Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
5 octobre 2016 3 05 /10 /octobre /2016 11:52

Samedi 15 octobre 2016

Journée de mobilisation contre les accords de libre-échange avec les USA et le Canada (TAFTA, CETA)

L’Union Européenne négocie depuis 2013 un accord commercial avec les USA, le TAFTA (Transatlantic Free Trade Agreement).

Cet accord de libre-échange prévoie la suppression des barrières douanières, dans le secteur agricole principalement, et surtout la suppression des barrières non tarifaires, à savoir les règlements et les normes. Tous les secteurs de l’économie peuvent être touchés et cela affaiblirait les normes sociales, environnementales, sanitaires, culturelles…

En parallèle, un autre accord commercial, entre l’Union Européenne et le Canada, est en cours d’adoption, le CETA (Canadian European Union Trade Agreement). L’adoption de celui-ci est à l’ordre du jour de la réunion du conseil des ministres de l’UE le 18 octobre prochain. S’il était adopté, il devrait ensuite être voté par le Parlement Européen et pourrait être mis en œuvre ensuite, et ce avant même que les parlements des Etats membres de l’UE, appelés à le ratifier également, ne s’expriment.

Cet accord est du même esprit néo-libéral que le TAFTA. Il prévoit également un mécanisme de règlement des différends qui permettraient aux multinationales d’attaquer les Etats quand elles estiment qu’une législation, des normes sociales ou environnementales contreviennent à leurs intérêts financiers.

La CGT, membre du collectif national « Stop TAFTA », appelle ses militants à participer à la journée d’action du 15 octobre pour s’opposer à ces accords commerciaux qui sont une menace pour nos modèles de société.

A Paris, une manifestation est prévue avec un départ à 15h30 à Stalingrad, pour une fin de manifestation vers 18h à République. De 18h à 19h, se tiendra une assemblée citoyenne sera organisée suivi à 19h30 par l’orchestre « Nuit debout ».

En région, d’autres manifestations et mobilisations sont en cours d’élaboration.

Pour plus d’information, rdv sur le site du collectif « Stop Tafta », https://www.collectifstoptafta.org/

Montreuil, le 22 septembre 2016

Samedi 15 octobre: Journée de mobilisation contre les accords de libre-échange avec les USA et le Canada (TAFTA et CETA) - communiqué de la CGT

Lire aussi cet article de l'Humanité du 4 octobre sur les analyses de la Fondation Nicolas Hulot sur l'incompatibilité entre l'accord sur le climat et la ratification de TAFTA et CETA.

Le traité de libre-échange UE-Canada « incompatible » avec l'accord sur le climat

MARDI, 4 OCTOBRE, 2016

HUMANITE.FR

Le traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada, le Ceta, dont la signature est prévue fin octobre, est "incompatible" avec l'accord de Paris sur le climat, qui s'apprête à entrer en vigueur, estime ce mardi la Fondation Nicolas Hulot.

Pour la Fondation (FNH), « le Parlement européen ne doit pas ratifier d'une main l'Accord de Paris tout en se préparant à ratifier de l'autre des accords commerciaux qui le relègueront au rang de voeu pieux ». « Or, le Ceta, qui a été conclu en 2014, et l'accord de la COP21 sont tout simplement incompatibles », affirme Denis Voisin, porte-parole de la Fondation Hulot.

Le Parlement européen vote ce mardi pour entériner la ratification par l'UE de l'accord scellé lors de la COP21 à Paris qui fixe pour les années à venir des objectifs et un cadre général à la lutte mondiale contre les dérèglements climatiques. Le texte du traité de libre-échange doit être soumis aux pays membres le 18 octobre lors d'un Conseil de l'UE à Bratislava, puis signé le 27 octobre à Bruxelles lors de la visite du Premier ministre canadien Justin Trudeau.

"Soutenir le développement des énergies renouvelables, mettre un moratoire sur l'exploration et l'exploitation des énergies fossiles, renforcer les normes environnementales, autant de mesures nécessaires qui pourraient coûter des amendes de dizaines de milliards aux états européens après la ratification du Ceta", écrit ce mardi la Fondation Hulot.

Dans une tribune récemment publiée dans Libération, la Fondation et une dizaine d'autres ONG et syndicats (Greenpeace, Foodwatch, FNE, Les amis de la Terre, Alternatiba, 350.org, Solidaires, Confédération paysanne, etc.) affirmaient qu' «accepter le Ceta reviendrait à clamer haut et fort que la COP21 n'a rien changé et que la transition énergétique n'est pas pour demain ». Les associations redoutent par exemple que les Etats soient dans l'incapacité de freiner l'utilisation de pétrole tiré des sables bitumineux canadiens, « un carburant 49% plus émetteur de CO2 que le pétrole conventionnel ».

