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23 novembre 2016 3 23 /11 /novembre /2016 13:49

Le Ouest-France annonce aujourd'hui que 6 millions de ménage, contre 5 millions il y a deux ans, sont en précarité énergétique, c'est à dire qu'ils consacrent plus de 10% de leurs revenus à leur dépenses d'énergies pour leur logement ou qu'ils éprouvent une sensation de froid liée à un chauffage défaillant ou une isolation insuffisante. Un million de ménages cumulent les deux. 

Et c'est ce moment que choisit Enedis (ex ERDF) pour augmenter de 2,71% sa taxe sur la facture d'électricité des Français. 

Tout augmente... sauf les salaires, les retraites et les minima sociaux! 

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23 novembre 2016 3 23 /11 /novembre /2016 12:17
Plusieurs élus Les Républicains veulent faire interdire des affiches de prévention contre le Sida au motif qu'elles mettent en scène des homosexuels
Plusieurs élus LR veulent faire interdire des affiches de prévention contre le sida

mercredi 23 novembre 2016

Plusieurs maires Les Républicains partent en guerre contre une campagne nationale de prévention du VIH. Laquelle campagne a le don de leur déplaire, car mettant en scène des couples d’hommes.

Ainsi, plusieurs maires de droite, comme celui d’Angers Christophe Béchu ou celui d’Aulnay-sous-Bois, Bruno Beschizza ont joué de leur pouvoir de police locale pour faire retirer une campagne pourtant parrainée par le ministère de la Santé. Ailleurs, des affiches ont été vandalisées. Jean-Frédéric Poisson, candidat à la primaire de la droite et du centre, a demandé au Premier ministre de les retirer. Sur BFM Paris lundi dernier, Bruno Beschizza se justifie par son inquiétude de "messages subliminaux d’accouplement" qui entraineraient "une certaine confusion dans l’esprit" d’un « enfant de cinq ans ». Pour la droite plus que jamais sous la coupe morale de la Manif pour tous, « on est dans autre chose que dans la prévention. C’est centré sur un type de sexualité », avoue Christophe Béchu. La ministre des Affaires sociales Marisol Touraine a annoncé "saisir la justice" après la "censure" par "certains maires" d’une campagne de prévention contre le sida montrant des couples homosexuels, les élus jugeant les affiches contraires "aux bonnes moeurs" ou "provocantes". "Pour la santé publique et contre l’homophobie, je saisis la justice après la censure par certains maires de la campagne de prévention du VIH", a écrit la ministre sur le réseau social Twitter, en réaction notamment à un arrêté d’interdiction pris par la municipalité d’Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, dirigée par un maire Les Républicains.

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23 novembre 2016 3 23 /11 /novembre /2016 11:58

Les députés Front de gauche ont voté Contre

L’Assemblée Nationale adopte le budget 2017

mercredi 23 novembre 2016

L’Assemblée nationale a voté ce mardi 22 novembre 2016, (287 voix pour, 243 voix contre, 22 députés se sont abstenus) l’ensemble du projet de loi de finances pour 2017 en première lecture.

Ont voté contre à gauche, 13 députés du Front de Gauche: 

  • François Asensi
  • Huguette Bello
  • Alain Bocquet
  • Marie-George Buffet
  • Jean-Jacques Candelier
  • Patrice Carvalho
  • Gaby Charroux
  • André Chassaigne
  • Marc Dolez
  • Jacqueline Fraysse

 

 

Des députés socialistes frondeurs (11 se sont abstenus dont Aurélie Filippeti, Laurent Baumel): 

  • Christian Paul
  • Gérard Sebaoun

 

Pouria Amirshahi, Philippe Noguès, députés socialistes en rupture 

Isabelle Attard ex Nouvelle Donne 

Les députés écologistes se sont abstenus: Duflot, Mamère... 

 

Le Projet de Loi de Finances 2017, sous réserve de sa transmission, fera l’objet, jeudi 24 novembre 2016, d’une discussion générale en séance publique. Cette discussion ouvre traditionnellement l’examen du projet de loi de finances au Sénat. Mercredi 16 novembre 2016, la commission des finances du Sénat s’est réunie pour examiner les articles de la première partie du projet de loi de finances pour 2017. Elle a donné mandat au rapporteur général pour rédiger une motion tendant à opposer la question préalable sur l’ensemble du projet de loi de finances.

Cette motion, déposée au nom de la commission, sera débattue en séance publique mercredi 30 novembre 2016.e. Nous voterons contre ce projet de budget."

Les députés Front de Gauche, une nouvelle fois, ont voté contre le budget d'inspiration libérale et autoritaire présenté par le gouvernement de François Hollande

Les députés Front de Gauche, une nouvelle fois, ont voté contre le budget d'inspiration libérale et autoritaire présenté par le gouvernement de François Hollande

Les députés Front de gauche ont voté CONTRE. Explication de vote par Gaby Charroux :

"Nous voici au terme de l’examen de ce projet de loi de finances pour 2017, dernier budget du quinquennat. Le temps est donc venu de prendre du recul pour faire le bilan de la politique budgétaire menée depuis 2012. Soyons francs : ce quinquennat aura été celui d’un transfert inédit de fiscalité. En effet, le choix exclusif d’une politique de l’offre, fait dès 2012 et amplifié en 2014, aura conduit à diminuer de plus de 30 milliards d’euros les prélèvements sur les entreprises et à augmenter de 20 milliards d’euros environ les prélèvements sur les ménages. 

Avec la hausse du taux de CICE et la baisse programmée du taux de l’impôt sur les sociétés, adoptées dans ce budget, ce choix est, malheureusement, conforté. Dès lors, messieurs les ministres, que va-t-il rester de notre impôt sur les sociétés dont le rendement sera deux fois moindre que celui de la moyenne des pays de l’OCDE ? Autre question : ce transfert massif – et douloureux –des prélèvements des entreprises vers les ménages, qui s’accompagne d’une TVA désormais en surpoids, a-t-il été bénéfique pour l’emploi et la cohésion sociale ? Malheureusement non ! En quatre ans et demi, le chômage comme la précarité n’auront cessé de croître. L’erreur manifeste aura été de croire et de faire croire que la compétitivité des entreprises dépendait exclusivement du prix du travail, je dis bien de son prix car le travail n’est pas un coût !

Or c’est par l’investissement, l’innovation et la formation que notre pays doit se singulariser. C’est par un mode de développement fondé sur la transition écologique, la réussite éducative ainsi qu’un véritable accompagnement dans l’emploi tout au long de la vie que nous parviendrons à proposer un chemin d’espérance et d’optimisme à nos concitoyens. Ce chemin est, pour le moment, coupé par une fracture territoriale, silencieuse et pourtant si douloureuse, qui s’aggrave : la métropolisation a contribué à accroître les inégalités sociales et le sentiment d’abandon.

La baisse des investissements publics, en particulier à l’échelon local, qui a subi une baisse drastique et indifférenciée de ses moyens, a été lourde de conséquences pour nos territoires. Bien sûr, nous avons salué certains efforts nécessaires, en matière de police, de gendarmerie et de justice, pour assurer la sécurité de nos concitoyens. Nous avons également soutenu le rattrapage concernant l’éducation nationale, même si un effort supplémentaire reste nécessaire. Ce soutien, nous l’avons apporté en responsabilité, ce dont nous nous félicitons, compte tenu de ce que d’aucuns promettent ! Contrainte de faire de la surenchère pour pouvoir se démarquer politiquement, la droite annonce, selon les goûts, entre 80 et 110 milliards d’euros de diminution de dépenses publiques, ce qui aurait des conséquences dramatiques sur notre capacité à répondre aux défis du temps présent. C’est une ineptie au moment où toutes les grandes institutions prônent un desserrement des politiques d’austérité qui font tant de mal aux plus fragiles.

