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15 novembre 2016 2 15 /11 /novembre /2016 13:11

Michel Le Scouarnec, sénateur du Morbihan

"On sait combien la situation financière des départements est précaire du fait de l’explosion des dépenses sociales"

mardi 15 novembre 2016

Concernant la politique social des départements et l’avenir de la protection de l’enfance Michel Le Scouarnec (groupe CRC) a écrit à la Ministre des Familles, de l’enfance et des Droits des femmes :

"Madame la Ministre,

Je souhaite attirer votre attention sur la politique sociale des Départements, et précisément sur la protection de l’enfance.

Dans l’histoire des réformes territoriales, c’est par la loi « Defferre » du 22 juillet 1983 que le département s’était vu confier la compétence de l’aide sociale à l’enfance, puis la loi du 5 mars 2007 réformant la protection sociale avait réaffirmé le rôle central du Département, notamment dans le recueil des informations, créant des observatoires départementaux de la protection de l’enfance.

L’importante réforme territoriale engagée par votre Gouvernement, si elle modifie l’architecture territoriale de la République et réorganise les compétences des Régions, Départements, Collectivités locales, ne marque pas une réorganisation d’ampleur de la compétence sociale.

Ainsi La loi du 27 janvier 2014 de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles, dite « loi MAPTAM », fait des Départements le niveau de collectivité chef de file en matière d’action sociale et de développement social. La loi NOTRe, du 7 août 2015 précise que « les Départements sont compétents pour mettre en œuvre toute aide ou action relative à la prévention ou à la prise en charge des situations de fragilité, au développement social, à l’accueil des jeunes enfants et à l’autonomie des personnes ».

Si le texte supprime la clause générale de compétence pour les Départements et les Régions, il réaffirme que « le Département reste responsable des compétences de solidarité dont les politiques relatives à la protection de l’enfance et à l’adoption. »

Malheureusement on sait combien la situation financière des Départements est précaire du fait de l’explosion des dépenses sociales.

Dans sa dernière enquête annuelle sur les dépenses sociales des Départements, en date du 21 juin 2016, l’Observatoire National de l’Action Sociale (ONAS), note que celles-ci représentent toujours 65% des dépenses totales de ces collectivités.

Le rapport révèle également que la charge nette relative aux dépenses sociales a augmenté, sur la période 2010-2015, deux fois plus vite que l’ensemble des autres dépenses des collectivités : +25% contre +11%. Concernant les dépenses en faveur de l’aide sociale à l’enfance en 2015, elles étaient de 7,2 milliards hors personnel (+ 2,7).

Face à ce constat, Les Départements sont contraints de revoir à la baisse, voire abandonner, d’autres politiques (soutien aux communes, subventions aux associations…), y compris dans le domaine social, notamment sur les politiques de prévention.

A ce sujet, les équipes de professionnels qui exercent au sein de services de l’Aide Sociale à l’Enfance (éducateurs, psychologues, gestionnaires, assistants familiaux etc.) sont aujourd’hui très inquiets pour l’avenir de la Protection de l’Enfance.

J’ai moi-même été alerté par le personnel de l’Aide Sociale à l’Enfance au centre Médico-Social d’Auray, de la décision du Président du Conseil Départemental du Morbihan, au 31 août 2016, de ne pas renouveler le contrat de certains psychologues du Services de l’Aide Sociale à l’Enfance, une restructuration plus générale des postes de psychologue de ce même service étant également envisagée.

D’autres Conseils départementaux voisins auraient déjà pris des décisions similaires, contraints de poursuivre leurs efforts de rationalisation dans la gestion des compétences sur lesquelles ils peuvent agir. Pourtant, les fonctions exercées par les psychologues au sein des services de l’Aide Social à l’Enfance jouent un rôle primordial dans la prévention qui seule, à terme, viendra atténuer les besoins en action sociale.

En France, chaque année, près de 150 000 enfants sont confiés à l’Aide Sociale à l’Enfance des départements suite à une décision de placement prononcée en raison de maltraitance, de problèmes sociaux et éducatifs. Depuis la décentralisation des progrès incontestables ont été réalisés : diversification des services offerts aux familles, respect du droit de l’enfant et des parents, développement d’un travail social de proximité … Mais le système de protection de l’enfance est fragile ; ce qui a été construit en plusieurs décennies pourrait être déconstruit par des choix de politique publique.

