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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 17:08

Entre 100 000 et 120 000 personnes à la Bastille, 14 % d’intentions de vote. Les grands médias ne peuvent plus ignorer ou caricaturer grossièrement Jean-Luc Mélenchon et le Front de Gauche comme ce fut le cas pendant la 1ère partie de la campagne.

 

Il fallait trouver une explication du phénomène qui ne remette surtout pas en cause le nécessaire duel Sarkozy/Hollande. Ils ont trouvé : les succès sont essentiellement dus aux prouesses oratoires de Jean-Luc Mélenchon qu’ils désignent d’ailleurs plus souvent « orateur ou tribun »du Front de Gauche plutôt que candidat. Les seuls candidats sérieux étant, on le sait, les duellistes qu’ils ont déjà sélectionné. 

 

Certes Jean-Luc Mélenchon est un formidable orateur, de loin le plus cultivé des candidats et le succès du Front de Gauche lui doit beaucoup. Surtout que chacune de ses interventions, dans les médias comme en meeting, est aussi un extraordinaire moment d’éducation populaire où, à chaque fois, il mise sur l’intelligence des participants.

 

Mais cette façon de dire les choses présente pour les grands médias (et ceux qu’ils servent) deux avantages :

 

1 – Elle permet de passer sous silence l’énorme dynamique qui se développe dans le pays dans le cadre de la campagne du Front de Gauche. Le rassemblement de la Bastille et les meetings de Jean-Luc Mélenchon qui sont d’immenses succès bien sûr, mais aussi les centaines de réunions qui se déroulent quotidiennement dans le pays animées par des responsables nationaux des différentes composantes du Front de Gauche, les réunions thématiques permettant d’approfondir et d’enrichir le programme , les milliers d’assemblées citoyennes… Il ne faut pas que nos compatriotes sachent l’ampleur de cette force qui se lève rassemblant des gens d’histoires, d’engagements et de culture diverses mais unis vers un objectif commun et ouverte à toutes celles et tous ceux qui veulent la rejoindre.

 

2 – Elle permet de ne pas aborder le contenu des propositions, condamnées d’un péremptoire : « irréaliste », « démagogique », … Et donc elle prive le peuple de son droit à comparer et à choisir : « Faites confiance braves gens ! Dormez bien ! Ceux qui savent pensent pour vous !« 

 

a - partager les richesses et abolir l’insécurité sociale

b - reprendre le pouvoir aux banques et aux marchés financiers ;

c - mettre en place une planification écologique

d - produire autrement

e - la République pour de vrai

f - convoquer l’Assemblée constituante pour la VIème République

g - s’affranchir du traité de Lisbonne et construire une autre Europe

h - rôle de la France pour changer le cours de la mondialisation

i - mettre l’émancipation humaine en tête.

 

Tels sont les têtes de chapitre du programme du Front de Gauche «  l’Humain d’abord ». De quel droit l’ « élite » autoproclamée des médias s’arroge-t-elle le droit de décider que le peuple n’est pas apte à en débattre et à choisir ?

 

Et si toutes celles et tous ceux qui ont voulu que cela change vraiment, qui veulent que ces propositions soient examinées et prises en compte, décidaient de passer outre ce qui par ailleurs peut les séparer est-ce que la donne politique ne serait pas radicalement changée ?

 

Il ne s’agirait plus alors seulement de battre Sarkozy (ce qui est évidemment nécessaire et qu’une majorité de Français souhaite) mais aussi et surtout de mettre en débat et de jeter les bases d’une politique complètement différente qui s’émancipe de la domination sans partage de la Finance.

 

Cela suppose un débat à gauche afin que toutes les cartes soient sur la table et que les choix se fassent en pleine connaissance de cause. Ce débat est refusé au niveau national mais , grâce à l’initiative d’Ismaël Dupont, candidat du Front de Gauche à l’élection législative, il aura lieu localement.

 

Notre démarche est claire :

 

Que le peuple prenne le pouvoir afin que prévale enfin

 

L’Humain d’abord

 

Alain DAVID

26.03.12

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25 mars 2012 7 25 /03 /mars /2012 20:12

 

L'L’Ecologie
au cœur du programme du Front de Gauche

Le réchauffement climatique, l’érosion de la biodiversité et l’épuisement des ressources naturelles remettent en cause les conditions de la vie sur terre. Or, loin des effets d’annonce du Grenelle ou d’aubaine du « pacte Hulot », la campagne présidentielle met ces questions aux oubliettes.

Le Front de Gauche propose, lui, une planification écologique.

Une transition énergétique publique et démocratique

  • Diminuer la consommation d’énergie :

  •  
    • Promouvoir la sobriété et l’efficacité énergétique par des investissements publics pour l’emploi et la formation et un plan de mise aux normes des bâtiments publics et logements.

    • Maîtrise publique pour sortir l’énergie des griffes de la rentabilité maximale : Pôle 100% public (nationalisation d’EDF, Total, GDF…) avec participation citoyenne.

  • Mettre en place une vraie politique de développement maximale des Energies Renouvelables (éolien, hydraulique, géothermie profonde, …) et prolonger cette politique de développement en s’appuyant sur une recherche très active.

  • Au terme d’un vrai débat public citoyen sur le nucléaire, donner par référendum le pouvoir au peuple de faire le ou les choix qui s’imposeront.

Une Agriculture paysanne, saine et source d’emploi

  • Plan de transition écologique pour un modèle agricole de qualité, relocalisé et largement autonome en énergies renouvelables.

  • Lutter contre la concentration des exploitations et la spéculation foncière et soutenir l’installation des jeunes agriculteurs par une réforme des Safer (Sociétés d’Aménagement Foncier et d’Etablissement Rural).

  • Soutenir les filières alternatives labellisées, vivrières, de proximité et biologiques (notamment par une réforme des marchés publics).

  • Interdire les OGM.

  • Une Politique Agricole Commune (PAC) européenne fixant un objectif de souveraineté alimentaire.

  • Non aux brevets sur les semences et le vivant, promotion de la recherche au service de l’agriculture paysanne et de sa transition écologique, en s’appuyant sur la valorisation de ses savoir-faire.

Préserver les ressources naturelles

  • Créer un Service Public de l’Eau, Bien Commun de l’Humanité, afin d’accompagner les collectivités dans sa gestion.

