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1 avril 2018 7 01 /04 /avril /2018 09:22

Gaza : le PCF demande une intervention immédiate pour que cessent les exactions du gouvernement Israélien

Chaque 30 mars lors de la grande marche du retour pour la Journée de la terre, les Palestiniens commémorent la mort, en 1976, de six arabes israéliens tués lors d'une manifestation contre la confiscation de leur terre par Israël. Ils se mobilisent pour faire droit au retour des réfugiés palestiniens.
Cet année ils étaient plus de 30 000 sur la bande de Gaza a manifester pacifiquement alors que des tireurs d'élite de l'armée israélienne avaient l'autorisation de tirer sur eux à balles réelles. Vendredi 30 mars, on compte 16 palestiniens assassinés et plus de 500 blessés.
Ce massacre intervient dans un contexte où le gouvernement d'extrême droite Israélien se sent pousser des ailes. Aidé par les décisions mortifères de Trump, il s'attaque aux « arabes israéliens », c'est à dire les palestiniens restés en Israël après 1948, en adoptant à la Knesset La loi sur “l’État-nation”, qui va constitutionnaliser le caractère exclusivement juif de l’État et l 'apartheid.
Jusqu'où ira cette politique qui fait feu de tout bois des lois internationales et des droits humains des Palestiniens ?
Le PCF, à la fois indigné et très inquiet de cette escalade dangereuse et meurtrière, demande au président Macron et à l'ensemble de la communauté internationale d'intervenir immédiatement pour que cessent les exactions du gouvernement Israélien.

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1 avril 2018 7 01 /04 /avril /2018 09:17
Article du Télégramme, pages Morlaix, sur la conférence de Greg Oxley sur la Révolution Française (1789-1794) le mardi 26 mars, en présence de 34 personnes, dont 15 non communistes: "Parti Communiste, la Révolution au programme".

Article du Télégramme, pages Morlaix, sur la conférence de Greg Oxley sur la Révolution Française (1789-1794) le mardi 26 mars, en présence de 34 personnes, dont 15 non communistes: "Parti Communiste, la Révolution au programme".

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1 avril 2018 7 01 /04 /avril /2018 09:15
Massacre de manifestants à Gaza: l'AFPS demande une intervention immédiate du Président de la République
GAZA : l’AFPS demande une intervention immédiate du Président de la République

http://www.france-palestine.org/GAZA-l-AFPS-demande-une-intervention-immediate-du-President-de-la-Republique

A Gaza, ce sont des snipers de l’armée israélienne qui tirent sur les habitants palestiniens qui se rassemblent pour célébrer, comme partout ailleurs en Palestine, la journée de la terre.

L’armée israélienne a elle-même confirmé qu’une centaine de snipers avaient l’ordre de tirer contre quiconque s’approcherait de la frontière. Des snipers suréquipés ont l’ordre de tirer contre des civils sans défense.

Depuis le début de la journée, on compte 8 morts et des centaines de blessés.

Depuis 11 ans, les 2 millions d’habitants de Gaza, dont les deux-tiers sont des réfugiés, vivent sous un blocus inhumain imposé par l’armée israélienne. Un blocus qui pousse au désespoir une population inventive, éduquée, qui demande à vivre.

Des rassemblements et des villages de tentes ont été mis en place en différents points de la Bande de Gaza. Par ces rassemblements pacifiques, les Palestiniens de Gaza réclament la fin du blocus et l’application de leurs droits. Les manifestations sont prévues pour 6 semaines jusqu’au 15 mai, l’anniversaire de la Nakba.

Le monde entier, dont la France, condamne depuis des années le blocus de Gaza. Mais les mots ne servent à rien face au pouvoir israélien.

Le droit au retour des réfugiés palestiniens est inscrit dans la résolution 194 de l’ONU, que l’Etat d’Israël s’est engagé à respecter lors de son admission à l’ONU, en 1949. Mais les résolutions de l’ONU sont toujours bafouées par l’Etat d’Israël, qui se considère au-dessus du droit international.

Mais il faut, d’abord et avant tout arrêter le massacre, et la France doit agir, immédiatement.

Président de l’Association France Palestine Solidarité, Bertrand Heilbronn s’adresse en ces termes au Président de la République :

"Monsieur le Président de la République, vous ne pouvez pas accepter que l’armée de l’Etat d’Israël, avec qui la France et l’Europe entretiennent de multiples relations, tire ainsi à balles réelles sur des manifestants désarmés. Nous vous demandons d’intervenir en urgence, de faire convoquer l’ambassadrice d’Israël, et d’indiquer clairement que la France prendra des sanctions si ce scandale ne cesse pas immédiatement.

Les lignes rouges sont franchies depuis longtemps, la France et l’Europe doivent au minimum, et en urgence, protéger le peuple palestinien. Les tirs contre des manifestants désarmés doivent cesser, le blocus de Gaza doit être levé immédiatement, et Israël doit suspendre toute action de colonisation, d’annexion, de déplacement de population et de démolitions des maisons et des infrastructures palestiniennes. Les mots ne suffisent plus et l’heure est aux sanctions si ces exactions ne cessent pas."

