Parti Communiste Français
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Section de Morlaix
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Comité de section du vendredi 22 mars
Rapport introductif – Daniel RAVASIO
La situation sociale, politique et économique
En France, le gouvernement poursuit sa politique sur le tryptique : austérité-compétitivité-et flexibilité, et même une véritable bataille, une pression idéologique pour essayer de rendre acceptable ses projets de régressions.
Austérité
Un constat attendu : face au défaut de croissance, l'objectif gouvernemental des 3 % de déficit ne sera pas atteint à la fin de l'année.
Sur injonction de la commission européenne, c’est un 3ème plan d'austérité qui se prépare :
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6, 5 ou 4 milliards à trouver dans le budget de 2014 s’ajoutant aux « efforts » des deux premiers plans d’austérité.
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Hausses de taxes, de prélèvements et réductions dans les dépenses publiques… notamment en direction des collectivités locales.
Compétitivité - Flexibilité
La situation de l’emploi est particulièrement alarmante
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La barre des 5 millions de chômeurs réels est franchie
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Le taux de chômage notamment chez les jeunes est alarmant,
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les entreprises continuent de licencier, avec des situations de plus en plus dures et tendues (exemple, Still, Goodyear...).
A côté de cela, ce sont les plus grandes entreprises, dont celles du CAC40,
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qui suppriment des emplois,
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qui ont profité des 20 milliards du CIE,
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qui disposent, pour les 246 plus grands groupes européens, de milliards qui sont dans les caisses, en trésorerie, qui au passage font de moins en moins d'investissements
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qui paient des impôts minimums (voir pas du tout) en toute légalité !
C'est le principe du tonneau des Danaïdes : on continue à donner des aides aux grandes entreprises qui ne vont ni à l'emploi, ni au développement du pays, encore moins dans les salaires et la solidarité nationale, que ce soit par la fiscalité ou par les cotisations sociales.
Il y a de quoi susciter la colère, l'exaspération chez les salariés, même s'il y a beaucoup de lucidité sur les causes et les responsables des licenciements comme le montre le sondage de l’HD de la semaine dernière et le refus par 63% de baisse de salaires pour sauver son emploi.
Le gouvernement déclare que cette question de l’emploi est au cœur de ses préoccupations.
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Ce n’est pas la politique d’austérité qui permettra de relancer la croissance et l’emploi : après un 3ème plan d’austérité un 4ème voir un 5ème est à craindre nous enfonçant encore plus à chaque fois.
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Ce n’est pas en cassant le code du travail que l’on rendra les entreprises compétitives et que l’on permettra de relancer l’emploi. Si l’ »accord » passé entre le MEDEF et des syndicats minoritaires, était transcrit dans la loi, cela se traduirait par un désarmement des salariés face à une offensive extrêmement violente du patronat.
On veut nous faire penser qu'il n'y aurait qu'une seule solution pour sortir de la crise : l'austérité et la réduction du « coût » du travail. Mais c’est cette solution qui conduit partout aux impasses économiques, sociales, démocratiques et humaines. C’est le coût du capital qui est un problème, pas le travail.
La politique gouvernementale est aux mieux insuffisante au regard des exigences, au pire à contre sens sur bien d’autres sujets :
Le projet de réforme sur les collectivités locales appelé « projet acte III de la décentralisation » porte bien mal son nom : il s’agit plutôt de centralisation et de concentration des pouvoirs. Il s’agit d’un projet qui reste dans la logique de celui initié par Sarkozy :
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regroupements forcés en intercommunalité et en grandes métropoles spécifiques (Paris, Marseille, …) qui concentreraient un grand nombre de compétences, remettant en cause le rôle de chaque niveau de collectivités.
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Beaucoup plus de pouvoir aux régions et beaucoup moins aux communes.
Ce sont de nouveaux transferts et un désengagement de l'Etat accentuant de plus en plus les inégalités territoriales, et les concurrences entre territoires, que ce soit sur l'emploi, les transports, l'orientation et sur les missions d'enseignement, avec la réforme du temps scolaire.
