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21 juillet 2016 4 21 /07 /juillet /2016 06:23

Lu sur le site du CIDEFE, Elunet.

Hausse du point d’indice : pas de compensation aux communes

mardi 19 juillet 2016

Dans une interview à la Gazette des communes, la ministre de la fonction publique revient notamment sur le gel/dégel du point d’indice des fonctionnaires.

"Le gel du point d’indice depuis 2010 a permis aux employeurs publics d’économiser 7 milliards d’euros. Il était temps que nous passions au dégel. Il a donc été décidé d’augmenter le point de 1,2% en deux fois : 0,6% en juillet 2016 et 0,6% en février 2017.

Il faudra que ce débat sur le point d’indice puisse se faire chaque année et ne plus attendre aussi longtemps. 2017 étant une année d’élection présidentielle, nous donnons rendez-vous aux syndicats après cette date.

Le dégel du point coûte 2,4 milliards d’euros en année pleine, c’est une réponse significative, selon les termes mêmes de François Hollande, parce que les fonctionnaires représentent 20% de la population active. Le coût est partagé entre l’Etat à hauteur de 49%, de 27% pour la territoriale et de 23 % pour l’hospitalière".

La ministre a confirmé qu’il n’y aura pas de compensation financière pour les collectivités territoriales. Elle estime que la diminution de la baisse des dotations aux communes annoncée par François Hollande, apportait une réponse à cette compensation réclamée par les élus.

L’interview dans la Gazette

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21 juillet 2016 4 21 /07 /juillet /2016 06:13
Troisième 49-3 pour la loi travail, définitivement adoptée

20 JUILLET 2016 | PAR CHRISTOPHE GUEUGNEAU

En dix minutes, mercredi à l’Assemblée, le premier ministre a engagé la responsabilité de son gouvernement sur le texte, entraînant son adoption sans débat. L’aile gauche du PS ne tente pas cette fois-ci de déposer une motion de censure. La loi n’a donc jamais vraiment été débattue dans l’hémicycle.

Ils n’avaient même pas fait semblant. À l’ordre du jour à l’Assemblée mercredi 20 juillet, l’examen du texte de loi sur le travail était suivi lors de la même séance d’une discussion sur un rapport, de la lecture définitive de la loi sur la biodiversité, et encore de plusieurs autres points. Dans une courte allocution, vers 16 h 30, le premier ministre n’a donc pas beaucoup développé, assénant, une fois de plus, qu’« il n’y a pas de majorité alternative dans cet hémicycle et chacun le sait ».

La loi sur le travail portée par la ministre Myriam El Khomri n’aura donc jamais été débattue au gré de ses trois passages devant les députés. L’aile gauche du PS, emmenée par le député de la Nièvre Christian Paul, ne compte pas tenter de réunir les 58 signatures nécessaires au dépôt d’une motion de censure. Les « frondeurs » n’en promettent pas moins d’autres initiatives à venir.

En février, alors que le projet de loi sur le travail n’était pas encore rendu public, les députés étaient sortis fatigués, « lessivés » pour reprendre l’expression de l’un d’eux, du long et fastidieux débat sur la déchéance de nationalité et la révision de la Constitution. Le gouvernement a fini par perdre la partie face au Sénat et sa majorité de droite. Mais le vote à l’Assemblée avait déjà donné lieu à un tel jeu de pressions, de menaces, de manœuvres dans les couloirs, que les députés socialistes avaient accueilli avec soulagement l’annonce par François Hollande de l’abandon de sa réforme constitutionnelle.

Cette défaite avait cependant été immédiatement suivie de la fuite dans la presse de la première version du projet de loi sur le travail. Levée de boucliers, premières alarmes du côté syndical comme du côté de la majorité. Le gouvernement recule une première fois, se donne deux semaines de plus avant la présentation au conseil des ministres, le temps de convaincre les syndicats amis (la CFDT et la CFE-CGC notamment). Il présente alors un texte déjà expurgé de certains points bloquants.

À son arrivée en séance publique dans l’hémicycle, le 3 mai, le texte se voyait garni de près de 5 000 amendements, et doté de seulement quelques jours d’examen au calendrier parlementaire – un vote sur le texte était prévu le 17 mai. Le 49-3, dont Myriam El Khomri avait brandi la menace avant même la présentation du texte, frappait déjà doucement à la porte. Ne restait qu’à habiller son entrée en scène. Ce sera chose faite le 10 mai.