Je sais pouvoir compter sur tout votre engagement à œuvrer en faveur d’évolutions institutionnelles qui consolident la mission publique d’aide sociale à l’enfance et contribuent à bâtir une société qui avance dans le sens du progrès social.
Dans l’attente d’une réponse de votre part, je vous prie de croire, Madame la Ministre, en l’expression de mes meilleurs sentiments."

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13 novembre 2016 7 13 /11 /novembre /2016 09:09

Donald Trump, entre autres monstruosités, a vociféré que le réchauffement climatique était une invention des Chinois pour déstabiliser l'Amérique, et j'ignore si, au pouvoir, il va continuer sur cette lancée. Le déni est un refuge de l'esprit bien connu, et les médias d'outre-Atlantique en savent quelque chose. Eh bien, moi aussi. Car il y a trois semaines, j'ai écrit ici même que le gouvernement s'apprêtait à prendre un arrêté réglementant l'épandage de pesticides agricoles afin de diminuer les effets des produits chimiques cancérigènes, mutagènes, etc. Je précisais benoîtement que, malgré les couinements de la FNSEA, une zone tampon protégerait les riverains, les points d'eau, et qu'un délai d'attente obligatoire de 24 ou 48 heures serait fixé afin que les agriculteurs eux-mêmes ne soient atteints par leurs propres émanations. J'ai cru tout cela parce que cela circulait, et je dois aujourd'hui battre ma coulpe, tout autant que les éditorialistes du New York Times et du Washington Post.

 Il s'avère, en effet, que le ministère de l'Agriculture, suivi par celui de l'Écologie, semble (restons prudents) avoir totalement retourné sa veste. Le nouvel « arrêté phyto » se contentera de proroger les dispositions antérieures, c'est-à-dire de recommander la prudence auprès des crèches, des maisons de retraite, des terrains de sport, des parcs publics.

La capitulation est totale. En rase campagne, si j'ose dire. La justice vient pourtant de mettre en examen, le 17 octobre, le Château Escalette et le Château Castel la Rose, maisons viticoles accusées d'avoir intoxiqué les voisins immédiats en 2014. Pour la seule période 2013-2014, les ventes de pesticides, en France, ont augmenté de 16 % selon des chiffres très officiels. Y a-t-il un décideur politique pour s'en émouvoir ? Y a-t-il un ministre au(x) ministère(s) ? Il faut croire que non, en la matière. Le vrai gestionnaire de ces dossiers s'appelle Xavier Beulin et est président de la FNSEA. À ce titre, il cogère la politique agricole française, ou plutôt il la gère. C'est ce que dénoncent la Fondation Nicolas Hulot, la Fédération nationale d'agriculture biologique, France nature environnement, et autres associations qui, apparemment, ne pèsent guère. Trump se vautre dans le déni. Mais nous, dans quoi nous vautrons-nous?
 

Pesticides: "Poison à gogo" - courant d'ère d'Hervé Hamon, Le Télégramme - 13 novembre 2016
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12 novembre 2016 6 12 /11 /novembre /2016 09:31
Après 30 ans d'essais, le FN réussit la greffe de ses idées sur la police (L'Humanité, 9 novembre 2016)
Après trente ans d’essais, le FN réussit la greffe de ses idées sur la police
GRÉGORY MARIN
MERCREDI, 9 NOVEMBRE, 2016
L'HUMANITÉ

Le parti de Marine Le Pen avait tenté de créer un syndicat dans la police dans les années 1990. Il n’en a plus besoin : dans les manifestations de policiers rejetant syndicats et politiques, on reprend à pleins poumons ses slogans, et 66 % de la profession pourrait voter Le Pen en 2017.

Le malaise qui couvait depuis longtemps chez les policiers, s’appuyant depuis plusieurs années sur un manque de moyens, matériels et humains, a donc glissé vers la radicalisation d’extrême droite. Certes, le syndicat Alliance tirait déjà très à droite la réflexion syndicale, et donc ­politique, de la profession (élargissement de la légitime défense, lutte contre le « laxisme » judiciaire…), mais jusqu’ici donnait un cadre légal aux revendications policières. La transformation de la contestation en mouvement « asyndical » – le mot a plusieurs fois été employé –, dans une profession où le taux de syndicalisation atteint pourtant 49 % (1), a changé la donne.

