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30 mars 2018 5 30 /03 /mars /2018 05:46
PUR, 2018, 25€

PUR, 2018, 25€

Cet ouvrage se propose d’analyser l’impact du Front populaire sur le Finistère, département rural fortement marqué par la question religieuse. Évitant une approche surplombante, le cadre choisi permet d’appréhender au plus près les fractures de la société finistérienne, entre villes et campagnes, entre blancs et bleus, entre dominants et dominés. La pénétration des idées sociales est faible dans les campagnes. Un puissant syndicalisme agricole s’y développe en s’arrogeant le rôle d’un contre-État. En face, la société urbaine vit ses propres antagonismes. L’Église catholique, présente dans les deux mondes, tente de conforter son emprise sur l’ensemble de la société et se retrouve de fait en concurrence avec les élites agrariennes. L’arrivée des gauches au pouvoir radicalise les positions. L’irruption d’une séquence gréviste inédite oblige les uns et les autres à s’adapter. Les forces adverses mettent en place des stratégies mimétiques qui cherchent à accompagner plutôt qu’à affronter le réveil ouvrier. Les changements d’échelle permettent d’étudier tous les moyens utilisés, du consentement jusqu’à la coercition. Loin d’une histoire fractale, nous avons privilégié une histoire mosaïque. Pour autant, le Finistère du Front populaire, avec ses particularités, s’inscrit dans le cadre national. Cet ouvrage est une contribution à l’histoire de cet événement majeur dans un département catholique et rural

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30 mars 2018 5 30 /03 /mars /2018 05:00
Aung San Suu Kyi, l'armée birmane et les Rohingyas - livre disponible aux éditions de l'Atelier le 29 mars 2018

Exécutions, viols, tortures, les violences à l’origine du dernier exode des Rohingyas, minorité musulmane persécutée par l’armée birmane, ont progressivement attiré l’attention du monde. Dans ce contexte, le comportement d’Aung San Suu Kyi, jusqu’alors figure centrale de la lutte pour la démocratie en Birmanie et prix Nobel de la Paix, a surpris et déçu. Comment expliquer son attitude pour le moins ambivalente face à ce que l’ONU qualifie de « nettoyage ethnique » ?

 

Spécialiste reconnu de la Birmanie, Frédéric Debomy a très tôt donné l’alerte sur le sort des Rohingyas. Il répond dans un essai aux questions que pose le comportement d’Aung San Suu Kyi et rétablit les subtilités qui échappent aux débats médiatiques. Un ouvrage de réflexion pour faire un point précis sur la situation et tenter d’expliquer le fil des événements et le positionnement actuel d’Aung San Suu Kyi. Les choses seraient-elles plus complexes qu’il n’y paraît ?

Aung San Suu Kyi, l’armée et les Rohingyas

Frédéric Debomy

160 p. – 16 €

 

DISPONIBLE EN LIBRAIRIE LE 29 MARS 2018

 

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En 2017, le monde entier écoutait, effaré, la dirigeante birmane couvrir de ses mensonges les exactions et les crimes perpétrés par l’armée, une armée caractérisée de longue date par son extrême brutalité à l’égard des populations. Parallèlement, certaines de ses actions, menées plus discrètement, laissent penser qu’en dépit des apparences, elle agit. Elle est notamment à l’origine de la mise en place d’une commission consultative présidée par l’ancien secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, réclamant le rétablissement des Rohingyas dans leurs droits. Il est donc essentiel de dépasser l’impression première d’une solidarité de fond entre Aung San Suu Kyi et l’armée, d’essayer de comprendre et d’analyser la stratégie qu’elle semble conduire dans un contexte où elle ne dispose que d’une marge de manœuvre limitée.

 

Cet ouvrage, attentif aux ambiguïtés de la « Dame », se préoccupe aussi d’élargir le champ de la question des Rohingyas et s’interroge sur l’avenir d’un pays obsédé par la question de l’ethnicité.

 

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29 mars 2018 4 29 /03 /mars /2018 05:29

Changer de société

C’est désormais clair pour tout le monde, le président Macron est bien le président du capital !

En moins d’un an de pouvoir il a pris, ou annoncé la prise, de décisions toutes aussi idéologiques les unes que les autres pour asseoir la domination du grand capital et créer au profit de celui-ci les conditions d’un renforcement de l’exploitation capitaliste.

Les choix faits ne souffrent d’aucune ambiguïté.

Il s’agit d’abord de diminuer la part de la rémunération du travail dans la valeur ajoutée et augmenter celle du profit.

C’était l’objet de la loi de travail XXL, à savoir flexibiliser, baisser les garanties collectives, diminuer les droits des salariés, et utiliser tous les leviers en vue de faire baisser la masse salariale et augmenter les profits. L’attaque contre les cheminots et leur statut procède exactement de la même logique et si le gouvernement y parvenait cela servirait de justification à appliquer la même méthode et la même logique à d’autres secteurs de la fonction publique. Cela conduirait plus généralement à un alignement vers le bas des garanties professionnelles de tous les travailleurs, qu’ils soient du public ou du privé.

C’est aussi l’objet de la baisse des cotisations sociales avec pour but de mettre fin à un système progressiste, pour lequel les communistes ont joué un rôle central à la libération, et qui consistait à prélever une part des richesses créées pour répondre à des besoins sociaux élémentaires. Par l’utilisation massive de l’arme principale à cet effet, la CSG, le président accentue le glissement progressif du mode de financement depuis les entreprises vers les ménages, dans une débauche d’argumentation aussi démagogique que fallacieuse. Les retraités en paient le prix fort d’emblée, sans que les actifs ne voient véritablement la couleur de l’embellie annoncée de leur sort réel, et globalement c’est tout le système qui se trouve ainsi remis en cause.

Il s’agit ensuite de faire régner toujours plus la loi du profit en étendant sans cesse son champ d’intervention.

C’est le sens des privatisations qu’il poursuit. En annonçant la privatisation prochaine des aéroports de Roissy et d’Orly , véritables machines à cash, le gouvernement va offrir au groupe VINCI un empire en béton construit aux frais de l’État.

C’est la remise en cause du champ des missions du service public, l’ouverture au privé et sa loi du du profit de missions d’ordre public : réduction du périmètre des politiques publiques, regroupements et fermetures de services, réduction de l’emploi public, casse les droits et garanties des personnels...

