Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
28 juin 2016 2 28 /06 /juin /2016 15:41

Revalorisation allocations chômage, 0 %

Après l’échec des négociations assurance chômage, le patronat bloque la revalorisation des allocations des privés d’emploi !

Le conseil d’administration de l’Unedic s’est réuni ce 27 juin, pour la première fois après l’échec des négociations du régime général d’assurance chômage le 16 juin dernier.

Un des points à l’ordre du jour portait comme chaque mois de juin sur la revalorisation des allocations au 1er juillet.

La CGT, ayant constaté une hausse des prix de plus de 5 % depuis 2011, non compensée par les augmentations des seules allocations minimales et de la partie fixe depuis deux ans, a demandé 5 %.

FO, CFDT, CFTC, CGC ont proposé 0,5 %.

Le patronat (Medef, CGPME, UPA) déjà responsable de l’échec des négociations, par un refus d’augmentation des recettes, notamment des cotisations patronales, a catégoriquement refusé toute augmentation.

La CGT s’est ralliée à la proposition des autres syndicats pour permettre une augmentation minimale, et malgré cela, le patronat a persisté dans son entêtement.

À vote égal entre représentants patronaux et salariés, additionné à une certaine confusion sur les pouvoirs du côté patronal, la majorité n’a pas été atteinte, ce qui confirme l’insupportable véto du Medef et de ses acolytes.

Le nouveau refus d’augmentation des allocations des privés d’emploi confirme l’urgence de revoir toutes les règles de négociation !

Montreuil, le 27 juin 2016

Revalorisation des allocations chômage: 0% (communiqué de la CGT, 27 juin 2016)
Partager cet article
Repost0
28 juin 2016 2 28 /06 /juin /2016 05:26
Construire une politique offensive à gauche pour la France en Europe: grand débat du PCF le 30 juin à Paris
Partager cet article
Repost0
28 juin 2016 2 28 /06 /juin /2016 05:00

Notre-Dame-des-Landes: un Oui teinté de Non

27 JUIN 2016 | PAR JADE LINDGAARD

Avec plus de 55 % des votes, la majorité exprimée en faveur du projet d’aéroport est confortable mais des poches inattendues de résistance apparaissent. À l’issue de la consultation, deux camps irréconciliables se font face.

A peine une demi-heure après l’annonce par la préfecture de Loire-Atlantique de la victoire du « oui » à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes avec 55,2 % des voix, Manuel Valls annonçait le commencement des travaux dès l’automne et l’évacuation prochaine des occupants de la ZAD : « Le gouvernement fera appliquer le verdict des urnes. Les travaux préparatoires à la réalisation du nouvel aéroport s’engageront dès l’automne prochain. » Quant aux « personnes qui occupent illégalement le site du nouvel aéroport », elles « devront partir d’ici le début des travaux. L’autorité de l’État et les lois de la République s’appliqueront à Notre-Dame-des-Landes comme partout ailleurs dans le pays ». Sur sa page Facebook, Johanna Rolland, la maire de Nantes, célébrait un « oui en clarté » : « La volonté démocratique qui vient de s’exprimer doit permettre la réalisation de ce transfert dans la sérénité, la sécurité et le respect de l’état de droit. L’État doit maintenant mener à bien ce projet essentiel pour l’accessibilité de l’Ouest, pour le développement économique et pour l'emploi. » Le président (LR) de la Région Pays-de-la-Loire, Bruno Retailleau, se réjouissait de « la victoire du civisme et du bons sens. Les habitants ont dit oui à l’emploi, ils ont aussi dit non aux casseurs de la ZAD. Ce soir, c’est la défaite de la violence et de la décroissance ». À ses yeux : « Les habitants ont eu la détermination que François Hollande a été incapable d’avoir. François Hollande n’a pas eu le courage de décider, qu’il ait au moins le courage d’agir. »