Sur ce point, le parallèle peut être fait entre la réforme Peillon sur l'Ecole, notamment le volet aménagement du temps scolaire, et le désengagement de l'Etat dans l'Education nationale accentuant les inégalités.
D'ailleurs, en témoignent les mobilisations des enseignants, de leurs syndicats et des parents d'élèves, et des critiques de certains élus, maires contre ce projet peu ambitieux pour l'école de la réussite pour tous. Il y a des améliorations à apporter à cette réforme et nous allons en proposer, et batailler avec nos parlementaires à l'Assemblée nationale.
C'est ainsi que nous avons marqué un point en faisant adopter la loi sur l'amnistie sociale par le Sénat.
Cela n'était pas gagné d'avance.
De nombreux syndicalistes et militants associatifs l'attendaient. C'est ce qui nous a guidés dans nos actes, y compris dans nos expressions publiques, dans la presse, loin de toute polémique. Notre objectif étant d'obtenir une majorité au Sénat et non d'en découdre.
C'est un signe en direction du monde du travail comme le montre les réactions des syndicalistes. D'ailleurs, quand on entend les propos de la droite, criminalisant les syndicalistes et les cris d'orfraie de L. Parisot, il s'agit bien d'une avancée pour le respect des droits, des luttes des salariés et des militants.
C'est une première victoire. Pour autant, la bataille n'est pas terminée, le texte doit être examiné par l'Assemblée nationale et notre volonté est de veiller à ce que celle-ci n'oublie personne.
Dans le calendrier, c'est aussi l'annonce de la réforme des retraites pour l'automne 2013 par le gouvernement, avec comme seule logique l'allongement de la durée des cotisations pour faire face au déficit, voire la désindexation des pensions par rapport aux salaires.
En fait ce serait la suite logique de la réforme Fillon/Sarkozy que toute la gauche a combattu. C'est aussi la bataille pour la santé et l'hôpital public, car même si des annonces sont faites par la ministre pour mieux redonner sa place au public, le rapport de l'IGAS propose encore des réductions de moyens. A ce sujet, le 25 mai, une mobilisation à l'appel du collectif «notre santé en danger» s'organise.
Notre combat pour l'égalité des droits doit aussi se poursuivre : celui pour le droit de vote des résidents étrangers, celui pour le mariage pour tous.
En Europe c’est la même politique qui est conduite avec les mêmes conséquences, avec les mêmes dangers.
Le plan de « sauvetage des banques » chypriotes est l’exemple même d’une politique folle au service des plus riches.
Après la mobilisation massive du peuple de l'île et le rejet unanime par le parlement chypriote du scandaleux plan de « sauvetage » (sic) européen.Ce plan constituait un véritable racket. Il exigeait la ponction directe dans les économies de tous les épargnants chypriotes comme contrepartie d'une aide financière de la BCE destinée aux banques, qui sont pourtant les véritables responsables de la situation. Il montre jusqu'où les dirigeants européens sont prêts à aller sous la pression des marchés, jusqu'à piquer directement dans les poches des citoyens et contourner les règles bancaires qu'ils se sont eux-mêmes fixés.
La France doit rompre avec les soutiens aux chantages imposés aux peuples européens. Elle doit soutenir Chypre face aux rapaces qui n'hésiteront pas à vendre l'île pour les beaux yeux des marchés. Notre pays doit soutenir ceux qui résistent à la barbarie austéritaire et engager le combat pour changer les orientations européennes, le statut de la BCE et des banques en général, les traités ultralibéraux pour viser une élévation générale du niveau des standards sociaux. Ce combat est chaque jour plus urgent si l'on ne veut pas voir l'Union exploser sous nos yeux.
Les élections italiennes traduisent de la déception, de la colère à l'égard des gouvernements de droite et de gauche sociale-démocrate mettant en œuvre des mesures austéritaires.
