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7 janvier 2017 6 07 /01 /janvier /2017 07:56

"Chez nous" - FN. Déchaînement haineux contre le film de Lucas Belvaux sur les techniques opportunistes de conquête du pouvoir du Bloc Patriotique

&quot;Chez nous&quot; - FN. Déchaînement haineux contre le film de Lucas Belvaux sur les techniques opportunistes de conquête du pouvoir du Bloc Patriotique
FN. Déchaînement haineux contre le film de Lucas Belvaux
MARDI, 3 JANVIER, 2017
L'HUMANITÉ

Les principaux dirigeants du FN ont réagi à la diffusion de la bande-annonce du prochain film du cinéaste belge Lucas Belvaux.

C’est toujours au travers de ce type de polémique que le Front national montre son vrai visage. Ses principaux dirigeants ont en effet réagi à la diffusion de la bande-annonce du prochain film du cinéaste belge Lucas Belvaux. Chez nous, qui sortira en salles le 22 février, évoque le parcours d’une infirmière à domicile dans une petite ville du Nord, qui est approchée par des dirigeants d’un parti d’extrême droite, le Bloc patriotique. Celui-ci est dirigé par une femme, interprétée par Catherine Jacob. Alors que Florian Philippot a jugé « scandaleux » qu’un film sur l’extrême droite puisse sortir à deux mois de la présidentielle, Gilbert Collard n’a pas hésité à qualifier les producteurs du film d’« émules de Goebbels », quand Steeve Briois, le maire d’Hénin-Beaumont, remportait la palme de la grossièreté et de la misogynie en qualifiant la comédienne Catherine Jacob de « pot à tabac »… « Ce qui m’amuse dans (leur) réaction, c’est qu’ils me taxent de caricature, alors que mes personnages sont moins caricaturaux qu’eux. La brutalité de leurs discours m’a surpris », a réagi hier Lucas Belvaux.

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7 janvier 2017 6 07 /01 /janvier /2017 07:52

Un million de pauvres en plus depuis dix ans en France: Arrêtez d'instrumentaliser la pauvreté: réglons-là! (Pierre Duquesne, L'Humanité)

Un million de pauvres en plus depuis dix ans en France: Arrêtez d'instrumentaliser la pauvreté: réglons-là!  (Pierre Duquesne, L'Humanité)
Arrêtez d’instrumentaliser la pauvreté, réglons-la !
JEUDI, 5 JANVIER, 2017
L'HUMANITÉ

Un million de pauvres en plus depuis dix ans. Face à ce constat dramatique, le milieu associatif a décidé d’entrer de plain-pied dans la campagne. Lire la suite
 

«Les associations en ont assez d’être sages », a prévenu Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé-Pierre et porte-parole du Collectif des associations unies (CAU). Ce dernier, qui regroupe 14 000 structures qui luttent, sur le terrain, contre le mal-logement et le sans-abrisme, ne cache plus sa colère contre la montée inexorable de la pauvreté en France.

Avec le collectif Alerte, fédérant de son côté 38 grandes associations de lutte contre l’exclusion (Secours catholique, Aurore, Croix-Rouge française, Banques alimentaires…), ces associations ont décidé d’entrer de plain-pied dans la campagne de 2017. Quitte à organiser, s’il le faut, « des mobilisations citoyennes devant les QG ». Un site Internet va être lancé dans les prochains jours pour « dénoncer les contrevérités » et « l’instrumentalisation de la misère humaine à des fins politiciennes », explique Florent Gueguen, à la tête de la Fnars, fédérant 840 associations gérant des centres d’hébergement et de réinsertion.

Une « autre campagne », donc, avec un objectif : éviter que les 8,8 millions de personnes vivant avec moins de 60 % du revenu médian, soit un revenu inférieur à 1 063 euros, ne soient « exclues du débat politique, exclues des propositions et des priorités des principaux candidats à l’élection ». Lire la suite

Pierre Dusquene

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7 janvier 2017 6 07 /01 /janvier /2017 07:24

Aide aux migrants: Pierre-Alain Mannoni relaxé: "c'est la non-assistance à une personne en danger qui est punissable" (Cécile Dumas, PCF)

Une très bonne nouvelle venue du Palais de justice de Nice. Pierre-Alain Mannoni a été relaxé. La Présidente a souhaité lire publiquement les motivations du jugement du tribunal correctionnel de Nice.

La magistrate a rappelé que "l'aide au séjour d'un étranger pour lui assurer des conditions dignes et décentes ou visant à préserver son intégrité physique n'est pas pénalement punissable'."

 

N’en déplaise à Monsieur Ciotti, député LR et président du Conseil Départemental des Alpes-Maritimes, qui cherche régulièrement à condamner la solidarité à la place de la justice. Non, monsieur, nous vivons dans un état de droit. Et dans un état de droit, c’est la non -assistance à une personne en danger qui est punissable.

La mobilisation pour soutenir tous les citoyens appelés à comparaître doit continuer à grandir, des procès sont prévus jusqu’au 24 avril et aucun des citoyens ne doit être condamné.

Il est très difficile de comprendre l’incroyable arsenal de la police, des gendarmes, de l’armée, des chasseurs alpins et même de la légion étrangère déployé pour soi-disant rendre une frontière hermétique. L’intimidation policière n’empêchera pas la solidarité de grandir.

Aujourd’hui, c’est une belle victoire de la solidarité, de la fraternité, du droit sur la haine de certains responsables politiques de droite et d’extrême-droite.