Mais le scrutin révèle un paysage politique éclaté en Loire-Atlantique. Si la majorité des voix exprimées en faveur du projet est confortable, et la participation supérieure aux prévisions autour de 51 %, leur répartition géographique fait apparaître des poches inattendues de résistance au projet d’aéroport. À Nantes, bastion PS, dont l’ancien maire Jean-Marc Ayrault est l’un des plus fervents promoteurs du nouveau site aéroportuaire, le oui ne l’emporte qu’avec 100 voix d’avance (41 906 votes contre 41 806). C’est une grosse surprise et une gifle pour les socialistes qui n’ont cessé de justifier le projet au nom du développement de Nantes et du bien-être de ses habitants. À Rezé, importante commune PS (30 000 habitants), située sous le trajet des avions empruntant l’actuel aéroport de Nantes Atlantique, dont le maire Gérard Allard est aussi vice-président de Nantes Métropole chargé du développement économique des territoires, le non l’emporte avec plus de 53 % des voix. À La Chapelle-sur-Erdre (16 000 habitants), ville dirigée par Fabrice Roussel, premier fédéral du PS en Loire-Atlantique, le non gagne à plus de 51 %. À Bouguenais, commune qui accueille l’actuel aérogare et en subit les nuisances sonores, le oui l’emporte de justesse, avec 50,6 % des voix (À ce sujet, écouter l’analyse du politiste Goulven Boudic lors de notre live du 26 juin). En revanche à Saint-Aignan-de-Grandlieu, construite en bout de piste de l'aéroport de Nantes Atlantique, le oui est très largement majoritaire.

Sans surprise, les villages impactés par le projet d’aéroport ont voté massivement contre le projet : à 73,6 % à Notre-Dame-des-landes, à 60,3 % à Fay-de-Bretagne, à 66,6 % à Grandchamp-des-Fontaines, à 69,4 % à Vigneux-de-Bretagne. Ainsi, les habitants directement menacés par le projet le refusent, tandis qu’une partie de ceux qui sont dérangés par l’actuel aérogare ne le rejettent pas. Au total, 268 981 personnes se déclarent favorables à la construction du nouveau site. Elles sont majoritaires. Mais 218 537 autres s’y refusent. Cela représente une forte minorité d’opposants. À l’issue de la consultation, deux camps irréconciliables se font face.

Dans ce contexte de polarisation politique, quelles pistes de sortie de crise ? La situation semble en partie bloquée. La ZAD, cette zone de 1 800 hectares réservée pour le chantier de l’aéroport il y a quarante ans et aujourd’hui occupée par 200 à 300 opposants, sera-t-elle évacuée de force ? Lundi matin, au lendemain du scrutin, Ségolène Royal a laissé entendre sur RTL que le gouvernement y travaille d’ores et déjà : « Ça a été promis par le premier ministre. Je pense que ceux qui ont voté oui l’attendent. Je crois que les discussions entre le premier ministre et le ministre de l’intérieur ont commencé pour savoir comment procéder ».

La ministre de l’environnement a aussi déclaré qu’« il y a eu une consultation démocratique, maintenant la procédure doit se poursuivre », sans préciser de quoi elle parlait exactement : la construction de l’aéroport validé par la déclaration d’utilité publique en 2008 (avec deux pistes), celui de moindre envergure (une seule piste) qu’elle appelait de ses vœux au printemps, ou l’épuisement de la procédure de l’Union européenne contre la France (concernant le non-respect de la loi sur l’eau notamment). Elle a annoncé la publication d’une ordonnance sur la participation du public aux décisions qui ont un impact sur l'environnement, et son envoi au Conseil d’État. Il s’agit en réalité du texte adopté par le Conseil national de la transition écologique (CNTE) le 16 février dernier, organisant plus généralement l’accès à l’information du public et le débat en amont de la décision des projets d’aménagement. L’ordonnance créant spécifiquement la possibilité de consulter les citoyens sur les projets ayant un impact sur l’environnement a déjà été publiée – et fait l’objet de recours sur le fond devant le Conseil d’État par France nature environnement et Attac.