Mais si nous en sommes là, messieurs les ministres, si nos concitoyens font preuve d’un tel rejet à l’égard de la politique menée depuis 2012, c’est tout simplement parce que le chemin choisi n’a pas été à la hauteur de leurs attentes et de vos engagements.

En refusant de toucher à une ligne du Traité européen sur la stabilité, la coordination et la gouvernance – TSCG – et donc en refusant de porter le fer contre l’orthodoxie européenne qui fait des 3 % de déficit l’horizon indépassable, notre pays s’est mis dans l’impasse.

En ne portant pas une véritable réforme fiscale posant la progressivité et la justice comme valeurs cardinales, modulant les prélèvements des entreprises en fonction de l’utilisation des bénéfices et décourageant la rente, le Gouvernement est resté dans le couloir de l’ordolibéralisme ambiant.

Le prélèvement à la source n’est en aucun cas une réforme fiscale. Source de complexité, qualifié par certains d’usine à gaz, il présente des risques importants en matière de confidentialité et d’efficacité du recouvrement en associant un tiers à la collecte, en l’occurrence l’entreprise, dont ce n’est pourtant pas le rôle. Pis, le prélèvement à la source pourrait être pour la droite le cheval de Troie d’une flat tax, un impôt proportionnel qui toucherait uniformément les plus riches et les plus pauvres, ce qui constituerait un désastre social.Dans sa philosophie, ce budget ne diffère pas des précédents.

Au terme de cette législature, il signe la déception de ne pas avoir ouvert un autre chemin : celui d’une création et d’une répartition plus égalitaires des richesses, celui du progrès et de l’ambition, celui de l’innovation et de l’espoir.C’est pour avoir oublié sa volonté de battre en brèche une finance internationale toute-puissante, c’est pour avoir pris le parti de la doxa libérale que le Gouvernement, entraînant toute la gauche, a perdu une grande partie du peuple. L’urgence est telle que la résignation comme la satisfaction seraient une faute. Nous voterons contre ce projet de budget. 

 

Bilan de mandat et rapport d'activité des députés du Front de Gauche de 2012 à 2017

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23 novembre 2016 3 23 /11 /novembre /2016 09:56
RÉFUGIÉS EN FRANCE : SORTIR DE L’IMPASSE DE L’ACCUEIL

Le centre humanitaire de la Mairie de Paris vient d’ouvrir mais de lourdes incertitudes planent sur la capacité de ce dispositif à résoudre la crise de l’accueil de milliers de personnes sollicitant l’asile à Paris et contraintes de vivre à la rue dans des conditions dégradantes.

Pourtant l’accueil des personnes qui fuient les persécutions ou les conflits dans leur propre pays est un impératif moral. C’est surtout une obligation juridique dictée par la Constitution française, le droit européen et la convention de 1951 relative au statut des réfugiés que la France a ratifiée.

Les organisations de la Coordination française pour le droit d’asile dont fait partie notre organisation appellent le Gouvernement français à prendre enfin des réformes d’ampleur. Ces mesures sont indispensables pour mettre un terme à la situation désastreuse d’hommes, de femmes et d’enfants qui, après les violences ou la persécution à l’origine de leur départ et les dangers de l’exil, doivent subir des conditions de vie indignes dans notre pays.

Lire aussi : le sort des enfants réfugiés en France

Les mesures à prendre sont simples, mais elles exigent lucidité et courage politique :

DES MESURE IMMÉDIATES

Mettre fin aux opérations de dissuasion exercées à l’encontre des personnes qui attendent dans des conditions dégradantes d’obtenir un rendez-vous auprès des plateformes d’accueil et des préfectures. En parallèle d’évacuations organisées, les autorités chassent régulièrement les réfugiés installés dans les espaces publics, procèdent à leur arrestation et privent même certains d’entre eux de leur liberté en les plaçant en centre de rétention, en vue de leur renvoi forcé du territoire. Ces pratiques d’intimidation et de répression sont d’autant plus inacceptables que la situation de ces personnes dans ces conditions est intégralement imputable aux autorités françaises. Ces personnes doivent être présumées réfugiées.

Les départements et l'aide sociale à l'enfance doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les enfants non accompagnés qui se retrouvent à la rue. La minorités des enfants est souvent remise en cause. Leurs conditions d’accueil d’urgence sont déplorables et les délais pour décider de leur protection sont disproportionnés au regard des enjeux. Le fait qu’un enfant ne peut être éloigné du territoire ne doit pas l’exclure de la procédure d’asile.

Prendre en charge immédiatement les personnes dont l’état de santé nécessite un suivi particulier. L’application de plus en plus restrictive du droit à une protection maladie, ainsi que la multiplication des refus et retards de soins à l’encontre des exilés dans les hôpitaux publics conduisent à des situations graves, qui débordent largement les capacités des centres de soins « humanitaires ». Les services de la sécurité sociale doivent appliquer les procédures d’instruction rapide. Ces procédures permettront aux personnes malades d’accéder aux services de santé de droit commun. Dans l’attente, les dispositifs PASS (Permanences d’accès aux soins de santé) des hôpitaux publics doivent être dotés des moyens nécessaires, notamment d'interprétariat professionnel et de prise en charge de la santé mentale pour accomplir leur mission d’accès inconditionnels aux soins pour les personnes démunies.

Signer la pétition : la France doit faire le choix de l'accueil !

DES MESURES STRUCTURELLES

Mettre à disposition des préfectures concernées les moyens nécessaires pour que les demandes d’asile soient enregistrées dans les délais légaux.

 Les textes européens exigent de la France que l’enregistrement des demandes se fasse dans un délai de 3 jours ouvrés. A Paris et à Cayenne, il est aujourd’hui de plusieurs semaines, voire de plusieurs mois. Les exilés qui vivent à la rue dans des conditions dégradantes sont victimes de l’incapacité structurelle de l’administration à enregistrer rapidement les demandes.

Accélérer l’ouverture de places dans les Centres d’accueil pour demandeurs d’asile – seul dispositif assurant un suivi juridique. 

Les textes européens exigent que la France offre des conditions d’accueil décentes à tous les demandeurs d’asile. Il y a aujourd’hui près de 100 000 demandeurs d’asile en France et le dispositif d’accueil dédié ne permet d’héberger que 40% d’entre-eux. La France ne fait pourtant pas face à une hausse exceptionnelle du nombre de personnes en demande d’asile (+20% en 2016). Si le Gouvernement souhaite réaliser son objectif d’héberger 80% d’entre elles, il doit doubler le nombre de places prévues pour la fin de 2017 (60 000 places).

Permettre aux personnes demandeurs d’asile de vivre de façon autonome : rétablir le droit effectif au travail, à la formation linguistique et à la formation professionnelle.

Pour favoriser l’autonomie des personnes, il faut avant tout revaloriser le montant de l’allocation pour demandeur d’asile afin qu’elles puissent se loger par elles-mêmes. Mais il est surtout nécessaire de rétablir les droits et les dispositifs permettant aux demandeurs d’asile de travailler, de suivre une formation linguistique et de bénéficier d’une formation professionnelle.

