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26 janvier 2016 2 26 /01 /janvier /2016 06:07

Lettre ouverte à Jean-Jacques Urvoas, député du Finistère, président de la Commission des lois de l'Assemblée Nationale.

Quimper, le 12 janvier 2016

Monsieur le député,

Début février, va s'engager au Parlement le débat sur le projet de réforme constitutionnelle comportant l'inscription dans la Constitution de l'état d'urgence et de la déchéance de nationalité, avant que ce texte ne soit soumis au Congrès.

Président de la Commission des lois, et juriste vous-même, vous êtes particulièrement concerné.

Or vous n'avez pas à ce jour pris position sur ces dispositions qui font débat, y compris au sein du parti socialiste.

De nombreux élus parmi lesquels 4 parlementaires socialistes du Finistère, des anciens ministres, des personnalités de votre formation, ont fait connaître à juste titre leur opposition à la mesure de déchéance de nationalité, reprenant d'ailleurs les arguments qui lui avaient été opposés par le Président de la République et le Premier Ministre lors de la précédente législature.

Cette mesure est à la fois dangereuse et totalement inefficace.

Inefficace car personne ne peut croire qu'elle ait un quelconque effet dissuasif sur d'éventuels terroristes.

Dangereuse car elle grave dans le marbre de notre Constitution, dont le préambule affirme que la République est indivisible et que tous les citoyens sont égaux devant la loi, une discrimination entre deux catégories de Français, les uns, y compris nés en France, pouvant perdre leur nationalité, et pas les autres.

Inscrire cela dans la Constitution, revient à déclarer à des centaines de milliers de nos concitoyens qu'ils ne sont pas des Français à part entière mais des Français entièrement à part, et à faire porter sur eux une suspicion intolérable.

Une telle stigmatisation fracturerait gravement notre société.

Quant à l'idée de sortir de ce piège en décidant que la déchéance de nationalité peut s'appliquer à tous, binationaux ou pas, et donc en fabriquant des apatrides au mépris de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, elle est tout autant insensée.

Dans un cas comme dans l'autre, le signal envoyé à tous ceux qui aiment et admirent notre pays, à tous les défenseurs des droits humains, serait désastreux.

Une telle mesure serait un encouragement à ceux qui bafouent nos valeurs, et répandent le poison de la xénophobie et du rejet de l'autre.

Ce serait une arme dangereuse entre les mains d'ennemis de la liberté et de la République.

La déchéance de nationalité, faut-il le rappeler, évoque des heures très sombres de notre histoire. Elle a été utilisée massivement sous l'Occupation: 15 000 Français, dont au moins 40 % de juifs, ont été déchus de leur nationalité par le régime de Vichy. Parmi eux le général De Gaulle, le général Leclerc, Pierre Brossolette, Ève Curie, fille cadette de Marie Curie, le peintre Chagall, le cinéaste René Clair, le poète et diplomate Saint-John Perse, René Cassin, futur rédacteur de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et prix Nobel de la Paix, et bien d'autres...Certains de ces « déchus » sont aujourd'hui au Panthéon.

Ce n'est pas ainsi que l'on fera reculer le terrorisme, qui y trouvera au contraire un terreau favorable pour ses délires haineux et ses manipulations.

La nécessaire protection de la population ne passe pas non plus par la sacralisation dans la Constitution de l'état d'urgence, qui installerait notre pays dans un régime d'exception permanent.

État d'urgence appuyé sur la loi promulguée en 1955 lors de la guerre d'Algérie qui renvoie à la période du colonialisme dont toutes les leçons n'ont pas été tirées.

La fuite en avant sécuritaire, la réduction et l'encadrement des libertés publiques, des droits d'expression des citoyens, des syndicats, des associations, le recul de l'État de droit, seraient une victoire pour ceux qui veulent imposer leur terreur liberticide.