Slogans haineux  qui ciblent les banlieues

L’ancien conseiller spécial de Marine Le Pen en 2012, Michel Thooris, lui-même secrétaire général du syndicat France Police (0,95 % aux élections professionnelles selon le ministère de l’Intérieur), a salué avec bienveillance ces actions comme des « manifestations spontanées ou improvisées, ­marquées par un rejet de l’establishment, des syndicats majoritaires et des politiques ». L’exacte réplique des propos du porte-parole autoproclamé des premières manifestations policières, le très médiatisé Rodolphe Schwartz, dont on s’est aperçu plus tard que s’il était bien militant FN (il a été sur la liste de Wallerand de Saint-Just pour les élections régionales d’Île-de-France), il n’était plus policier mais agent de sécurité en grande surface…

Le Front national jure n’avoir aucun lien avec ce mouvement. Officiellement, s’il affiche un « soutien sans faille », soulignait un communiqué de son vice-président, Florian Philippot, le 18 octobre, c’est que ces actions révèlent pourtant fort opportunément des préoccupations très proches des siennes. À tel point que dans les cortèges, surtout fréquentés par de jeunes fonctionnaires, on entend les slogans les plus haineux, révélait le 6 novembre le site antifasciste Rebellyon. info. Aux cris de « Français réveille-toi, tu es ici chez toi » ou du classique frontiste « On est chez nous », les policiers réclamaient le vendredi précédent, dans les rues de Lyon, « le ménage dans nos banlieues »…

Entre mobilisations policières « improvisées » et accueil des réfugiés, le Front national capitalise sans effort. Les résultats de la vague 6 de « l’enquête électorale française » du Centre de recherches politiques de Sciences-Po (Cevipof), livrée lundi, sont édifiantes : 66 % des policiers s’apprêteraient à voter pour Marine Le Pen (20 points de plus qu’en 2012), même s’ils sont « seulement » 51 % à penser que « le FN est le meilleur parti pour régler les problèmes de la France ». Car le parti d’extrême droite joue sur les deux tableaux : d’une part, il dénonce le « laxisme inouï des gouvernements successifs », Valls-Hollande compris, tout en demandant « la reconstitution intégrale des effectifs de police et de gendarmerie détruits sous le mandat de Nicolas Sarkozy »… jusqu’alors candidat préféré des policiers.

Ce parti instrumentalise la situation économique

Le FN joue sur du velours, s’appuyant sur « la combinaison de valeurs politiques orientées et d’une situation économique difficile dans les catégories les moins qualifiées de la fonction publique », notait Bruno Cautrès, chercheur au CNRS, dans le Huffington Post, le 19 octobre. Depuis 1998, et l’invalidation par la Cour de cassation du FN-Police (pourtant reconnu par Jean-Louis Debré, le ministre de l’Intérieur de Jacques Chirac) au motif qu’il diffusait « l’idéologie d’un parti politique », il n’aurait pu rêver meilleure implantation à l’approche des élections présidentielle et législatives.

(1) Selon la Dares, service statistique du ministère du Travail.
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12 novembre 2016 6 12 /11 /novembre /2016 07:01
Ce que dit Trump à la France - Patrick Apel-Muller (L'Humanité)
La fable de la mondialisation capitaliste heureuse se fracasse spectaculairement sur l’élection de Donald Trump. Mis en concurrence, les peuples se voient présenter l’addition des délocalisations, des déréglementations, des précarités généralisées, d’écarts de richesse qui se creusent, monstrueux, au profit d’une minorité infime qui saute d’un marché financier à l’autre. Les milieux financiers et les médias dominants prêchent sans trêve que cette jungle économique est le seul monde possible et oriente les exaspérations vers le voisin, le concurrent malgré lui, le plus pauvre qui touche des aides, l’immigré.
 
D’autres épisodes avaient précédé en Hongrie, Pologne, Autriche, aux Philippines. Aucun cependant n’a de telles répercussions sur le cours de la planète. L’élection d’un milliardaire aux mains sales au terme d’une campagne où il a agité toutes les peurs et les plus bas instincts risque de faire boule de neige. Elle crédibilise les nationalismes les plus réactionnaires et les populismes racistes. Voilà pourquoi Marine Le Pen l’applaudit bruyamment.
 