Réfugiés en France: sortir de l'impasse de l'accueil (Amnesty International)
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22 novembre 2016 2 22 /11 /novembre /2016 22:00
Droite : le troisième homme dans une position du favori
GÉRARD LE PUIL
LUNDI, 21 NOVEMBRE, 2016
HUMANITE.FR

Le vote des près de 4 millions de Français qui ont participé hier au premier tout de l’élection primaire de la droite pour désigner son candidat à l’élection présidentielle a donné lieu à plusieurs surprises. Alors que l’on attendait un second tour Juppé-Sarkozy, voire Juppé contre Fillon, ce sera finalement un match Fillon-Juppé, le premier ayant un avantage de plus de quinze points sur le second à l’issue de ce premier tour. La remontée va être compliquée pour le maire de Bordeaux. Il reste à comprendre les raisons de la remontée fulgurante de Fillon, déjouant les pronostics des sondeurs.

Il se disait avec raison que le projet de François Fillon était le plus thatchérien de tous avec la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune, la retraite à 65 ans, puis à 67 ans éventuellement, la suppression des 35 heures pour revenir à 39 sans forcément payer davantage les travailleurs, les ménages devant subir parallèlement une hausse de la TVA de 3% afin d’offrir de nouveaux cadeaux aux entreprises en doublant ce qu’elles reçoivent aujourd‘hui du budget de l’Etat à travers le CICE.

Mais, comme tous les candidats ont joué à « plus à droite que moi tu meurs», rien de prouve que le projet ultralibéral de Fillon soit la cause principale de son succès construit pour une bonne part dans les derniers jours de cette campagne électorale. Des électeurs positionnés sur le choix d’un des six autres candidats ont basculé en faveur de François Fillon durant les derniers jours de campagne. Pourquoi ? Il a neuf ans de moins qu’Alain Juppé et cette différence d’âge a pu jouer en défaveur du doyen dans cette compétition. Les positions fondées sur la recherche permanente de clivages politiciens de Nicolas Sarkozy ont fini par jouer en sa défaveur et sont probablement venues améliorer le score de Fillon.

L’effondrement de Bruno Le Maire dans les derniers jours d’une campagne au cours de laquelle il n’a joué que sur sa différence d’âge a finalement montré que ses électeurs potentiels qui étaient plus de 10%  en cours de campagne sont tombés à 2,4% via le résultat des urnes. « Le renouveau c’est Bruno » a fini par convaincre les électeurs que ce Bruno n’était qu’un rigolo, se jouant encore et toujours la carte jeune comme unique argument de campagne. Nathalie Kosciusko-Morizet, avec le numérique - dans lequel son frère a fait fortune - en guise de programme, n’a jamais décollé dans les sondages. Copé jouait la carte de la droite décomplexée. Il n’a jamais dépassé  2% d’intentions de vote pour finir à 0,4%  devancé d’un point par Poisson.

Juppé mal engagé pour l'emporter

On peut penser que les positions de François Fillon qui se voulaient gaulliennes sur les grands dossiers internationaux ont pesé davantage au cours des derniers débats télévisés sur le choix des électeurs que son programme économique ultralibéral. Alors que la diplomatique française a été très atlantiste depuis l’élection de François Hollande à l’Elysée, dire, par exemple, comme l’a fait Fillon à plusieurs reprises, qu’il faut dialoguer avec la Russie pour tenter de trouver une solution à la guerre contre Daech en Syrie comme en Irak lui a fait gagner des voix au détriment de ses concurrents bien plus flous ou plus absents sur ce sujet. Comme François Fillon a pris des voix à tous ses concurrents durant les derniers jours de campagne, on voit mal comment Alain Juppé pourra remonter son handicap d’une quinzaine de points d’ici dimanche prochain. Nicolas Sarkozy a déclaré qu’il voterait Fillon, de même que Laurent Wauquiez et Rachida Dati, tout en ne donnant pas de consigne de vote. On peut d’ailleurs penser que les électeurs les plus motivés pour voter Sarkozy au premier tour le seront moins pour participer au scrutin du second tour dès lors que leur champion n’y figure plus.

Notons enfin que France 2 et TF1 organisent en commun un débat de 2H30 le jeudi 24 novembre entre les deux finalistes. D’ici là, les sondeurs, bien que mal remis de leurs pronostics d’avant le premier tour, auront d’autres indications à donner.

François Fillon: permanent politique depuis 1976

François Fillon est né le 4 mars 1954 dans la Sarthe. Sa carrière professionnelle a débuté en 1976 comme attaché parlementaire du député UDR Joël Le Theule. Suite à la mort brutale de son mentor, il devient député RPR de la Sarthe en 1981, année de l’arrivée de François Mitterrand à l’Elysée. Plus tard, il sera successivement ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche dans le gouvernement de cohabitation de Balladur de 1993 à 1995, puis ministre des Technologies de l’Information et de la Poste dans le gouvernement Juppé de 1995 à 1997. Suite à la réélection de Jacques Chirac face à Jean-Marie Le Pen en 2002, il devient ministre des Affaire sociales et du Travail de 2002 à 2004 dans le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin. Absent du gouvernement de Dominique de Villepin, François Fillon se fera élire sénateur de la Sarthe en septembre 2005, un poste qu’il abandonnera pour devenir le Premier ministre de Nicolas Sarkozy de 2007 à 2012. Craignant de ne pas être élu député dans sa circonscription de Sablé dans la Sarthe après la victoire de François Hollande sur Nicolas Sarkozy en 2012, il se fait parachuter à Paris dans la circonscription de Jean Tibéri, ancien maire de Paris. Ce qui fait dire ce matin à Rachida Dati après avoir annoncé qu’elle votera pour lui dimanche prochain : « Oui, j’ai trouvé au moment où il s’est présenté à Paris alors qu’il était député de la Sarthe depuis de nombreuses années, j’ai trouvé ça mal élevé ».

On le voit, trouver un travail bien rémunéré n’a jamais été un souci pour François Fillon, permanent politique à vie, bénéficiant de places réservées depuis quarante ans. Dépourvu de tout souci de fin de carrière s’il devient président de la République à 63 ans, il peut allègrement proposer de « réduire le nombre de fonctionnaires, aligner le statut des fonctionnaires sur le régime général, augmenter le temps de travail dans la fonction publique ». Lui n’aura jamais connu la précarisation, pas plus que l’exercice d’un vrai métier pour gagner sa vie.

Journaliste et auteur
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22 novembre 2016 2 22 /11 /novembre /2016 12:28

Fermeture des bureaux de la Poste

"Le chemin emprunté par la Poste rompt avec l’égalité territoriale et républicaine !"

mardi 22 novembre 2016

Nicolas Sansu députés Front de gauche a interpellé le gouvernement sur le recul des services postaux :

Monsieur le secrétaire d’État chargé de l’industrie, je tiens à appeler votre attention sur l’accélération de la réduction du réseau postal. Partout en France – c’est le cas non seulement au cœur du Cher, de Bourges à Vierzon, en passant par Nançay ou Marmagne, mais aussi dans les métropoles comme à Paris intra-muros ou en banlieue, comme à Villepinte, par exemple –, La Poste ferme des bureaux, réduit les horaires d’ouverture, supprime des emplois – 7 200 en 2015 –, tout en ayant recours à la précarisation et à des techniques managériales fragilisant les personnels. Alors que nos concitoyens ont besoin de services de proximité, aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain, pour la distribution du courrier et l’accessibilité bancaire notamment, les choix de rentabilité financière de court terme qui sont opérés par La Poste contreviennent à la nécessaire égalité des citoyens, valeur fondamentale de notre République.