  • Tarification progressive (selon la consommation) et différenciée (entre ménages et industries).

  • Réduire la production de déchets (notamment par l’allongement des durées de garanties sur les produits et la mise en place de consignes sur les contenants).

  • Renforcer la législation contre les molécules chimiques nuisibles à la santé.

  • Lutter contre l’aliénation consumériste (notamment en limitant la publicité)

  • Une politique de la pêche garantissant la préservation et le renouvellement de la ressource halieutique.

Des transports à faible émission de Gaz à Effet de Serre

  • Développer les transports collectifs.

  • Développer le transport ferroviaire, fluvial et maritime.

  • Instaurer une taxe kilométrique sur les produits.

Un nouveau modèle de société : Inventer un nouveau vivre ensemble dont les règles ne soient plus la croissance et la compétition.

  • Soutien à l’Economie Sociale et Solidaire (ESS), à l’habitat autogéré et coopératif à l’ensemble du tissu associatif engagé dans le « mieux être » écologique et social.

  • Favoriser la relocalisation des activités et les circuits courts de distribution.

  • Créer des délégués environnementaux représentant les associations de protection de l’environnement dans les instances officielles.

  • IPH : Indicateur de Progrès Humain (épanouissement personnel, cohésion sociale, justice sociale, environnement) remplaçant le PIB.

  • Créer un Fonds Européen Social, Solidaire et Ecologique.

La transition écologique sera fortement créatrice d’emplois (rénovation de l’habitat, énergies renouvelables, agriculture paysanne…). Elle nécessite d’être accompagnée de mesures sociales et fiscales mettant à contribution les plus riches, ceux qui détruisent la planète. Ceci impose de reprendre le pouvoir avec la finance et d’en finir à la recherche maximale de profit et le productivisme !

Avec le Front de gauche, faisons le choix d’une autre politique qui mette enfin l’humain d’abord

Son programme sera porté par Ismaël DUPONT et Marie HUON aux élections législatives (Circonscription de Morlaix)

Contacts avec le « Front de Gauche du pays de Morlaix » :

Téléphone : Ismaël DUPONT (06 20 90 10 52) / courriel : frontdegauchemorlaix@gmail.com

Facebook : http://www.facebook.com/#!/profile.php?id=100003148618170

Retrouvez la campagne de front de gauche sur http://www.placeaupeuple2012.fr/ ;

 

 

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25 mars 2012 7 25 /03 /mars /2012 08:04

 Dans une compétition électorale il y a des concurrents et des adversaires. Certains ont du mal à faire la différence.

 

Qu’on en juge :

 

Le dimanche 18 mars à la Bastille 120 000 personnes venues de toute la France apportaient leur soutien au Front de Gauche et à son candidat Jean-Luc Mélenchon. Une démonstration tellement impressionnante que Jean-Claude Gaudin, maire UMP de Marseille, craignant sans doute l’ampleur que la déclinaison de cette manifestation pourrait prendre dans sa ville, décidait d’interdire le lieu prévu pour le rassemblement. Rien d’étonnant : il est de droite. Mais le 18, Cécile Duflot et Jean-Vincent Placé, puis le lendemain Eva Joly elle-même, se sentaient obligés de s’en prendre à la campagne de Jean-Luc Mélenchon.

 

Le jeudi soir un sondage était rendu public. Il annonçait que le candidat du Front de Gauche prenait la 3ème place avec 14 % des intentions de vote. Doublant au passage François Bayrou et Marine Le Pen, pourtant chouchous des médias. Réagissant à cette information d’importance Michèle Rivasi, porte-parole d’Eva Joly se crut obligée d’en remettre une couche : « Jean-Luc Mélenchon fait une campagne absolument incroyable … Il est parfaitement à l’aise dans le rôle du chef, du monarque. Il fait d’ailleurs une campagne très Vème République ». Un comble lorsque l’on sait que tout notre combat vise au contraire à l’instauration d’une VIème République qui abolisse définitivement toute forme de pouvoir personnel.

 

Pourquoi faut-il que me reviennent en mémoire les municipales de Montreuil ? En 1998 on y vit en effet Dominique Voynet se maintenir au second tour face à la liste de gauche conduite par le député-maire apparenté communiste de la ville (Jean-Pierre Brard) pourtant arrivé en tête… et se faire élire au second tour grâce, entre autres, à l’appel d’un candidat centriste aux cantonales à voter contre la liste du maire sortant.

 

Lutter contre la domination sans partage de la finance ; prendre enfin en compte l’ampleur de la catastrophe écologique qui se prépare ; défendre les acquis sociaux remis en cause et en conquérir d’autres ; permettre à l’ensemble de la population de vivre dignement jusqu’à la fin de ses jours ; donner à la jeunesse tous les atouts pour maîtriser son avenir, lutter contre les atteintes aux libertés qui se préparent au nom de la sécurité, … Les combats où toutes les forces de gauche et la population peuvent se rassembler ne manquent pourtant pas.

 

C’est, loin des luttes de boutique, ce que le Front de Gauche entend promouvoir afin que triomphe.

 

l’Humain d’abord

 

Alain DAVID

 24.03.2012

 

PS: Pour étayer les remarques d'Alain David sur la radicalisation anti-Front de Gauche des Verts qui traduit la conscience que beaucoup d'écologistes désertent le navire conduit de manière si hasardeuse et opportuniste tout en étant arrimé au paquebot PS. Dans Le Télégramme du samedi 24 mars, Cécile Duflot est interrogée sur la concurrence entre EELV et Jean-Luc Mélenchon et le Front de Gauche. Voici un extrait de l'entretien:

"- N'êtes-vous pas aujourd'hui en concurrence directe avec Jean-Luc Mélenchon et le Front de Gauche?

On aurait pu l'être si Jean-Luc Mélenchon avait fait un choix différent que celui de remettre le rouge à la mode. Moi, je suis branchée sur le vert."      

 

Si on suit la secrétaire nationale d'EELV ce qui pose problème entre Jean-Luc Mélenchon et eux, c'est l'engagement trop à gauche de JL Mélenchon, son accord avec les communistes. Au moins les choses sont dites. Par contre, ce qui est inadmissible, c'est qu'on nous dénie toute légitimité dans le domaine de l'écologie, tout label vert, sous prétexte que nous sommes rouges et anti-libéraux, anti-capitalistes.