Le nouveau Président des Etats-Unis a su profiter des colères d’Américains broyés par les délocalisations, déclassés par la crise des subprimes, humiliés par la dissipation de leurs rêves. Le socles des conservateurs a voté pour lui et il a mobilisé l’électorat républicain sudiste sur une rhétorique qui fait appel à l’imaginaire des confédérations de la guerre de sécession, celui de la supériorité blanche qu’a exaspéré l’élection d’Obama. Mais les républicains n’ont pas gagné de voix par rapport au précédent scrutin de 2012. Leur victoire tient d’abord à l’abstention démocrate, celle de ces ouvriers du Midwest ravagés par la fermeture d’usines, des jeunes qui ne pouvaient faire confiance aux Clinton associés à Wall Street, aux noirs qui ont vu déçus leurs espoirs d’égalité. Il n’a pas suffi d’agiter l’épouvantail aux cheveux roux pour les décider. Hillary a cru que la peur remplirait les urnes et a fait l’impasse sur un programme de progrès social ; çà ne lui a pas été pardonné. Jean-Christophe Cambadélis, qui décalque la recette devrait l’avoir en mémoire.
 
Il ne suffira plus de dénoncer « le système »…Quel crédit accorder à un Nicolas Sarkozy ou un Emmanuel Macron, qui sont l’un et l’autre les purs produits et les acteurs de ce capitalisme débridé ? Ceux qui en France n’ont à la bouche que l’amour des entrepreneurs, ces candidats de droite qui tous s’en prennent à l’assistanat et méprisent les pauvres, ces médias qui en boucle répètent que la modernité réside dans la régression sociale et la suppression descdroits du travail, les responsables venus de la gauche qui font le sale boulot de la droite, même les patrons qui, à tout vouloir détruire du pacte social, vont engendrer des monstres feraient bien d’y réfléchir. Les colères comprimées fermentent et peuvent exploser dans le pire. Quand ceux qui veulent transformer la société, la présidentielle américaine rappelle l’inanité des calculs de boutique et l’impératif de rassembler les forces sur des objectifs de progrès. Il n’est plus temps de laisser du temps au temps.
 
 
 
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11 novembre 2016 5 11 /11 /novembre /2016 07:00

Intervention de Didier Le Reste

Généraliser le travail du dimanche causera une augmentation massive de la précarité des salarié-e-s

jeudi 10 novembre 2016

Lors de son intervention en Conseil de Paris, Didier Le Reste, s’est adressée au Maire de Paris :

Vous avez vous-même déclaré, à plusieurs reprises, qu’il ne fallait pas affaiblir la protection des salariés, surtout dans un moment de crise comme celui que nous traversons. Vous avez également affirmé en septembre 2015 sur France 2 : "il faut un corpus de règles qui protège l’ensemble des salariés". Ce corpus de règles, vous le savez très bien, c’est le Code du Travail qui comme le précise l’article L. 3132-3 : « Dans l’intérêt des salariés, le repos hebdomadaire est donné le dimanche. » Bien sûr, il existe des dérogations et vous avez vous-mêmes rappelé qu’elles étaient suffisamment nombreuses, je vous cite, « la réalité des dimanches à Paris c’est 15 000 commerces déjà ouverts le dimanche, commerces de bouche, artisans créateurs, entreprises familiales ou encore restaurants et entreprises culturelles ». L’Union départementale des associations familiales a précisé, comme nous l’avons fait également, qu’elle pouvait accepter le principe de l’augmentation du nombre de dimanches travaillés mais elle estime qu’il ne faut pas aller jusqu’à 12 dimanches. Elle craint une banalisation de l’ouverture dominicale.

Votre changement de cap avec cette ouverture de 12 dimanches est difficilement compréhensible si l’on suit vos multiples déclarations en faveur de la protection des salariés et la garantie de conditions de travail décentes.

Généraliser à ce point le travail du dimanche, par un dimanche travaillé par mois en plus de toutes les dérogations habituelles et des ouvertures illégales que nous pouvons sanctionner mais pas empêcher pour le moment est une atteinte à un élément clé de la cohésion de la société française : celui du temps libre commun à la grande majorité de la population. Un outil fondamental pour le vivre ensemble, pour la vie associative, culturelle et familiale. Nous le réaffirmons, le repos dominical a été, et reste, une conquête sociale majeure. Ce temps commun est pour Paris une nécessité.