En effet, la régression du réseau postal touche d’abord nos concitoyens les plus fragiles : c’est le retraité isolé qui attend son journal dans la matinée et qui ne l’aura qu’à quinze heures ou quinze heures trente ; c’est la personne allocataire du revenu de solidarité active – RSA – qui trouvera porte close pour faire son retrait sur son livret ; c’est le commerçant ou artisan, qui ne pourra plus effectuer ses opérations entre midi et quatorze heures. Et, dans le même temps, le bénéfice de La Poste a bondi de 23,9 % en 2015, s’établissant à 635 millions d’euros, et le chiffre d’affaires du groupe a grimpé de 4 %, s’élevant à plus de 23 milliards d’euros. La Poste a également reçu 318 millions d’euros de l’État, grâce à l’effort de tous les habitants de notre beau pays à travers le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi.

Monsieur le secrétaire d’État, si le chemin emprunté par La Poste fait gronder villes et campagnes, c’est qu’il rompt avec l’égalité territoriale et républicaine qui a fait la grandeur de ce service public et de notre pays.

Alors que La Poste, entreprise publique à 100 %, n’a pas de problèmes financiers, allez-vous donner des instructions pour que les nécessaires évolutions se déroulent dans le respect de nos territoires et de ses populations ? (Applaudissements sur les bancs du groupe de la Gauche démocrate et républicaine et sur quelques bancs du groupe socialiste, écologiste et républicain et du groupe radical, républicain, démocrate et progressiste.)

 Réponse du secrétaire d’État chargé de l’industrie.

Monsieur le député, La Poste est confrontée à une évolution significative de ses missions, qui tient à deux facteurs principaux, que vous connaissez : une baisse extrêmement lourde du volume du courrier, de l’ordre de 6 % par an, et une baisse tout aussi significative de la fréquentation des bureaux de postes. Dans le même temps, La Poste est soumise aux obligations légales prévues par la loi du 2 juillet 1990 : 90 % de la population de chaque département doivent être situés à la fois à moins de cinq kilomètres et à moins de vingt minutes en voiture d’un point de poste.

Dans ce contexte, et parce qu’il y a en effet une mission de service public – vous l’avez rappelé –, nous avons besoin d’accompagner La Poste dans cette évolution. Je voudrais d’ailleurs en profiter pour saluer les agents, qui participent tous les jours d’un service au quotidien fort important.

Dans le même temps, cette évolution a conduit à des propositions que je crois extrêmement intéressantes pour le maillage du territoire. Parmi celles-ci figure la mutualisation de certains services existants, qu’ils soient publics ou privés. Je pense bien sûr à ce qui a été fait avec des mairies dans les agences postales communales ou avec des commerçants dans les relais « Poste-commerçant ». Je pense aussi aux maisons de services au public. Je rappelle que la convention qui nous lie avec La Poste permettra la réalisation, d’ici à la fin de l’année, de 1 000 maisons de services au public, dont 500 dans des bureaux de poste, ce qui est un élément de proximité significatif – 75 % de leurs coûts de fonctionnement seront pris en charge par l’État.

Enfin, je souligne également combien l’évolution des facteurs-guichetiers est importante, notamment dans les territoires ruraux, puisqu’elle permettra de garantir la présence à la fois des facteurs et du service. L’engagement fort de l’État en la matière me semble répondre aux attentes que vous avez mentionnées dans votre question, monsieur le député. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe socialiste, écologiste et républicain.)

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22 novembre 2016 2 22 /11 /novembre /2016 07:47

En clôture des assises nationales des 18 et 19 novembre 2016 à la Mairie de Montreuil pour le service public du XXIème siècle un appel a été adopté par les participants que vous trouverez ci-dessous et ci-joint.

 

Pour information l'ensemble des organisations suivantes ont été représentées à ces assises :

CGT, FSU, Union Syndicale Solidaires, Confédération paysanne, FNME-CGT, FAPT-CGT, Fédération CGT des Cheminots, CGT Services Publics, UGFF-CGT, CGT Finances, Solidaires Finances Publics, Solidaires Fonction publique, Sud-PTT, Sud Santé-Sociaux, SNCA e.i.l., UNL, Coordination Eau Bien Commun France, Convergence Nationale Rail, Coordination nationale des hôpitaux et maternité de proximité, Notre Santé en Danger, Fondation France Libertés, collectif citoyen du Sud Gironde et de l’Entre-deux-Mers, Comité de Vigilance pour le maintien des services publics de proximité de Haute-Saône, Collectif de défense et de développement (CDDSP) de l’Ardèche, CDDSP Bretagne, CDDSP des Combrailles,  CDDSP Corrèze, CDDSP Creuse, CDDSP Gironde, CDDSP Indre et Loire, CDDSP de Mayenne, Vivent les services publics - Bouches-du-Rhône, ATTAC France, ATTAC Ile-de-France, CADTM-Comité pour l'abolition des dettes illégitimes, CNDF,   Femmes-Egalité, Fondation Copernic, Réseau Éducation Populaire, Résistance Sociale, UFAL, E&S UNRPA, Cap à Gauche, Démocratie et Socialisme, Gauche Avenir, ANECR, EELV, Ensemble !, MJCF, NPA, PCF, PCOF, PG, République et Socialisme…

ont notamment participé aux assises :  Bernadette Groison (SG FSU),  Alexandra Meynard (membre de la direction confédérale CGT), Denis Turbet-Delof (SN Solidaires, Délégué Général de Solidaires Fonction Publique), Clara Jaboulay (présidente de l'UNL), Jean Vignes (SG Sud Santé), ), Nicolas Galepidès (SG Sud PTT), Christian Mathorel (SG FAPT-CGT), Fabienne Bellin (SN du SNES coanimatrice du secteur services publics FSU), Christophe Delecourt (UGFF-CGT), Evelyne Ngo ( SN Solidaires, déléguée adjointe de Solidaires Fonction Publique), Monique Daune (responsable nationale FSU santé), Christophe Voilliot (SN SNESUP), Michel Galin (co secrétaire régional FSU-IDF), Denis Thomas (membre du collectif d’animation du secteur alternatives et services publics de la FSU), Christian Delarue (SG CADTM, Comité pour l'abolition des dettes illégitimes), Hélène Derrien (présidente Coordination nationale des Hôpitaux et maternité de proximité), Pierre Ménard (Président de la Convergence Nationale Rail), Philippe Batifoulier , Directeur du CEPN, UMR-CNRS, Emmanuel Poilane (Fondation France Libertés - Danielle Mitterrand), Marc Mangenot (Fondation Copernic), Philippe Sultan (Fondation Copernic), Samuel Fargette (Responsable santé protection sociale, UFAL), Eric Coquerel (coordonnateur PG, Conseiller Régional IDF),  Didier Le Reste (Conseiller de Paris PCF), Isabelle de Almeida (Présidente du CN du PCF),  Michelle Ernis (Conseillère de St-Etienne du Rouvray, Ensemble!), Lucien Jallamion (SG R&S), Julien Gaboriau (MJCF), Jean-Claude Chailley (NSED,  SG Résistance Sociale Danielle Simonnet (coordinatrice PG, Conseillère de Paris), Michel Martet ( Ensemble),  Jacques Boutault (maire EELV 2ème arrondissement), Yann le Pollotec (CN PCF responsable de la commission révolution numérique), Laurent Langlard (porte-parole FNME-CGT), Isabelle Mathurin (CN PCF),  Rozenn Perrot (ATTAC France),  Philippe Sultan et Marc Mangenot (Fondation Copernic), Laurence Pache (SN PG aux services publics).  Jean-Claude Oliva (président de Eau Bien commun),  Bernard Teper (BN Convergence et Réseau Education Populaire), Ana Azaria (responsable Femmes Egalité), Fatah Aggoune (Adjoint au Maire de Gentilly,ANECR), Aymard de Camaret (ATTAC IDF),…

