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25 octobre 2015 7 25 /10 /octobre /2015 06:25

Servier condamné : le PCF demande la création d'un pôle public du médicament

La nouvelle est tombée le 22 octobre. Pour la première fois, les Laboratoires Servier sont condamnés pour avoir produit et maintenu un produit « défectueux ». C'est une première étape et une perspective pour les victimes et leurs familles. C'est d'abord à elles et à eux que nous pensons et leur confirmons notre totale solidarité.

Ce jugement confirme qu'il est urgent de faire la transparence dans le monde de l'industrie pharmaceutique. L'opacité sur les financements et les profits, le silence sur les niveaux de toxicité, les choix stratégiques uniquement guidés par le profit financier maximum et immédiat ne peuvent plus durer.

Il est urgent de mettre en place un pôle public du médicament de la recherche, de la production, de la distribution des médicaments. L'affaire Servier donne le signal de la nécessité de ce vrai changement.

Servier condamné: le PCF demande la création d'un pôle public du médicament
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23 octobre 2015 5 23 /10 /octobre /2015 03:11
Pierre Gattaz (photo Humanité.fr)

Pierre Gattaz (photo Humanité.fr)

Mathieu Palain et Léna Mauger, dans l'excellente revue de journalisme d'investigation et de grand reportage XXI (Vingt-et-un) n°32 (automne 2015), nous font découvrir un peu ce qui se cache derrière le masque du patron du Medef, c'est à dire pas grand chose de transcendant sur le plan humain et spirituel, mais un cas sociologique intéressant pour comprendre comment fonctionne la grande bourgeoisie française.

Pierre Gattaz, c'est d'abord une fortune estimée à 250 millions d'euros. Pierre Gattaz est 225e sur la liste des Français les plus riches.

Tel père, tel fils

Pierre Gattaz est d'abord le fils de son père, Yvon, président de l'ancêtre du Medef de 1981 à 1986: le Mouvement des entreprises de France s'appelait alors le CNPF, pour Conseil National du Patronat Français. "Leurs histoires se répondent. Inconnus avant leur élection, les deux Gattaz prennent la tête du patronat au moment où la gauche retrouve le pouvoir. En 2013, Pierre doit composer avec un président qui a promis une tranche d'imposition de 75% et parsemé ses discours de phrases telles que "J'aime pas les riches" ou "Mon ennemi c'est la finance" (et oui, que n'a pas dit François Hollande à l'époque pour séduire un électorat de gauche et populaire qu'il méprise à ce point aujourd'hui...) . Trente ans plus tôt, Yvon menait la guerre à Mitterrand: "Nous entrâmes alors en résistance. Qui? Nous, les patrons. Les socialistes étaient là pour faire rendre gorge aux riches, l'année 1981 fut terrible", écrit-il dans un livre de souvenirs. Dans ce livre, Yvon Gattaz prétend que c'est en partie grâce à ses "leçons d'économie" prodiguées à chacun de leurs entretiens que François Mitterrand a opéré en 1983 le fameux "tournant de la rigueur" .

Pierre Gattaz plastronne à l'identique: "J'ai remué les choses, Valls à Matignon, Macron à l'économie, le Medef peut se féliciter de l'inflexion entreprenariale du gouvernement".

Au lycée, rapportent Mathieu Palain et Léna Mauger, Pierre Gattaz dit avec sa délicatesse habituelle avoir frôlé la schizophrénie. "Je me faisais bourrer le mou sur les patrons exploitateurs par des profs soixante-huitards que j'adorais, avant de me faire bourrer le mou à l'envers, le soir, par mon père". En 1993, Yvon Gattaz écrit tout le bien qu'il pense de Mai 68: "On a joué à la fausse guerre parce qu'on n'avait pas fait la vraie. On a fait semblant de prendre des responsabilités car on n'en avait aucune. On a cassé l'ordre, l'ancienneté, les acquis, la culture, les victoires passées. Mais on n'a présenté aucun plan de reconstruction, aucune valeur de société"

"Le bac en poche, Pierre Gattaz atterrit chez les jésuites à Versailles, dans une prépa Maths sup/Maths spé. "J'étais pas brillant. Pas mauvais non plus, mais j'étais pas le grand polar, juste un type normal". Admis à l'Ecole nationale supérieure des télécommunications de Bretagne, il rencontre sa femme, une future inspectrice des impôts, aujourd'hui conseillère municipale encartée Les Républicains, l'ex-UMP. Ils se marient et s'envolent pour Washington, aux Etats-Unis".