Les écologistes apparaissent divisés sur le sens à accorder au résultat de la consultation. Nicolas Hulot, dont la fondation a défendu le principe d’une consultation des électeurs mais sur un périmètre plus large que la seule Loire-Atlantique, a déclaré sur Europe 1 lundi midi : « On ne peut pas demander d’aller voter et après, si le résultat ne nous plaît pas, ne pas en tenir compte. Je prends acte. Je suis profondément attristé par ce que je vois, cette espèce de rouleau compresseur d’artificialisation des sols, de destruction de la biodiversité, ne s’arrête jamais » mais « en ce qui me concerne, je m’incline ».

Le député François de Rugy, ex-EELV, va dans le même sens : « Le oui majoritaire à l'échelle départementale est un fait politique qui ne peut être ignoré. Nous aurions préféré l'inverse, mais nul ne peut ignorer ce résultat qui, du point de vue de ses promoteurs, notamment l'État, ouvre la voie à la poursuite du projet d'aéroport. »

« Il faut que tout le monde reste très calme parce que j'ai entendu ce matin des déclarations très véhémentes sur le sujet et ce n'est pas par la violence qu'on règlera la situation, a déclaré de son côté Emmanuelle Cosse, ministre EELV du logement,
avant d’ajouter qu'il fallait que « les choses rentrent dans l'ordre au fur et à mesure » et qu’« en effet, il y a un moment où se posera la question du maintien des zadistes dans la zone ».

Mais, pour Cécile Duflot, députée et potentielle future candidate à la présidentielle de 2017, « pour nous, ça ne change rien sur le fond » : « ce dispositif a été choisi pour aboutir à ce résultat. Ce n'est pas un aéroport pour les habitants de Loire-Atlantique. C'est un aéroport pour tout le grand Ouest. Les régions Bretagne et Pays de la Loire vont payer pour ce projet ». À la question « Est-ce que cet aéroport doit se faire ? » que lui a posée le journaliste Patrick Cohen sur France Inter lundi matin, elle a répondu : « Je pense que non. »

France nature environnement, l’une des ONG qui ont le plus travaillé sur les enjeux de la démocratie environnementale et qui portent le deuil de Rémi Fraisse, ce jeune homme tué par les gendarmes lors d’un rassemblement contre le barrage de Sivens fin 2014, considère qu’« étant donné le périmètre incohérent et la partialité de l'information délivrée par la CNDP et certaines collectivités pro-bétonnage à l’attention des citoyens, il est difficile d’affirmer que ce vote légitime un projet qui continue d’être rejeté sur le plan national ». Dans un sondage publié la semaine dernière, 60 % des personnes interrogées dans toute la France se prononçaient contre le projet d’aéroport. « Le bricolage du code de l’environnement engagé pour pouvoir organiser cette consultation est regrettable, mal pensé, médiocrement mis en œuvre et parfaitement néfaste pour la protection de la nature et de l'environnement, indispensable aux générations actuelles et futures », précise le réseau d’associations dans un communiqué.

Tous les collectifs d’opposants au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes s’étaient prononcés contre l’idée d’une consultation de type référendaire, par crainte qu’une question binaire n’aggrave la polarisation des opinions sans dégager de solution. Mais cette critique est bien difficile à faire entendre alors qu’ils ont accepté de faire campagne et n'ont pas choisi de la boycotter. Depuis la ZAD dimanche soir, le mouvement contre l’aéroport a publié une déclaration commune expliquant que « le cadre, le processus et le contenu de cette consultation étaient fondamentalement biaisés. Celle-ci était basée sur une série de mensonges d'État et radicalement inéquitable. Il ne s'agissait pour nous que d'une étape dans la longue lutte pour un avenir sans aéroport à Notre-Dame-des-Landes ». Ils annoncent : « De notre côté, nous n'allons pas cesser pour autant d'habiter, cultiver et protéger ce bocage. Il continuera à être défendu avec la plus grande énergie parce qu'il est porteur d'espoirs aujourd'hui indéracinables face à la destruction du vivant et à la marchandisation du monde. Nous appelons tous les soutiens et comités partout en France et au-delà à se mobiliser et à redoubler de vigilance dans les semaines et mois à venir. Il n'y aura pas d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes. » Face à cette détermination militante, nul ne sait si le oui teinté de non à l’aéroport suffira au gouvernement pour justifier une évacuation de force de la ZAD, au risque de causer un ou plusieurs morts et de nombreux blessés.