« Prendre une telle décision n’est jamais facile, mais nous le faisons car nous avons la conviction que ce projet agit pour l’emploi durable », lance le premier ministre à la tribune de l’Assemblée. Vantant la « recherche permanente du compromis » de son gouvernement sur ce texte, le premier ministre s’en est vivement pris aux opposants au texte, une « alliance des contraires, des conservatismes ». « Poursuivre le débat parlementaire fait courir le risque de revenir sur l’équilibre du projet de loi », a ajouté Valls, qui a jugé que l’enclenchement de la procédure du 49-3 était une sorte de « fronde contre la division ».

Le lendemain, le 11 mai, après une journée d’intenses discussions, les « frondeurs » du PS, emmenés par les députés Christian Paul (Nièvre) et Laurent Baumel (Indre-et-Loire), ne sont pas parvenus à réunir les 58 signatures de députés nécessaires pour déposer une motion de censure « de gauche » contre le gouvernement.

Rebelote le 5 juillet. Lorsque le premier ministre monte à la tribune pour ouvrir la discussion sur le texte en seconde lecture, tous les députés, de droite comme de gauche, savent déjà que le 49-3 va être dégainé. Manuel Valls tente néanmoins, pour la forme, de faire avaler la pilule, et accumule les éléments de langage déployés depuis quatre mois.« Nous avons fait des choix, et des choix clairs, de décentraliser le dialogue social et de faire confiance à la négociation. » « L’entreprise est l’échelon pertinent pour décider du taux de rémunération des heures supplémentaires », martèle Manuel Valls à l’adresse des frondeurs et associés.

Le premier ministre enchaîne, sa voix couverte par le brouhaha qui monte des travées :« Ce texte est un texte de progrès social, il a fait l’objet d’une large concertation. » Huées à droite. « Il y a ceux qui font semblant de vouloir construire artificiellement le compromis. » Huées à gauche. Pour finir par la déclaration attendue : « Nous avons rencontré l’ensemble des organisations syndicales et présenté la semaine dernière de nouveaux amendements. Malgré ces avancées, une alliance des contraires, des immobilismes et des conservatismes s’est constituée. Face à cela, le gouvernement est déterminé à avancer. »

C’est reparti pour la motion de censure, comme au mois de mai, ou presque. Car cette fois-ci, les députés de droite ont décidé de ne rien déposer. Pour le député PS Denys Robiliard, l’explication est terre à terre : « Ils savent qu’une motion de censure de droite est vouée à l’échec, et ils veulent partir en congé et aller voir le foot [nous sommes en plein Euro – ndlr], c’est méchant mais il faut le dire. » À gauche, le même groupe de communistes, d’écologistes et de frondeurs du PS, à l’origine de la première tentative en mai, annoncent qu’ils retentent le coup.

Le lendemain, ils sont obligés de s’avouer à nouveau vaincus. Entre la première tentative et la seconde, le PS avait menacé d'exclure de ses rangs les députés qui voteraient une motion de censure. D'autres menaces visaient les investitures des députés.

La loi sur le travail n'en a pas pour autant fini avec la contestation. Un recours devant le conseil constitutionnel, pour non respect par la France de conventions internationales sur le travail, a été plusieurs fois évoqué, notamment par l'alliance communistes-écolos-frondeurs. Par ailleurs, les syndicats, qui sont parvenus à organiser une dizaine de manifestations entre mars et juillet, ont d'ores et déjà donné rendez-vous à la rentrée pour d'autres actions. Les collectifs qui se sont créés autour de Nuit debout ne comptent pas non plus lâcher l'affaire. On a d'ailleurs aperçu des militants au meeting d'Emmanuel Macron à Paris, le 12 juillet, ou bien à Avignon pour la représentation à laquelle devait assister le président François Hollande le 14 juillet (il s'est en fait envolé pour Paris après l'attentat de Nice et n'a donc pas assisté au spectacle).

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18 juillet 2016 1 18 /07 /juillet /2016 11:40

Rapport de la cour des comptes

Maintien à domicile des personnes âgées : faire payer les ménages

lundi 18 juillet 2016

Pour la Cour des comptes, les ménages devront payer plus et les pouvoirs publics moins.