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23 mars 2012 5 23 /03 /mars /2012 22:15

Adresse de Pierre Laurent aux communistes : "Une nouvelle campagne démarre"

Il n’y aura pas de grand soir mais ce fut une journée magnifique que ce 18 mars, où les rues de Paris ont vibré pour redonner à toute la France l’oxygène qui lui manquait.

Le Front de gauche a créé l’événement. Qui imaginait, il y a quelques semaines en- core, une manifestation politique populaire et citoyenne aussi massive et aussi large dans cette campagne électorale conçue, dès l’origine, pour exclure toute parole populaire, tout engagement collectif, toute espérance de transformation sociale ?

Du jamais vu ! Toutes celles et tous ceux qui, par le moindre geste, ont contribué à cette réussite ont commencé ensemble à relever le défi que nous nous fixons dans cette présidentielle : permettre au peuple et à ses attentes de changement – pour décliner les paroles du chant « pas de sauveur suprême, ni dieu, ni César, ni tribun, décrétons le salut commun ! » – de s’imposer.

La Bastille ouvre un chemin de lutte et d’espoir

Aux cris de « Vite, la 6e République », la Bastille ouvre un chemin de lutte et d’espoir. Notre pays en a un immense besoin. Il souffre trop. Avec cette marche, redevient crédible l’idée que le monde du travail peut reprendre ses affaires en mains.
A droite, on avait tout prévu sauf l’insurrection démocratique, sauf ce moment de basculement où des centaines de milliers de Françaises et de Français, de femmes et d’hommes proclament : la politique c’est notre affaire, et payer pour les riches c’est fini. La mobilisation des communistes pour la réussite de cette journée exceptionnelle, joyeuse, combative, fraternelle, a été spectaculaire. C’est le fruit d’un travail militant que je veux saluer ici : le lancement à la Fête de l’Humanité, les 300 000 programmes L’humain d’abord diffusés depuis lors, les centaines d’assemblées citoyennes dans tout le pays, dans nos quartiers et aux portes des entreprises, les milliers de distributions et cette invite constante : « sans préalable d’aucune sorte, mêlez-vous-en ! »

En parcourant la place de la Nation avant le départ de la marche, j’ai pu rencontrer et féliciter nombre d’entre vous. Je profite de cette occasion pour le dire à toutes et à tous : ce travail patient, respectueux, inventif qui est le vôtre dans une campagne commune et collective est déterminant. C’est lui qui permet l’entrée en campagne à nos côtés de milliers de femmes et d’hommes engagés dans les combats sociaux, syndicaux, citoyens, associatifs dans le pays, qui n’ont plus le temps d’attendre et peuvent s’engager durablement dans la dynamique que le Front de gauche a fait naître. Cela donne aussi force et courage à ceux que vous avez investi de la responsabilité d’animer cette bataille, à Jean-Luc Mélenchon qui porte avec talent notre ambition commune, à moi-même, à nos candidates et candidats aux législatives que nous voulons voir nombreux en juin entrer à l’Assemblée nationale.

Le peuple est de retour, la gauche est de retour

La Bastille est le signe que nous avons déjà remporté une première victoire. Le peuple est de retour, la gauche est de retour.

Rien n’est acquis. La bataille va être encore rude dans les semaines à venir. Mais mesurons à sa juste valeur l’immense potentiel que nous ouvre le travail accompli.

Depuis dimanche, c’est une nouvelle campagne qui démarre. Des milliers de nos concitoyennes, de nos concitoyens impatients de se débarrasser de Nicolas Sarkozy et de sa politique restent habités de doutes sur la portée de la victoire attendue : notre vie changera-t-elle vraiment ? Aujourd’hui, la campagne du Front de gauche modifie cette situation. La victoire peut être synonyme d’espoir. Le potentiel de mobilisation du Front de gauche est ainsi devenu le meilleur atout de la gauche pour gagner et pour, ensuite, réussir. Ne nous laissons pas impressionner. On nous parle de « vote utile » ? Quoi de plus utile que le travail entrepris par le Front de gauche, et le vote pour son candidat ?

Oui, il redevient possible, non seulement d’imaginer que ce sont là les derniers jours de la droite au pouvoir, mais aussi les temps premiers d’une renaissance démocratique et d’une politique de gauche dictée non par le consensus mais par la détermination à combattre la dictature de l’argent. Oui, il redevient possible d’envisager de reprendre la main sur les richesses du pays, sur le pouvoir économique et de le soumettre aux besoins humains et sociaux.

Oui, il redevient possible d’envisager à court et moyen terme l’inversion de l’ordre établi. La portée de ce que nous construisons va bien au-delà de l’échéance présidentielle qui en est la première étape décisive. Ce que nous visons, c’est la mise en mouvement de majorités d’idées et d’action, de majorités électorales et populaires, autour d’objectifs de changement clairs, de majorités agissantes décidées à « ne rien lâcher » tant que ces objectifs ne sont pas atteints.

Oui, ces majorités d’idées et d’action sont possibles si les forces populaires s’en mêlent. Oui, peut devenir majoritaire, contre les logiques austéritaires, l’exigence d’une relance de l’activité fondée sur l’augmentation des salaires, la revalorisation nette du Smic, des retraites, des pensions. Oui, peut devenir majoritaire la nécessaire reconquête de la retraite à 60 ans pour tous financée par la mise à contribution des revenus du capital et de la spéculation. Oui, peut devenir majoritaire la proposition de nationaliser les grandes banques et de fonder un pôle public bancaire et financier en changeant le rôle de la BCE. Oui, peut devenir majoritaire l’exigence de réinvestissement massif dans les services publics. Oui, peut devenir majoritaire l’idée que travailler, étudier, se loger, se nourrir, se soigner, se cultiver sont des droits fondamentaux qui doivent être garantis à tous en toutes circonstances. Oui, peut devenir majoritaire l’exigence d’une 6e République où la participation citoyenne aux décisions politiques et économiques du pays, de l’entreprise aux institutions, sera constante, où la démocratie réelle et permanente sera la garantie de la transformation sociale. Oui, peut devenir majoritaire le principe de refondation d’une Europe sociale, démocratique et écologique. Ce sont ces majorités d’idées, ces fronts de lutte qui constituent les conditions d’une politique de gauche.