Macron veut aller vite et fort. Pour ce faire il s’est entouré d’une majorité à l’assemblée nationale, où des députés godillots créés de toutes pièces obéissent servilement en bons soldats du grand monarque.

Mais il veut aussi aller plus loin en diminuant à la fois le nombre de députés et l’étendue de leurs prérogatives . Ce faisant il utilise à fond le régime présidentiel de la 5ème République mis en place en 1958 par le Général de Gaulle, qui avait substitué au système parlementaire de type moniste (le gouvernement rend compte devant le Parlement) un système parlementaire dualiste diminuant la place et le rôle du Parlement (le gouvernement rend compte devant le chef de l’état et devant le Parlement). Macron veut accentuer cette dérive vers la mise en place d’un système personnel en effaçant le plus possible la place et le rôle du Parlement et en assoyant une position plus monarchique encore du chef de l’Etat. C’est de la tyrannie !

Les français sont de plus en plus lassés des effets de cette politique. Pour autant nombre d’entre eux ne voient pas d’issue possible, et les dernières élections présidentielles ont mis ce sentiment en évidence.

Le capitalisme ne peut pas répondre aux besoins des travailleurs et de la population, ni du monde de la création ; de plus en plus de gens le constatent.

Mais la logique du capital n’est pas fatale, inéluctable. En tout cas les communistes ne s’y résolvent pas.

Ce sera le sens des travaux du congrès du PCF en novembre prochain. Il s’agira précisément de rechercher les moyens de créer une perspective révolutionnaire par un changement de société, le dépassement du capitalisme et l’instauration d’une nouvelle société dans laquelle le grand capital ne détiendra plus les leviers essentiels, et où ceux-ci seront la propriété des travailleurs eux-mêmes, avec la démocratie comme boussole et comme moteur.

La bataille s’annonce longue ; chacun et chacune est utile pour réfléchir et construire  ces nouvelles perspectives. Un large rassemblement de toutes les intelligences est nécessaire pour engager un vrai changement.

Roger Héré, éditorial du Viaduc – avril 2018

 

Roger Héré

Roger Héré

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28 mars 2018 3 28 /03 /mars /2018 12:07
Photos de la conférence de Greg Oxley - Ismaël Dupont

Photos de la conférence de Greg Oxley - Ismaël Dupont

Une conférence passionnante de Greg Oxley sur la Révolution Française au local du PCF devant 32 personnes ce mardi 27 mars 2018
Une conférence passionnante de Greg Oxley sur la Révolution Française au local du PCF devant 32 personnes ce mardi 27 mars 2018
Une conférence passionnante de Greg Oxley sur la Révolution Française au local du PCF devant 32 personnes ce mardi 27 mars 2018
Une conférence passionnante de Greg Oxley sur la Révolution Française au local du PCF devant 32 personnes ce mardi 27 mars 2018
Une conférence passionnante de Greg Oxley sur la Révolution Française au local du PCF devant 32 personnes ce mardi 27 mars 2018
Une conférence passionnante de Greg Oxley sur la Révolution Française au local du PCF devant 32 personnes ce mardi 27 mars 2018
Une conférence passionnante de Greg Oxley sur la Révolution Française au local du PCF devant 32 personnes ce mardi 27 mars 2018

Greg Oxley, animateur du journal La Riposte, militant communiste parisien, guide conférencier pour des voyages culturels à Paris et en Europe, a animé une conférence d'une très grande richesse et clarté sur la Révolution Française (1789-1794) qui a vivement intéressé les participants de cette fin d'après-midi d'éducation populaire, hier soir, entre 18h-20h. 

32 personnes étaient présentes, dont 15 qui n'étaient pas membres du PCF, ce que nous considérons comme encourageant (d'autant que de nombreuses autres personnes invitées et intéressées s'étaient excusées, car non disponibles) et elles n'ont pas regretté leur présence tant l'introduction à la Révolution Française de Greg Oxley était limpide et stimulante, ouvrant des perspectives sur le présent, des analogies historiques, et résumant avec un sens de la perspective politique et de la synthèse cette succession d'événements très touffue et si importante pour l'histoire moderne de l'Humanité, avec des thèses fortes de Greg Oxley que nous allons retranscrire.

La prochaine conférence-débat des Mardi de l'éducation populaire de la section PCF du pays de Morlaix aura lieu le mardi 17 avril de 18h à 20h. 

Réunion publique ouverte à tous, au local du PCF, 2 petite rue de Callac

Ses thèmes:

Le combat des femmes pour la liberté dans une société traditionnelle et musulmane, la révolution et la guerre en Syrie, les Kurdes syriens, la complexité de cette société et de ces identités enchâssées, la gauche intellectuelle en Syrie et dans le Proche-Orient, l'écriture de la mémoire et de la guerre  

Témoignage - Rencontre avec l'écrivaine, Maha Hassan, originaire d'Alep, réfugiée en France depuis 2004 et d'origine kurde, vivant à Morlaix depuis deux ans.  

 

Morceaux choisis de la:

Conférence de Greg Oxley sur la Révolution Française

Morlaix, 27 mars 2018  

 

L'actualité encore vivante de la Révolution Française, si elle continue à nous parler, c'est d'abord par le caractère inabouti des promesses révolutionnaires de liberté, d'égalité, de pouvoir par et pour le peuple. Aujourd'hui, il y a sans doute une plus grande concentration de richesses entre les mains d'une minorité que pendant l'Ancien Régime. Les questions qu'a posé la Révolution sont toujours d'actualité. La Révolution Française est aussi un enjeu politique actuel puisque une série d'historiens depuis les années 90 pratiquent une forme de révisionnisme en pensant la révolution sans le peuple, comme si ce n'était pas l'acte et l'accomplissement de la population opprimée. 

Comme n'importe dans quelle révolution profonde et sérieuse, le peuple s'est cherché pendant les événements révolutionnaires. Ceux-ci ont comporté deux temporalités différentes, divisés par une période de contre-révolution et dont l'alternance coïncide aussi avec le déclenchement de la guerre européenne. La révolution française n'est pas une montée linéaire, c'est une longue série de soulèvements, de mouvements insurrectionnels,  plus ou moins progressistes dans leur manifestation, se déroulant sur de longues années. 

