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20 septembre 2015 7 20 /09 /septembre /2015 05:58

Le PS n'a vraiment aucune vergogne: lui qui a voté pour le Traité de Lisbonne qui faisait repasser par la fenêtre les dispositions libérales du Traité Constitutionnel Européen que les Français avaient dégagées par la porte grâce au référendum de 2005 (et dieu sait s'ils ont reproché à Chirac ce référendum), lui qui s'est assis sur les principales promesses de campagne de 2012 et sur le mandat qu'ont donné les Français à François Hollande (la justice sociale, affronter le monde de la finance, renégocier le Traité Merkel-Sarkozy, le TSCG, qui impose une austérité autoritaire en Europe), lui qui a fait pression sur les Grecs pour qu'ils renoncent à leurs objectifs de redressement portés par une large majorité de la population, lui qui verrouille les institutions en empêchant le pluralisme à travers le refus de la proportionnelle, lui qui négocie dans le plus grand secret et sans mandat la plus grande arme de guerre contre la démocratie et la souveraineté populaire, le Traité Grand Marché Transatlantique, ce même PS, par le biais de son porte-parole, l'ex trotskiste converti aux vertus de l'imperium capitaliste et libéral, Jean-Christophe Cambadélis (vous savez, l'homme des emplois fictifs de la MNEF... celui qui, appointé joliment par ses amis socialistes, mit 10 ans pour passer sa licence... tout en dirigeant le syndicat étudiant UNEF), continue à prendre les citoyens pour des imbéciles et à mépriser souverainement les partis de gauche.

Pour faire l'unité à gauche pour les régionales, il veut organiser un référendum sur les marchés début octobre pour savoir si le peuple de gauche préfère l'unité ou la désunion. S'unir avec ces fossoyeurs du droit du travail et de la démocratie, avec cette fausse gauche qui mène une politique vraiment de droite, à qui ferez-vous avaler ça? C'est votre politique qui bouscule et divise profondément la gauche, et ne vous donne aucun titre pour vous en réclamer.

Déjà il y a quelques jours Jean-Christophe Cambadélis - plus menteur et cynique que lui, tu meurs- faisait semblant de ne pas comprendre pourquoi, à l'heure des périls politiques, économiques, sociaux et environnementaux, la gauche est si désunie (en réalité, elle s'unit dans beaucoup de régions, mais sans le PS, qui n'est plus dirigé à gauche). Pour le premier secrétaire du PS, le "narcissisme de petites différences" risque de faire perdre à la gauche "la bataille de la République".

Rien que ça! N'est-ce pas eux qui sont en train de la pulvériser la République, avec leur réforme territoriale néo-libérale, la casse des services publics et de la république sociale, la dépossession de la souveraineté populaire, la restriction des libertés avec la loi renseignement?

L'identité de la gauche et le ciment du rassemblement, c'est la transformation sociale, assure t-il. Car, qui peut dire que Macron est moins transformateur que les communistes quand il veut en finir avec le statut et les garanties des fonctionnaires? Qui peut affirmer qu'il veut moins que Jean-Luc Mélenchon, Pierre Laurent ou Clémentine Autain une société radicalement différente? Lui veut exacerber la concurrence, privatiser les biens publics, assouplir le Code du Travail et baisser la fiscalité des entreprises: c'est l'agenda de la Banque Rotschild et de ses amis du Medef.

Nous autres, nous voulons une économie de coopération, étendre le service public, renforcer les droits des travailleurs et taxer le capital. Nous voulons une société socialiste en sommes là où eux ne construisent qu'une société de la domination sans partage du capital sur nos vies et les relations sociales.

Petites différences narcissiques, sans doute...

Ce qui est insupportable chez ces gens là, c'est la manière dont ils méprisent ouvertement l'intelligence du peuple. Mentir avec le sourire et en regardant dans les yeux pour instrumentaliser des espoirs; des craintes ou des ignorances à son profit personnel, voilà sans doute un des sommets de la bassesse humaine.