 

Cécile Dumas, Secrétaire départementale du PCF 06

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7 janvier 2017 6 07 /01 /janvier /2017 07:00

30 ans de baisse d'impôts sur les sociétés (François Ruffin, Fakir - 4 janvier 2016)

30 ans de baisse d'impôts sur les sociétés (François Ruffin, Fakir - 4 janvier 2016)

L'image de la semaine (pour bien commencer 2017, tiens) : 
Depuis 1971, sous la droite, la France de Valéry Giscard d’Estaing, même celle de Georges Pompidou, ses patrons, ses entreprises, ses actionnaires, avaient parfaitement supporté un impôt sur les bénéfices de 50 %. Et voilà que, sous la gauche, la France de François Mitterrand ne tolère plus ce même taux ? Voilà qu’il convient de le raboter sans cesse – à 45 % (1985), à 42 % (en 1986), jusqu’à 33,3 % donc ? L’explication tient en trois mots : « marché unique européen ».
Cette logique sévit depuis 1986, depuis la signature de l’Acte unique européen. Nous n’en sommes toujours pas sortis.
Michel Sapin, ministre de l’Economie, explique ainsi, en 2016 : « A 28 %, la France aura alors un taux équivalent au taux moyen européen. »
Au nom de l’Europe, c’est toujours moins !

(L'article complet en ligne ici : http://fakirpresse.info/au-pied-du-sapin)

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7 janvier 2017 6 07 /01 /janvier /2017 07:00

Quand "l'Emission politique" de France 2 vous dégoûte de la politique - par Gérard Le Puill, L'Humanité - vendredi 6 janvier

Quand &quot;l'Emission politique&quot; de France 2 vous dégoûte de la politique - par Gérard Le Puill, L'Humanité - vendredi 6 janvier
Quand l’émission politique vous dégoûte de la politique
VENDREDI, 6 JANVIER, 2017
HUMANITE.FR

Manuel Valls était hier soir l’invité de « l’Emission politique » de France 2. Il fallait s’intéresser à la manière dont fonctionne cette émission en fonction de la personnalité de ses invités. Car le contenu des échanges entre l’ancien Premier ministre de François Hollande, les journalistes de la chaîne publique, les trois citoyens invités à questionner le candidat de la primaire, sans oublier  « l’invité surprise » en la personne de Thierry Solère, député Les Républicains des Hauts-de-Seine, en disait long sur la conception même de ce type d’émission.

L’émission fut d’abord une mise en exergue des déclarations contradictoires d’un Manuel Valls en fonction du public auquel il s’adresse et le moment où il s’adresse à ce public, entre l’homme qui voulait changer le nom du Parti socialiste pour faire alliance avec tout ou partie de la droite et celui qui redevient socialiste devant le passage par le vote des militants et sympathisants de ce parti pour pouvoir être désigné candidat à l’élection présidentielle. Réentendre aussi ses arguments sur l’utilisation du 49-3 pour faire passer deux textes de loi comme Premier ministre ne manquait pas de saveur quand le candidat Valls dit vouloir en finir avec cet article… sauf pour les débats  budgétaires.

Face aux candidats de la droite lors de la même émission, François Langlet, journaliste économique de France 2, optait volontiers pour une posture de journaliste de gauche en posant des questions susceptibles de le mettre  en difficulté. Face à un Manuel Valls se disant socialiste, François Langlet retrouvait hier soir ses idées bien à droite sur l’économie. Ce qui conduira Valls à dire que « la gauche a trop cédé au libéralisme et aux forces de l’argent par le passé ». Langlet dira tout de même que chaque création d’emploi via le « Pacte de responsabilité » a coûté 260 000€ au budget de l’Etat avec Manuel Valls à Matignon.

L'Émission politique, une machine à dégoûter les gens de la politique

Virent ensuite les confrontations avec trois personnes, suite à la visite d’un foyer de jeunes travailleurs que la précarité de l’emploi empêche d’accéder à un logement. France 2 avait choisi une jeune musulmane, instruite et chef d’entreprise pour défendre le port du voile au nom du libre choix des femmes. Avec un argumentaire qui consistait à suggérer au téléspectateur que le port de ce tissus plus ou moins voyant était en toutes circonstances un choix  individuel sans aucune pression d’aucune sorte. Ni dans certaines de nos banlieues, ni en Arabie saoudite ou en Iran serait-on tenté de conclure en écoutant cette personne, encouragée par Karim Rissouli de la rédaction de France 2. Puis ce fut Cédric Herrou, ce paysan de la vallée de la Roya pour qui cacher des migrants est un « devoir de citoyen » comme il l’a expliqué dans l’Humanité de mercredi. Il est poursuivi pour cela alors qu’une déclaration de l’ancien ministre de l’Intérieur Manuel Valls en début de quinquennat nous indiquait que ce type de poursuite n’avait pas lieu d’être. Le dialogue fut difficile et confus en duplex hier soir et peu de téléspectateur y auront vu plus clair au terme de cette émission.

Venait ensuite Olivier Mathiot, PDG de Price Minister. Il s’agit d’une entreprise commerciale de vente en ligne qui a été créée voilà quelques années par le cousin d’Olivier Mathiot qui n’est autre que Pierre Kosciusko Morizet. Lequel l’a ensuite vendue à des capitalistes japonais en y plaçant son cousin à sa tête. Un cousin qui est déjà millionnaire en vivant du travail des autres et qui s’est fait remarquer en étant à la tête des « pigeons », ces jeunes patrons qui ne créent aucune richesse, exploitent des auto-entrepreneurs comme le font les proxénètes avec les gens qui sont sous leur coupe. Les « pigeons » autoproclamés refusent aussi de payer des impôts considérant que leurs boites à fric doivent grandir vite pour ne pas se faire manger par les concurrentes du même type. Bref c’est un pur produit du parasitisme économique que David Pujadas et Léa Salamé avaient invité pour tenter ne faire croire aux téléspectateurs que ces nouveaux parasites d’aujourd’hui seront les créateurs de richesse de demain.