L'éclate américaine

"Le départ a un parfum de fuite. Nous sommes en 1981, le jeune Gattaz, 22 ans, s'éloigne d'un père en campagne médiatique et de ces "socialo-communistes" qui haïssent tant les riches... Il a commencé à l'ambassade de France. Recruté pour ses connaissances en électronique, il sillonne le pays pour aider les boîtes françaises à percer le marché, notamment celui- florissant- de la Silcon Valley. "C'était passionnant, je me suis éclaté" dit-il au milieu d'un flot de phrases gonflées aux superlatifs. "Génial", "formidable", "incroyable" sont des mots qu'il prononce presque sans y penser et souvent sans les trier. Cela peut accoucher d'étonnantes énumérations: "Là-bas, l'entreprise, c'est le rêve et les salariés disent: "Celui-là il a réussi", formidable! C'était vraiment super, le bonheur total!".

Il rejoint Dassault Electronique en tant qu'ingénieur, avant d'être nommé chef de projet export. Son travail consiste à vendre à des banques, notamment au Mexique et en Angleterre, des terminaux de paiement capables de lire les premières cartes Visa. Il a 25 ans, des équipes à gérer et des responsabilités sur des contrats de dizaines de millions de francs. Il prend "un pied incroyable".

En 1989, il se sent l'étoffe d'un vrai patron. Il pense à monter sa boîte quand il reçoit un appel d'un groupe spécialisé dans le rachat d'entreprises en dépôt de bilan. "Je ne sais plus comment ça s'est passé, mais c'était un truc comme "Pierre, on récupère une société moribonde. Fontaine Electronique, il y a 45 personnes, faut la redresser". C'est dit OK".

Aux commandes de l'entreprise familiale

" En 1992, Pierre Gattaz reprend l'entreprise familiale créée par son père et son oncle en Isère, Radiall, spécialisée dans les composants électroniques. Radiall paie la chute du mur de Berlin. Ses carnets de commandes remplis de clients dans l'aéronautique et l'armement se vident d'un coup. "A 33 ans, l'héritier pilote Radiall pour une première restructuration, un mot qui cache une forêt de termes plus angoissants comme "délocalisation", "fermeture d'usine", et "licenciement". L'entreprise compte alors 900 salariés en France et 150 à l'étranger". Radiall licencie d'abord 50 salariés, puis se développe aux Etats-Unis et en 7 ans triple son chiffre d'affaires et embauche 800 personnes. En 2001, Radiall assiste à l'explosion de la bulle Télécom et son chiffre d'affaire plonge de 40%, avec des tas de licenciements à la clef. L'entreprise fournit aujourd'hui les composites des Boeing 787. En 2009, Pierre Gattaz qui préside la Fédération des industries électriques, électroniques, et de communication, écrit un livre fourre-tout, ode au progrès technique et aux innovateurs et créateurs d'entreprise, Le Printemps des magiciens. Pour lui, la France est "un élève surdoué, un peu branleur, qui glande au fond de la classes".

"Il aimerait envoyer nos petits génies en stage non payé à Singapour faire du business pendant six mois ou un an, pourquoi pas, histoire de leur apprendre à créer de l'argent. Leur paie dépendrait de leurs résultats. On pourrait penser que Pierre Gattaz en rajoute, mais il faut lui accorder cette qualité: il n'est pas dans la surenchère, il est sincère: "La Corée du Sud, la Chine, Singapour, ils créent de la richesse. Ils ont le rêve de devenir américains, je trouve ça intéressant".

La prise du Medef ou le Chirac du monde économique

En 2013, Laurence Parisot arrivée au terme de son mandat veut modifier les statuts du Medef pour garder la présidence de ce groupe d'intérêt patronal de 750 000 adhérents, dont 500 grands électeurs qui ont "leur rond de serviette à l'assemblée permanente". Gattaz fait de l'obstruction, entre en campagne en critiquant les "corporatismes", le "fantasme de la lutte des classes", les "clichés à la "Germinal"" ... et les politiques, tous déconnectés selon lui de la réalité de l'entreprise. Il chante les vertus de la mondialisation, parle de réforme du droit du travail (la fameuse "simplication" - démantèlement à dire vrai), défiscalisation et liberté d'entreprendre. Il cite de Gaulle, Churchill, mais aussi Brel et Lao Tseu, pour ce proverbe qui plaît tant au candidat Gattaz: "Donne un poisson à un homme, il mangera une journée, apprends lui à pêcher, il mangera toute sa vie". Pierre Gattaz adore les phrases toutes faites. Dans un de ses livres, il intitule son programme le BSP, pour "Bon sens paysan". Gattaz cite Edmond Rostand: "Et nous les petits, les obscurs, les sans-grades/ Nous qui marchions fourbus, blessés, crottés, malades/ Nous qui marchions toujours et jamais n'avancions". Il s'adresse ainsi aux petits patrons, en jouant de la fibre provinciale, "genre Chirac du monde économique". C'est ce personnage qui emporte la présidence du Medef en juillet 2013.

Le style bon copain de Pierre Gattaz tranche avec ceux de ses prédécesseurs, l'aristocrate Ernest Antoine Seillière et l'intello Laurence Parisot, à l'ego démesuré, qui contrôlait tout et voyait le Medef comme un marche-pied vers la politique, aux dires de certains observateurs.