Partager cet article
Repost0
26 juin 2016 7 26 /06 /juin /2016 06:41

Brexit : déclaration de la délégation du PCF reçue à l'Elysée

Dans le cadre des consultations menées par la Président de la République après le vote du Brexit, la délégation du PCF, dirigée par Pierre Laurent a rappelé son analyse de la situation. La sortie du Royaume Uni de l'Union Européenne est le résultat des surenchères populistes et nationalistes de la droite britannique qui a joué avec le feu. C'est une nouvelle alerte, un désaveu de la construction libérale de l'UE, conséquence des dénis répétés de démocratie depuis le referendum de 2005.

Après ce vote, le risque est grand que les dirigeants européens fuient une nouvelle fois leurs responsabilités et cherchent à faire payer le Brexit aux travailleurs britanniques et européens. C'est l'Europe qui doit changer.

La délégation a clairement signifié que l'heure n'est pas à l'immobilisme mais à la refondation progressiste de l'Europe, jusqu'à l'élaboration d'un nouveau traité centré sur le progrès social et écologique et la lutte contre la finance. Assez de mots, des actes !

Nous avons présenté des propositions concrètes dont la France devrait être porteuse au Conseil Européen :

- Mesures contre le dumping social : suspension des négociations sur les traités de libre échange (TAFTA, CETA, TISA), stopper la mise en œuvre des directives de déréglementation sociale, à commencer par la Loi travail en France, renégociation immédiate de la directive sur les travailleurs détachés.

- Mesures pour sortir de l'austérité : renégociation du traité budgétaire, conférence européenne sur la dette, fléchage des 80 milliards d'euros injectés chaque mois par la BCE sur les marchés financiers vers les services publics et l'investissement public, lutte contre l'évasion fiscale.

Pour refonder l'Europe, les peuples doivent être écoutés et respectés. Le mandat de la France et l'avenir de l'Europe ne doivent plus se décider dans leur dos. Nous exigeons un débat public national et avons proposé une conférence citoyenne, associant tous les partis politiques, les organisations syndicales, les ONG et les associations citoyennes.

A l'issue de ce dialogue avec François Hollande et Manuel Valls, nous n'avons pas le sentiment qu'ils seront à l'offensive pour changer l'Union Européenne. L'angle mort dans l'approche du Président et du Premier Ministre est assurément la question sociale.

Les parlementaires communistes porteront ces propositions dans les débats à l'Assemblée, au Sénat et au Parlement Européen. Nous tiendrons un débat national ouvert à tous jeudi 30 juin « Pour une politique offensive à gauche de la France en Europe ».

Pierre Laurent, Patrick Le Hyaric, Michel Billout, Anne Sabourin

Brexit: déclaration de la délégation du PCF reçue à l'Elysée
Partager cet article
Repost0
26 juin 2016 7 26 /06 /juin /2016 05:57

http://www.lemonde.fr/economie-francaise/article/2016/06/25/le-siege-de-la-cgt-a-montreuil-vandalise_4958166_1656968.html

Communiqué CGT suite au saccage du siège à Montreuil:


