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13 janvier 2018 6 13 /01 /janvier /2018 08:02
Saint-Brieuc: fermetures de trois bureaux de poste. Les habitants réagissent (Ouest-France, 12 janvier 2018)
Saint-Brieuc. Fermeture des bureaux de Poste : les habitants réagissent

Alain BIHEL.

Ce jeudi, la Poste a annoncé la fermeture de trois bureaux à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), à Cesson, Robien et place de La Liberté. Ils seront remplacés par des Relais Poste chez des commerçants. Après cette annonce, les habitants se mobilisent.

Trois bureaux de Poste fermeront prochainement leurs portes à Saint-Brieuc. Une annonce qui fait réagir les premiers concernés, les habitants des quartiers.

À Robien, le comité de quartier réagit ainsi en annonçant le lancement d’une pétition pour conserver son bureau de Poste : « Notre bureau de Poste est garant du lien entre les habitants, il est partie prenante d’un éco quartier dynamique, en évolution, appelé à se développer avec la mise en service de la Passerelle, l’achèvement des travaux de voirie, la création du parking de la gare (300 places) et la construction de nouveaux logements », expliquent les responsables du Comité d’action de Robien.

Dans la rue Jules-Ferry, à la sortie du Spar, les personnes âgées commentent avec agacement la nouvelle qui a été annoncée par La Poste. La suppression de leur bureau est vécue comme un coup de plus à leur mode de vie, et tous les sujets y passent : santé, retraite, CSG, disparition des commerces et des services dans un quartier où il fait pourtant bon vivre.

« Pas de compassion, de l’action ! »

L’une des clientes de la Poste interpelle Alain Le Flohic, co-président du Car (Comité d’action de Robien) : « Allez-y, faites signer une pétition ! »

C’est bien dans l’intention de l’intéressé et de ses amis, venus poser pour la photo devant le bureau de Poste de la rue Jules-Ferry, symbole d’une résistance en mouvement : « On va le faire, on va passer chez tout le monde, on vous fera signer une pétition. La Poste doit revenir sur sa décision de fermeture et la Ville doit comprendre qu’il faut agir pour garder ce service public au plus près des habitants. Ce n’est pas une question de compassion, on veut de l’action ! »

Autour de lui, des habitants qui se bagarrent chaque jour bénévolement pour animer ce coin de Saint-Brieuc. Où les logements sont maintenant recherchés par les jeunes familles, où les commerces, bistrots, restaurants, reviennent, où une banque privée comme le Crédit Agricole a décidé de conserver leur agence.

« Fermer, c’est aussi casser l’économie »

« Et aujourd’hui, alors qu’on commence à voir le jour, on nous annonce qu’une entreprise comme La Poste, certes privée mais tenue d’assurée un service public, va quitter le quartier ? Qu’est-ce que ça veut dire ! Au nom de quels principes ? », demandent les responsables du Car.

Pour Alain Le Flohic, accepter ce projet de La Poste est totalement contre-productif : « C’est un abandon de ce qui fait du lien social, parce qu’à chaque fois qu’on vient ici, on rencontre quelqu’un. Mais c’est aussi casser l’économie de ce quartier, quelque part. »

Selon les données fournies par le responsable du bureau de Poste, Olivier Bouguet, en place depuis sa création il y a 16 ans, 80 à 140 personnes passent chaque jour par son bureau. « On a vécu le plus dur avec les travaux, et pourtant je vous assure que nous ne sommes pas à moins 23 % de fréquentation comme il a été dit. »

 

« Des gens qui viennent à la Poste, c’est des gens qui viennent au Spar ». La gérante du Spar, Fanny Charlot, admet aussi cela. Le cas échéant, si le bureau ferme, c’est son commerce qui assurera le point relais Poste : « On ne fait pas cela pour gagner de l’argent, on ne gagnera rien avec ça. Mais on veut dépanner nos clients et qu’ils puissent bénéficier des services qu’ils ont en centre-ville. »

Pour les habitués du bureau de Robien, cela ne règle pas le problème de la confiance et de la confidentialité, qu’ils avaient nouées avec son responsable, pour certain depuis l’ouverture du bureau, il y a 16 ans. « Sinon, si tout est possible, il n’y a qu’à mettre tout ensemble, dans une même boutique : médecin, école, banque, épicerie ! », ironise - à peine - un habitant.

Le quartier qui se veut un éco quartier, doit permettre à ses habitants de tout avoir à proximité : médecin, écoles, commerces, services… et que la voiture reste au garage le plus souvent possible. « Une logique écologique et économique. Les responsables qui décident de fermer ne sont pas dans cette logique. Ils ferment… Juste pour dire qu’ils ont fermé ! » s’étonne encore Alain Le Flohic.

 

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13 janvier 2018 6 13 /01 /janvier /2018 08:00
Artiste, journaliste, féministe: Zehra Dogan est en prison pour avoir dénoncé les ravages de la guerre (Kedistan)

Artiste, journaliste, féministe: Zehra Dogan est en prison pour avoir dénoncé les ravages de la guerre (Kedistan)

L'ancien manoir de Traon-Névez accuelle une exposition de Zehra Dogan, une journaliste et artiste kurde emprisonnée en Turquie pour un dessin et un tweet. La trentaine d'oeuvres originales présentée a malheureusement été endommagée par la trop forte hygrométrie des lieux. L'événement se poursuit avec des reproductions.

