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27 septembre 2015 7 27 /09 /septembre /2015 13:52

Humanité - Dimanche

PIERRE-HENRI LAB

Dans «Vérités et mensonges sur la SNCF», le journaliste Gilles Balbastre dévoile les conséquences désastreuses de la réforme ferroviaire sur les conditions de travail et la sécurité des usagers. Un film coproduit par le comité nord-Pas-de-Calais de l'entreprise publique et le cabinet d'expertise Émergences.

Un cheminot qui dévisse d'une main et sans effort un tire-fond. D'autres de ces vis qui fixent le rail aux traverses abandonnées sur la voie. Un aiguillage qui vibre de façon guère rassurante au passage d'un TER, un rail fissuré... Les premières images de « Vérités et mensonges sur la SNCF », le dernier documentaire de Gilles Balbastre, choquent tant elles rappellent les causes présumées de l'accident de Brétigny-sur-Orge quand une éclisse (la pièce métallique reliant un rail à un autre) s'est détachée et a provoqué le déraillement d'un train Corail qui a coûté la vie à 7 personnes, le 12 juillet 2013.

FILM SUR UNE SOUFFRANCE

Produit par le Comité d'établissement régional (CER) Nord-Pas-deCalais de la SNCF et le cabinet d'expert Émergences, ce film a été réalisé en même temps qu'une expertise sur l'impact de la réforme ferroviaire de 2014 sur les conditions de travail des cheminots et sur la sécurité ferroviaire ( www.cecheminots-nordpasdecalais.com ). « C'est un film pour les cheminots, mais aussi à destination des usagers afin de leur donner les moyens de comprendre pourquoi leurs conditions de transport se dégradent », explique le président de la commission économique du CER, Hervé Gomet. « Réaliser des expertises est souvent frustrant car en général le rapport n'est lu que par une poignée de personnes alors que son contenu intéresse le plus grand nombre. Avec ce film, nous nous sommes donné les moyens de populariser le résultat de l'enquête », confie Christian Houpin, d'Émergences. Pari réussi puisque, mis en ligne le 2 septembre dernier, il a été visionné 54 000 fois en 15 jours.

UN RAPPORT N'EST LU QUE PAR UNE POIGNÉE... CE FILM-ENQUÊTE A ÉTÉ VISIONNÉ 54 000 FOIS EN 15 JOURS.

Empruntant un ton pamphlétaire, le documentaire rappelle « les Nouveaux Chiens de garde », dans lequel Gilles Balbastre démasquait les pseudo-experts économiques et les présentateurs télé qui squattent le petit écran, en révélant au grand jour leur connivence avec le monde des affaires. D'une part, parce que le réalisateur emprunte le même procédé qui consiste à confronter la parole officielle, entre autres celle du PDG de la SNCF, Guillaume Pepy, à la réalité du terrain (un examen auquel elle ne survit pas). D'autre part, parce que ce travail de journaliste de vérification du discours de la direction et de celui du gouvernement dessine en creux une critique féroce du traitement médiatique réservé habituellement aux cheminots par les télévisions, les radios ou les « grands » journaux.

À mille lieues de la rengaine habituelle sur « les privilégiés qui défendent leurs acquis », le film montre des agents de la SNCF attachés au service public, soucieux du travail bien fait et intransigeants quand il s'agit de sécurité ferroviaire. C'est aussi un film sur une souffrance : celle de voir son outil de travail massacré par les logiques de rentabilité qui dégradent dans un même mouvement les conditions de travail et les conditions de transport des usagers jusqu'à mettre à mal la culture de sécurité qui fait encore la renommée de la SNCF. « Nous sommes passés d'une logique préventive à une logique curative. Avant, on remplaçait une pièce sur la voie ou sur une machine avant qu'elle ne casse ; maintenant, on attend la panne », explique Hervé Gomet.

Si le film laisse entrevoir parfois l'amertume que peuvent ressentir les cheminots, il montre aussi que ceux-ci ne baissent pas les bras et continuent de se battre non sans succès quand ils obtiennent le maintien d'une ligne.

Un film à voir et à faire voir.

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26 septembre 2015 6 26 /09 /septembre /2015 09:09

Lettre ouverte d'Ismaël Dupont

Secrétaire départemental du PCF Finistère et élu d'opposition Front de Gauche à Morlaix et Morlaix-Communauté, membre de la Commission Culture du Conseil Municipal de Morlaix. Documentaliste de profession.

Non, Madame Lebranchu, les bibliothèques et médiathèques ne sont pas à délaisser!