Voilà qui ouvrait un boulevard à Thierry Solère en fin d’émission pour défendre de projet thatchérien de François Fillon. Il pouvait même se permettre de dire que dans un pays qui compte 9 millions de pauvres et 1 million de chômeurs de plus qu’il y a cinq ans, le candidat de la droite ferait forcément mieux que l’ancien premier ministre de François Hollande. D’une certaine manière, « L’Emission politique » d’hier soir a fonctionné comme une machine à dégoûter les gens de la politique.

Gérard Le Puil

Journaliste et auteur
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6 janvier 2017 5 06 /01 /janvier /2017 13:11

Quelle bonne année! Les riches toujours plus riches: le parlementaire communiste Eric Bocquet dans "Liberté Hebdo"

Chronique d’Eric Bocquet parue dans Liberté hebdo

Quelle bonne année ! Les riches toujours plus riches

vendredi 6 janvier 2017[]

Les tenants du libéralisme s’échinent à nous expliquer que leur système économique est le meilleur qui soit, le seul en tout cas qui puisse répondre efficacement aux grands besoins de notre société... l’histoire et les bilans nous autorisent à en douter. Cette fin d’année n’a pas été avare en informations fort intéressantes qu’il serait dommage de ne pas évoquer pour ce premier billet de l’année 2017 qui sera riche... pour certains. On peut aussi penser aux étrennes du journal !

Ainsi nous apprenions à la veille de Noël que le Père Noël avait déposé dans les petits souliers (Berluti ou Vuitton) des 500 personnes les plus riches du monde un joli cadeau de 237 milliards de dollars. Nos amis Warren Buffett et Bill Gates restent en tête de ce palmarès. Ceci a été possible notamment du fait du rebond des marchés actions aux États-Unis, l’indice de Wall Street, la bourse de New York réalisant un bond de 14 % en une année.

Ce club très fermé détenait au 27 décembre le coquet total de 4400 milliards de dollars. Warren Buffett, qui n’a bien sûr rien à voir avec notre camarade Marie-George, a gagné 11,8 milliards supplémentaires, portant ainsi sa fortune totale à 74,1 milliards. Mais M. Buffett n’est au fond qu’un Poulidor de la fortune, car son concurrent et néanmoins ami Bill Gates, dispose d’une fortune totale de 91,5 milliards de dollars. Et les Français dans tout ça ?

L’honneur est sauvé par M. Bernard Arnault, en 5e position. Il encaisse 7 milliards de plus en 2016 et affiche un bilan de 38,9 milliards de dollars. Petite forme le Bernard !

On voudrait de temps en temps se désintoxiquer de ces chiffres astronomiques, mais la réalité nous rattrape systématiquement.

Le site du « Monde.fr » nous apprend que l’administration de Donald Trump, désormais constituée, est aussi riche que le tiers des Américains les plus pauvres, les 17 premiers membres nommés disposent de 9,5 milliards de $ soit autant que les 43 millions de foyers américains les plus pauvres, ce qui nous amène à un total théorique de 109 millions d’habitants. Parmi ceux-ci, mais là, il y aurait lieu de vérifier cette donnée, une majorité d’abstentionnistes, mais aussi de très nombreux électeurs de Trump, le Président des exclus et laissés pour compte...

Et pendant ce temps-là au 1er janvier en France les salariés rémunérés au SMIC ont vu leur salaire grimper au niveau miraculeux de 1153 euros net, à raison de 9,76 euros de l’heure ! Pas de coup de pouce donc a jugé le gouvernement de « gauche », pas de coup de chapeau non plus à eux. Fin de quinquennat dans une triste continuité, dans la stricte ligne du traité Sarkozy/Merkel.

Le 29 décembre le site d’informations Médiapart titrait : « Le SMIC en berne, le CAC 40 est à la fête ». Bonne année les amis, nous avons du pain sur la planche, le beurre il faudra aller le conquérir.
Meilleurs vœux à chacune et chacun...

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6 janvier 2017 5 06 /01 /janvier /2017 10:39

60 jours de grève pour les salariés de la clinique de Tarbes: un article d'Emmanuel Riondé dans Médiapart et un lien avec la pétition à envoyer à Marisol Touraine pour une intervention de l'Etat

Télécharger article Médiapart 60 jours de grève à la clinique de Tarbes
 

La lutte des salariés des la clinique de Tarbes entre dans son 60ème jour de grève.

L'article paru sur Médiapart de ce jour est très complet et avec un bon angle : la gestion financière de la santé et le refus de discuter de la direction malgré l'intervention de l'ARS, du préfet de région, du Ministère de la santé et de'un médiateur. Refus de toutes les propositions.
Voir article en PJ. (Médiapart avait déjà publié l'appel de personnalités sur son site).
 