Elles demandent à ce titre que le Ceta soit renégocié pour prendre en compte les politiques climatiques nécessaires à l'application de l'accord sur le climat. Plus globalement, elles redoutent un affaiblissement des normes environnementales: « sur les 1.600 pages du Ceta, seulement 13 concernent l'environnement et elles sont non contraignantes et zappent le principe de précaution », avertit Denis Voisin.

Partager cet article
Repost0
5 octobre 2016 3 05 /10 /octobre /2016 10:07
Pierre Laurent (PCF) "en campagne" samedi pour un "projet possiblement commun" en 2017 (Europe 1)

Le secrétaire national du Parti communiste entrera en campagne à partir de samedi, pour essayer d'obtenir une seule et unique candidature à la gauche de François Hollande.

Le secrétaire national du Parti communiste, Pierre Laurent, a dit mardi qu'il allait "entrer en campagne" à partir de samedi, lors de la présentation des résultats de la consultation citoyenne lancée au printemps, en lançant un nouvel appel pour une candidature unique de la gauche anti-Hollande.

"Un projet populaire possiblement commun à toutes les forces de gauche". "Je présenterai les axes pour un projet populaire possiblement commun à toutes les forces de gauche et citoyennes que nous voulons rassembler", déclare le patron des communistes dans l'Humanité. "Puis, nous entrerons en campagne sur ces axes en continuant à interpeller toutes ces forces sur la construction d'un axe commun", précise-t-il.

Enquêtes à l'appui. Les militants du PCF ont, selon lui, rencontré 400.000 personnes et récolté 65.000 questionnaires complets sur le thème "Que demande le peuple ?". Les résultats ont été exploités avec l'institut Viavoice. Selon Pierre Laurent, ils "montrent la profondeur des exigences populaires, celle d'une France protectrice et solidaire face à l'urgence sociale". Leur publication se fera en direct sur internet "en présence de plusieurs centaines de participants", a encore précisé Pierre Laurent.

Quid de Jean-Luc Mélenchon ? Alors que Jean-Luc Mélenchon, lancé contre l'avis du parti communiste dans la bataille présidentielle, tient les 15 et 16 octobre la première "Convention de la France insoumise", qui doit structurer le mouvement créé autour de sa candidature, Pierre Laurent a continué d'appeler à "additionner les idées et les énergies". "Puisque chacun a travaillé, le temps est venu de confronter nos idées pour rendre plus pertinent le projet commun", a-t-il semblé dire à son ancien partenaire du Front de gauche mais aussi aux candidats anti-Hollande du PS ou aux écologistes.

Trois options pour le PCF. Le conseil national du PCF a défini samedi dernier trois possibilités de positionnement du parti pour la présidentielle : ne pas choisir de candidat, soutenir Jean-Luc Mélenchon ou présenter un candidat communiste. Ces trois options seront discutées lors de la Conférence nationale du parti le 5 novembre puis soumise au vote militant. "Toutes les portes sont ouvertes, notre unique boussole est la construction d'un mouvement majoritaire pour un changement de gauche. La thèse d'un choix caché de la direction du PCF est une lubie", a encore dit Pierre Laurent.

Partager cet article
Repost0
4 octobre 2016 2 04 /10 /octobre /2016 11:28

Un secteur miné par la libéralisation et l’abandon de toute notion de service public et d’aménagement du territoire

mardi 4 octobre 2016

Contribution des élus du groupe Communiste, Républicain et Citoyen du Sénat aux propositions du groupe de travail sur le financement des infrastructures de transport :

Une nouvelle fois, le Sénat s’est saisi de la question du financement des infrastructures de transport. Il s’agit d’un débat récurrent depuis plusieurs années, puisqu’une mission d’information a déjà été constituée sur ce sujet en 2008.

Aujourd’hui, le constat est partagé unanimement : les infrastructures de transport souffrent d’un sous financement chronique et de choix politiques qui ont asséchés ses sources de financements. Ainsi, alors que l’AFITF a été créé pour sanctuariser ces ressources et être l’outil d’un rééquilibrage au profit des modes alternatifs à la route, cette structure est aujourd’hui moribonde. La privatisation des concessions d’autoroutes, tout comme l’abandon de l’écotaxe, ont privé cette structure de ressources pérennes.

La question du financement des infrastructures de transport est donc d’une actualité toujours évidente.

Sur les propositions faites par le groupe de travail, nous en partageons certaines.

Ainsi, nous sommes évidemment favorables à la proposition d’investir massivement pendant les quinze prochaines années en faveur de la maintenance, du renouvellement et de la modernisation des réseaux existants, comme le rapport Rivière en soulignait l’importance. Pour autant, cet investissement, si l’on considère qu’il doit être public, suppose de desserrer l’étau sur les finances publiques. Les politiques de rigueur et la baisse des dotations sont incompatibles avec l’effort désigné.