Marylise Lebranchu, la ministre de la Décentralisation et de la Fonction Publique, dans un entretien aux Echos daté du 18 septembre s'emploie à montrer que les maires de France ont bien tort de se rebeller contre la baisse drastique de dotations de l'Etat et évoque comme exemple d'économies flagrantes que les collectivités locales pourraient réaliser la limitation de la construction ou du financement des médiathèques.

« Les médiathèques sont-elles un équipement toujours d'actualité au XXI e siècle ? »

Ce n'est pas un sujet de dissertation mais un argument pour intensifier la politique d'austérité au détriment des communes.

Cette question faussement innocente et dite en passant avec la plus parfaite désinvolture comme beaucoup d'énormités par ce gouvernement qui ose tout (le statut des fonctionnaires, les 35h aussi sont obsolètes pour certains) contient sa réponse.

A l'heure du libéralisme triomphant et du développement du numérique, les médiathèques et les bibliothèques sont probablement devenus des équipements inutiles et sans avenir pour madame la Ministre.

Autant on peut juger que certains équipements culturels (comme la nouvelle médiathèque de St Martin) gagneraient à être partagés entre plusieurs communes pour faire des économies et mieux servir les habitants, autant on peut considérer qu'il est parfois discutable de se lancer dans des grands projets de construction de médiathèque comme aux Capucins à Brest sans prévoir les embauches de personnel nécessaires derrière pour la faire fonctionner, autant il est consternant de voir ce gouvernement socialiste négliger à ce point l'ambition publique en matière de culture pour tous.

Le budget de la culture dans les arbitrages gouvernementaux a baissé de 2,8 % en 2014, de 4,3 % en 2013. C'était la première fois qu'il baissait sous la Ve République et on le doit à un gouvernement soi-disant de gauche.

Pire encore, les collectivités, qui représentent 70 % de la dépense publique en matière de culture, matraquées par les baisses de dotations de l'Etat et les transferts de charge non compensés, tendent progressivement à se désengager partiellement de ce secteur d'activité jugé non prioritaire même s'il génère beaucoup d'emplois associatifs et publics.

« Le politique dénué d’approche culturelle et d’imaginaire est condamné à l’ordre du conjoncturel » écrivait le poète palestinien Mahmoud Darwich très peu de temps avant sa mort.

Il ne se doutait pas à quel point son propos pouvait s’appliquer aux premières années de ce quinquennat Hollande tout entier dévolu à la réduction des dépenses publiques et du pouvoir d’achat alors que sous prétexte de compétitivité les cadeaux s’accumulent pour les entreprises.

Envisager de ne plus financer les bibliothèques et les médiathèques ou croire que les gens pourront s'auto-former par le net et qu'ils déserteront la lecture ou l'écoute de CD, le visionnage de DVD, au profit d'une consommation culturelle passant exclusivement par internet, est très grave car les médiathèques ont le mérite grâce à leurs professionnels qui sont de véritables passeurs de faire découvrir, d'éveiller la curiosité, de proposer une offre culturelle diversifiée et nourrissante.

Comment dans une société en crise économique, sociale et politique, menacée par le fanatisme et des médias de masse qui n'élèvent pas vraiment le niveau de conscience critique des gens, peut-on vouloir délaisser l'éducation populaire, l'ambition de partage et de démocratisation de la culture, des savoirs, de la lecture ? Craint-on que des citoyens trop cultivés soient trop peu malléables et trop rebelles ?

Pour nous, une politique de gauche doit mettre l'émancipation et l'enrichissement individuel et collectif par la culture, accessible à tous, au premier rang de ses priorités. Mais nous ne nous faisons aucune illusion: on ne peut à la fois adorer le veau d'or de la finance et de l'Europe austéritaire et le progrès humain.

Lettre ouverte d'Ismaël Dupont par rapport aux propos de Marylise Lebranchu sur les médiathèques, devenant soi-disant des équipements progressivement obsolètes et inutiles au XXIe siècle
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26 septembre 2015 6 26 /09 /septembre /2015 07:25

Longue interview hier de François Fillon, l'ancien premier ministre de Sarkozy, au Télégramme.

Le bonhomme a un ton plus martial que jamais pour promettre de s'attaquer au droit du travail, aux services publics, aux travailleurs, si la droite revient au pouvoir avec lui. Un vrai petit Thatcher zélote du patronat que ce fils de notaire natif de la Sarthe, un des hommes politiques français les plus riches.

