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18 février 2015 3 18 /02 /février /2015 10:55

Le Premier ministre vient d'annoncer qu'il engage la responsabilité du gouvernement en utilisant la procédure du 49-3 sur la loi Macron. Intimidations et menaces étaient déjà la marque de fabrique du Premier Ministre pour arracher de courtes majorités sur sa politique. Cette fois ci ses coups de bottes habituels n'auront pas suffit à faire rentrer dans le rang des députés de gauche qui ne se reconnaissent pas dans la très libérale loi Macron. Le Premier Ministre, en échec, brandit le 49-3, et exprime ainsi tout son mépris pour la souveraineté de l'Assemblée nationale et des parlementaires.

Manuel Valls n'a pas de majorité sur sa politique dont la loi Macron est un symbole et un axe majeur. Le Premier Ministre n'a pas réussi à convaincre des députés de gauche que le travail du dimanche, les attaques contre les prud'hommes, la défiscalisation des dividendes, la privatisation d'aéroports, la suppression des délits de prisons pour les employeurs ayant porté atteinte au droit syndical...étaient constitutifs d'une politique de gauche en accord avec les engagements de 2012. C'est ce renoncement et cette dérive politique qui s'exprime au travers du 49-3.

 

L'ensemble des forces de gauche qui se sont exprimées et mobilisés contre la loi Macron doivent maintenant se retrouver pour construire la nécessaire alternative à gauche. Je les invite tous et toutes à se réunir en urgence.

 

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15 février 2015 7 15 /02 /février /2015 10:34

La cour des comptes veut continuer à resserer la corde au cou des Français? 

Ne faudrait-il pas faire l'inverse et mettre la corde au cou de la cour des comptes? 

Tout cela au sens figuré bien sûr et pour le bon mot... car nous ne sommes pas des justiciers assoiffés de sang et le couteau entre les dents.

Néanmoins, c'est peut-être un bon coup de pied dans le cul qu'il faudrait à ces pensionnés de la République, ces "faux sages" et vrais hyper-privilégiés qui veulent toujours plus de baisse des dépenses publiques et sociales, toujours plus d'efforts pour les français au nom de la poursuite d'un projet d'adaptation de la société française au libéralisme le plus complet.

Dans son nouveau rapport annuel de 1500 pages d'admonestation à intensifier les réformes libérales, la Cour des Comptes, présidée par le socialiste Didier Nigaud, pardon, Didier Migaud, veut encore durcir l'austérité et les baisses de dotations aux collectivités et de dépenses sociales.

Elle entend davantage surveiller les "étudiants boursiers" qui usurperaient leurs bourses en séchant des cours. C'est bien connu: l'allocataire du RSA fraude, l'étudiant boursier se la coule douce, le pauvre pue...

Bien sûr, pour les actionnaires du CAC 40 et les évadés fiscaux qui placent leurs fortunes dans les paradis à riches du Luxembourg, de Suisse ou d'ailleurs, Didier Migaud est beaucoup plus indulgent et silencieux.

C'est qu'ils dejeunent toutes les semaines ensemble au Ritz ou au Grillon et se fréquentent assidument aux dîners du Siècle, ces profiteurs impudents qui veulent rogner toujours plus de droits sociaux...   

La cour des comptes se félicite de la suppression des tribunaux dans les sous-préfectures comme Morlaix. Elle demande à poursuivre ce mouvement de casse des services publics dans les villes moyennes et petites. 

Surtout, ce qui ferait vraiment jouir la cour des comptes, et dieu sait que c'est difficile, car ces crânes d'oeuf ne sont plus de la toute première jeunesse, ce serait de pouvoir supprimer des lignes TER non rentables au profit des liaisons TGV moyennes et longues distances, les seules rentables, et de leur substituer des liaisons routières moins coûteuses, dans la continuité de la loi Macron. 

Les gaz à effet de serre, on s'en fout! 

Dans les transports publics, la cour des comptes veut "un accroissement de la contribution des usagers". En d'autres termes, car l'avenir est bien de décourager l'usage des transports en commun au profit du tout voiture, augmentez les tarifs! Si les bus et les trains se vident: c'est pas grave. On fermera les lignes. Cela coûtera moins cher à tout monde.