Pierre Gattaz, Monsieur Prudhomme du Patronat, est l'homme des formules simples pour sauver la France: les "5 V", dont on retient "vision" et "vérité" ou les "5 C", comme "compétitivité" et "croissance". La "positive attitude" chère à Jean-Pierre Raffarin n'est jamais très loin...

Dans ses premières idées de président du Medef, on trouve une baisse de 100 millions d'euros de charges sur les entreprises, la création d'un "Smic intermédiaire" de longue durée et la suppression de l'impôt sur la fortune. "L'ISF, c'est pas un truc que je sors de mon chapeau, je mène cette réflexion depuis quinze ans à Radiall. Si vous avez une fiscalité trop lourde, vous ne ferez pas venir les abeilles que sont les investisseurs. Les abeilles, elles resteront à butiner le champ d'à côté".

"Notre grande victoire, c'est le virage entrepreneurial de Hollande... Aujourd'hui, on a 85 codes et 400 00 normes, c'est de la folie!".

Haro sur la chasse aux actionnaires

"Tous les samedis matins, Gattaz s'accorde une parenthèse sur le 18 trous de Domont, dans le Val d'Oise. Il y retrouve des amis avocats, médecins, notaires, que des professions libérales. "C'est le bureau des pleurs, ils se plaignent d'être noyés sous les charges, tout ça".

Jamais il ne critique les siens. Pour lui, les patrons sont une espèce en danger qui doit "chasser en meute". Le problème, dit-il, ce ne sont pas les rémunérations astronomiques de quelques-uns. Non, le problème vient de "la chasse aux actionnaires". "Les gens qui ont de l'argent, s'ils ne le mettent pas dans les boîtes, ils vont le mettre où? Dans des bagnoles de collection?"

Lui préfère parler des "clients florissants" plutôt que les voir se replier contre les oeuvres d'art. "Et j'ai rien contre les œuvres d'art, hein, c'est très bien les œuvres d'art, c'est défiscalisé". Il se redresse dans son fauteuil, croise et décroise les jambes: "Laissez les actionnaires récupérer l'argent de leur risque!"

On lui souffle que ce n'est pas si simple, que l'Insee a établi que les riches étaient de plus en plus nombreux à s'enrichir et que les plus pauvres s'appauvrissaient. Il répond du tac au tac: "Au Medef, on récompense le talent. On est contre l'ultralibéralisme, contre la spéculation, mais ceux qui bossent quinze heures par jour doivent être mieux payés. Un gros bonus? Bravo, ça ne me choque pas. En revanche, celui qui glande, et ben il faut qu'il bosse s'il veut être riche".

A la tête de Radiall, Pierre Gattaz a touché 426 000 euros en 2014, en augmentation de 30%.

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21 octobre 2015 3 21 /10 /octobre /2015 08:09

 

L'hebdomadaire "Politis" a sorti un dossier le 1er octobre titré "OPA dans les Médias".

Rappelons le décor.

Parmi les quotidiens nationaux généralistes, seuls "L'humanité" et "La Croix" restent indépendants, ce qui se ressent à travers notamment l'absence ou le peu de publicité, la manière de présenter l'information sans vouloir racoler, la dimension d'éducation populaire et bien sûr la diffusion d'idées politiques et humanistes.

La presse régionale est largement contrôlée par des groupes capitalistes à actions croisées dans plusieurs titres et par des grandes familles, souvent très proches du reste du patronat: les Coudurier et Hutin dans l'ouest, Bernard Tapie dans le sud, la famille Baylet dans le sud-ouest, d'autres familles dans le centre...

"La perte d'indépendance des journaux remonte aux années 1980 et 1990 quand les patrons croyaient aux vertus du marché et que Colombani rêvait de mettre Le Monde en bourse, comme July à Libé. Cela a entraîné une croissance des journaux de manière exagérée, avec une surpagination, des investissements dans les imprimeries, un surplus de publicité. Ce grand train n'a pas tenu quand la crise est venue et que les ventes ont baissé. La question de la diffusion des journaux, de la rémunération des kiosquiers, de la création de points de vente a été largement éludée. Le retour de boomerang a été violent. D'autre part, les lecteurs et les journalistes n'ont peut-être pas su réagir à temps, ni trouvé des réponses au contrôle des médias par les capitaines d'industrie" (Jean Stern). La loi anti-concentration dans les journaux datant de 1986 (on n'a théoriquement pas le droit de posséder plus de 30% des titres de la presse quotidienne nationale) a été d'abord écornée par Chirac puis pas assumée par le PS de retour au pouvoir. Aujourd'hui, le ministère des Finances Macron demande à Drahi, pour pouvoir s'occuper de SFR, de se charger de Libé. On est en plein conflit d'intérêt et en plein dans une situation où le gouvernement se met au service des groupes capitalistes sur un principe de donnant-donnant: Valls te donne des titres de journaux mais tu flattes Valls. La presse ne vaut plus rien: à l'échelle des investissements de Drahi, Libé représente peut-être 0,05% ! Et Patrick Drahi peut toujours se vanter "d'être un bon soldat de la démocratie" (Jean Stern).

