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6 juin 2023 2 06 /06 /juin /2023 05:40
Quand la Macronie déclare sa flamme au RN - Florent Le Du, L'Humanité, 1er juin 2023
Quand la Macronie déclare sa flamme au RN

Les semaines passent, et les déclarations de respect voire d’amour du gouvernement ou de députés de la majorité envers le parti de Marine Le Pen s’intensifient. Jeudi, plusieurs responsables macronistes ont dressé des louanges aux députés d’extrême droite dans un article du Figaro.

Publié le
Jeudi 1 juin 2023

La lucidité d’Élisabeth Borne n’aura été qu’un mirage. Sa sortie qualifiant le Rassemblement national d’ « héritier de Pétain », véhiculant une « idéologie dangereuse » - tout en renvoyant dos à dos l’extrême droite et la gauche -, dimanche sur Radio J, n’aura pas caché longtemps la complaisance du camp macroniste avec celui de Marine Le Pen.

Dès mardi, Emmanuel Macron a frontalement critiqué cette phrase en Conseil des ministres. Un recadrage sec : «  ce n’est pas comme cela que le combat contre l’extrême droite doit se mener, il ne passe plus par des arguments moraux » évoquant des « mots des années 90 qui ne fonctionnent plus ». Surtout, ne pas rappeler d’où vient le RN et quel est son ADN au prétexte que cela ne paie pas électoralement…

Car la Macronie, qui depuis six ans critique vertement la gauche tout en épargnant relativement l’extrême droite, veut continuer à mettre en scène son duel avec le parti lepéniste. Allant même ces derniers mois jusqu’à flatter les députés RN, jugés « plus républicains » que la Nupes par Élisabeth Borne après les débats sur la réforme des retraites.

Une mansuétude coupable

Jeudi, Le Figaro a encore publié quelques tendresses venues de Renaissance. La présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet y encense Sébastien Chenu, élu vice-président de la chambre grâce aux voix macronistes, qui ne serait pas « un bon mais un très bon vice-président de l’Assemblée nationale ».

Dans cet article du quotidien de droite, démontrant comment le RN s’est facilement intégré dans les meubles du palais Bourbon, un autre « cadre macroniste » assume en estimant que ces députés n’ont « rien à voir avec le parti d’extrême droite fondé par Jean-Marie Le Pen ». Le fond raciste et xénophobe toujours enrobé d’une grande plasticité électoraliste sur les autres sujets politiques, ne semble pas gêner la Macronie, devenu un des acteurs principaux de la normalisation du RN.

Toujours dans Le Figaro, Naïma Moutchou, vice-présidente Horizons de l’Assemblée va plus loin : « Le RN, c’est une nouvelle génération de députés qui joue à la préférence nationale et au patriotisme, mais ce n’est pas le Front national. C’est un parti qui est en train de se normaliser, même si le chemin pour eux est encore long. »

Ce serait « comme cela » qu’il faut combattre l’extrême droite selon Emmanuel Macron ? Il ne faut en tout cas pas attendre de ses parlementaires la moindre remise en cause, même après d’innombrables attaques à la démocratie pour passer en force la réforme des retraites. Comme toujours, tout est de la faute de la gauche, et particulièrement de la FI.

Pour Aurore Bergé, cheffe de file des députés Renaissance, c’est du fait de la Nupes que le texte n’a jamais été voté par l’Assemblée nationale, non du 49.3. Elle ajoute, jeudi sur BFM TV, à propos des débats houleux sur la proposition de loi d’abrogation du groupe Liot, en commission : « La France insoumise est un marchepied extraordinaire pour l’extrême droite ». Certainement pas ceux qui lui offrent des sièges, les congratulent publiquement et reprennent leurs idées ou éléments de langage sur la sécurité et l’immigration…

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6 juin 2023 2 06 /06 /juin /2023 05:33
André Chassaigne

André Chassaigne

« Nous sommes dans une espèce de démocrature », dénonce André Chassaigne, député PCF

Après le torpillage de l’abrogation de la retraite à 64 ans, le président du groupe GDR, André Chassaigne, s’alarme de la « dérive antidémocratique » du pouvoir. Entretien. 