"Quelles que soient les incertitudes qui pèsent sur les perspectives financières, la Cour estime qu’à long terme la contribution des ménages au financement du maintien à domicile tendra à s’accroître plus rapidement que celle des pouvoirs publics. Il convient donc de veiller à ce que les proches aidants soient davantage soutenus et que l’APA soit attribuée de façon à mieux tenir compte des ressources des bénéficiaires".

La Cour formule les 12 recommandations suivantes :

- procéder à une analyse précise et harmonisée des besoins des personnes âgées dépendantes
- fédérer les organismes dispensant l’information et leur donner une bonne visibilité ;
- identifier des structures d’appui aux médecins traitants et aux professionnels de premier

- recours pour accompagner les personnes les plus dépendantes ;
- développer et généraliser les outils techniques nécessaires à la coordination ;
- mener à son terme la réforme de la tarification des services d’aide et de soins à domicile ;
- simplifier et rationaliser les qualifications et les diplômes des intervenants à domicile ;
- favoriser le regroupement des services de soins et d’accompagnement à domicile ;
- élargir à la programmation de l’offre la compétence de la conférence départementale des financeurs de la prévention de la perte d’autonomie des personnes âgées ;
- améliorer le chiffrage du coût de la dépendance et du maintien à domicile ;
- suivre et soutenir, dans les plans d’aide, les expérimentations locales faisant appel à des offres de service de téléassistance et de domotique ;
- développer la connaissance des restes à charge par des études, en mesurant précisément les coûts respectifs du maintien à domicile et de l’hébergement en établissement ;
- faire face aux besoins de financement futurs en modulant plus fortement l’APA en fonction des ressources des bénéficiaires.

Consulter le rapport

Synthèse du rapport

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18 juillet 2016 1 18 /07 /juillet /2016 05:58
Loi travail: les Français se sont battus et sont largement contre! Ils l'ont dans le cul... Ce n'est pas le peuple qui gouverne, mais le patronat, nous laissent entendre, tout sourire, Manuel Valls et Myriam El Khomri. Il y aura un épilogue à tout cela, ministres de pacotille: il sera dans les urnes!

Loi travail: les Français se sont battus et sont largement contre! Ils l'ont dans le cul... Ce n'est pas le peuple qui gouverne, mais le patronat, nous laissent entendre, tout sourire, Manuel Valls et Myriam El Khomri. Il y aura un épilogue à tout cela, ministres de pacotille: il sera dans les urnes!

Loi Travail. Les principales mesures avant son adoption
http://www.entreprises.ouest-france.fr/article/loi-travail-principales-mesures-avant-son-adoption-17-07-2016-279387

Accords "offensifs"

Le projet de loi entend permettre aux entreprises d'ajuster leur organisation pour "préserver ou développer l'emploi". L'accord majoritaire signé primera sur le contrat, y compris en matière de rémunération et durée du travail. La rémunération mensuelle du salarié ne pourra être diminuée, mais des primes par exemple pourront être concernées.

Les salariés refusant de tels accords s'exposeront à un licenciement pour "motif spécifique", qui suivra la procédure d'un licenciement individuel pour motif économique mais sans les mesures de reclassement. Ces salariés bénéficieront d'un "parcours d'accompagnement personnalisé", assuré par Pôle Emploi et financé pour l'essentiel par l'Etat.

Branches professionnelles

Les branches dresseront chaque année un bilan des accords d'entreprise et pourront formuler des "recommandations", veillant notamment aux conditions de concurrence intra-branche.
Une négociation devra être engagée dans chaque branche dans les deux ans pour définir les thèmes sur lesquels les accords d'entreprise ne pourront pas être moins favorables que les accords de branche (hors cas où la loi prévoit la primauté de l'accord d'entreprise).
Dans deux domaines, égalité professionnelle entre femmes et hommes ainsi que pénibilité, l'entreprise ne pourra pas faire moins bien que la branche.

Code du travail

Création d'une commission chargée de proposer au gouvernement d'ici deux ans une refondation du Code du travail. Le Haut Conseil du dialogue social y sera associé.

Compte personnel d'activité

Présenté comme une grande réforme sociale du quinquennat, le CPA regroupera, à partir de 2017, le compte personnel de formation (CPF), le compte pénibilité (C3P) et un nouveau "compte d'engagement citoyen". Il sera ouvert aux retraités.
Le plafond du CPF monte de 150 à 400 heures pour les salariés sans diplôme.