Bien sûr, nous sommes favorables aux éléments de transparence préconisés : à une loi de programmation qui donne la lisibilité à la programmation des infrastructures des transports, comme l’a fait, le rapport Duron, tout comme à la transmission du budget de l’AFITF au Parlement.

Sur les nouveaux financements

Nous partageons l’idée d’un meilleur encadrement des concessions autoroutières, dont l’abandon au privé a constitué une faute politique et stratégique majeure. Ne pas rallonger la durée des concessions semble de bon sens. Pour autant nous allons plus loin en proposant la renationalisation de ces sociétés. L’Etat doit dans un premier temps dénoncer les contrats de concession au regard de considérations d’intérêt général liées à la maitrise de ce réseau. A défaut, il restera pied et main lié aux concessionnaires, qui exigeront continuellement des hausses de tarifs, sur un patrimoine qui a été financé par l’impôt de tous.

Avec ce schéma nous restons bien dans la définition d’une rente privée réalisée sur des investissements publics. Nous partageons enfin, l’idée d’apporter de nouvelles ressources à l’AFITF, ce que permettrait d’ailleurs sur le long terme la renationalisation des concessions d’autoroutes au regard des taux d’intérêts pratiqués actuellement. Sur les autres financements, les sénateurs du groupe CRC partagent également l’idée de trouver de nouvelles formes pour une écotaxe renouvelée, qui ne s’appuient pas sur un partenariat public privé, particulièrement avantageux pour le privé, comme c’était le cas avec la société Ecomouv.

L’idée de faire payer les usagers de la route, et notamment les camions, afin de favoriser le rééquilibrage modal, est une exigence forte liée aux impératifs environnementaux réaffirmés lors de la COP 21.

Alors que les usagers du rail payent les infrastructures, ils semblent normal que les usagers de la route en fassent de même. Pour aller plus loin, il faut en finir avec les avantages fiscaux du secteur routier, notamment l’exonération de TIPP.

Aujourd’hui, la route exerce une concurrence déloyale disposant d’un régime fiscal et social avantageux. Pour cette raison notamment, les sénateurs du groupe CRC ont rejeté la loi Macron, qui ouvre la voie, à une nouvelle concurrence rail/route au profit de la route. L’urgence climatique commande pourtant de favoriser le rail et donc le financement de ces infrastructures. La reprise de la dette de SNCF réseau est aussi une exigence que nous portons depuis de longues années, puisque cette dette plombe les investissements et les travaux sur le réseau ferroviaire.

Les sénateurs du groupe CRC portent depuis longtemps cette exigence, comme en témoigne les propositions de loi qu’ils ont déposé. Ils regrettent donc que le gouvernement ai encore refusé de reprendre une partie au moins de la dette ferroviaire. A l’inverse, les sénateurs du groupe ne partagent pas la proposition émise par le groupe de travail de rééquilibrer la participation de l’usager au financement du transport ferroviaire de proximité. Le financement des transports par les usagers ne peut être envisagée comme une source de ressources nouvelles, les sénateurs du groupe CRC estiment que les entreprises, qui bénéficient pour leurs salariés de bonnes conditions de transports, doivent également contribuer à l’effort de développement de l’offre ferroviaire. Pour cette raison, ils préconisent une augmentation du versement transport. Ils préconisent également la baisse du taux de TVA sur les transports pour que les autorités organisatrices disposent d’une marge de manœuvre renforcée.

Sur ce fond, et au-delà de ces considérations sur le financement, les sénateurs du groupe CRC estiment que ce qui mine aujourd’hui le secteur du transport public et donc son financement, c’est la libéralisation du secteur liée à l’abandon de toute notion de service public et d’aménagement du territoire. Progressivement, la SNCF a été démantelée, notamment dans son activité fret, la concurrence a été organisée, des lignes jugées trop peu rentables ont été abandonnées, les pans d’activités rentables ont été confiées au privé. L’Etat s’est désengagé du financement et de son rôle d’aménageur. Ce qui a été placé au cœur de l’activité notamment ferroviaire, c’est la notion de rentabilité. Les sénateurs du groupe CRC estiment donc, qu’il faut certes donner des financements nouveaux pour les infrastructures, mais qu’il est également important d’affirmer la nécessité d’une maîtrise publique du secteur, et donc l’abandon des lois de libéralisation et d’ouverture à la concurrence. Ce secteur, d’intérêt général, doit faire l’objet d’une politique publique à la mesure des enjeux environnementaux, sociaux et économiques ainsi que des enjeux d’aménagement du territoire

Partager cet article
Repost0
4 octobre 2016 2 04 /10 /octobre /2016 11:12
La République contre le piège identitaire - Patrick Le Hyaric, sur les primaires de la droite et l'exigence d'une refondation républicaine et démocratique

Les primaires de la droite donnent lieu à des scènes médiatiques aussi stupéfiantes que dangereuses.