Jugez plutôt: pour éviter le déclin français, l'enfoncement dans la "médiocrité", il faut intensifier les réformes ultra-libérales.

"Nous avons une excuse, dit François Fillon par rapport au niveau de lutte contre les déficits insuffisant du temps de Sarkozy, celle d'avoir été freinés par la pire crise financière depuis un siècle. Dans l'urgence, nous avons dû jouer les pompiers pour protéger les Français (ils s'en souviennent bien, merci, c'est pourquoi ils vont ont récompensé en 2012!), mais ce fut au détriment de la rupture. Sur les 35 heures, sur la lutte contre les déficits, j'étais disposé à prendre des risques et à assumer l'impopularité... Nicolas Sarkozy, non sans arguments, jugeait le pays trop fébrile pour cela".

Fillon, c'est du lourd en matière de mépris du peuple: allez, encore un effort et il sera nommé ministre de l'économie de Manuel Valls et François Hollande en remplacement de Macron...

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26 septembre 2015 6 26 /09 /septembre /2015 06:30

A lire dans le Ouest-France du vendredi 25 septembre 2015:

Accueil de réfugiés

A 22 voix pour et 5 abstentions, les membres du Conseil, réunis mercredi soir, ont voté la participation de la commune à l'effort de solidarité nationale pour l'accueil des réfugiés. La commune va établir un dispositif d'accueil "d'une dimension raisonnable à la taille et aux moyens de la commune" a précisé François Hamon, le maire. Elle va mettre à disposition quelques logements communaux actuellement inoccupés, "soit une maison et deux appartements" précise Françoise Fer, adjointe à l'action sociale, afin d'assurer temporairement l'hébergement de quelques familles de réfugiés sans discrimination d'origine ou de religion. Elle participera aussi à une concertation avec tous les acteurs de cette solidarité (...).

Pendant ce temps, Agnès Le Brun, dont on apprend qu'elle devrait figurer en 5ème place sur la liste finistérienne des départementales (rattrapée à l'arrachée après une première mise à l'écart), comme Gwenegan Bui (bonjour le cumul des mandats pour les deux: député, responsable aux questions de Défense à l'assemblée pour le second, et Conseiller Régional, maire et potentiellement conseillère régionale pour la première...!), adoptait une position de fermeture par rapport à l'accueil des réfugiés avec des arguments dilatoires dans un entretien à Ouest-France paru le 24 septembre 2015:

"- La journaliste, Adeline Bertin: La ville n'organise pas d'accueil des réfugiés. Pourquoi?

- Agnès Le Brun: Nous n'avons pas la structure pour le faire de façon digne et correcte. Le CHRS (centre d'hébergement et de réinsertion sociale) et tous les logements sociaux sont occupés. Notre CCAS (centre communal d'action sociale) est le deuxième du département. Plus de 18% de la population vit en dessous des minima sociaux. C'est à l'Etat d'assurer ces charges administratives et financières.

- La journaliste: N'a t-elle pas un devoir de solidarité?

- Agnès Le Brun: Ce que l'on doit mettre en place pour les réfugiés n'est pas la même chose que pour les demandeurs d'asile. Au-delà de l'hébergement, le plus important est l'intégration. Cette coordination doit passer par des structures associatives sur le plan départemental comme Coallia. Ce n'est pas juste de la solidarité. L'émotion dessert souvent la réflexion..."

Au-delà des formules toutes faites, nous savons qu'Agnès Le Brun n'a organisé aucune rencontre avec les associations morlaisiennes de solidarité internationale pour voir comment il aurait été possible de favoriser l'intégration de réfugiés. La distinction qu'elle effectue entre demandeurs d'asile et réfugiés est par ailleurs assez surprenante... En réalité, il s'agit surtout de ne pas contrarier une base électorale sans doute majoritairement plutôt hostile à l'accueil des réfugiés.

On le voit, entre les communes du pays de Morlaix, par rapport à cette question de l'accueil des réfugiés, on ne réagit pas du tout de la même manière.

Cette question de l'accueil des réfugiés sera en débat lors du prochain Conseil Municipal le lundi 28 septembre puisque des élus du Front de Gauche, avec trois élus de la Coopérative Citoyenne, posent la question orale suivante à Madame Le Brun:

Question orale sur l'accueil des réfugiés à Morlaix

Présentée par : Michèle Abramovicz, Guenaëlle Clech, Jean-Pierre Cloarec, Loïc Digaire, Ismaël Dupont, Sarah Noll

Le drame que vivent aujourd’hui les migrants, les réfugiés fuyant la guerre est insoutenable. L'Europe affronte le plus grand exode depuis la seconde guerre mondiale. Cet exode massif est une conséquence tragique des logiques d'accumulation de profit générées par un système libéral mondialisé qui produit des catastrophes économiques, politiques, humanitaires, et écologiques.