Enfin, la cour des comptes demande à nouveau de renforcer la productivité du personnel des collectivités et de supprimer des emplois publics chaque fois que possible, comme s'il n'y avait pas assez de chômage. 

Voilà ce que gagnent ces magistrats fonctionnaires qui travaillent à détruire l'Etat social et les services publics au maximum de leurs possibilités. Source: blog "Les Moutons enragés" 

 http://lesmoutonsenrages.fr/2013/02/18/dis-moi-combien-tu-gagnes-les-salaires-a-la-cour-des-comptes/

 

I.D 

 

MAGISTRAT COUR DES COMPTES

Grade : Président
Catégorie A+
Salaire mensuel brut
Échelon IM De base Primes incluses (*)
7ème échelon, grille Hors Échelle E
HEE2 1320 6 111,99 € 9 167,99 €
HEE1 1270 5 880,47 € 8 820,70 €
6ème échelon, grille Hors Échelle D
HED3 1270 5 880,47 € 8 820,70 €
HED2 1217 5 635,06 € 8 452,59 €
HED1 1164 5 389,66 € 8 084,49 €
5ème échelon, grille Hors Échelle C
HEC3 1164 5 389,66 € 8 084,49 €
HEC2 1139 5 273,90 € 7 910,85 €
HEC1 1115 5 162,78 € 7 744,17 €
4ème échelon, grille Hors Échelle B bis
HEBb3 1115 5 162,78 € 7 744,17 €
HEBb2 1086 5 028,50 € 7 542,75 €
HEBb1 1058 4 898,85 € 7 348,28 €
3ème échelon, grille Hors Échelle B
HEB3 1058 4 898,85 € 7 348,28 €
HEB2 1004 4 648,81 € 6 973,22 €
HEB1 963 4 458,97 € 6 688,46 €
2ème échelon, grille Hors Échelle A
HEA3 963 4 458,97 € 6 688,46 €
HEA2 916 4 241,35 € 6 362,03 €
HEA1 881 4 079,29 € 6 118,94 €
1er 821 3 801,47 € 5 702,21 €
Grade : Premier conseiller
Catégorie A+
Échelon IM
Échelon spécial, Hors Échelle B bis
HEBb3 1115 5 162,78 € 7 744,17 €
HEBb2 1086 5 028,50 € 7 542,75 €
HEBb1 1058 4 898,85 € 7 348,28 €
7ème échelon, grille Hors Échelle B
HEB3 1058 4 898,85 € 7 348,28 € 
HEB2 1004 4 648,81 € 6 973,22 €
HEB1 963 4 458,97 € 6 688,46 €
6ème échelon, grille Hors Échelle A
HEA3 963 4 458,97 € 6 688,46 €
HEA2 916 4 241,35 € 6 362,03 €
HEA1 881 4 079,29 € 6 118,94 €
5ème 821 3 801,47 € 5 702,21 €
4ème 764 3 537,54 € 5 306,31 €
3ème 711 3 292,14 € 4 938,21 €
2ème 658 3 046,73 € 4 570,10 €
1er 619 2 866,15 € 4 299,23 €
Grade : Conseiller
Catégorie A
Échelon IM
7ème 619 2 866,15 € 4 299,23 €
6ème 582 2 694,83 € 4 042,25 €
5ème 546 2 528,14 € 3 792,21 €
4ème 496 2 296,62 € 3 444,93 €
3ème 452 2 092,89 € 3 139,34 €
2ème 411 1 903,05 € 2 854,58 €
1er 379 1 754,88 € 2 632,32 €

(1) Le salaire brut mensuel  primes et indemnités incluses est une moyenne et a été calculé en multipliant le salaire de base par un coefficient de 1,5 . Ce coefficient tient compte de ce qui suit :