Comment mener à bien et réussir cette immense tâche ?

D’abord, en poussant le plus haut possible le vote Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle. Des milliers d’électrices et d’électeurs peuvent en prendre conscience : s‘emparer de ce bulletin de vote est le meilleur moyen de construire une victoire solide et durable sur la droite et l’extrême droite, de rendre cette victoire utile à toutes celles et tous ceux qui ont le plus besoin de changement.

Ensuite, en s’engageant maintenant beaucoup plus fortement dans la campagne pour les élections législatives. La victoire présidentielle ne sera rien si elle n’est pas garantie par une majorité parlementaire capable de voter les lois d’un changement véritable, celles qui reprendront dans les actes les rênes du pouvoir aux marchés financiers. Notre campagne des législatives peut dès maintenant donner du sens et plus de force à la campagne présidentielle. Nos candidates et candidats doivent sans attendre faire relais avec la campagne de Jean- Luc Mélenchon pour inscrire sa portée dans la durée.

Enfin, en intensifiant partout le travail de rassemblement, d’assemblée citoyenne, de mise en débat et de mise en action qui permettra aux citoyens de porter ensemble les objectifs d’une politique de changement. Jusqu’où porter ces objectifs ? Je le répète, jusqu’à leur mise en œuvre effective. Jusqu’au gouvernement ? nous questionne- t-on. Nous n’en sommes pas là. Nous aurons à en décider, collectivement et souverainement, à l’issue de ces deux campagnes, présidentielle et législatives. Notre objectif est clair : modifier suffisamment la situation pour rendre un vrai changement possible.

Pas question d’aller gouverner si la rupture avec les politiques d’austérité n’est pas au rendez-vous. A écouter nos partenaires de gauche, il y a encore beaucoup de chemin à parcourir pour y parvenir. Aurons-nous la force et le temps d’imposer de tels changements à gauche d’ici fin juin ? Nous y travaillons et nous aurons à apprécier, ensemble, ce que nous avons pu, ou pas, faire bouger et comment continuer. Le Front de gauche est en mouvement. La route est engagée. Elle est belle. Ensemble, nous sommes la gauche, le cœur battant de la gauche. L’esprit de conquête doit plus que jamais être notre boussole. Je compte sur vous.

 

Pierre Laurent

Secrétaire national du Parti communiste français, président du Conseil de campagne du Front de gauche.

N.B. : Reproduction de l'adresse aux communistes, parue dans CommunsiteS numéro 471, supplément à l'Humanité du mercredi 21 mars 2012

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20 mars 2012 2 20 /03 /mars /2012 19:51

Pendant trop longtemps l’écologie a été bornée à quelques lignes dans les programmes politiques et à quelques mots dans les circulaires électorales.

Nous sommes tous redevables à ces militants associatifs et politiques dont l’action obstinée, souvent à contre-courant des discours dominants, a fini par mettre l’écologie au cœur du débat. J’en ai connus … et pas toujours bien traités.

Mais ces mérites ne justifient pas que certains puissent prétendre à être les seuls légitimes dans les combats d’aujourd’hui… ni détenteurs de toutes les vérités.

Au contraire, sur le terrain, nous avons pu constater qu’il est possible et fécond que, venant d’horizons différents, avec des histoires, des expériences et des cultures diverses, des gens se mettent ensemble pour agir… et réussir.

Au moment où l’importance des enjeux est telle - il s’agit non seulement d’améliorer la situation, mais de l’existence même qui est mise en jeu - ce rassemblement devient une nécessité vitale.

Le Front de Gauche,  dépassant parfois des « certitudes » anciennes, a pris en compte l’ampleur des problèmes auxquels il faut apporter une réponse urgente. C’est l’objectif de la planification écologique que nous mettons en débat à l’occasion des élections présidentielle et législatives et que défendront nos candidats.

Je ne développe pas, Franck Simonnet l’a très bien présenté dans le blog « le chiffon rouge ».

Rappelons seulement qu’elle présente nos propositions pour:

  • Une transition énergétique publique et démocratique

  • Une agriculture paysanne saine et source d’emploi

  • La création d’un service public de l’eau, bien commun de l’humanité

  • Une politique de la pêche garantissant la préservation et le renouvellement de la ressource halieutique

  • Des transports à faible émission de gaz à effet de serre et le développement des transports collectifs

  • Un soutien à l’économie sociale et solidaire, à l’habitat autogéré et coopératif

  • La favorisation de la relocalisation des activités ,des circuits courts de distribution

  • La création d’un fonds européen social, solidaire et écologique

Il est évident que de telles propositions devraient trouver un écho favorable dans les forces de gauche et particulièrement chez les écologistes. C’est pourquoi j’ai du mal à comprendre l’agressivité développée par EELV depuis quelques jours à l’encontre du Front de Gauche et de son candidat Jean-Luc Mélenchon. Qu’on en juge : dimanche 18 mars, sur Europe 1, Cécile Duflot assénait cette pensée hautement politique « Jean-Luc Mélenchon fait la politique avec un rétroviseur ». Le même jour Jean Vincent Placé en remettait une couche « Je n’ai aucune sympathie particulière pour les thèmes de campagne portés par Jean-Luc Mélenchon ».

Le lendemain, sans doute agacée par les 120 000 participants de la Bastille, et on comprend que ça la fasse rêver, Eva Joly jugeait bon de faire bénéficier les lecteurs de Libération de sa haute réflexion : Jean-Luc Mélenchon représenterait « la gauche ancienne… qui ne regarde pas devant nous ».

Si les enjeux n’étaient pas si grands cette courte vue en serait presque risible. Quant à nous, qui n’avons pas échangé nos convictions contre un plat de lentilles, fussent-elles vertes ou bio, nous continuerons inlassablement à rechercher les convergences sur le terrain et dans les urnes pour qu’émerge enfin une société qui mette au premier rang de ses préoccupations

« L’Humain d’abord ».

 

Alain DAVID. 19.03.2012

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19 mars 2012 1 19 /03 /mars /2012 17:36

 

 

Ce n'était pas encore une insurrection mais ce fut un raz-de-marée de compatriotes enthousiasmés par les perspectives de transformation de la société et de la République qu'offre le Front de Gauche !