Face à cette tragédie, des initiatives se prennent, des citoyens s’organisent, des forces démocratiques, des États et des villes s’engagent, les verrous de l’égoïsme sont en train de sauter. Nous saluons le réveil des consciences, et toutes celles et tous ceux qui en sont les artisans.

Le temps a été trop long, il a coûté trop cher en vies humaines : 29 000 morts en Méditerranée et aux portes de l’Europe. La première des urgences est sans tergiverser la solidarité et le devoir d’accueil.

Le Président de la République a parlé du droit d'asile comme « partie intégrante de l'âme de la France et de sa chair» dans sa conférence de presse du lundi 7 septembre, mais la réalité des faits aujourd'hui n'est pas à la hauteur de ces déclarations.

La France, sixième puissance mondiale, est aujourd'hui l'un des pays européens qui accueille le moins de demandeurs d'asile et qui continue à défendre une politique européenne de limitation stricte de l'immigration par des dispositifs policiers, les restrictions au droit d'asile, à la naturalisation et à la régularisation. Les mêmes politiques du chiffre qu'avant 2012 inspirent les reconduites à la frontière.

La France est aussi le premier pays européen pour l'enfermement des étrangers (45 000 en 2013), alors que François Hollande, candidat à la présidence de la République en 2012, s'était engagé à mettre fin à l'enfermement des enfants étrangers en centre de rétention suite à la condamnation de la France par la Cour Européenne des droits de l'Homme.

Après avoir refusé d'abord lors de Conseils Européens de se donner des obligations chiffrées semblables en termes d'accueil de demandeurs d'asile fuyant la guerre, la France a finalement accepté d'accueillir 24 000 réfugiés fuyant la guerre, sur un objectif européen de 120 000 migrants accueillis dans l'UE en 2 ans, bien peu en dépit des difficultés au regard du million de migrants attendus en Europe en 2015.

C'est bien peu par rapport aux besoins, et à la détresse de centaines de milliers de frères humains fuyant les horreurs de la guerre, la misère et l'absence d'avenir dans les camps de réfugiés.

Sans prétendre bien sûr pouvoir accueillir « toute la misère du monde », ce que personne ne lui demande, la commune de Morlaix doit jouer sa part, à proportion de son rang de ville moyenne, dans la solidarité humaine due aux réfugiés issus notamment de Syrie et d'Irak admis en France en mettant à disposition des logements pour ces réfugiés pour participer à l'effort avec d'autres collectivités et en s'engageant à faciliter pour eux la reconstruction d'un avenir, de pair bien sûr avec une indispensable action de l'Etat.

Quelle est la position de Mme le Maire et de sa majorité sur la proposition de déclarer auprès des services de l’État la commune volontaire pour accueillir plusieurs réfugiés et familles de réfugiés?

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26 septembre 2015 6 26 /09 /septembre /2015 06:06

Voici un très bon article pleine page de Guillaume Roux dans le Télégramme (pages Morlaix) du 25 septembre qui alerte sur un phénomène que l'on constate depuis des mois:

À la poste de Morlaix, la rentrée est rude. Les remplaçants ne sont pas assez nombreux pour couvrir toutes les RTT des facteurs. Résultat : des tournées passent à la trappe, ce qui entraîne une double ration de travail pour certains agents. Le 11 septembre, les facteurs du centre de La Boissière ont débrayé pendant plus d'une heure pour demander des renforts.

Sensation désagréable que de se lever le matin sans avoir reçu son courrier ou, dans certains cas, son quotidien favori. Pourtant, nombreux sont les habitants de la région de Morlaix qui ont été confrontés à cette mésaventure cet été mais, également, ce mois de septembre. Dans le jargon de la Poste, une tournée non distribuée, c'est une tournée "à découvert". Le cauchemar du facteur. Le problème, c'est que, depuis la réorganisation du site de distribution à la Boissière, en mai, pendant laquelle trois journées ont été supprimées (avec le départ à la retraite de trois agents, non remplacés), la Poste manque de main d'oeuvre. (...)