Quant à leur efficacité présumée dans la lutte contre le terrorisme, chacun peut en juger : l'escalade depuis des années des lois sécuritaires n'a en rien répondu au légitime besoin de sécurité de nos concitoyens mais a amoindri et fragilisé notre démocratie.

Nous vous demandons par conséquent, Monsieur le député, de vous prononcer contre cette modification de la Constitution, inutile et dangereuse, qui va à l'encontre des valeurs de gauche, des valeurs républicaines.

Dans l'attente de votre réponse, je vous assure de notre détermination à agir pour la paix, la justice, la liberté, la fraternité.

Yvonne Rainero

pcf.quimper@orange.fr

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24 janvier 2016 7 24 /01 /janvier /2016 17:48
La lutte contre la Réforme du Collège 2016 continue le mardi 26 janvier

Le mardi 26 janvier, les enseignants sont appelés à faire grève, notamment dans les collèges. Au collège de Saint Martin des Champs, qui est appelé à perdre deux classes alors que le nombre d'élèves fond déjà dangereusement, et que l'école primaire du Gouelou en perd une elle aussi, tous les enseignants font grève ce mardi 26 janvier.

Des rassemblements sont prévus à Brest et Quimper pour les profs grévistes mais les profs de st Martin vont manifester devant la mairie de Morlaix avec des revendications spécifiques.

L'enjeu est énorme et justifie une mobilisation à la hauteur même si le gouvernement encore une fois a décidé de passer en force.

La réalité de la réforme du collège, c'est:

- 1. Un ministre et un gouvernement qui ne tiennent aucun compte de l'avis des enseignants et des syndicats non affiliés au PS comme le SGEN CFDT, un gouvernement qui tient bon dans le plus grand mépris des personnels sur son agenda de réforme inspirée tout à la fois par le néo-libéralisme et d'inconséquentes analyses "pédagogistes".

- 2. L'objectif de récupérer des heures profs pour faire des économies grâce à la suppression dans plein d'endroits d'options, d'offres de formation, d'heures d'activité rémunérés le midi.

- 3. La fin de l'histoire des arts évaluée au diplôme final du brevet, la fin des options de découverte professionnelle.

- 4. La dévaluation des connaissances disciplinaires au profit de compétences transversales que les enseignants sans censés évaluer en continu.

- 5. La disparition de fait de l'éducation nationale. Pas de volume d'heures défini nationalement par disciplines. Des décisions locales qui ne procèdent pas forcément de l'autonomie des collègues mais d'arbitrage entre différentes contraintes.

- 6. L'école à la carte, avec des enseignements variant suivant les collèges et leur profil (taille, sociologie des élèves, caractère rural ou urbain) et une impossible continuité et unité de l'enseignement posant des problèmes aux collègues non titulaires ou qui mutent, et aux élèves qui changent d'établissement. Cette logique risque d'aggraver les inégalités des chances face à la réussite scolaire et à la prolongation des études.

- 7. Le refus du redoublement. L'abaissement des exigences et du niveau pour le plus grand nombre au profit d'une vision utilitariste et démagogique de l'éducation où il s'agit avant tout de gérer les flux et de former des travailleurs adaptés à la société capitaliste en réservant les moyens d'accéder à des connaissances plus poussées pour des classes mieux dotés culturellement et socialement. La baisse de niveau des élèves et d'exigence de l'école est déjà frappante. Et l'on veut continuer à enterrer l'école républicaine.

- 8. Pour les enseignants, la concurrence pour les heures et pour sauver leur enseignement, leur service à temps complet ou à mi-temps dans un contexte où il faudra de plus en plus se justifier auprès de la hiérarchie en mettant en avant des projets "rentrant dans le moule des innovations pédagogiques à la mode" au détriment de la légitimité de l'enseignant acquise dans sa discipline et non réductible aux évaluations managériales du principal ou du proviseur.