120.000 personnes dans le cortège entre Nation et Bastille, et, à côté d'une foule de militants Front de Gauche gonflés à bloc (citoyens associés aux Assemblées citoyennes depuis des mois, communistes, membres du PG, de la Fase) venus de toute la France, un nombre incroyable de salariés, de jeunes et de moins jeunes, issus des quartiers populaires mais aussi de toutes catégories sociales, partis de la région parisienne pour faire de ce 18 mars historique le jour du retour de la Gauche populaire et sociale sur le devant de la scène en France.

Autant dire que ce fut pour nous un très grand moment de militantisme qui a permis de réaliser l'ampleur des exigences et de la confiance dans la possibilité du changement que parvient depuis des semaines à recréer le Front de Gauche, lancé à l'abordage des présidentielles par sa dynamique militante et citoyenne de terrain, et par le talent de Jean-Luc Mélenchon, la clarté, la rationalité et la radicalité concrète qui émane de notre programme partagé qu'il sait si bien mettre en valeur. Comme le dit Patrick-Appel Muller dans son éditorial d'aujourd'hui dans L'Humanité: "le Front de Gauche n'est plus la seule addition de ses partis fondateurs. Il n'est plus un noyau entouré d'un halo de sympathie. Il est devenu un mouvement populaire...".

La presse libérale sent le danger de ce retour du peuple de l'exigence sociale et des insurrections. Ainsi, en en-tête d'un article un peu plus honnête, Ouest-France titre "Mélenchon et 50000 camarades à la Bastille". Il n'y avait pas que des camarades militants à La Bastille, loin de là, et nous étions au moins 100.000. Cette falsification des faits est tout simple scandaleuse: un pur exercice de manipulation. Libération, après avoir s'être fendu d'un tire vendeur samedi "Les bataillons de Mélenchon" continue à personnaliser à l'extrême les enjeux de la montée en puissance du Front de Gauche  en titrant aujourd'hui "Mélenchon a fait sa place". En troisième page, le titre est "Mélenchon trône à la Bastille". Non, notre candidat qui veut abolir la monarchie quinquenale et retablir la souveraineté du peuple, des citoyens et du Parlement, ne trône pas, ne s'approprie pas une place...

De qui se moque Libération qui reprend le chiffre de 80000 manifestants proposé par Rue 89, en mettant en avant l'infime minorité de curieux présente dans le cortège qui aurait fait néanmoins le choix d'un pseudo-vote utile PS au premier tour?

Cela rassure ces gens-là, cela leur permet surtout d'allumer des contre-feux à notre élan de remobilisation d'une partie chaque jour grandissante du peuple de gauche déboussolé depuis des années, que de dire qu'il n'y là finalement qu'une dynamique électorale intéressante qui permettra de faire monter une personnalité politique, de la rendre plus influente, et de truster quelques places au soleil.

En témoigne la tonalité très politicienne de la chronique de Dominique Régnier ce matin sur France-Inter sur la supposée contradiction à l'intérieur du Front de Gauche entre les intérêts des communistes et de Mélenchon qui chercheraient selon eux, sinon à avoir des places au gouvernement, du moins à avoir des circonscriptions en comptant sur la bienveillance du PS et un accord plus ou moins formel pour nous les réserver, et l'intérêt du candidat Mélenchon aux présidentielles qui pourrait être d'insister sur les faiblesses de Hollande et de son projet tant la supériorité de son charisme et de sa force de conviction tendent maintenant à être très largement reconnues.

En témoigne aussi l'assaut de questions relevant du calcul tactique et du traquenard malveillant dont a été l'objet Pierre Laurent sur Radio France Politique hier soir. "Ne croyez-vous pas que ce succès du Front de Gauche avec Mélenchon comme porte-parole enterre le PCF? Ne commencez donc vous pas à négocier un accord avec le PS en vue des législatives, ou de l'après : participation gouvernementale, conditions d'un soutien à une législature?"

 Pierre Laurent a été assez clair: nous sommes et resterons jusqu'aux législatives en compétition et nous n'avons pas le même projet. Maintenant nous avons trois objectifs: débarasser le pays de Sarkozy, faire reculer l'extrême-droite, éviter la dérive centriste de la gauche et faire grandir la gauche de transformation sociale. Nous sommes en train de remplir ces trois objectifs et plus le Front de Gauche sera haut, plus on a aura de chance de bien les remplir. On ne sait pas jusqu'où va s'arrêter notre dynamique ascendante ni si elle va persister car l'élection présidentielle est rude et l'argument du vote utile et la bipolarisation de la vie politique sont des laminoirs pour l'alternative... Mais on ne s'interdira pas de monter, de se rapprocher du PS dans les intentions de vote, voire de le doubler car nous sommes dans une situation de concurrence saine, fondée sur une claire différence d'analyses et de projets qui n'exclut pas notre volonté commune de dégager cette droite infâme.

Après, comme le scénario le plus probable n'est pas que nous soyons au second tour, il faut s'arranger pour être en mesure d'influer le plus fortement possible sur une politique d'une majorité présidentielle PS pour l'orienter à gauche. Est-ce que le moyen le plus sûr pour le faire sera la participation gouvernementale ou la participation à une majorité parlementaire sous réserve d'adhésion à certaines conditions fondamentales? (par exemple: refus de l'austérité, retraite à 60 ans...)?¨Pierre Laurent ne l'a pas exclu catégoriquement hier mais n'a pas dit non plus que ces solutions avaient sa préférence.  Pour ma part, je pense que même si c'est loin d'être le scénario le plus probable, car ce PS risque plutôt de chercher une alliance au centre pour mener une politique de rigueur faute de remettre en cause les conditions structurelles de la domination des marchés et de la finance, il ne faut pas exclure par avance la possibilité que les socialistes, confrontés à un rapport de force extrêmement dangereux pour eux, cèdent à certaines revendications fondamentales du Front de Gauche, mais je ne crois pas qu'une participation gouvernementale ou un ralliement parlementaire qui ne sont pas à l'ordre du jour soient nécessaires et particulièrement utiles pour cela.  