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10 septembre 2015 4 10 /09 /septembre /2015 19:41

Oui à l'asile et à la solidarité, non à la politique des faux semblants

Le drame que vivent aujourd’hui les migrants, les réfugiés fuyant la guerre est insoutenable.

Face à cette tragédie, des initiatives se prennent, des citoyens s’organisent, des forces démocratiques, des États et des villes s’engagent, les verrous de l’égoïsme sont en train de sauter.

Nous saluons le réveil des consciences, et toutes celles et tous ceux qui en sont les artisans.

Le temps a été trop long, il a coûté trop cher en vies humaines : 29 000 morts en Méditerranée et aux portes de l’Europe.

La première des urgences est sans tergiverser la solidarité et le devoir d’accueil.

Le Président de la République a parlé du droit d'asile comme « partie intégrante de l'âme de la France et de sa chair» dans sa conférence de presse du lundi 7 septembre, mais la réalité des faits aujourd'hui dément clairement cette auto-célébration morale d'un lyrisme douteux quand on la rapproche du cynisme et de la brutalité des politiques effectives vis à vis des migrants.

En effet, la politique d'immigration et d'asile de Hollande et de Manuel Valls ne diffère pas significativement de celle de Nicolas Sarkozy et de Brice Hortefeux : même politique du chiffre pour les reconduites à la frontière, même médiatisation martiale des bons chiffres ou de la destruction violente des camps de sans-papiers ou de Roms, même acceptation que les familles d'étrangers en situation irrégulière puissent dormir dans la rue, mêmes restrictions à la naturalisation (accès à la nationalité par ancienneté de séjour et décret divisé par deux depuis 2008) et au droit d'asile (depuis 2012, entre 20 et 25 % des demandes d'asile acceptées seulement).

La France, sixième puissance mondiale, est l'un des pays qui accueille le moins de demandeurs d'asile... et qui milite le plus bruyamment pour une Europe forteresse, une politique européenne de répression et de restriction de l'immigration dont l'essentiel du poids repose sur les pays de l'est et du sud de l'Europe, alors que notre continent n'accueille que 9,4 % des migrants au niveau mondial.

La France est aussi le premier pays européen pour l'enfermement des étrangers (45 000 en 2013), alors que François Hollande, candidat à la présidence de la République en 2012, s'était engagé à mettre fin à l'enfermement des enfants étrangers en centre de rétention suite à la condamnation de la France par la Cour Européenne des droits de l'Homme (arrêt Popov du 19 janvier 2012). La détention est régulièrement utilisée y compris contre des demandeurs d'asile qui ne peuvent pas être reconduits dans leur pays d'origine (Syriens, Erythréens, Afghans, Soudanais) mais dont on veut rendre présence et le dénuement moins « visibles ».

Autre engagement de campagne non tenu, celui de reconnaître une citoyenneté de résidence, de mettre fin à la discrimination dont sont victimes les étrangers extra-communautaires vivant régulièrement et travaillant sur le territoire depuis des années, par rapport aux étrangers issus de l'UE qui ont le droit de vote aux élections locales.

Après avoir d'abord refusé lors de Conseils Européens de se donner des obligations semblables en termes d'accueil de demandeurs d'asile fuyant la guerre, la France a finalement accepté d'accueillir 24 000 réfugiés fuyant la guerre, déjà présents en Europe de l'est et du sud.

C'est mieux que rien même si on peut avoir des réserves de principe sur la notion de quota pour les demandeurs d'asile.

Mais c'est bien peu par rapport aux efforts d'accueil faits par l'Allemagne et la Suède actuellement, par exemple.

C'est bien peu aussi par rapport à notre capacité, démontrée dans l'histoire à des moments où la France était moins prospère, à intégrer massivement d'autres populations fuyant la guerre ou la persécution : russes blancs, juifs d'Europe de l'est dans les années 30, républicains espagnols (4000 ont été accueilli dans le Finistère entre 1937 et 1939, contre 40 syriens aujourd'hui!), rapatriés d'Afrique du Nord, boat people du Vietnam et du Cambodge (140 000 personnes accueillies dans les années 1970, rien qu'en France : aujourd'hui, il est question d'accueillir 120 000 réfugiés en Europe...)