Cela explique le faible score de M. Monti. Et quand une alternative de gauche de transformation sociale n'est pas perceptible, ce sont les mouvements populistes et démagogiques qui progressent, d'où les résultats de B. Grillo et de Berlusconi.
Le vote «utile» en faveur de Bersini (Parti démocrate) a aussi pleinement fonctionné face au retour de Berlusconi. Dans ce contexte politique, de crise politique profonde et qui vient de loin, la coalition «révolution civile» et nos camarades communistes ne parviennent pas, dans un système électoral particulier, à obtenir d'élus.
En Espagne et au Portugal on assiste à de grandes mobilisations contre les politiques d’austérité infligées par les gouvernements et le troïka européenne.
Dans ce cadre quel doit être notre travail, notre activité militante ?
Lors du dernier CN, quatre grands axes de notre activité ont été définis :
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Faire grandir la mise en mouvement, en action la plus large possible contre les politiques d'austérité ;
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Préparer les élections de 2014, afin que ces échéances soient utiles à nos ambitions,
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Déployer un travail de grande ampleur pour rendre crédible un projet politique de sortie de crise ;
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Déployer une nouvelle phase du Front de gauche au service de nos objectifs
Dans l’avenir proche nous devons :
Nous y sommes engagés, notamment sur la question de l’emploi et des droits des salariés.
Cette démarche doit être notre boussole : rassembler, créer des majorités politiques pour arracher des améliorations dans la vie des gens, pour gagner la bataille du changement.
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Poursuivre et développer notre campagne, avec le FDG, contre l’austérité.
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Préparer les prochaines échéances électorales et notamment pour les municipales de 2014.
Nous devons maintenant être pleinement dans le travail en lançant des appels à construire des projets et cela, le plus largement possible.
Au niveau national, dans plusieurs villes, des initiatives, des rencontres s'organisent. Aussi le CN a décidé de tenir sur ce point un Conseil national élargi à des élu-e-s: maires et autres, les 25et 26 mai.
Pour notre secteur, en lien, avec le FDG, nous travaillons sur un projet. La prochaine réunion se tiendra à Plougonven le mardi 26 mars.
PCF Morlaix : notre organisation ; notre activité
Lors de notre dernier Comité de Section nous avons débattu sur notre organisation. Un certain nombre de points ont été actés mais d’autres restent à finaliser.
Notre CS se réunira 1 fois par mois soit un lundi (18 h) soit un vendredi (18 h), un calendrier prévisionnel étant établi régulièrement afin d’être le réel décideur de l’activité de la section et des positions à prendre sur différents sujets.
Les membres du CS recevront une information régulière du secrétariat.
Un secrétariat a été élu : Daniel RAVASIO (Secrétaire de Section) ; Daniel RIOU (Trésorier de section) ; Serge PUIL (trésorier adjoint de section) ; Ismaël DUPONT ; Jean Luc LE CALVEZ.
La partcipation d’un ou d’une camarade en plus est souhaitée.
Pour terminer il nous faut discuter de notre activité dans les semaines avenir.
Le calendrier est déjà bien chargé :
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Samedi 23 mars (14 h – 17 h / local PCF Morlaix) : séminaire élection municipale.
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Mardi 26 mars (St Eutrope / 18 h) : réunion FDG autour du projet pour les élections municipales
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Samedi 30 mars (9 h 30 – 19 h / Pont de Buis) : rencontres départementales du Front de Gauche.
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Vendredi 12 avril (18 h – local PCF Morlaix) : AG (Fête du 1er mai)
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Lundi 15 avril (18 h – local PCFMorlaix) : réunion du CS.
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Mardi 30 avril : préparation de la fête du 1er Mai (montage de la fête).
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Mercredi 1er mai : fête du Viaduc
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Vendredi 17 mai (18 h – Local PCF Morlaix) : réunion du CS
Une réunion publique PCF à Guerlesquin est en préparation, probablement le samedi 20 avril sur la question de l’agro-alimentaire avec Xavier COMPAIN (responsable national PCF) et Corinne Nicole (déléguée CGT à Tilly Sabco).