"Contrôler un journal coûte de moins en moins cher: le prix de vente du Parisien n'est pas celui qu'il était il y a deux ans, passant de 200 millions d'euros à 50 millions. Pour quelqu'un comme Bernard Arnault, 200 millions, à l'échelle de LVMH, ce n'est pas grand chose; alors, à 50 millions, c'est une bouchée de pain! D'autant plus avec les mécanismes probables de fusion des services généraux et de publicité". L'auteur de Les Patrons de la presse nationale, tous mauvais (La Fabrique, 2012), Jean Stern poursuit dans son entretien avec Jean-Claude Renard, le journaliste de Politis: " Sans faire de raccourci hardi, il y a sûrement un lien de cause à effet. Certains journaux, propriété de groupes indépendants, comme l'Express, sont aujourd'hui achetés par des gens dont l'intérêt premier n'est pas la presse. Ils sont à la tête d'industries extrêmement puissantes, qu'il s'agisse des télécoms, du câble ou du luxe pour LVMH. Leur intérêt est stratégique: avoir des instruments d'influence qui leur permettront éventuellement de faire passer des messages... Il y a là un courant politique majeur d'une France néolibérale, avec des journaux appartenant à des milliardaires qui pensent qu'il faut travailler le dimanche, contrôler davantage les chômeurs, et taper sur les pauvres".

Qui sont-ils, ces magnats de la presse dans les mains desquels mangent les hommes politiques de la droite et du PS, et inversement?

Politis brosse le portrait de quatre figures émergentes de ces patrons de médias, aventuriers affairistes sans scrupule qui sont au moins les garants qu'il n'y aura pas de voie dissonante par rapport au consensus pro-libéral et pro-capitaliste dans les grands médias. On aurait pu parler aussi des marchands d'armes Dassault et Lagardère, du bétonneur Bouygues, figures bien connues de l'oligarchie française, des milliardaires dépendant des commandes et des services de l'Etat qui donnent des leçons aux pauvres et les montent les uns contre les autres.

Bernard Arnault

Indéboulonnable première fortune de France, Bernard Arnault est assis sur un magot de 34,6 milliards d'euros, en hausse de 30% par rapport à l'année dernière.

Tout ça grâce à LVMH (Louis Vuitton-Moët Henessy), le conglomérat du luxe dont il a a pris le contrôle en 1990 après avoir profité de la guéguerre entre le clan Louis Vuitton et la famille Henessy. Premier actionnaire individuel d'Hermès avec 8,5%, il dispose aussi de parts dans le groupe Carrefour via sa holding, le groupe Arnault. Peu loyal en affaires, Arnault l'est davantage en amitié (politique). Décoré chevalier de la Légion d'honneur par Edouard Balladur en 1994, il remercie le premier ministre en recrutant son ancien directeur de cabinet, Nicolas Bazire, actuel directeur général du groupe Arnault.

En 2010, Bernadette Chirac est intégrée au conseil d'administration de LVMH, en compagnie de Patrick Ouart, conseiller juridique à l'Elysée, qui devient membre du comité exécutif du groupe.

Ce n'est guère étonnant lorsqu'on sait que "Bernard" était le témoin de mariage de Nicolas Sarkozy et Cécilia Attias en 1996. D'ailleurs, le Président ne pipe mot lorsque LVMH, déjà propriétaire du titre de presse économique, la Tribune, qui finira par être vendu à perte, rachète les Echos en 2007. Egalement propriétaire de Radio Classique, Arnault vient d'acquérir le Parisien/ Aujourd'hui en France.

Sasha Mitchell (Politis)

Vincent Bolloré

Héritier d'un groupe de papeteries de la marque OCB (avec le B de Bolloré), banquier, gestionnaire de fortune et d'investissements, Vincent Bolloré, homme d'affaires autoritaire, investit tous azimuts. Pétrole, énergie solaire, plantations, réseau ferroviaire, logistique: son conglomérat fait florès en Françafrique grâce à une véritable guerre politique et économique pour prendre le contrôle de marchés émergents, y compris en Sierra Leone ou en République Démocratique du Congo, où des experts de l'ONU ont pointé dès 2001 son rôle dans l'alimentation du conflit meurtrier, note Le Monde Diplomatique. Fait commandeur de la Légion d'honneur par Nicolas Sarkozy, il n'hésite pas à utiliser ses médias pour faire sa promotion ou flatter les dirigeants africains, notamment dans sa bataille pour récupérer la concession de ports privatisés en Afrique, accompagnée de soupçons de corruption. Il se lance dans les médias en 2000, investit dans le groupe de pub et le conseil en communication Havas dont il devient président en 2005, et achète l'institut de sondage CSA. Actionnaire principal de Vivendi, il en devient le président du conseil de surveillance en juin 2014, prenant de fait la tête du groupe Canal +. Depuis 10 ans, il développe sa propre technologie des batteries, qu'il fait fleurir avec la voiture en libre-service lancée à Paris en 2011, à Bordeaux et à Lyon en 2013, à Brazzaville en 2015. Son destin est plus que jamais lié à l'obtention de marchés publics.