La CGT ne se laissera pas intimider par la violence
Le siège de la CGT a été attaqué et vandalisé cette nuit par des individus cagoulés. Des vitres et la porte d’accès ont été cassées à la masse. Le pire a été évité car ils n’ont pu rentrer dans l’immeuble suite à l’intervention des services de sécurité interne.
Après la CFDT, c’est la CGT qui est attaquée. Nous réaffirmons que seuls le débat et l’action syndicale par les mobilisations permettent de faire entendre les revendications des salariés et du monde du travail.
Les violences commises ne font que desservir ces revendications et contribuent à essayer de discréditer le mouvement social en cours. Les violences verbales et les insultes contre la CGT contribuent également à entretenir ce climat délétère.
La CGT reste déterminée dans son opposition à la loi « travail » et pour l’obtention de droits nouveaux à l’image de son projet de code du travail du 21ème siècle.
Plus que jamais, la mobilisation reste à l’ordre du jour.
Montreuil, le 25 juin 2016

Le siège de la CGT à Montreuil vandalisé dans la nuit de vendredi à samedi
Partager cet article
Repost0
25 juin 2016 6 25 /06 /juin /2016 10:10

«Mêlez-vous de vos fesses!»: comment le maire FN de Fréjus parle à l'opposition

23 JUIN 2016 | PAR MARINE TURCHI

À Fréjus, le sénateur-maire FN David Rachline multiplie les attaques contre la presse et l'opposition. Mercredi soir, les tensions ont redoublé au conseil municipal : journalistes taxés de « militants politiques » et éjectés de leurs places, élus insultés sous les huées d'un public acquis au maire et chantant La Marseillaise debout. L'opposition a quitté la salle.

Dans nombre de villes, il arrive que les conseils municipaux soient animés, voire très animés, parfois à la limite du cirque politique. À Fréjus (Var), commune du sénateur-maire FN David Rachline, l’opposition ne rit plus. « C’est soviétique, résume Philippe Mougin, dirigeant de l’opposition LR (ex-UMP). On assiste à une dérive autocratique. » « J’ai assisté à quelque chose hier soir, je ne sais pas si on peut appeler ça un conseil municipal. C’est Ubu Roi », raconte une autre élue municipale. « On ne peut plus exercer notre rôle d’opposition », se désole Françoise Cauwel, cheffe de file du groupe divers droite, laquelle dit être rentrée « abattue ».

Mercredi soir, dès 17 h 30, les partisans du maire sont arrivés en nombre pour remplir les rangs destinés au public. « Il avait prévu le coup, d’habitude il ouvre les portes à 18 h 30, là son fan-club est arrivé une heure avant, il ne restait plus de places pour les opposants, relégués au fond, où l’on entend rien », relate une élue de droite. « Il avait invité une centaine de personnes, pas les militants habituels, des gens bizarres qu’on n’avait jamais vus, explique Françoise Cauwel. Ils avaient ordre de huer à chaque intervention de l’opposition. »

D’entrée, le maire, dont les relations avec les journalistes sont déjà houleuses (lire notre enquête), a annoncé qu’il interdisait à la presse sa place habituelle. « Il a dit “vous êtes des opposants politiques, je n’ai pas à vous autoriser l’accès à la salle ; si vous voulez rester, allez dans le public” », rapporte Françoise Cauwel. « Il s'en est pris à la “presse partisane”, aux “journalistes aux ordres”, aux “gauchistes”, à la “sous-préfecture”. Les tables de presse ont été supprimées, les journalistes relégués au fond du public, où l’on n'entendait rien », explique Philippe Mougin.

La journaliste de Var-Matin est restée au fond de la salle, tandis que Dominique Brun, le journaliste de Mosaïque FM, une radio locale, a quitté la séance, refusant de travailler « dans de telles conditions ». Sur Facebook, il a livré son récit et dénoncé une « restriction des libertés qui s'imposent à tous dans une démocratie et qui font la richesse d'une démocratie locale ». « Dorénavant, a annoncé [le maire], la communication de la ville s'effectuera uniquement au travers du journal municipal avec des journalistes rémunérés par la ville et nos impôts […] et sur les réseaux sociaux avec des militants chargés de diffuser la propagande municipale officielle, écrit Dominique Brun. De la bonne information entre soi, sans aucune contradiction.