Publié le Vendredi 2 juin 2023 - L'Humanité

De mémoire de député, élu depuis plus de vingt ans, c’est inédit. Le communiste André Chassaigne, président du groupe de la Gauche démocratique et républicaine (GDR), n’avait jamais observé de telles manœuvres. Selon lui, la Macronie, depuis qu’elle n’a plus de majorité absolue à l’Assemblée, s’engouffre dans une « dérive antidémocratique extrêmement grave ».

Une étape supplémentaire a été franchie, mercredi 31 mai, lors de l’examen, en commission des Affaires sociales, de la proposition de loi Liot visant à abroger la retraite à 64 ans. Les parlementaires des groupes macronistes, soutenus par LR, ont tout manipulé pour éviter de perdre, allant même jusqu’à balayer l’ensemble des amendements de la gauche sans fondement juridique solide.

Une nouvelle attaque en règle des droits de l’opposition par Emmanuel Macron et ses amis, qui s’apprêtent désormais à détourner la Constitution pour déclarer budgétairement « irrecevable » l’abrogation.

Comment analysez-vous les combines macronistes lors de l’examen de la proposition de loi Liot ?

Cela s’inscrit dans la continuité du précédent épisode de la motion référendaire, où ils avaient déjà détourné le règlement avec une volonté politique de la présidente de l’Assemblée de propulser le RN en première ligne.

Cette fois, une présidente de commission décide d’elle-même de ne pas examiner les amendements.

C’est anticonstitutionnel. Nous sommes face à un pouvoir de plus en plus autocratique, dans une espèce de démocrature, selon le terme de Pierre Rosanvallon, où la séparation des pouvoirs est écrabouillée et le pouvoir législatif remis en cause, en tordant la Constitution.

Quel précédent cela crée-t-il ?

C’est d’autant plus grave qu’on ouvre ainsi la porte à une jurisprudence qui pourra demain être utilisée par l’extrême droite, si elle arrive au pouvoir, pour museler le Parlement.

Comme pour la Constitution, le fonctionnement de l’Assemblée nationale est régi par une part de jurisprudence. Il y a la lettre et l’usage. Ce qui permettait d’instiller une dose d’expression de l’opposition est en train de disparaître. Tout abus est accepté, car il n’existe pas d’institution capable de contrer cela.

Dans quel contexte cela s’inscrit-il ?

Nous sommes dans une mécanique de broyage de la démocratie parlementaire. Il y a d’abord eu l’utilisation combinée des différents articles les plus régressifs de la Constitution (49.3, 47.1…) pendant l’examen de la réforme des retraites. Ils avaient déjà porté un coup inimaginable au Parlement.

Maintenant, ils vont dévoyer l’article 40, dont l’utilisation coutumière est circonscrite aux amendements sur un projet de loi. Et ce, alors que la proposition de loi a déjà été jugée recevable par le bureau de l’Assemblée. Ils font en sorte qu’il n’y ait plus d’initiative parlementaire, car l’immense majorité des propositions de loi nécessitent un financement, et sont donc « gagées » sur le prix du tabac.

En termes de hiérarchie des normes, cela ne peut être contesté. Les deux propositions de loi que j’ai fait passer sur les retraites agricoles avaient un coût, et n’ont pas été déclarées irrecevables. Ils utilisent tous les leviers possibles pour que le Parlement ne puisse pas s’exprimer majoritairement sur une disposition législative.

À gauche, des voix s’élèvent pour déposer une nouvelle motion de censure si Yaël Braun-Pivet active l’article 40. Y êtes-vous favorable ?

Ce sera une décision du groupe, mais on ne peut pas rester l’arme au pied. Nous devons utiliser tous les outils possibles pour mettre en cause le pouvoir en place.

Parmi ces instruments de riposte, il y a la motion de censure. Mais pas seulement. Cela doit donner lieu à une réflexion collective dans le groupe, dans la Nupes mais aussi en lien avec l’intersyndicale.

« Nous sommes dans une espèce de démocrature », dénonce André Chassaigne, député PCF - L'Humanité, 2 juin 2023
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6 juin 2023 2 06 /06 /juin /2023 05:32

 

 

Le gouvernement doit annoncer aujourd'hui les mesures qu'il compte prendre pour relancer la production de logements.

Il est vrai que tous les signaux sont au rouge et que tous les acteurs du secteur tirent la sonnette d'alarme. Le Conseil national de la refondation dédié au logement était censé définir des propositions nouvelles à même de sortir de la crise.

