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5 juin 2017 1 05 /06 /juin /2017 17:05
Ordonnances Macron: le Medef et les forces les plus régressives veulent la mort du droit du travail (Olivier Dartigolles, PCF)

Ordonnances Macron : le Medef et les forces les plus régressives veulent la mort du contrat de travail

Dans son édition du 5 juin, Le Parisien révèle le contenu des ordonnances Macron contre le droit du travail, l’emploi et la protection des salariés et des chômeurs. Si un tel texte était mis en œuvre, le Medef et les forces les plus régressives obtiendraient la mort du contrat de travail, renvoyé aux accords d’entreprises, accompagné des vieilles revendications du patronat sur la durée du travail, la santé et la sécurité des salariés.

 

Sous le vernis « d’une évolution radiale pour créer une meilleure fluidité du marché du travail « , c’est en fait une contre-révolution réactionnaire inédite. La pseudo « modernité » de Macron, dont le projet est minoritaire dans le pays, est une marche arrière toute, nous renvoyant au temps des tâcherons et des maîtres des forges.

 

Partout dans le pays, les candidates et candidats présentés et soutenus par le PCF diront, mercredi 7 juin, lors d’une journée d’action l’exceptionnelle gravité de ces ordonnances, l’importance de ne pas donner une majorité « Medef » au nouveau président et le contenu alternatif, progressif et moderne d’un code du travail du 21 eme siècle.

 

Le PCF soutiendra et participera à toutes les actions et mobilisations unitaires permettant le front le plus large possible pour mettre en échec ces ordonnances.

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4 juin 2017 7 04 /06 /juin /2017 06:34

Journée de carence dans la fonction publique, le retour de l'injustice

Pour la CGT Finances Publiques les premières annonces du  gouvernement Macron confirment les orientations libérales entrevues lors de la campagne des présidentielles et les choix dogmatiques du nouveau président élu, comme la suppression de 120 000 fonctionnaires, le gel du point d'indice en 2018 et le rétablissement de la journée de carence...

Alors que les fonctionnaires de Bercy sont dans l'attente d'un véritable dialogue social, la CGT Finances Publiques porteuse des revendications légitimes des agents d'une administration à bout de souffle attend lors des prochaines rencontres autre chose que des positions idéologiques !

Ainsi le Président Macron reprend à son compte les ficelles démagogiques avec la restauration de la journée de carence, paraphrasant l'argumentaire de la sacro-sainte équité entre salariés du public et du privé: «Je le restaure, et je l’ai dit et je porte cette mesure parce qu’il y a une protection légitime en matière d’emploi quand on est fonctionnaire : on a un devoir de neutralité, une indépendance et donc des protections légitimes. Mais ces protections légitimes, elles ne justifient pas d’avoir des droits exorbitants.»

Droit exorbitant ? La contrepartie de cette abrogation en 2014 avait été l'instauration d'un contrôle renforcé « des arrêts maladie de courte durée et des arrêts répétitifs », dans le but d’arriver à « un niveau de contrôle équivalent à celui du privé ».

Une mesure d’équité ? Ce n'est pas ce que disait le Ministre de l'économie et des finances Emmanuel Macron en mai 2015, estimant que « si l’on examine de près la situation des salariés du privé, on s’aperçoit que les deux tiers d’entre eux sont couverts par des conventions collectives qui prennent en charge les jours de carence. Donc, « en vrai », comme disent les enfants, la situation n’est pas aussi injuste [...]». Et le ministre de conclure que ce n'était pas « une bonne mesure » !

Pour la CGT Finances Publiques, l'annonce de ce rétablissement confirme qu'il n'y a jamais eu de changement de cap dans la vision des arrêts maladies des agents publics, les différents gouvernants s’entêtant dans le dogme qui consiste à ne voir les services publics que sous une logique comptable.

C'est pourquoi elle appelle les agents des Finances publiques à maintenir la mobilisation engagée depuis plusieurs mois autour des emplois, des missions et des conditions de travail !

La CGT-Finances Publiques condamne l'annonce de la restauration du jour de carence, mesure injuste, inutile et inefficace

Réintroduction par Macron de la journée de carence dans la fonction publique en cas de maladie: le retour de l'injustice (CGT Finances)
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4 juin 2017 7 04 /06 /juin /2017 06:27
Précarité. La chasse aux bénéficiaires du RSA bat son plein
CAMILLE BAUER ET CÉCILE ROUSSEAU
VENDREDI, 26 MAI, 2017
L'HUMANITÉ

Contrôle des comptes bancaires, chantage au bénévolat… certains départements dirigés par la droite organisent un flicage très serré des plus pauvres, sautant sur le moindre prétexte pour réduire ou supprimer leurs maigres allocations.