Il n'y a vraiment pas de quoi se gargariser de notre geste solidarité tardif, qui mêle encore, de manière insidieuse des notions de « tri » entre ceux qui veulent sauver leur peau, distinguant parfois l'intérêt à porter au sort de certains réfugiés suivant leur pays d'origine, privilégiant l'attention aux chrétiens victimes de Daech par rapport aux musulmans victimes de Bachar ou des combats entre le régime et les diverses milices islamistes. Ou encore, comme Emmanuel Macron, en triant les réfugiés sur leurs qualifications ou leur statut social.

En réalité, il faut le dire, la France porte aussi sa part de responsabilité, à travers ses interventions militaires directes, ses ventes d'armes, son soutien à des régimes autoritaires, ses politiques néo-coloniales de domination, dans la déstabilisation de régions musulmanes, arabes et africaines dont viennent une grande partie des réfugiés aujourd'hui.

Mêler aujourd'hui la guerre au devoir d'humanité et à la défense de la civilisation relève d'une confusion dangereuse qui a de lourds précédents.

Aujourd'hui, la réaction populaire, même tardive, est saine et humaine, et elle n'est pas pour rien dans les intentions affichées ces derniers jours par un certain nombre de communes et collectivités qui se déclarent candidates pour accueillir un certain nombre de familles de réfugiés.

Les élus communistes, républicains et Front de Gauche sont parfaitement favorables à l'affirmation et à la mise en œuvre de ce devoir d'accueil et de solidarité face à l'urgence humanitaire que représentent ces migrants fuyant la guerre et l'absence d'avenir en camp de réfugié.

Mais l'engagement de l’État pour l'accès au logement, à la formation, au travail, aux droits, est indispensable pour permettre à ces réfugiés de réussir leur intégration dans la société française.

Au-delà de la prise en compte nécessaire de la situation particulièrement tragique des syriens ou des irakiens fuyant la guerre et ayant tout perdu, c'est toute la politique d'immigration de la France qui doit être revue pour régulariser et sortir de la précarité et de la vulnérabilité des dizaines de milliers de sans-papiers, pour faciliter les déplacements des étrangers non européens, pour reconnaître l'intégralité et le caractère non négociable du droit d'asile, pour revenir sur les lois qui depuis Pasqua, Debré restreignent la naturalisation ou la régularisation, limitent les libertés et droits des migrants.

Il faut affirmer une vraie solidarité au niveau des pays européens en matière de gestion des phénomènes migratoires, qui sont d'abord et avant tout une conséquence des inégalités de développement entretenue par des relations commerciales et politiques de domination et d'exploitation.

Les élus communistes, républicains, et front de gauche du Finistère.

(Association Des Elus Communistes et Républicains 29)

Communiqué de l'association des élus communistes et républicains du Finistère: Oui à l'asile et à la solidarité, non à la politique des faux semblants
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8 septembre 2015 2 08 /09 /septembre /2015 21:46

http://www.financespubliques.cgt.fr/29/spip.php?article1173

communiqué sur la fiscalité

Suite à la publication d’un article sur la baisse de l’impôt sur le revenu accompagné d’exemples concrets dans la presse locale , les services reçoivent de très nombreux appels de contribuables se trouvant dans des situations similaires et ayant beaucoup plus à payer !

En effet ces calculs probablement faits par les services de Bercy se révèlent relever de la com et non de l’information.
Pour autant une baisse est réelle mais ce n’est pas forcément une bonne nouvelle pour les salariés et retraités !