Le travail du dimanche ne se pense pas qu’en termes économiques, c’est un enjeu de société. Les préconisations formulées par la majorité municipale que l’on retrouve dans le rapport de la MIE vont à l’ encontre de ce pas de côté de votre part Madame la Maire. Je cite : « Le repos dominical est un principe essentiel de la société française, fondamental aussi bien pour la protection des salariés que pour la cohésion sociale. C’est le seul moment de « respiration » de la ville, la seule rupture d’un rythme très stressant. Il est indispensable à la vie personnelle, familiale, amicale, sportive et culturelle. »

Forcer la consommation et augmenter la précarité salariale n’est donc pas la priorité pour Paris. Je suis d’accord avec vous, Madame la Maire, ou plutôt j’étais d’accord avec vous quand vous réaffirmiez auprès d’Emmanuel Macron que Paris ne serait pas une « ville entièrement dédiée au consumérisme ». Mais vous créez les conditions pour que cela soit le cas et c’est un changement de politique auquel les salariés et les syndicats n’adhèrent pas, d’ailleurs ceux-ci se sentent floués.

Dans les Échos du 6 septembre 2015 vous avez insisté sur les conséquences sociales d’une généralisation du travail du dimanche , où vous disiez en substance : « les salariés concernés sont en grande majorité des femmes avec des enfants dont la « liberté » de choix de travailler le dimanche est « plus que contrainte. Les implications sociales et familiales seront donc majeures pour les Parisiennes et les Parisiens ».

En effet, le Haut Conseil à l’Égalité ainsi que le rapport de la MIE et les syndicats s’inquiètent des conséquences pour les femmes. Elles seront une fois de plus les premières touchées. Les femmes représentent 56% des salariés qui travaillent le dimanche et elles sont principalement jeunes et résidant dans les zones urbaines sensibles. Pour les 50% d’entre elles qui sont cheffes de famille monoparentale, la garde des enfants le dimanche grève lourdement leur budget. Moins de temps de famille, des temps de trajet plus longs, moins de temps de repos, un budget garde alourdi, elles ne pourront pourtant pas refuser de travailler le dimanche en raison de la précarité de leur contrat ! Généraliser le travail du dimanche causera donc une augmentation massive de la précarité pour toutes ces femmes attaquées en permanence par les logiques capitalistes et patriarcales. Où est le libre-choix lorsque l’on travaille par nécessité de survie ? Alors que les salaires sont notoirement insuffisants, certains salariés sont contraints de travailler le dimanche pour gagner quelques euros de plus, quitte à sacrifier leur vie de famille, leur repos et santé et leurs loisirs. Ce sont pour ces raisons que les salariés du commerce sont contre l’extension du travail du dimanche. Voir le récent échec des négociations au Printemps Haussmann.

En effet, le profit à tirer pour les salariés est quasi inexistant et les difficultés pour les petits commerces indépendants de proximité seront majeures. Majoritairement, les salaires des ZTI sont majorés à 30% tandis que les petits commerçants devront majorer à 100% ou tout du moins à beaucoup plus de 30%. De plus, les contrats de fin de semaine (VSD) des centres commerciaux conduisent à des situations précaires et à la destruction de l’emploi pérenne.

Plus de précarité pour les salariés et plus de difficultés pour le petit commerce indépendant de proximité c’est tout ce que va apporter l’extension à 12 dimanches ouvrés.

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9 novembre 2016 3 09 /11 /novembre /2016 08:10
Après avoir donné 20 milliards par an au patronat au seul titre du CICE, le gouvernement veut gratter 650 millions aux détenteurs du Livret A...

Après avoir donné 20 milliards par an au patronat au seul titre du CICE, le gouvernement veut gratter 650 millions aux détenteurs du Livret A...

Ainsi, un retraité dont la pension est bloquée pour la quatrième année consécutive est susceptible de voir s’ajouter 35€ d’intérêts à la fin de cette année sur un Livret A sur lequel il a placé 10.000€. C’est beaucoup trop aux yeux de François Hollande et de Michel Sapin. Et comme les détenteurs d’un Livret A sont nombreux en France, Bercy a calculé qu’il avait là la possibilité de gratter 650 millions d’euros de cette manière. Pour l’instant les choses sont encore floues concernant le niveau de la baisse de rémunération du Livret A. Toujours selon Les Echos, « le gouvernement, en accord avec le gouverneur de la banque de France, conservera la capacité de déroger à la formule de calcul automatique ». Voilà qui est clair comme du jus de chique !"