Deux allocataires du RSA errent en plein désert. Dessins tristes, sombres. Régis (1), illustrateur de 43 ans, a rangé ses pinceaux de couleur. Désormais, son quotidien, il le dessine en noir et blanc, miroir d'une vie qui s'obscurcit. Précaire depuis des années, l'artiste bénéficiait jusqu'ici sans problème du RSA activité en complément de son travail. Mais le renforcement des contrôles dans son département du Maine-et-Loire a transformé ses fins de mois difficiles en descente aux enfers.
En septembre 2016, Régis reçoit un courrier et doit tout à coup présenter trois mois de relevés de comptes, de quittances de loyer et prouver que sa fille est bien scolarisée. Une intrusion dans sa vie privée qui se poursuit avec la venue à domicile des contrôleurs de la caisse d'allocations familiales (CAF). « Ils ont continué leur enquête en remontant l'historique sur deux ans, raconte Régis. Et là, j'ai dû justifier les chèques que ma mère m'avait faits pour le Noël de mes deux enfants et pour payer le trajet en train ! On m'a aussi demandé des comptes sur 1 euro symbolique que j'avais gagné lors d'un procès. Ça va très très loin. »
Sonné, l'allocataire apprend en mars dernier que le RSA et une partie de son APL sont suspendus le temps de la « régulation » de son dossier. Régis se voit aussi réclamer 7 000 euros de trop-perçu. Sa compagne est entraînée dans la galère. « Comme nous sommes en RSA couple, elle non plus ne touche plus rien et devient solidaire des indus. » En compensation, Régis reçoit une aide d'urgence de... 70 euros octroyée par le département. « Mais je suis tellement traumatisé que je ne sais pas si on ne va pas me demander de déclarer cette aide. J'ai aussi eu droit à des bons alimentaires, car pendant un temps, nous avons eu du mal à manger. » Pour survivre à cette attente insoutenable, il a fait appel à la solidarité sur Facebook. « On voit bien que le seul objectif du conseil général est de faire du chiffre. Plein de personnes précaires de mon entourage se retrouvent dans cette situation. »

Régis n’est pas un cas isolé. Depuis quelques années, certains départements, pour l’essentiel dirigés par la droite, ont décidé de renforcer les contrôles des bénéfi ciaires du RSA. Aux avant-postes du fl icage, le Nord, l’Isère, la Drôme, le Haut-Rhin et le Bas-Rhin qui, tous, se sont dotés de fonctionnaires spécialisés dans la chasse aux fraudeurs, alors même que, pour la plupart, ils s’étaient désengagés de toute politique d’insertion. « Les mêmes qui n’ont rien fait pour nous aider à nous en sortir nous accusent maintenant parce qu’il n’y a plus d’argent », constate, amer, Alain Guézou, fondateur de RSA 38 et qui avait marché en 2013 jusqu’à l’Élysée pour alerter sur le sort des allocataires. Le département le plus emblématique reste le Nord. Autorisé par la Cnil à recouper le fi chier du RSA avec celui de Pôle emploi, son service de lutte contre la fraude a identifi é 45 000 allocataires qui, faute d’inscription à l’ex-ANPE, risquent de voir leur RSA réduit ou supprimé

Ailleurs, c’est la mesure prônée un temps par l’actuel ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, le contrôle des comptes bancaires des allocataires, qui est choisie. Tout revenu annexe pouvant être retranché du montant des allocations (536,78 euros pour un bénéficiaire célibataire), la moindre économie, le plus petit cadeau, peuvent se retourner contre le bénéficiaire du RSA.

C’est ce qui est arrivé à Régis, mais aussi à Alain Guizou. Ce père célibataire de trois enfants s’est vu retirer un mois de RSA parce qu’il avait eu la mauvaise idée de déclarer les 800 euros que son fils avait gagnés l’été en travaillant dans une colonie de vacances. En principe, demander à quelqu’un au RSA de produire ses relevés de comptes n’est pas légal, la loi stipulant qu’il doit faire une déclaration sur l’honneur, mais cela n’a pas arrêté les départements. « Depuis un an, ça c’est beaucoup durci. On doit justifier absolument tout ce qu’on perçoit et, dans certains cas, on nous demande nos relevés de comptes », confirme François Garnier, du Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP) à Belfort et Thann (Haut-Rhin).

« Conditionner l’obtention du RSA à des heures de bénévolat contraint »

Même constat en Isère. Depuis le démarrage, en octobre 2016, d’un plan de lutte contre les fraudes, « ils se sont mis à tout éplucher et à chercher la fraude, y compris en demandant des bulletins de salaire ou des relevés de banque », raconte Pierre-Louis Serrero, président de l’association RSA 38. Il n’est pas hostile au principe du contrôle, mais s’indigne du fait qu’il y ait « une suspicion systématique » alors qu’il y aurait, selon une étude de la Caisse nationale des allocations familiales, seulement 2 % de fraudeurs, pour des montants dérisoires, comparés à la fraude fiscale des entreprises.

Le soupçon de « laisser-aller » alimente d’autres types de mesures. « Il y a eu une offensive, l’année dernière, déclenchée par le Haut-Rhin et qui a été depuis suivie par d’autres départements. Ils ont décidé de conditionner l’obtention du RSA à des heures de bénévolat contraint », rappelle Florent Gueguen, directeur de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS). La mesure a été jugée illégale en octobre 2016 par le tribunal administratif. Mais elle a été réintroduite sous la forme d’un « contrat d’engagement réciproque » que le demandeur du RSA est incité à signer et qui comporte l’obligation d’une activité bénévole.

En principe, il s’agit d’une politique incitative. Mais, dans les faits, la marge de manœuvre des allocataires est limitée. « Pour les chômeurs qui signent un contrat d’engagement PPAE (projet personnalisé d’accès à l’emploi – NDLR), le bénévolat peut être inscrit dans le dispositif, on présume donc de l’accord de la personne. Dans le Haut-Rhin, on peut être radié si on refuse d’effectuer ces heures. Dans le Bas-Rhin, on a obtenu l’engagement de ne pas pouvoir radier les personnes qui ne respectent pas ce contrat d’engagement », explique Marc Desplats, responsable du MNCP dans le Grand Est.