Pour enfin avoir un impôt juste et efficace, il faut faire payer davantage ceux qui gagnent le plus afin de redistribuer les recettes à tous. C’est le principe de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen qui prévoit que l’impôt mette à contribution les citoyens en fonction de leurs moyens. L’impôt sur le revenu est le seul à répondre à cette définition. Ce n’est pas cet impôt qui pèse lourd dans le budget des salariés, mais la TVA , les taxes sur l’énergie, les taxes locales...

Toutes ces taxes sont particulièrement injustes car elles ne tiennent pas compte des revenus et donc des moyens des citoyens. Par exemple, pour la TVA plus on a de moyens financiers et moins la TVA pèse lourd dans son budget.

En plus cette baisse de l’impôt sur le revenu est un leurre. En effet, l’État réduit l’impôt sur le revenu, ce qui lui coûte 3,2 milliards. Pour compenser, il réduit de 3,7 milliards la dotation aux collectivités locales (7,4 milliards en 2016 et 11 en 2017). Les taxes locales vont donc augmenter et des services publics seront supprimés. Et, les quelques personnes qui verront leur impôt sur le revenu baisser auraient surtout besoin d’un emploi bien payé ou d’une bonne retraite.

Redistribuer les richesses cela commence par prendre l’argent là où il se trouve afin de le redistribuer à ceux qui en ont besoin. Pour plus de justice et d’efficacité, il faut donc regonfler l’impôt sur le revenu et faire baisser les autres taxes.

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6 septembre 2015 7 06 /09 /septembre /2015 20:52

Déclaration de Pierre Laurent

Secrétaire national du PCF, président du Parti de la Gauche Européenne

lors de la 31ème édition de la fête des communistes de Béziers-

en résistance à la haine du FN- samedi 5 septembre 2015

Face à ce que l'on appelle le drame des migrants, en réalité le drame de centaines de milliers de réfugié-e-s qui fuient la guerre, le chaos, et la misère, notre colère et notre émotion sont immenses. Pour les communistes, la première des urgences est sans tergiverser la solidarité et le devoir d'accueil.

Tous ces derniers mois, souvent bien seuls parmi les formations politiques, nous avons combattu des discours pleins d’égoïsmes et de haine, en exigeant le changement de politique de la France et de l'Europe. J'avais alerté, après la visite des camps de réfugiés près de Kobané, à l'automne 2014, sur la détresse de ces milliers de réfugiés alors entassés dans ces camps sans aucune aide internationale. Nos appels sont restés lettre morte. Nous dénonçons depuis des mois la construction de murs tout autour de l'Europe forteresse, des murs en durs, et des murs dans les têtes, un dangereux cocktail de haine et de fils barbelés. Et nous avons sans cesse questionné : quel monde inhumain sommes -nous en train de construire ?

Aujourd'hui, enfin, grâce à l'engagement citoyen devant l'insoutenable, grâce aux initiatives de nombreuses forces démocratiques en Europe, grâce à l'engagement du Pape et au changement de posture de certains États Européens, les verrous de l'égoïsme sont en train de sauter. Nous saluons le réveil des consciences, et toutes celles et tous ceux qui en sont les artisans. Le temps a été trop long, il a coûté trop cher en vies humaines : 29000 morts en Méditerranée et aux portes de l'Europe.

Aujourd'hui la France doit s'engager en actes et pas seulement en mots. Nous demandons que notre pays :

- respecte la convention de Genève sur les réfugiés et mette aux normes du Haut Commissariat aux Réfugiés de l'ONU des centres d'accueil en doublant leurs capacités.

- mette en place des dispositifs de soutien médico-social, des parcours d'insertion professionnelle et de scolarisation des enfants dans le respect des droits des enfants tel qu'il est défini par la convention de l'ONU

- soutienne la mise en place du réseau des villes solidaires lancé par la mairie de Barcelone et les villes françaises qui s'y engagent

-remette à plat les politiques de visas de l' UE et demande l'abrogation de la directive de Dublin

- dote de nouveaux moyens Frontex pour assurer un accueil digne des migrants avec la mise en place de parcours plus sûrs.