  1. L’indemnité de fonction calculée est un pourcentage du traitement (environ 30 %) qui varie selon le poste et les responsabilités occupés.
  2. La prime modulable est attribuée en fonction de leur mérite qui est égale en moyenne à 9 % de leur traitement (avec un maximum à 15 %)
  3. Indemnité de résidence dans certaines zones est versée surtout dans les grandes villes (3 % en région Île de France, 1 % dans certaines grandes villes.
  4. D’autres primes valorisent le salaire comme la prime d’astreinte, prime pour travaux supplémentaires, et autres……

 

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15 février 2015 7 15 /02 /février /2015 09:28

Ça y est, Macron et les députés socialistes avec la droite ont réussi à imposer l'extension du travail et de la consommation le dimanche. Ceci constitue une regression au niveau des droits et protections des salariés, mais aussi une régression de civilisation. 

Ce n'est pas pour rien que le Seigneur s'est reposé le septième jour et a créé Shabbat. C'est aussi le droit au repos, la récréation du monde, le sel de la vie et l'essence de la vie sociale et personnelle dont il est question ici.

Cette loi Macron porte en germe un projet de société ultra-capitaliste où rien n'échappe au règne de l'échange marchand. Cela contredit les valeurs humanistes de ceux qui considèrent que l'homme est autre chose qu'un homo oeconomicus, un être né pour travailler, gagner de l'argent et le dépenser. Qu'il doit se développer à travers les échanges sociaux, la culture, le loisir, le retour à soi, à sa famille et à ses amis.

La CFDT, l'alliée du PS social-libéral, va être contente, elle qui localement bataille a juste titre et avec pugnacité depuis des années contre le travail le dimanche, tout comme d'ailleurs la CGT.    

Le nombre de dimanches travaillés dans les communes passera de 4 à 12 en fonction de l'autorisation ou non du maire, sans garantie légale au niveau de la rémunération supplémentaire pour le travail le dimanche.

On met le doigt dans un engrenage qui va conduire à une américanisation plus complète encore de la société française, au nom du dieu Croissance et du dieu Profit, où l'on travaillera et consommera dans les hideuses zones commerciales des périphéries 7 jours sur 7, 24h sur 24. Bientôt les dimanches en famille devant la télé, chacun avec un livre sur le canapé devant un feu de cheminée, la partie de cartes ou le Monopoly, à la plage ou aux champignons ne seront plus qu'un lointain souvenir. Les parties de pétanque entre voisins, la match dominical, les footings dans les sous-bois aussi... Ou du moins certains ne pourront plus en profiter : tous ceux qui travaillent pour les grandes enseignes de la distribution.

 

Les travailleurs ne seront pas payés davantage pour autant. Généraliser le travail du dimanche, c'est le banaliser, et donc supprimer la rémunération supplémentaire. Le travail du dimanche ne créera pas beaucoup de croissance et d'emplois car les français n'auront pas plus d'argent pour consommer.  

Le temps social sera complètement annexé par le capitalisme et la religion de la consommation. Les citoyens seront bien dociles derrière leurs caddies et beaucoup de familles devront courir pour passer des bons moments de repos et de loisir ensemble.

On peut deviner les dégâts qu'occasionnera la généralisation du travail du dimanche sur les enfants dont on dit qu'il faut leur donner des meilleurs repères éducatifs si l'on veut qu'ils soient moins sensibles à la manipulation d'idéologues extrêmistes et qu'ils adhèrent à des valeurs de société républicaines et démocratiques.  

Ismaël Dupont

 

tout est bon dans le Macron!

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12 février 2015 4 12 /02 /février /2015 12:28
la vidéo de BFM Tv de Manuel Valls dans un lycée marseillais:  affligeant !
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10 février 2015 2 10 /02 /février /2015 09:05

Sine-nous-voulons-un-monde--jpg

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10 février 2015 2 10 /02 /février /2015 08:59
BCE

Dans le but de dissocier nos concitoyens et ceux d’autres pays européens, des ministres, des journalistes, qui  prétendent pourtant être des apôtres de la construction européenne, racontent un énorme mensonge à propos du remboursement de la dette de la Grèce.