Moi: Les pensions sont bloquées depuis des années et les charges augmentent. Les livrets A seront bientôt vides puisqu'il faut puiser dedans pour les fins de mois!

Les détenteurs d’un Livret A dans le viseur de Bercy ?
GÉRARD LE PUIL
MARDI, 8 NOVEMBRE, 2016
HUMANITE

Les détenteurs d’un Livret A dont la rémunération actuelle de 0,75% seraient, selon Les Echos dans le viseur de Bercy...

Selon le ministère des Finances, il s’agit nous disent Les Echos « de fixer le taux du Livret A au plus près du niveau de l’inflation ». Et selon les calculs de l’INSEE, qui sous-estiment gravement la place du logement dans l’évolution des prix, l’inflation entre octobre 2015 et septembre 2016 ne serait que de 0,4%  sur douze mois. Comme le Livret A rapporte 0,75% d’intérêts sur un an, Bercy estime qu’une rémunération de l’épargne populaire à 0,35%  hors inflation est scandaleusement élevée.

Ainsi, un retraité dont la pension est bloquée pour la quatrième année consécutive est susceptible de voir s’ajouter 35€ d’intérêts à la fin de cette année sur un Livret A sur lequel il a placé 10.000€. C’est beaucoup trop aux yeux de François Hollande et de Michel Sapin. Et comme les détenteurs d’un Livret A sont nombreux en France, Bercy a calculé qu’il avait là la possibilité de gratter 650 millions d’euros de cette manière. Pour l’instant les choses sont encore floues concernant le niveau de la baisse de rémunération du Livret A. Toujours selon Les Echos, « le gouvernement, en accord avec le gouverneur de la banque de France, conservera la capacité de déroger à la formule de calcul automatique ». Voilà qui est clair comme du jus de chique !

Il est vrai qu’il faut tenter de trouver de l’argent quelque part après avoir donné 20 milliards par an au patronat au seul titre du Crédit d’impôt pour lé compétitivité et l’emploi( CICE). Surtout que 20% de cette somme a été consommée par des entreprises commerciales comme Leclerc, Carrefour, Auchan, Casino et quelques autres. Des entreprises commerciales  qui ont la double particularité de ne produire aucune richesse mais d’exiger de leurs fournisseurs qu’ils leur restituent, sous forme de baisse de prix, l’équivalent de la moitié de la somme que ces entreprises ont perçu au titre du CICE pour être référencés dans les magasins.

Il faut enfin se souvenir que si les taux d’intérêts sont très bas en France et en Europe, c’est parce que la Banque centrale européenne (BCE) n’en finit pas de prêter de l’argent aux banques sans intérêts au point que nos dirigeants jugent désormais normal de ne plus rémunérer l’épargne populaire. Tout ça pour atteindre en 2016 une croissance du Produit intérieur brut (PIB) de 1,2% comme en 2015. En intégrant dans ce PIB les réparations consécutives aux inondations de cet été comme le coût des accidents de la route et d’autres  dépenses du même type anormalement comptées comme créatrices nettes de richesses dans le calcul de l’évolution du PIB par l’INSEE.     

Journaliste et auteur
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9 novembre 2016 3 09 /11 /novembre /2016 08:05
Abdelrrahman souffre de contusions et bénéficie d'un arrêt de travail de trois jours. Ses pommettes sont encore enflées. © Radio France - Michel Benoit

Abdelrrahman souffre de contusions et bénéficie d'un arrêt de travail de trois jours. Ses pommettes sont encore enflées. © Radio France - Michel Benoit

La victime, Abdelrrahman, son amie Kenza et Yannick Bedin, responsable du partic comumniste sur la vilel de Bourges. © Radio France - Michel Benoit

La victime, Abdelrrahman, son amie Kenza et Yannick Bedin, responsable du partic comumniste sur la vilel de Bourges. © Radio France - Michel Benoit

Le parti communiste appelle à un rassemblement de tous les démocrates ce mardi à 18h devant la préfecture de Bourges, Rassemblement en soutien au président des jeunes communistes du Cher. Abdelrrahman Aqlibus a été agressé samedi midi par des sympathisants d'extrême droite à Bourges.