Elles cachent l’unité profonde des candidats autour d’un programme économique et social d’une violence rarement égalée.

Un projet de purge sociale d’une brutalité extrême qui se décline par un rabotage sur la dépense publique qui oscille entre 80 et 100 milliards d’euros, par la fin des trente-cinq heures et un « travailler plus pour gagner moins », l’allongement de l’âge de départ en retraite, le sabotage de la sécurité sociale, des offensives antisyndicales, une chasse aux chômeurs et aux pauvres, tous affublés du délicat qualificatif « d’assistés ».

Ce ne sont ici que quelques exemples du coup de massue que veut assener l’ensemble des candidats de droite.

Tous s’accordent pour faire la poche aux travailleurs et accélérer le transfert de richesses du travail vers le capital. Ne les séparent que le ton et le temps laissé pour briser encore plus les fondements de notre société. Ils ne promettent en substance que du sang et des larmes à une population déjà au bord de l’asphyxie sociale, comptant plus de 5 millions de chômeurs, avec l’explosion de la précarité. Pas de quoi faire bondir de joie le citoyen ou l’électeur, quand bien même celui-ci serait sensible aux thèses classiques de la droite ! Lui aussi est peu enthousiaste à ce qui lui est présenté, tandis que dans l’autre camp, ce dernier quinquennat aura largement contribué à entamer les espoirs en des jours meilleurs.

Le consensus des élites sur une prétendue « politique économique unique », dictée par les institutions internationales et européennes, pousse certains à se différencier en empruntant les bourbeux chemins de traverse de l’identité dans le but de construire un récit national falsifié, propre à séduire une base électorale déboussolée, dégoutée et sensibilisée aux thèses de l’extrême-droite.

Ainsi M. Sarkozy peut-il déclarer que «dès que l’on devient Français, nos ancêtres sont Gaulois».

S’il s’agit évidemment d’une grossière provocation visant à extraire de la République nos concitoyens d’origines africaines et maghrébines et qui prolonge l’hystérie identitariste de l’été, c’est surtout une opération politique d’envergure visant à restaurer un discours national homogène, un récit cherchant à fédérer une partie de nos concitoyens sur des bases idéologiques, empruntées à la longue tradition réactionnaire et d’extrême-droite. C’est là un signe extrêmement inquiétant de l’évolution du débat politique.

Face aux impasses libérales qui ont produit un divorce profond entre les citoyens et ceux qui prétendent les représenter, certains cherchent à recréer une fiction nationale coulée dans le ciment, figée et édifiante, blanche et nationaliste. Cette démarche s’associe à des saillies verbales, essentiellement contre nos concitoyens de confession musulmane, visant à faire polémique et à créer des divisions mortifères.

Ce populisme de droite parcourt désormais le monde comme une étape nouvelle de la contre-révolution reaganienne.

Elle vise à conquérir pour longtemps une nouvelle hégémonie politique et idéologique en tentant d’enfermer les citoyens dans une pensée régressive bouchant pour longtemps toute perspective de progrès humain et écologique.

En Europe, ce national-populisme grignote des positions dans de nombreux pays, jusqu’à menacer de devenir majoritaire quand il ne l’est pas déjà dans certains pays de l’est du continent.

Ce discours travaille en profondeur les sociétés pour tenter de flatter un peuple sonné par la violence du capital mondialisé et financiarisé. Son objectif fondamental est de construire une base idéologique pour créer des conditions durables à l’acceptation de cette situation jusqu’à discréditer l’action politique ou d’accréditer l’idée de son impuissance alors qu’elle sert précisément la caste contre l’immense majorité des populations.

Des points ont été marqués dans ce sens.

Ceci souligne l’urgence de ressusciter et de refonder la démocratie et non de lui passer sur le corps dans une démarche de type gaulliste ou bonapartiste.

Seule une dynamique populaire, unitaire, pourrait offrir une perspective nouvelle d’émancipation et régénérer nos démocraties agonisantes.

L’enjeu du récit collectif à construire n’est pas anodin.

Un nouvel élan démocratique pourrait permettre d’en écrire un nouveau qui, nourri par les travaux des historiens, puiserait dans ce que notre pays a su construire de meilleur, un récit ouvert aux cultures qui composent désormais la République. Il engloberait les luttes anticoloniales, les mouvements de libération nationale, les luttes sociales et politiques pour l’égalité, contre les dominations, pour la survie de la planète, pour le désarmement et la paix.

National et internationaliste, il définirait les contours de ce que certains appellent une République cosmopolite, de pair avec une construction européenne refondée.

Il porterait en son cœur un projet solidaire de développement des capacités humaines, dans le respect de la planète, mêlant dans un projet commun toutes celles et tous ceux qui la constituent. Cette République-là prolongerait, dans les conditions de notre temps, le projet républicain à vocation universelle que nous ont légué les révolutionnaires de 1789 et 1793.