Ils tentent de faire croire que si ce pays ne payait pas son énorme dette chacune et chacun d’entre nous devrait payer 731 euros sous forme sans doute d’augmentation d’impôt. Pour énoncer une telle affirmation ils se basent sur le fait que théoriquement la France a prêté 40 milliards d’euros à la Grèce.

Faisons d’abord remarquer que l’actuel gouvernement choisi par le peuple grec n’est en rien responsable de cette dette. C’est même pour obtenir sa renégociation que nos amis de Syriza ont été élus largement. Il propose d’ailleurs un mécanisme de restructuration de cette dette qui ne coûterait à aucun autre peuple.

L’Allemagne, elle-même s’est bien vue annuler une énorme dette en 1953 sans que le monde ne s’écroule.

L’endettement en Grèce est le résultat de la fraude fiscale, de l’évasion fiscale, de l’exonération d’impôt pour les plus grandes fortunes et aussi des politiques d’austérité qui ont conduit à asphyxier l’économie et à détruire des activités.

Ajoutons que les grands bénéficiaires de ces choix d’austérité et des prêts ont été les banques qui ont disposées d’argent très peu cher auprès de la Banque Centrale Européenne.  Elles re-prêtent ce même argent avec des taux d’intérêt très élevés aux  Etats, particulièrement l’Etat grec. Voilà qui leur a permis d’empêcher de substantiels profits. A l’origine nous avions à faire à une majorité de dettes privées.

Ce sont les institutions européennes qui ont décidées de transférer ces dettes privées en dettes publiques pour sauver le secteur bancaire qui depuis au moins l’année 2012 s’engraisse sur ces dettes grâce aux taux d’intérêts élevés qui aboutissent à ce que les frais financiers (autrement dit la charge de la dette) soient l’un des principaux poste budgétaire des Etats. Ceci n’existait pas en France avant les années 1980.  

A partir de cette date le pouvoir de l’époque a décidé de modifier le statut de la Banque de France qui permettait de disposer de l’argent pour l’investissement public à taux d’intérêt nul. C’est ce que devrait continuer à faire la Banque Centrale Européenne si elle se mettait au service de l’intérêt général et non pour les spéculateurs. Les dettes privées ont été transférées dans un fonds européen garanti par les Etats. La France participe à celui-ci pour une valeur de 40 milliards de garantie d’emprunts. C’est ce qui explique la somme mise en avant par des commentateurs.

Mais notre pays touche aussi chaque année des intérêts sur cette somme et l’Allemagne encore plus. Autrement dit, les grecs paient depuis des années en réduction de leurs droits sociaux, en vente de leurs biens publics et en contributions diverses des sommes qui constituent un transfert de leur richesse vers les banques et aussi vers les pays du nord de l’Europe.

On est très loin ici d’une nécessaire solidarité européenne. La restructuration de la dette hellène ne conduirait donc pas du tout à l’appauvrissement d’autres peuples. Par contre elle constituerait un manque à gagner  potentiel pour les rapaces de la finance.

Voilà qui les fait s’agiter, manipuler les bourses, accentuer l’évasion de capitaux, faire pression sur le nouveau gouvernement grec et les peuples refusant d’accepter le verdict des urnes. La Banque Centrale Européenne sortant totalement de son rôle menace de ne plus alimenter les banques grecques pour créer un climat de panique chez toutes celles et ceux qui sont des déposants, des épargnants et ceux qui ont besoin de crédits pour investir ou maintenir une activité. Ce n’est rien d’autre qu’un coup d’Etat financier au moment où cette même Banque Centrale Européenne crée plus de 1000 milliards d’euros pour fournir des liquidités aux banques privées de toute l’Union européenne. Cet argent serait mieux utilisé pour la relance économique, l’investissement, la création d’emploi que pour la spéculation. Voilà qui devrait faire l’objet d’une mobilisation populaire pour que la Banque Centrale Européenne joue un rôle positif au service de l’intérêt général. Le gouvernement grec n’a besoin que de 12 milliards d’euros pour mettre en œuvre son programme social et de relance. Une goutte d’eau donc comparé aux intérêts de la dette et aux sommes que va mettre en circulation la Banque Centrale Européenne !