À ces mesures, s’ajoute la complexité amenée par la dématérialisation. « Pour les gens les plus éloignés, ça a compliqué les démarches en multipliant les risques d’erreurs et en rendant les recours plus difficiles, faute d’interlocuteurs », estime Jean-Christophe Sarrot, coauteur du livre Pour en finir avec les idées fausses sur les pauvres. L’absence d’Internet à domicile, la difficulté à rédiger ou même à réceptionner un mail, l’incompréhension du langage souvent alambiqué des documents administratifs… autant de raisons qui expliquent un rendez-vous raté ou la mauvaise case cochée par le bénéficiaire. S’y ajoutent des méthodes plus discrètes. « Parfois, des consignes sont tout simplement données aux services sociaux des départements pour qu’ils compliquent la tâche aux demandeurs d’aides sociales », assure Jean-Christophe Sarrot.

« La conséquence, c’est beaucoup de stress et de souffrance »

L’argument derrière ce raidissement est en partie budgétaire. Depuis la crise de 2008, la courbe des allocataires s’est envolée, suivant celle du chômage. Entre 2012 et 2014, leur nombre a crû de 12,5 %, pour atteindre 1,9 million de foyers, selon une étude de la Direction de la recherche des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees). Parallèlement, l’État n’a cessé de réduire le montant de ses dotations, laissant les départements payer seuls la majorité des coûts. Faute de système de péréquation, « ce sont les départements les plus pauvres qui ont à la fois le plus de chômeurs et le moins de rentrées fiscales », souligne Florent Gueguen.

Mais, si l’argument budgétaire est réel, il sert surtout à mettre en avant un discours de suspicion systématique contre les pauvres, accusés de vivre sur le dos de la collectivité et d’être seuls responsables de leur situation. « Il y a une volonté de caresser l’opinion publique dans le sens du poil sur le thème de ‘‘l’assistanat’’ », estime Florent Gueguen. « On considère que les plus modestes sont a priori malhonnêtes ! » tempête de son côté Pierre-Louis Serrero, qui s’indigne qu’on laisse courir Pénélope Fillon quand un allocataire du RSA devient un paria pour quelques euros non déclarés.

Pour les allocataires, cette suspicion croissante est coûteuse. « La conséquence, c’est beaucoup de stress et de souffrance », souligne Jean-Christophe Sarrot. Déjà obligés de remplir quatre déclarations de revenus par an, les allocataires se sentent infantilisés. Ils soulignent le caractère intrusif de ces nouvelles demandes, qui les obligent à dévoiler toute leur vie. Le moindre courrier devient une source d’angoisse. « On vit du soir au matin dans la peur », résume Alain Guizou. Pas vraiment des conditions idéales pour se reconstruire et chercher un emploi. Pour ceux qui sont radiés ou qui ont vu leurs allocations réduites, c’est rapidement la perte du logement et la descente aux enfers. « In fine, ces gens, nous allons les retrouver dans nos structures d’hébergement d’urgence. Cette approche est une machine à produire de la grande précarité ! » martèle Florent Gueguen.

Écœurés par le système, certains allocataires ont choisi de prendre la tangente, alors que, déjà, plus de 30 % de ceux qui pourraient prétendre au RSA n’en font pas la demande. Daniel fait partie de ceux qui ont jeté l’éponge. Après de multiples galères pour que la CAF accepte le cumul de l’allocation avec ses droits d’auteur et une pension militaire de 56 euros, le compositeur-interprète, artiste protéiforme, a dit stop : « J’ai été victime d’un véritable acharnement. De 2009 à 2016, je me suis retrouvé sur plusieurs périodes de trois mois avec zéro revenu. » Désormais, il vit sur un terrain prêté par un ami, cultive son potager et a installé son atelier en pleine nature, en périphérie de Strasbourg. « Je me suis enfin stabilisé. »

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4 juin 2017 7 04 /06 /juin /2017 06:12
Avec le PCF, pas de trêve estivale pour Emmanuel Macron
MAUD VERGNOL
VENDREDI, 2 JUIN, 2017
HUMANITE.FR
Pierre Laurent : « Tout ce que nous aurons semé pendant cette campagne sera utile pour la suite car évidemment la bataille ne fait que commencer »  Photo : Bruno Arbesu
Pierre Laurent : « Tout ce que nous aurons semé pendant cette campagne sera utile pour la suite car évidemment la bataille ne fait que commencer » Photo : Bruno Arbesu

Pierre Laurent a lancé jeudi, devant le conseil des prud’hommes du 10è arrondissement de Paris le top départ de la campagne du PCF « L’été, c’est pas fait pour casser le code du travail ».