APPEL CITOYEN

 

POUR LES SERVICES PUBLICS ET LA PROTECTION SOCIALE

 

DU XXIème SIECLE

 

La Convergence, qui rassemble des collectifs locaux, des associations, des organisations syndicales et des partis politiques, appelle à mener des débats et à construire des convergences entre militant-e-s, usagers, personnels et élu-e-s. Elle est à la fois un outil précieux pour construire et articuler des mobilisations locales et nationales et un lieu de réflexion, un creuset, où peuvent s’élaborer les principes futurs de l’organisation des services publics.

Il s’agit de défendre et de proposer :

-          Défendre, car la politique d’austérité, les multiples avatars des réformes de l’Etat et les contraintes européennes portent des coups très durs aux services publics en France ;

-          Proposer, car les besoins et les enjeux actuels appellent à des transformations, à la création de nouveaux services publics et à la reconquête de ceux qui ont été privatisés.

Pourquoi ces Assises ?

Les services publics et la protection sociale sont aujourd’hui remis en cause à la fois au niveau national - comme en témoignent la politique suivie par les gouvernements successifs et les débats de la « primaire de la droite et du centre » dont les candidats se disputent pour savoir lequel supprimera le plus de postes de fonctionnaires – et au niveau international à travers les différents projets de traités commerciaux (TISA, CETA, TAFTA, …). Les services publics sont une composante majeure de tout projet de société solidaire, démocratique et écologique hors de la férule du marché. Ces Assises visent donc à élaborer collectivement des propositions pour les services publics qui soient à la hauteur des enjeux du XXIème siècle.

Lors du débat sur la Sécurité Sociale, a été soulignée la nécessité de faire entendre des voix convergentes pour sa défense et son développement, sachant que les moyens financiers existent pour répondre aux besoins d’aujourd’hui et de demain.

Quelles perspectives ?

Nous souhaitons nous adresser à l’ensemble des citoyen-ne-s qui devront se prononcer, à travers leurs votes au printemps prochain, sur l’avenir des services publics. Au-delà nous voulons rassembler, débatte et agir pour cet objectif notamment en se saisissant du projet de manifeste comme d’un outil à enrichir dans la pratique.

Nous voulons conjuguer toutes les initiatives et les actions nécessaires pour faire des services publics un enjeu sociétal et environnemental majeur, les rendre à la fois plus démocratiques, plus articulés sur les besoins des populations et améliorer les conditions de travail de celles et ceux qui les font vivre au quotidien. Ensemble, conjuguons nos efforts pour que renaisse l’espoir d’une société solidaire.

Montreuil le 19 novembre 2016

www.convergence-sp.org / facebook : Convergence Services Publics / ConvergenceServicesPublics@gmail.com

 

Convergences des services publics: appel citoyen pour le service public du XXIe siècle
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21 novembre 2016 1 21 /11 /novembre /2016 08:31

François Fillon, en pole position pour être candidat de la droite : victoire du candidat de l'extrême-droite des "Républicains"

 

Primaires de la droite :

4 millions de votants (pour un peu moins de 200 000 adhérents de l'UMP): un succès de participation...

François Fillon : 44,2 %

Alain Juppé : 28,4 %

Nicolas Sarkozy : 20,7 %

Nathalie Kosciusko- Morizet : 2,6 %

Bruno Le Maire ; 2,4 %

Jean-Fréderic Poisson : 1,5 %

Jean-François Copé : 0, 3 %

 

Primaire à droite. François Fillon: un ras-de-marée dans l'Ouest
http://www.ouest-france.fr/elections/presidentielle/primaire-droite/primaire-droite-francois-fillon-un-ras-de-maree-dans-l-ouest-4624382

Morlaix. Primaire à droite : Fillon largement en tête
http://www.letelegramme.fr/finistere/morlaix/morlaix-primaire-a-droite-fillon-largement-en-tete-20-11-2016-11299487.php#JauY8VSGyUPOLcGX.99

 

L'électorat de droite a fait le choix d'une ligne ultra-droitière pour la bataille des présidentielles et la politique qui serait conduite dans les 5 ans à venir... Plus rien à voir avec les valeurs du catholicisme social ou du gaullisme. La droite à l'anglo-saxonne sans gant de velours, la droite qui tient la cravache et le fouet...

Certains retiennent l'élimination de Sarkozy du second tour des Primaires et son retrait de la vie politique. On ne peut que s'en réjouir en effet tant le bilan de son quinquennat était calamiteux et tant le personnage est connu comme cynique, vulgaire moralement, malhonnête, brutal, prêt à toutes les instrumentalisations.

Agnès Le Brun tente de camoufler dans le Télégramme du jour la défaite politique que représente pour elle les 17,5 % réalisés par Sarkozy, son champion dont elle était la porte-parole sur les questions d'éducation, à Morlaix (contre 45 % à Fillon, 31 % à Juppé) en parlant d'un rejet contre la personne et non contre le programme, se positionnant ainsi à droite toute derrière Fillon dans les nouvelles conditions du second tour pour essayer de peser quelque chose face à son rival de droite pour l'investiture des législatives, Maël de Calan, porte-parole de Juppé qui se voyait déjà sur les rails d'une grande carrière politique et qui doit être très déçu lui aussi.

« Pour moi, c'est forcément décevant de voir Nicolas Sarkozy finir troisième. C'est clairement un rejet de la personne car il avait un excellent programme. C'est difficile mais c'est un exercice démocratique qu'il faut respecter. Je remarque d'ailleurs que les électeurs se sont déplacés en masse. Cela dénote une vraie soif de démocratie et d'alternance, ainsi qu'une vraie volonté de voir partir François Hollande. Pour le deuxième tour, je voterai François Fillon. Il est de la même famille que Nicolas Sarkozy, celle qui rejette l'eau tiède et veut un programme fort et tranché ».

C'est on ne peut plus clair !

Fillon est un candidat sans véritable charisme, qui appartient très manifestement à la grande bourgeoisie et qui représente ouvertement ses intérêts.

C'est un candidat ultra-libéral qui se revendique ouvertement de l'héritage de Margaret Thatcher, propose de supprimer l'ISF, veut réduire de 110 milliards les dépenses publiques, supprimer 500 000 ou 600 000 postes de fonctionnaires, augmenter le taux de TVA de deux points, baisser l'impôt sur les sociétés, imposer de nouveaux allégements de charges sur les entreprises allant plus loin que le CICE, mettre au pas les syndicats en supprimant leurs "monopoles", allonger l'âge de départ minimal à la retraite à 65 ans, faire revenir le temps "normal" de travail à 39 heures tout en permettant aux entreprises de négocier pour faire travailler leurs salariés jusqu'au plafond européen de 48 heures.