Les masses sont ordinairement passives. Pour la plupart des gens, de manière accoutumée, la politique, c'est l'affaire des puissants. La Révolution Française a été un de ces moments rares où les masses ont pris en main leurs propres destinées, sans toujours bien distinguer au départ vrais amis et faux amis. Une révolution est en même temps un apprentissage. 

Dans la première phase de la Révolution, orientée par la bourgeoisie mais stimulée par le peuple, le peuple imaginait qu'il avait conquis la liberté et qu'il y avait un compromis possible avec la monarchie. A suivi une phase de rempli révolutionnaire après la première poussée en avant entre juillet et octobre 1789, puis est venue une deuxième phase avec la fuite en Belgique de la famille royale fin 1791 et le début de la guerre révolutionnaire en 1792. 

La Révolution Française n'a pas une valeur essentiellement nationale, fondatrice de notre nation, les révolutionnaires ont voulu immédiatement lui donner une portée internationale, universelle, et les ferments de révolution étaient présents aussi dans d'autres pays. Le but de la constitution de 1793 est l'émancipation de l'humanité, la liberté universelle. Les masses étaient de 1789 à 1793 imprégnées de l'idée qu'elles luttaient pour toute l'humanité. C'était une menace pour les puissances européennes de l'époque. 

Le contexte: la France à l'époque pré-révolutionnaire. 

Entre fin XVIIe et fin XVIIIe siècle, une période de forte expansion économique. Le commerce et la croissance multipliés par cinq, sous la monarchie absolutiste qui n'est déjà plus féodale mais qui utilise aussi l'ascension économique et sociale d'une bourgeoisie commerçante, administrative et juridique, classe émergente, sous un état centralisé. 85% de la population vivait à la campagne. Sur les 28 millions de Français, 1 million de mendiants peut-être, des milliers de glaneurs, quelques vestiges de l'époque féodale dans le statut de certains paysans pauvre, une terre très inéquitablement répartie et utilisée. La bourgeoisie est déjà la classe dirigeante pour une grande part au sein de la société avant 1789, elle a de l'influence politique au niveau des Parlements. C'est aussi à ses calculs politiques et économiques qu'on doit l'intervention du royaume de France au côté des Américains lors de leur guerre d'indépendance dans les années 1770.

Beaucoup disent que la révolution française est une révolution de la prospérité plutôt que de la souffrance. La révolution aurait eu lieu parce que les gens allaient trop bien, en somme. C'est à mieux vrai, la révolution est rarement le fait de couches de la population trop enfoncées dans la misère, le désespoir, l'incertitude du lendemain mais il y avait des gagnants et des perdants du développement économique, des écarts entre les riches et les plus pauvres qui augmentaient. Arthur Young dans son tour de France de 1788 dont les observations ont été consignées dans Voyage en France remarque que littéralement, les pauvres tombent comme des mouches, hommes, femmes et enfants dans certaines régions. 

La Révolution politique est également précédée par une révolution d'idée: les certitudes de l'ordre idéologique dominé par l'église et la religion s'érodent, le royaume de France persécute les penseurs des lumières, les menace, les emprisonne, les force à l'exil, mais, pays de la répression et de l'obscurantisme, la France produit aussi des penseurs remarquables - Voltaire, Rousseau, d'Holbach, Diderot, d'Alembert, et leur projet encyclopédique. 

Dans cette effervescence idéologique, politique et sociale, l'élément déclencheur de la révolution va être une situation de quasi faillite pour l'état due aux pensions de la haute noblesse et au train de vie de la Cour, à la mauvaise répartition de l'impôt, avant même les dépenses de la guerre d'indépendance américaine. La France n'a pas eu les retours très importants escomptés sur ses investissements pour la guerre des Etats-Unis contre l'Angleterre. Turgot, Necker, Calonne, ont tenté sans succès d'imposer des réformes fiscales étendant l'impôt aux ordres privilégiés. 

En 1781, la première fois qu'il était ministre, Necker a fait un appel à l'opinion publique en publiant les comptes de l'Etat. Cela a fait l'effet d'une bombe. Le livre a été distribué clandestinement pour une part et reproduit à des centaines de milliers d'exemplaires: il montrait bien l'arnaque des comptes de l'Etat au profit des plus riches. L'élément déclencheur de la révolution française a été la nécessité de trouver de l'argent. Et, sur cette nécessité, s'est greffé, comme souvent à l'origine des révolutions, une lutte entre deux fractions de la classe dirigeante, en l'occurrence d'abord un conflit entre la cour et la noblesse. Le roi voulait taxer la noblesse pour combler le déficit de l'Etat. La noblesse a un temps mené campagne contre le roi en essayant d'exciter et d'ameuter le peuple pour défendre ses privilèges. 

C'est un climat d'agitation sociale et de comptes déficitaires de l'Etat qui a conduit à la convocation des états généraux. Le roi a essayé de manœuvrer, de faire payer la note en grande partie à la noblesse en s'appuyant sur la bourgeoisie. Mais qui était le roi, sinon le plus grand des aristocrates? 

L'emballement

Le 11 juillet 89, le roi demande à la troupe d'entourer la capitale. Il voudrait retrouver le statut quo ante d'avant les états généraux. Il est débordé par des éléments qu'il a lui-même mis en branle. Mais le prend les Invalides et ses deux cent mille fusils cachés dans les caves, et prend la Bastille. Le 14 juillet 1789 n'est que l'acte d'ouverture de la révolution. Une insurrection victorieuse dans la capitale qui a contraint le roi a composer avec la bourgeoisie représentée aux Etats généraux. Le 14 juillet a donné naissance à la Grande Peur dans les campagnes par crainte de la réaction aristocratique. La nuit du 4 août est un épisode de la révolution française sur lequel on raconte beaucoup de bobards. On sentait surtout le besoin de dire quelque chose pour calmer les campagnes. Les droits féodaux ont été abolis officiellement, mais beaucoup n'avaient plus cours, et surtout une loi de 1790 annonçait bien qu'il s'agissait pour le peuple de racheter les droits féodaux. L'Assemblée Nationale était à Versailles. Le 5 et 6 octobre 1789, la marche du pain sur Versailles, avec 30 000 femmes et beaucoup plus d'hommes, des gardes nationaux conduits par La Fayette, ramène la famille royale et l'Assemblée Nationale à Paris. Là où il y a le roi, il y a plus d'argent, plus de nourriture.