 

Il faut donc briser le mur de l’argent.

 

L’argument selon lequel une difficulté de la Grèce à rembourser conduirait à augmenter les impôts ici,  est faux. Cette somme est déjà inscrite dans la dette française. Rappelons que l’Etat paie déjà beaucoup d’intérêts sur cette partie de la dette aux banques. Ce sont toujours les banques qui s’engraissent. Si ces 40 milliards de la dette grecque étaient annulés cela augmenterait le déficit public de manière comptable de la même somme mais ne conduirait en rien à une augmentation des impôts. Le budget de l’Etat ne comporte aucune ligne de remboursement de la dette.

 

Le seul impact d’une telle annulation serait peut-être la perte des recettes correspondant aux intérêts versés par l’Etat grec. Mais le gouvernement de la Grèce ne demande rien de tel. C’est l’agence d’Etat France Trésor qui emprunterait si nécessaire sur les circuits financiers. Mais les taux d’intérêts auxquels on emprunte, les exigences des marchés financiers, les fluctuations de la valeur de l’euro jouent un rôle bien plus important que les décisions du gouvernement grec. Le mur du mensonge répété en permanence doit aussi être brisé. C’est au contraire un mouvement de solidarité ample qui doit s’affirmer sur une demande simple : le respect du vote du peuple grec qui n’en peut plus de l’austérité, du chômage, de la mal vie, et de la vente de son pays au plus offrant.

 

Ce débat nous concerne au premier chef. Réussir une politique anti austérité en Grèce c’est dégager la voie pour des choix de gauche en France et ailleurs en Europe. C’est du reste ce dont a peur la grande coalition  constituant les piliers du mur de l’argent.

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9 février 2015 1 09 /02 /février /2015 20:02

bourse

 

L’année 2013 avait déjà été excellente. Mais les actionnaires sont gourmands . Ils empochent une augmentation de leurs dividendes de +30%. Presque autant que le  record de l’année 2007, celle qui a précédée la grande crise financière qui a secouée le monde.

 

La somme ainsi versée atteint les 56 milliards d’euros.

Pour atteindre ces nouveaux sommets, les groupes qui distribuaient 45% de leurs bénéfices ont porté ce chiffre à 50%. En tête du hit parade : LVMH, le géant du luxe 8,7 milliards d’euros pour ses actionnaires marqué à la culotte par l’Oréal, le géant des cosmétiques qui défraie actuellement la chronique judiciaire : 7,7 milliards distribués.  Et le pouvoir continue de les servir avec de nouveaux cadeaux  inclus dans le fameux pacte de responsabilité ou la loi Macron .

Là, est la raison de la crise, l’argent qui s’accumule dans les mains de quelques uns  quand le travail est de moins en moins rémunéré, le travail est détruit, jetant chaque mois des dizaines des milliers de travailleurs au chômage ou dans la précarité et qu un millions de nos concitoyens n’ont plus que les restos du cœur pour survivre. Tant qu’il en sera ainsi l’égalité ne restera qu’ un vain mot .

 

Patrick Le Hyaric

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8 février 2015 7 08 /02 /février /2015 08:05

La politique de réduction brutale des moyens des collectivités territoriales affecte leurs capacités à mettre en oeuvre les missions de service public. Outre le gel des grands travaux, leur tentation est grande de recourir aux contrats de partenariat public-privé (PPP) présentés comme la solution miracle. 

Par exemple, le Conseil Général d'Indre-et-Loire estime qu'il doit rénover 6 collèges dans les 4 ans: n'ayant pas les moyens de le faire, il propose un "pack de rénovation" en PPP de 8 collèges, pour un montant de travaux réel estimé à 48 millions d'euros.

Le surcoût financier est indéniable: de 48 millions d'euros TTC, l'investissement initial passe à 64, 35 millions d'euros (soit +34%) dans l'hypothèse du PPP. A ce chiffre s'ajoutent les intérêts estimés à 35,22 millions d'euros, soit 29,7% du loyer total (118,6 millions d'euros) que le Conseil Général devra payer sur 20 ans. La moyenne du loyer total par opération sera de 14,8 millions d'euros, soit deux fois et demie le coût moyen par opération de départ: 6 millions d'euros!