- 9. La dérive de l'enseignement vers l'éducatif et le socio-culturel au détriment de la transmission de connaissances solides nécessaires à l'exercice par tous de leur esprit critique et de leur vocation de citoyens.

- 10. La suppression d'options (latin, langues régionales) et de choix de formation (LV2 allemand) dans beaucoup de collèges, notamment les moins favorisés.

- 11. La réduction importante des heures disciplinaires en français, maths, Histoire-Géo, et autres sur les quatre ans du collège au profit d'heures d'accompagnement prétendument personnalisé (AP) en classe entière et avec un seul enseignant ou d'heures d'EPI (projets interdisciplinaires) qui la plupart du temps seront attribuées sans véritable démarche volontaire des enseignants pour sauver leur service à temps complet ou leur poste, et qui de toute façon procèdent d'une inter-disciplinarité paradoxale où il est hors de question pour deux collègues de travailler ensemble en même temps avec une classe sur un projet ou d'avoir des temps de concertation rémunérés.

- 12. L'obligation pour les collègues d'expérimenter en 2016 la réforme tout en voyant tous leurs programmes modifiés, d'où un surcroît de pression psychologique et de travail extraordinaire.

Voici le point de vue du SNES-FSU pour le 26 janvier 2016 et la grève des enseignants:

Depuis le mois de mai, la majorité des personnels du second degré luttent contre la réforme « college 2016 » avec l’intersyndicale.

La ministre refuse de les entendre et continue sa fuite en avant
- en niant la profondeur du refus de sa réforme,
- en mentant devant les médias sur les moyens qui seront alloués aux collèges à la rentrée 2016,
- en éludant la question de l’avenir des disciplines scolaires et de celles et ceux qui les enseignent
- en imposant une transformation inacceptable du DNB.

Dans le même temps, elle mène un pseudo bilan de la réforme des lycées dont elle avoue qu'il ne débouchera sur aucune remise en cause de l'organisation du lycée.

ADRESSONS LUI UN CARTON ROUGE !

  • Pour qu’elle quitte le terrain de l’autoritarisme et des pressions pour retrouver celui du respect des personnels
  • Pour qu’elle revienne sur le terrain des discussions avec la profession pour une autre réforme du collège qui respecte nos métiers, les besoins de formation des jeunes et toutes les disciplines enseignées aujourd’hui au collège
  • Pour qu'elle revienne sur les dispositifs de la réforme Chatel des lycées


TOUTES ET TOUS EN GRÉVE LE 26 JANVIER !
Soyons visibles en brandissant un carton rouge dans les rassemblements et manifestations qui rejoindront les cortèges des personnels de la Fonction publique dans l'action pour la revalorisation des salaires et des rémunérations.

Liens :
Appel à la grève : http://www.snes.edu/Reforme-du-college-appel-a-la-greve-le-mardi-26-janvier.html
Communiqué de presse SNES : http://www.snes.edu/reforme-du-college-madame-la-marquise.html
Communiqué de presse de l’intersyndicale : http://www.snes.edu/Reforme-du-college-29587.html
La lettre du SNES et du SNEP à la ministre : http://www.snes.edu/Lettre-du-SNES-SNEP-a-la-ministre.html

Lire aussi cette autre analyse du Chiffon Rouge publiée le 19 mai 2015 après une AG d'enseignants grévistes à Brest et une manifestation déjà contre cette réforme du collège dont Najat Vallaud Belkacem avait publié les décrets d'application le soir-même de ce grand mouvement de grève des enseignants: Réforme du collège: oui, mais pas celle là!

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23 janvier 2016 6 23 /01 /janvier /2016 19:45

https://www.youtube.com/watch?v=xAefhsJXeHk

Lire aussi sur Médiapart:

Etat d'urgence: Hollande joue les prolongations
"François Hollande lors de son discours devant le Congrès © Reuters Un projet de loi sera présenté le 3 février en conseil des ministres pour prolonger l'état d'urgence pour une nouvelle période de trois mois, soit jusqu'au 26 mai. De leur côté, les opposants à l'« état d’urgence permanent » s'organisent. Une journée d'action est prévue le 30 janvier, avant une nouvelle manifestation symbolique le 3 février."