Une République fondée sur une ambition d’égalité sociale, antiraciste, universaliste, démocratique et écologique.

Patrick Le Hyaric

Partager cet article
Repost0
4 octobre 2016 2 04 /10 /octobre /2016 11:06

Le Canard Enchaîné, cette semaine, nous en apprend de belles.

Vous me direz qu'on a l'habitude, avec le Canard.

Vous me demanderez s'il s'agit d'une nouvelle frasque de Sarko ou de son entourage. Eh bien non, pas du tout. Les frasques qu'épingle Le Canard sont ou plutôt seront commises par de très dignes et savants médecins, hautes figures de la recherche française.

Jugez plutôt.

Vous connaissez les laboratoires Servier. Vous avez forcément entendu parler de cette entreprise qui, sciemment, a laissé s'écouler sur le marché pharmaceutique un poison mortel, le Mediator, responsable, selon les experts, du décès d'environ deux mille de nos concitoyens. L'instruction pénale est close aux chefs de « tromperie aggravée avec mise en danger de l'homme, escroquerie, trafic d'influence, prise illégale d'intérêt, corruption... ».

On attend le procès. Impatiemment. Mais les laboratoires Servier s'obstinent à contester les faits pied à pied, s'efforcent de retarder l'échéance, misant sur une donnée cruelle : nombre de plaignants vont mourir, nombre de plaignants sont trop pauvres pour s'opposer à des bataillons d'avocats, nombre de plaignants sont épuisés, faibles, incapables de travailler. Les laboratoires Servier jouent la montre. Et, dans le même temps, ils jouent les bienfaiteurs.

Les bienfaiteurs de la recherche. C'est ainsi, rapporte Le Canard, qu'ils organisent, les 16 et 17 novembre prochains, des « Journées scientifiques Servier » à la Maison de la chimie.

On pourrait s'attendre à ce que la communauté scientifique se bouche le nez, que les pontes et les gloires de la recherche récusent un tel hôte. Mais pas du tout. Le professeur Bricaire, infectiologue à la Pitié-Salpêtrière, le professeur Bousser, neurologue, sont d'ores-et-déjà à l'affiche. Le professeur Levesque, interniste au CHU de Rouen, secrétaire général de la Société nationale de médecine interne, appelle tous ses collègues à participer, et se réclame du professeur Devulder, son prédécesseur, ancien doyen de la faculté de médecine de Lille. Détail qui tue, si j'ose dire : M. Bricaire, Mme Bousser sont membres du comité scientifique de l'Institut Servier, institut dont M. Develder est le président. La mécanique est simple. Étouffer les plaintes. Corrompre les puissants. La méthode Corleone, celle de la mafia. Elle a fait ses preuves.

"Médecine: les dividendes du crime": par Hervé Hamon (Le Télégramme, 2 octobre): à propos des journées scientifiques Servier
Partager cet article
Repost0
4 octobre 2016 2 04 /10 /octobre /2016 09:26
Surenchère à droite sur la durée du travail: les esclavagistes sont de retour! (article Ouest-France, 4 octobre 2016)

15% de chômeurs en France, mais non, l'urgence, c'est de maximiser les profits des entreprises et de ne pas embaucher en faisant travailler les salariés 39h ou 48h... Et ce sont des privilégiés comme Alain Juppé, François Fillon ou Bruno Le Maire, qui n'ont jamais connu le monde du travail réel, qui gagnent plus de 10 000 euros par mois depuis des décennies pour poser leur cul sur des fauteuils en velours et pérorer sur les "devoirs" des autres, et qui friquotent avec la très grande bourgeoisie, qui le disent. Ne nous laissons pas faire!

La réduction du temps de travail, c'est un moyen de partager le travail, de réduire le chômage, de faire bénéficier aux salariés des bénéfices des gains de productivité, de réduire la plus-value des capitalistes sur les richesses contenues et produites par le travail.

Partager cet article
Repost0
3 octobre 2016 1 03 /10 /octobre /2016 13:33

Marie-France Beaufils et Christian Favier

Un budget 2017 qui fragilise encore plus les finances des collectivités

lundi 3 octobre 2016

Le Projet de Loi de Finances pour 2017 est marqué par la baisse de la Dotation Globale de Fonctionnement (DGF) aux collectivités territoriales à hauteur de 2,6 milliards d’euros ; portant à 9 milliards la baisse de la DGF en trois ans.

L’éternel argument gouvernemental de réduction des déficits n’est pourtant pas entendable, là où l’endettement des collectivités ne représente toujours que 10 % de la dette publique.