Erwan Manac'h (Politis)

Patrick Drahi

L'homme d'affaires franco-israélien résidant en Suisse a fait fortune dans les télécommunications. D'acquisition en acquisition, il se fonde un empire grâce aux financements de JP Morgan, de la BNP Paribas et de Barclays. Il n'entre dans les médias qu'en 2013 en créant 124 news, chaîne d'information continue israélienne, pour l'heure interdite de diffusion en Israël et financée quasi intégralement à perte. En 2014, il entame une stratégie agressive d'acquisition dans le secteur des câblo-opérateurs en se finançant par l'endettement, comme l'avait fait avant lui Jean-Marie Messier.

Un mois après le rachat de SFR en 2014 - où il mène une purge sans scrupule -, il apporte 14 millions d'euros dans le renflouement de Libération. Une poussière au vu de sa fortune, estimée à 14 milliards d'euros. Il prend le contrôle de "l'Express" au printemps dernier puis celui de 49% du capital de BFM et de RMC en juillet pour combler son déficit d'entregent en politique.

Le commerce de Patrick Drahi dans les canaux de télécommunications le place en effet en lien direct avec les pouvoirs publics. Il est également en guerre économique avec d'autres magnats de la presse: Xavier Niel, fondateur de Free, et Martin Bouygues. Ce dernier s'est plaint de sa brutalité dans le secteur, à la suite de quoi Emmanuel Macron, ministre de l'Economie, a convoqué Patrick Drahi en juin, à Bercy. En mars 2014, lors du rachat de SFR, Arnaud Montebourg faisait aussi ouvrir une enquête sur la résidence fiscale exacte de l'homme d'affaires de 52 ans. Domicilée en Suisse, il héberge une holding privée à Guernesey, paradis fiscal britannique, et a déménagé le siège de sa société en août du Luxembourg vers les Pays-Bas.

Erwan Manac'h (Politis)

Matthieu Pigasse

Après une brève carrière de haut fonctionnaire chargé de la dette, cet énarque d'à peine 30 ans atterrit au cabinet de Dominique Strauss-Kahn puis à celui de Laurent Fabius, ministres du gouvernement de Lionel Jospin au tournant des années 2000. Après l'alternance, en 2002, il est soutenu par Alain Minc pour intégrer le directoire de la banque Lazard, où il conseille de nombreux gouvernements du monde entier. Il conserve depuis des liens étroits avec les socialistes. Engagé sur une ligne "sociale-libérale", strauss-kahnien, il conseille Ségolène Royal en 2007 et intervient dans le débat public en faveur de François Hollande. Sa banque décroche en 2012 le mandat de conseil de la Banque Publique d'investissement.... Issu d'une famille de journalistes, Matthieu Pigasse a longtemps joué le rôle d'intermédiaire dans les achats-ventes de médias, il franchit le pas en 2009 en achetant Les Inrockuptibles puis prend le contrôle du Monde en 2010 avec Pierre Bergé (Yves Saint-Laurent) et Xavier Niel (Free).

Conclusion: en France, comme le note Serge Halimi dans l'éditorial du Monde Diplomatique d'octobre 2015, 6 des 10 principales fortunes nationales - la première, la cinquième, la sixième, la huitième, la neuvième, la dixième - sont désormais détenues par des propriétaires de groupe de presse: respectivement Bernard Arnault, Serge Dassault, Patrick Drahi, François-Henri Pinault, Vincent Bolloré, Xavier Niel.

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17 octobre 2015 6 17 /10 /octobre /2015 06:30

Le fisc estime la fortune des Balkany à 16,5 millions d'euros

Patrick Balkany, le 2 juin 2014, à Roland-Garros © ReutersAlors que Patrick Balkany a été mis en examen pour « fraude fiscale » jeudi 15 octobre, Mediapart dévoile une première estimation du patrimoine amassé par le couple. D'après le fisc, il atteignait 16,5 millions d'euros d'actifs taxables en 2013. Les élus vont devoir s'acquitter de l'ISF, dont ils s'étaient dispensés, au moins pour les années 2008 à 2013.

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16 octobre 2015 5 16 /10 /octobre /2015 13:55

 

NDDL. "L'aéroport se fera" affirme Valls (Ouest-France)

Notre-Dame-des-Landes - 15 Octobre

Le Premier ministre a affirmé ce jeudi que l'aéroport se fera et que l'Etat "ne cédera jamais face aux intimidations d'une minorité d'individus ultraviolents".