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23 janvier 2016 6 23 /01 /janvier /2016 19:10
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22 janvier 2016 5 22 /01 /janvier /2016 06:36

Heureux comme un patron au travail, chiche?
"Le ministre Macron pleure soudain la « dure vie » des entrepreneurs, « bien plus dure que celle des salariés ». Le sociologue Marc Loriol revient pour Mediapart sur la manière dont le travail peut rendre heureux et comment, a contrario, la souffrance s'installe. « Le bonheur au travail monte avec l’échelle sociale », dit-il."

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20 janvier 2016 3 20 /01 /janvier /2016 05:34

Boycott : Valls défenseur inconditionnel de l’apartheid israélien

http://www.france-palestine.org/Boycott-Valls-defenseur-inconditionnel-de-l-apartheid-israelien

Toujours plus, tel est le principe qui guide désormais le Premier ministre dès lors qu’il s’agit de répondre à une demande des soutiens inconditionnels de la politique israélienne.

Devant « Les amis du CRIF », il vient ainsi de déclarer à propos des appels au boycott : « Je pense que les pouvoirs publics doivent changer d’attitude vis-à-vis de ce type de manifestations », et ajouté « Je pense que nous allons prendre des dispositifs – mais toujours dans l’Etat de droit – qui doivent montrer que ça suffit, et qu’on ne peut pas tout se permettre dans notre pays. » !!! Propos nauséabonds et dangereux.

Ce faisant, il a délibérément décidé d’instrumentaliser l’antisémitisme, bien réel mais que nous combattons sans faiblesse, et de reprendre à son compte les thèses odieuses assimilant toute mise en cause de la politique d’Israël à de l’antisémitisme.

Ce qui serait consternant chez un commentateur est une faute gravissime pour un Premier ministre qui accepte, pour des raisons politiciennes à courte vue, de se transformer en porte-parole des officines vouées à la défense et à la promotion de la politique la plus extrémiste et raciste jamais mise en œuvre en Israël.

Non, ces déclarations, ces effets de tribune et coups de mentons bravaches ne nous feront pas taire. La campagne pour le Boycott, le Désinvestissement, les Sanctions (BDS) n’est pas une campagne française. C’est une campagne internationale lancée depuis 10 ans à l’appel de la société civile palestinienne et ce sont les succès qu’elle remporte, en France notamment avec les exemples de Veolia, Orange, Safège ou Poma, qui la rendent insupportable aux supporters inconditionnels d’Israël.

N’en déplaise à Manuel Valls, nous la poursuivrons et la développons en France en toute clarté avec comme seul objectif celui de contraindre Israël à se conformer au droit international.

Le Bureau national

--
Association France Palestine Solidarité (AFPS)
21 ter Rue Voltaire 75011 Paris
Tél. : 01 43 72 15 79
Fax. : 09 56 03 15 79
Suivez l'AFPS sur www.france-palestine.org, Facebook et Twitter

Valls, défenseur inconditionnel de l'apartheid israélien (AFPS)
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20 janvier 2016 3 20 /01 /janvier /2016 05:00

Manuel Valls à Davos pour se poser en chef de la transgression à gauche http://www.huffingtonpost.fr/2016/01/20/manuel-valls-davos-chef-transgression-gauche_n_9015988.html?ir=France

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14 janvier 2016 4 14 /01 /janvier /2016 12:24

Devoir d'alerte.

Ne touchez pas à mes potes de la CGT: honte à une justice aux ordres de criminaliser l'engagement courageux humain du syndicalisme.