Des militants arrivent panneaux sous le bras et tracts en mains devant le conseil des prud’hommes de la rue Louis Blanc, dans le 10è arrondissement de Paris. L’un d’entre eux arbore fièrement une pancarte « Un code du travail par entreprise, c’est comme un code de la route par rue ». C’est face à cette juridiction symbolique, fragilisée par la loi EL Khomri, où se jugent les conflits du travail et où les injustices peuvent être réparées, que le secrétaire national du PCF a choisi de lancer la campagne « L’été, c’est pas fait pour casser le code du travail ». A ses côtés, Didier le Reste, candidat communiste de la 5e circonscription de Paris, rappelle comment Emmanuel Macron compte pousser au bout la logique qui a guidé la loi travail, pourtant rejetée massivement par les Français. « Le président de la République veut poursuivre la démolition des droits des salariés entamée sur le temps de travail au cours du quinquennat Hollande, en l’étendant à toute l’organisation du travail. Et au pas de charge ! » alerte l’ancien secrétaire général de la CGT cheminots. « Le patron du MEDEF applaudit à tout va et piaffe d’impatience » lance Didier le Reste sous les applaudissements. « Si on laisse faire ce gouvernement, il sera fort avec les faibles et faibles avec les forts » avance le candidat, qui compte proposer l’abrogation de la loi El Khomri s’il est élu, « car on ne négocie pas les reculs sociaux ! ». « L’idée d’une majorité absolue pour Macron me rend malade, glisse un militant. Leur projet était minoritaire, et voilà qu’ils vont avoir les mains libres pour tout casser pendant les vacances ».

« Vous pourrez compter sur nos députés pour s’opposer aux ordonnances Macron »

« Dans les semaines qui viennent, et pendant tout l’été, nous avons décidé de mener une campagne qui doit aider à amplifier les mobilisations sociales jusqu’à la mise en l’échec de l’utilisation des ordonnances » a invité Pierre Laurent, tandis que les militants tendent aux passants des tracts sur lesquels une femme est allongée sur un transat, un symbole du droit au repos contre la logique d’exploitation. « Notre slogan montre clairement le choix de société qui est devant nous, explique le secrétaire national du PCF: où l'asservissement au travail et la précarité à vie, où une vie digne faite d'un travail reconnu, correctement payé avec un bon salaire, permettant le droit au repos et aux vacances pour tous » poursuit-il. Un mot d’ordre chaudement accueilli par les badauds qui se détendent sous la douceur printanière le long du Canal Saint-Martin. « Vous pourrez compter sur nos députés pour s’opposer aux ordonnances Macron. Ce seront eux qui feront rentrer la vraie société civile à l’Assemblée ! Ce combat-là, nous allons le mener d’arrache- pied dans la dernière ligne droite. Tout ce que nous aurons semé pendant cette campagne sera utile pour la suite car évidemment la bataille ne fait que commencer » a conclu le secrétaire national du PCF sous les applaudissements, avant de partir pour une déambulation le long des rives du Canal.

Chef de la rubrique Politique
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3 juin 2017 6 03 /06 /juin /2017 19:28
Le président de la République Emmanuel Macron peut-il rire des milliers de morts au large de mayotte?

Les propos scandaleux de Monsieur Macron sont très mal perçus dans l’ensemble de l’archipel. Au delà des excuses officielles qui sont évidemment attendues, la réponse passe par un changement de la politique de la France et de l’Union Européenne vis-à-vis de Mayotte. Le statut quo n’est plus possible. L’île ne doit plus être érigée en citadelle coupée de l’archipel au risque de prolonger l’hécatombe et d’aggraver la situation de ses habitants. Les Comores doivent bénéficier d’un véritable plan d’aide afin de mettre fin à l’asymétrie qui a été organisée depuis des décennies entre Mayotte et les autres îles.

Le président de la République peut-il rire des milliers de morts au large de Mayotte?

 

En 1995 le gouvernement Balladur a entravé la libre circulation des personnes dans l'archipel des Comores en imposant un visa d'entrée à Mayotte aux résidents des trois autres îles comoriennes (Mohéli, Anjouan, Grande-Comore).

Depuis des siècles, les Comoriens allaient d’une île à l’autre à bord de pirogues dénommées « kwassa-kwassa ». Le « Visa Balladur » a brisé cette libre circulation et rendu périlleux les déplacements entre Mayotte et les autres îles des Comores. Il a engendré un drame monstrueux, se soldant par des milliers de morts (plus de 10 000 selon plusieurs rapports). La mer d’Anjouan est ainsi devenue un des plus grands cimetières marins du monde.

En visitant le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage atlantique d'Etel, dans le Morbihan, Monsieur Macron a cru faire de l’humour en indiquant au cours d’une discussion que « le kwassa-kwassa pêche peu, il amène du Comorien ».

Le nouveau Président de la République devrait apprendre à se contrôler pour ne pas rire de tout, surtout lorsqu’il s’agit de l’innommable. D’autant que l’Etat français porte une très lourde responsabilité dans ce crime affreux qui se perpétue. A tel point qu’en 2016, François Hollande avait ainsi évoqué une situation "extrêmement préoccupante", pour laquelle il fallait "prendre des dispositions". Rien n’a été fait. Le « Visa Balladur » est toujours en place, et de nombreux Comoriens, hommes, femmes et enfants, qui tentent de venir à Mayotte meurent noyés en mer d’Anjouan.

Mayotte devenue  un département français en 2009, en violation du droit international et de toutes les résolutions des Nations Unies, vit une situation sociale, économique et de tensions qui ne cesse de se dégrader.