Journaliste et artiste kurde âgée de 28 ans, Zehra Dogan est actuellement emprisonnée en Turquie pour un dessin et un tweet jugés considérés comme étant de la propagande terroriste.

Expo, débats, musique... Une quinzaine lui est consacrée, du 5 au 21 janvier, dans l'ancien manoir de Traon-Nevez, au Dourduff-en-Mer, à Plouezoc'h.

Restauration à Angers

Alors que la pièce avait été préalablement chauffée « trois jours avant l'exposition », la trentaine d'oeuvres originales exposée a malheureusement été endommagée en raison d'une trop forte hygrométrie.

« L'humidité qui s'échappait encore des murs est entrée dans les cadres », indique Laurent Baudry, de la Minoterie - À pleine voix, la jeune association qui organise cette quinzaine avec Kedistan, web-magazine basé à Angers

Gondolées, les oeuvres ont été confiées d'urgence aux bons soins de la société qui s'était chargée de leur encadrement, à Angers, pour restauration. « L'encadreur s'est montré rassurant. il nous a dit que le fait qu'il n'y ait pas de buée dans les cadres était plutôt un signe positif », indique l'organisateur. 

Des reproductions de qualité

 

Artiste, journaliste et féministe, Zehra Dogan est en prison pour avoir dénoncé les ravages de la guerre.

 

Reste à savoir comment les oeuvres, parmi lesquelles de nombreux collages, pourront se remettre de cette mauvaise expérience.

« Elles vont rester quinze jours à plat dans une pièce chauffée mais elles ne sortiront sans doute pas complètement indemnes », confie Laurent Baudry qui précise que « l'événement se poursuit avec des reproductions et des animations de qualité. »

Une seconde expo à venir ? 

D'ici deux à trois mois, la Minoterie, qui rencontre un grand succès avec cette exposition, espère faire revenir encore plus d'oeuvres originales de Zehra Dogan, pour défendre la cause de cette journaliste emprisonnée pouravoir dénoncé les ravages de la guerre.

« On les exposera cette fois dans un lieu qui respecte les conditions de musée, comme Le Roudour », assure Laurent Beaudry.

L’exposition est visible à Traon-Nevez, de 14 h à 18 h, sauf le lundi et le mardi. Au programme également, des tables rondes, projections (carte blanche au Festival de cinéma de Douarnenez), un duplex du Rojava, Kurdistan occidental, « une utopie au cœur du chaos syrien » selon Le Monde diplomatique, une vente aux enchères d’artistes, des concerts…

Programme complet sur le site de Kedistan.

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13 janvier 2018 6 13 /01 /janvier /2018 07:42
Appel de Jean Dréan: pour le droit à bien vieillir, stop à la maltraitance institutionnelle vis-à-vis des personnels et des usagers des maisons de retraite! (janvier 2018)

L'enjeu d'accompagner avec des moyens de solidarité pour bien vivre à tous les âges le vieillissement de la population devrait être une grande cause nationale. Au lieu de ça, aucune prise en compte sérieuse de l'enjeu du vieillissement et des conditions de vie des personnes âgées de la part des politiques au pouvoir depuis des années, et des politiques libérales et d'austérité qui fragilisent encore des structures et des dispositifs déjà insuffisants par le passé. 

Au lieu de ça, le secteur de l'aide à domicile est un lieu bien souvent de précarité, de bas salaire et d'exploitation pour les personnels, les financements par les départements sont fragilisés, il manque des places dans les maisons de retraite, leur financement, notamment celui des maisons de retraite publiques, est remis en cause par les nouvelles règles de tarification, et le personnel travaille bien souvent dans des conditions de sous-effectif dramatique, qui se répercutent sur les conditions d'accompagnement des personnes âgées. 

La loi d'adaptation de la société au vieillissement de 2015 a fragilisé les EHPAD publics qui constituent 43% des maisons de retraite mais accueillent 70% des résidents. Les groupes financiers s'en frottent les mains, eux qui veulent se positionner sur le marché de l'or gris sans considération sociale autre que leurs profits: les Korian, Orpea, DomusVi, Colisée, Domidep, le Noble Age, Emera.

Le risque de la réforme du financement des établissements de santé et des maisons de retraite est de voir des départements fermer des lits dans les maisons de retraite publiques, faisant par là même des économies sur l'habilitation des Ehpad à l'aide sociale assurée par les conseils départementaux. 

Gagner partout et pour tous le droit bien vieillir en rassemblant sur la base d'une considération du besoin humain primant sur les logiques de rentabilité les différents maillons de la chaîne de vie de la personne âgée dans une action, une réflexion, un service public et un financement solidaire communs, est une priorité: Maintien à domicile, Accueil en EHPAD, Prévention santé, Education continue et accès aux droits des personnes âgées (mobilité, culture, ...). 