Plusieurs élus de l’opposition sont intervenus pour dénoncer cette décision et défendre la « liberté de la presse ». Philippe Mougin a cité la devise du Figaro : « Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur ». « Vous privez la presse, à quel titre ? a interrogé Françoise Cauwel. On a besoin de la presse pour relayer aussi nos interventions, notre travail. » Le maire s’emporte : « Vous êtes prête à tout pour vous faire remarquer, y compris à vous mettre une plume dans le cul ! » Agitation dans la salle, le public applaudit, l’opposition s’indigne.

Au fur et à mesure de la séance, la tension monte. Lors du vote du compte administratif, le maire sort de la salle, comme le règlement l’y oblige. « Je ne sais pas ce qu’il a fait, il est revenu, il était bien bien bien en forme… Il essayait des lunettes de soleil, il marchait. On s’est dit “il fait quoi ?” », rapporte une élue. « Quand il est re-rentré, il était dans un état très bizarre, surexcité, raconte également Françoise Cauwel. Il rigolait sans cesse et faisait des petits signes à tout le monde. Il nous a dit qu’on était “que de la « lose »”, j’étais étonnée de la familiarité ; d’habitude, il nous taxe de “système UMPS”. Là, il s’est mis à s’énerver énormément, ce qui a provoqué une tension supplémentaire. Tout le monde hurlait dans le public, j’ai pris la parole pour lui dire que Fréjus était aussi apaisé que "la France apaisée" de Marine Le Pen (le nouveau slogan du FN – ndlr), et je lui ai demandé de se calmer. Là, il s’est énervé encore plus. »

« Mais ferme-la, ta gueule! »

Quand vient la question 8, qui concerne les animations estivales, Françoise Cauwel interroge le maire sur le dispositif de sécurité prévu pour le concert de Johnny Hallyday, le 2 juillet, et fait part de ses réserves: « Des bénévoles ne suffiront pas. » Réponse du maire : « Mêlez-vous de vos fesses ! » Explosion de rires et applaudissements dans la salle. « Le maire nous a fait huer, affirme l’élue. Je lui ai dit qu’il ne pouvait pas se comporter comme cela, qu’il était sénateur et maire d’une commune de 50 000 habitants. On a demandé le respect de notre parole. »

David Rachline coupe les micros des opposants qui s’exprimaient. « Il s’est senti soutenu, alors il est monté en puissance, raconte Philippe Mougin. La police de l’assemblée n’a pas été respectée, alors que, lors du précédent conseil municipal, il lui avait demandé d’intervenir contre les opposants. C'est un “deux poids, deux mesures”. Là, il encourageait le chahut de la salle. »

Dans le brouhaha, la salle entonne La Marseillaise, debout. « Le maire était mort de rire quand les gens chantaient, la main sur le cœur. Il était un peu le chef d’orchestre », relate une élue de droite. L’opposition décide de quitter la salle, à l’exception d’une élue, restée pour observer la suite des votes. « On avait pourtant posé des questions totalement justifiées », affirme une conseillère municipale.

Sollicité par Mediapart, le maire n'a pas donné suite. Mais il a opposé, sur les réseaux sociaux, un tout autre récit de la séance. Sur Facebook et Twitter, il s’affiche souriant, entouré d’une foule de militants, pouces en l’air. Et il dénonce l’opposition qui « a violemment pris à parti le Front national » et « quitt[é] la salle quand le public entonne notre hymne national ! Une honte ! »« Le public leur répond par une Marseillaise. Merci à eux ! » écrit-il.