Doubles tournées à répétition

"Lundi, dix de nos agents étaient en réduction du temps de travail (RTT) mais seulement huit remplaçants travaillaient pour couvrir leurs tournées", pointe Gilles Le Guédès, délégué du personnel CGT et secrétaire du CHSCT au centre de distribution de Morlaix. (...) "Une tournée à découvert, c'est la garantie d'une double tournée pour un autre agent, le lendemain, ou pour le facteur qui rentre de ses RTT", continue le syndicaliste. Une situation difficile à encaisser, surtout lorsqu'elle s'ajoute à l'absence d'un collègue. Car, dans cette situation, tous les agents partagent la tournée de l'absent, ce qui alourdit "une charge de travail déjà accrue par la réorganisation de mai" déplore Olivier Fouquet, délégué du personnel de Sud... Le 11 septembre, les facteurs du centre de la Boissière ont débrayé pendant plus d'une heure, protestant contre une dégradation de leurs conditions de travail. Ils en ont profité pour demander des renforts à la direction.

(...) Pour les syndicats, l'argument de la baisse de distribution de courrier servant à justifier la suppression de postes, a du mal à passer: "On a moins de courrier à porter aux usagers, mais, au final, on parcourt le même nombre de kilomètres pour le faire. Supprimer des tournées, c'est donc rajouter du travail", avance Gilles Le Guédès. (...)

Le volume de courrier distribué par les facteurs diminue. La Poste cherche donc à leur confier d'autres missions: livraison de courses à domicile, relevage des compteurs EDF ou.. distributions de courriers publicitaires. Pour les syndicats, c'est là que ça coince: "L'idée a été soulevée ici, à Morlaix. Nous y sommes opposés car nous sommes déjà débordés, en ce moment. Certains facteurs devraient le faire, d'autres pas, c'est injuste..."

L'article nous apprend aussi que le centre de distribution du courrier de Saint Thégonnec va être fermé, les facteurs déménageant pour Landivisiau. La section PCF du pays de Morlaix avait alerté la première la population sur ce risque de disparition d'un service public de proximité à Saint Thégonnec. Les élus avaient été alors contraint d'organiser une manifestation pour s'opposer au transfert du centre de distribution, et la décision avait donc été reportée (Solange Creignou ayant quelques "arguments" comme conseillère départementale). Mais voilà, comme pour la perception de Plouigneau, on reporte pour mieux faire sauter, on concerte pour mieux frapper, et la machine à réduire la surface d'exposition du service public fonctionne comme un rouleau compresseur actionné par la libéralisme économique d'Etat.

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26 septembre 2015 6 26 /09 /septembre /2015 05:55

Nous connaissons bien dans les nombreux pays de tradition musulmane que nous avons visités une manière de vivre la religion musulmane spirituelle, tranquille, éclairée, tolérante, nullement exclusive du plaisir, de l'humanisme, de la culture et des lumières.

Néanmoins, nous savons tous que depuis les années 80 se diffuse à partir des pétromonarchies du Golfe dans les pays musulmans et en Europe une version ultra-radicale et obscurantiste de l'Islam qui est un véritable danger pour les valeurs humaines progressistes que nous défendons et l'intégrité des personnes qui sont sont le joug de ce pouvoir idéologique qui tend à nier la liberté humaine, l'égalité des sexes, le droit au plaisir et à l'innocence des sources de joie dans la vie.

Depuis des années, mon voisin me confie qu'il peut voir sur le net des vidéos hallucinantes par le caractère rétrograde et liberticide d'un imam de Brest.

Il y a quelques semaines, la presse rappelait un prêche où il était question de justifier la "correction" physique des femmes et des filles.

Hier, c'est le Télégramme qui nous parle d'une vidéo tournée par les services de la mosquée sunna de Pontanézen datant de mai 2014 où l'on voit l'imam en question dénoncer comme un acte diabolique le fait d'écouter ou de jouer de la musique à des enfants de moins de 10 ans et expliquant que ceux qui écoutent de la musique seront transformés "en singes ou en porcs".

On ne peut que trembler d'inquiétude et de colère en écoutant ces discours fascistes ennemis de toute beauté et de toute bonté, car quoi de plus divin et inspirant dans la vie profane que la musique. Bientôt, il faudra aussi brûler tous les livres autre que le Coran et ceux des prédicateurs...