 

Le Bureau national de l’AFPS
le 30 mars 2018 à 16h45

 

-- 
Association France Palestine Solidarité (AFPS) 
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1 avril 2018 7 01 /04 /avril /2018 08:50
Plus de 50% de grévistes chez Carrefour et 20 000 salariés en grève ce samedi 31 mars contre la suppression de 2400 emplois: une mobilisation historique!

Coût du travail ou coût du capital?
A. Bompard, PDG de Carrefour, annonce 2400 suppressions d'emplois. Si l'on ajoute les salariés des magasins de proximité dont il entend se séparer, ce sont 4500 emplois qui sont menacés. 
Objectif proclamé : réduire les "coûts" de 2 milliards d'euros. Comme si les salariés étaient un coût alors qu'ils sont les producteurs de richesses...
2 milliards d'euros...Tiens justement, c'est ce que Carrefour a versé en dividendes à ses actionnaires en 5 ans, dont 516 millions pour la seule année 2016...Voilà un coût dont on parle peu : le coût du capital!
Et encore plus curieux : 2 milliards d'euros, c'est aussi le montant des aides publiques dont Carrefour a bénéficié en 5 ans (CICE et cadeaux fiscaux divers), sans aucune contrepartie.
Cherchez l'erreur!
Ce qui représente un coût social, humain, économique insupportable, c'est bien la rémunération du capital, et c'est à ce pillage qu'il faut mettre fin.

Ci-dessous des photos prises ce matin au Carrefour de Quimper où les grévistes, avec Michelle Laurent, déléguée CGT, et Sandrine Allain, secrétaire de l'union locale de Quimper, informaient les clients et leur proposaient une pétition de soutien.

Les communistes, leurs élus, sont totalement engagés aux côtés des salarié-es de Carrefour en lutte aujourd'hui dans tout le pays.

Yvonne Rainero, PCF Quimper. 

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1 avril 2018 7 01 /04 /avril /2018 08:42
Viviane, caissière gréviste à Carrefour : « Je gagne 950 €, pour 30 heures par semaine » | Anne Kiesel

Viviane, caissière gréviste à Carrefour : « Je gagne 950 €, pour 30 heures par semaine » | Anne Kiesel

Ouest-France
Viviane, caissière gréviste à Carrefour : « Je gagne 950 €, pour 30 heures par semaine »

Publié le 1/04/2018

 

Les employés de Carrefour ont entamé ce samedi un mouvement de grève, très suivi selon leurs syndicats, pour dénoncer la restructuration de leur entreprise qui prévoit notamment le départ volontaire de 2 400 salariés en France. Partout en France, les salariés ont bloqué des magasins. Au Carrefour de Langueux, près de Saint-Brieuc, les premiers salariés sont arrivés dès 3 h du matin.

Il est 8 h 45, ce samedi de Pâques, sur le parking du magasin Carrefour de Langueux, dans l’immense zone commerciale juste à côté de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). Des chariots bleu pétant, en longue rangées, bloquent toutes les entrées du parking. Sous un petit barnum, des salariés du magasin discutent.

Les premiers sont arrivés dès 3 h du matin, pour bloquer le magasin, dans le cadre de la grève menée par les salariés sur tout le territoire ce samedi. C’est-à-dire avant l’heure des prises de poste. « Ceux qui commencent le plus tôt sont les boulangers, à 4 h. Puis c’est l’épicerie et les fruits et légumes, à 5 h. Ils mettent les produits en rayon. » Mais aujourd’hui, l’écrasante majorité du personnel du magasin est en grève.

Des drapeaux des deux syndicats, CGT et CFDT, sont plantés à proximité. Des automobilistes font des signes d’encouragement en passant. Une dizaine de motards, qui se sont réunis, sur un parking tout proche, avant de partir en balade, font vrombir leurs moteurs en passant devant les grévistes, en guise d’hommage. L’ambiance est bon enfant, le barbecue déjà prêt pour les galettes saucisse de ce midi.

Participation diminuée

Sur le fond, évidemment, les humeurs sont moins joyeuses. « Les actionnaires ont été augmentés de 45 %, dit un gréviste. Et nous, les salariés, on a vu notre participation diminuée de 90 %. » C’est la goutte qui a fait déborder le mécontentement, et déclenché le mouvement.

« Carrefour a fait 773 millions de bénéfices l’an dernier, détaille Cyrille Toulot, délégué syndical CFDT, et assistant de vente au rayon bazar. Les salariés, au titre de la participation, se partagent 0,9 % de cette somme. Les actionnaires ont 45 %. Et Carrefour garde le reste. » À Langueux, dit-il, ça fait 50 € net par salarié, à condition de travailler 35 h, et de n’avoir eu aucun arrêt maladie dans l’année. « L’an dernier, c’était 610 €. Et facilement un mois de salaire il y a quelques années. » Le complément promis par la direction ? « Nous n’avons aucune certitude… »

« Combien de suppressions d’emploi, déjà ?, lance une femme, en interpellant sa collègue. C’est 2 400 ou 5 200 ? » Tellement énorme qu’elle s’y perd. « 2 400 chez Carrefour, 5 200 avec les anciens magasins Dia », répond la collègue.