Questionné par le sénateur de Loire-Atlantique Joël Guerriau ce jeudi, lors des questions au Sénat, Manuel Valls a affiché sa détermination sur le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

« Le projet va pouvoir se poursuivre normalement », répète le Premier ministre, malgré l'appel des opposants au rejet par le tribunal administratif de Nantes, en juillet, des recours environnementaux.

« Notre pays est un État de droit. Une fois que la justice a tranché, ses décisions doivent être mises en œuvre et le gouvernement ne peut pas accepter qu'une minorité d'opposants radicalisés fassent obstacle à l'intérêt général et à l'application des décisions de justice. Nous continuerons de faire appliquer les lois de la République à Notre-Dame-des-Landes », poursuit le Premier ministre.

Manuel Valls est catégorique : « Ce projet nous le soutenons et il se fera. »

Le regain de tension dans la Zad, après le pillage d'un camion et l'occupation d'une nouvelle maison, relance la question d'une évacuation des zadistes. Là encore Manuel Valls est déterminé : « Le gouvernement ne cédera jamais face aux intimidations d'une minorité d'individus ultraviolents. »

Concernant l'occupation illégale d'une nouvelle maison, depuis samedi, Manuel Valls annonce une expulsion. Selon lui, le propriétaire, la société Aéroports du Grand Ouest-Vinci a entamé une procédure en référé auprès du tribunal de grande instance de Nantes. Le Premier ministre assure que les militants occupant cette maison, un collectif d'une douzaine de Nantais, seraient expulsés dès que la justice l'aurait décidé. « Dès que l'ordonnance d'expulsion de la maison occupée aura été rendue, elle sera exécutée », a-t-il poursuivi.

Quant à une évacuation complète de la Zad, Manuel Valls ne donne bien sûr aucun calendrier. L'intervention sera gardée secrète jusqu'au dernier moment. Une association pro-aéroport les Ailes pour l'Ouest espère cette évacuation des zadistes en janvier.

http://www.ouest-france.fr/notre-dame-des-landes-laeroport-se-fera-affirme-valls-3767952

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16 octobre 2015 5 16 /10 /octobre /2015 06:28

Conférence sociale ou monologue social ?

Où sont les réponses aux exigences des salariés ?

jeudi 15 octobre 2015

Dans nombre d’entreprises et dans les manifestations interprofessionnelles, depuis plusieurs mois, les salariés ont exprimé leurs désaccords à l’encontre des politiques d’austérité et face à la culpabilisation permanente instrumentalisée sur le "coût du travail". Ils ont exprimé haut et fort leurs exigences pour l’augmentation des salaires, des pensions, des minima sociaux, pour leurs conditions de travail, l’équilibre temps de travail et vie privée, pour l’emploi, pour des protections à l’exemple de la Sécurité Sociale, des régimes de retraite…

Elles et ils ont parfois gagné comme à la polyclinique d’Auch,à Fralib, aux Jeannettes ou sont engagés dans des mobilisations, très souvent dans l’unité syndicale comme à l’APHP, Air France, Proségur, Graf Tech, le groupe Eiffage, Sanofi, Aréva, les postiers, les policiers, les éboueurs de la ville de Paris , la réforme du collège, la Française des roues….

Les seules réponses apportées se traduisent par la répression, une succession de lois de régression sociale, le passage en force en usant du 49/3, l’application unilatérale de l’accord chez les fonctionnaires, pourtant rejeté majoritairement, la baisse des pensions, la casse des régimes de retraites complémentaires Agirc et Arrco, dans un contexte où le chômage, l’insécurité sociale et les inégalités ne cessent de s’aggraver.

La CGT ne peut pas continuer de se satisfaire d’une politique qui remet en cause notre modèle social, la citoyenneté au travail et répondant exclusivement aux intérêts du patronat.

De plus, La CGT ne peut cautionner les discours actuels affirmant que la violence se situe du côté des salariés. La plus grande des violences, c’est la violence sociale vécue tous les jours par ces millions de salariés, chômeurs et précaires, qui sont majoritairement des jeunes, des femmes et des retraités. La violence, c’est apprendre du jour au lendemain que l’on va se retrouver sans emploi, en raison du diktat imposé par les actionnaires pour sécuriser la hausse de leurs dividendes et par les politiques d’austérité dictées par l’Union européenne.

Lorsque l’on qualifie des salariés de voyous, de quel côté se situe-t-on ? Lorsqu’on les cueille tôt le matin devant femmes et enfants comme des criminels ? Quel dialogue pense-t-on instaurer ?

Au vu du traitement qui est réservé aux salariés d’Air France aujourd’hui, on comprend dès lors bien mieux, le refus du gouvernement de recevoir la CGT le 23 septembre dernier, alors que des salariés étaient convoqués pour faits de grève, le jour même, et que des dizaines de milliers travailleurs manifestaient sur tout le territoire, contre la remise en cause des locaux des bourses du travail, contre la répression, les sanctions et les discriminations, pour les libertés et le respect du droit syndical.