Au vu des premières annonces d'ores et déjà publiées, il n'en est rien. Le décalage est énorme entre l'ampleur du problème et les mesures proposées. Il révèle un cruel manque d'ambition.

Le gouvernement va réussir l'exploit de ne satisfaire aucun des acteurs du secteur : ni le monde HLM, ni le secteur de la promotion et de la construction, pas davantage que les associations de mal-logés.

Or, la France fait face à une crise du logement inédite depuis l’après-Guerre.

Le nombre de ménages en attente d'un logement social n'a jamais été aussi élevé (2,42 millions), celui des personnes sans domicile a grimpé à 330.000 et l’accès à la propriété pour les classes moyennes n’a jamais été aussi faible et inégalitaire socialement.

Face à cette maxi-crise, le gouvernement propose un mini-plan

Le gouvernement annonce la fin du Pinel, niche fiscale qui profite aux propriétaires investisseurs. Le Parti communiste français, qui avait dénoncé cette gabegie budgétaire à maintes reprises, ne peut qu'y souscrire. Il est pour le moins étonnant, sinon regrettable, que ces crédits ainsi économisés ne soient aucunement redéployés vers le logement social. Le gouvernement aurait en effet pu en profiter pour mettre fin à la RLS, cette ponction de l'État d'1,3 milliard d'euros dans les caisses des bailleurs sociaux. Il n'en est rien. Il se contente de mesures visant à faciliter l'accès aux prêts pour les bailleurs sociaux.

Chacun aura compris que derrière ce plan se cache, en réalité, un objectif de réduction budgétaire qui vise plutôt à satisfaire Standard and Poor's que la classe moyenne et les plus pauvres.


Le Parti communiste propose, à l’inverse, de rendre enfin le droit au logement effectif :

  • Cela suppose la construction de 200 000 logements sociaux par an (et non plus 80 000) ;
  • La rénovation thermique de 700 000 logements chaque année (et non plus 200 000).


Un tel effort peut aisément être financé. Nous proposons aux Françaises et Français trois propositions de recettes :

  • Une augmentation des droits de mutations pour les biens supérieurs à 1 million d'euros,
  • La multiplication par 4 de la taxe sur les logements vacant,
  • La révision de la fiscalité des meublés touristiques de type Airbnb.


 

Ian Brossat, porte-parole du PCF,

Paris, le 5 juin 2023.

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6 juin 2023 2 06 /06 /juin /2023 05:29
Assan Lakehoul, nouveau secrétaire national du MJCF - son interview dans l'Humanité, 5 juin 2023
Félicitations à Assan Lkhl qui devient le 26ème secrétaire général du Mouvement des Jeunes Communistes succédant ainsi à Léon Deffontaines. Ci-dessous le communiqué
⬇️ https://www.jeunes-communistes.fr/assan-lakehoul-elu.../
« Parlons aux jeunes au-delà de Tolbiac et du Mirail », revendique Assan Lakehoul, nouveau secrétaire général du MJCF

Les Jeunes communistes ont tenu leur assemblée nationale ce week-end, à Paris. Entretien avec Assan Lakehoul, leur nouveau secrétaire général.

Dimanche 4 juin 2023 - L'Humanité

Les Jeunes communistes ont élu leur nouveau secrétaire général, Assan Lakehoul ce week-end. À 26 ans, issu du quartier populaire de Tournefeuille, dans la banlieue de Toulouse, cet assistant social prend la direction d’un mouvement de 7 000 adhérents qui connaît, selon lui, un véritable renouveau.

Sa priorité à la tête du Mouvement jeunes communistes de France (MJCF) est de le restructurer au-delà des facs où il est déjà implanté. Il compte pour cela s’adresser à « toutes les jeunesses ».

Quels sont les objectifs de votre mouvement à l’issue de votre assemblée ?

Nous devons nous adresser à l’ensemble des jeunesses. Qui sont les jeunes ? À qui s’adresser ? Nous nous sommes toujours posé ces questions. Il y a plusieurs jeunesses. Et l’un des problèmes de la gauche et de ses organisations, c’est qu’elles ont tendance à essentialiser un peu les jeunes. Ils sont parfois presque réduits au milieu étudiant.