« On n’a plus jamais trois secondes pour souffler »

13 h 30. Quelques rares clients, venus à pied, errent dans le magasin. Les rayons sont pleins, mais les allées sont vides. L’un ressort avec deux baguettes de pain. Un couple, avec un gamin qui pleure, a fait quelques courses. Il y a de rares clients dans les 35 boutiques de la grande galerie commerciale.

Viviane Boulin, assistante de caisse, est déléguée syndicale CGT. « En semaine, déplore-t-elle, il n’y a plus que 10 à 12 caisses ouvertes, sur les 32. Avant qu’ils installent les 6 caisses libre-service, nous avions 40 caisses. » Elle explique comment les emplois s’évaporent : « Il y a la "file unique", qui dessert une dizaine de caisses, avec une machine qui vous dit vers laquelle vous diriger. Pour nous, c’est l’usine à gaz, on n’a plus jamais trois secondes pour souffler. »

Pour des raisons politiques, elle refuse d’aller aux caisses en libre-service. « Ni comme salariée : à Carrefour, on n’y envoie que des volontaires. Ni comme cliente. Ça détruit l’emploi. Il y a 10 ans, nous étions 72 caissières en CDI. Aujourd’hui, nous sommes 32. »

Qui alors assure les postes aux caisses libre-service ? « On y recase des personnes qui ont des problèmes d’inaptitude, répond Cyrille Toulot. Des gens qui souffrent de troubles musculosquelettiques. » Les fameux TMS, qui sont bien souvent des maladies professionnelles dues aux mouvements répétitifs.

« C’est vraiment difficile de tenir »

Viviane Boulin travaille 30 heures par semaine. « Je gagne 950 €. Et on dit que nous sommes bien payés, chez Carrefour ! » Quand elle a été embauchée, il y a 13 ans, on ne proposait plus de contrats de 35 heures aux caissières. « Si on veut faire 5 h de plus, c’est dans un autre rayon que le sien. Ils appellent ça la polyactivité. Je l’ai fait 2 ans et demi. J’étais à la mise en rayon des yaourts, le mardi matin, de 5 h à 10 h 15. Et ensuite je prenais ma caisse, de 11 h à 17 h. J’ai arrêté. C’était trop de douleurs. Les deux métiers sont durs. Mais, en rayon, tu soulèves beaucoup. Quand tu as trois palettes à décharger, puis qu’il faut aller en caisse et faire d’autres gestes, et tenir depuis 5 h du matin jusqu’à 17 h, c’est vraiment difficile de tenir. »

https://www.ouest-france.fr/economie/entreprises/carrefour/viviane-caissiere-greviste-carrefour-je-gagne-950-eu-pour-30-heures-par-semaine-5658183

Les salariés du magasin Carrefour de Langueux, juste à côté de Saint-Brieuc, sont en grève. | Anne Kiesel

Les salariés du magasin Carrefour de Langueux, juste à côté de Saint-Brieuc, sont en grève. | Anne Kiesel

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1 avril 2018 7 01 /04 /avril /2018 08:27
Israël-Palestine. Le point de non-retour ? (Sonya Ciesnik, Le Télégramme, 1er avril 2018)

Des milliers de Gazaouis ont pris part, samedi, aux funérailles de manifestants tués la veille lors d'affrontements avec l'armée israélienne qui ont fait 16 morts côté palestinien, la journée la plus sanglante depuis 2014. La solution a deux États est à nouveau très largement au second plan. Définitivement ?

 

La fenêtre d'opportunité d'une solution à deux États, Israël et la Palestine, se referme peu à peu. Aujourd'hui, les Palestiniens font face à une administration américaine qui conforte Israël dans ses ambitions territoriales. Les avocats d'un État palestinien (groupes de la société civile, femmes, organisations de jeunesse et associations communautaires) travaillent néanmoins sans relâche sur une solution à deux États.

 

« Nous vivons dans une ère de type McCarthy », déplore Amit Gilutz, porte-parole de B'Tselem, le Centre israélien d'information sur les droits de l'Homme, en référence au rétrécissement de la liberté d'expression dans l'été hébreu. Au cours de notre entretien, une carte des colonies israéliennes et la barrière de séparation en Cisjordanie posée sur une table, Gilutz observe : « Trois millions de Palestiniens vivent en Cisjordanie, contrôlés par un État qui veut leur terre, leurs ressources sans leur octroyer une expression politique autonome ».

« Connaître chaque colline, chaque caverne »

 

Comment en est-on arrivé à ce point ? La réponse se trouve dans l'histoire de la région, comprenant des cycles de paix et de violences qui consacrent la droitisation en Israël et la radicalisation croissante en Cisjordanie.