Evidemment, il ne faut pas considérer que ces discours ultra-radicaux et d'une stupidité sans bornes sont représentatifs de la religion musulmane et de l'état d'esprit de la majorité des croyants mais ils ont vraiment de quoi inquiéter et doivent être dénoncés avec vigueur par tous les partisans de la liberté humaine, du droit à la culture et à la joie. Le caractère non centralisé et hiérarchisé du clergé musulman, et la radicalisation de certaines franges des musulmans parmi les jeunes convertis notamment, offre un espace pour ce genre d'huluberlus.

Autant l'islamophobie est une réalité grandissante et inquiétante puisqu'elle procède aussi d'une forme de xénophobie, autant le respect dû aux religions et aux croyants, quels qu'ils soient, a pour limite une certaine respectabilité intrinsèque du discours religieux, qui s'il atteint ces sommets de connerie et d'obscurantisme, n'a pas, comme le discours des intégristes chrétiens, a être ménagé.

Nietzsche disait que le ressentiment, la haine de la vie, retournés en plaisir pervers à condamner la nature et les forces de vie en l'homme, étaient au fond de toute une part du zèle religieux: on en a l'illustration aujourd'hui avec cet extrémisme musulman.

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25 septembre 2015 5 25 /09 /septembre /2015 20:40
Samedi 26 septembre: marche pour la paix et le désarmement nucléaire à Rennes à 15h30
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25 septembre 2015 5 25 /09 /septembre /2015 20:21

Stage de formation de base PCF

Samedi 3 octobre 2015

08h30 : Accueil Café-croissants

09h00-11h00 Communisme et parti communiste : histoire et débats contemporains avec Quentin Wald

11h00-13h00 Invitation à mieux connaître Marx avec Jean-Michel Galano

14h00-16h00 Éléments de base de l'économie marxiste, les cycles des crises avec Frédéric Rauch

16h30-18h30 La politique économique et monétaire avec Frédéric Rauch

20h00-22h00 Agroalimentaire en Bretagne comment améliorer les conditions de travail et sortir de la précarité ? avec Michel Le Goff

Dimanche 4 octobre 2015

08h00 : Café-croissants 08h30-10h00

Crise écologique, financière, sociale et les nouveaux mode de développement

10h15-12h15 Le 36e congrès la stratégie du PCF

12h15-12h30 Bilan de la formation

Le stage se tiendra à la Section du PCF de Morlaix 2 petite rue de Callac 29600 Morlaix Contact et inscription avant le 27 septembre :

Fédération Tel. 06 77 55 19 48 ou 06 73 89 36 91 -federation@29.pcf.fr

Hébergements samedi soir Auberge de Jeunesse de Morlaix - 1 voie d'Accès au Port Participation : 35€ pour la nuit et les repas du midi + 12€ pour le restaurant samedi soir (aides possibles des sections)

Stage de Formation de base du PCF Finistère à Morlaix les samedi 3 et dimanche 4 octobre
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25 septembre 2015 5 25 /09 /septembre /2015 06:20

Le lundi 28 septembre à 18h30 aura lieu le Conseil Municipal de rentrée en mairie de Morlaix:

Il sera notamment question de la DSP Stationnement avec Vinci (rapport d'activité 2014) et d'un avenant pour réorganiser le stationnement payant (fin des possibilités d'abonnement sur certains parkings: Allende, place des Otages) et d'augmenter les tarifs du stationnement payant (de 10 centimes sur beaucoup de tranches).

A l'occasion de ce Conseil Municipal, les élus du Front de Gauche sont à l'initiative d'une question orale qu'on aussi signé Guenaëlle Clech, Jean-Pierre Cloarec et Sarah Noll:

Question orale sur l'accueil des réfugiés à Morlaix.

Présentée par : Michèle Abramovicz, Guenaëlle Clech, Jean-Pierre Cloarec, Loïc Digaire, Ismaël Dupont, Sarah Noll

Le drame que vivent aujourd’hui les migrants, les réfugiés fuyant la guerre est insoutenable. L'Europe affronte le plus grand exode depuis la seconde guerre mondiale. Cet exode massif est une conséquence tragique des logiques d'accumulation de profit générées par un système libéral mondialisé qui produit des catastrophes économiques, politiques, humanitaires, et écologiques.

Face à cette tragédie, des initiatives se prennent, des citoyens s’organisent, des forces démocratiques, des États et des villes s’engagent, les verrous de l’égoïsme sont en train de sauter. Nous saluons le réveil des consciences, et toutes celles et tous ceux qui en sont les artisans.

Le temps a été trop long, il a coûté trop cher en vies humaines : 29 000 morts en Méditerranée et aux portes de l’Europe. La première des urgences est sans tergiverser la solidarité et le devoir d’accueil.