Les propos scandaleux de Monsieur Macron sont très mal perçus dans l’ensemble de l’archipel. Au delà des excuses officielles qui sont évidemment attendues, la réponse passe par un changement de la politique de la France et de l’Union Européenne vis-à-vis de Mayotte. Le statut quo n’est plus possible. L’île ne doit plus être érigée en citadelle coupée de l’archipel au risque de prolonger l’hécatombe et d’aggraver la situation de ses habitants. Les Comores doivent bénéficier d’un véritable plan d’aide afin de mettre fin à l’asymétrie qui a été organisée depuis des décennies entre Mayotte et les autres îles.

Le PCF, 3 juin 2017 

Le président de la République Emmanuel Macron peut-il rire des milliers de morts au large de mayotte?
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2 juin 2017 5 02 /06 /juin /2017 06:02
Un rapport d’Amnesty International fait un inventaire inquiétant d’atteintes aux libertés en France avec la prolongation de l'état d'urgence
Un rapport d’Amnesty International fait un inventaire inquiétant d’atteintes aux libertés

mercredi 31 mai 2017

Amnesty International a enquêté pendant un an sur le respect du droit de manifestation pacifique en France.

Le constat est sans appel : Amnesty estime, dans un rapport présenté le 30 mai, que les mesures prévues par l’état d’urgence ont été « utilisées de manière abusive pour limiter les manifestations pacifiques ».

L’ONG dénonce également les violences subies par ceux qui sont allés manifester.
« Des matraques, des balles en caoutchouc et du gaz lacrymogène ont été utilisés contre des manifestants pacifiques qui ne semblaient pas menacer l’ordre public », expliquent les auteurs du rapport.

En conclusion de son rapport, l’ONG demande une nouvelle fois au gouvernement « de lever l’état d’urgence », qui a été prorogé cinq fois depuis le 13-Novembre, « à moins qu’il ne soit en mesure de prouver qu’un danger public menace la vie de la nation et que les mesures d’urgence sont strictement nécessaires pour faire face à cette situation ».

Amnesty rappelle que "le droit de manifester est un droit fondamental, indispensable à la liberté d’expression, et à la possibilité de revendiquer ses opinions et ses droits. Il ne peut être restreint qu’à des conditions très strictes". "Les autorités ont pour responsabilité de protéger tous nos droits fondamentaux, pourtant, ils sont de plus en plus présentés comme secondaires voire comme des menaces qu’il faudrait donc limiter."

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1 juin 2017 4 01 /06 /juin /2017 10:27
Josiane Balasko appelle à voter communiste aux élections législatives: "J'ai simplement envie que les gens vivent mieux" (L'Humanité, 30 mai 2017)

Pourquoi avez-vous décidé de soutenir les candidats communistes aux législatives, en particulier Maxime Cochard dans la 10ème circonscription de Paris ?

JOSIANE BALASKO : Leur discours n’est pas un discours de haine ou de démolition, mais de construction, cela m’a intéressé. Je ne suis pas communiste, mais ce sont des gens honnêtes qui font un boulot dans les quartiers. Ils se mobilisent pour les personnes dans le besoin – et il y en a énormément –, contre le mal-logement, pour le secours aux réfugiés. Ce sont des engagements qui me parlent. Le Parti communiste a toujours été là dans les communes, avec ses militants et ses représentants, pour aider les gens. C’est pour cela que j’ai eu envie de les soutenir et que j’appelle à voter pour eux. Et puis, il faut qu’il y ait une parité aux législatives. Après le travail que les communistes ont fait, ce serait injuste qu’ils soient réduits à la portion congrue. Pour ma part j’ai simplement envie que les gens puissent vivre un peu mieux, qu’ils n’aient pas de problèmes pour boucler leurs fins de mois et remplir leur Caddie. Beaucoup de gens vivent très misérablement. Je passe mon temps à me balader en tournée, et je vois la désertification gagner les campagnes, les centres-villes. On ressemble maintenant aux villes américaines où il n’y a plus rien dans le centre et où il faut faire dix bornes pour aller s’acheter de la bouffe industrielle.

Après l’élection présidentielle, pour laquelle vous n’avez pas soutenu de candidat, quel regard portez-vous sur la situation politique ?

JOSIANE BALASKO : Comme beaucoup de Français j’ai voté Macron, non pas parce que j’étais absolument pour lui, mais parce qu’il fallait impérativement barrer la route au Front national. Il n’y avait pas 36.000 solutions. J’attends de voir ce qu’il va se passer puisque peu de choses ont été dites ou faites depuis la présidentielle. Mais il est impératif pour la démocratie que plusieurs partis républicains, plusieurs partis du peuple soient représentés à l’Assemblée nationale. Et notamment la gauche. Le PS est très mal barré. Macron veut réunir tout le monde et Mélenchon tuer toute la gauche à part lui. Pour moi les législatives sont aussi importantes que l’élection présidentielle. Ce sont elles qui permettent d’avoir une réelle représentation et que chacun puisse s’exprimer. Pour l’instant on ne parle plus du FN, mais il est toujours là. Ce n’est pas parce qu’ils ont été recalé à la présidentielle qu’ils n’existent plus. En revanche on parle beaucoup d’un raz – de – marée Macron en juin. Il est très photogénique mais on ne sait pas ce qui va se passer. J’espère qu’il y aura des surprises.

Josiane Balasko : « J’ai simplement envie que les gens vivent mieux »
MARDI, 30 MAI, 2017
L'HUMANITE
Photo : AFP
 

Demain dans l'Humanité. Entretien avec la comédienne Josiane Balasko qui apporte son appui aux candidats PCF pour les législatives, en particulier à Maxime Cochard, dans la 10e circonscription de Paris.