Le militant communiste explique avoir été pris à parti par sept militants d'extrême droite, alors qu'il rentrait chez lui après avoir participé à une manifestation en faveur des migrants. L'agression s'est déroulée aux abords de la place Séraucourt. Le jeune homme s'est d'abord fait insulter. Il n'a pas réagi, ce qui n'a pas empêché trois agresseurs de porter leurs coups. Bilan : de multiples contusions au visage, à l'arrière du crane, et au thorax. Le jeune homme de vingt ans s'est vu prescrire une ITT de trois jours. Il en est sûr : ses agresseurs étaient au rassemblement anti migrants du FN samedi matin où ils avaient déjà porté quelques coups à des contre-manifestants. Abdelrrahman affirme aujourd'hui que cet agression l'incite davantage encore à militer pour la démocratie.

Ses agresseurs au rassemblement anti-migrants

Pour Yannick Bedin, responsable du parti communiste sur Bourges, que ces agresseurs soient membres ou pas du Front National n'a pas d'importance. Ils font partie de la même mouvance. Ces sympathisants sont "souvent le bras armé du parti". Un comportement, selon l'élu communiste qui laisse augurer de ce que serait le climat politique en France si le Front National grandissait encore car "ces hordes là se sentiraient pousser des ailes", estime Yannick Bedin. Le parti communiste n'exclut pas de se porter partie civile dans cette affaire.

De son côté, le responsable du Front National dans le Cher, Jean-René Coueille s'étonne que le dépôt de plainte soit aussi tardif, (deux jours après les faits). Le conseiller régional frontiste affirme faire confiance à la police pour retrouver ces agresseurs. Il rappelle également, que ce sont bien les contre-manifestants qui ont tenté de faire taire les militants FN anti-migrants samedi matin, devant la préfecture. Ce qui a pu énerver certains participants au rassemblement frontiste.

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8 novembre 2016 2 08 /11 /novembre /2016 15:21
Le hold-up du financement des autoroutes et des recettes tarifaires au profit des multinationales: Patrice Carvalho à l'Assemblée Nationale

Autoroutes

Politique tarifaire sur les autoroutes

mardi 8 novembre 2016

Patrice Carvalho a dénoncé à l’Assemblée nationale le plan autoroute qui sera financé par les usagers et les collectivités locales.

Monsieur le secrétaire d’État chargé des transports, un plan de travaux autoroutiers a été signé en 2015 pour 3,2 milliards d’euros. Son financement était assuré par les sociétés concessionnaires avec, pour avantageuse contrepartie, une prolongation des concessions de deux ans et demi. Un nouveau plan d’un milliard d’euros a été annoncé, voici quelques semaines, qui devra être financé intégralement par les usagers et les collectivités locales, et donc par une nouvelle hausse des tarifs des péages.

Ces derniers ont déjà augmenté, le 1er février, de 1,2 %. Depuis 2005, date de la privatisation, les tarifs ont flambé, bien au-delà de l’inflation. Pour les géants du BTP, qui détiennent les concessions, nos autoroutes sont une véritable rente. Ils sont gagnants sur toute la ligne, car ce sont leurs filiales qui raflent les marchés de travaux autoroutiers. Entre 2006 et 2013, leur chiffre d’affaires a augmenté de 26 % avec un bénéfice annuel compris entre 1,5 milliard et 2 milliards d’euros. Sur 100 euros de péages, 20 à 24 euros sont du bénéfice net pour les sociétés d’autoroutes. La distribution de dividendes aux actionnaires a été multipliée par dix depuis 2007. Il est temps de mettre un terme à ce scandale et au racket des usagers.

La renationalisation des autoroutes est une nécessité. Un rachat par l’État des concessions coûterait entre 26 et 36 milliards d’euros selon le niveau de participation de l’État, pour un emprunt dont le recouvrement serait aisément assuré. Cela permettrait d’appliquer une politique tarifaire relevant de l’intérêt général et de dégager les moyens financiers nécessaires à l’entretien du réseau routier et au développement de la multimodalité. Le Gouvernement est-il prêt à faire ce choix ? (Applaudissements sur les bancs du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)

M. le président. La parole est à M. le secrétaire d’État chargé des transports, de la mer et de la pêche.

M. Alain Vidalies, secrétaire d’État chargé des transports, de la mer et de la pêche. Monsieur le député, vous l’avez rappelé, les sociétés concessionnaires d’autoroutes ont été privatisées en 2006. La piste de la renationalisation a été examinée, notamment par la mission d’information parlementaire, qui a déposé ses conclusions en décembre 2014. Vous avez vous-même décrit l’équation financière : une renationalisation coûterait plusieurs dizaines de milliards d’euros, auxquels il convient d’ajouter les 2,5 milliards d’euros dont les sociétés s’acquittent chaque année auprès de l’État, au titre de l’impôt – 1 milliard –, de la redevance domaniale – 560 millions – et de la contribution volontaire exceptionnelle qu’elles versent à l’Agence de financement des infrastructures de transport. Voilà les raisons pour lesquelles le Gouvernement a pris la décision de ne pas retenir la renationalisation mais de procéder à une régulation.

