Le changement serait-il déjà en marche? Nicolas Cossange, 30 ans et conseiller régional dans le Languedoc-Roussillon, l’assure : "Il y a une évolution notable depuis la contestation contre la réforme des retraites en 2010. Cette année-là, il y a eu une explosion d’inscriptions dans les Jeunesses communistes." De même, lors de la mobilisation contre la loi Travail au printemps dernier : "Entre février et juillet, nous sommes passés de 13.000 à 15.000 adhérents au MJCF et avons accru notre présence locale sur des villes et des départements où nous n’étions pas encore tout à fait présents", reprend Guénolé Fournet du MJCF. A Nîmes par exemple, où la jeunesse communiste avait disparu en tant qu’organisation depuis plusieurs années, « nous avons réussi à la faire renaître grâce à cette mobilisation", confirme Vincent Bouget, secrétaire départemental du Gard. Du coup, Guénolé Fournet reste optimiste : "Notre avenir est à l’image de la période historique que nous traversons, pétrie de contradiction. Mais avec la volonté et la combativité, nous y arriverons. Nous avons de beaux jours devant nous."
Sur le site de RFI - avec l'AFP
Chaque année, le nombre de SDF augmente dans les rues de France. Entre 2001 et 2012, on a noté une augmentation de 50% du nombre de personnes sans domicile fixe. Si leur nombre est assez simple à calculer, la mortalité de cette population à risque de décès prématuré reste compliqué à estimer. Entre janvier 2008 et décembre 2010, 6.730 SDF sont morts dans les rues, plus de 2.000 par an. C'est ce que révèle une nouvelle estimation publiée mardi dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l'Institut de veille sanitaire (InVS).
Cette nouvelle étude qui aboutit à estimer ces décès à 6.730 au cours de cette période 2008-2010, est basée sur des recoupements entre les données du Collectif les morts de la rue et celles de la base nationale des causes médicales de décès du Cépi-DC Inserm. Selon le rapport du Collectif les morts de la rue, rendu public le 12 novembre, les personnes décédées (498 en 2014) qu'il avait pu répertorier, étaient majoritairement des hommes (88%), morts en moyenne à 49 ans, alors que l'âge moyen de décès des hommes dans la population générale s'établit à 79 ans. Le collectif a estimé à cette occasion n'avoir recensé qu'entre 1/5e et 1/6e des disparitions de SDF.
Le BEH consacré à ces populations relève notamment "un accroissement des familles ayant des enfants" au cours de la dernière décennie. Parmi ces sans domicile, près d'un tiers sont des enfants, un quart des adultes travaillent, mais ont des emplois le plus souvent précaires, peu qualifiés et mal rémunérés, rappelle le bulletin.
Le nombre de familles sans logement est estimé à 10.280 en Ile-de-France, selon les premiers résultats de l'enquête EnFams 2013, consacrée exclusivement à ces familles, également publiée dans le BEH.
Près de la moitié des familles étaient monoparentale, 22% ayant au moins 3 enfants, selon l'enquête. La majorité souffrait de malnutrition, avec une forte fréquence d'"insécurité alimentaire", d'anémie (50% des mères et 38% des enfants)...
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Sur le site du Figaro
L'année n'est pas encore terminée, mais le collectif Les Morts de la Rue a déjà recensé le décès de 323 personnes vivant dans la rue. Selon l'association, la moyenne d'âge des personnes décédées est de 49 ans.
Depuis le début de l'année 2016, au moins 323 personnes sans domicile fixe sont décédées dans la rue. Le collectif Les Morts de la Rue , dresse une liste, actualisée chaque semaine, qui recense les informations sur ces SDF victimes de la rue. Âge, date, lieu de décès et quelques fois un nom, le collectif tente par ce bias d'alerter les pouvoirs publics. «On est choqué par ce qui se passe. Tout le monde est amené à mourir un jour, mais en moyenne un homme a une espérance de vie qui se situe autour de 79 ans. Pour les personnes qui vivent dans la rue c'est 49 ans», confie Nicolas Clément, président du collectif. Si ce chiffre est déjà important, il n'est cependant que partiel, l'année n'étant pas encore terminée.
Cette liste est établie à partir de différentes sources. «Il y a certaines associations qui nous transmettent les avis de décès. Certains riverains qui nous alertent ou encore la police et les hôpitaux. Cette liste est donc incomplète mais elle permet d'alerter sur la situation», explique Cécile Rocca, coordinatrice au sein du collectif Les Morts de la Rue.
Si le collectif refuse de faire une estimation du nombre de morts attendus à la fin de l'année dès maintenant, Nicolas Clément précise que depuis plusieurs années «on est autour de 500 décès par an». «C'est un chiffre dont on est sûr. Mais ce dont il faut avoir conscience, c'est que ce chiffre est très incomplet. Selon une étude de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), il pourrait y avoir entre 2700 et 2800 décès de sans domicile fixe par an».
Cette année, la moyenne d'âge des personnes mortes dans la rue est pour l'instant de 48,2 ans. Soit un peu moins que les années précédentes. Dans sa liste, on note également la très faible présence de femmes, évalué à 8%.
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