Congés, protection et sexisme

Le congé exceptionnel d'un salarié en cas de décès d'un enfant sera porté de deux à cinq jours. Celui pour la mort des parents et beaux-parents, d'un frère ou d'une soeur, passera d'un à deux jours.
La période d'interdiction du licenciement pour les mères revenant de congé maternité sera allongée de 4 à 10 semaines.
Mesures pour mieux lutter contre les agissements sexistes au travail.

Déconnexion

A partir de 2017, modalités du "droit à la déconnexion" dans les sujets abordés lors de la négociation annuelle en entreprises.


Garantie jeunes

Pour les jeunes ni en emploi, ni en étude, ni en formation, généralisation dès 2017 du "droit" à la garantie jeunes, sous condition de ressources: accompagnement renforcé vers l'emploi et allocation mensuelle de 461 euros, pendant un an.
Pour les moins de 28 ans diplômés depuis moins de trois mois, création d'une aide à la recherche du premier emploi, accordée pour une durée de quatre mois.

Licenciement économique

Les critères des licenciements économiques sont précisés dans la loi et différenciés selon la taille des entreprises.
Il pourra y avoir licenciement économique en cas de "baisse significative des commandes ou du chiffre d'affaires", en comparaison avec la même période de l'année précédente. Il faudra que cette baisse soit d'au moins un trimestre pour une entreprise de moins de 11 salariés, deux trimestres consécutifs pour une entreprise de 11 à moins de 50 salariés, trois trimestres pour une entreprise de 50 à moins de 300 salariés, quatre trimestres pour une entreprise de 300 salariés et plus.
Le périmètre des difficultés économiques d'une entreprise restera fixé par la jurisprudence, avec une appréciation au niveau international.

Médecine du travail

Plus de visite médicale systématique à l'embauche, postes à risque exceptés.

Moyens syndicaux et représentation patronale

Hausse de 20% des heures accordées aux délégués syndicaux.
Transcription de l'accord conclu entre les organisations patronales sur la mesure de leur audience.

Neutralité

Le règlement intérieur des entreprises peut "contenir des dispositions inscrivant le principe de neutralité et restreignant la manifestation des convictions des salariés", dans certaines limites.

PME-TPE

Création d'un "service public territorial de l'accès au droit" pour aider notamment les entreprises de moins de 300 salariés. Une entreprise ayant suivi les procédures prescrites par l'administration pourra attester de sa bonne foi.
Les branches pourront négocier des accords-types applicables unilatéralement par les employeurs d'entreprises de moins de 50 salariés.
Dans les entreprises sans représentation syndicale, les employeurs pourront négocier avec des salariés mandatés par un syndicat sur tout sujet pouvant faire l'objet d'un accord.

Référendum d'entreprise

Un accord d'entreprise devra être "majoritaire" (signé par des syndicats représentant plus de 50% des salariés aux élections professionnelles). Faute de majorité, les syndicats minoritaires (représentant plus de 30%) pourront demander un référendum pour valider l'accord.

Temps de travail

La durée légale du travail restera de 35 heures. Sur l'aménagement du temps de travail, les accords d'entreprise primeront dans la plupart des cas.
La possibilité de passer à une moyenne hebdomadaire de travail de 46 heures (au lieu de 44) sur 12 semaines, qui nécessite actuellement accord de branche et décret, sera assouplie: un accord d'entreprise suffira.
Pour la fixation du taux de majoration des heures supplémentaires, l'accord d'entreprise primera sur l'accord de branche. Il ne pourra être inférieur à 10%. Les branches, qui pratiquent généralement 25%, perdront leur pouvoir de "verrou".

Travailleurs détachés

Renforcement des obligations des maîtres d'ouvrage et donneurs d'ordre en cas de recours à des prestataires établis à l'étranger et transposition partielle de la proposition de directive européenne sur les travailleurs détachés, concernant l'intérim.

Ouest-France

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17 juillet 2016 7 17 /07 /juillet /2016 16:39
Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF

Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF

Le Parti communiste voit après l'attentat de Nice la France marcher "sur un fil", avec notamment un risque de "basculement fatal" de la société, "minée par les inégalités et les frustrations".