Le Président de la République a parlé du droit d'asile comme « partie intégrante de l'âme de la France et de sa chair» dans sa conférence de presse du lundi 7 septembre, mais la réalité des faits aujourd'hui n'est pas à la hauteur de ces déclarations.

La France, sixième puissance mondiale, est aujourd'hui l'un des pays européens qui accueille le moins de demandeurs d'asile et qui continue à défendre une politique européenne de limitation stricte de l'immigration par des dispositifs policiers, les restrictions au droit d'asile, à la naturalisation et à la régularisation. Les mêmes politiques du chiffre qu'avant 2012 inspirent les reconduites à la frontière.

La France est aussi le premier pays européen pour l'enfermement des étrangers (45 000 en 2013), alors que François Hollande, candidat à la présidence de la République en 2012, s'était engagé à mettre fin à l'enfermement des enfants étrangers en centre de rétention suite à la condamnation de la France par la Cour Européenne des droits de l'Homme.

Après avoir refusé d'abord lors de Conseils Européens de se donner des obligations chiffrées semblables en termes d'accueil de demandeurs d'asile fuyant la guerre, la France a finalement accepté d'accueillir 24 000 réfugiés fuyant la guerre, sur un objectif européen de 120 000 migrants accueillis dans l'UE en 2 ans, bien peu en dépit des difficultés au regard du million de migrants attendus en Europe en 2015.

C'est bien peu par rapport aux besoins, et à la détresse de centaines de milliers de frères humains fuyant les horreurs de la guerre, la misère et l'absence d'avenir dans les camps de réfugiés.

Sans prétendre bien sûr pouvoir accueillir « toute la misère du monde », ce que personne ne lui demande, la commune de Morlaix doit jouer sa part, à proportion de son rang de ville moyenne, dans la solidarité humaine due aux réfugiés issus notamment de Syrie et d'Irak admis en France en mettant à disposition des logements pour ces réfugiés pour participer à l'effort avec d'autres collectivités et en s'engageant à faciliter pour eux la reconstruction d'un avenir, de pair bien sûr avec une indispensable action de l'Etat.

Quelle est la position de Mme le Maire et de sa majorité sur la proposition de déclarer auprès des services de l’État la commune volontaire pour accueillir plusieurs réfugiés et familles de réfugiés?

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25 septembre 2015 5 25 /09 /septembre /2015 05:52

Des énormités dites avec désinvolture, on commence à s'y habituer.

Ce gouvernement ose tout!

Après avoir baissé le budget de la culture deux années de suite pour la première fois depuis la Ve République, voilà qu'il prétend au nom de l'austérité affirmer que les médiathèques et bibliothèques sont devenues des équipements inutiles.

Un peuple qui ne lit plus de ne sera pas bien dangereux, se disent-ils peut-être, pour les classes possédantes.

Ce n'est pas I TELE ou BFM TV, Facebook ou Twitter qui vont élever très loin son niveau de conscience critique...

Voir l'interview de Marylise Lebranchu aux Echos, le journal qui dit tout haut ce que les possédants et leurs alliés les politiques pensent tout bas:

http://www.lesechos.fr/journal20150918/lec1_france/021334091874-marylise-lebranchu-la-droite-critique-les-economies-tout-en-voulant-des-baisses-dimpot-1156714.php#xtor=EPR-3-[envoi-ami]

INTERVIEW - Les élus locaux se mobilisent, samedi, contre la baisse des dotations de l’Etat. La ministre de la Décentralisation assure que le fonds d’investissement sera vite déployé.

L’Association des maires de France a appelé samedi les exécutifs municipaux et leurs habitants à se mobiliser. Son président, François Baroin (Les Républicains), juge que la baisse de 30 % de la dotation globale de fonctionnement (DGF) que verse l’Etat aux communes et leurs communautés met en danger les services publics et la reprise économique.

Pour les communes, la baisse de la DGF ne représente qu’une diminution de 1,84 % de leurs recettes de fonctionnement chaque année, soit en moyenne 28 euros par habitant ! Depuis que je suis ministre, j’ai réalisé 253 déplacements sur le territoire. Quand on fait une présentation juste des enjeux et que l’on donne les vrais chiffres aux élus, ils se montrent parfaitement conscients qu’il faut bouger. Leur priorité, c’est d’éviter la fermeture du bureau de La Poste, de la sous-préfecture, des entreprises publiques. Leur première injonction concerne l’Etat et l’organisation des services publics, d’où les mesures annoncées lundi par le chef de l’Etat sur les maisons de services au public par exemple.