Ce sont ceux qui se mobilisent pour le climat, le féminisme, contre le racisme. Ce que je constate, c’est que la jeunesse est bien plus large. Je vois de nombreux jeunes auxquels personne ne s’adresse. Ceux des quartiers populaires, des petites communes, des villes moyennes, du milieu rural…

On compte un jeune sur cinq en bac pro, et autant qui n’ont pas le bac du tout. Personne ne s’en occupe vraiment. Ce sera donc une de mes priorités. Il faut élargir la politique au-delà des centres-villes, de Tolbiac, de la fac du Mirail (à Toulouse – NDLR) ou des sciences humaines de Rennes, pour aller parler à tout le monde partout. Nous sommes déjà implantés dans le milieu étudiant et c’est une bonne chose, mais il faut aller plus loin.

Comment un mouvement comme le vôtre peut-il s’adresser à cette jeunesse qui n’est pas dans les facs ?

En faisant de la politique autrement. À la JC, on fait de la solidarité concrète. On organise des révisions solidaires, des aides à la rédaction de CV et de lettres de motivation. On emmène des dizaines, voire des centaines de jeunes en vacances pour la première fois, à la mer ou la montagne. Ça aide à structurer la vie des jeunes.

Le lien social est parfois rompu, celui entre les gens fragilisés par les politiques libérales. À notre échelle, nous montrons que la solidarité est possible. Nous sommes présents sur les piquets de grève. Nous participons aux luttes.

Revendiquer le permis de conduire gratuit, par exemple, cela parle à beaucoup de jeunes contraints d’aller sur leur lieu de stage en voiture parce qu’ils n’ont pas d’autre choix. Nous nous restructurons également. Nous nous implantons dans les lycées, professionnels notamment, dans les Centres de formation d’apprentis (CFA).

Je soulignerais aussi l’aspect profondément démocratique du MJCF. Chaque jeune qui adhère a voix au chapitre dans notre mouvement. En donnant la parole aux camarades chalutiers de Seine-Maritime, à ceux qui bossent dans une friterie dans le Nord ou dans l’aéronautique à Toulouse, en les formant, en les valorisant, on peut toucher tout le monde.

Sinon, ce sont ceux qui parlent le mieux qui prennent le pouvoir. En faisant vivre la démocratie, en valorisant tous les camarades, on s’adresse à tous les jeunes.

« Montrons que la politique, ce n’est pas des gens qui s’invectivent sur des plateaux télé ou à l’Assemblée nationale. »

L’extrême droite séduit une partie de la jeunesse. Comment comptez-vous la contrer ?

Il faut parler aux jeunes abstentionnistes, à ceux qui vivent loin des métropoles. À gauche, trop peu de mouvements s’adressent à eux.

Pour l’avenir politique de la France, le rôle de la JC sera important. Sinon, c’est le RN qui l’emportera. Nous devons sortir des caricatures et des facilités de la gauche. Il faut parler de travail, de réindustrialisation, de services publics. On va lancer une campagne en direction des bacs pro. Quelle autre organisation de jeunesse en parle ?

En même temps, nous traversons une crise de la politique qui ne la rend pas attirante pour les jeunes…

Montrons que, la politique, ce n’est pas des gens qui s’invectivent sur des plateaux télé ou à l’Assemblée nationale. C’est surtout se battre pour réduire le nombre d’élèves par classe, par exemple, et contre la précarité subie par la jeunesse.

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6 juin 2023 2 06 /06 /juin /2023 05:21

 

Les 72 salariées de Verbaudet soutenues par la CGT, en grève pour leurs salaires, ont signé un protocole avec la direction, avec une augmentation de salaire à la clé.

 

 « Victoire », clame ce vendredi soir la CGT. Les 72 salariées de l’entrepôt logistique de Vertbaudet, à Marquette-lez-Lille (Nord), annoncent la fin de leur grève débuté le 20 mars dernier. 

« Le conflit est terminé, le travail reprend », a déclaré à l’AFP Amar Lagha, secrétaire général de la CGT commerce et services. Se félicitant d’une « victoire sans précédent », le cégétiste a confirmé les informations données un peu plus tôt par la direction du groupe de puériculture. L’accord signé avec la CGT de l’entreprise, « comprend la levée du piquet de grève » à minuit « et le retour au travail des 72 grévistes » mardi, explique la direction, après un lundi consacré à « une journée d’apaisement et de discussion lundi », confirme Samuel Meegens, de l’Union locale CGT de Tourcoing.