Ce sont les finances des départements qui sont principalement visées avec une baisse de plus de 11 % (1,1 milliard) de la DGF qui leur est allouée. Cette baisse mettra en danger une institution indispensable à la vie de la République, ainsi que des politiques territoriales, éducatives et de solidarités quotidiennes qui y sont liées.

Si les acteurs de la vie locale semblent en partie avoir été entendus à travers les premières annoncent d’une augmentation de la péréquation verticale via une hausse de la Dotation de Solidarité Urbaine ainsi que de la Dotation de la Solidarité Rurale, celles-ci ne sont malheureusement pas à hauteur des espérances et ne parviennent pas à pallier à la baisse chronique de la DGF. Nous resterons par ailleurs particulièrement attentifs aux modalités dans lesquelles la hausse de la DSU et de la DSR s’inscrira, ainsi qu’à une réforme de la DSU attendue par les associations d’élus.

Nous serons également particulièrement vigilants enfin, quant à la proposition de suppression de l’article 150 de la Loi de finances portant à une réforme de la DGF.

Le volet Collectivités Territoriales du PLF 2017 tel qu’annoncé par le gouvernement s’inscrit donc dans la continuité d’un désengagement de l’État dont les conséquences ont pesé sur le quotidien des populations.

Au-delà, ces baisses sont à l’origine d’une diminution chronique de l’investissement local à hauteur de 25 %, freinant le développement économique des territoires et empêchant de répondre aux besoins des citoyens.

À l’heure où la nation est plus que jamais fragilisée par les divisions et le repli sur soi, il est temps de changer de cap et de permettre aux collectivités territoriales, piliers de la République, d’être en capacité de mener à bien leurs missions de services publics. Lors des débats budgétaires à venir, nous continuerons, comme nous l’avons fait depuis cinq ans à appuyer les propositions des élus locaux. Ceux-ci appellent à sortir des processus dévastateurs de réduction de la dépense publique.

Cela passerait d’abord par une augmentation de la Dotation Globale de Fonctionnement en revenant au niveau de 2013, mais aussi par une réforme de la fiscalité locale, en s’appuyant sur la prise en compte des actifs financiers comme composante de la contribution économique territoriale. C’est pour nous, la première étape, du changement de cap tant attendu par de nombreux élus et acteurs de la vie locale, dont nous continuerons de nous faire les porte-paroles au Sénat.

Partager cet article
Repost0
3 octobre 2016 1 03 /10 /octobre /2016 09:06

Les sympathisants PS se détournent de Hollande, machine à perdre, mais il n'y a pas que l'hypothèse Montebourg qui se renforce (pour les primaires, sans doute, mais pour un premier tour, ne restera t-il pas identifié au bilan catastrophique du PS au pouvoir et à ses reniements? Inspirera t-il suffisamment confiance, lui qui a porté l'arrivée de Valls au gouvernement et a soutenu Hollande au deuxième tour des primaires en 2012, qui a porté d'abord les idées de 6ème République avant de se couler complètement dans la cinquième?).

Valls séduit de plus en plus, signe peut-être d'une forme de droitisation de l'électorat social-démocrate, qu'incarne aussi les intentions de vote très flatteuses pour Emmanuel Macron, l'homme du néo-libéralisme et du dépassement du clivage droite-gauche décomplexé, sorte d'héritier de Pompidou et de Chaban-Delmas, dont le "Mouvement en marche", porté par les médias au service des puissances d'argent, réunit sur le moment de nombreux soutiens citoyens...

Symptôme de repères politiques de plus en plus confus...

Article Ouest-France:

S'il devait participer à la primaire socialiste, François Hollande serait battu au second tour par Arnaud Montebourg selon un sondage BVA-Salesforce pour la Presse Régionale et Orange.

L'ancien ministre du Redressement productif serait en revanche battu par Manuel Valls si ce dernier se présentait à la primaire. La primaire socialiste passionne-t-elle autant que la primaire de droite ? Presque. Selon l'enquête BVA-Salesforce pour la Presse Régionale et Orange (1), près d’un Français sur trois (32 %) se dit intéressé par la primaire socialiste contre 35 % pour la primaire de la droite. Et c'est sans surprise chez les sympathisants socialistes que cet intérêt est le plus fort (67 %). Cet intérêt n'est toutefois pas synonyme de belle participation. 4 % seulement des électeurs interrogés ont en effet l’intention de voter au premier tour de cette primaire, soit environ 1,8 million de votants. Une mobilisation très en deçà des prévisions pour la primaire de la droite et du centre (8 % soit 3,5 millions d’électeurs potentiels). Loin aussi de la primaire socialiste de 2011 qui avait rassemblé 2,7 millions de Français. « Néanmoins, le scrutin reste encore flou dans ses modalités tout comme dans la liste des candidats en présence. Cette double incertitude n’est pas de nature à mobiliser », fait toutefois remarquer BVA.