La presse nationale et régionale se fait écho presque tous les jours du malaise et de la détresse des personnels des maisons de retraite, de leur sentiment de ne pas pouvoir faire leur travail dans des bonnes conditions, soucieuses de la dignité et du bien-être des personnes âgées. Il est temps de prendre au sérieux leurs cris d'alarme.

La situation est déjà mauvaise, quasi intenable: si les structures pour personnes âgées réduisent encore leur personnel, ce sera la catastrophe.

Le degré de civilisation d'une société se juge à la manière dont elle traite les plus vulnérables et les plus fragiles: le quasi abandon actuel du grand âge, absent des préoccupations des décideurs politiques, est inacceptable. Depuis quelques mois, il y a eu 14 suicides d'aide soignante, et personne ne semble s'en émouvoir. 

Je suis bien placé, résidant par contrainte avec mon épouse handicapée en EHPAD dans une maison de retraite associative privée à but non lucratif, pour constater: 

- que le service de semaine, c'est la course permanente

- le samedi et le dimanche, réduction du personnel oblige, c'est le marathon. Et l'épuisement en fin de journée pour les personnels. 

- pas d'infirmier ou d'infirmière de nuit. Ne pas compter sur le somnifère

- le médecin coordinateur est contraint à la présence allégée

- il n'est pas évident que les urgences hospitalières nous réservent un accueil particulier

- qui s'inquiète du plaisir de manger ces résidents en maison de retraite? A quand le bio, les produits frais? 

- qui s'inquiète de la malnutrition de certaines personnes âgées qui ne peuvent se nourrir qu'avec un encouragement patient, de l'aide et de la présence humaine? 

- des douches qu'on ne fait qu'une fois la semaine ou tous les 15 jours?    

Il est urgent de réagir, de se remettre à porter des solutions d'égalité et de solidarité pour garantir aux personnes âgées leur droit à être traités dignement, avec bienveillance, patience, professionnalisme, et une présence humaine à la hauteur.

La France est riche, on trouve des milliards pour supprimer l'ISF, faire des cadeaux aux actionnaires des grandes entreprises, aux sociétés d'autoroute, pour les bombes nucléaires, et on n'aurait pas les moyens de financer des conditions de prise en charge simplement humaine et digne pour les personnes âgées?   

Jean Dréan, retraité Cheminot et CGT, militant communiste, résident en maison de retraite à Quimper

Lire aussi: 

S'occuper des vieux, c'est se préoccuper de l'avenir de chacun: pour un droit d'alerte, appel de Jean Dréan à créer enfin des conditions d'accompagnement dignes pour la personne âgée

Sur une loi pas à la hauteur - contestée: adaptation de la société au vieillissement.

Pour la majorité des citoyens, cette loi passe à côté d'une ATTENTE MAJEURE: une prise en charge par la solidarité nationale.

Il y a urgence à remettre à l'ordre du jour les exigences exprimées sur un problème sociétal majeur que le pays doit affronter: le vieillissement.

En effet malgré les orientations politiques et les opérations d'enfumage, les Français ne voient rien venir. Il en est ainsi d'une loi qualifiée fourre-tout dite loi Macron, imposée par la force du 49/3

- Des chiffres du chômage: triturant les statistiques de pôle emploi. Voilà la nouvelle technique gouvernementale pour faire baisser le chômage.

Il risque d'en être ainsi de cette loi en gestation de longue date. Alors qu'il y a une extrême urgence: comme le clame sur les chaînes publiques le Président des Associations des Directeurs d'Etablissement, "la situation est dramatique et va devenir catastrophique".

Il faut un plan d'urgence.

Par exemple sur le Finistère l'agitation des personnels en charge des 4 maillons de la chaîne de vie des personnes âgées a trouvé large écho dans la presse. Une multitude d'appels au secours et de témoignages souvent poignants.

Pour rappel les deux les plus significatifs pleins de conviction et de dignité.

- Ceux sous les propres fenêtres de l'ex- Président du Conseil Général Maille: "dignité pour les vieux - respect, considération pour les personnels, halte à la maltraitance institutionnelle qui s'installe".

- Ceux de Morlaix: 800 personnes s'époumonant "Halte au travail à la chaîne. Néfaste pour la qualité de vie de la personne âgée, néfaste pour la sérénité, l'équilibre des personnels".

Par le plus malheureux des hasards, Monsieur le Préfet du Finistère confirmait la nécessité, la justification de ce vent de révolte "avec la réduction des dépenses publiques nous aurons des choix douloureux à faire pour les personnes, les familles".

Et voilà qu'en période estivale le calme serait revenu dans le monde du silence. N'est-on pas en droit de s'interroger sur ce "calme artificiel"?

Qu'en est-il de la rotation des personnels (service -aide-soignant) embauchés en remplacement des congés statutaires: sont-ils formés? Quel statut? Quelle expérience confirmée de la personne âgée? Pourquoi un service réduit les samedis, les dimanches? Quels moyens pour pallier aux incidents, aux accidents de la vie courante?

L'humain aurai-il des temps de relâche? Quelle réserve de personnels compétents?

A l'occasion de la canicule n'a t-on pas entendu des propos contradictoires confirmant la nécessité d'une vigilance absolue. Une situation à risques qui ne fera que s'aggraver. Pour confirmation s'imprégner des directives de Pierre Maille aux gestionnaires: "avec moins, faites plus".