Rappel de la pétition : Pétition pour intervention de Marisol Touraine
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6 janvier 2017 5 06 /01 /janvier /2017 07:09

"Mon inaction me rendrait complice" s'est défendu Cédric Herrou à son procès (Médiapart, 5 janvier 2016)

 

  • IMMIGRATION
«Mon inaction me rendrait complice», s'est
défendu Cédric Herrou à son procès
5 JANVIER 2017 PAR LOUISE FESSARD

L'agriculteur Cédric Herrou était jugé, ce mercredi, devant le tribunal correctionnel de

Nice, pour aide à l’entrée, à la circulation et au séjour de personnes en situation

irrégulière. Il lui est surtout reproché par le procureur, qui a requis huit mois de prison

avec sursis, d'avoir revendiqué son action dans les médias. Des militants sont venus

soutenir celui qui est devenu le symbole de la solidarité des habitants de la vallée de la

Roya envers les migrants. 

 

 

« Vous vivez avec quelqu’un qui impacterait vos revenus ? », demande de façon routinière la présidente du tribunal correctionnel de Nice. « J’ai des gens chez moi effectivement », répond en souriant le prévenu Cédric Herrou. L'échange provoque quelques rires dans la salle du tribunal. Figure emblématique du combat des habitants de la vallée de la Roya, Cédric Herrou, 37 ans, était jugé mercredi 4 janvier, notamment pour aide à l’entrée, à la circulation et au séjour de personnes en situation irrégulière. Depuis le rétablissement des contrôles à la frontière franco-italienne en novembre 2016 à la suite des attentats de Paris, cette vallée est devenue un point de passage obligé pour les migrants souhaitant rejoindre la France. Toutes les nuits, des petits groupes partent de Vintimille par les voies de chemin de fer, les sentiers ou la départementale.

Agriculteur, Cédric Herrou produit des œufs, de l'huile d'olive et de la pâte d'huile d'olive sur un terrain proche du chemin de fer menant à la vallée de la Roya, à moins de sept kilomètres de la frontière franco-italienne. Son habitation, visible de la voie ferrée, est la première que rencontrent les migrants, avant le village de Breil-sur-Roya.

Déjà interpellé par la police aux frontières (PAF) le 11 août 2016 avec à bord de sa camionnette huit personnes dont trois femmes et deux enfants de cinq ans, tous érythréens, qu’il venait d’embarquer à Vintimille, Cédric Herrou avait été relâché sans poursuite à l’issue de sa garde à vue. Le procureur de la République de Nice, Jean-Michel Prêtre, avait classé l’affaire pour immunité humanitaire.

Mais la revendication au grand jour de son action dans un article du New York Times, début octobre, a été vécue comme une provocation par les autorités préfectorales et le procureur de Nice. « Nous sommes deux à avoir saisi le tribunal : lui, par sa volonté de communication dans un changement de stratégie, et moi car quand on me dit “je viole la loi, je sais que je viole la loi et je le fais quand même”, je suis là pour défendre la loi », affirme Jean-Michel Prêtre, qui pointe « le changement d’attitude, de parole de monsieur Herrou » après sa première arrestation. « C’était “je revendique avoir fait passer des personnes à la frontière, je revendique les avoir hébergées, c’est mon combat, j’assume” », insiste-t-il. En raison d’un « risque très important de réitération », le procureur a demandé huit mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve, la confiscation du fourgon de l’agriculteur ainsi qu’un permis de conduire restreint « aux horaires relatifs à ses obligations professionnelles ».

Le 20 octobre 2016, prétextant l’occupation d’une ancienne colonie de vacances de la SNCF à Saint-Dalmas-de-Tende par une cinquantaine de migrants – dont une moitié de mineurs – et un collectif d’associations, la police aux frontières (PAF), venue spécialement de Nice, arrête Cédric Herrou. C’est le préfet des Alpes-Maritimes lui-même qui a signalé les faits au procureur. Quatre autres militants sont également interpellés dans les bâtiments de la SNCF transformés en dortoir. Tous seront relâchés sans poursuite, seul Cédric Herrou, identifié comme « leader » par un gendarme, est poursuivi par le procureur.

Il était donc jugé ce 4 janvier pour occupation sans autorisation d’un terrain appartenant à la SNCF et pour avoir facilité l’entrée et le séjour d’environ 200 étrangers « en les transportant depuis Vintimille puis en les hébergeant ». Reconnaissant l’état déplorable des locaux, d’ailleurs ouverts sans dégradation, l’avocate de la SNCF, qui s'est constituée partie civile, réclame quelque 1 320 euros d’indemnisation pour rembourser le déplacement d’un huissier de justice et d’un cadre de la SNCF.

De l’occupation, il sera peu question devant le tribunal, tant il est clair que c’est principalement pour avoir osé revendiquer son aide aux migrants que l’agriculteur est aujourd’hui jugé. « Les quatre gardes à vue se sont concentrées sur votre rôle, constate Laurie Duca, la présidente du tribunal, qui mène les débats avec une grande bienveillance. Ces personnes ont expliqué en long, en large et en travers que vous n’aviez pas de rôle particulier, qu’il s’agissait d’une décision collective. » La magistrate relève d’ailleurs les questions, qu’elle estime « hallucinantes », posées aux gardés à vue.

 

 

 

 

Un enquêteur a ainsi demandé à un militant ce qu’il pensait du nombre de SDF en France et pourquoi il ne créait pas un collectif leur venant en aide plutôt qu’aux migrants. Il lui a également demandé s’il ciblait particulièrement les jeunes hommes mineurs et s’il faisait un choix par rapport au sexe et à l’âge des migrants. « Je préfère que le tribunal en fasse mention lui-même tellement ce genre de questions paraît décalé », lance la présidente du tribunal. Mais les quatre policiers de la PAF en civil présents au début de l’audience n’ont pas eu l’occasion d’entendre ces critiques. Vers 16 heures, comme un seul homme, ils se lèvent et quittent le tribunal. « Bien, alors, messieurs les policiers, à mon audience, les gens ne se lèvent pas et s’ils sortent, ils sortent définitivement », lance agacée Laurie Duca alors qu’ils passent la porte.