«Les communistes se mobilisent pour l’aide aux personnes dans le besoin – et il y en a énormément –, contre le mal-logement, pour le secours aux réfugiés… Ce sont des engagements qui me parlent. Le Parti communiste a toujours été là dans les communes, avec ses militants et ses représentants, pour aider les gens. C’est pour cela que j’ai eu envie de les soutenir et que j’appelle à voter pour eux», explique-t-elle dans un entretien à l'Humanité à paraître mercredi 31 mai.

Josiane Balasko appelle à voter communiste aux élections législatives: "J'ai simplement envie que les gens vivent mieux" (L'Humanité, 30 mai 2017)
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30 mai 2017 2 30 /05 /mai /2017 20:21
Quel avenir pour le service public, par Anicet Le Pors, auteur d'un livre avec Gérard Aschiéri: "La fonction publique du XXIe siècle"

Le Réveil des combattants – ARAC, mai 2017

 

Service public, fonction publique

 Une histoire, des principes, un avenir

 

La question de la fonction publique et des fonctionnaires a été l’une des plus débattues au cours de la dernière campagne des élections présidentielles et elle continuera de l’être car c’est l’aboutissement d’une longue histoire en même temps qu’un enjeu d’avenir qui met en cause des données essentielles de notre pacte républicain.

 

Une exigence historique

 L’intérêt général est une prérogative du pouvoir politique dont la responsabilité est de le définir à travers un débat démocratique et d’en assurer autant que possible l’accomplissement grâce aux services publics dont la fonction publique est la partie essentielle. Sous l’Ancien Régime on parlait de bien commun, pendant la Révolution Française d’utilité commune ou de nécessité publique. La question a été très présente au XIXe et dans la première moitié du XXesiècle dans les luttes pour la République, le socialisme, la laïcité. Le programme du Conseil National de la Résistance (CNR) mettait fortement l’accent sur les besoins fondamentaux et les moyens nécessaires à leur satisfaction à travers un processus général de démocratisation, en particulier de l’administration, un secteur public étendu par des nationalisations prévoyant l’intervention des travailleurs, des services publics important avec un système social sécurisant les populations. C’est dans ces conditions qu’a pu s’affirmer une conception française de la fonction publique.

Le concept de service public est donc ancien en France et a fait l’objet d’une théorisation approfondie à la fin du XIXe siècle. Il était défini par l’identification d’un intérêt général, un organisme public le mettant en œuvre et un droit spécifique, le droit administratif. Notion simple à l’origine, elle n’a cessé de se complexifier. Partant, le service public est devenu plus hétérogène et le contrat l’a disputé progressivement à la loi dans la définition de son champ et son fonctionnement. L’Union européenne n’en retient l’idée que sous les appellations de services d’intérêt général essentiellement économiques mais en affirmant la concurrence comme principe fondamental et le marché comme horizon indépassable de la vie en société.

La fonction publique est la partie la plus importante et la plus structurée du service public. Son histoire est marquée par la confrontation de deux lignes de fores : celle du fonctionnaire-sujet qui a prévalu pendant le XIXe siècle et la première moitié du XXesiècle ; celle du fonctionnaire-citoyen formalisée par le statut général fondateur de 1946. Son élaboration, voulue par le Général de Gaulle a été menée à bien par le ministre chargé de la Fonction publique à l’époque, Maurice Thorez, Vice-Président du Conseil, avec le concours actif de la CGT à travers bien des péripéties qui ont demandé beaucoup de lucidité et de courage aux acteurs. Ce statut a été approfondi et étendu par le statut fédérateur de 1983 fondé sur des choix de conception clairs mais qui n’ont cessé de susciter des oppositions de la part des tenants d’une fonction publique fondée sur un principe hiérarchique strict. La confrontation perdure jusqu’à la campagne électorale actuelle.

 

Une extension inéluctable

On sous-estime en général le fait que le service public s’est imposé dans les sociétés modernes et qu’il ne cesse de se développer malgré les attaques dont il est l’objet. L’évolution du financement public traduit la socialisation financière de la société et de ses services publics. La dépense publique n’a cessé de croitre pour répondre à des besoins fondamentaux sans cesse croissants. Les prélèvements obligatoires destinés à les financer se sont accrus de 10 % du produit intérieur brut (PIB), c’est-à-dire des richesses créées, au début du XXe siècle à 45 % aujourd’hui.

Les comparaisons internationales montrent que si les dépenses de transferts sociaux sont relativement élevées en France (grâce notamment au système de sécurité sociale), le nombre de fonctionnaires se situe à un niveau moyen au sein des pays développés selon les études de l’OFCE en 2015, on compte, en France, 83 agents salariés dans la fonction publique, le même ordre de grandeur qu’au Royaume Uni, au Canada ou … aux États Unis. On compte aujourd’hui en France 5,4 millions de fonctionnaires, il n’y en avait qu’un million au lendemain de la Libération.

La spécificité française c’est l’affirmation statutaire, c’est-à-dire dire la protection par la loi de l’agent public base de la neutralité du service public. Le statut actuel a été fondé sur quatre choix : le fonctionnaire-citoyen, le système de la carrière, un équilibre entre unité et diversité, des principes républicains (égalité, indépendance, responsabilité). Depuis 1983, s’il a subi offensives et dénaturations le statut a prouvé sa solidité et son adaptabilité. Il reste menacé, un enjeu, notamment dans son versant territorial, cible privilégiée des attaques.