La volonté de terminer la révolution sur un ordre bourgeois monarchique  

Pour la bourgeoisie, la révolution aurait dû s'arrêter là, le peuple était à sa place, c'est à dire en bas. Les caractéristiques du projet de la nouvelle Assemblée Constituante sont le maintien de la monarchie, de l'esclavage, de la distinction entre citoyens actifs, et citoyens passifs, les producteurs précisément. Seuls les citoyens actifs avaient le droit de vote, et encore que les hommes. Les biens de l'église n'ont pas été vraiment nationalisés pour la répartition de la terre et le profit de tous, ils ont été vendus au plus offrant, aux propriétaires terriens, aristocrates, bourgeois. S'en est suivit une phase de déception, d"abattement, de démoralisation, de retrait de la population de la vie politique. 

Le complot contre-révolutionnaire

En dépit des réhabilitations contemporaines ou de sa présentation en coquette malheureuse, frivole et perdue, Marie-Antoinette n'avait rien d'une innocente. Il n'y a qu'à lire ses correspondances pour voir que c'était une femme sanguinaire qui félicitait un officier d'avoir infligé le supplice de la roue à des mutins, qui voulaient un bain de sang, faire pendre jusqu'au dernier les démocrates. Toute la famille royale a passé la révolution à conspirer. En juin 1791, quand elle est arrêtée à Varennes, elle cherche à faire jonction avec les armées contre-révolutionnaires afin d'organiser une attaque sur Paris avec les Prussiens, les Autrichiens, et de rétablir les droits de la monarchie par la violence. La monarchie a tenu encore 14 mois après cette trahison. L'Assemblée Nationale a protégé le roi. Le roi a été placé sous sa protection. Au Champ de Mars, La Fayette fait ouvrir le feu sur les éléments du peuple qui accusent le roi de trahison. La bourgeoisie voulait maintenir le compromis avec l'aristocratie et la monarchie. Dans l'Assemblée Législative, les députés monarchistes sont majoritaires. Cette Assemblée est assez conservatrice. Son but est de contenir le mouvement populaire, de conserver le compromis avec la monarchie, de contenir la menace militaire et de s'en servir pour donner un dérivatif aux colères et pressions populaires. Le Mouvement des Girondins a été important dans l'Assemblée Législative: c'était une mouvance qui représentait essentiellement les intérêts de la bourgeoisie maritime et qui voulait que la révolution s'arrête. Les Brissotins s'orientaient vers une politique de guerre pour écarter cette menace étrangère et établir la stabilité intérieure. Ils ont créer une agitation pour accommoder la population à l'idée d'une guerre. En avril 1792, le roi lui-même a fait la déclaration de guerre contre ses parents et cousins. Le calcul de la Cour était de faire sortir la masse révolutionnaire de Paris, de la placer sous le commandement des aristocrates favorables à l'Ancien Régime, de parier sur un retournement des officiers de l'armée française à la jonction avec les armées ennemies. Cette guerre représentée comme une guerre de défense contre la menace des monarchies, une guerre du droit et de la démocratie, avait en réalité pour une grande part des objectifs contre-révolutionnaires avec une alliance de fait des Brissotins et de la Cour. Un seul homme ou presque s'est opposé à ce complot et à cette politique de guerre: Maximilien de Robespierre, qui a résisté à cette vague patriotique puissante, en disant, sans être guère entendu: si vous vous lancez dans cette guerre, dans ces conditions, vous serez trahis, et cela se retournera contre la révolution. Ne laissez pas l'ennemi, les Tuileries, dans votre dos.  Mais Rosa Luxembourg a montré et vu à ses dépens que quand l'idée de guerre prend chez un peuple, il est impossible d'arrêter la machine. Le 20 avril 1792, la moitié des officiers sont passés à l'ennemi, dont La Fayette. Tous les avertissements de Robespierre étaient vérifiés. 

Le roi avait constitué un gouvernement de Girondins, avec des ministres des Feuillants, le parti monarchiste, quand les officiers passés à l'ennemi déboulaient sur Paris. Il y avait une menace mortelle pour la révolution. Chacun dans le camp révolutionnaire savait que qui défiait un roi, questionnait son autorité, s'il avait le malheur de perdre, était mort. En juin et juillet 1792, des ministères contre-révolutionnaires sont installés. Mais souvent, dans les épisodes révolutionnaires, on a eu besoin d'une menace contre-révolutionnaire pour ranimer la révolution elle-même. Les sections, clubs politiques et de pensée bourgeois, les 48 sections parisiennes, ont ouvert leurs portes aux citoyens passifs, intégré le petit peuple. La milice révolutionnaire aussi s'est ouverte au petit peuple. 

Le moment de la révolution avancée: les sans-culottes et Robespierre

Le 9 août 1792, la municipalité parisienne se transforme en commune insurrectionnelle. Le peuple n'écoutait plus l'assemblée législative; la commune insurrectionnelle repose sur les sections révolutionnaires, le petit peuple. Le 10 août, les Tuileries sont prises d'assaut et la monarchie renversée de fait. Les girondins se voient sur le dos d'une bête féroce qui veut renverser la monarchie. Ils vont tenter de composer. La deuxième phase de la révolution est une phase de révolution sociale animée par le petit peuple et des hommes comme Marat, Robespierre, Danton, St Just, partisans d'une démocratie plus radicale. Robespierre était le grand penseur de la révolution. Le peuple appelle de ses vieux la dictature révolutionnaire, c'est à dire le pouvoir du peuple lui-même, des mesures sérieuses pour les pauvres, des avancées sociales, faire échec aux contre-révolutionnaires. Il prend l'aristocratie et la bourgeoisie par la gorge, impose une économie de guerre, l'émancipation politique et sociale. La victoire de Valmy, celle d'une armée de volontaires quatre fois plus petite, moins organisée et armée, sur les Autrichiens et les Prussiens, a une résonance énorme. La victoire de Jemmapes suit rapidement. La Convention abolit l'esclavage, la monarchie: en janvier 93, Louis XVI est décapité, en octobre 93, c'est le tour de Marie-Antoinette: c'était des symboles de l'oppression et des points de ralliement pour la contre-révolution. 