"L'objectif ultime des terroristes est un climat de guerre civile, en misant sur les peurs et les haines, les stigmatisations et les divisions", écrit dimanche dans un communiqué le porte-parole du PCF, Olivier Dartigolles, qui considère que "minée par les inégalités et les frustrations, notre société, fracturée, est déjà si fragile qu'un basculement fatal peut se produire".
"Le seul état d'urgence qui peut véritablement nous protéger est celui qui consistera à mettre +'Etat islamique hors d'état de nuire en faisant reculer, dans le monde et les têtes, ce qui a fait naître et grandir le monstre: les logiques de guerre et de chaos, les dominations, les injustices", prône le porte-parole.
"Nous marchons sur un fil", martèle-t-il, avec aussi "des institutions à bout de souffle, une démocratie sociale et parlementaire piétinées, un horizon désastreux pour 2017, avec un improbable remake du casting de 2012". M. Dartigolles estime que le FN répond "aux attentes des terroristes" avec "le rejet en France des musulmans pour mieux alimenter la propagande djihadiste sur la persécution d'une partie de la population".
A ses yeux, la gauche est "appauvrie dans sa lecture du monde, dans sa capacité à faire le récit des ruptures et des transformations nécessaires pour un monde et une société réparés et apaisés".
"Que la prochaine Fête de l'Humanité (en septembre, ndlr) soit le carrefour géant des solidarités et d'une fraternité que les terroristes et les incendiaires veulent rayer des coeurs humains", plaide le PCF.

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15 juillet 2016 5 15 /07 /juillet /2016 13:53

Attentat de Nice : "Ensemble nous ferons reculer les violences aveugles, les haines, la peur" (Pierre Laurent)

Notre pays tout entier vit des heures douloureuses après le massacre de 84 femmes, hommes et enfants perpétré à Nice par un homme au volant d'un semi-remorque lancé en trombe sur la Promenade des Anglais alors que tant de familles, de jeunes, d'enfants des quartiers populaires et de toute la ville, des touristes, étaient venus fêter ensemble la Fête de la Fraternité, notre fête nationale.

Notre nation endeuillée, profondément choquée, est saisie d'effroi et de chagrin. La solidarité des habitant-e-s de Nice et des environs, la réactivité des forces de l'ordre et des services de secours sont remarquables : aucun d'entre nous n'est prêt à céder à la peur ni à la haine.

Je veux m'incliner devant la mémoire des disparu-e-s, présenter à leurs familles et amis les condoléances du Parti communiste français, et les assurer de notre soutien, de celui de nos élus et de nos militants. Mes pensées se tournent vers les 18 blessés qui sont encore dans un état d'extrême gravité et les dizaines de blessés qui ont été atteints en souhaitant que leur vie soit sauvée, et leur dire que nous sommes tous à leurs côtés dans cette épreuve aussi tragique que profondément injuste.

Comme tous nos concitoyens et tou-te-s celles et ceux qui ont choisi la France pour y vivre, j'ai le coeur brisé par cette abomination. Il n'y a aucune justification, et encore moins de fatalité, aux meurtres de masse quels qu'en soient les motivations et mobiles.

L'heure n'est pas aux polémiques politiciennes stériles mais à l'enquête et à l'aide aux victimes, à la solidarité et la fraternité.

Le Parti communiste français et ses militants seront vigilants et mobilisés pour qu'à Nice comme partout en France, la solidarité avec les victimes et leurs familles et le soutien dont les habitant-e-s de Nice et des Alpes Maritimes ont besoin soient sans faille.

C'est dans le rassemblement des femmes et hommes de paix de notre pays qu'ensemble nous ferons reculer les violences aveugles, les haines, la peur.

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15 juillet 2016 5 15 /07 /juillet /2016 10:21

On découvre ce matin l'horreur de l'attentat de Nice sur la promenade des Anglais, en pleine commémoration de la Fête Nationale, qui célèbre aussi comme chacun sait les idéaux de la Révolution: "Liberté, Egalité, Fraternité".

C'est une immense tristesse qui s'empare de tout à chacun pour les 84 victimes, dont plusieurs enfants, sans compter les dizaines de blessés et tous les témoins qui ont été traumatisés. Mais, avec la répétition des attentats, nous le sommes tous à divers degrés, même s'il ne faut pas laisser la peur nous dominer, car ce serait leur victoire.

Nous manifestons notre solidarité vis-à-vis des victimes et de leur famille.

Nous leur témoignons aussi de notre colère face à la cruauté de ce massacre d'innocents en plein cœur d'une manifestation festive et populaire.