L’AMF traditionnelle et celle d’aujourd’hui sont très différentes… Je renvoie surtout la droite à ses contradictions : elle critique ces économies alors qu’elle demande encore plus de baisses d’impôt. François Baroin nous demande de renoncer à la baisse des dotations tout en nous reprochant de ne pas avoir réalisé les 50 milliards d’économies plus rapidement, sur les deux premières années du mandat. C’est une question de souveraineté de ne pas alourdir la dette. Et quand nous appliquons, l’effort de 50 milliards sur les 20 % que représentent les collectivités dans la dépense publique, je pense que c’est juste. Chacun doit contribuer à sa hauteur, en protégeant les plus fragiles.

Oui, et il a surtout annoncé des mesures pour y faire face ! Un des problèmes des territoires ruraux, c’est que les bases fiscales ne progressent pas forcément, contrairement aux villes. La valeur des maisons, la valeur d’une ferme y régressent. C’est pourquoi nous avons augmenté en 2015 la dotation de solidarité rurale et la dotation d’équipements en territoires ruraux (DETR). Le préfet de la Creuse m’a même confirmé que sa DETR avait progressé de 43 %. Grâce à ces efforts de péréquation, les 10.000 communes rurales ou urbaines les moins favorisées n’ont au final pas connu cette année de baisse de dotation.

Nous ne nions pas la situation dif­ficile et nous prenons acte de la baisse de l’investissement local hors effet du cycle électoral. L’observatoire des finances locales évalue cette baisse à – 7,8 % en 2014. C’est pourquoi nous inscrivons en loi de finances 2016 ce fonds d’investissement d’un milliard d’euros qui arrivera très rapidement dans les territoires. Une moitié profitera à l’investissement dans les communes rurales et les villes de moins de 50.000 habitants. Le reste sera fléché vers les projets numériques, de transition énergétique ou vers les chantiers de logement.

Le milliard d’euros devra servir à des projets offrant des retours sur investissement. Il y a beaucoup d’émissions de télévision sur les gabegies locales. Les hôtels de région sont-ils trop grands ? Les médiathèques sont-elles un équipement toujours d’actualité au XXIe siècle ? On peut se poser la question. Nous n’avons pas à juger les investissements locaux mais il est normal que l’Etat fixe des priorités. Nous intervenons en régulateur, là où les opérateurs privés ne vont pas naturellement, comme dans l’équipement en fibre des zones rurales. Loin de remettre en cause l’autonomie des collectivités, nous croyons beaucoup à la société du contrat pour le XXIe siècle. Les élus locaux devront travailler de plus en plus entre eux car nous leur avons confié des compétences hautement stratégiques, comme la ­gestion des fonds européens aux régions.

Ce serait, à mon avis, le sens de l’histoire mais les esprits ne sont pas encore prêts à cela, il y avait trop d’opposition.

Cette question n’est pas encore tranchée, nous devons encore en discuter, notamment dans le cadre de la réforme de la DGF.

En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/journal20150918/lec1_france/021334091874-marylise-lebranchu-la-droite-critique-les-economies-tout-en-voulant-des-baisses-dimpot-1156714.php?4RA84TuVUVgzG7uX.99#xtor=EPR-3-[envoi-ami]

Et la réaction des syndicats professionnels:

Les bibliothèques et médiathèques sont des équipements structurants du territoire et de la société

Comme le prouve l’action de l’Etat et des collectivités territoriales dans ce domaine, l’importance et le rôle des bibliothèques dans la société ne peuvent être remis en cause.

Associations signataires

  • AAF (Association des archivistes français)
  • ABF (Association des bibliothécaires de France)
  • ACIM (Association de coopération des professionnels de l’information musicale)
  • ADBGV (Association des directeurs des bibliothèques municipales et intercommunales des grandes villes de France)
  • ADBU (Association des directeurs et des personnels de direction des bibliothèques universitaires et de la documentation)
  • ADCRFCB (Association des directrices et directeurs de centre régional de formation aux carrières des bibliothèques)
  • ADDNB (Association pour le développement des documents numériques en bibliothèque)
  • ADRA (Association de développement et de recherche sur les artothèques)
  • CFI-bd (Comité français international – bibliothèques et documentation)
  • FADBEN (Fédération des enseignants documentalistes de l’Education nationale)
  • Réseau Carel (Coopération pour l’accès aux ressources électroniques en bibliothèque)
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