L'élection de Menahem Begin, fondateur du Likoud, comme Premier ministre d'Israël en juin 1977, a modifié à la fois le discours d'Israël sur les colonies et le rythme de leur mise en oeuvre. Begin refusa d'utiliser les termes « Cisjordanie » ou « Palestiniens » pour ne parler que de « Judée et Samarie » et des droits historiques du peuple juif. À l'origine, les colonies étaient des « bases de sécurité. Des structures rudimentaires situées sur les sommets des collines afin de surveiller l'environnement et maintenir la communication avec d'autres bases ».

 

Le choix, alors, du ministre de l'Agriculture, Ariel Sharon, surnommé « le bulldozer », fut d'accroître la présence militaire en Cisjordanie. Pour Sharon, la clé de l'occupation était la sécurité : « Connaître chaque colline, chaque montagne, chaque vallée, chaque source, chaque caverne ; la curiosité de savoir ce qu'il y a de l'autre côté de la colline, c'est la sécurité ».

Virage vers la droite

 

Après la première intifada, sont signés en 1993 les accords d'Oslo par le leader palestinien Yasser Arafat et le premier ministre israélien Yitzhak Rabin. Ces accords apportent à Arafat la respectabilité qui lui manquait sur la scène internationale mais marquent le début du déclin du mouvement national palestinien. Piégée entre sa mission révolutionnaire d'agent de libération nationale et ses nouvelles responsabilités en tant que proto-État. Les opérations sécuritaires menées en conjonction avec les Israéliens ont fait apparaître l'Autorité palestinienne comme « sous-traitante » de l'occupation.

L'assassinat d'Yitzhak Rabin en novembre 1995 marque un tournant et le pays amorce son virage vers la droite. Aujourd'hui, les scandales de corruption affectant le Premier ministre Benyamin Netanyahu, plusieurs politiciens de son bord incitent à aller encore plus à droite. Pour la première fois, les dirigeants nationalistes du Likoud en viennent à envisager un seul État par l'annexion de toute la Cisjordanie.

Des lignes rouges

 

Comme l'écrit la journaliste Peggy Cido, « l'économie israélienne est totalement capitaliste et, comme partout ailleurs dans ce type d'économie, les riches s'enrichissent, les pauvres s'appauvrissent et la classe moyenne disparaît comme neige au soleil ». Pour les Israéliens ordinaires qui cherchent à améliorer leurs conditions de vie, la tentation de s'installer en Cisjordanie est là.

De plus, d'après Peggy Cidor, « cela touche particulièrement les personnes et les familles qui sont déjà au bas de l'échelle et n'arrivent pas à survivre. Hypothèques à bon marché, exonérations fiscales et la possibilité de vivre dans plus d'espace ne sont que quelques-unes des incitations offertes par le gouvernement israélien pour s'établir dans les colonies.

« Ce qui nous donne de l'espoir, c'est la communauté internationale », juge Amit Gilutz, expliquant que les diplomates internationaux fixent des lignes rouges à ne pas franchir.

 

L'exil intérieur

Un Palestinien, comment peut-il vivre et voyager en Cisjordanie ? Pour le savoir, j'ai rencontré Ahmed Khalidi, journaliste et activiste. Ensemble, nous allons nous déplacer de la capitale administrative de l'Autorité palestinienne, à l'intérieur de la Cisjordanie profonde jusqu'à Naplouse. Plus précisément, à la recherche de la « soumoud », la ténacité des Palestiniens face à la réalité de l'occupation.

À Al-Bireh, une localité au nord de Ramallah, je me suis retrouvée au contact d'un groupe d'adolescentes, des jeunes filles élancées avec des cheveux longs et amples, des robes écarlates traditionnelles brodées, conscientes de leur beauté, se rapprochant les unes des autres avec leurs parents souriants et fiers à leurs côtés. En dépit du déclin du mouvement palestinien, le dynamisme s'est déplacé des structures politiques vers la rue.

« Le simple fait d'avoir réussi à habiter et à exister dans cet espace semble important », me glisse Khalidi. Dans notre taxi collectif, nous observons diverses scènes bruyantes. Des jeunes brûlent des pneus sur le bord de la route. Ils clament, « Abbas, abandonnez votre basta », ce dernier mot signifiant trivialement le stand du colporteur, une manière de dire « dégage ! ». Plus loin, Khalidi observe plusieurs chars militaires israéliens bloquant la route qui conduit de Ramallah à Naplouse. « Tout prend tellement de temps, le trafic est dévié sur une seule route, les embouteillages sont fréquents et, parfois, nous sommes obligés d'attendre des heures s'il y a un attentat et que les routes sont bloquées ».

« L'Égypte pourrait jouer un rôle déterminant »

 

Khalidi est de la première génération à avoir vécu dans un camp de réfugiés. Né en 1989, son enfance a été marquée par la deuxième intifada. Quand il m'a parlé de son intérêt pour l'Afrique du Sud, il est facile d'établir un parallèle entre la lutte palestinienne et celle du Congrès national africain (ANC).