Les élus communistes, les villes à direction communiste, qui ont une grande tradition d’accueil des réfugiés et migrants et ont déjà pris de nombreuses initiatives ces derniers mois, vont s'engager avec plus de force encore dans ce devoir de solidarité, en faisant partager leurs expériences.

J'appelle tous les communistes français à s'inscrire dans toutes les initiatives citoyennes, locales, départementales, régionales, nationales et internationales de solidarités concrètes. La fête de l'Humanité s'annonce comme un grand moment de mobilisation.

Nous exigeons également de la France qu'elle cesse d'alimenter les logiques de guerre qui sont à l'origine des terribles drames et du chaos que fuient ces réfugiés. La France semble s'engager dans une nouvelle escalade sans aucun mandat de l'ONU, tandis qu'elle reste silencieuse face à la répression du gouvernement Erdogan contre les kurdes. La France doit d'urgence prendre de nouvelles initiatives pour des solutions de paix dans toute la région. La France, dont la responsabilité est engagée dans la déstabilisation de la Libye et les engrenages guerriers de la région, doit changer la nature et les objectifs de son engagement.

Le 21 septembre est la journée mondiale pour la Paix. Cette année, nous appelons à en faire une grande journée d'actions et de mobilisations, pour la Paix, la solidarité avec tous les migrants, dans tout le pays.

Face à la tragédie inhumaine que nous vivons, les communistes se sentent pleinement engagés pour la paix, contre la guerre et la barbarie, pour la solidarité et l'accueil des réfugiés dans notre pays, la France.

Drame des réfugiés: déclaration de Pierre Laurent
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31 août 2015 1 31 /08 /août /2015 06:22

A La Rochelle, Valls et ce qui reste du PS se muent en parti démocrate

Deux mois après le congrès de Poitiers, le parti socialiste continue son évolution vers le centrisme. Assumant une rupture stratégique définitive avec les partis de gauche, le premier ministre a tracé lors de son discours de clôture les contours d’un « rassemblement des progressistes ».

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29 août 2015 6 29 /08 /août /2015 06:16

"Une digue a sauté", estime Jean-Pierre Denis, le directeur de La Vie, l'hebdomadaire catholique progressiste et humaniste. Le diocèse de Fréjus-Toulon invite aujourd'hui Marion Maréchal Le Pen aux Universités d'été de Sainte-Beaume. La candidate aux élections régionales du FN dans la région PACA s'exprimait dans une tribune "Politique et médias".

Une décision que le père Louis-Marie Guitton, un des organisateurs justifie par l'évolution du paysage politique dans le Var. "Le paysage politique est ce qu'il est ici. Un tiers des électeurs votent maintenant pour le Front national", explique le responsable de l'Observatoire socio-politique du diocèse (OSP), organisateur de l'événement, avant de trancher: "Cette année, il nous a semblé difficilement justifiable de ne pas l'inviter."

D'autant que Marion Maréchal est catholique, qu'elle a participé à la "Manif pour tous" contre le droit au mariage pour les homosexuels.

Travail, Famille, Patrie, il fut un temps où l'Eglise de France et le Vatican étaient très proches de la révolution réactionnaire, anti-juive, anti-communiste, anti-francs-maçons, du régime de Vichy.

On pensait ces temps révolus, et c'est le cas pour ce qui concerne le pape François, peut-être un des chefs d'Etat mondiaux qui porte la parole la plus progressiste actuellement (c'est dire s'il y a peu de chefs d'Etat positionnés sur le terrain de l'égalité, de l'humanisme et de paix), et la majorité sans doute des évêques et des prêtres de France, inspirés par la réforme humaniste de Vatican II, mais il est très certainement des pans importants et montants de l'église, inspirés par l'Opus Dei, les communautés les plus traditionalistes, qui rêvent à travers l'ascension de l'extrême-droite d'une nouvelle alliance de la "fille année de l'église" avec le Catholicisme le plus traditionaliste, rêve mêlé d'une forme de paranoïa face au métissage et à "l'islamisation" de la France.