PRISON FERME HONTE AUX ADEPTES DE LA TRAHISON PERMANENTE J'AI ADHERE A LA CGT EN 1953 A L ECHEANCE DE LA GREVE VICTORIEUSE DES CHEMINOTS.

Mon père a connu les matraques de JULES MOCH : grève de solidarite en soutien aux mineurs. Brièvement, me concernant, j ai connu la déroute piteuse de Guy mollet a Suez. Les pleins pouvoirs a ce même Mollet pour la Paix en Algerie. Cela s'est traduit par officialisation de la torture, le napalm, les crevettes Bigeard, d'actualite aujourd'hui avec le reveil salutaire des consciences.

Un stage en taule au Mont Valerien pour atteinte au moral de l'armée. Paix en Indochine, paix en Algerie sur les murs de la caserne. Cooperation technique en Algerie 1964 -1969 à la sncfa. Plonge dans dans la réalité directe de la torture, des dégâts du napalm, au contact des cheminots algériens de la population. Retour en France: 15 jours de prison avec sursis, 6 mois de retrait de permis pour avoir collé des affiches CGT à l'arrière des panneaux routiers de Plouigneau.

Déchu de la medaille d or du travail....atteinte a la securite ferroviaire a l'occasion d'une GREVE.....

En faisant condamner mes camarades vous venez de briser le dernier maillon de la chaine de confiance d'un citoyen engagé a l'égard du vote socialo liberal.

Jean Dréan

archives, Le Télégramme: 29 octobre 2010: portrait de Jean Dréan

archives, Le Télégramme: 29 octobre 2010: portrait de Jean Dréan

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13 janvier 2016 3 13 /01 /janvier /2016 14:22

Prison ferme contre 8 syndicalistes

Le gouvernement devra rendre compte !


Communiqué de presse commun CGT, FNIC CGT, UD 80, UL AMIENS Z.I., SYNDICAT CGT Goodyear

Les 7 longues années de lutte des salariés de Goodyear, face à la multinationale, ont été marquées de conflits durs et âpres avec un patronat violent ayant recours à des vigiles, des hommes de main omniprésents dans les ateliers, l’entreprise, pour faire peur, faire taire les salariés et leur faire accepter la fermeture de leur usine.

Toutes les plaintes des militants CGT Goodyear pour que le droit du travail, la santé des salariés soient respectés, ont été déposées au commissariat, transmises au Procureur de la République ; mais mises au panier et classées sans suite.

Après 7 années de combat, un accord est signé entre la direction et la CGT, avec des dimensions sociales et l’abandon de toutes les procédures judiciaires à l’encontre des militants CGT.

Le Procureur de la République, sans doute soutenu par sa hiérarchie, voire le 1er Ministre, décide seul de poursuivre l’action devant les tribunaux contre 8 militants CGT. Il demande au juge de condamner ces 8 militants à 24 mois de prison dont la moitié ferme. Le juge vient de prendre la décision de suivre le pro- cureur en condamnant 8 représentants des salariés de Goodyear à 24 mois de prison dont 9 mois fermes avec 5 années de mise à l’épreuve.

Défendre les intérêts des salariés devient ainsi un délit aux yeux de ce pouvoir qui prétend rendre justice dans le pays ! Justice à soi-même, puisqu’il n’y a plus aucune plainte de la société Goodyear, ni de quelconque !

POURQUOI TANT DE HARGNE CONTRE LA CGT ?


C’est la première fois dans l’histoire de la République que, sous un gouvernement dit « de gauche », de telles peines sont infligées à des syndicalistes. Le gouvernement devra rendre des comptes aux salariés, à la population, aux électeurs le moment venu.


Le gouvernement est responsable de la justice de son pays ! Une justice qui place le militant syndical au rang de délinquant est une justice de classe.

Le contexte actuel qu’utilise le gouvernement de « l’état d’urgence » ne justifie pas la mise en cause de l’activité et de l’action syndicales. Cette décision est un choix politique répressif contre les droits et liber- tés des citoyens à se défendre dans leur travail avec les syndicats, ce que dénonce la CGT depuis l’instauration de « l’état d’urgence ».