Néanmoins, avec la mort d'Arafat, le Fatah a perdu sa raison d'être. Le mouvement de libération est pris dans un processus de négociation sans fin.

Grâce à Khalidi, j'ai pu entrer en contact avec Mo'men Abu Nada, un coordinateur d'une ONG allemande de Gaza, via l'application WhatsApp. Quand je l'interroge sur l'évolution de la société à Gaza, il explique que « la situation sociale s'est améliorée par rapport à ce qu'elle était il y a douze ans, quand le Hamas est arrivé au pouvoir ». Il ajoute toutefois, que les espaces socio-culturels sont limités, et que le mélange entre hommes et femmes dans l'espace public est réservé aux cafés et restaurants les plus huppés. Grâce aux militants des droits des femmes et à certains Moktars (leaders communautaires), des campagnes en faveur de certaines libertés (fumer, jouer au football, accès aux services psycho-sociaux...) apportent de l'oxygène aux habitants. Revenant à la question d'une solution de paix à deux États, Abu Nada assure que « l'Égypte pourrait jouer un rôle déterminant car ce pays travaille sur le dossier israélo-palestinien depuis quarante ans et entretient des relations de voisinage avec nous ». Une note d'espoir.

 

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1 avril 2018 7 01 /04 /avril /2018 08:06
Gaza. Au moins 16 morts et 1400 palestiniens blessés (L'Humanité, 31 mars 2018)
Gaza. Au moins seize morts et 1400 palestiniens blessés
LORENZO CLÉMENT AVEC AFP
SAMEDI, 31 MARS, 2018
HUMANITE

Des dizaines de milliers de Palestiniens, notamment des femmes et des enfants, ont convergé vendredi le long de la barrière frontalière qui sépare la bande de Gaza d'Israël dans le cadre de "la grande marche du retour".

Le face-à-face entre soldats israéliens et manifestants palestiniens devait se poursuivre samedi à la frontière de la bande de Gaza, au lendemain d'une journée parmi les plus meurtrières de ces dernières années, avec 16 Palestiniens tués par des tirs israliens. Ce mouvement de protestation doit durer six semaines pour exiger le "droit au retour" des réfugiés palestiniens et dénoncer le strict blocus de Gaza. Un petit nombre d'entre eux s'est approché à quelques centaines de mètres de cette barrière ultra-sécurisée, régulièrement le théâtre de heurts sanglants entre habitants de l'enclave et soldats. Ces derniers ont répliqué en tirant à balles réelles et en faisant usage de gaz lacrymogène.
Selon le ministère de la Santé dans la bande de Gaza, 16 Palestiniens ont été tués et plus de 1.400 blessés dans les affrontements avec l'armée israélienne. Dans un discours vendredi, le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré qu'il tenait Israël pour pleinement responsable de ces morts.
 
Les Palestiniens ainsi que la Turquie ont dénoncé un "usage disproportionné" de la force. La Ligue arabe, l'Egypte et la Jordanie ont également condamné la riposte israélienne. Washington s'est déclaré pour sa part "profondément attristé par les pertes humaines à Gaza", selon un tweet de Heather Nauert, la porte-parole de la diplomatie américaine, exhortant "ceux impliqués à prendre des mesures pour faire diminuer les tensions".
 
Le Conseil de sécurité des Nations unies, réuni en urgence vendredi soir, a entendu les inquiétudes quant à une escalade de la violence mais n'est pas parvenu à s'entendre sur une déclaration commune. "Il y a une crainte que la situation puisse se détériorer dans les prochains jours", a mis en garde Taye-Brook Zerihoun, le secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires politiques, appelant à la retenue maximale.  Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont exprimé des regrets quant au calendrier de la réunion - la Pâque juive a commencé vendredi soir - synonyme d'absence de responsables israéliens. En fin de journée, l'armée israélienne a dit avoir frappé trois positions du mouvement islamiste Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, en représailles à une tentative d'attaque de ses soldats par des manifestants.
La "grande marche du retour" a lieu à l'occasion de la "Journée de la Terre", qui marque chaque 30 mars la mort en 1976 de six Arabes israéliens pendant des manifestations contre la confiscation de terres par Israël. Les Arabes israéliens sont les descendants de Palestiniens restés sur place à la création de l'Etat d'Israël en 1948.
 
Vendredi soir, des responsables politiques de Gaza ont appelé les manifestants à se retirer de la zone frontalière jusqu'à samedi. De façon quasiment inédite, la police israélienne a par ailleurs indiqué avoir eu recours à un drone pour larguer du gaz lacrymogène sur les manifestants. Tôt vendredi, avant le début de "la marche du retour", un agriculteur palestinien de 27 ans a été tué par un tir à l'arme lourde israélien près de Khan Younès, dans le sud de l'enclave. Tandis que l'Etat d'Israël célèbrera en mai ses 70 ans, les Palestiniens attendent toujours la création de leur Etat, qui a rarement paru plus incertaine. Le droit au retour des réfugiés reste une revendication palestinienne fondamentale et, pour les Israéliens, un obstacle majeur à la paix.
Le statut de Jérusalem est également un important point de crispation, encore plus depuis que le président américain Donald Trump a décidé de reconnaître la ville en tant que capitale d'Israël et d'y transférer l'ambassade des Etats-Unis. Des manifestations, moins imposantes que celles de Gaza, ont par ailleurs eu lieu en Cisjordanie, un territoire palestinien occupé par Israël depuis plus de 50 ans.
Gaza. Au moins 16 morts et 1400 palestiniens blessés (L'Humanité, 31 mars 2018)
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1 avril 2018 7 01 /04 /avril /2018 07:47
A la frontière de la bande de Gaza, une « grande marche du retour » pacifique mais meurtrière