 

 Le XXIe siècle « âge d’or » ?

 Les services publics sont un enjeu actuel. Les gouvernements de droite les ont mis en cause mais ont échoué. Le dernier quinquennat n’a pas contesté les statuts de manière frontale mais a manqué de courage et d’ambition. Un assainissement serait indispensable comme préalable.

Des chantiers structurels devraient être engagés : rétablissement de moyens d’expertise des collectivités publiques, gestion prévisionnelle des effectifs et des compétences, moyens pour une mobilité choisie, organisation de multi-carrières, progrès de l’égalité femmes-hommes, développement de la concertation, amélioration des relations internationales en matière de fonction publique, promotion d’un nouveau statut des travailleurs salariés du secteur privé, etc.

Selon Edgar Morin, a décomposition sociale actuelle doit être regardée comme l’expression d’une « métamorphose » vers une nouvelle civilisation. Les besoins de coopérations, d’interdépendances, de solidarités se condensent en France en une idée : le service public. Le XXIe siècle peut et doit être l’ « âge d’or » du service public.

Les Amis de l’Humanité, Les Amis du Monde Diplomatique, le groupe ATTAC Centre Essonne – Grigny, 23 mai 2017

Le XXIe siècle  « âge d’or » du service public ?

(résumé)

 

Plus généralement, la dépense publique et la réduction du nombre des fonctionnaires ont occupé une place majeure dans le débat politique des derniers mois. Pour s’interroger sur son avenir, je pense qu’il convient de situer le service public dans l’histoire longue, puis d’analyser plus précisément son évolution au cours des dernières décennies et l’état des lieux auquel on aboutit, et c’est sur cette base que l’on peut raisonner utilement sur ses perspectives.Je veux tout d’abord souligner l’opportunité de cette rencontre sur l’avenir du service public au moment ou la fonction publique disparaît de l’énoncé des ministères constitutifs du gouvernement Édouard Philippe mis en place par Emmanuel Macron la semaine dernière. En effet, il a fallu quelque temps pour découvrir que la fonction publique relevait du ministre chargé de l’action et des comptes publics. Le service public est ainsi réduit à la dépense publique pour être plus aisément stigmatisé.

 

  1. L’expansion de l’administration dans l’histoire

 1.1. Une sécularisation du pouvoir politique.

Dès la fin du Moyen Âge, le roi n’est plus seulement souverain « par la grâce de Dieu » mais en raison de sa propre autorité (Philippe le Bel). Sous la monarchie absolue, on assiste à une autonomisation de l’appareil d’État qui s’accompagne d’un renforcement administratif (Louis XIV). Les Lumières conduisent à la désignation du Peuple comme souverain (Jean-Jacques Rousseau). L’État est enjeu de pouvoir des citoyens aux XIX° et XX° siècle. La sécularisation est portée aujourd’hui au niveau mondial. On va ainsi de l’hétéronomie à l’autonomie de da société (Marcel Gauchet).

1.2. Une socialisation du financement des besoins fondamentaux

Dépenses publiques et prélèvements obligatoires croissent inéluctablement de ce fait en raison d’une socialisation accentuée des financements sociaux. Ces derniers passent de 10% du PIB au début du XX° siècle à 45 % aujourd’hui marquant la nécessité d’une couverture sociale croissante des besoins fondamentaux. Les effectifs d’agents publics passent, en France, de 200 000 au début du XX° siècle à 5,4 millions aujourd’hui. Pour autant la France se situe dans la normalité des pays développés avec, en 2015, 126 agents pour 1000 habitants dans les secteurs non marchands (131 aux États Unis) dont 83 dans la fonction publique (37, 30 et 16 respectivement dans les trois fonctions publiques de l’État, territoriale et hospitalière). Ce qui caractérise la France c’est le principe statutaire du fonctionnaire (nature législative du statut).

 1.3. La création historique de concepts et des principes

 L’intérêt général n’est pas la somme des intérêts particuliers, un simple optimum social économique. Selon le juge administratif c’est au politique de le définir ; il peut varier, dans le temps, dans l’espace, il n’est pas toujours dégagé des transcendances, de l’hétéronomie. Le service public est, à l’origine, une notion simple devenue complexe ; théorisé par l’École de Bordeaux (intérêt général, personne morale de droit public, droit administratif) il est couvert par l’impôt et dispose de prérogatives ; son succès en élargit le champ, le rend plus hétérogène et ouvre la voie au contrat. L’Union européenne complique son affirmation. Deux lignes de force caractérisent l’évolution de la fonction publique : autoritaire avec le fonctionnaire-sujet et responsable avec le fonctionnaire-citoyen, ce dernier s’impose dans le statut fondateur de 1946. Mais il y a une certaine contradiction entre l’évolution à long terme et celle des trois dernières décennies.

 

  1. Les régressions sous l’ultralibéralisme

2.1. La situation au début des années 1980

Le secteur public étendu est conforté par de nouvelles nationalisations en 1982. L’administration d’État (CGP, DATAR, RCB …) est confortée par la réforme territoriale de l’Acte I. Le statut fédérateur des fonctionnaires de 1983 s’organise selon plusieurs choix (fonctionnaire-citoyen, système de la carrière, équilibre unité-diversité, principes républicains). Les syndicats sont très influents.

