Une trentaine de personnes étaient là pour écouter la passionnante conférence d'éducation populaire de Gerard Streiff au local du PCF Morlaix ce 24 janvier - un dictionnaire amoureux du communisme.
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Une trentaine de personnes étaient là pour écouter la passionnante conférence d'éducation populaire de Gerard Streiff au local du PCF Morlaix ce 24 janvier - un dictionnaire amoureux du communisme.
Gérard Streiff sera invité:
Le mardi 24 janvier 2023, pour le prochain Mardi de l'éducation populaire du PCF Morlaix
de 18h à 20h au local du PCF Morlaix (2 petite rue de Callac à Morlaix, derrière le Bar le Corto Maltese),
Conférence-débat suivie d'un apéritif convivial
Sur le Thème:
Le communisme français, un dictionnaire amoureux
Gérard Streiff après des études de droit et de Sciences Politiques à Strasbourg est devenu membre de la section internationale du PCF, correspondant de L'Humanité à Moscou de 1982 à 1986.
Il a été un proche collaborateur de Georges Marchais.
Aujourd'hui rédacteur en chef de l'hebdomadaire "Communistes" et de la revue "Cause commune", il est l'auteur de nombreux romans, polars et romans historiques, et aussi d'excellents essais et biographies sur l'histoire du communisme français:
Comme:
L'Abécédaire amoureux du communisme (édition le Petit Pavé)
Le puzzle Kanapa (édition La Déviation)
Marivo, Marie-Claude Vaillant Couturier, une vie de résistance - édition Ampelos, préface de Charles Fiterman)
Marchais (édition Arcanes 17)
Le gouvernement va présenter en janvier 2023 sa réforme des retraites.
Chacun sait qu’il s’agit d’une réforme de régression sociale qui s’annonce, avec un allongement de l'âge minimal de départ en retraite, des durées de cotisation, une réforme refusée par une grande majorité de français.
Cette réforme soulève de nombreuses oppositions de syndicats et partis politiques de gauche.
Le PCF Morlaix a invité des forces politiques de gauche du pays de Morlaix et des syndicats à se retrouver le mardi 3 janvier 2023 (18 h – local PCF Morlaix, 2 petite rue de Callac) pour une première rencontre afin d’échanger sur cette réforme, sur les appréciations des uns et des autres, les actions communes à lancer pour s’y opposer, faire monter la mobilisation populaire, et faire valoir d’autres propositions.
Avec Guy Darol, une superbe conférence des mardis de l'éducation populaire du PCF Morlaix et de grands moments de musique, d'émotion, et de compréhension des implications politiques et sociales du foisonnement esthétique soul, funk, blues du festival Wattstax, une fierté noire commémorant le 22 août 1972 la répression sanglante de la révolte du quartier noir de Los Angeles en 1965 avec les artistes du label Stax de Memphis, une ville historiquement raciste et ségrégationniste, où le Klan est très présent, des chanteurs et des musiciens noirs engagés contre les discriminations raciales, pour l'égalité des droits et la fierté retrouvée noire. Des chansons et une énergie formidable qui résonnent toujours aujourd'hui à l'heure du black lives matter et des violences policières persistantes. Avec Isaac Hayes, Rufus Thomas, Clara Thomas, Jesse Jackson, The Bar Kays, Johnnie Taylor, la playlist de WaTTstax! Avec un bonus la chanteuse de soul contemporaine Janelle Monae et sa chanson criée en mémoire des victimes des crimes racistes.
Wattstax où l'on chanta au final "If I had a hammer" ("Si j'avais un marteau", 1949), une chanson d'influence communiste écrite par Pete Seeger, Guy Darol montrant aussi à travers son propos érudit et passionné, embrassant la longue durée de la conquête des droits civiques et de l'égalité, l'influence du Parti communiste américain depuis les années 20 dans l'organisation des afro-américains pour leur émancipation et l'égalité (Angela Davis), et la dénonciation du racisme structurel et institutionnel.
Merci à Mariane et à Zelda pour la logistique de ce Mardi de l'éducation!!!
Avec son remarquable livre Wattstax, l’essayiste Guy Darol narre l’épopée du fameux rassemblement musical et politique de 1972 et analyse le violent contexte de l’oppression raciale. Entretien.