Le contrat de partenariat public privé se revèle d'abord un produit financier: il assure une rentabilité accrue, de l'ordre de 25% (équivalant à celles que permettent les concessions d'autoroutes" pour les opérateurs du BTP. Ceux-ci sont associés à des banques ou fonds de pension et des entreprises de services dans des "sociétés de projet" qui font office d'écran pour les protéger des risques et "donner au contrat le rendement optimal".

Avec de faibles mises dans leur capital, la prise de risques des majors (Vinci, Bouygues, Eiffage, Fayat, etc.) est donc à relativiser. Ils assurent leur "bancabilité" par la qualité de la signature de la personne publique, et se réassurent sur la collectivité en lui faisant payer tous les risques.

Le PPP se généralise dans des conditions plus que douteuses: hôpital Sud-Francilien, Stade Velodrome, stade du Mans, concession de la ligne TGV Tours-Bordeaux, Ecomouv, collèges du Loiret et des Hauts-de-Seine.

Loin d'être une commodité budgétaire, le PPP est le moyen le plus sûr de payer les services rendus plus chers et une charge incompressible qui peut s'avérer insupportable pour les finances publiques, surtout pour les collectivités entrées en zone de turbulences budgétaires et institutionnelles.

 

Synthèse d'une tribune dans l'Humanité des Débats du 6, 7, 8 février de Evelyne Rossignol (syndicat CGT du conseil général d'Indre et Loire), Patrick Hallinger (Convergences services public 37), Maurice Chauvet (observatoire du service public).    

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28 janvier 2015 3 28 /01 /janvier /2015 08:21

En décembre 2014, il y avait en France 572 000 chômeurs Catégorie A de plus qu'en mai 2012: de 2,923 millions à 3,496 millions de Français actifs. 

En décembre 2014, il y avait en France 900 000 chômeurs chômeurs de plus de Catégorie A, B, et C: de 4,3 millions à 5,2 millions de Français actifs.    

Ou l'on voit que la justification par la création d'emploi et la lutte contre le chômage de la casse du droit du travail et la précarisation des salariés, des cadeaux fiscaux et sociaux aux entreprises et aux actionnaires au nom de la compétivitivité, est soit un échec absolu, soit, et nous penchons pour cette solution, un prétexte pour servir les intérêts du capitalisme contre ceux des travailleurs. 

La politique du PS est injuste et inefficace. Elle est une trahison complète des engagements de 2012. Les électeurs français ne s'y tromperont pas. 

Souhaitons néanmoins que les citoyens français la sanctionnent, non pas pour qu'elle soit aggravée avec la venue au pouvoir de l'UMP ultra-libéral et droitier ou du Front National, mais pour qu'il y ait la possibilité de conduire une politique poursuivant véritablement d'autres objectifs, au service des besoins humains et du progrès social, comme avec la victoire de Syrisa en Grèce.

La solution, c'est le Front de Gauche, qui avait annoncé dès 2011-2012 que cette politique d'austérité conduirait dans le mur et qui avait fait la clarté sur l'identité politique centriste de François Hollande.   

 

Le Telegramme 28.01.15 (1)  

 

Et 2 embauches sur 3 en CDD: voir article du Ouest France

Chômage. Une hausse de 5,7 % en 2014, comme en 2013
http://www.entreprises.ouest-france.fr/article/chomage-hausse-57-2014-comme-2013-27-01-2015-189096

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28 janvier 2015 3 28 /01 /janvier /2015 06:00
Comment les Français ont-ils vécu les attentats de janvier, puis la mobilisation citoyenne qui s’ensuivit ? Cette séquence a-t-elle modifié notre regard sur l’islam, et sur notre société en général ? Quelles mesures prendre pour lutter contre l’extrémisme religieux ?
Pour évoquer ces questions, un sondage Ipsos/Sopra-Steria pour Le Monde et Europe 1 a été réalisé auprès de 1 003 personnes, qui ont été interrogées par Internet les 21 et 22 janvier ; soit deux semaines après le début des tueries, et dix jours après la marche républicaine. En voici les principaux enseignements.
 