Pour décider d'une réflexion concertée devant conduire à l'action, "pour une loi de progrès social" analysons quelques propos de presse provoqués par le coup de chaleur de nos aînés. Et ceci malgré les "opérations d'enfumage" de Mmes Touraine et Rossignol.

- Dans les résidences on n'a pas un moment de répit. Avec un ratio de personnel médiocre on travaille à la chaîne.

- Madame la Ministre se veut rassurante: "situation maîtrisée"

- Le Président de Samu-Urgence n'est pas de cet avis: "situation critique, alarmante".

- Le Président de A.D.P.A: L'essentiel des leçons du drame de 2003 n'a pas été tiré: l'inertie des pouvoirs publics face à la crise.

- VALLS dans sa superbe en appelle à la solidarité

- A.D.P.A l'a pris au mot et réitère la proposition de la création de 200 000 emplois. C'est un impératif éthique et ce serait en même temps une réponse à la crise économique.

La presse nous apprend qu'un délégué de A.D.P.A entamait "à pied" un tour de France de l'aide aux personnes âgées. Pour défendre leur cause. Faire émerger des points de convergence et de divergence. Tout en rappelant l'urgente nécessité de créer 200 000 emplois!

Il y a donc urgence à se rassembler, à travailler ensemble, à situer clairement les responsabilités d'une situation intolérable. Faisons notre coup de colère du président Chanvert: les politiques n'ont pas su ou voulu anticiper le vieillissement.

Ensemble, imposons-leur de voter enfin une loi de progrès social.

'Gagner partout et pour tous le bien vieillir dignement en citoyen à part entière".

Pour raison de santé de mon épouse nous avons rejoint une EHPAD en connaissance de cause. Je salue le courage de tous les personnels, leur engagement, leur dévouement pour un salaire qui n'est pas à la hauteur des exigences.

ENSEMBLE, USAGERS, FAMILLES, PERSONNELS, GENS DE PROGRES

TRAVAILLONS A L'ELABORATION D'UNE VERITABLE CIVILISATION DE LA PERSONNE AGEE, ou selon dernier congrès de la Gériatrie tout ou presque reste à inventer.

Jean Dréan (UL CGT Quimper - 9, allée Samuel Piriou, 29000 Quimper)

APPEL DU 27 AOUT 2015, toujours valable! 

Jean Dréan se souvient ... : l'occupation, les grandes grèves des cheminots, l'Algérie

     

 

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13 janvier 2018 6 13 /01 /janvier /2018 07:30
EPHAD : les syndicats lancent un préavis de grève pour le mardi 30 janvier 2018

jeudi 11 janvier 2018

Les Fédérations CGT, CFDT, FO, UNSA et CFTC de la Santé et des Services publics appellent à la grève de tous les EHPAD le mardi 30 janvier prochain.

L’insuffisance des effectifs et des moyens dans les établissements accueillant des personnes âgées (EHPAD) et dans les services d’aide à domicile est reconnue par tous.

La réforme de la tarification introduite par la Loi vieillissement dite « ASV », qui va se traduire par des suppressions massives de postes, est unanimement rejetée.

Elles exigent du gouvernement qu’il réponde à :

 L’Application d’un agent ou un salarié par résident, tel que prévu par le Plan Solidarité Grand Âge ;
 L’Abrogation des dispositions législatives relatives à la réforme de la tarification des EHPAD, contenues dans la loi du 28 décembre 2015 ainsi que le retrait des décrets d’application ;
 L’Arrêt des baisses de dotations induites par la convergence tarifaire et exige par conséquent le maintien de tous les effectifs des EHPAD y compris les contrats aidés, qui doivent être intégrés et sécurisés ;
 L’Amélioration des rémunérations, des perspectives professionnelles et de carrières, dans le cadre du Statut et des conventions collectives nationales.

Enfin, elles réaffirment leur ferme volonté d’être reçues par Emmanuel Macron.

Lire le communiqué commun
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12 janvier 2018 5 12 /01 /janvier /2018 16:24



Fondation Gabriel          Péri 

 

Toutes les nouveautés (initiatives, publications, notes en lignes, vidéos...) sur le site : www.gabrielperi.fr

 

Toute l'équipe de la Fondation Gabriel Péri vous présente ses meilleurs vœux pour 2018 !

INVITATION

Séminaire : Construire la paix, déconstruire la guerre

 

 
Pour la première audition de l'année 2018, la fondation a le plaisir de recevoir :

Jean-Paul Chagnollaud, président de l’Institut de recherches et d’études Méditerranée Moyen-Orient (iReMMo),
sur le thème : « Justice pénale et justice transitionnelle comme conditions de la paix ».