2.2. La régression libérale

Puis le secteur public est affaibli par privatisations et dérégulations. La gestion administrative est déstabilisée par la LOLF, la RGPP et l’idéologie managériale. Le statut des fonctionnaires subit offensives et dénaturations (225 législatives en 30 ans), mais manifeste solidité et adaptabilité. Le service public est regardé comme un « amortisseur social » dans la crise financière de 2008. La fonction publique territoriale est la cible principale par son implication dans une réforme territoriale déstabilisatrice (niveaux économiques favorisés, métropoles)

2.3. État des lieux

Sous le quinquennat de François Hollande on a assisté à la poursuite de l’affaiblissement du secteur public, aucune réforme administrative d’envergure (MAP) mais pas d’attaque frontale contre le statut général. Faible portée de la loi Lebranchu du 20 avril 2016 et des autres initiatives (rapport Pêcheur, mission Valls au CESE). Les caractéristiques sont un manque de courage et d’ambition. Il y a relance des attaques anti-fonctionnaires à droite. Le service public et la fonction publique sont des enjeux.

La politique de Macron semble marquée par des caractéristiques négatives : ferveur pour l’élitisme, collectivités territoriales mises au pas, Parlement abaissé, gouvernement aux ordres, exécutif opaque et autoritaire, «jupitérien ».

Le nouveau président de la République a déjà jugé le statut général des fonctionnaires « inapproprié », prévu à l’instar des candidats de la droite à l’élection présidentielle, une réduction de 120 000 emplois, décidé de contraindre les collectivités territoriales dans la gestion des personnels, notamment par la diminution des crédits de fonctionnement de 10 milliards, réduction de la fonction publique à la dépense publique, recours accentué au spoil system concernant 250 postes de hauts fonctionnaires, etc.

Il convient cependant de se garder de faire preuve de défaitisme : en tout état de cause, le long terme n’est pas invalidé.

 

3. Des perspectives pour les services publics de demain 

 3.1. Des actions immédiates

 La situation statutaire nécessite un assainissement et l’élimination des dénaturations. Les revendications du personnel sont du domaine syndical.

3.2. Mettre en place des chantiers structurels

La question de la propriété publique reste posée. La réforme administrative et la réforme territoriale appellent une clarification. Dix chantiers ont été présentés au CESE (cf. blog ALP) : rétablir les moyens d’expertise des collectivités publiques, gestion prévisionnelle des effectifs, dispositifs de mobilité, multi-carrières, circonscription des contractuels, égalité femmes-hommes, numérique, relations internationales, concertation. Une question décisive : le statut législatif des travailleurs salariés du secteur privé (sur la base de la hiérarchie des normes suite à la loi El Khomri).

3.3. De la « métamorphose » à l’ « âge d ‘or »

 Nous sommes dans une situation de « décomposition sociale » profonde et de « métamorphose ». Récusation de la fin de l’histoire et de la prévalence de l’idéologie ultralibérale managériale. Vers un monde d’interdépendances, de coopérations, de solidarités. Le XXI° siècle peut et doit être l’âge d’or » du service public.

 

 

Anicet Le Pors, Gérard Aschieri, La fonction publique du XXIe siècle, Éditions de l’Atelier, 2016.

 

 

Quel avenir pour le service public, par Anicet Le Pors, auteur d'un livre avec Gérard Aschiéri: "La fonction publique du XXIe siècle"
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28 mai 2017 7 28 /05 /mai /2017 18:51
Députés sous ordonnances, on en veut pas! (CGT info'com)

DES DÉPUTÉS SOUS ORDONNANCES… ON N'EN VEUT PAS !

Le président Macron va demander aux futurs députés élus de voter une loi d'habilitation lui permettant d'imposer sa politique libérale par ordonnances.

Si cette disposition est constitutionnelle, elle n'en reste pas moins anti démocratique puisqu'elle nie le rôle de la future Assemblée nationale, évitant tout débat et amendement à ces projets !

Quel intérêt dès lors de voter pour les candidats qui se réclament de la majorité présidentielle alors qu'ils vont se saborder ?

Si voter est un acte citoyen et démocratique important, le rôle des salariés et leurs syndicats est tout aussi vital pour faire grandir la contestation sociale et promouvoir d'autres choix qu'une nouvelle loi Travail qui va restreindre nos droits.

Ensemble agissons ! Organisons la contestation et construisons un mouvement social d'ampleur avant qu'il ne soit trop tard.

::: RÉUNION NATIONALE DU #FRONTSOCIAL LE 10 JUIN :
https://www.facebook.com/events/952603881548662/

::: MOBILISATION, PARTOUT EN FRANCE, LE 19 JUIN :
https://www.facebook.com/events/166219467241273/

::: LE FRONT SOCIAL, QUESACO ?
https://www.facebook.com/FrontSocialUni/photos/a.122688558281453.1073741828.122134755003500/131406477409661/?type=3&theater

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27 mai 2017 6 27 /05 /mai /2017 05:28
Et la rue, elle est à qui?

Et la rue, elle est à qui? Elle est à nous!

En marche ... quand les partisans de Macron dégommeront le droit du travail, les services publics, la sécurité sociale dans leurs Palais dorés!

Et pas besoin de Maréchal Ferrand, la cavalerie des affaires, c'est pas nous, c'est eux! 

Par contre, la résistance, c'est notre affaire.  

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