Nous devons encore une fois montrer le visage d'une société française rassemblée dans la défense des valeurs humaines, républicaines et démocratiques, refusant une escalade des haines communautaires et de la remise en cause des libertés et droits fondamentaux qui donneraient raison aux islamistes, si c'est l'idéologie qui a inspiré ce massacre, car c'est leur stratégie.

Nous soutenons les services de renseignement et les services de police et de gendarmerie dans leur effort de prévention du terrorisme pour protéger les citoyens.

Il faut des moyens humains pour le renseignement, l'infiltration des réseaux, mais la surenchère sécuritaire permanente à des fins d'agitation politique n'est sans doute pas la réponse appropriée.

Ismaël Dupont, Secrétaire départemental du PCF Finistère.

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15 juillet 2016 5 15 /07 /juillet /2016 08:23
Yannick Bolloré en marche avec Emmanuel Macron

14 JUILLET 2016 | PAR LAURENT MAUDUIT

Les indices de la proximité entre Emmanuel Macron et le patronat s'accumulent. A son meeting, le 12 juillet, il n'y avait pas seulement Renaud Dutreil, l'ancien ministre des PME de Chirac et dirigeant du groupe LVMH, mais aussi Yannick Bolloré, que son père, Vincent, a installé à la présidence d'Havas.

On savait déjà, à de nombreux indices, que le patronat appuyait chaleureusement la création par Emmanuel Macron de son mouvement « En Marche ! ». Le premier meeting organisé le 12 juillet à la Mutualité par le ministre de l’économie en a apporté une nouvelle confirmation, avec la présence dans la salle de plusieurs personnalités du monde patronal, dont Yannick Bolloré, le fils du patron du groupe éponyme.

Ces indices, Mediapart les a révélés au fil de ces derniers mois. Nous avons d’abord découvert que ce mouvement « En Marche ! » a été domicilié, lors de sa création à l’adresse privée de Laurent Bigorgne, le directeur de l’Institut Montaigne, qui est l’un des principaux « think tanks » patronaux, créé à l’initiative du groupe Axa (Lire Le patronat héberge discrètement Emmanuel Macron). Il y a eu encore les applaudissements, assez peu discrets, du patronat lui même, quand « En Marche ! » a été créé : le président du Medef, Pierre Gattaz, a ainsi jugé l’initiative « rafraichissante ». Ce qui, en vérite, n’était qu’une demi-surprise puisque la politique qu’incarne Emmanuel Macron est celle-là même que défend le Medef.

Mais l’organisation même du meeting du 12 juillet, et la présence de quelques personnalités (Lire Emmanuel Macron invente le populisme version CAC 40), est venue confirmer cette très forte proximité entre Emmanuel Macron et le monde patronal. Comme nous l’avons raconté, on relevait dans la salle la présence de plusieurs personnalités proches de la droite ou du mouvement patronal. Dans le lot, il y avait ainsi Renaud Dutreil, qui fut le premier président de l’UMP, et qui a été secrétaire d’Etat puis ministre en charge des PME sous la présidence de Jacques Chirac de 2002 à 2007, avant de se mettre au service du milliardaire Bernard Arnault, pour devenir le représentant de LVMH à New York. Sa présence au rassemblement n’avait rien de discrète puisqu’elle a été saluée par l’un des orateurs. L’épouse de Renaud Dutreil, Christine Dutreil, est elle-même une figure connue du monde patronal, puisqu’elle a longtemps dirigé la communication du Medef, sous la présidence d’Ernest-Antoine Seillière, avant de le suivre, pour les mêmes fonctions, à la tête du groupe Wendel – avant d’être elle-même éclaboussée par l’immense scandale fiscal qui a secoué le groupe.

A la « Mutu », il y avait aussi une autre personnalité, qui avait pris soin de s’installer loin du carré réservé au VIP - à deux rangs de l'auteur de ces lignes : il s’agit de Yannick Bolloré, le fils de Vincent. Assis discrètement sur un côté de la salle, aux côtés de sa cousine, Elise Longuet, qui est la fille de Gérard Longuet, l’ancien ministre, et la directrice de la communication de Marc Ladreit de Lacharrière, le patron du groupe Fimalac (Fitch, etc.). Selon de bonnes sources au sein d’Havas, dont Yannick Bolloré est devenu le PDG par l’entremise de son père, sa présence au meeting obéissait à un motif purement personnel : Emmanuel Macron n’aurait pas enrôlé l’agence pour l’aider dans sa communication. Yannick Bolloré serait venu par intérêt personnel.