 

Se présentant devant le tribunal en pull kaki et avec ses chaussures de montagne poussiéreuses, Cédric Herrou explique qu’en revenant de ses livraisons à Nice le jeudi, il lui arrivait souvent de « prendre des gens à Vintimille ». Il affirme qu'il donnait alors la priorité aux migrants les plus vulnérables – femmes isolées avec enfants et mineurs – issus des « pays les plus en difficulté », telle l’Érythrée. Ce jour-là, on lui avait signalé la présence d'un Érythréen « qui avait été séparé de sa famille par la police française ». « Comment savez-vous cela ? », s’enquiert la présidente du tribunal. « Des gens qui travaillent à la Croix-Rouge, qui font les maraudes me donnent des informations », explique Cédric Herrou, cheveux en bataille rassemblés derrière la tête et fines lunettes. Dans son portable, ont été retrouvés des « contacts avec des églises ». « Ces gens-là vous renseignent ? », interroge Laurie Ducas. « Oui, on parle », répond brièvement l’agriculteur.

Volubile sur son action, l’agriculteur se montre taiseux sur celles des autres habitants de la vallée, qui hébergent et transportent aussi des migrants. Depuis sa première arrestation et l’exploitation de ses téléphones, il se montrait prudent et nettoyait systématiquement son portable, effaçant textos et journal des appels. « Parce qu’il y a des gens qui veulent garder l’anonymat sur leur action dans la vallée », explique-t-il à la présidente qui s’étonne de ces précautions. De jour, Cédric Herrou évitait la route et passait par une piste pour apporter les migrants sur son exploitation, assez isolée et éloignée du centre-ville de Breil-sur-Roya. « Je me protégeais du regard des voisins, justifie-t-il à la barre. Il y a quand même eu 55 % de vote Front national aux dernières élections dans la vallée. J’ai eu des menaces de l’extrême droite. J’ai peur de ces gens-là. »

Ce qui effraie Cédric Herrou, c’est « la haine attisée par les politiques qui risque de finir par de la violence ». Le conseil régional Paca et le conseil départemental, tous deux tenus par la droite LR, se sont opposés à l’accueil de migrants dans le cadre du démantèlement de la « jungle » de Calais. Éric Ciotti, président du conseil départemental, a, à plusieurs reprises, condamné l’action des habitants de la vallée contre lesquels il a déposé plainte. « Qui peut dire que dans les centaines de migrants que M. Herrou se targue d’avoir fait passer ne se dissimule pas un futur terroriste ? », a-t-il récemment réagi à l’élection, par des lecteurs de Nice Matin, de l’agriculteur comme Azuréen de l’année.

« Mon inaction et mon silence me rendraient complice »

Après les avoir hébergés quelques jours dans des caravanes et tentes installées sous les oliviers, l’agriculteur conduisait ensuite les migrants à la gare SNCF pour qu’ils puissent poursuivre leur voyage. D’abord à celle de Breil-sur-Roya, par un chemin discret, puis, quand les contrôles policiers se sont intensifiés, à Antibes, Les Arcs-Draguignan voire Marseille. Les militants partaient alors par convois de trois véhicules avec une voiture ouvreuse.

 

« Cela vous prend beaucoup de temps, au détriment de votre exploitation agricole, vous en êtes de votre poche, pourquoi faites-vous tout ça ? », demande la présidente. « Il y a un problème, répond simplement le prévenu. Mon inaction et mon silence me rendraient complice. Il faut le faire. Il y a des gens qui sont morts sur cette autoroute ; des gamins qui sont morts sur les voies de chemin de fer ; il y a un État qui a mis en place une frontière et ne gère absolument pas les conséquences. La frontière blesse. »

À la barre, Cédric Herrou dit avoir vraiment commencé à s’intéresser à ce qui se passait à Vintimille en mars 2016, après avoir pris en stop plusieurs personnes noires dans la vallée. « Il y a deux ans, je ne savais même pas que l’Érythrée existait », dit-il. Plus tard, il soulignera être venu dans la Roya pour « vivre seul et tranquille », pas pour se retrouver « insulté par le président du département » et « menacé par le préfet ».

Depuis son arrestation au mois d’octobre, la situation a empiré. L’agriculteur relate que 30 mineurs attendent chez des particuliers à Saorges d’être pris en charge par l’aide sociale à l’enfance, et trois autres chez lui depuis quinze jours. « J’ai appris que vous avez fait des saisines directes de juges pour enfants ? », s’enquiert la présidente. « Oui, les seules prises en charge de mineurs isolés qui ont eu lieu dans la vallée, c’est parce que j’ai foutu le bordel », dit, amer, Cédric Herrou, soulignant la carence du département pourtant censé prendre en charge les mineurs non accompagnés quelle que soit leur nationalité. Alors que l’afflux de migrants n’a pas faibli, seulement 236 mineurs non accompagnés (MNA) ont été placés dans des foyers depuis janvier 2016 par le conseil départemental des Alpes-Maritimes, contre 1 500 en 2015. « Les mineurs sont particulièrement volatiles », plaide le procureur, qui prétexte d’un taux de départ des foyers « à plus de 95 % ».

Malgré plusieurs perquisitions au domicile de l'agriculteur, l’accusation s’appuie principalement sur ses propres déclarations dans les médias. La pièce maîtresse du dossier d’enquête est donc la traduction de l’article du New York Times du 4 octobre 2016, dans lequel l’agriculteur estime avoir aidé « plus de 200 migrants africains à entrer en France ». C’est le chiffre que les policiers ont retenu.