Par ailleurs, le projet actuel de Hollande et du PS et tout ce qui l'oppose au programme partagé du Front de Gauche rendent à mon avis injustifiables et dangereuses pour l'avenir, pour l'unité et la capacité à grandir encore du Front de Gauche, toute alliance gouvernementale ou parlementaire avec les socialistes. Il faut privilégier la montée en puissance de cette fragile nouvelle gauche citoyenne de transformation sociale en voie d'invention appelée je l'espère à prendre l'ascendant un jour ou l'autre sur les socio-libéraux aux tentations d'agir de l'intérieur dans les ministères, car on voit qu'elles ne nous ont pas globalement servi, au PCF, ni non plus forcément au pays sur le moyen terme, dans les épisodes d'union de la gauche au pouvoir en 1981-1984 et 1997-2002.

De toute façon, Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon ont été clairs depuis le début en disant qu'ils ne soutiendraient pas un gouvernement qui s'astreindrait à l'austérité, renoncerait à lutter contre la précarité, la domination de la finance et à proposer des progrès sociaux significatifs dans les services publics, la protection sociale, les droits des salariés, la préservation de l'environnement, après des années de casse sociale de la droite. En réalité, je crois que ces soudaines interrogations sur l'après-juin 2012 du Front de Gauche lancées par les médias visent surtout à faire artificiellement et tout aussitôt dégénérer la mystique en politique et à dégoûter les citoyens qui reviennent à la politique et qui croient sincèrement en la volonté de changer réellement les choses du Front de Gauche et de Jean-Luc Mélenchon que tout cela n'est qu'un produit de combinaisons partisanes, de calculs d'appareil et d'intérêts pour préserver des positions, se faire des meilleures situations, renforcer les appareils. 

Ces débats aujourd'hui sont une manoeuvre pour nous désingulariser, ramener la nouveauté riche d'espoirs qui germent extrêment vite à la médiocrité commune, nous enliser dans le même discrédit pour la politique politicienne des intérêts et des petits arrangements entre amis dont souffre aujourd'hui EELV après son accord électoral sur des bases programmatiques incohérentes et de renoncement avec les socialistes.

Quel plus grand démenti à ces insinuations que l'ambition de refondation globale de la démocratie sur les bases de l'égalité, de la liberté, de la fraternité, proposée par notre candidat dans son court mais dense discours de 25 mn habité par l'émotion de voir à nouveau le peuple français se mettre en marche pour l'émancipation et la fin des privilèges!  

 

Quelques chansons qui prolongent l'ambiance festive et révoltée de la Bastille, communiquées par Jean-Marc Nayet.    

 

  A a  Bastille (je n'y étais pas)  y avait  1 excellent groupe = HK et les Saltimbanks, son tube le + connu "On lâche rien"
 http://www.dailymotion.com/video/xfzjnb_hk-les-saltimbanks-on-lache-rien_music

« Je coupe le chon et je re-Mélenchon ! »

Détournement de « Louxor j'adore » de Philippe Katerine
http://www.youtube.com/watch?v=h8jtM8OfAIw&feature=player_embedded



Rachi Taha : Voilà, voilà  
(une chanson qui date de ... 1993)

 

Voilà, voilà, que ça recommence
Partout, partout et sur la douce France
Voilà, voilà, que ça recommence
Partout, partout, ils avancent

La leçon n'a pas suffit
Faut dire qu'à la mémoire on a choisi l'oubli
Partout, partout, les discours sont les mêmes
Etranger, tu es la cause de nos problèmes
Moi je croyais qu'c'était fini
Mais non, mais non, ce n'était qu'un répit

Voilà, voilà...

La leçon n'a pas suffit
Faut dire qu'à la mémoire on a choisi l'oubli
Dehors, dehors, les étrangers
C'est le remède des hommes civilisés
Prenons garde, ils prospèrent
Pendant que l'on regarde ailleurs
Prenons garde, ils prospèrent
Pendant que l'on regarde ailleurs

Voilà, voilà...

Les photos de notre voisine de bus brestoise, l'artiste sympathisante du Front de Gauche Cosette Saby:       

 

  photo bastille cosette

 

photo Bastille Cosette Saby 4photo bastille cosette Saby 3      photo bastille cosette 2

photo Bastille Cosette Saby 7photo Bastille Cosette Saby 5photo Bastille Cosette Saby 6

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19 mars 2012 1 19 /03 /mars /2012 06:42

Non, n'en déplaise à Cécile Duflot, l'écologie n'est pas un vernis électoraliste superficiel pour le Front de Gauche: cette synthèse de nos propositions sur l'écologie réalisée par franck Simonnet le montre bien.  

 

L’Ecologie au cœur du programme du Front de Gauche

 

Le réchauffement climatique, l’érosion de la biodiversité et l’épuisement des ressources naturelles remettent en cause les conditions de la vie sur terre. Or, loin des effets d’annonce du Grenelle ou d’aubaine du « pacte Hulot », la campagne présidentielle met ces questions aux oubliettes.

Le Front de Gauche propose, lui, une planification écologique.

 

Une transition énergétique publique et démocratique

Diminuer la consommation d’énergie : Promouvoir la sobriété et l’efficacité énergétique par des investissements publiques pour l’emploi et la formation et un plan de mise aux normes des bâtiments publiques et logements. Maîtrise publique pour sortir l’énergie des griffes de la rentabilité : Pôle 100% public (nationalisation d’EDF, Total, GDF…) avec participation citoyenne.

Favoriser les Energies Renouvelables par la recherche, la formation et un réseau de géothermie profonde.

Choisir démocratiquement sur le nucléaire par un référendum au terme d’un vrai débat public.

 

Une Agriculture paysanne, saine et source d’emploi

Plan de transition écologique pour un modèle agricole de qualité, relocalisé et largement autonome en énergies renouvelables.

Lutter contre la concentration des exploitations et la spéculation foncière et soutenir l’installation des jeunes agriculteurs par une réforme des Safer (Sociétés d’Aménagement Foncier et d’Etablissement Rural).

Soutenir les filières alternatives labellisées, vivrières, de proximité et biologiques (notamment par une réforme des marchés publics). Interdir les OGM.

Une Politique Agricole Commune (PAC) européenne fixant un objectif de souveraineté alimentaire. Préserver les ressources naturelles

 

Créer un Service Publique de l’Eau, Bien Commun de l’Humanité, afin d’accompagner les collectivités dans sa gestion.