Hollande en difficulté

Passons aux intentions de vote. L'enquête révèle un François Hollande en difficulté si le chef de l'État se présentait à la primaire. Dans l’hypothèse d’un scrutin l'opposant aux candidats actuellement déclarés ou pressentis, M. Hollande arriverait certes en tête du premier tour, avec 43 % des intentions de vote, mais serait en revanche battu au second tour par Arnaud Montebourg (52 % contre 48 %). L'ancien ministre du Redressement productif bénéficierait, selon l'étude, de bons reports de voix des électeurs de Benoît Hamon (56 %) et du vote des plus jeunes (65 % des moins de 35 ans).

Autre scénario avancé par les sondeurs : la candidature de Manuel Valls.

Le Premier ministre dans cette hypothèse sortirait vainqueur des deux tours de scrutin. Manuel Valls arriverait en tête du premier tour, avec 44 % des intentions de vote, devant Arnaud Montebourg (31 %) et Benoît Hamon (14 %). Il remporterait ensuite un second tour serré - 51 % des suffrages contre 49 % - qui l'opposerait à Arnaud Montebourg.

Au 1er tour, Alain Juppé est donné dans ce sondage à 36% - Marine Le Pen à 30% (+2 points) - et Jean-Luc Mélenchon à 12% (-1,5 points).

Primaire du PS: Hollande en difficulté s'il se porte candidat (Ouest-France, 2 octobre 2016)
Partager cet article
Repost0
2 octobre 2016 7 02 /10 /octobre /2016 16:08
affiche "chasseur de syndicalistes" - Info Com CGT

affiche "chasseur de syndicalistes" - Info Com CGT

VIOLENCES & REPRESSIONS :
L'ONU MET LA FRANCE À L'AMENDE !

Un rapport du Comité contre la torture des Nations unies fustige l'usage "excessif" de la force employée par les représentants de l'ordre ces derniers mois… Un comble pour ce gouvernement qui prétend défendre les libertés individuelles et collectives !

http://www.lepoint.fr/…/violences-policieres-l-onu-met-la-f…

Cette violence instrumentalisée, est à l'image de celle lors du mouvement contre le CPE en 2006. M. Buisson vient d'ailleurs de rapporter des faits et des propos glaçants du Ministre de l'intérieur de l'époque, Nicolas Sarkozy : « On laissera (les casseurs) faire leurs courses chez Darty et à Go Sport. » Le ministre de l'Intérieur était ensuite apparu sur les lieux, « fier de montrer à quel point il maîtrisait la situation face à un Premier ministre englué dans un affrontement mortifère avec la jeunesse ».

http://www.lepoint.fr/…/patrick-buisson-tance-nicolas-sarko…

[LIRE, PARTAGER, TÉLÉCHARGER…]

::: Télécharger l’affiche
goo.gl/QMZD1l

::: Restez informé-e-s en vous inscrivant à la newsletter
http://www.infocomcgt.fr/newsletter

Partager cet article
Repost0
2 octobre 2016 7 02 /10 /octobre /2016 06:46
Ruffin, photo Sud-Ouest

Ruffin, photo Sud-Ouest

Ce jeudi, sur le parking de Bigard, j’ai croisé mon député socialiste.
L’occasion, pensait-on, d’une discussion chaleureuse.
Mais on a failli assister à une noyade…

Ce jeudi, le groupe Bigard, le n°3 européen de la viande, annonçait aux 84 salariés la fermeture de son site d’Ailly-sur-Somme (voir notre tract ici). On se trouvait sur le parking, entre le thermos de café et les chasubles CGT quand on a repéré un bonhomme en costume.

« C’est pas le député, lui ?
- Si
si. »
Pascal Demarthe, élu PS de ma circo.
Suppléant de Pascale Boistard, entrée au gouvernement.
Je ne l’avais jamais vu en vrai, lui.
C’est toujours différent sur les photos.
On s’est approchés pour discuter : c’est notre parlementaire à nous aussi, après tout !

François Ruffin : Bonjour, Monsieur. (On est polis.) D’après nos données, le groupe Bigard a reçu des aides de l’Etat, l’an dernier, à hauteur de 32 millions d’euros. Dont 11 millions de Crédit Impôt Compétitivité Emploi. Et là, ils ferment le site d’Ailly…
Pascal Demarthe : Ce qu’on peut dénoncer, en effet, c’est qu’il ait reçu des subventions et qu’il ait investi ailleurs.
François Ruffin : Mais vous ne pouvez pas les reprendre, ces 32 millions ? C’était fait pour créer de l’emploi…
Pascal Demarthe : Non, c’était fait pour investir, et ils ont investi. Sur d’autres sites, mais ils ont investi. Les emplois, en théorie, doivent arriver après, c’est une conséquence.
François Ruffin : Quand même, dans « Crédit impôt compétitivité emploi », y a « emploi ». Là, ils suppriment des emplois. Vous n’allez pas reprendre les 32 millions ?
Pascal Demarthe : Ce n’est pas possible. Vous pointez là, à mon avis, une faille du système : il n’y a pas eu de fléchage.
François Ruffin : Pourquoi vous l’avez fait, alors ? Là, vous donnez 32 millions à un groupe qui est déjà bénéficiaire ? Sans la moindre condition ?
Pascal Demarthe : Vous avez raison, on l’a bien dit : il n’y a pas de conditions, et ça, en effet, on peut le regretter.