Dans cette guerre civile nationale et internationale: c'était eux ou nous. La violence révolutionnaire était un mal nécessaire. En même temps, au final, après la bataille de Fleurus, la sécurisation des frontières correspond à une phase de repli du peuple révolutionnaire agissant. Robespierre perd sa base, attaque à droite et à gauche pour maintenir la révolution sur les rails. Un coup d'Etat a lieu contre lui le 27 janvier 1794 et il est exécuté le lendemain. Le danger contre-révolutionnaire écarté, les révolutionnaires d'avant-garde sont bousculés par les conséquences de leurs propres victoires. La Terreur n'avait été qu'une facette de cet immense effort révolutionnaire sans lequel la révolution eut été vaincue. 

Suit une longue période de désillusion, de terreur blanche qui a tué beaucoup plus de gens que la terreur rouge, de contre-révolutions finissant avec Napoléon et ses guerres impérialistes, la restauration en deux temps de la monarchie. Les masses qui ont accompli la révolution sont celles qui ont le moins gagné dans l'immédiat. Un siècle de monarchie va suivre la révolution.       

(...)                

Morceaux 

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28 mars 2018 3 28 /03 /mars /2018 12:05
Les élus de Plourin-les-Morlaix étaient présents nombreux au conseil pour protester contre la décision de la Commission départementale d'aménagement comptant des élus de Morlaix-Communauté ayant prévu de stopper l'aménagement et l'affection de lots à St Fiacre pour des commerces alors que l'extension commerciale avait été votée dans une délibération de Morlaix-Communauté il y a quelques mois

Les élus de Plourin-les-Morlaix étaient présents nombreux au conseil pour protester contre la décision de la Commission départementale d'aménagement comptant des élus de Morlaix-Communauté ayant prévu de stopper l'aménagement et l'affection de lots à St Fiacre pour des commerces alors que l'extension commerciale avait été votée dans une délibération de Morlaix-Communauté il y a quelques mois

Conseil communautaire du 26 mars 2018: photos de Pierre-Yvon Boisnard et interventions d'Ismaël Dupont
Conseil communautaire du 26 mars 2018: photos de Pierre-Yvon Boisnard et interventions d'Ismaël Dupont
Loïc et Sandrine des Utopistes en action présents au Conseil pour continuer à interpeller sur la situation des jeunes migrants et l'absence d'hébergement piour certains d'entre eux, et de local adapté pour les utopistes en action

Loïc et Sandrine des Utopistes en action présents au Conseil pour continuer à interpeller sur la situation des jeunes migrants et l'absence d'hébergement piour certains d'entre eux, et de local adapté pour les utopistes en action

Conseil communautaire du 26 mars 2018: photos de Pierre-Yvon Boisnard et interventions d'Ismaël Dupont
Conseil communautaire du 26 mars 2018: photos de Pierre-Yvon Boisnard et interventions d'Ismaël Dupont
Conseil communautaire du 26 mars 2018: photos de Pierre-Yvon Boisnard et interventions d'Ismaël Dupont
Guy Pennec, maire de Plourin les Morlaix et vice-président Environnement

Guy Pennec, maire de Plourin les Morlaix et vice-président Environnement

Jean-Michel Parcheminal, maire de Plounéour-Menez

Jean-Michel Parcheminal, maire de Plounéour-Menez

Lors du Conseil Communautaire d'hier soir, lundi 26 mars, les élus du Conseil Municipal de Plourin, adjoints et conseillers municipaux, sont venus nombreux dire leur incompréhension par rapport à la décision du Conseil départemental d'aménagement, et des élus communautaires de Morlaix représentés, de bloquer le projet d'extension de l'aménagement de la zone de St Fiacre auprès d'Intermarché qui avait pourtant fait l'objet d'un accord préalable en conseil communautaire.

 

Hormis une allusion de Guy Pennec, le maire de Plourin-les-Morlaix, et vice-président de la Communauté d'Agglo (à l'Environnement, Eau et Gestion des Déchets), qui avait manifesté préalablement son incompréhension par rapport à cette décision, il n'y a pas eu de prise de parole sur ce sujet en Conseil.

 

Le Conseil s'est déroulé dans un bon climat mais il n'y a pas eu énormément de débats, malgré les sujets importants (budget primitif, espace des sciences, Tilly Sabco et la station d'épuration, …) à part sur la taxe d'enlèvement des ordures ménagères et l'installation possible d'une redevance, voire d'une redevance incitative en lieu et place de cette REOM.

 

La droite, et Agnès Le Brun et les élus de la majorité morlaisienne en tête, ont voté le budget primitif 2018 de Morlaix Communauté, tandis que Agnès Le Brun et quelques élus de droite à Morlaix avaient voté contre l'année dernière, en 2017, malgré le fait que le maire de Morlaix et certains des élus communautaires de la majorité morlaisienne étaient dans l'exécutif comme vice-président ou conseillers délégués.

 

En 2018, j'ai été le seul à m'abstenir sur le Budget Primitif 2018, pour des raisons que j'avais pu faire valoir, en partie, lors du débat d'orientation budgétaire, et dans la continuité de mon vote des années précédentes.

 

Tous les autres élus ont voté pour.

 

Mes interventions :

 

- Pour un soutien à l'ORPAM :

 

Sur le vote du Compte administratif 2017, commentant l'excédent 2017 provisionné pour l'auto-financement sur les années à venir et les investissements 2018, un excédent global de 3,83 millions d'euros, je suis intervenu que s'il était vrai qu'il y allait avoir des investissements importants à financer dans les années à venir, notamment pour les déchetteries, le Service Environnement, cet excédent budgétaire montrait aussi que la Communauté aurait pu être plus généreuse avec des associations comme l'ORPAM, l'office des retraités et personnes âgées de Morlaix, dont 50 % des adhérents environ viennent de l'extérieur de Morlaix, et qui se voit, malgré une augmentation significative de son nombre d'adhérents et d'usagers ces dernières années, en difficulté pour financer le cœur de ses missions de prévention, d'éducation populaire, de lutte contre l'isolement et pour le bien-être des personnes âgées, et pour financer sur la durée son poste de salarié. L'ORPAM alerte depuis quatre ans au moins sur sa trésorerie en tension et ces cris d'alarme et appels à la responsabilité des élus des collectivités de référence ne sont pas réellement pris en compte jusqu'à présent. Thierry Piriou, le président a promis à la fois de « rester vigilant pour veiller à ne pas augmenter les dépenses de fonctionnement » inconsidérément, et de se pencher sur le sujet de l'ORPAM et de l'aide communautaire, quasi nulle actuellement. Affaire à suivre…