Jeudi 25 janvier de 18h à 20h 
Tour Essor
14 rue Scandicci - 93500 Pantin 
M° Hoche ou Porte de Pantin
T3b Delphine Seyrig
Plan d'accès

Merci de confirmer votre présence par mail à inscription@gabrielperi.fr

Professeur émérite des universités, ancien doyen de l'UFR de droit de l'université de Cergy-Pontoise, Jean-Paul Chagnollaud est professeur de sciences politiques et spécialiste de la question palestinienne. Rédacteur en chef de la revue Confluences Méditerranée et directeur de la collection "Comprendre le Moyen-Orient" chez L'Harmattan, il est  également l'auteur de nombreux ouvrages dont Quelques idées simples sur l'Orient compliqué (Ellipses, juin 2008), Palestine, la dépossession d'un territoire, avec Pierre Blanc et Sid-Ahmed Souiah (L'Harmattan, 2007),et Israël/Palestine la défaite du vainqueur (Actes Sud, 2017).
 
 Résultat de recherche                                        d'images pour "Palestine,                                        la dépossession d'un                                        territoire"


> En savoir plus sur le séminaire "Construire la paix, déconstruire la guerre",  
Commander en ligne les actes 1 (2017).
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12 janvier 2018 5 12 /01 /janvier /2018 07:37
Saccage de l'hôpital public par Macron dans la lignée de ses prédécesseurs: les députés communistes s'engagent et accueillent les personnels à l'Assemblée Nationale

COMMUNIQUE DES DEPUTE-E-S COMMUNISTES

Paris, le 10 janvier 2017

Les députés communistes, ne pouvant se résoudre à ce que la santé devienne une marchandise, ont retenu la défense du droit à la santé comme l’une de leurs priorités pour la législature. 
La semaine de contrôle - qui permet à chaque groupe d’opposition d’inscrire à l’ordre du jour un sujet de son choix - sera consacrée à la situation particulièrement alarmante des hôpitaux publics. 
Ainsi, quatre questions seront posées à la ministre de la Santé, Madame Agnès Buzyn, lors de la séance réservée au groupe, le mercredi 17 janvier 2018 à 21h30.
Les députés communistes ont souhaité associer à leur démarche les professionnels représentant les différents métiers de l’hôpital en recevant une centaine d’entre eux, venus de toute la France, lors d’une rencontre qui a eu lieu à l’Assemblée nationale le 10 janvier 2018, afin de relayer leurs préoccupations et de se faire l’écho de leur colère.
Nous ne pouvons en rester à cette situation de crise. 
Le constat est clair : partout dans le pays, la côte d’alerte est atteinte. Partout dans le pays, les personnels se mobilisent avec les populations de leurs territoires. Le PLFSS voté par la majorité pour 2018 va encore aggraver cette situation et augmenter la casse de l’hôpital public, mettant ainsi en danger la santé publique et l’égalité devant le droit à la santé. 
Forts de ces mouvements qui veulent construire l’hôpital public dont nous avons besoin, les députés communistes feront résonner dans l’hémicycle les aspirations qui se font jour et les autres choix politiques possibles et nécessaires.

Saccage de l'hôpital public par Macron dans la lignée de ses prédécesseurs: les députés communistes s'engagent et accueillent les personnels à l'Assemblée Nationale
L'Humanité, 11 janvier 2018

L'Humanité, 11 janvier 2018

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12 janvier 2018 5 12 /01 /janvier /2018 07:29
Asile-Immigration, lettre ouverte au Premier ministre du GISTI (groupe d'information et de soutien des immigrés, 9 janvier 2018)

Communiqué

 
« Concertation asile-immigration », lettre ouverte au Premier ministre

 

 
Paris, le 9 janvier 2018

 

Monsieur le Premier ministre,

Par un message du 6 janvier, vous avez invité le Gisti à une réunion de concertation sur la politique de l’asile et de l’immigration fixée au 11 janvier, précisant qu’il s’agissait d’une « deuxième réunion pour évoquer l’avant-projet de loi » et que l’ordre du jour détaillé nous en serait communiqué « ultérieurement ».

Nous tenons à vous faire connaître les raisons pour lesquelles il ne nous apparaît pas possible de répondre positivement à cette invitation.

Nous souhaitons d’abord vous rappeler que 470 associations, réseaux ou collectifs engagés dans la défense des droits des personnes migrantes lançaient le 20 juin 2017 un appel à un changement radical de politique migratoire en France [1]. Constatant que la gestion répressive des migrations internationales et le non-respect du droit d’asile qui prévalent dans la plupart des pays d’Europe et en France en particulier sont un échec effroyable, ces organisations vous appelaient, ainsi que le Président de la République, à convoquer d’urgence une conférence impliquant tous les acteurs, afin qu’émergent des politiques alternatives d’accueil et d’accès aux droits.

Sans égard pour ces recommandations, vous présentiez le 12 juillet 2017 un « plan migrants » - incluant un projet de loi, alors annoncé pour le mois de septembre 2017 - dont le Défenseur des droits lui-même devait relever, le 21 juillet, qu’il « s’inscrit dans la ligne des politiques successives qui dysfonctionnent depuis 30 ans ».

Constatant que cette annonce ignorait les propositions portées par celles et ceux qui œuvrent au plus près des personnes migrantes, ce sont alors près de 260 associations et collectifs de solidarité et de défense des droits humains qui, en réponse, décidaient de prendre elles mêmes en charge l’organisation d’une large concertation citoyenne sur l’accueil et les droits des personnes migrantes en France [2]. Cette concertation a pris la forme d’États généraux des migrations, dont le processus a été lancé le 21 novembre 2017 [3].