Des dizaines de milliers de Palestiniens ont manifesté vendredi à quelques mètres de la clôture qui les sépare d’Israël. Au moins seize ont été tués par l’armée israélienne.

 

Tels des champignons de fer, les casques des tireurs d’élite israéliens se dessinent, immobiles, au sommet des collines. Des officiers assurent la liaison radio à leurs côtés. Une jeep passe dans leur dos. Les manifestants palestiniens, réunis près du camp de Bureij, contemplent ce ballet. La distance qui les sépare des soldats se compte en centaines de mètres. Soudain, une balle siffle, un corps s’effondre. On l’évacue. On continue.

 

Ce face-à-face a duré toute la journée du vendredi 30 mars, le long de la bande de Gaza. Alors que des dizaines de milliers de personnes ont afflué pacifiquement vers les zones prévues par les organisateurs de la « grande marche du retour », au moins seize manifestants ont été tués et près de 1 400 ont été blessés, dont beaucoup par balles réelles. Un bilan lourd, hélas attendu.

Les responsables israéliens avaient dramatisé ce rendez-vous, en prêtant l’intention aux participants, supposément manipulés par le Hamas, de vouloir franchir la frontière. Ce ne fut pas le cas, même si les plus téméraires s’approchèrent de la clôture, ivres de leur propre audace.

L’armée a aussi dénoncé, vendredi, une attaque armée par deux Palestiniens dans le nord de la bande, qui ont été tués. « Nous identifions des tentatives d’attaques terroristes sous le camouflage d’émeutes », a affirmé le général de division Eyal Zamir, chef du commandement de la région Sud. Tandis que les responsables politiques gardaient le silence, les militaires imposaient une lecture strictement sécuritaire de l’événement.

« On est debout, on existe »

Cette journée marque un succès amer pour les partisans d’une résistance populaire pacifique, qui ont constaté depuis longtemps l’échec de la lutte armée. D’autant que la supériorité technologique de l’armée israélienne ne cesse de s’accroître. La manifestation de vendredi place cette armée sur la défensive, obligée de justifier des tirs à balles réelles sur des manifestants ne présentant aucun danger immédiat pour les soldats.

Toutes les factions, Hamas en tête, avaient appelé les Gazaouis à participer. Elles ont fourni un appui logistique, affrété des bus. Des appels ont été diffusés dans les médias, sur les réseaux sociaux, dans les mosquées. Mais contrairement aux propos calibrés des autorités israéliennes, personne n’a forcé les Gazaouis à sortir pour réclamer le droit au retour des Palestiniens sur les terres qu’ils ont perdues en 1948, au moment de la création d’Israël.

Gaza compte 1,3 million de réfugiés sur une population de près de 2 millions. « Je n’appartiens pas à une faction, mais à mon peuple, résume Rawhi Al-Haj Ali, 48 ans, vendeur de matériaux de construction. C’est mon sang et mon cœur qui m’ont poussé à venir. »

Non loin de lui, dans la zone de rassemblement de Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza, Ghalib Koulab ne dit pas autre chose, sous le regard de son fils. « On veut envoyer un message à l’occupant, résume cet homme de 50 ans. On est debout, on existe. »L’ancien village de ses parents est situé quelques kilomètres derrière la clôture.

Diversité et dénuement

« Provocation », a lâché le ministre israélien de la défense, Avigdor Lieberman. « Emeutiers », ont répété en boucle, vendredi, les porte-voix de l’armée. Emeutiers. Dans le conflit israélo-palestinien, les mots aussi sont sacrifiés, vidés de leur sens.

Dans chacun des cinq lieux de rassemblement prévus le long de la frontière a conflué le peuple gazaoui dans sa diversité, et son dénuement. Vieillards et gamins, femmes voilées et jeunes étudiantes apprêtées, mais surtout jeunes hommes sans avenir : ils ont marché des kilomètres, ou bien ils ont pris un bus. Ils ont juché les enfants sur les épaules, grimpé à l’arrière de camionnettes ou tenté de se tenir en équilibre, à dix, sur un tracteur épuisé.

Dans le bruit confus des klaxons et des sonos, ils se sont lentement approchés de cette zone frontalière d’habitude évitée, redoutée, où l’armée construit un mur pour remplacer une clôture jugée trop vulnérable. La plupart sont restés sagement à distance, loin de la frontière, mangeant des glaces ou picorant des graines, s’interrompant pour la grande prière.