Fillon était aussi le candidat de la Manif pour tous, des cathos intégristes, et de la droite ultra-conservatrice sur le plan des mœurs, partisane de la restauration d'un« ordre moral » indexé sur une prétendue nature et sur les valeurs chrétiennes traditionnelles. C'est aussi le candidat de la « fierté française », du refus de toute repentance vis-à-vis de l'esclavage, du colonialisme et de ses guerres, de la thématique identitaire, de la suprématie blanche et du révisionnisme historique.

En matière d'immigration, d'accueil des réfugiés, Fillon défend des positions de fermeture proches là aussi de l'extrême-droite.

En matière internationale, Fillon, comme Trump, est partisan d'une prétendue realpolitik d'un rapprochement avec la Russie qui soutient les mouvements d'extrême-droite, et avec Bachar-al-Assad, dont l'armée et les services de renseignement ont des pratiques dignes des nazis pour faire la guerre au peuple syrien.

Aujourd'hui, on ne peut qu'être très inquiet, si la victoire de Fillon se confirme au second tour des primaires de la droite, ce qui paraît inéluctable compte tenu de son avance, du soutien de Sarkozy, et du désengagement d'une partie des électeurs de centre-gauche qui ont voulu faire barrage à Sarkozy, sur l'issue d'un éventuel second tour entre François Fillon, ce représentant assumé de l'oligarchie et de la grande bourgeoisie, prêt à casser ce qu'il reste de conquêtes sociales et civilisationnelles en France, très minoritaire dans ses positionnements sociétaux inspirés par l’extrémisme de la droite chrétienne conservatrice, et Marine Le Pen, dont le programme apparaîtra, sinon plus à gauche, sur un plan économique et social, du moins moins défavorable aux intérêts des classes moyennes et populaires.

Qui aurait voter dans le peuple, chez les ouvriers et les employés, pour un esclavagiste pour faire barrage au Front National dans un réflexe de "front républicain" quand Marine Le Pen se réclame désormais elle aussi des valeurs républicaines en surface et apparaît beaucoup moins ultra-libérale que le candidat de droite?  

Juppé candidat de la droite et présent au second tour aurait eu à notre sens beaucoup plus de chance de battre largement Marine Le Pen en bénéficiant d'une partie du vote de l'électorat de gauche. Pour Fillon, les choses seraient bien moins facile.

En tout cas, il y a un impératif démocratique et social fondamental à tout mettre en œuvre parmi les gens et les dirigeants et les forces politiques attachés à une certaine idée de la France fondée sur l'égalité, la liberté, la fraternité, pour rendre possible l'accession d'un candidat de gauche au second tour afin d'éviter le scénario catastrophe hautement probable d'un second tour des présidentielles entre la droite extrême et l'extrême-droite.

Cela demande un esprit de responsabilité de la part des uns et des autres. Cela demande aussi que les socialistes comprennent qu'ils ne peuvent plus s'appuyer sur Valls et Hollande, et encore moins sur Macron, car c'est cette pseudo politique de gauche libérale autoritaire, présidentialiste monarchiste, sans le moindre cap de progrès social et de combat contre les féodalités économiques, qui nous conduit aujourd'hui au bord de l'abîme.

En tout cas, même si l'on peut avoir des doutes sur la capacité à réduire le nombre de candidats à gauche et à trouver et construire une candidature de gauche suffisamment collective et rassembleuse pour faire plus de 25 ou 30 % au second tour, nous sommes dans l'obligation morale aujourd'hui, au regard des valeurs auxquels nous sommes attachés, de tout mettre en œuvre pour éviter la catastrophe qui s'annonce.

Ismaël Dupont.

 

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20 novembre 2016 7 20 /11 /novembre /2016 16:15

Communiqué du Collectif National d'Ensemble - 20 novembre 2016 

Concernant les échéances électorales de 2017, du fait de l’absence de consensus, une consultation s'est faite autour de trois positions soumises à la discussion des membres d'Ensemble  : 

position 1 : 29,96 %
position 2 : 25,56 %
position 3 : 42,46 %
Abstention : 2,03 %

(Le contenu des positions est disponible ici :
https://www.ensemble-fdg.org/content/propositions-dorientations-soumises-au-vote-des-adherent-es)

Considérant les points majoritairement exprimés dans le vote des collectifs locaux : 
- Ensemble ! appelle à soutenir la candidature de Jean-Luc Mélenchon.
- Ensemble ! fera campagne dans un cadre commun, large et pluraliste, intégrant toutes les forces qui soutiennent cette candidature. 
- Ensemble ! fera cette proposition notamment à France Insoumise, Front Commun et, s'ils décident de soutenir Jean-Luc Mélenchon, au PCF et à des courants écologistes. 
- Ensemble ! se battra pour construire des candidatures unitaires aux législatives partout où c'est possible rassemblant France Insoumise, le PCF, EELV, des socialistes en rupture, le NPA, des forces sociales, des groupes citoyens… qui s'opposent à la droite et à l'extrême-droite.et qui veulent une politique de gauche en opposition à la politique du gouvernement Hollande. Nous chercherons à éviter la division mortifère de la gauche de transformation sociale et écologiste. 
- Ensemble ! poursuit une démarche de rassemblement unitaire et citoyen, notamment dans le cadre de l'appel des 100.

- Ensemble développera un projet politique en insistant sur le rôle primordial du mouvement populaire pour changer la société et sur les ruptures nécessaires avec le système capitaliste.

A l’issue de cette phase de débat qui a traversé notre mouvement sur les échéances de 2017, il est essentiel de se rassembler pour développer ces objectifs, ce qui implique également de respecter la position des camarades qui ne partagent pas ce choix concernant l'élection présidentielle.
Le prochain collectif national qui se réunira début 2017 fera le point sur les avancées de ces différents objectifs.

 

 

 

Après son débat interne, Ensemble décide de soutenir la candidature de Jean-Luc Mélenchon sans participation nationale au Mouvement France Insoumise et en plaidant pour un effort de rassemblement pluraliste de la gauche alternative: communiqué du collectif national d'Ensemble

Les adhérent-es d'Ensemble étaient appelé-es à donner leur avis sur l'orientation du mouvement pour la présidentielle de 2017 ainsi que sur les législatives. Le vote se déroule jusqu'au 18 novembre, avant q'un Collectif national n'en tire les conculsions.

Voici les 3 propositions qui étaient soumises au vote.

PROPOSITION 1

Présentation :

Pour sortir de la paralysie, agissons ensemble et engageons une campagne commune avec Jean Luc Mélenchon. 

Les raisons de notre soutien à la candidature de JLM :

- Elles tiennent d'abord à la conscience des enjeux. Il s'agit, face à la droite et l’extrême droite, de faire s'exprimer un vote populaire qui sanctionne à gauche la politique désastreuse menée par le gouvernement et les partis qui le soutiennent. Quelles que soient nos divergences avec Jean Luc Mélenchon, la constance de ses engagements, son refus des compromissions et des alliances à géométrie variable ont installé sa candidature comme  la plus crédible à gauche. 

- Elles se rapportent  ensuite au programme social et écologique défendu : proximité du programme l'Avenir en commun  avec l'Humain d'abord, mesures prioritaires  qui correspondent aux intérêts de notre camp social. 