Tarification progressive (selon la consommation) et différenciée (entre ménages et industries).

Réduire la production de déchets (notamment par l’allongement des durées de garanties sur les produits et la mise en place de consignes sur les contenants).

Renforcer la législation contre les molécules chimiques nuisibles à la santé. Lutter contre l’aliénation consumériste (notamment en limitant la publicité)

 

Une politique de la pêche garantissant la préservation et le renouvellement de la ressource halieutique.

 

Des transports à faible émission de Gaz à Effet de Serre Développer les transports collectif .

Développer le transport ferroviaire, fluvial et maritime.

Instaurer une taxe kilométrique sur les produits. Un nouveau modèle de société : Inventer un nouveau vivre ensemble dont les règles ne soient plus la croissance et la compétition.

 

Soutien à l’Economie Sociale et Solidaire (ESS), à l’habitat autogéré et coopératif.

 

Favoriser la relocalisation des activités et les circuits courts de distribution.

Créer des délégués environnementaux représentant les associations de protection de l’environnement dans les instances officielles.

IPH : Indicateur de Progrès Humain (épanouissement personnel, cohésion sociale, justice sociale, environnement) remplaçant le PIB.

 

Créer un Fonds Européen Social, Solidaire et Ecologique.

 

La transition écologique sera fortement créatrice d’emploi (rénovation de l’habitat, énergies renouvelables, agriculture paysanne…). Elle nécessite d’être accompagnée de mesures sociales permettant de faire payer son coût aux plus riches, ceux qui détruisent la planète. Ceci impose de reprendre le pouvoir à la finance et d’en finir à la recherche maximale de profit et le productivisme !

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15 mars 2012 4 15 /03 /mars /2012 07:02

Va t-on laisser mettre en place une logique de péage sur l'informationnel?

 

Par Jerôme Relinger, membre du conseil national du PCF en charge de la commission révolution numérique.

Un article remarquable paru dans L'Humanité du mercredi 14 mars.

 

ACTA (accord commercial anti-contrefaçon en anglais) est un projet d'accord international préparé dans le plus grand secret au nom de la lutte contre la contrefaçon. Prétextant de la défense des produits et marchandises, Acta est en fait une arme au service de la spoliation des biens communs immatériels. Contournant le débat démocratique pour imposer une logique répressive dictée par les industries du divertissement, les "big pharma", les grands semenciers, Acta vise à systématiser, imposer et sanctuariser les économies de rente sur l'informationnel. S'il était voté, notamment au Parlement européen en juin; il établirait un nouveau cadre juridique mondial créant son propre organisme de gouvernance, hors des institutions internationales déjà existantes (OMC, OMPI...). Glissant des biens matériels aux richesses informationnelles comme si ceux-ci étaient comparables, Acta instaure des sanctions pénales étendues et dangereuses sans aucun contrôle démocratique, utilisant les fournisseurs d'accès à l'Internet pour faire la basse besogne, instituant une police et une justice privée du Copyright sur les réseaux, à laquelle les libertés numériques et la diversité de la création ne survivraient pas.

Acta s'attaque aux médicaments génériques, aux contenus collaboratifs, aux semences paysannes, aux actes publics immatériels... C'est le véhicule juridique de l'expansion sans limite de la privatisation de la connaissance mondiale, puis de sa surexploitation marchande.

Il est l'arme stratégique d'un système politique et idéologique, le capitalisme, dans sa version contemporaine de capitalisme informationnel. Cette volonté, cohérente, obstinée, d'étendre à l'immatériel le talon de fer de l'exploitation ne date pas d'hier. Acta s'inscrit dans une logique stratégique de long terme négociée à la fin du cycle d'Uruguay du Gatt en 1994 (accords de l'OMC sur la propriété intellectuelle) dont il durcit les termes tout en opacifiant les conditions.

Armé de brevets, s'appropriant tout, privatisant des biens communs par essence collectifs (les semences paysannes, le génome humain, la "marque" Louvre, la couleur bleue du Pepsi Cola, les algorithmes de base de la pensée informatique...), ce modèle dit de "propriété intellectuelle" raréfie, dégrade et surmarchandise les oeuvres de l'espritn et par extension toute la richesse informationnelle et la connaissance cumulée (la biosphère, la génétique, les mathématiques, les ressources éducatives...). Acta est la pointe avancée d'un hold-up planétaire sur l'immatériel, censé permettre à quelques intérêts privés de s'approprier ce qui était public, puis de revendre sans fin et très cher ce qui ne leur coûte plus rien aux populations qui ont été spoliées.

Cette logique de péage prive la collectivité humaine du progrès propre à l'informationnel... Corollaire de cette obsession de verouillage et de contrôle, l'hypersurveillance numérique totalitaire se met en place. Navigation surveillée, puces espionnes, réseaux écoutés, logiciels sous contrôle sont déjà là. Il ne reste qu'à les rendre incontournables et à créer des officines privées ayant droit de police et de justice: Hadopi en France, Sopa et Pipa aux Etats-Unis en sont les prémices. Bien sûr, tout cela est fait au nom entre autres de la protection des auteurs et ayant droit, faux nez de tous les durcissements contre la liberté de partage et le droit à l'anonymat sur Internet..."

 

   

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15 mars 2012 4 15 /03 /mars /2012 06:36

Dans la famille "cette droite de nantis salauds qui nous gouverne", je demande le fils des chasseurs de nazis devenu partisan de la mise à l'écart des barbares et de l'apartheid social:

 

Chassant sur les terres de l'extrême droite, Arno Klarsfeld veut ériger un rempart anti-migrants en Grèce.

 

Arno Klarsfeld, président de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFFII), a proposé très sérieusement lundi de construire un mur de 130 kilomètres entre la Grèce et la Turquie, sur le modèle de celui érigé entre les Etats-Unis et le Mexique pour "contrer l'immigration illégale". Et de défendre qu'il fallait installer "aux frontières européennes, c'est à dire en Grèce", cette "grande barrière sur toute l'étendue du territoire, avec des patrouilles qui patrouillent sans cesse".