De 4 à 7% d'augmentation

« Aucune sanction ne sera prise contre les grévistes, alors que certains avaient été convoqués pour des entretiens préliminaires à licenciement, et le versement aux grévistes du treizième mois sans déduction des jours de grève », a spécifié le représentant CGT.

La direction avait ouvert la voie à une fin de conflit en débutant entre le 26 mai et le 1er juin des négociations anticipées sur les salaires pour 2024. Celles-ci se sont conclues sur un projet d’accord prévoyant  « une refonte » de la grille salariale, l’une des grandes revendications des grévistes. L’accord débouchera ainsi sur « une revalorisation à hauteur d’au moins 1.860 euros brut par mois sur 13 mois (soit +7%) pour tous les employés ayant 12 ans d’ancienneté » et une « revalorisation du salaire minimum à hauteur de 1.810 euros brut par mois sur 13 mois (soit +4%) pour tous les salariés dès le 1er juillet 2023 », explique la CGT. Les représentants du personnels FO et CFTC, majoritaires au sein de Vertbaudet, qui n’ont pas soutenu la grève, s’engagent à signer cet accord.

Ce conflit social mené par des salariées sûres de la légitimité de leur revendication de 150 euros nets supplémentaires par mois, a pris une dimension nationale lorsque la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, est venue les soutenir mi-avril, appelant au boycott de la marque si la direction ne mettait pas fin à ses méthodes pour briser la grève (recours à des intérimaires, appel aux forces de police pour mettre fin au piquet de grève). La manifestation organisée devant le siège parisien de l’actionnaire principal de Vertbaudet, a fini de faire connaître ce mouvement social exemplaire.

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2 juin 2023 5 02 /06 /juin /2023 08:28

 

 

 

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1 juin 2023 4 01 /06 /juin /2023 05:18

 

 

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31 mai 2023 3 31 /05 /mai /2023 08:30
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31 mai 2023 3 31 /05 /mai /2023 08:22

 

 

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27 mai 2023 6 27 /05 /mai /2023 06:10

Non à la suppression de l'AME! 

http://www.change.org/p/non-%C3%A0-la-suppression-de-l-ame?cs_tk=ArbdCFl4Yf-fALAkemQAAXicyyvNyQEABF8BvLpAEa0RNrDjbMDy4uxHF3U%3D&utm_campaign=44eff623b75d4643a6273ad078933116&utm_content=initial_v0_3_0&utm_medium=email&utm_source=petition_signer_receipt&utm_term=cs

Non à la suppression de l'AME!
 
SNJMG SYNDICAT NATIONAL DES JEUNES MÉDECINS GÉNÉRALISTES a lancé cette pétition adressée à Elisabeth Borne (Première ministre de la République française) et à


Le projet de loi immigration va être débattu et soumis au vote prochainement. Des propositions bien évidemment discriminatoires, stigmatisantes vis-à -vis des étranger·es y sont présentes.

Parmi celles ci, dans le domaine de la santé, a été adopté un amendement sur la suppression de l'Aide médicale d'État (AME), une nouvelle fois attaquée, amendement n° 304 porté par la sénatrice LR Françoise Dumont. 

Voici ce qu'il contient : "remplacer l'AME par l'AMU (aide médicale d'urgence) centrée sur la prise en charge des situations les plus graves et sous réserve du paiement d'un droit de timbre".  


Nous nous opposons à cet amendement qui restreindrait une nouvelle fois l'accès aux soins pour toutes et tous. La santé est un droit qui doit être accessible à tous·tes. 

Selon l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) : "La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité."

"La possession du meilleur état de santé qu’il est capable d’atteindre constitue l’un des droits fondamentaux de tout être humain, quelles que soit sa race, sa religion, ses opinions politiques, sa condition économique ou sociale."


L'AME¹, contrairement à ce que certaines personnes souhaitent nous faire croire, ne couvre pas tout à 100% et n'est pas si simple d'en bénéficier.

Elle est possible pour les personnes en situation irrégulière résidant en France depuis plus de trois mois, et gagnant moins de 9 719 euros par an (pour une personne seule). 

Elle exclut : les actes techniques, examens, médicaments et produits nécessaires à la réalisation d'une aide médicale à la procréation, les médicaments à service médical rendu faible remboursé à 15 %, les cures thermales, les frais d’hébergement et de traitement des enfants ou adolescent·es handicapé·es. De plus, certains soins ne seront remboursés qu'au  bout d'un délai de 9 mois après l'admission à l'AME pour tout nouveau bénéficiaire ou pour celui ou celle qui n'a pas bénéficié de l'AME depuis plus d'un an. C'est le cas des prothèses de genou, d'épaule par exemple. 