Sans doute s’agit-il d’une tradition familiale de mêler « business » et politique : Vincent Bolloré avait affiché sa proximité avec Nicolas Sarkozy et lui avait prêté son jet et son yacht ; le fils, lui, semble se mettre en marche pour Emmanuel Macron…

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14 juillet 2016 4 14 /07 /juillet /2016 05:18

Emmanuel Macron invente le populisme version CAC 40 https://www.mediapart.fr/article/offert/23da8141552c6c3c493474d4212935b8

13 JUILLET 2016 | PAR LAURENT MAUDUIT

Pour son premier meeting, mardi soir à la « Mutu » à Paris, Emmanuel Macron n'a rien dit de précis sur son possible départ du gouvernement ou sa candidature à l'élection présidentielle. Mais, empruntant une terminologie proche du Medef, il est entré en campagne, en proposant de « dépasser les clivages » gauche-droite et de « libérer le pays ».

C’est un étrange meeting dont la Mutualité a été le théâtre mardi soir. Haut lieu des rassemblements de la gauche et de l’extrême gauche tout au long des années 1970, un jour pour dénoncer le coup d’État au Chili, le lendemain pour protester contre la guerre du Viêtnam, le surlendemain pour exiger la libération des emprisonnés politiques en URSS, accueillant des cohortes de militants le poing levé et chantant à plein poumon L’Internationale, la célèbre « Mutu » a, pour l’occasion changé de registre. C’est Emmanuel Macron qu’elle a accueilli, avec ses premiers sympathisants, ceux du mouvement « En Marche ! » qu’il a créé. De la lutte des classes aux milieux des affaires…

De la gauche, et de ses combats historiques, il n’a sans surprise pas été question. Car ce sont des accents radicalement différents que le ministre de l’économie a fait entendre. Des accents populistes mais d’un genre assez particulier : des accents populistes chics, version business.

De cette réunion, il n’est rien ressorti de très précis. Alors que l’assistance attendait visiblement qu’Emmanuel Macron dise enfin ses véritables intentions, qu’il fasse savoir quand il allait quitter le gouvernement, et qu’il annonce sa candidature à la prochaine élection présidentielle, le héros de la soirée n’a rien dit de tout cela. Motus et bouche cousue : il a manié les ellipses obscures pour galvaniser son auditoire, sans jamais lever le voile sur ses intentions.

Tout juste au terme d’un discours de plus d’une heure trente s’est-il auto-glorifié des initiatives de son mouvement « En Marche ! », lui prédisant un grand avenir : « Ce mouvement, rien ne peut plus l’arrêter. Ce mouvement, parce que c’est le mouvement de l’espoir, nous le porterons jusqu’en 2017 et jusqu’à la victoire ! »Et c’est tout : Emmanuel Macron n’en a pas dit plus. Sera-t-il candidat ? Le sera-t-il contre François Hollande, auquel il doit sa carrière ? Rien ! « Dans cette bataille, nous prendrons des risques. Et je les prendrai avec vous », s'est-il contenté d'indiquer.

Mais s’il n’a guère été prolixe sur ses projets, Emmanuel Macron a fait entendre une petite musique effectivement très singulière. La petite musique dont il est coutumier : celle du ni-droite ni-gauche – du « ni-ni », comme il l’a dit lui-même, oubliant que François Mitterrand était l'auteur de la formule.

Dès les abords de la Mutualité, avant même que le meeting ne commence, on pouvait deviner qu’il s’agirait d’un rendez-vous inhabituel. Car il y avait bien, en nombre, des militants de gauche ou des syndicalistes, essentiellement de Sud, mais ils étaient, dans la rue, et pas dans la Mutualité, scandant des slogans hostiles à la loi travail, et plus encore hostiles au ministre de l’économie : « Macron, Medef, même combat ! » entendait-on dans tout le quartier, jusque dans les entrées de la Mutu, protégées par un important déploiement de policiers. Et il fallait de l’audace aux sympathisants du ministre qui, devant traverser la foule des opposants, s’exposaient à des jets d’œufs s’ils persistaient à vouloir aller écouter les discours, protégés tout juste par les parapluies prêtés par des hôtesses.