Dans son livre, Wattstax (2020), sous-titré 20 août 1972, une fierté noire, Guy Darol narre la journée où le festival Wattstax a commémoré le 7 e anniversaire de la révolte réprimée dans le sang à Watts, en 1965. Outre son passionnant récit qui détaille le concert initié par le label de soul Stax au Los Angeles Coliseum, l’écrivain et journaliste à Jazz Magazine contextualise le fameux rassemblement musical et politique. Plus de 100 000 spectateurs assistèrent aux performances scéniques ponctuées de discours enflammés. Se relayèrent sur scène de nombreuses figures de la soul, du funk, du blues, du gospel et du rhythm’n’blues, Rufus et Carla Thomas, The Staple Singers, Otis Redding, Kim Weston, Isaac Hayes…
Avec pertinence et profondeur, l’auteur développe une analyse aussi sensible que politique, reliant l’asservissement de l’esclavage et l’exploitation capitaliste, les insurrections qui se sont succédé du début du XX e siècle à nos jours, l’avènement du Black Power, le rôle de l’art et la culture au service de la lutte, le mouvement Black Lives Matter… Un travail remarquable, porté par une écriture lucide jusqu’à l’os, éclairée par l’intelligence du cœur.
Pouvez-vous rappeler les origines du soulèvement de Watts, écrasé au prix d’un massacre à l’instar des tragédies analogues qui ont jalonné l’histoire des États-Unis ?
Guy Darol L’embrasement du quartier de Watts dans la soirée du 11 août 1965 était la réponse furieuse des habitants de ce ghetto, majoritairement africains-américains, à la suite de l’interpellation brutale de Marquette Frye par la police autoroutière de Los Angeles, sous les yeux épouvantés de riverains. Les incendies et les pillages dénonçaient autant l’invariable série de violences qu’avait subies la communauté noire depuis des décennies que le système mercantile vanté par la publicité et que les populations toujours plus démunies regardaient sans y accéder. L’occasion se présentait de briser des vitrines, d’envahir des commerces et d’en sortir ces cuisinières et réfrigérateurs dont on avait le plus grand besoin.
D’autant que beaucoup d’habitants de Watts vivaient difficilement…
Guy Darol Oui, particulièrement éprouvés par le chômage, ils manquaient de tout. Ce qui faisait de cette révolte autre chose qu’une émeute épidermique, après la contestation de l’oppression raciale par les marches pacifiques de Selma, sévèrement réprimées, début 1965, mais un moment d’insurrection classe contre classe ciblant la conception de marchandisation – et son application – qui voyait l’Africain-Américain comme un rebut, une « chose » que l’on pouvait réduire en la martyrisant dès lors qu’elle était d’une matière valant zéro. Watts compta ses morts, au nombre de 34, tandis que les prisons s’emplirent de près de 4 000 protestataires. Une page venait donc de s’ouvrir, qui abandonnait la stratégie de l’engagement non violent prôné par le pasteur Martin Luther King.
Avec votre livre, souhaitez-vous aussi interpeller la France sur la répression policière exercée contre les personnes « non blanches » et sur les meurtres commis par certains gardiens de l’ordre ?
Guy Darol Dans mon ouvrage, je présente Black Lives Matter comme une continuité des actions musico-politiques menées par Al Bell (vice-président du label Stax), Jesse Jackson (candidat du Parti démocrate aux élections présidentielles de 1984 et 1988), mais également avec les soutiens du cinéaste Melvin Van Peebles et du « Black Moses » Isaac Hayes. Ce mouvement est brusquement entré en résonance avec la mort de George Floyd à Minneapolis et celle d’Adama Traoré à Beaumont-sur-Oise, dans des circonstances qui révèlent à chaque fois les violences policières visant des individus noirs.
Black Lives Matter implique désormais le réveil des consciences dans toutes les régions du monde, y compris en France, afin de dénoncer la banalisation de l’horreur. Il est important de souligner que les deux victimes sont décédées après un placage ventral en ayant prononcé ces mêmes mots : « Je ne peux plus respirer. » Cette phrase partout reprise, comme pour expulser des poitrines un air irrespirable, définit désormais un combat global. Le réseau Black Lives Matter ignore les frontières. Il veille sur les opprimés du monde entier, dont la parole, on l’espère vivement, ne pourra plus être étouffée, en tout cas plus jamais comme avant.
Avec Memphis (2017), Dee Dee Bridgewater a rendu hommage à sa ville natale, où le label Stax avait vu le jour. Dans ce disque puis en tournée, en reprenant Why (Am I Treated so Bad) ? , elle a braqué à nouveau les projecteurs sur cette chanson-manifeste et son auteur, Roebuck « Pops » Staples, qui avait participé à Wattstax…
Guy Darol Oui. D’ailleurs, on n’aurait pas été surpris de retrouver Dee Dee à Wattstax. Mais, en 1972, elle chantait dans l’orchestre jazz de Thad Jones et Mel Lewis. Peut-être songeait-elle déjà à graver son album enregistré en 1974 et récemment réédité, Afro Blue, si parfumé de saveurs soul. Pourquoi imaginer sa présence au Los Angeles Coliseum ? Parce qu’elle n’aurait certainement pas dépareillé au côté de Carla Thomas, et que le programme était largement ouvert aux femmes. Kim Weston avait été la première à donner le ton du concert, en interprétant , l’hymne sacré des Africains-Américains dont la poétesse Maya Angelou avait fait un des symboles de la lutte pour les droits civiques.