La raison évoquée par les défenseur-es de cet amendement ? Que cela permettrait de faire des économies (comme si le secteur de la santé devait être rentable…) Or, une enquête de l'IRDES publiée en 2019² affirme que les dépenses d’Aide médicale de l’État représentent environ 0,5 % des dépenses publiques de santé. 

De plus, 49% des personnes ayant droit à l'AME ne la demandent pas d'après l'enquête Premiers Pas³. Ainsi, non l'AME n'est pas la raison d'un "flux migratoire important" “appel d’air” vers la France. 


De plus, cette mesure ne ferait qu'empirer les complications des personnes ayant des maladies non urgentes qui ne seraient plus prises en charge et donc provoquerait un renoncement aux soins. Ainsi, ces personnes consulteraient uniquement lorsque la maladie est à un stade avancé avec de possibles complications graves engageant le pronostic vital.

Quand bien même le coût de la santé est une question devant être posée, cet amendement ne permettrait pas de faire des économies. Au contraire, le coût engendré par les complications plus graves évitables serait plus élevé. 


L'AME a été attaquée à de nombreuses reprises. Au fur et à mesure des différentes réformes qui ont lieu, l'AME est de plus en plus restreinte et plus difficile d'accès. Par exemple, en 2019, un délai minimum de 3 mois de présence en situation irrégulière sur le territoire et un dépôt physique des premières demandes ont été imposés. 

Une enquête des différentes associations La Cimade, Médecins du Monde, le Comede, Dom'Asile, et le Secours catholique, a été récemment publiée sur le sujet⁴. Elle révèle de nombreuses difficultés à l’obtention de l’AME telles que la prise de RDV, des appels non aboutis, des informations imprécises ou erronées. 64% des personnes interrogées ont rencontré des difficultés pour se soigner faute de couverture santé.


Nous demandons donc le retrait immédiat de cet amendement. Nous demandons l'arrêt des différentes réformes attaquant l'accès aux soins pour toutes et tous, et l’arrêt des mesures discriminatoires. La santé est un droit.

Ces politiques ne servent qu'à diviser, discriminer, exclure, et rejeter la faute de l'état actuel du système de santé sur les personnes précaires, alors que ce sont les différentes mesures gouvernementales de ces dernières décennies qui n'ont fait que dégrader notre service public de santé et nos services publics de façon générale. 


Ressources

  1. Rappels sur l'AME : 
    https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F3079
  2. https://www.irdes.fr/recherche/questions-d-economie-de-la-sante/243-proteger-la-sante-des-personnes-etrangeres-en-situation-irreguliere-en-france.pdf
  3. https://www.irdes.fr/recherche/questions-d-economie-de-la-sante/245-le-recours-a-l-aide-medicale-de-l-etat-des-personnes-en-situation-irreguliere-en-france-enquete-premiers-pas.pdf
  4. Rapport d'enquête réalisée en Ile-de-France par plusieurs associations (La Cimade, Comede, Dom’Asile, Médecins du Monde et Secours Catholique) sur les entraves dans l'accès à la santé. https://www.lacimade.org/publication/rapport-denquete-entraves-dans-lacces-a-la-sante/
  5. Avis des sociétés savantes : SPILF, SRLF, SFMU https://www.srlf.org/article/suppression-laide-medicale-detat-ame
  6. Communiqué de presse de 2019 de l’Observatoire du droit à la santé des étrangers,  rétablissant la vérité sur les idées reçues :  https://www.odse.eu.org/spip.php?article174

Signataires :

- SNJMG. Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes @SNJMG.
- Pour une MEUF. Pour une Médecine Engagée Unie et Féministe. @pourunemeuf
- MIOP. Mouvement d'Insoumission aux Ordres Professionnels. @MIOPsante
- CoMeGAS. Collectif des Médecins Généralistes pour l'Accès aux Soins
- SMG. Syndicat de Médecine Générale
- Habitat&Citoyenneté 06000 Nice
- RESF06. Réseau Education Sans Frontières.
- Dom'Asile @AsileDom
- AFVS. Association des Familles Victimes du Saturnisme. @AFVSafvs1

271 ont signé. Prochain objectif : 500 !
 
 
 
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