Il y avait, évidemment, une avant-garde plus téméraire. Des centaines d’adolescents qui s’escrimaient à se rapprocher le plus possible de la clôture de sécurité, sans la franchir, conformément à la consigne diffusée.

Un territoire à l’agonie

Mais personne ne contrôlait cette foule éclatée, coupant à travers champs. Certains jeunes avaient des lance-pierres de fortune, qui ne pouvaient guère atteindre les soldats. Les autres cherchaient à planter un drapeau palestinien, ou bien à organiser un sit-in de quelques minutes, avant que le gaz lacrymogène, largué par des drones, ne les éparpillent.

Il est tentant de dire que ces jeunes défiaient la mort. En réalité, ils défiaient la vie, la leur, qui ressemble à une longue peine : celle des victimes du blocus égyptien et israélien, enfermées depuis bientôt onze ans dans ce territoire palestinien à l’agonie.

ls étaient terribles, ces rires de l’assistance autour de Nasser Chrada, 26 ans, quand on lui a demandé s’il travaillait. « Personne ne travaille. » Père de trois filles, il est venu à la manifestation de Jabaliya en pensant à sa famille, originaire de Jaffa, près de Tel-Aviv. Il ne sait pas à quoi ça ressemble, Jaffa, devenue la petite cité branchée de la côte. Il fantasme, il parle en slogans, il ne pense pas à ceux, des Israéliens, qui y vivent depuis soixante-dix ans. Est-il prêt à tenter de franchir la clôture, au risque de mourir ? « Oui, si d’autres y vont. Dieu s’occupera de mes filles. »

Cette incapacité à anticiper la suite, à formuler des demandes précises au-delà de la libération – invraisemblable – de leurs terres, on la retrouve chez quasiment tous les manifestants. « On ne veut pas de nourriture ou d’aide, on veut la liberté, le respect de nos droits,résume l’un des organisateurs, le journaliste Ahmed Abou Irtema. C’est aux Israéliens de résoudre ce problème. »

Imposer un rapport de force

Il est difficile de tenir un discours politique charpenté quand on vit sous cloche, sans contacts avec l’extérieur. La priorité : imposer un rapport de force.

« On ne sera pas transférés dans le Sinaï égyptien, comme le veulent les Américains et les Israéliens !, assure Am-Ashraf Yazgi, une mère de famille de 49 ans, habitante de Beit Hanoun. On continuera jour après jour, jusqu’à ce qu’on retrouve nos terres. Les Juifs qui y vivent doivent retourner dans les pays dont ils viennent. » Un cliché répandu, chaque camp méprisant ou ignorant les drames vécus jadis par l’autre.

 

Dans le public, les motivations sont variées. Certains sont venus parce que c’était le théâtre dramatique du jour, à ne pas manquer. Effet de foule. D’autres pensaient à leurs aïeux, récitant le nom de leurs villages. Mais tant d’autres n’ont pas fait le déplacement.

L’absence de drapeaux à la gloire des factions était frappante, de même que l’absence de forces de sécurité du Hamas, en dehors de quelques postes en retrait. Ce mouvement populaire permettait, il est vrai, de recouvrir les fractures béantes entre le mouvement islamiste armé et le Fatah du président Mahmoud Abbas. Le processus de réconciliation, amorcé sous les auspices de l’Egypte en octobre 2017, est au point mort, mais personne ne veut signer l’acte de décès.

Six semaines de mobilisation similaire sont prévues jusqu’au 15 mai. Au lendemain du déménagement symbolique de l’ambassade américaine vers Jérusalem, ce sera le jour de commémoration de la Nakba, soit la « grande catastrophe » que fut l’expulsion de centaines de milliers de Palestiniens en 1948. Impossible de prévoir à cette heure si une dynamique populaire va s’enclencher, ou si le marasme ambiant va engloutir ces ambitions. Gaza est un village sinistré, où les sentiments ruissellent vite : la colère, la peur, le deuil. On ne sait encore ce qu’il en sera du désir d’action.

 


 

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1 avril 2018 7 01 /04 /avril /2018 07:43

À BORDEAUX UN JOURNALISTE FRAPPÉ PAR LA POLICE ALORS QUIL COUVRAIT UNE MANIFESTATION ÉTUDIANTE

Le journaliste Sadik Celik a été agressé ce matin par des forces de police alors qu’il couvrait une manifestation étudiante à Bordeaux.
Lors d’une charge policière, les forces de l’ordre lui ont confisqué le téléphone avec lequel il prenait des photos de la manifestation. Alors qu’il montrait sa carte de presse, afin d’en demander la restitution, il a été frappé à la tête par un policier. Des étudiants ont également été blessés et se sont vu prendre leurs téléphones. Ceux-ci n’ont pas été restitués.
Sadik Celik réside en ce moment provisoirement à Bordeaux et a couvert le mouvement des étudiants bordelais, à la suite des faits qui se sont déroulés à l’université de Montpellier.
L’absence ou la carence de couverture médiatique du mouvement étudiant contre la sélection dans les facultés ces derniers mois, expliquerait-t-elle ces manquements graves à l’exercice de la profession, ou assiste-t-on, comme lors des dernières manifestations contre la loi travail à une volonté du gouvernement Macron de réprimer le mouvement étudiant, comme l’an dernier de décourager les manifestants ?
Le SNJ-CGT condamne fermement ces agissements et cette répression. Le SNJ-CGT alerte l’ensemble de la société civile de ce manque flagrant au libre exercice de la couverture de l’information.
Montreuil, le mercredi 28 mars 2018