LA CGT, TOUTE LA CGT, NE LAISSERA PAS EMPRISONNER SES MILITANTS !

Si le gouvernement veut déclarer la guerre au syndicalisme CGT, il devra en assumer les conséquences.

Toute la CGT, tous ses militants avec les salariés et tous ceux, pour qui la justice n’est pas un instrument politicien, sont appelés à organiser la riposte.

L’APPEL CONTRE CETTE DÉCISION EST ENGAGÉ ET DÈS MAINTENANT, PARTOUT, DES COMITÉS DE DÉFENSE POUR LES DROITS ET LIBERTÉS DOIVENT ORGANISER, RASSEMBLER, MOBILISER L’ENSEMBLE DES SALARIÉS, DE LA POPULATION CIVILE POUR LE RESPECT DES DROITS ET LIBERTÉS INDIVIDUELLES ET COLLECTIVES.

Montreuil, le 12 janvier 2016Prison ferme contre 8 syndicalistes

Photo L'Humanité

Photo L'Humanité

OLIVIER MORIN

MARDI, 12 JANVIER, 2016

L'HUMANITÉ

8 syndicalistes de Goodyear condamnés comme des criminels

Les ex-salariés de l’usine d’Amiens-Nord ont écopé de 9 mois de prison ferme. Une première, alors que les cadres « séquestrés » et l’entreprise avaient retiré leur plainte. Le prétexte de la séquestration cache mal une volonté de criminaliser l’action syndicale.

L’infamie. Hier, traduits devant le parquet, ce sont des travailleurs que la justice a décidé d’enfermer en prison. Les huit ex-salariés de l’usine Goodyear d’Amiens-Nord (Somme) ont été condamnés à neuf mois de prison ferme pour la « séquestration », durant 30 heures, en 2014, de deux cadres dirigeants de cette usine qui a fermé en 2014. Les militants accusent le coup d’une décision qui en dit long sur l’état du rapport de forces dans le pays.

Les patrons de l’usine de production de pneus agricoles Goodyear d’Amiens-Nord, promise à la fermeture en janvier 2013, allaient laisser 1 173 travailleurs sur le carreau. Durant six années, les projets de restructuration et le manque d’investissement dans l’outil de production avaient été combattus et dénoncés par la CGT. À la fin de 2013, les salariés ont décidé de bloquer les stocks de l’usine, ne laissant ni rentrer ni sortir aucun pneu du dépôt, afin de mettre une pression supplémentaire sur la direction pour qu’elle rejoigne la table des négociations. En janvier 2014, la direction du site d’Amiens-Nord consent à rencontrer les salariés et leur organisation syndicale, « mais nos questions sont restées une nouvelle fois sans réponse », racontait alors Franck Jurek, élu CGT et secrétaire adjoint du comité d’entreprise. Si bien que, le 6 janvier, à 10 h 30, « les 200 salariés de l’équipe de nuit présents sur le site n’ont laissé repartir ni le directeur de la production, Michel Dheilly, ni le directeur des ressources humaines, Bernard Glesser », rapportait alors l’Humanité. Une décision sans préméditation, d’après les salariés. Car « si des gens avaient été préparés à une telle action, les deux cadres de Goodyear n’auraient pas donné un rendez-vous dans une salle bondée de salariés déjà très remontés », expliquait hier l’avocat des prévenus, Fiodor Rilov. L’objectif revendiqué à l’époque était d’obtenir des conditions de départ dignes, « c’est-à-dire avec plus que les 20 000 euros que nous proposait la direction », précisait Franck Jurek. Changeant de braquet, la CGT avait décidé cette action avec amertume malgré tout, faisant dire à Mickael Wamen, responsable de la CGT Goodyear et un des huit condamnés : « On s’était jamais battu pour de l’argent, car avant, on se battait pour du travail. » Au bout de 30 heures, les deux cadres étaient ressortis, laissant les salariés sans garantie d’obtenir de meilleures indemnités. Même si les cadres avaient commencé par porter plainte, le directeur de la production reconnaissait qu’il n’y avait « pas eu de comportement qui (avait) porté atteinte à (notre) intégrité physique ».