Car l'argument du "ils pèsent 30%, on ne peut pas ne pas les inviter à débattre" ne tient pas. L'église n'est pas un organe de presse qui en démocratie doit donner la parole à tous les partis autorisés à présenter des candidats aux élections. Normalement, elle porte des valeurs qui ne relèvent pas simplement de l'ordre moral, de la tradition, mais aussi de la solidarité universelle, de l'amour: inviter une des étoiles montantes d'un parti xénophobe, qui a osé se réjouir des naufrages de migrants en Méditerranée en disant que c'était autant de "racailles de moins" dans nos banlieues, au moment où des milliers de réfugiés politiques gagnant l'Europe sont en train de mourir victime de la politique de répression et de refoulement de l'immigration de l'Europe, n'est en rien anodin. Ce n'est peut-être pas le cautionner, mais c'est le normaliser, le banaliser, ce que, en dehors des intégristes sympathisants de l'extrême-droite, l'église officielle s'était toujours refusé à faire en France.

Souhaitons que les hommes de foi s'indignent de cette rupture et qu'elle ne crée pas une nouvelle acceptation par les institutions chrétiennes des partis xénophobes héritiers du fascisme.

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28 août 2015 5 28 /08 /août /2015 11:31

Un fort courant travaille EELV pour se démarquer de la ligne néo-libérale- sécuritaire du gouvernement VALLS-HOLLANDE qui n'a rien fait de sérieux pour l'écologie depuis des années, et pour chercher à construire des alliances contre l'austérité, sur le modèle de la coalition Syrisa, et avec le Front de Gauche notamment, plusieurs alliances étant sur le point d'être conclues dans des régions en vue des régionales de décembre prochain...

C'est un réel espoir pour les électeurs et les militants de gauche qui n'en peuvent plus de l'arrogance et du caractère réactionnaire de la politique de Hollande, Valls et Macron.

Celui de s'unir dans la gauche de gauche pour tenter de passer devant le PS aux Régionales par endroit, et peut-être aussi, rêvons un peu, devant le PS aux Présidentielles, avec bien sûr un risque réel aussi que le FN accède au second tour, risque qui existe de toute façon quoiqu'il arrive, du fait des conséquences catastrophiques et du caractère anti-démocratique de la politique de François Hollande, qui a trahi dans les grandes largeurs ses promesses faites à l'électorat populaire en 2012.

Celui de se rassembler à la gauche du PS au moins pour contester l'hégémonie du PS sur la gauche, parti qui comporte un certain nombre de militants aux idées de gauche mais aussi des dirigeants qui mènent sans état d'âme une politique de droite, et une politique de classe au service du capital.

Mais tout le monde ne l'entend pas de cette oreille à EELV... Jean-Vincent Placé et François de Rugy, les ci-devants députés irremplaçables qui ne doivent soi-disant rien à leur parti pour leur élection, mais en réalité tout au PS qui leur a laissé la place en 2012, ont décidé de franchir le Rubicon en affichant clairement leur raison:

- Se battre contre la politique de Hollande et de Valls en tentant l'association avec le Front de Gauche pour combattre la politique des austéritaires et des socio-libéraux, c'est être "gauchiste".

- Si la gauche doit conserver et conquérir le pouvoir, c'est forcément derrière le PS et ses dirigeants qui ne rendent plus aucun compte à leur parti et mènent une politiquement diamétralement opposée à ce qu'est la nature du socialisme.

- Il fait plus chaud du côté de la force. Etre réaliste, c'est être du bon côté du manche. Les autres sont des rêveurs, nous on sait pourquoi on fait de la politique, c'est pour en bouffer.

- Si on quitte EELV et milite pour que les écologistes fassent d'Hollande leur candidat de 1er tour aux prochaines présidentielles, il y a des bonnes places à prendre: un petit accessit ministériel, plus de probabilité d'être réélu en 2017 à l'ombre du PS qui saura se montrer reconnaissant.