Au regard de tous ces éléments, la Commission Exécutive Confédérale réunie ce jour à Limoges a décidé de ne pas participer à la prochaine conférence sociale qui se tiendra le lundi 19 octobre.

Dès l’annonce de la tenue de cette nouvelle conférence, notre confédération a demandé que soient inscrites à l’ordre du jour, les questions de salaires et réduction du temps de travail. La CGT estime en effet qu’aujourd’hui l’urgence est de mettre un terme définitif aux politiques austéritaires.

Ceci doit passer par des mesures immédiates, tant en termes de réduction du temps de travail que de revalorisation des salaires et ce, afin de favoriser la création d’emplois

L’organisation de cette conférence sociale aura d’ailleurs été un exemple éclairant de la conception de la démocratie sociale par le gouvernement :
Le programme définitif n’aura été communiqué que moins deux semaines avant. Peu ou pas de concertation quant aux thèmes retenus, le contenu des tables rondes évoluant d’ailleurs encore en fonction des demandes particulières des ministres.
La démocratie sociale selon le gouvernement, c’est le refus de donner la parole aux organisations syndicales lors de la conférence plénière alors que la tribune est offerte aux « experts » patronaux. Démocratie sociale d’ailleurs remise en cause par la récente loi Rebsamen.

La Commission Exécutive réaffirme que le rôle de la CGT, n’est pas d’accepter des décisions prises unilatéralement par le gouvernement et le MEDEF. Le rôle de la CGT, c’est au contraire de proposer des alternatives favorisant le progrès social et le plein emploi.

Dans ces conditions, La CGT souhaite que s’engagent rapidement de véritables négociations autour des sujets majeurs qui préoccupent les salariés, c’est-à-dire :
- L’augmentation des salaires et le paiement des qualifications.
- La réduction du temps de travail en lien avec la santé au travail, son organisation, sa qualité.
- La sécurité sociale professionnelle avec un nouveau statut du travail salarié.
- L’avenir de l’industrie de notre pays.
- Le renforcement des services publics.
- Les enjeux environnementaux.

Ces négociations doivent se faire dans un contexte social apaisé et constructif, en concertation et après consultation des organisations syndicales représentatives du pays, dont la CGT.

La CGT - Montreuil, le 14 octobre 2015

Philippe Martinez, un métallo secrétaire général de la CGT (photo Le Monde)

Philippe Martinez, un métallo secrétaire général de la CGT (photo Le Monde)

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16 octobre 2015 5 16 /10 /octobre /2015 05:39
Quand Alexandre de Juniac, PDG d'Air France, parle des acquis sociaux et du travail des enfants

Lors des "Entretiens de Royaumont" de 2014, devant un parterre de dirigeants d'entreprises, Alexandre de Juniac, le pdg d'Air France s'est interrogé en public sur la notion d'acquis sociaux, l'âge de la retraite, par exemple, mais aussi sur l'âge du travail des enfants... édifiants.

Lire aussi: "Le moment Air France" par Mediapart:

Le gouvernement face à la supercherie du dialogue social

Depuis 2012, le gouvernement est allé de renoncement en reniement. Ces deux dernières semaines, l’État a participé à la mise en scène de la violence des rapports sociaux. Le « moment Air France », c’est l’acmé douloureuse et grotesque d’une politique qui a tourné le dos aux salariés, à sa gauche, à son électorat.

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15 octobre 2015 4 15 /10 /octobre /2015 10:00

BFM TV - 12 Octobre 2015

Pierre Laurent Air France : Le gouvernement et la direction jouent l'humiliation (Pierre Laurent) Après les incidents à Roissy le 5 octobre dernier, le gouvernement, plutôt que d'apaiser les tensions et de retourner à la table des négociations, choisit la provocation. Les salariés d'Air France sont traités comme des criminels, arrêtés chez eux devant leur famille au petit matin.

Le gouvernement et la direction jouent l'humiliation et s'enfoncent dans la honte.

La riposte doit être massive et unitaire.

C'est le cri de colère de cinq personnalités ( voir l'Humanité du 13 octobre ) après les arrestations de syndicalistes , traités comme des scélérats et interpellés chez eux devant leur famille au petit matin .

Ci-dessous une dépêche d'AFP sur une déclaration de Pierre Laurent , secrétaire national du PCF

http://www.cbanque.com/actu/54546/air-france-laurent-juge-hallucinant-que-valls-aille-s-excuser-en-arabie-saoudite

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9 octobre 2015 5 09 /10 /octobre /2015 16:26
Manifeste des 30 philosophes et personnalités engagées qui rappellent au laboratoire Servier et à la profession médicale ses obligations légales et morales

- La Loi santé est en débat actuellement au sénat.

L'un des chapitres consacré au Groupement Hospitalier de Territoire, contient des dispositions qui vont accentuer les restructurations, les fermetures de services, les déserts médicaux et sont motivées pour obtenir 3 milliards... d'économies.