 

- Sur la Taxe d'enlèvement des Ordures Ménagères :

 

L'an passé, j'avais été le seul élu à voter contre son augmentation. Le maire de St Martin des Champs, François Hamon, a affirmé que, même avec le zonage qui définit différemment les taux de TEOM en fonction des territoires pour contrebalancer la différence des bases locatives sur lesquelles sont indexés les niveaux de contributions des taxes sur les ordures ménagères (sans quoi l'habitant de Morlaix, St Martin des Champs, ou Carantec paraît beaucoup plus que l'habitant de Plouégat-Guérand ou Plouégat-Moysan, par exemple), la Taxe d'enlèvement des ordures ménagères était selon lui inéquitable et obsolète, certains foyers payant selon lui 40 % de plus de TEOM selon leurs communes que d'autres. François Hamon a demandé une mise en route rapide du passage à la redevance incitative, la TEOM avec zonage était selon lui un outil du passé. Agnès Le Brun et Christian Le Manach (Plouégat Moysan) ont mis l'accent sur la qualité du service au regard du coût, regrettant l'arrêt de la collecte bi-annuelle des encombrants à domicile, mettant en avant les difficultés d'accès aux conteneurs pour certains publics (personnes âgées, ruraux).

Guy Pennec a redit que le passage à la redevance posait de vrais problématiques techniques (besoin d'étoffer un service comptable, d'équilibrer le budget, d'harmoniser les services de collecte). Il a laissé entendre que le passage à une redevance ne se traduirait pas par une baisse de la facture pour l'usager.

Pour ma part, j'ai défendu une vision des fondements du service public : « chacun reçoit selon ses besoins et paie selon ses moyens » plus comptable à mon sens avec la TEOM qu'avec la redevance incitative. J'ai dit aussi qu'actuellement les familles qui vivaient dans des logements bon marché avec plusieurs enfants payaient proportionnellement moins que des ménages plus aisés sans enfants à charge vivant dans des maisons aux bases locatives plus fortes : faut-il relever le niveau de leur contribution aux services déchets sous prétexte qu'elles produisent plus de déchets, qu'elles bénéficient plus du service ? C'est une vraie question, mais il serait préjudiciable que beaucoup de familles aux revenus peu importants voient leur contribution augmenter de manière significative. Par ailleurs, j'ai rappelé que j'avais fait partie du groupe de travail sur la tarification dans la commission environnement et que l'hypothèse d'un passage à la redevance incitative présentait plusieurs inconvénients : outre des frais de gestion interne qui augmentent, la nécessité d'investir des millions dans du nouveau matériel : conteneurs enterrés avec pesée, camions poubelle avec pesée, etc. Pour quel bénéfice pour l'usager ? Par ailleurs, et presque de manière contradictoire, cela suppose d'équilibrer le service déchets qui ne pourra plus être relié au budget général, ce qui implique des efforts supplémentaires demandés au personnel, peut-être des réductions d'effectifs, des « gains de productivité »… Un argument qui pourrait aussi être invoqué est en cas de redevance incitative concerne les risques de dépôts sauvages. Le débat a été engagé en tout de manière intéressante lors de ce conseil communautaire mais méritera d'être approfondi ensuite, avec des éléments étayés pour argumenter chaque hypothèse et un choix ouvert.

 

- Budget primitif : une école de musique inter-communale à gestion publique ?

 

- Lors du petit débat sur le budget primitif, j'ai demandé des précisions sur une baisse des investissements dans le domaine agro-alimentaire et économique prévus en 2018 (j'ai obtenu une réponse),  j'ai souligné qu'à mon sens le rapport sur le budget primitif aurait dû comporter davantage d'éclaircissements de type qualitatif sur les choix, les priorités, les investissements préférentiels, en lien avec le projet de territoire car là, nous n'avions qu'un document avant tout comptable exprimant des options politiques que l'on ne voyait pas nettement ressortir. J'ai aussi alerté sur l'intérêt qu'il y a à avoir une réflexion sur une prise de compétence de Morlaix Communauté en matière de gestion d'une école artistique et musicale intercommunale, l'association du Patio, avec un nombre d'adhérents qui se maintient et une équipe qui fait du bon travail, étant en situation de fragilité structurelle du fait de sa dimension associative, du nombre réduit de personnels administratifs, de la part très importante des versements des adhérents et usagers sur le financement des cours et frais de gestion de l'école de musique et d'art, et des locaux peu adaptés qui empêchent d'envisager une augmentation des pratiquants et qui ne valorisent pas assez les pratiques, au regard de leur coût, qui est assez important pour les élèves et familles qui ne bénéficient pas des bourses liées au coefficient familial (à Saint-Martin-des-Champs et Morlaix). Un élargissement des pratiques artistiques et musicales sur le pays de Morlaix, et une montée en puissance de l'école de musique, supposerait un changement de statut et une structure communautaire comme dans la plupart des écoles de musique actuellement sur le Finistère et en Bretagne. La mise en réseau des écoles de musique la prépare, comme la montée en puissance du soutien de Morlaix-Communauté.

Françoise Raoult, la vice-présidente à la culture, a répondu à mon intervention en disant qu'il y avait actuellement, dans le cadre du diagnostic sur la place et l'avenir de la culture dans le territoire, une réflexion approfondie sur l'avenir du Patio et des autres écoles de musique, dans laquelle une prise de compétence communautaire était un scénario envisagé.

 

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28 mars 2018 3 28 /03 /mars /2018 12:04
Ouest-France, compte rendu du Conseil Communautaire du 26 mars 2018 par Jennifer Pinel

Ouest-France, compte rendu du Conseil Communautaire du 26 mars 2018 par Jennifer Pinel

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28 mars 2018 3 28 /03 /mars /2018 12:03

Les élus de Morlaix Communauté ont voté, lundi 26 mars, le budget primitif de l’intercommunalité. Sans surprise par rapport au débat qui a eu lieu en février.