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13 janvier 2016 3 13 /01 /janvier /2016 12:47

Justice de classe: un gouvernement qui criminalise la résistance des travailleurs!

Pour la première fois depuis un demi siècle un gouvernement a demandé que soit requises des peines de prison ferme contre des syndicalistes.

La prison est devenue l'arme avec laquelle Hollande, Valls, Macron et Taubira ont prévu d'intimider les salariés qui se battent pour leurs droits, leur outil de travail et leur emploi.

Après les gardes à vue des salariés d'Air France qui défendaient leurs emplois, la condamnation à 9 mois de prison ferme (et 15 mois supplémentaires avec sursis) de huit anciens salariés de Goodyear Amiens, dont 5 élus CGT du personnel, est tout simplement une déclaration de guerre au monde du travail et aux syndicats qui résistent à la casse sociale.

Quelle complaisance plus grande a t-on vis à vis des patrons voyous, des hommes politiques corrompus, ou des riches fraudeurs du FISC!

Le 24 novembre 2015, malgré l'absence de plaintes, le procureur de la République , la voix de l'Etat, avait requis 24 mois de prison, dont un an avec sursis, pour les ex-Goodyear. On ne leur reproche que d'avoir séquestré des cadres pour réagir à l'annonce de la fermeture de leur usine et de la suppression de 1147 emplois.

Après les condamnations à de la prison ferme à Air France, il est clair que Hollande et Valls veulent faire peur aux syndicats et aux travailleurs pour qu'ils cessent de se battre alors qu'ils préparent la suppression de la moitié du code du travail pour complaire au patronat et aux libéraux.

Le gouvernement affiche sa volonté de mettre les Procureurs et les forces de polices aux services des grands groupes pour briser toute résistance à la destruction des emplois et de l’industrie.

Souvenons-nous des paroles si justes de Jaurès, dans un débat avec Clémenceau, ministre de l'intérieur, en 1906: la violence dans les crises sociales est si facilement "palpable, saisissable chez les ouvriers" constatait Jaurès, mais la violence plus insidieuse et feutrée du patronat et des actionnaires en est l'origine:

"Ah ! Le patronat n’a pas besoin, lui, pour exercer une action violente, de gestes désordonnés et de paroles tumultueuses ! Quelques hommes se rassemblent, à huis clos, dans la sécurité, dans l’intimité d’un conseil d’administration, et à quelques-uns, sans violence, sans gestes désordonnés, sans éclat de voix, comme des diplomates causant autour du tapis vert, ils décident que le salaire raisonnable sera refusé aux ouvriers ; ils décident que les ouvriers qui continueront la lutte seront exclus, seront chassés".

Ensemble, salariés, citoyens attachés au respect du monde du travail, nous ne devons pas laisser faire! Nous devons faire pression sur l'Etat pour qu'il abandonne ses poursuites contre les salariés qui défendent leurs droits.

La Fédération du Parti Communiste du Finistère condamne avec la dernière énergie ce jugement et cette conception de la justice et appelle à agir pour le respect de l'expression syndicale lors des initiatives (pétitions et rassemblements) qui seront organisés dans les prochains jours.

Les communistes pour leur part seront présents sur les marchés ce week-end dans le département pour informer et faire signer la pétition de solidarité aux "Goodyear"

La Fédération du Parti Communiste du Finistère

Goodyear: Justice de classe: un gouvernement qui criminalise la résistance des travailleurs! (PCF Finistère)
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