Et voilà nos deux petits toutous qui rejoignent la niche socialiste... Bon débarras, penseront certains. Cela donnera peut-être encore plus de force à l'intérieur des Verts à ceux qui veulent s'allier au Front de Gauche.

Et pendant ce temps, Emmanuel Macron, l'Ange de la désolation pour les travailleurs, l'homme au beau sourire de tueur pour les gens de peu, celui que l'on façonne dans les belles écoles de l'élite bourgeoise, trouve lui que le PS, c'est encore trop à gauche, démodé et passéiste, et décide de passer sa fin de vacances avec ses vrais amis à l'Université d'été du Medef, chez les grands patrons, ces Français propres sur eux et souvent un peu sales à l'intérieur qui, comme Macron en a tracé le programme, n'ont pas eu même besoin de rêver de devenir millionnaires adolescents, car ils l'étaient déjà dans la plupart des cas. Le maquereau Gattaz a été satisfait de la danse du ventre de son petit gardon mignon aux reflets d'argent: des allègements de charges, des crédits d'impôt il pleuvra, les salariés l'auront dans le cul en se découvrant bientôt trop payés, trop protégés, dans les beaux discours du ministre de l'économie et de la finance, sur les manchettes des journaux et de BFM TV, et surtout, surtout, on ne s'attaquera pas à vos niches ni à vos paradis fiscaux. La faute au coût du travail, pas du capital... J'ai bien retenu la leçon, chefs ! J'espère qu'après la banque Rotschild et la bande à Manuel Valls, il restera un peu de place pour moi au paradis des égoïstes sans scrupule aux cols amidonnés.

Et pendant ce temps là cet été, des centaines de milliers de français ont crevé la dalle, n'ont pas eu les moyens de partir en vacances, ont galéré au chômage ou dans des emplois dévalués par les conditions de travail, victimes de la précarité ou de l'hyper-exploitation. Le dégoût monte, la colère gronde, pas forcément annonciatrice de bonnes nouvelles ou ruptures progressistes.

Mais tout va très bien, Madame la Marquise, ces beaux messieurs bien à l'aise dans leur beau linge pensent à leur ventre...

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21 août 2015 5 21 /08 /août /2015 17:31

Voici une vidéo tournée hier en Ile-de-France à l'occasion de la vente annuelle de fruits et légumes au juste prix organisée par le syndicat paysan MODEF et le PCF .

http://www.humanite.fr/videos/fruits-et-legumes-au-juste-prix-xavier-compain-responsable-des-questions-de-lagriculture-du PCF *

Le PCF appelle les syndicats agricoles et les citoyens à co-élaborer une proposition de loi pour remettre de la "justice publique" quant à l'encadrement des prix des denrées de base. "Affrontons les marges de la grande distribution !", lance Xavier Compain, responsable des questions de l'Agriculture et de la Peche au sein du Parti communiste français.

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16 août 2015 7 16 /08 /août /2015 08:00
François Hollande (en arrière-plan avec Ségolène Royal) a hérité de la duplicité et du penchant atlantiste de François Mitterrand, dont il était conseiller en 1981 (photo Ouest-France)

François Hollande (en arrière-plan avec Ségolène Royal) a hérité de la duplicité et du penchant atlantiste de François Mitterrand, dont il était conseiller en 1981 (photo Ouest-France)

Fureur à l'élysée...

Dans le quatrième acte de la pièce de Molière, Dom Juan reçoit un créancier impatient, M.Dimanche. Il a résolu d'user de grandes proclamations d'amitié afin de renvoyer le marchand satisfait dans ses pénates, mais sans lui avoir payé un sou. "Il me fait tant de civilités et tant de compliments, explique plus tard M. Dimanche, que je ne saurais jamais lui demander de l'argent". Le 24 juin dernier, M. Barak Obama a sans doute recouru à quelques civilités de son cru lorsqu'il a, une nouvelle fois, promis au président François Hollande qu'il n'espionnerait plus les conversations téléphoniques de son "partenaire indispensable".