Selon le procureur, l’infraction est caractérisée, du fait de l’« intention manifeste [de Cédric Herrou – ndlr] de violer la loi sur l’entrée des étrangers en France » et « de les dissimuler aux autorités, y compris des mineurs ». « Selon la jurisprudence, le fait d’aider à contourner un barrage de police est illicite et constitutif d’une aide à l’entrée », rappelle Jean-Michel Prêtre.

Endossant les habits de la préfectorale, le magistrat se lance dans un étonnant plaidoyer en faveur de la politique d’immigration française, qui a décidé à la veille de la COP21 de rétablir les contrôles à ses frontières. Il se félicite des 36 631 étrangers en situation irrégulière interpellés côté français en 2016, ainsi que des « presque 250 passeurs » arrêtés. Parmi ces milliers d’interpellations, il assure qu’il n’a pas eu « connaissance de violations des textes applicables en France en ce qui concerne la remise des enfants mineurs en Italie » ou de « reconduites faites dans des conditions critiquables ». « Chaque fois que j’ai été saisi, j’ai fait des vérifications », dit-il. Plusieurs alertes sérieuses ont pourtant été lancées par des ONG comme Amnesty international, une plainte pour délaissement de personnes hors d'état de se protéger a été déposée par 257 citoyens le 1er décembre, et une équipe du Défenseur des droits s’est déplacée à Nice fin décembre pour documenter ces violations.

Jean-Michel Prêtre feint néanmoins d’avoir des doutes « sur le véritable objet humanitaire » des actions de l’agriculteur. « Je m’interroge sur le fait que considérer que retirer des personnes d’Italie serait leur porter secours, je ne dirais pas aller de Charybde en Scylla, mais c’est de cet ordre-là », lâche-t-il, avant de reconnaître que « le danger pour les migrants s’est considérablement accru depuis juin » avec des « personnes qui prennent des risques considérables dans les tunnels ferroviaires, sur l’autoroute ». Avant de condamner les conditions de transport « indignes et dégradantes » à l’arrière de la camionnette, ainsi que le piètre gîte offert par l’agriculteur aux migrants, sous des tentes et caravanes. « Pour les passeurs, lorsqu’ils empilent dix personnes ainsi dans un véhicule, je les poursuis pour trafic d’êtres humains », menace le magistrat.

Me Zia Oloumi, l’avocat de Cédric Herrou, s’est gaussé de cette posture. « J’ai l’impression que de Nice, la vallée de la Roya, c’est tout va très bien, madame la Marquise : les mineurs sont pris en charge, en Italie tout va bien. Mais pourquoi diable ces personnes prennent-elles les voies de chemin de fer ? » C’est d’ailleurs une situation de carence des pouvoirs publics qu’ont dépeinte les cinq militants associatifs et habitants de la vallée cités à témoigner par la défense de l'agriculteur. Deux infirmières ont expliqué faire partie d’un groupe de cinq infirmières et deux médecins qui passe chaque jour dans les habitations de la vallée où sont hébergés des migrants « pour les soigner et soutenir ceux qui accueillent ».

« Les plus jeunes ont 13-14 ans, quand ils arrivent, ils ont marché toute la nuit sur les voies ferrées, en tongs avec des blessures aux pieds. Ils ont aussi des plaies dues au mélange d’eau de mer et de mazout dans les bateaux », relate Corinne, une infirmière de Breil-sur-Roya. À la présidente qui lui demande comment se manifeste leur détresse, elle lâche : « Les yeux, madame, ils ont un regard, c’est terrible. » « On n’est pas des sœurs Teresa, c’est une aide sans gloriole, évidente, humaine, dit Patricia, une infirmière retraitée de 60 ans, habitant Saorges. Ça nous paraît une évidence face à l’énorme travail fait par les accueillants. On n’aurait jamais pensé se retrouver à faire de l’humanitaire en vallée de la Roya ! » Elles ont tenté d’ouvrir un petit local pour les soins dans la mairie de Breil-sur-Roya, « tout était prêt mais au dernier moment le préfet s’y est opposé ».

Puis c’est au tour de Michel Masséglia, militant Front de gauche et adjoint au maire de Breil-sur-Roya, de rappeler qu’en juin 2016 sa commune avait voté une motion demandant à l’État et à l’Union européenne de « prendre conscience du drame et des moyens nécessaires ». « On ne peut pas détourner la tête quand vous croisez, à une heure du matin, une cinquantaine de gens, des enfants, qui marchent détrempés sous la pluie », s’insurge l’élu qui dénonce « l’hypocrisie des pouvoirs publics ». « Cédric Herrou ne devrait pas être seul ici, ils devraient être une cinquantaine, moi-même je devrais en être car j’ai pris des gens en voiture qui étaient en galère. On est en milieu rural, si on voit quelqu’un en galère, vous ne lui demandez pas ses papiers avant de l’aider. »

L’article L622-1 prévoit qu’aider des sans-papiers est passible de 5 ans d’emprisonnement et d’une amende de 30 000 euros. Ajouté en 2012, l’article L622-4liste cependant des exemptions humanitaires. Pour ne pas être condamné, il faut n’avoir touché aucune contrepartie, notamment financière. Mais il faut remplir une seconde condition sur le type d’aide apportée. Il faut avoir fourni des conseils juridiques, une alimentation, un hébergement ou des soins médicaux « ou bien toute autre aide visant à préserver la dignité ou l’intégrité physique de celui-ci ». L’article ne mentionne pas explicitement le transport.