C’est ainsi que des clauses qui limitent la rentabilité des sociétés concessionnaires ont été insérées dans les nouveaux contrats. Les marchés passés par les concessionnaires sont placés sous le contrôle de l’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières.

Enfin, le plan que vous avez évoqué, somme toute modeste, constitue une réponse aux demandes des collectivités, que vous connaissez sur tous les bancs de cet hémicycle, concernant la création d’échangeurs. Les travaux envisagés permettront la création de 5 000 emplois. L’augmentation des tarifs est de 0,3 %, ce qui renchérira un trajet Paris-Lyon de 30 centimes d’euro. Compte tenu des besoins des collectivités locales, de l’intérêt en termes d’emplois, et du nouveau contrat de régulation, le Gouvernement a estimé qu’il convenait de retenir cette piste

L’intervention

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8 novembre 2016 2 08 /11 /novembre /2016 15:19

Santé

Nous sommes aux côtés des personnels mobilisés contre le PLFSS 2017

mardi 8 novembre 2016

Le groupe Communistes Républicains Citoyens du sénat a publié un communiqué pour soutenir la lutte des personnels hospitaliers.

Alors que la précarité et les difficultés d’accès aux soins progressent dans notre pays, le budget de financement de la Sécurité sociale pour 2017 prévoit de réaliser 4,1 milliards d’euros d’économie sur la santé.

Tandis que les personnels et les usagers subissent au quotidien la baisse des moyens, la ministre de la Santé se félicite de rétablir « l’équilibre des comptes » en réduisant 1,5 milliard d’euros au titre de l’efficacité de la dépense hospitalière et du virage ambulatoire.

Elle refuse obstinément nos propositions de financement comme la mise à contribution des revenus des entreprises, elle choisit d’accentuer les mesures du Crédit Impôt Compétitivité Emploi (CICE) qui ont coûté 28,7 milliards d’euros aux contribuables contre la création de seulement 50 000 à 100 000 emplois.

Les parlementaires du groupe Communiste républicain et citoyen se déclarent solidaires des organisations syndicales et des collectifs d’usagers qui appellent à une journée de mobilisation nationale le 8 novembre pour refuser la dégradation des conditions de travail, des conditions d’accès et de prises en charge de la population et d’entendre la souffrance des personnels.

Les sénatrices et sénateurs du groupe CRC porteront dans l’hémicycle la voix de celles et ceux qui refusent l’austérité et défendent une autre politique de santé et d’action sociale en proposant notamment l’arrêt des exonérations des cotisations patronales, la mise à contribution des revenus du capital, la fin des inégalités salariales entre les femmes et les hommes pour atteindre le remboursement à 100 % des soins par la Sécurité sociale.

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7 novembre 2016 1 07 /11 /novembre /2016 21:07
rochers de Huelgoat

rochers de Huelgoat

Le samedi 3 décembre à 18h à la fête de l'Humanité Bretagne, parc des expositions de Lorient: 

Identité bretonne et langues de Bretagne 

Histoire, politique, culture, école, médias

avec:  

Georges Cadiou, journaliste et historien, militant régionaliste 

Erik Marchand, chanteur et clarinettiste (un artiste et une musique bretonne et métissée internationalement reconnue)

Stéphanie Stoll, directrice de radio Bro Gwened

Vincent Rouxel, représentant de Diwan  

 

Animateurs du débat: Jean-Pierre Fouillé et Ismaël Dupont

"Identité bretonne et langues de Bretagne": débat à la fête de l'Humanité Bretagne (parc des expositions, Lorient) le samedi 3 décembre à 18h
"Identité bretonne et langues de Bretagne": débat à la fête de l'Humanité Bretagne (parc des expositions, Lorient) le samedi 3 décembre à 18h
"Identité bretonne et langues de Bretagne": débat à la fête de l'Humanité Bretagne (parc des expositions, Lorient) le samedi 3 décembre à 18h
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