Je me pince.
Le plus étrange, dans cet échange, c’est que Pascal Demarthe parle de cette mesure comme si elle lui était étrangère. Comme si elle n’avait pas été voulue par un président socialiste, mise en œuvre par un gouvernement socialiste, votée par des députés socialistes – dont, à l’époque, Pascale Boistard.
Allons-y pour l’estocade.

François Ruffin : Le problème, avec vous, le PS, c’est que, ici, dans vos circos, vous venez dire « on est avec vous, on est de gauche », mais à Paris, vous votez des lois de droite, avec des dizaines de milliards pour le patronat, avec des contrats de travail précarisés…
Pascal Demarthe : Ah mais…

Silence.
Un long silence.
Un très long silence.
Avec des borborygmes au milieu : « nous… non… nous… mais… »
Je compte.
Un… deux… trois… quatre… cinq…
Je regrette de ne pas avoir un chronomètre, pour mesurer combien ça dure.
Dix secondes.
Quinze secondes.
Je regrette de ne pas avoir une caméra, un téléphone, pour enregistrer ça.
Car le type fait des gestes.
Agite ses bras.
Il se noie en direct.

Pascal Demarthe : Nous, on le constate… vous et moi… sur le terrain… je pense que, effectivement, y a une faille…
Xavier Riffaudeau (son attaché parlementaire) qui vient le sauver : Il y a une faille dans le dispositif, etc.
Pascal Demarthe, se ressaisit : Ce que je peux déplorer, vraiment, c’est que nous on demande, depuis deux ans, à être reçus dans l’entreprise, avec la maire, de pouvoir visiter, mais le groupe Bigard a toujours refusé. Il n’a même pas répondu !

À cet instant, vous voulez que je vous dise ce que j’éprouve pour ce député ?
De la pitié.
On ne veut pas être méchant.
Il a déjà l’air si fragile, si perdu.
Sinon, on lui aurait bien demandé pourquoi, alors, depuis deux ans, depuis quatre ans même, avec un président socialiste, un gouvernement socialiste, des députés socialistes, pourquoi ils ne votent pas des lois pour diminuer le pouvoir des actionnaires ? Pour qu’entrent dans les Conseils d’administration des salariés, des élus, des consommateurs ? Pour que la démocratie ne s’arrête pas à la porte de l’entreprise, qu’on donne plus de pouvoir aux employés, aux syndicats ? Pour que Bigard et les autres soient contraints d’ouvrir leurs portes et leurs comptes ?
Pourquoi, à l’inverse de tout ça, depuis ans, depuis quatre ans, Pascal Demarthe et ses collègues votent-ils des lois, CICE, Pacte de responsabilité, Loi Travail, qui renforcent le pouvoir des actionnaires ? Qui délivrent des dizaines de milliards aux financiers sans le moindre contrôle ? Qui flexibilisent l’emploi, cassent le CDI, pour nous ramener lentement à la féodalité, au bon vouloir des maîtres ?
J’allais l’interroger sur tout cela.
Mais j’ai eu peur que, à nouveau, il se noie.

Je me suis éloigné, donc, me souvenant de son incompétence affichée.
C’était au printemps dernier.
On l’avait invité à débattre avec nous, en public, où il le souhaitait, quand il le souhaitait, sur les questions d’industrie et d’emploi.
Il nous avait répondu une longue lettre, se défilant savamment. Sur l’industrie, sur l’emploi, Pascal Demarthe s’y déclarait incompétent.
On avait apprécié la franchise.
Et un peu dommage, quand même, pour un député qui compte la Zone industrielle sur la circonscription…
Enfin, c’est pas ça qui va sortir les 84 salariés, et leurs 84 familles, de la panade.

Voir en ligne : Mais qui est Monsieur Bigard ?

Pascal Demarthe, député PS de la Somme

Pascal Demarthe, député PS de la Somme

Fakir, septembre-octobre 2016

Fakir, septembre-octobre 2016

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le chiffon rouge - PCF Morlaix/Montroulez
  • : Favoriser l'expression des idées de transformation sociale du parti communiste. Entretenir la mémoire des débats et des luttes de la gauche sociale. Communiquer avec les habitants de la région de Morlaix.
  • Contact

Visites

Compteur Global

En réalité depuis Janvier 2011