  • « Guerre » ou pas guerre : les Français partagés

Une assez courte majorité de Français (53 %) estime que « oui, il s’agit vraiment d’une guerre ». 47 % jugent au contraire que ce terme est « exagéré ». 84 % de ceux qui affirment que notre pays est en guerre pensent que celle-ci est dirigée contre « le terrorisme djihadiste uniquement » ; 16 % contre « l’islam en général » (6 % des sympathisants PS, 16 % de ceux de l’UMP et 42 % de ceux du FN). Près des deux tiers (63 %) de ceux qui affirment que notre pays est en guerre considèrent que nous la « gagnerons », 36 % sont d’un avis contraire.
 
  • L’islam jugé plus « compatible » avec la société française qu’auparavant
Les attentats commis par les frères Kouachi et Amedy Coulibaly n’ont pas rejailli sur l’acceptation croissante de l’islam par la société française. Certes, une petite majorité (51 %) des personnes interrogées considère que la religion musulmane « n’est pas compatible avec les valeurs de la société française ». Mais c’est 12 points de moins qu’en janvier 2014 et 23 points de moins qu’en janvier 2013. Ceux qui jugent l’islam « compatible » avec ces valeurs sont, eux, 47 %, contre 37 % il y a un an et 26 % il y a deux ans. L’écart reste cependant important avec la religion catholique, jugée « compatible » par 93 %, et la religion juive (81 %). La tolérance des femmes vis-à-vis de l’islam (50,3 %) est supérieure à celle des hommes (43,5 %). L’acceptation de l’islam est très dépendante de l’orientation politique. Si 66 % des sympathisants de gauche jugent cette religion « compatible avec les valeurs de la société française », ils ne sont que 39 % parmi ceux de l’UMP et 12 % parmi les proches du Front national.
 
  • Une religion « aussi pacifiste que les autres » pour les deux tiers des Français

66 % des personnes interrogées (81 % des sympathisants de gauche, 53 % des proches de l’UMP, 39 % des sympathisants du FN) jugent que l’islam est « une religion aussi pacifiste que les autres », et que « le djihadisme est une perversion de cette religion ». A contrario, 33 % considèrent que « même s’il ne s’agit pas de son message principal, l’islam porte malgré tout en lui des germes de violence et d’intolérance ». Les femmes sont plus nombreuses que les hommes (70,5 % contre 61,5 %) à être bien disposées à l’égard de cette religion.
 
  • Les représentants musulmans ont été entendus
Les condamnations des attentats par les responsables de l’islam en France ont été entendues : 65 % des personnes interrogées ont jugé ces représentants « assez présents », et 60 % ont été « convaincus ». Une majorité de Français (58 %) juge qu’on a « raison de leur demander de condamner ces attaques, ce n’est que comme cela que l’on évitera les amalgames entre musulmans en général et extrémistes djihadistes en particulier ». 35 % craignent cependant qu’« à force de trop insister, on risque de créer un malaise au sein de la communauté musulmane qui va se sentir de plus en plus stigmatisée ».
 
  • Amplifier l’engagement militaire de la France à l’étranger

Les attentats commis en région parisienne ont manifestement conduit les Français à approuver l’engagement militaire de leur pays contre le djihadisme. « Là où la France est déjà présente (Mali, Sahel, Irak…) », 50 % des personnes interrogées considèrent qu’elle doit « augmenter » son engagement, 40 % le maintenir à son niveau actuel ; seuls 9 % souhaiteraient le voir diminuer. S’agissant spécifiquement de la Syrie, 65 % des personnes interrogées seraient favorables à ce que la France y « intervienne plus directement, dans le cadre d’une coalition internationale contre le djihadisme islamique » ; 34 % sont d’un avis contraire.
 