De son côté, la Commission nationale consultative des droits de l’homme adoptait le 17 octobre 2017 une « déclaration alerte sur le traitement des personnes migrantes », publiée le 19 novembre 2017 au Journal officiel, aux termes de laquelle, « ayant pris connaissance par voie de presse de certaines dispositions du projet de loi intitulé « pour un droit d’asile garanti et une immigration maîtrisée » elle soulignait « l’urgente nécessité de construire une autre politique migratoire avec une dimension internationale et européenne », ajoutant que « cette refonte politique suppose une véritable concertation avec l’ensemble des acteurs (État, société civile, chercheurs, syndicats, etc.) ».

Pourtant, conviées au cabinet du ministre de l’intérieur le 20 novembre 2017, les représentantes du Gisti se voyaient présenter les premiers axes d’un futur projet de loi sur l’immigration et l’asile qui confirmaient les orientations annoncées le 12 juillet, à rebours de celles que nous défendons, avec tant d’autres. Au cours de cet entretien, aucun intérêt n’était manifesté par leurs interlocuteurs ni pour les observations critiques suscitées par les mesures annoncées, ni pour le rappel de cette voie alternative.

C’est dans ce contexte que vous nous invitiez le 20 décembre à une première « réunion de concertation Asile immigration » fixée au lendemain même, augurant ainsi fort mal de la volonté de concertation affichée sur un avant-projet de loi dont le texte restait au surplus inconnu.

Nous sommes aujourd’hui contraints de constater que la deuxième réunion, fixée au 11 janvier, ne s’annonce pas sous de meilleurs auspices : le texte de l’avant-projet de loi ne nous est toujours pas communiqué et l’ordre du jour de cette réunion ne nous sera précisé qu’ultérieurement, de sorte qu’il est déjà acquis qu’il ne pourra en aucune façon s’agir d’une véritable concertation, en dépit d’un affichage trompeur.

Il nous faut relever en outre qu’une fois de plus seuls les sièges de quelques associations nationales sont pressentis pour être associés à cette concertation, laissant de côté les centaines d’associations locales, de collectifs, comités de soutien, réseaux qui partout en France se mobilisent et agissent au quotidien pour pallier les défaillances de l’État en matière d’accueil, manifestant ainsi leur hostilité aux politiques que votre gouvernement entend encore amplifier.

Mais le contexte de cette invitation ne se résume ni à votre désintérêt pour les recommandations de tant d’institutions de la République et de représentants de la société civile, ni aux conditions gravement dégradées de la « concertation » à laquelle vous nous conviez. Il est également marqué par la circulaire de votre ministre de l’intérieur du 12 décembre 2017, relative à l’examen des situations administratives dans l’hébergement d’urgence.

Vous avez pu prendre la mesure, Monsieur le Premier ministre, de l’émoi considérable soulevé par les instructions données dans cette circulaire, qui remettent en cause tant le principe d’inconditionnalité de l’hébergement d’urgence que l’inviolabilité de domiciles relevant de lieux privés et la protection de données à caractère personnel.

A l’évidence, une concertation digne de ce nom ne pourrait être engagée que dans le climat apaisé qui résulterait de signes forts attestant de votre volonté que ces instructions restent sans suites et sans effets.

Faute d’avoir perçu le moindre écho, jusqu’à ce jour, d’une telle préoccupation de votre part et compte tenu de l’absence de perspectives d’une concertation loyale et approfondie sur un projet de loi dont il est déjà annoncé qu’il sera présenté et examiné dans des délais contraints, vous comprendrez que nous ne jugions pas utile de répondre à votre invitation. Vous comprendrez également que, compte tenu des enjeux qui s’attachent à un débat public sur ces questions, nous prenions la liberté de rendre cette réponse elle-même publique.

Nous vous prions de croire, Monsieur le Premier ministre, à l’assurance de notre parfaite considération.

Vanina Rochiccioli
Présidente

 

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12 janvier 2018 5 12 /01 /janvier /2018 07:25
À Châteaulin, la gare rénovée manque de services (Ouest-France, 10 janvier 2018 - et Télégramme, 5 janvier)

Philippe Attard.

Pas de toilettes, une borne au fonctionnement ésotérique, un guichet fermé. Malgré plusieurs millions d'investissement, la gare rénovée de Châteaulin souffre d'un réel manque de contact.

Jean-Louis Nanot n'en revient toujours pas. Vendredi, il amène sa fille de 16 ans à la gare de Châteaulin. « Voilà trois jours qu'elle préparait son après-midi avec ses copines »,raconte-t-il.

Ce jour-là, manque de chance, ou plutôt trop de chance. C'est le jour de l'inauguration des travaux de la quatre voies à Châteauneuf-du-Faou.

La ministre chargée des transports, Élizabeth Borne, vient tout spécialement en train de Brest, accompagnée des présidents et vice-présidents du conseil régional, du maire de Brest François Cuillandre. À la gare l'attendent Gaëlle Nicolas, maire Les Républicains de Châteaulin et Richard Ferrand, député La République en Marche, tous deux conseillers régionaux.