Mais à l’intérieur même de la salle, la composition de l’auditoire suggérait que la réunion serait atypique. Beaucoup de petits patrons ou d’artisans, très peu d’hommes politiques connus, hormis les soutiens connus d’Emmanuel Macron, dont le sénateur et maire (PS) de Lyon Gérard Collomb, le député (PS) du Finistère Richard Ferrand, et le sénateur (PS) de la Côte-d’Or François Patriat, mais aussi quelques personnalités très ancrées à droite, dont Renaud Dutreil, un ancien président de l’UMP, pas franchement progressiste, qui fut longtemps secrétaire d’État puis ministre chargé des PME, sous la présidence de Jacques Chirac en 2002-2007, ou encore l’ex-associé gérant de la banque Rothschild, Lionel Zinsou, candidat malchanceux à la dernière élection présidentielle au Bénin.

Une assemblée hétéroclite, donc. À se promener dans les allées, et à écouter les conversations, on avait quelque peine à se situer. Se trouvait-on dans une assemblée du Medef ou de la CGPME ? Il y avait un peu de cela.

Les premiers orateurs de la soirée n’ont rien fait pour dissiper cette impression : sur le registre du populisme, ils ont tous longuement brodé. Ce fut notamment le cas de l’écrivain Alexandre Jardin, qui tout au long d’une interminable intervention a dressé l’éloge des « faiseux » – sans que l’on comprenne bien de qui il parlait – pour faire la critique des partis politiques. « Renversez la table l’année prochaine ! Virez les jacobins ! »</em> s’est-il écrié en conclusion de son discours touffu.

Quand son tour est venu, Emmanuel Macron a lui-même joué des mêmes effets populistes chics. Usant sans cesse de formules imprécises ou floues, il a d’abord multiplié les phrases ronflantes, mais sans contenu concret. « Nous avons la ferme conviction que nous pouvons réformer le pays » ; « Il n’y a pas de plus belle chose que de servir, et en particulier de servir son pays » ; « Ce dont nous avons besoin, c’est d’une refondation » ; « Le moment est venu de faire des choix clairs » ; « Ce qu’il faut, c’est un souffle nouveau » ; « Nous sommes en train de vivre une grande transformation » ; « Ce n’est pas un rassemblement pour plaire, c’est un rassemblement pour faire ».

Certes, mais pour faire… quoi ? Et de quelle refondation la France a-t-elle besoin ? Quels sont ces choix clairs ? Concrètement, un souffle nouveau pourquoi ? Le ministre de l’économie n’a répondu à aucune de ces questions.

Lui, l’ex-associé gérant de la banque Rothschild et membre éminent de l’Inspection des finances, a donc semblé se dresser contre le « système », dont il est pourtant l’un des acteurs. Et puis surtout, il a insisté à plusieurs reprises sur ce qui est à l’évidence son idée-force – à l’image de ce qu’était son auditoire : son ambition, c’est de « dépasser les clivages » ; c’est de construire un mouvement « qui rassemble des hommes et des femmes de gauche, des hommes et des femmes de droite, et de la société civile » ; des hommes et des femmes dont le premier combat sera de « libérer le pays » ; de garantir « la liberté des entrepreneurs, des créateurs ».

Emmanuel Macron s’est donc mis en marche. Sans dire véritablement dans quelle direction il comptait aller. Tout juste a-t-il précisé que son mouvement aurait pour ambition d’élaborer d’ici à la fin de l’année « un plan de transformation du pays », sans rien dire de précis sur ce que ce plan pourrait prévoir.

En somme, c’est un populisme new-look qu’expérimente Emmanuel Macron. Car, dans sa longue histoire, la France a connu des variétés nombreuses de populisme. Il y a eu une version bonapartiste du populisme, à la mode Napoléon le Petit ; il y a eu une version de droite radicale, flirtant avec l'extrême droite, celle du boulangisme… Mais un populisme à la sauce CAC 40, jamais : c’est visiblement ce chemin escarpé qu’Emmanuel Macron tente pourtant d’emprunter.

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13 juillet 2016 3 13 /07 /juillet /2016 12:49
De Gaulle vu par Jean Effel à la veille du plébiscite pour la Constitution de 1958 et l'instauration de l'élection du président de la République au suffrage universel: L'Humanité, 14 octobre 1962

De Gaulle vu par Jean Effel à la veille du plébiscite pour la Constitution de 1958 et l'instauration de l'élection du président de la République au suffrage universel: L'Humanité, 14 octobre 1962

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