1. Un résultat 2017 conforme aux prévisions. Avec un résultat de 8 365 000 € en 2017, Morlaix Communauté reste « conforme à sa trajectoire définie dans le projet de territoire », rappelle le président, Thierry Piriou. Avec un niveau d’autofinancement (17,14 %) qui permet de limiter le recours à l’emprunt et un niveau d’endettement mesuré (capacité de désendettement d’un peu plus d’une année), « les indicateurs financiers sont au vert », se félicite Thierry Piriou qui rappelle que les objectifs d’investissement sont atteints : 13 millions d’euros par an depuis 2014

2. Un budget 2018 de 143 millions d’euros. L’ensemble des élus (sauf abstention d’Ismaël Dupont) a voté un budget pour 2018 qui est dans la droite ligne du Rapport d’orientation budgétaire (Rob), validé en février. Il s’élève à 143 millions d’euros (tous budgets confondus) et prévoit 72 M€, en fonctionnement, et 71 M€ d’investissements. Agnès Le Brun a insisté sur la nécessité d’investir, rappelant qu’on « n’est pas là pour faire des économies. Qui n’investit pas s’appauvrit ». Dans la même veine, Ismaël Dupont a invité, lui, à « ne pas être trop chiche sur les dépenses ». « Mais on investit ! », a rétorqué Thierry Piriou. Pour 2018, ce sont 13 à 14 millions (du budget principal) qui y seront, en effet, consacrés.

A lire sur le sujet

Le débat du Rob en février

3. Pas de hausse de la fiscalité, la TEOM ne bouge pas. « La fiscalité n’augmentera pas en 2018 », assure le président. Seule exception : la taxe Gemapi (pour la compétence Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations), obligatoire depuis le 1er janvier. La TEOM (taxe d’enlèvement des ordures ménagères), qui avait augmenté de 4 % l’an dernier, reste inchangée, cette année. Ce qui n’a pas empêché certains élus, à commencer par François Hamon, de Saint-Martin, de rappeler son côté « inéquitable ». En effet, son taux va de 7,81 % à 11,49 %, selon un zonage établi pour dix ans. Ismaël Dupont a, lui, mis en garde contre une « redevance qui peut elle aussi être inéquitable », alors qu’Agnès Le Brun a jugé « pas satisfaisant le service rendu en zone urbaine ». Même constat pour Christian Le Manac’h, de Plouégat-Guérand, en zone rurale. Une étude est en cours sur le coût et l’efficacité du service.

4. Des charges supplémentaires prises en compte. Le budget 2018 intègre les charges de personnel supplémentaires (dues aux compétences nouvelles et au renfort de certains services), le transfert de la compétence ZAE (zones d’activité économique), qui pèse 5 M€, et les nouveaux équipements (le Pem mais aussi la Manufacture des tabacs). Le vote a été l’occasion pour certains élus d’exprimer souhaits et frustrations. Solange Creignou voudrait, en effet, la création d’une compétence « petite enfance ». Elle regrette, par ailleurs, l’absence du breton dans ce budget. Christian Le Manac’h, lui, a estimé plus urgent de renforcer les équipes sur le terrain, dénonçant les délais d’attente pour les communes quand il s’agit d’obtenir un chiffrage des travaux de voirie.


http://www.letelegramme.fr/finistere/morlaix/morlaix-communaute-le-budget-2018-valide-28-03-2018-11903519.php

 

Citoyens et élus de Plourin-lès-Morlaix ont brandi des pancartes pour interpeller sur la décision de la CDAC de refuser le projet commercial à Saint-Fiacre.

 

Un mot pour Tilly Sabco International et Global Sea Food. L’entreprise de Guerlesquin Tilly Sabco International (64 salariés) et Global Sea Food, 23 salariés à Plougasnou sont toutes les deux en redressement judiciaire. Leur situation a été évoquée, lundi 23 mars, lors du conseil communautaire. Gildas Juiff, le maire de Guerlesquin, n’a pas caché son inquiétude quant à la survie de l’entreprise phare de la commune. « On voit que c’est compliqué pour la filière avicole en Bretagne. Ce qui se passe est dramatique ». Yves Moisan, vice-président à l’économie a assuré qu’une « attention particulière sera portée aux salariés des deux entreprises ». Selon l’issue des deux dossiers, ils bénéficieront d’un « accompagnement spécifique ». Morlaix Communauté est également en lien avec le sous-préfet, pour la question du devenir des sites de ces deux entreprises historiques du pays de Morlaix.

Élus et citoyens plourinois dans le public. En début de séance, des élus du conseil municipal de Plourin ainsi que des citoyens ont brandi des pancartes indiquant « CDAC ? ! », en référence au projet commercial de la zone commerciale, récemment retoqué par la commission départementale. Sans prise de parole et sans que le sujet n’ait été évoqué par les élus, le groupe a quitté la salle après le vote du budget.

Les subventions. Espace des sciences de Rennes (216 000 €), animations Les Rues en Scène 2018 (76 500 €), école de musique associative le Patio (213 245 €), Ti an Oll à Plourin-lès-Morlaix (5 100 €), Lez’Arts Joyeux à Taulé (4 000 €), association artistique de Carantec (6 200 €), Crescen’do à Saint-Jean-du-Doigt-Plougasnou (6 000 €), bagad Sonerien Bro Montroulez (3 000 €), Théâtre du Pays de Morlaix (130 000 €), Pôle culturel du Roudour à Saint-Martin-des-Champs (28 000 €), Trock’Son/MJC de Morlaix (20 000 €), association Wart pour le festival Panoramas (44 000 €) et pour la programmation à l’année (10 000 €), Centre nautique morlaisien (20 640 €).


http://www.letelegramme.fr/finistere/morlaix/la-seance-en-bref-28-03-2018-11903524.php

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28 mars 2018 3 28 /03 /mars /2018 11:57
Mireille Knoll, 85 ans, réchappée de justesse de la rafle du Vél’d’Hiv en juillet 1942, assassinée à Paris

Mireille Knoll, 85 ans, réchappée de justesse de la rafle du Vél’d’Hiv en juillet 1942, assassinée à Paris

La haine brute
MERCREDI, 28 MARS, 2018
L'HUMANITÉ
Photo AFP.