  • Contre l’extrémisme religieux : la sécurité, au détriment de la liberté

Dans l’éternel débat entre partisans de la sécurité et défenseurs des libertés, la balance penche nettement en faveur des premiers. A la suite des attentats, une écrasante majorité des Français est favorable à la mise en œuvre de différentes mesures qui leur sont suggérées « pour lutter contre l’extrémisme religieux ». Y compris celles qui empiéteraient nettement sur les libertés individuelles. « Généraliser les écoutes téléphoniques sans accord préalable d’un magistrat » ? 71 % des personnes interrogées y sont favorables. « Pouvoir perquisitionner des domiciles sans accord préalable d’un magistrat » ? 67 % approuvent. « Pouvoir mener des interrogatoires de suspects sans l’assistance d’un avocat » ? D’accord à 61 %. Sur ces trois mesures, les sympathisants de gauche sont respectivement 60 %, 58 % et 46 % à se dire favorables à leur mise en œuvre.
 
  • L’attitude de l’exécutif saluée
Confirmation : les Français approuvent largement la façon dont l’exécutif a géré cette période. Le premier ministre, Manuel Valls, sort premier d’une liste de neuf personnalités politiques : 86 % des personnes interrogées (94 % des sympathisants du PS, 91 % de ceux de l’UMP) estiment qu’il « a eu l’attitude qui convenait lors de ces événements ». Le président de la République, François Hollande (83 %), et le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve (81 %) le suivent de près sur le podium. Dans ce contexte sécuritaire, la ministre de la justice, Christiane Taubira, est nettement moins bien perçue : seules 50 % des personnes interrogées (33 % des sympathisants de l’UMP) jugent qu’elle « a eu l’attitude qui convenait ».
 
  • Marine Le Pen désapprouvée, y compris chez les siens
69 % des personnes interrogées désapprouvent l’attitude de Marine Le Pen qui, leur était-il rappelé, « n’a pas participé au rassemblement national des 10 et 11 janvier ». La présidente du Front national s’était alors rendue à Beaucaire (Gard), ville FN dirigée par Julien Sanchez, pour un hommage aux victimes des attentats qui s’était transformé en meeting politique. Signe que cette séquence, en tout cas à court terme, ne lui a pas été favorable : un tiers des sympathisants du FN désapprouvent également l’attitude de Mme Le Pen : 24 % la « désapprouvent plutôt », 9 % la « désapprouvent tout à fait ».
 
  • Les Français partagés sur les caricatures

Seules 9 % des personnes interrogées se disent opposées à « la publication dans la presse de caricatures satiriques se moquant des religions ». Cette option mise à part, le débat reste ouvert, chacun dosant à sa façon convictions personnelles et liberté d’expression. 53 % de l’échantillon (65 % des sympathisants de gauche) se rangent derrière l’opinion suivante : « vous approuvez la publication de ces caricatures car il est normal qu’en démocratie on puisse dire ce que l’on veut ». 38 % (45 % des sympathisants de l’UMP) se retrouvent plutôt dans cette formulation : « vous désapprouvez d’un point de vue personnel ce type de caricatures mais vous considérez néanmoins qu’il est nécessaire qu’en démocratie on puisse dire et publier ce que l’on veut ».
 
  • Revigorés, les Français se sont eux-mêmes surpris
 
Invités à se retourner pour regarder leur propre comportement dans les deux semaines qui ont suivi le début des attentats, les Français, pas peu fiers, n’en reviennent pas. « Finalement, après ces attaques terroristes et la mobilisation du 11 janvier », 93 % jugent qu’ils « sont prêts à se mobiliser massivement quand les valeurs du pays sont menacées ». Ce simple constat engendre des surprises : 89 % trouvent que « les Français sont plus attachés à leur pays qu’on ne le pensait », 81 % qu’ils « sont plus unis qu’on ne le pensait », 67 % que leur pays « est plus aimé à l’étranger qu’on ne le pensait ». Un essai qui reste à transformer : une courte majorité des personnes interrogées (51 %) refuse d’en déduire qu’« on peut être plus confiant qu’avant quand on pense à l’avenir du pays et de sa société ».
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