- Le débat sur le médicament à l'espace Bretagne de la fête de l'Humanité, paru dans "Globule rouge", journal santé du PCF, distribué à Morlaix la semaine prochaine.

Christiane CARO

Membre de la commission santé du PCF

30 médecins, philosophes et personnalités engagées, rappellent au laboratoire SERVIER et à la profession médicale leurs obligations légales et morales

Si les représentants du laboratoire SERVIER déclarent devant les micros vouloir indemniser les victimes du médicament Mediator, leurs avocats sont engagés dans une guérilla juridique qui désespère les malades, dont certains sont mourants. Dans le même temps, certains médecins poursuivent leurs partenariats institutionnels avec SERVIER, malgré les éléments graves qui pèsent sur cette entreprise et son comportement inacceptable.

* Citation extraite du serment d’Hippocrate prêté par tous les médecins français lors de la soutenance de leur thèse.

« Nous, signataires de ce manifeste, exhortons les professionnels de santé à reconsidérer leurs liens avec le groupe pharmaceutique SERVIER, laboratoire mis en examen pour des comportements d’une extrême gravité à l’origine de milliers de maladies cardiaques graves et de décès.

Début 2014, le procureur de Paris annonçait la fin de l’enquête pénale menée par les juges d’instruction du Pôle Santé de Paris depuis le retrait du Mediator fin 2009. L’enquête et notamment le rapport d’expertise pénal confirmaient le dramatique bilan humain ainsi que l’existence d’éléments graves justifiant des mises en examen de l’entreprise SERVIER pour « tromperie aggravée avec mise en danger de l’homme”, “escroquerie”, “homicides et blessures involontaires”, “trafic d’influence et prise illégale d’intérêts”.

Plutôt que de faire amende honorable, le laboratoire SERVIER poursuit depuis plusieurs années une guérilla judiciaire pour retarder à la fois le procès pénal et surtout l’indemnisation des victimes au civil. Trahissant ses engagements publics de réparation, il conteste sans relâche chaque étape du processus d’indemnisation jusqu’à contraindre récemment l’Etat (via l’Oniam*) à se substituer à lui et à indemniser des victimes avec des fonds publics !

Alors que l’état de santé de nombreuses victimes ne cesse de se dégrader, le laboratoire SERVIER pousse nombre d’entre elles au désespoir et à la conviction « qu’en fait, SERVIER attend leur mort ». Cette attitude est contraire à l’éthique scientifique et pharmaceutique.

Dans ces conditions, les signataires de ce manifeste déplorent que le laboratoire SERVIER reste un sponsor favorablement accueilli par une partie de la communauté médicale, certaines sociétés savantes et de nombreux leaders d’opinion médicaux.

Ils appellent solennellement les médecins, soignants et leurs instances représentatives à réévaluer la pertinence des liens les unissant au laboratoire Servier, et à vérifier si ces partenariats sont compatibles avec les principes fondamentaux de la déontologie médicale. »

*Office National d’Indemnisation des victimes d’Accidents Médicaux.

26 août 2015

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4 octobre 2015 7 04 /10 /octobre /2015 05:29

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU MOUVEMENT DE LA PAIX

Tir du missile nucléaire M51 : irresponsabilité et gabegie financière


Alors que se tient une assemblée générale des Nations Unies, c’est un bien mauvais message que la France adresse à la communauté internationale en procédant a un nouvel essai du missile M51. Ce missile d’une portée de 8000 kilomètres peut être porteur de 6 a 8 bombes atomiques ayant chacune sa trajectoire propre et une puissance individuelle de plus de 100 fois la puissance d’Hiroshima.

Alors que les trois-quarts des États représentés aux Nations Unies ont à plusieurs reprises exprimé leur souhait de la mise en place d’un traité d’interdiction des armes nucléaires face au danger de catastrophe humanitaire qu'elles représentent, que l’opinion publique en France est favorable à un processus de désarmement nucléaire, qu’un large front se constitue au plan mondial réunissant tant les églises, les élus, les syndicats etc. La France persiste dans sa violation du Traité de non prolifération.

Par une lettre du 9 septembre, nous demandions au Président de la République d’annoncer à la tribune de l’ONU que la France gelait la modernisation des armes atomiques françaises. En vain, le Président de la République persiste dans la voie de l’irresponsabilité que constitue cette violation du droit international et de la gabegie financière puisque ces modernisations coûtent de l’ordre de 4 milliards d’euros au budget de la France et qu’au même moment, le gouvernement demande une coupe de 3,5 milliards d’euros dans le budget de la santé. C'est pourquoi le Mouvement de la Paix condamne le tir du M 51.

Plus que jamais l’action de l’opinion publique est nécessaire est nécessaire pour obtenir un traité d'interdiction des armes nucléaires.

Communiqué de presse du mouvement de la Paix: Tir du missile M51: irresponsabilité et gabegie financière
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