Jeudi après-midi, il a dénoncé, dans un communiqué, le « sabotage » de sa ville et « une manœuvre de déstabilisation » de l'opposition, par des « interventions orchestrées », des « propos polémiques », des « commentaires politiciens partisans ». Le maire place sur le même plan la presse locale, qui s'inscrit selon lui « dans un système de polémique systématique de désinformation et de dénaturation des faits contraire à l’intérêt de notre ville ». « J’assume pleinement de ne plus être associé, sous quelque forme que ce soit, à cette ligne éditoriale contraire à tout principe de pluralité et d’objectivité élémentaire de l’information », dit-il.

« Var-Matin a pu suivre dans le public, il n'a donc pas été interdit de conseil. Stop à la manipulation des médias militants ! explique à Mediapart Christopher Pecoul, sur Twitter. Être dans le public n'est pas assez bien pour la presse ? Elle vaut mieux que les Fréjusiens ? La presse militante n'est un secret pour personne, c'est d'ailleurs pour ça que Var-Matin est au bord du dépôt de bilan… »

De son côté, Françoise Cauwel a écrit mercredi soir à la ministre des droits des femmes, Laurence Rossignol (lire son courrier ici), se disant « profondément choquée » par le comportement du maire. Une plainte pour injures à caractère sexiste est à l’étude chez son avocat. Lors d'un précédent conseil municipal, l'élue avait déjà reçu un « Mais ferme-la, ta gueule! », répété quatre fois par une conseillère frontiste. « Moi, j'aurais été moins poli », lui avait répondu le maire, à qui elle demandait d'intervenir.

« David Rachline dit “maintenant je ne demande plus, j’exige”, “je suis le maire, je fais ce que je veux”, il nous nargue systématiquement en disant “vous avez voté contre, la question est adoptée”, étant donné qu’il a la majorité », se désole une élue de droite. « On est face à un maire qui ne supporte plus aucune contestation, qui est en conflit avec la presse écrite et audiovisuelle, qui blinde la salle de ses militants, et fait ensuite sortir les journalistes, qui insulte une conseillère municipale, dénonce Philippe Mougin. Il s’enferme dans une dérive avec un service communication qui fait sa propagande dans le journal municipal, avec des anciens de Var-Matin. Ça va aller de mal en pis… »

« En difficulté dans sa gestion municipale, le FN a montre un triste visage hier. Fréjus est abîmée », a réagi dans un communiqué la socialiste fréjusienne Elsa Di Méo, secrétaire nationale du PS, en dénonçant les « insultes envers une élue » et les « attaques contre la presse » qui « se sont muées en mise au banc de celle-ci ». « Cela est inacceptable. On ne joue pas avec la liberté de la presse si l'on est démocrate. »

Depuis quelques semaines, David Rachline est sous pression sur plusieurs dossiers locaux qui rencontrent l’opposition de riverains ou de collectifs. Il a aussi été gêné par les questions des médias sur le projet de Surf Academy, – dont Mediapart avait révélé le sulfureux concepteur –, retoqué par la préfecture, et dont il a présenté une nouvelle version mercredi soir. Depuis, le maire évite les questions sur le sujet et a annoncé sa décision de communiquer directement par son journal municipal, devenu mensuel.

ça s'passe comme ça dans une mairie FN... Petit tour à Fréjus de Médiapart
Partager cet article
Repost0
24 juin 2016 5 24 /06 /juin /2016 05:29

Valls, ça suffit !


Depuis 4 mois, nous sommes des millions à exiger le retrait de la loi Travail. Le Premier ministre bloque la situation en refusant à la fois de négocier avec les syndicats et de débattre avec les député.e.s. Il a utilisé le 49-3 pour faire adopter sa loi sans vote à l’Assemblée nationale. Il a même essayé de nous interdire de manifester.

Les initiatives se multiplient pour exiger le retrait de la Loi travail.

Ce soir, une pétition a été lancée pour demander la démission du Premier ministre. Signez la et partagez la ! A Lyon, des rassemblements#CasserolesDebout auront lieu tous les vendredis soir. Nuit Debout Nantes propose "Fenêtres Debout", pour afficher son refus de la Loi Travail à ses fenêtres. Le Syndicat des Avocats de France a ouvert une chaîne Youtubepour décrypter la Loi travail.