Lors des soulèvements de 1919, les lynchages perpétrés par dizaines marquèrent funestement le début du XX e siècle…
Guy Darol Oui. Le retour sur le sol américain des soldats noirs de la Première Guerre mondiale pouvait laisser penser qu’il serait l’occasion d’un accueil célébrant leur bravoure. Tel ne fut pas le cas. Le Ku Klux Klan, nouvellement reformé, saisit cette opportunité pour se livrer à ses pratiques routinières qu’étaient le lynchage et l’immolation. Ce fut, en été 1919, l’origine du Red Summer qui allait allumer une trentaine de feux à travers le pays. Le 27 juillet, des suprémacistes blancs avaient violemment attaqué de jeunes Noirs venus se baigner dans le lac Michigan en leur jetant des pierres. L’un d’eux se noya sans que la police ne trouvât rien à redire. Les bourreaux étaient toujours exonérés.
Les cinq jours qui suivirent cette envolée de lapidations donnèrent lieu à de violentes échauffourées à l’issue desquelles 23 Africains-Américains perdirent la vie. Et, à la fin de l’été, 83 protestataires avaient été liquidés par le recours à la torture, jusqu’à la pendaison. Le chemin qui menait à Wattstax était rougi de sang. Le nombre incalculable des victimes de la terreur blanche pourrait recouvrir les artères de Washington. Sur une avenue menant à la Maison-Blanche, Muriel Bowser, la maire de Washington, a demandé, en juin dernier, à des artistes urbains de peindre le slogan Black Lives Matter en lettres capitales, pour réprouver la longue cohorte des brutalités policières.
Le samedi 5 novembre sur le marché de Morlaix et le dimanche 6 novembre sur le marché de Saint-Martin-des-Champs, les militants communistes du pays de Morlaix distribueront un tract sur l'énergie et pour annoncer la venue de Fabien Roussel dans un mois, le lundi 5 décembre à 19h au Roudour de Saint-Martin-des-Champs.
Communiqué de la section PCF du pays de Morlaix
Le 18 octobre toutes et tous mobilisé-e-s !
Un mouvement social d’ampleur est en train de se développer dans notre pays.
La journée intersyndicale de mobilisation interprofessionnelle du mardi 18 octobre pour les salaires doit permettre à celles et ceux qui paient au prix fort la hausse des prix des produits alimentaires, l’explosion de ceux de l’énergie, qui craignent pour leur accès aux services publics, pour leur emploi, qui ne peuvent plus faire face aux besoins les plus élémentaires, de se faire entendre.
La section du pays de Morlaix du PCF apporte son total soutien à cette mobilisation pour l’augmentation des salaires, pensions et minima sociaux, et pour défendre le droit de grève.
Elle appelle à participer en nombre à la manifestation de ce mardi 18 octobre à 11h place des Otages à Morlaix
Notre pays est riche, mais ces richesses ne profitent pas à ceux qui les créent.
Nombre d’entre eux sont aujourd’hui des travailleuses et travailleurs pauvres.
Les inégalités se creusent.
La politique du gouvernement nourrit les immenses profits des grandes entreprises avec 160 milliards d’aides publiques chaque année.
Les multinationales affichent des bénéfices record, distribuent d’énormes dividendes et continuent d’imposer des bas salaires.
Total Energie affiche pour le seul 1er semestre 2022 10 milliards d’euros de profits et a déjà versé 2,6 milliards d’acompte à ses actionnaires. Cet acompte représenterait une augmentation de 300 € pour chacun des 35 000 salariés du groupe en France pendant 12 ans !
Cette accumulation de richesses pour une infime minorité alors que les familles, les collectivités, les associations, les petites entreprises subissent de plein fouet la violence de l’explosion des prix des carburants et de l’énergie, est indécente.
Il est urgent et possible d’augmenter les salaires et d’en finir avec les gâchis du grand patronat et du gouvernement.
Les communistes proposent d’exiger des directions des groupes pétroliers l’ouverture de véritables négociations salariales pour sortir du conflit le plus rapidement possible ; de convoquer une conférence salariale dans toutes les branches professionnelles, de porter le SMIC à 1.600 euros net (2 000 brut) et de prendre en compte l’inflation dans les augmentations ; de nouveaux pouvoirs d’intervention pour les salarié.e.s sur les choix des entreprises ; un plan de sécurisation de l’emploi et de la formation.
Toutes et tous ensemble portons ces exigences mardi 18 octobre à 11h à Morlaix