En décembre 2015, Claire, une militante niçoise de 72 ans, a ainsi été condamnée par le tribunal de grande instance de Grasse à 1 500 euros d’amende pour avoir aidé des migrants érythréens à voyager de Nice à Antibes. Mais Me Zia Oloumi estime que le tribunal dispose d’une marge d’interprétation. Selon lui, « toute autre aide peut aussi entrer dans l’immunité humanitaire s’il s’agit de mettre la personne à l’abri », plaide-t-il. Invitant le tribunal à « effacer » la pression politique et médiatique pesant sur ce procès, il leur a demandé d’imaginer l’impact de leur décision sur la « mise en œuvre de la fraternité » en France. « Aujourd’hui, on veut utiliser monsieur Herrou pour que les autres ne recommencent plus », a remarqué l’avocat.

Le 23 novembre, Pierre-Alain Mannoni, un enseignant-chercheur à l’université Nice Sophia Antipolis, avait déjà été jugé pour avoir emmené en voiture trois jeunes Érythréennes blessées en direction de Nice où elles devaient être soignées. Le procureur avait demandé six mois de prison avec sursis. Le jugement sera rendu ce vendredi 6 janvier. Celui concernant Cédric Herrou attendra quant à lui le 10 février.

À sa sortie du tribunal, vers 20 h 30, l’agriculteur était attendu par plusieurs centaines de militants venus de toute la région le soutenir malgré le froid. Il a été accueilli par des vivats. « Ça va la SNCF, pas trop de dommages ? », hurle goguenard l’un d’eux en référence à l’établissement public qui s’est constitué partie civile. « Nous sommes tous des enfants d’immigrés, première, deuxième, troisième générations », ont chanté les militants avant de réclamer l’ouverture des frontières.

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6 janvier 2017 5 06 /01 /janvier /2017 06:50

En 2017, abrogeons la loi Travail! Signez la pétition: "Abroger la loi travail, mesdames, messieurs les Parlementaires, c'est encore possible!"

En 2017, abrogeons la loi Travail! Signez la pétition: &quot;Abroger la loi travail, mesdames, messieurs les Parlementaires, c'est encore possible!&quot;

Signez la pétition !

En 2017, abrogeons la loi Travail

jeudi 5 janvier 2017

Par le groupe communiste, républicain et citoyen du Sénat :

Au printemps dernier, nous avons été des millions à nous opposer à la loi Travail. Aujourd’hui, alors qu’elle entre progressivement en application, nous demandons son abrogation.

Cette loi a été imposée à coup de 49,3 au mépris de la démocratie, au mépris d’un puissant et long mouvement social soutenu par une majorité de nos concitoyens et contre lequel le gouvernement n’a pas hésité à déployer des forces policières hors-norme, recourant parfois à une répression d’une rare brutalité.

Mesure phare, l’inversion de la hiérarchie des normes qu’elle instaure constitue un recul social sans précédent. Avec elle, le Code du travail et les garanties collectives chèrement acquises volent en éclats. Les salariés se voient imposer la loi patronale dans chaque entreprise. Les licenciements sont facilités, les heures supplémentaires peuvent être moins payées, la médecine du travail est encore affaiblie, les syndicats contournés.

Cette loi n’est rien d’autre qu’une loi de soumission aux volontés du Medef. Elle ne favorisera ni l’emploi ni l’économie, mais encouragera les suppressions de postes ayant pour seul objectif d’augmenter les profits des actionnaires.
De multiples initiatives sont d’ores et déjà prises pour la combattre, comme au Sénat où une proposition de loi d’abrogation a été déposée par le groupe CRC et discutée le 11 janvier.

Nous sommes toujours une majorité à ne pas vouloir de ce retour à des rapports sociaux dignes du 19e siècle. Alors oui, en 2017, il faut abroger cette loi de régression qui met en cause des décennies de conquêtes sociales.

 

Signez la pétition qui complète cette initiative parlementaire! : 

 https://www.change.org/p/en-2017-abrogeons-la-loi-travail?recruiter=53470675&utm_source=share_petition&utm_medium=facebook&utm_campaign=share_facebook_responsive&utm_term=mob-md-no_src-no_msg 

 


 

Loi Travail:abrogation !

►La loi Travail, c'est la précarité généralisée, les licenciements favorisés, le Code du travail affaibli

 

►Sans majorité dans le pays, ni à l'Assemblée nationale, le gouvernement Hollande/Valls a dû recourir au 49-3 pour imposer son projet

 

►Les sénatrices et sénateurs communistes présentent le 11 janvier une proposition de loi visant à l'abroger

La loi El Khomri poursuit le travail de sape des acquis sociaux en revenant sur des droits des salariés. Elle s'est faite sans concertation avec les organisations syndicales. Ses orientations libérales sont un cadeau pour le Medef qui n'en demandait pas tant. Les premiers exemples de son application sont alarmants.

 

 

Le pouvoir des chefs d'entreprises renforcé

Depuis les Accords de Matignon de 1936, les conventions collectives et les accords de branche ne pouvaient qu'améliorer les conditions des salariés prévues par le Code du travail.

Désormais, un simple accord d'entreprise permettra de déroger à ces règles, la hiérarchie des normes est inversée. Les salariés sont laissés seuls face à leur employeur dont les moyens de pression sont élargis au détriment des droits, des conditions de travail.

Le gouvernement offre aux grandes entreprises les moyens de faciliter le dumping social et économique.