Je signe la pétition "Valls, ça suffit !"

Le prochain RDV, c'est mardi 28 juin pour une nouvelle journée de manifestations.

Pétition pour la démission de Manuel Valls
Partager cet article
Repost0
24 juin 2016 5 24 /06 /juin /2016 05:21
Le député pro-Hollande/ Valls Christophe Caresche incapable de soutenir le débat sur Europe 1 face à Chassaigne: "moi j'me tire"... Ces gens-là ont tellement l'habitude du 49-3!

INSTANT TÉLÉ - Attaqué par Chassaigne (PCF), le député PS légitimiste Caresche quitte le plateau de LCP en direct

LeLab Europe1‎ - Il y a 1 jour

INSTANT TÉLÉ - Le gouvernement a engagé sa responsabilité pour faire passer en force la loi Travail lors de la première lecture à l’Assemblée nationale. La gauche de la gauche avait alors échoué, à deux voix près, à déposer une motion de censure. Alors que le texte, actuellement examiné par les sénateurs, va revenir à l’Assemblée, Manuel Valls pourrait de nouveau user du 49.3, faute de trouver une majorité.

Ce qui ne passe pas du tout auprès de la gauche de la gauche, opposée au texte porté par Myriam El Khomri. Et a donné ce très vif échange sur LCP le 22 juin, entre le député PS légitimiste Christophe Caresche et son collègue de l'Assemblée André Chassaigne du PCF.

Le premier a fini par quitter le plateau, lançant un "j’me tire". Voici l’échange retranscrit :

- André Chassaigne : Alors que la majorité des Français sont opposés, que la majorité des organisations syndicales sont opposées...

- Christophe Caresche : L’abrogation de la peine de mort, monsieur, elle était minoritaire.

- André Chassaigne : Ce que vous faites, c’est une honte pour les valeurs de la gauche.

- Christophe Caresche : Il fallait pas abroger la peine de mort ?

- André Chassaigne : Ça, c’est un argument qui tient pas.

- Christophe Caresche : Comment ça c’est un argument qui tient pas ? [...] Je vous mets en garde contre ces arguments-là, parce que c’est des arguments populistes.

- André Chassaigne : Populistes ? De la part d’un gouvernement qui a oublié toutes les valeurs de la gauche depuis cinq ans…

- Christophe Caresche : Je n’ai pas de leçons à recevoir de vous. Je suis de gauche.

- André Chassaigne : J’aurais honte à votre place, de démolir tout ce que vous êtes en train de démolir.

- Christophe Caresche : Mais c’est vous qui démolissez la gauche. Vous aurez la droite, vous aurez le Front national, voilà ce que vous aurez. Et vous verrez ce que ce sera ! C’est vous, le fossoyeur de la gauche.

- André Chassaigne : C’est une honte, ce que vous faites. Abandonner toutes les valeurs de la gauche comme vous le faites depuis 2012.

- Christophe Caresche : Allez, moi je me tire.

Partager cet article
Repost0
24 juin 2016 5 24 /06 /juin /2016 05:00
Partager cet article
Repost0
24 juin 2016 5 24 /06 /juin /2016 04:50

Loi travail : toutes les interventions des sénateurs communistes

mercredi 22 juin 2016

Interventions, analyses, réactions : suivez avec le groupe communiste, républicain et citoyen au Sénat l’examen de la loi Travail, en séance publique du 13 au 28 juin.

Avec un seul mot d’ordre, partagé par la très grande majorité des Français : retrait !

En savoir plus

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le chiffon rouge - PCF Morlaix/Montroulez
  • : Favoriser l'expression des idées de transformation sociale du parti communiste. Entretenir la mémoire des débats et des luttes de la gauche sociale. Communiquer avec les habitants de la région de Morlaix.
  • Contact

Visites

Compteur Global

En réalité depuis Janvier 2011