L'éditorial de Patrick Apel-Muller. Le crime est ignoble. Deux hommes ont été mis en examen pour homicide volontaire « à raison de l’appartenance vraie ou supposée de la victime à une religion et sur personne vulnérable ».

Le crime est ignoble. Deux hommes ont été mis en examen pour homicide volontaire « à raison de l’appartenance vraie ou supposée de la victime à une religion et sur personne vulnérable ». L’enquête devra démêler ce qui dans cet acte sordide doit à l’antisémitisme, mais il semble à cette heure qu’il s’agisse d’un des motifs de l’assassinat de Mireille Knoll, 85 ans, réchappée de justesse de la rafle du Vél’d’Hiv en juillet 1942. L’infâme ajouté à l’horrible.

« Des jeunes gens antisémites, ça existe donc, cela ? s’indignait Émile Zola. Il y a donc des cerveaux neufs, des âmes neuves, que cet imbécile poison a déjà déséquilibrés ? » L’antisémitisme a hélas une longue histoire en France et ce crime ravive cet appel du sinistre Charles Maurras qu’il s’agissait encore récemment de commémorer : « Il faut assassiner Léon Blum en utilisant au besoin un couteau de cuisine. » Coïncidence, c’est hier que Le Pen a été définitivement condamné pour avoir qualifié la Shoah de « détail »… Enfin.

L’indulgence du plus célèbre éditeur français pour les répugnants pamphlets de Céline appelant au massacre et à la haine à l’égard des juifs atteste aussi d’une défaillance intellectuelle et morale. Si les actes antisémites ont reflué à nouveau en 2017, ils représentent encore 30 % des agressions racistes, qui touchent majoritairement en France les populations noires, arabes ou musulmanes. Aucune faiblesse ne peut être tolérée à l’égard de propos ou d’actes qui bafouent la nation, la République, le vivre-ensemble et la notion même d’humanité.

Les réactions de la plupart des personnalités qui se sont exprimées hier ont été à la hauteur. Mais fallait-il que le Crif se livre à une basse opération en assimilant à de l’antisémitisme les campagnes de boycott d’Israël pour protester contre l’occupation des territoires palestiniens ? Cette confusion volontaire affaiblit tous ceux qui, comme notre journal, sont au premier rang de la lutte contre le racisme, l’antisémitisme. Choisissons l’addition plutôt que les mauvais calculs.

Directeur de la rédaction
Assassinat à caractère antisémite de Mireille Knoll à Paris: La haine brute (Patrick Apel-Muller, L'Humanité 28 mars 2018)

Le PCF appelle à participer à la marche blanche à la mémoire de Mireille Knoll

Le PCF participera ce mercredi 28 mars 2018 à 18h30 place de la Nation, 
à la marche blanche à la mémoire de Mireille Knoll et en soutien à sa famille et ses proches.

Il appelle les citoyens, les citoyennes, tous les militant.es, élu.e.s progressistes, communistes à se mobiliser.

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, participera à cette marche et sera présent à 18h30, place de la Nation à Paris.

Condamnons ainsi ensemble, avec la plus grande fermeté, tous les actes racistes et antisémites.

Soyons nombreuses et nombreux à participer !

Communiqué de l'UJFP :
Mireille Knoll, tristesse, colère et inquiétude
mercredi 28 mars 2018 par le Bureau national de l’UJFP

C’est avec une très grande tristesse et inquiétude que l’Union juive française pour la paix a pris connaissance du meurtre de Mireille Knoll. Nous condamnons ce crime odieux dont le caractère antisémite est le motif retenu par le Parquet. Âgée de 85 ans, elle avait survécu à l’horreur nazie et aux déportations, menées avec la complicité de l’État français, qui avaient touché nombre de membres de sa famille et coreligionnaires.

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28 mars 2018 3 28 /03 /mars /2018 11:55
Tentative de meurtre sur la sécurité sociale, action régionale à Rennes le 6 avril devant l'ARS (tract du comité de défense de l'hôpital de Morlaix)
Tentative de meurtre sur la sécurité sociale, action régionale à Rennes le 6 avril devant l'ARS (tract du comité de défense de l'hôpital de Morlaix)
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28 mars 2018 3 28 /03 /mars /2018 11:50

Doux, la fin d’un mythe !

Une nouvelle fois, les salariés du groupe Doux sont les premières victimes d’une stratégie industrielle qui n’a que trop durée.

Depuis longtemps, la preuve était faite que l’activité ne pouvait trouver sa rentabilité sans les énormes aides publiques qui ont contribuées à bâtir la fortune du propriétaire historique. Malgré les alertes depuis une dizaine d’années pour réorienter la production, les directions successives n’ont pas voulu écouter.

C’est un véritable gâchis industriel, économique et social avec près de 5000 salariés licenciés et de multiples éleveurs abandonnés sur cette longue période.

A plusieurs reprises, la Cgt a été force de proposition pour trouver des alternatives industrielles pour préserver les activités et l’emploi dans les différents bassins d’emploi où le groupe s’était implanté.

Ces propositions portées par les salariés dans de nombreuses manifestations, particulièrement le 2 août 2013 à Quimper, et mises en avant lors des discussions sur le Pacte d’Avenir pour la Bretagne n’avaient pas, à l’époque, retenu l’attention des décideurs.

La Cgt apprécie le fait qu’aujourd’hui, enfin, des dispositions pour réorienter l’activité principale du groupe, soient à l’ordre du jour avec l’appui du Conseil Régional et de l’Etat.

La préservation des emplois actuels, par une reprise collective du groupe volailler, la réorientation sur des créneaux qui répondent aux besoins, le recentrage sur le marché intérieur, sont autant de pistes qui peuvent permettre de redynamiser une activité et des bassins d’emploi. Les politiques publiques doivent être mises au service des activités industrielles et des emplois dans une logique maitrisée, concertée et raisonnée.

Ce n’est pas ce qui a été fait jusqu’à présent ; la transition d’un modèle à un autre est donc solution. En tout état de cause, la Cgt œuvrera pour permettre une reprise qui favorise une réorientation industrielle ainsi qu’une stratégie de formation qui permette au personnel de garder leur emploi.

Communiqué de la CGT Bretagne sur Doux
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