 

Syndicat national des journalistes CGT 263, rue de Paris – Case 570 – 93514 Montreuil Cedex Tél. : 01 55 82 87 42 Courrier électronique : snj@cgt.fr – site internet www.snj.cgt.fr
Compte twitter : @SnjCgt

A Bordeaux, un journaliste frappé par la police alors qu'il couvrait une manifestation étudiante (Syndicat national des journalistes CGT)
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30 mars 2018 5 30 /03 /mars /2018 06:19
Les dirigeants du Club cycliste morlaisien, Gérard Lemesle (secrétaire), Hervé Traon (vice-président) et Jean-Jacques Guillerm (président), regrettent de devoir quitter leur local situé au pavillon du Pouliet.

Les dirigeants du Club cycliste morlaisien, Gérard Lemesle (secrétaire), Hervé Traon (vice-président) et Jean-Jacques Guillerm (président), regrettent de devoir quitter leur local situé au pavillon du Pouliet.

Dans le cadre d’une remise à plat de l’utilisation de ses locaux par les associations, la municipalité de Morlaix entend réattribuer le pavillon du Pouliet. Au grand dam des cyclistes, qui refusent d’être relogés à Aurégan, sur les hauteurs de la ville.

« Bienvenue dans notre local de 10,73 m2, qu’on utilise pour se changer et boire un verre, après nos sorties du mercredi et du dimanche ». Réunis dans la salle qui leur est dévolue, depuis une douzaine d’années, à l’intérieur du pavillon du Pouliet, les dirigeants du Club cycliste morlaisien (CCM) ont vite fait le tour du propriétaire.

« C’est petit, mais ça nous suffit », résume le président, Jean-Jacques Guillerm, dont l’association utilise également, de temps à autre, l’espace de réunion situé à l’étage.

« Grimper jusqu’à là-haut après une sortie de 100 km… »

Seulement voilà, la municipalité a demandé au CCM, mais aussi aux autres structures hébergées au Pouliet (Amnesty international, Association pour le droit de mourir dans la dignité…) de quitter les lieux. En proposant aux cyclistes une salle à l’entrée du stade Aurégan. « On nous dit qu’ici ce n’est pas aux normes. Mais là-bas, c’est pire », fustigent les dirigeants du club, qui compte une centaine de licenciés loisirs.

Mais c’est surtout la situation géographique qui les rebute. « Grimper jusqu’à là-haut, après une sortie de 100 km, ça va en dissuader plusieurs. Sans compter que la descente depuis Kernéguès est très dangereuse ».

 " On ne va quand même pas revenir 20 ans en arrière, quand notre siège était situé au bar chez Bourlès "

« On ne va quand même pas revenir 20 ans en arrière, lorsque notre siège était situé au bar chez Bourlès, place des Jacobins », lance Jean-Jacques Guillerm, en précisant que le CCM ne demande pas la moindre subvention à la ville.

« On ne les met pas dehors »

« Quand ils partent du Pouliet vers la route de Paris, ils doivent aussi monter, non ? », rétorque Agnès Le Brun, en soulignant que « les salles, mises à disposition gratuitement, ne sont pas forcément attribuées à vie ». « 70 associations ont un local exclusif. On veut remettre à plat l’utilisation de ces salles, rationaliser et mutualiser », explique le maire, en précisant vouloir réattribuer le pavillon du Pouliet à « une association qui se développe et qui a besoin de place ». Sans divulguer laquelle. « Les cyclistes nous disent qu’on les met dehors, mais c’est faux. En plus d’Aurégan, on leur a proposé un local à Coat-Congar », prolonge l’adjointe aux sports, Charlotte Julie.

L’UCPM dans le même cas

« Dans un préfabriqué qui sert de toilettes, ce n’est même pas pensable », ironise Jean-Jacques Guillerm, sur la même longueur d’onde que l’autre club cycliste de la ville, lui aussi contraint de quitter le Pouliet. « J’attends une nouvelle proposition de la municipalité, indique Fabrice Manchec, le président de l’Union cycliste du pays de Morlaix (UCPM), qui ne veut pas polémiquer. Mais ce qui est certain, c’est qu’on n’ira pas à Aurégan. Vous voyez des gamins de dix ans remonter là-haut par la rocade ou par la rue des Brebis ? ».

http://www.letelegramme.fr/finistere/morlaix/pavillon-du-pouliet-reattribue-l-amertume-des-cyclistes-29-03-2018-11906547.php

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