En fidèle relais de Nicolas Sarkozy qui, chassant sur les terres de l'extrême droite, menace de remettre en question les accords de Schengen sur la liberté de circulation de l'UE, il justifie: "Il y a une Europe prospère et le reste du monde qui a des guerres, qui a des privations, etc.". Et de préciser tout de go: "Il faut que les gens ne puissent passer en aucun cas, il faut pouvoir décider de qui peut rentrer". Interrogé pour savoir comment ériger ce mur, Klarsfeld a répondu: "Un mur, c'est fait avec des fils de barbelés, un mur quoi, comme à Rome, il y avait un mur. La paix a duré quatre siècles...".  Pour l'avocat il s'agirait de "bon sens", pour veiller à ce qu'une "porte embraîllée" ne finisse pas par menacer "un espace qui est libre". Il plaide donc pour "qu'elle soit refermée et que les citoyens européens décident qui vient sur leur territoire".

Complétant le propos Nathalie Kosciusko-Morizet, porte-parole du candidat Sarkozy, qui rencherissait le même jour sur une radio: "On sait qu'on a un problème à la frontière entre la Grèce et la Turquie. Les Grecs annoncent 55000 clandestins qui passent tous les ans. C'est probablement plutôt 160000". Et les clandestins, ajoutait Marine Kosciusko-Morizet- à moins que ce ne fut Nathalie Le Pen-, se dirigent ensuite vers "les pays les plus attractifs en matière d'aide sociale, de condition de droit d'asile. Ils vont beaucoup en France". Pour vanter la politique de l'Europe forteresse qu'entend renforcer Nicolas Sarkozy qui fait preuve, dit-elle, de beaucoup de dynamisme sur la question, lui qui a introduit "l'interdiction des régularisations massives". 

A quand l'organisation d'un label "mur de la honte certifié" avec référence historique et licence d'exploitation distribué par Arno Klarsfeld et Cie? On pourrait y répertorier, y vendre même ou même y mettre en concurrence le savoir-faire des chasseurs de clandestins mexicains avec celui de bâtisseurs de l'ex-rideau de fer, de cette muraille de 9 mètres séparant Israël des territoires palestiniens ou même des ex-spécialistes du confinement des Noirs d'Afrique du Sud. Ainsi la séparation deviendrait-elle une valeur universelle permettant à l'humanité de vivre en harmonie, chacun retranché derrière ses remparts et ses ponts-levis. Comme au bon vieux temps".

 

Bruno Odent, en dernière page de L'Humanité du mercredi 14 mars 2012    

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7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 12:39

Article sur le site Médiapart :Front de gauche, Mélenchon, la propagation de l'onde...

 

 

 

Ce que nous venons d'entendre et voir à Rouen démontre que la « surprise » crée par le tout jeune rassemblement et son candidat à la présidentielle est dépassée. C'est plus qu'un rendez-vous électoral qui se joue en 2012 . Ce serait bien une nouvelle pratique citoyenne qui s'annonce.

6000 personnes à Nantes, 10000 à Villeurbanne, 9000 à Montpellier. A chaque ville visitée, la salle réservée n'est pas assez grande. A Rouen, ils se serraient debout.

Même David Pujadas a dû l'admettre dans son JT de 20h : Jean-Luc Mélenchon est bien le candidat qui réunit le plus de monde dans ses meetings !

Beaucoup de jeunes qui n'applaudissent pas aux mêmes mots ni en même temps que d'autres. Des ouvriers viennent en tenue de travail, casque de sécurité sur la tête, affichent leur bannière syndicale. Des visages graves. Le monde du travail représenté par lui-même.

Pas de brouhahas et de mouvements de foule millimétrés pour satisfaire les caméras d'un événement géré par des professionnels de la communication. Loin d'être une troupe affolée ou béate à la recherche d'un berger, les participants ne scandent pas le nom du candidat à son entrée en scène. Seuls des « Résistance, résistance » accueillent l'orateur.

Dans une drôle de campagne 2012 que d'aucuns voulaient définitivement bi-polaire au point d'en connaître les résultats avant l'heure, ceux qui sont allés à ces meetings du Front de gauche ressortent avec la certitude d'avoir un rôle concret à jouer. Il se passe quelque chose.

Avez-vous déjà vu un candidat à une présidentielle assumer un rôle de candidat-militant comme le fait Jean-Luc Mélenchon ? Sur les plateaux de télé et de radio, il est le porte-parole qui frappe. Ses propos tonitruants choquent ? Au moins, obligent-ils à se positionner. Sur son blog déjà, le contact est direct et expliquant, il parle pour l'Histoire, comme aucun autre candidat ne l'aura fait quant il pouvait le faire.

A Rouen, hier, il a de nouveau endossé le costume de l'instituteur et proposé une nouvelle leçon d'éducation populaire. La pédagogie en moteur social.

A Besançon, il traita du problème du Front National. A Villeurbanne, on l'a entendu démonter point par point le Traité que Sarkozy et Merkel imposaient en silence. A Montpellier, on rappelle l'histoire du drapeau rouge...

Quand le sujet devient trop complexe, le recours à l'humour permet de garder l'attention de la salle. Chaque participant, à cette sauce-là, retiendra les arguments pour à son tour en faire son miel. Un appel à l'intelligence citoyenne.

Il se passe quelque chose, qu'on aime ou pas la personnalité du candidat. Dans ce rassemblement qui s'opère, qui n'a pas besoin de berger, on ne se contente pas de s'indigner, on propose, on politise. Le discours de Rouen est à ce point exemplaire, et l'on se surprend à tout comprendre et se persuader que le temps de politiques décidées par les élites sans rendre compte a du plomb dans l'aile. Le bi-partisme institutionnel a du souci à se faire.

A Rouen, Jean-Luc Mélenchon a parlé de la taxation des plus riches, critiquant l’accumulation des richesses par une infime minorité au détriment du plus grand nombre, et, à l’avant-veille de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, il a rappelé les combats menés et progrès à venir pour l’égalité femmes-hommes. Puis parlé de la VIème République. Le Front national, l'écoutant, en aura tiré la conclusion qu'il ne pourra pas continuer à instiller son discours haineux sans opposition...

A gauche, aux portes du printemps à venir, il se passe quelque chose.

Voici revenus des moments d'éducation populaire. La goutte d'eau Front de Gauche vient de passer un palier dans sa campagne à Rouen, le 6 mars.
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