Borne compliquée

« Il y avait des gendarmes partout, raconte Jean-Louis Nanot, 64 ans, de Brasparts. On était arrivés à se renseigner sur internet, où l'on avait trouvé une certaine variété de prix, sur plusieurs sites. Le prix moyen s'élevait à 9 €. »

La gare fraîchement rénovée n'a déjà plus de guichet. Après la rénovation de la ligne ferroviaire Brest-Quimper, la SNCF a décidé de supprimer le guichet, et le service commercial. Une borne bleue a été installée dehors, contre la façade.

Pas abritée

Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle souffre de nombreux manques. D'abord, elle n'est pas indiquée. Grande comme une petite armoire, elle permet d'obtenir les billets sur les lignes de TER bretonnes.

« Il ne faut pas qu'il pleuve car elle n'est pas abritée, fait remarquer Jean-Louis Nanot. Et s'il y a du soleil, on ne voit rien sur l'écran. Je plains les personnes âgées. »

Quant à la manipulation, mieux vaut ne pas arriver deux minutes avant l'arrivée du train, ce qui arrive parfois quand on est à la bourre.

Montre en main

Car montre en main, pour quelqu'un qui n'est pas familier de cette machine, mais tout de même habitué à l'usage du smartphone, il faut au moins six minutes. « Mais aussi, il faut une carte bancaire, souligne Jean-Louis Nanot. Et aujourd'hui, ce n'est pas toujours le cas, surtout pour les gens en difficulté financière. »

Quant aux personnes handicapées, pas sûr qu'elles arrivent à lire ce qu'il y a sur l'écran, incliné pour une personne debout.

« Ne parlons pas des personnes âgées. La mollette qui sert à choisir son parcours, avec les gares d'arrivée, celles de départ, et surtout les tarifs, avec les nombreuses cartes, c'est pas de la meilleure lisibilité. »

Différences de tarifs

Mais la surprise est arrivée tout à la fin : le prix. « Ma fille en a eu pour 13,50 € ! Alors qu'en bus, ça lui aurait coûté deux euros. Est-ce bien normal ? »

Côté SNCF

Du côté de la SNCF, on assure que les tractations pour trouver un lieu de vente de billets en ville à Châteaulin n'ont pas abouti. Impossible, comme à Concarneau, d'y installer des bornes, avec un commercial, dans les locaux de l'office du tourisme : celui-ci, implanté aux halles de Châteaulin, n'est pas ouvert toute l'année.

Les négociations avec une agence de voyages privée, n'ont pas abouti non plus. Même si un conseiller est là pour guider les gens, de 8 h 15 à 12 h 45 et de 16 h à 18 h 45, est-ce bien suffisant ? « Il n'est pas là le dimanche et les jours fériés. Comment fait-on ces jours-là, alors ? Et en dehors de ces horaires ? » questionne Jean-Louis Nanot.

La réponse est en suspens. Tout comme celle des toilettes, remplacées parfois par celles de la salle de sport qui se trouve juste en face. Décidément, à Châteaulin, sur ce coup-là, la SNCF, comme la Région, principal financeur de la rénovation de la gare, n'ont pas joué leur meilleure carte.

À Châteaulin, la gare rénovée manque de services (Ouest-France, 10 janvier 2018 - et Télégramme, 5 janvier)
À Châteaulin, la gare rénovée manque de services (Ouest-France, 10 janvier 2018 - et Télégramme, 5 janvier)
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10 janvier 2018 3 10 /01 /janvier /2018 20:58
Briser l'isolement de ceux que la persécution de la résistance pacifique à l'occupation et au système d'apartheid colonial du gouvernement israélien a mis en prison: écrire à Khalida Jarar, Ahed Tamimi, Salah Hamouri (AFPS)

Chères amies, chers amis, de la Palestine,
Il est URGENT et TRÈS IMPORTANT d'écrire à Ahed TAMIMI, Khalida JARRAR et Salah HAMOURI, pour leur apporter notre soutien et montrer à leurs geôliers qu'un large mouvement de la société civile internationale s'oppose à leur détention. Leur écrire c'est aussi dénoncer la détention de tous les prisonniers politiques palestiniens dont nous demandons la libération. (Timbré 1,30€ pour Israël )
Nous vous en remercions !

AFPS MORLAIX

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10 janvier 2018 3 10 /01 /janvier /2018 20:41
Tunisie. Sept ans après la révolution, toujours une soif de justice sociale (Rosa Moussaoui, L'Humanité, 10 janvier 2018)
Tunisie. Sept ans après la révolution, toujours une soif inextinguible de justice sociale
ROSA MOUSSAOUI
MERCREDI, 10 JANVIER, 2018
L'HUMANITE
 

Une vague de protestations secoue le pays, après l’entrée en vigueur de nouvelles mesures d’austérité. Dans la nuit de lundi à mardi, un homme est mort à Tebourba au cours d’affrontements avec la police. Le chômage reste une bombe sociale.