- Elles ont trait enfin à la citoyenneté du mouvement appelé à soutenir cette candidature, de nature à réconcilier les citoyen(ne)s et la politique. 

Une même cohérence politique pour la présidentielle et les législatives : ces campagnes participent d'une même séquence politique, d'une même logique et d'un même choix. Parce qu'elles ont les mêmes priorités, elles doivent donc être appréhendées, préparées et menées ensemble en associant toutes les forces prêtes à s'engager en ce sens.  

Des modalités de soutien complémentaires : certains d'entre nous participent à l'Espace de convergence qui regroupe les forces politiques déjà  engagées  et à l'animation de  Collectifs Insoumis. D'autres souhaitent contribuer à la création d'un cadre de campagne jugé plus rassembleur et mieux à même de faire « front commun ». Mais parce que nous poursuivons le même objectif rappelé plus haut ces engagements ne sont pas contradictoires mais complémentaires. 

Une expression autonome d'Ensemble sur ce qui nous différencie : elle est indispensable parce que  des différences existent avec JLM  sur des points importants. Notre conception  du droit des peuples à disposer d'eux même et d'une souveraineté populaire qui prime sur la souveraineté nationale, la place centrale que nous accordons à l'auto organisation et l'autogestion, doivent être défendues et entendues.

Sortir enfin de la paralysie : même imparfaite la candidature de JLM est la mieux  à même de faire entendre l'alternative que porte la gauche de gauche. C'est pourquoi il nous faut conjuguer nos efforts et non les dissocier. Vouloir faire de la participation ou non à France Insoumise le discriminant principal et se diviser sur ce point reviendrait à faire le jeu de l'indécision et de l'attentisme. Bien loin des préoccupations populaires, cela nous maintiendrait des mois encore dans l'incapacité de peser sur le contenu et la dynamique des campagnes présidentielles et législatives et de tracer une perspective qui rassemble notre camp social. Pour mettre fin à la paralysie d'Ensemble, ne nous nous divisons pas. Entre camarades d'accord sur l'essentiel,  unissons nos forces !      

Proposition 1 soumise au vote :

Ensemble décide : 

- de soutenir la candidature de Jean Luc Mélenchon pour l’élection présidentielle de 2017

- de mener une campagne commune pour l’élection présidentielle et les élections législatives, les deux échéances étant liées, dans le cadre de France Insoumise ou dans un autre cadre plus large et plus pluraliste dont les modalités sont à définir notamment en convergence avec l'appel Front Commun.

- d’avoir une expression autonome sur ce qui nous différencie de Jean Luc Mélenchon et de France Insoumise.

- de développer et d’animer partout où les conditions le permettent les comités de soutien locaux à ces deux campagnes.

- de poursuivre le travail d'élaboration du programme « L’avenir en commun ».

- de contribuer à lever tous les obstacles à des candidatures unitaires aux législatives notamment par rapport au PCF et de proposer des candidatures de camarades d’Ensemble à ces élections dans le cadre d’une campagne nationale commune.

 

PROPOSITION 2

Présentation :

Ensemble! a défini, à son AG de juin, une orientation visant à rassembler, autour d'une base politique commune, les forces politiques et sociales défendant une alternative au néolibéralisme et à la politique du gouvernement, « forces du Front de Gauche, France insoumise, EELV, socialistes critiques, Nouvelle Donne, NPA, organisations et militants des mouvements sociaux et des forces citoyennes ».

Nous menons une campagne durable pour des candidatures unitaires en 2017, législatives comme présidentielle. L'appel des 100, comme d’autres initiatives unitaires, permettent d’avancer dans ce sens.

Le rassemblement de la gauche alternative est décisif dans la situation : sans lui, on ne peut gagner l'hégémonie à gauche et minoriser le social libéralisme ; on ne peut permettre l’implication de secteurs du mouvement social (contre la loi Travail, la déchéance de nationalité, pour l’accueil des réfugiés…) ; on ne peut construire une alternative assez forte pour résister à un retour d'une droite hyper-réactionnaire flanquée d’une extrême-droite au plus haut ; on ne peut écarter la menace de dislocation de la gauche alternative, notamment aux législatives, si elle n'est pas unie.

Nos choix pour la présidentielle ne peuvent être contradictoires avec ces objectifs.

A ce jour,  dans une situation encore mouvante, entre les différentes candidatures annoncées ou envisagées, JLM rencontre un écho et s’installe dans les médias. Mais le contexte social et politique, et sa campagne, sont bien différentes de ceux de 2012 : en l'absence d'un cadre collectif, qu'il refuse, il développe une logique politique nouvelle, autour d'un "indépendantisme français" qui l’amène à des positions inacceptables, sur les réfugié-e-s, les travailleuses et travailleurs détaché-e-s, l’Union Européenne, des questions internationales. Mais surtout, JLM 2017 développe sa campagne contre toute idée de rassemblement des forces de la gauche alternative, et étend la même logique aux législatives, par des candidatures réduites partout au cadre de la France Insoumise, provoquant la désunion de la gauche alternative. Cela a été confirmé lors des assises de la F.I. le 15 octobre, et les demandes pour une ouverture unitaire n'ont pas été entendues.

La reconstruction d’une gauche véritable ne pourra se faire derrière un seul courant, mais par le rassemblement d'un front politique et social, et non par un projet étroit abandonnant l'ambition d'un front commun. Ensemble ! ne peut rejoindre une campagne imposée sans cadre collectif à égalité entre différentes forces. “Soutenir” et intégrer maintenant la campagne JLM 2017, c'est être redevables des positions qu'il défend. Ce serait, de fait, abandonner notre action dans la perspective d’un rassemblement, puisque dans ce cas nous soutiendrions une campagne qui en combat l'idée même.

Nous devons continuer la discussion avec toutes les forces de la gauche alternative. Si ne se dégage aucune candidature de large rassemblement à la présidentielle, et au vu des candidatures existantes, dont celle de J.-L. Mélenchon, Ensemble ! déterminera sa position pour le vote, en toute indépendance.

Notre orientation politique de rassemblement pour la reconstruction d’une gauche de transformation sociale et écologique ne peut être mise entre parenthèse pendant les échéances de 2017.

Proposition 2 soumise au vote : 

Ensemble! confirme sa politique de rassemblement des forces politiques et sociales opposées au néolibéralisme et à la politique du gouvernement. Nous menons une campagne visant à des candidatures unitaires en 2017, présidentielle et législatives, sur une base politique commune, discutée autour de l'«  Appel des cent  » ou d’autres initiatives de ce type.


Les conditions ne sont pas réunies, à ce stade, pour soutenir et participer à la campagne de J.-L. Mélenchon, qui ne porte pas un projet de rassemblement et veut imposer aux législatives un cadre qui empêche des candidatures unitaires de la gauche alternative.


Si ne se dégage aucune candidature de large rassemblement à la présidentielle, et au vu des candidatures existantes, dont celle de J.-L. Mélenchon, Ensemble! déterminera sa position pour le vote, en toute indépendance.

 

PROPOSITION 3


Présentation :

Les élections de 2017 vont constituer une nouvelle étape de la crise politique de la société française : duel droite / extrême droite annoncé, crise historique de la gauche après le quinquennat de Hollande… La question de l’émergence d’une nouvelle gauche rassemblant les forces clairement opposées au libéralisme se posera dans des conditions nouvelles. L’énergie et la créativité du mouvement contre la loi El Khomri, de Nuit Debout, des résistances écologistes… montrent les potentialités de la situation.