Est-ce parce qu'il redoutait des poursuites judiciaires françaises, une amende de quelques milliards d'euros (comme celle que la BNP Paribas a réglée au Trésor américain), l'arrêt des négociations de libre-échange avec l'Europe, la mise en cause de l'Alliance atlantique?

Assurément pas.

Pour un président des Etats-Unis, rien n'est en effet plus malléable et moins redoutable qu'un socialiste français. D'ailleurs, peu après la révélation de l'espionnage par les services de renseignement américains de trois chefs d'Etat français successifs, M. Stephane Le Foll, porte-parole du gouvernement, a réagi avec une placidité admirable: "Il faut qu'on garde la mesure de tout cela, il faut qu'on cadre les choses. On n'est pas là pour déclencher des ruptures diplomatiques; il y a trop de liens". Puis il s'envola pour Washington afin d'y discuter du grand marché transatlantique. Ses interlocuteurs avaient sans doute déjà une petite idée de l'exposé qu'il ferait...

Une dizaine d'années plus tôt, ainsi que l'ont révélé d'autres documents de WikiLeaks, plusieurs dirigeants du Parti Socialiste (PS) avaient défilé à l'ambassade des Etats-Unis à Paris. Devant l'émissaire de M. George W. Bush, ils s'étaient plaints de l'opposition trop brutale du président Jacques Chirac à la guerre d'Irak. Le 29 mai 2006, M. Pierre Moscovici, chargé à l'époque des relations internationales du PS, promit qu'un gouvernement socialiste se montrerait plus proaméricain que celui de M.Dominique de Villepin. Quelques jours plus tard, le 8 juin, M.Hollande, alors premier secrétaire du PS, regrettait devant l'ambassade des Etats-Unis que M.Chirac ait fait de l'"obstruction gratuite" face au président américain.

Mais l'atlantisme des socialistes français peut évoquer un précédent encore plus éclatant. Le 24 juin 1981, François Mitterrand expliqua à M.George H. Bush, alors vice-président des Etats-Unis, pourquoi il venait de nommer quatre ministres communistes. "Les communistes ont accepté de s'humilier en échange de quatre postes gouvernementaux (...) Je peux parfaitement les renvoyer s'ils ne font pas l'affaire (...) Ils seront de force associés à ma politique économique et seront donc dans l'impossibilité de susciter des remous sur le plan social".

Le journaliste Philip Short, qui a consulté les comptes-rendus officiels de cette rencontre, estime que celui qui était alors le bras droit de Ronald Reagan repartit adouci par cette plaidoirie. "Grâce à vos explications, déclara-t-il à Mitterrand, nous y voyons beaucoup plus clair " (1).

Le président Reagan fut à son tour tout à fait rassuré quand, moins de deux ans plus tard, Paris expulsa d'un seul coup 47 diplomates soviétiques. Ils étaient soupçonnés d'espionner la France. "Les Russes doivent comprendre qu'ils n'ont pas affaire à un ventre mou. Dès qu'ils l'auront compris, cela marchera mieux", avait alors conclu le chef de l'Etat français.

Serge Halimi

(1) Philip Short, François Mitterrand. Portrait d'un ambigu, Nouveau monde Editions, Paris, 2015

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16 août 2015 7 16 /08 /août /2015 07:18

Un article d'analyse de la crise de l'élevage porcin actuelle par Médiapart, avec un lien avec un article du "Monde"

Les industriels du porc enfoncent la filière dans la crise

Toujours pas de cotation ce vendredi 14 août au marché du porc de Bretagne : les deux plus gros industriels du secteur contestent le prix de 1,40 euro le kilo, pourtant fixé par un accord entre les éleveurs et le gouvernement. Une réunion de crise doit avoir lieu lundi, au ministère de l’agriculture, à Paris.

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