Drôle de commémoration. La Tunisie s’apprête à célébrer, ce 14 janvier, dans un climat de fortes turbulences sociales, le septième anniversaire de la chute du dictateur Zine El Abidine Ben Ali. Dans cette fragile transition démocratique, une question reste entière, lancinante, impossible à refouler : celle de la justice sociale, qui irriguait déjà le soulèvement populaire de 2011. Dans la nuit de lundi à mardi, un homme de 43 ans est mort à Tebourba, à quelques dizaines de kilomètres au sud de Tunis, dans des affrontements qui opposaient la police aux manifestants protestant contre le budget 2018, marqué du sceau de l’austérité. Une autopsie devait être réalisée hier mais le ministère de l’Intérieur a aussitôt démenti toute implication de la police, assurant que le défunt souffrait de « problèmes respiratoires ».

Depuis plusieurs jours, une vague de protestations secoue le pays. La mèche a été allumée par la hausse de la TVA et des contributions sociales entrée en vigueur au 1er janvier, alors que l’inflation et la chute du dinar grèvent déjà lourdement le pouvoir d’achat des Tunisiens. Mais c’est un malaise plus profond qui s’exprime, surtout dans les régions du Centre-ouest toujours marginalisées, plombées par le chômage massif des jeunes diplômés. La contestation se cristallise d’ailleurs dans les zones qui s’étaient soulevées les premières en 2011. Des affrontements ont éclaté à Feriana, Thala, Sbeïtla. À Sidi Bouzid, épicentre du soulèvement de 2011, les protestataires, au terme d’une marche pacifique, ont bloqué les routes en érigeant des barrages de pierres et de pneus. À Kasserine, des tirs de gaz lacrymogène répondaient aux incendies de pneus et aux jets de pierres. Tunis n’a pas été épargnée par les violences. Des heurts ont éclaté dans le quartier déshérité d’Ettadhamen, tandis que les jeunes militants du mouvement Fech Nestannew (Qu’est-ce qu’on attend ?), rassemblés sur l’avenue Habib-Bourguiba, aux abords du ministère de l’Intérieur, pour exiger l’annulation de l’augmentation des prix, ont été dispersés sans ménagement. Ils réclamaient la libération de leurs camarades interpellés, d’après eux, pour avoir distribué des tracts appelant à manifester et tracé des graffitis dénonçant les mesures d’austérité. À l’échelle du pays, plusieurs dizaines de personnes ont été interpellées, onze policiers ont été blessés et plusieurs édifices publics ont été endommagés.

Le climat politique aussi se tend à l’approche des élections municipales du 6 mai

À la tête d’un chancelant « gouvernement d’union nationale », sous étroite surveillance du FMI qui attend les contreparties des 2,9 milliards de dollars de la troisième tranche de prêt débloquée l’an dernier, le premier ministre Youssef Chahed a eu des mots très durs contre les protestataires. « Nous n’avons pas vu des protestations mais des gens qui cassent, volent et agressent les Tunisiens, a-t-il accusé, hier, sur les ondes de Mosaïque FM. Nous disons aux casseurs et à ceux qui les incitent que, pour le gouvernement, la seule solution est d’appliquer la loi. Le gouvernement est prêt à écouter, mais chaque personne voulant manifester doit le faire de manière pacifique. »

Ce ton martial confirme que le climat politique aussi se tend à l’approche des échéances municipales du 6 mai, les premières depuis 2011, maintes fois repoussées. Un test décisif pour le parti présidentiel, Nidaa Tounes, accusé de complaisance avec les milieux affairistes et les anciens réseaux de l’ère Ben Ali. L’opposition, elle, maintient la pression contre un budget qui présente la facture de l’austérité aux classes moyennes et aux Tunisiens les plus modestes. « Nous resterons dans la rue et nous allons manifester encore plus fort jusqu’à ce que cette loi de finances injuste soit retirée », a prévenu hier le porte-parole du Front populaire, Hamma Hammami.

Le 17 décembre 2017, alors que Sidi Bouzid commémorait la mort de Mohamed Bouazizi, à l’origine, en 2011, de l’embrasement de la Tunisie, puis du monde arabe, toute une jeunesse laminée par l’exclusion sociale se faisait bruyamment entendre jusque dans les cérémonies officielles. Ses revendications tiennent en un mot : travail. « Pour nous, rien ne change, c’est toujours la souffrance, on ne nous écoute pas. C’est pire, même, avec la hausse du chômage. Sans argent, ni piston, nous n’avons aucune chance de décrocher un emploi. Le train de la vie est parti sans nous », résumait Insaf Aslam, une trentenaire reçue à un concours de la fonction publique mais privée d’affectation. Du côté des autorités, on insiste sur les (maigres) investissements promis aux régions marginalisées, sur les infrastructures qui doivent voir le jour, comme l’autoroute du Sud-Ouest. « Les gens de ces régions en ont assez des promesses jamais tenues de ce gouvernement qui refuse tout dialogue direct avec la jeunesse, remarquait Noureddine Tabboubi, le secrétaire général de la centrale syndicale UGTT. Les ministres défilent, promettent, repartent et jamais rien n’est réalisé. La colère, ici, est attisée par sept ans de promesses non tenues. » Faute d’alternative au mirage libéral des années Ben Ali, la démocratie restera un vain mot pour les chômeurs diplômés de Sidi Bouzid, Kasserine et Gafsa.

Journaliste à la rubrique Monde
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