Licenciements facilités, précarité renforcée

La loi permet désormais aux entreprises qui réalisent des bénéfices de licencier pour motif économique. De même, les salariés pourront être obligés de travailler plus sans gagner plus, ceux qui refuseraient pouvant alors être licenciés.

Les 35h menacées, les heures supplémentaires moins payées

Par un simple accord d'entreprise, il sera possible de revenir sur le temps de travail et sur les 35h. De même, la majoration des heures supplémentaires passe de 25 % à 10 % ce qui se traduira dans les faits par des baisses de salaires alors que le pouvoir d'achat a déjà considérablement baissé.

La santé du travail menacée

Nombre de mesures de la loi contribuent à durcir les conditions des travail (plus de flexibilité, temps de travail, pressions de l'employeur). Dans le même temps, les missions de la médecine du travail sont dénaturées et l'intervalle entre deux consultations passe de 2 à 5 ans.

 

 

Le Parti communiste demande l'abrogation de cette loi et propose :

  • l'adoption d'une loi de sécurisation de l'emploi et de la formation permettant à chaque salarié-e d'alterner période d'emploi et de formation choisie sans perte de salaire et sans passer par le chômage
  • la refonte du Code du travail, rétablissant le hiérarchie des normes et garantissant de nouveaux droits aux travailleurs à l'entreprise
  • le doublement des effectifs de l'Inspection du travail
  • des négociations pour une réduction du temps de travail avec les 32h hebdomadaires pour objectif.
  • de faire du CDI la norme et de limiter le recours à l'intérim.

 

 

 

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6 janvier 2017 5 06 /01 /janvier /2017 06:45

«REVENU DE BASE», L'ENFER PAVE DE BONNES INTENTIONS

L’HUMANITE

Jeudi 5 Janvier 2016

MAUD VERGNOL

 

 

«UNE ORIENTATION POLITIQUE QUI VISE À METTRE À MAL LE SYSTÈME DE PROTECTION SOCIALE.» BORIS PLAZZI CGT

La proposition d'un revenu universel, défendue notamment par Benoît Hamon pour « éradiquer la grande précarité », s'invite dans la campagne. Associations et partis politiques alertent sur les dangers d'un tel projet, cheval de Troie pour achever le modèle social français.

Lutter contre la pauvreté en versant à tous, sans condition et tout au long de leur vie, un montant suffisant pour « subsister »: l'idée s'invite dans la campagne présidentielle. Mais sous ce slogan aux apparences généreuses se cachent des projets bien différents, qui confinent à l'auberge espagnole idéologique. Car, au-delà du camp socialiste, on retrouve derrière ses promoteurs aussi bien des néolibéraux (Milton Friedman en était un ardent défenseur) que des écologistes et des partisans de la décroissance, qui considèrent que ce revenu libérerait l'individu de l'asservissement au capital en opérant un découplage entre les revenus et l'emploi.

Les associations qui luttent au quotidien contre la pauvreté sont les premières à mettre en garde contre une solution présentée comme un remède miracle, mais qui pourrait aboutir à la suppression d'une partie importante de la protection sociale. « Le Secours populaire est très réservé sur le concept même du revenu de base et a fortiori sur les conditions de sa mise en œuvre. La situation des personnes est différente selon que leur rémunération est le produit de leur travail ou de prestations sociales qui peuvent être retirées si les textes changent », explique Henriette Steinberg, secrétaire générale du conseil d'administration du SPF. Mêmes inquiétudes du côté du Secours catholique, auditionné dans le cadre d'une commission sénatoriale en octobre dernier. « Il nous semble que le revenu de base comporte plus de risques que de bénéfices pour les plus fragiles. Nous y sommes donc plutôt opposés, car il ne favoriserait pas l'inclusion sociale », confiait alors Guillaume Almeras, responsable du département emploi au SCF.

« Le revenu de base est prétendu instrument de lutte contre la précarité et le chômage. En réalité, il en est l'idiot utile », avance Fréderic Rauch, rédacteur en chef de la revue communiste Économie et politique (1). Pour lui, « en assurant un revenu de la naissance à la mort déconnecté de la production, le revenu de base alimente la trappe à bas salaires et contribuerait à la déresponsabilisation sociale des entreprises en ne répondant pas non plus à l'objectif de socialisation des profits ».

 « Le revenu de base prend acte d'une société du chômage de masse. Il n'y aurait plus d'effort à mener pour le partage du travail et pour le plein-emploi, abonde Charlotte Girard, co-coordinatrice du projet de la France insoumise. Une analyse également partagée par la CGT, qui refuse de se laisser « abuser par un slogan aux apparences généreuses ». « Le débat sur le revenu universel n'intervient pas par hasard: la CGT estime qu'un certain nombre de choix et d'orientations politiques visent à mettre à mal le système de protection sociale, de plus en plus remis en cause avec les exonérations de cotisations sociales et fiscales », explique Boris Plazzi, en charge du dossier pour la direction confédérale de la CGT, qui y voit un moyen supplémentaire donné au patronat pour faire pression sur les salaires.

D'autant que l'idée, que certains candidats présentent comme le nec plus ultra de la modernité, est loin d'être neuve. Elle avait déjà suscité l'enthousiasme des libéraux lors de la crise économique de 1973. C'est l'idée que développe le sociologue belge Daniel Zamora dans un ouvrage à charge (2), qui rappelle que « plus les conquêtes sociales semblent inaccessibles, plus l'idée d'une allocation universelle refait surface ».

(1) Lire le dossier sur le revenu de base de juillet-aout 2016, www.economie-politique.org

(2) Contre l'allocation universelle, Lux, 112 pages.

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