Deux réalités sont incontournables à gauche aujourd’hui :

- La division des forces politiques opposées à Hollande pour l’élection présidentielle. Les gauches du PS sont dans la primaire. EELV désigne son candidat. Le Front de gauche s’est disloqué. « Poursuivre la bataille unitaire » ne peut se faire sans tenir compte des possibilités de sa réalisation, au risque de dévaloriser une ambition nécessaire.

- La candidature de Jean Luc Mélenchon s’est installée dans l’électorat populaire et permet une sanction à gauche du gouvernement. Son score représentera un élément du rapport de force qui pèsera pour les mobilisations à venir et pour l’espace politique de la gauche alternative.

C'est pourquoi Ensemble doit s'engager dans la campagne en faveur de Jean Luc Mélenchon.

Mais le projet de son mouvement « France insoumise », qui vise à être le cadre unique de la recomposition politique, est basé sur une conception présidentialiste de la politique et s’oppose à toute démarche de co-construction entre forces sociales, politiques, et citoyennes à travers des fronts pluralistes, des alliances. Cela rend impossible de participer nationalement à la France Insoumise (même si les situations locales seront diverses). Comme le dit Front Commun, nous faisons la proposition d'une campagne commune pluraliste dans un cadre plus large.

Nous partageons une grande part des combats de Jean Luc Mélenchon comme en 2012. Sur les divergences actuelles (sur la Russie et la Syrie, les migrants, la vision de la France…) Ensemble donnera ses positions en pleine autonomie.

La situation est difficile. Mais il ne faut pas contourner les batailles qui sont devant nous. Pour les législatives, il faut refuser la division mortifère au sein de la gauche anti Hollande et chercher au maximum les convergences à travers des candidatures communes, des accords de répartition… Des points d’appuis existent : dans l’appel Front Commun, à travers les débats du PCF (qui peut choisir au final d’appeler à voter pour Mélenchon), dans le travail entrepris dans l’Appel des 100, parmi les syndicalistes et associatifs qui cherchent une alternative politique sans vouloir se rallier à un mouvement présidentialisé... 

Ensemble peut jouer un rôle de trait d’union pour permettre l’émergence dans la prochaine période d’une nouvelle gauche alternative, porteuse des aspirations démocratiques, sociales, écologiques et radicales qui s’expriment. Cela suppose d’être force d’initiative en conservant notre indépendance.

Proposition 3 soumise au vote :

Ensemble décide :

- de soutenir la candidature de Jean Luc Mélenchon et de proposer à France Insoumise et aux forces qui envisagent de le soutenir de constituer un cadre national commun et des collectifs locaux, pour une campagne pluraliste associant forces sociales, citoyennes et politiques, sans participer nationalement au mouvement « France insoumise » ;

- de développer les initiatives propres d’Ensemble en soutien à la candidature de Jean Luc Mélenchon, en se réservant la possibilité de s’exprimer publiquement en cas de désaccord ;

- de participer au cadre « Front Commun » et de poursuivre le travail engagé dans « l’appel des Cents » ;

- de refuser la concurrence entre les candidatures du PCF, de la France Insoumise, d’EELV… pour les élections législatives et de chercher à concrétiser des candidatures communes rassemblant les forces opposées au gouvernement ;

- de proposer des candidatures d’Ensemble, notamment dans des circonscriptions éligibles.

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19 novembre 2016 6 19 /11 /novembre /2016 07:47
Primaires de la droite: sept candidats, un axe directeur : PRIVATISER la FRANCE, TENIR LES PAUVRES SOUS LA CRAVACHE DES RICHES!

Les derniers sondages en  provenance de l’Institut Elabe donnaient 34% des voix à Juppé, 30% à Sarkozy, 21% à Fillon et seulement 7% à Le Maire qui comptait exclusivement sur l’atout jeune pour faire la différence, avec ou sans cravate.  

Sur ces sept candidats, six demandent la suppression de l’impôt sur la fortune.

Ils le font à un moment où les salaires annuels des dirigeants d’entreprises explosent, accompagnés de bonus quand ils suppriment beaucoup d’emplois et délocalisent des productions afin d’accroître les profits.

Voilà comment on « gagne » souvent plus de 10 millions d’euros par an.

Afin que ces riches toujours plus riches puissent transmettre la totalité de leurs biens à leurs descendants en payant un minimum d’impôts, les sept candidats de la droite sont unanimes pour demander la baisse des droits de succession.

Dans le même ordre d’idées, ils veulent tous que les gens de maison coûtent moins cher à leurs employeurs  en supprimant « les charges patronales pour les emplois à domicile » dit Le Maire ; en baissant « d’un milliard d’euros les cotisations patronales sur l’emploi à domicile dit Copé ; en supprimant  « toutes les charges sur les emplois à domicile  au niveau du SMIC «  dit Sarkozy; en allégeant « les cotisations  des particuliers employeurs pour un coût de 600 millions d’euros », dit Juppé. Hormis Jean-Frédéric Poisson, le moins connus d’entre tous, les autres veulent en finir avec les 35 heures de travail hebdomadaires.

Mais ils sont sept sur sept à s’engager à « baisser les charges des entreprises » et « baisser les impôts sur les sociétés ».

Ils sont aussi six sur sept à vouloir repousser l’âge de la retraite à 65 ans, Sarkozy réussissant à être le moins pire avec une étape à 63 ans en 2020 et une autre à 64 ans en 2025.

Prendre aux pauvres pour donner aux riches

Ils sont encore sept sur sept à vouloir « réduire le nombre de fonctionnaire » ; six sur sept à dire qu’il réduiront « la dépense  publique » ; six sur sept à vouloir « aligner le statut des fonctionnaires sur le régime général » ; sept sur sept à vouloir « augmenter le temps de travail dans la fonction publique » selon de recensement scrupuleux effectué par Le Figaro Magazine de la semaine dernière, sans doute soucieux de venir en aide à ses lecteurs au moment de voter dans le cadre ce cette primaire.

Enfin, comme il faut que le plus grand nombre paie les cadeaux concédés aux plus riches, Juppé promet d’augmenter la TVA d’un point, Fillon et Copé veulent trois points d’un coup.

Cela s’appelle prendre aux pauvres pour donner aux riches. C’est aussi le plus sûr moyen de déboucher sur une récession économique comme celle qui touché la Grèce et d’autres pays de l’Union européenne ces dernières années. 

Ouest-France a publié hier un récapitulatif des programmes des candidats de la droite et du centre: cela laisse augurer du pire et cela montre bien que la droite n'a plus peur de cacher ses intentions pro-finance et pro-riches, ultra-libérales et réactionnaires, puisque Hollande et Valls les ont légitimé comme "seule solution possible" et qu'ils sont à peu près sûr de gagner. La seule question pour eux, c'est qui raflera la mise à la Primaire dans l'électorat de droite, de manière à pouvoir ensuite prendre une option sur la Présidence de la République, au centre de la distribution des prébendes.  

Propositions des candidats à la primaire de la droite (Ouest-France, 18 novembre): de haut en bas: Copé, Fillon, Juppé, Kosciusko-Morizet, Le Maire, Poisson, Sarkozy

Propositions des candidats à la primaire de la droite (Ouest-France, 18 novembre): de haut en bas: Copé, Fillon, Juppé, Kosciusko-Morizet, Le Maire, Poisson, Sarkozy

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