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12 janvier 2023 4 12 /01 /janvier /2023 06:25
Le 19 janvier, le PCF sera avec les syndicats contre la réforme des retraites de Macron
Le 19 janvier, le PCF sera avec les syndicats contre la réforme des retraites de Macron
Le 19 janvier, le PCF sera avec les syndicats contre la réforme des retraites de Macron
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11 janvier 2023 3 11 /01 /janvier /2023 18:26
Réforme des retraites: le PCF appelle à se mobiliser très massivement à l'appel des syndicats le 19 janvier partout en France et dans le Finistère
Pour s’opposer efficacement à la réforme macroniste voulant imposer un recul de l’âge légal de départ en retraite, le PCF engage une grande campagne nationale pour une
« bonne retraite ».
C’est nécessaire et c’est possible.
L’entreprise sera au cœur de nos interventions et de nos propositions.
Les retraites sont un bien commun, un bien social commun dans la filiation directe du Programme du Conseil national de la Résistance. C’est de cela dont le macronisme, la droite et l’extrême-droite ne veulent pas. Les ressources de la protection sociale et des caisses de retraites sont celles qui sont créées par ceux qui travaillent.
Le programme présidentiel des « Jours heureux » proposait une loi pour rétablir la retraite à 60 ans à taux plein avec une pension à 75 % du revenu net d’activité.
Une réforme progressiste permettra de sécuriser les plus belles années à la retraite, celles en bonne santé, avec une véritable prise en considération de la pénibilité de nombreuses activités.
AVEC QUEL FINANCEMENT ?
Pour une telle réforme, il faut dépenser plus pour les retraites. Avec deux mesures centrales : un prélèvement sur les revenus financiers des entreprises pour les dissuader de placer leurs profits en titres financiers et les pousser à les utiliser, plutôt, pour des investissements porteurs d’emplois et d’efficacité économique ; moduler les cotisations patronales pour agir sur les entreprises et changer leur relation à l’emploi.
Si le pouvoir ne retire pas sa réforme pour imposer un recul de l’âge de départ, le PCF propose que l’avenir des retraites soit décidé par un référendum. Comme l’a proposé Fabien Roussel à la fin août, « c’est au peuple de décider ».
Et c’est d’autant plus important que le débat sur les retraites est étroitement lié aux questions décisives de l’emploi, du travail, des conditions de travail et de son sens, des salaires, de la création et de la répartition des richesses.
 
unebonneretraite.fr
Réforme des retraites: le PCF appelle à se mobiliser très massivement à l'appel des syndicats le 19 janvier partout en France et dans le Finistère
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11 janvier 2023 3 11 /01 /janvier /2023 18:06
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11 janvier 2023 3 11 /01 /janvier /2023 18:03
Toutes et tous ensemble le 19 janvier ! - Igor Zamichéi, PCF
Toutes et tous ensemble le 19 janvier !

En ce début janvier, la situation est difficile pour des millions de Françaises et de Français frappés par l’inflation et la crise énergétique. La hausse des prix, notamment dans l’alimentation et la fin de la ristourne de 10 centimes à la pompe aggravent ces difficultés. Les prix du gaz et de l'électricité augmentent eux aussi jusqu'à 15 %, soit la limite fixée par le bouclier tarifaire. On l’a vu avec les boulangers, et au-delà beaucoup de commerçants, de TPE et de PME, c’est aussi l’activité de beaucoup d’entreprises qui est menacée par cette hausse. Des alternatives existent mais le pouvoir inféodé au capital s’obstine à refuser de sortir du marché européen de l’énergie et développer une réelle maîtrise publique de l’énergie pour le bien commun.

C’est dans ce contexte que, loin de proposer une solution pour le pays, le gouvernement voudrait faire payer toujours plus la crise au peuple en faisant passer sa réforme des retraites, une réforme brutale qui porte le recul de l’âge de départ en retraite à 64 ans et l’allongement de la durée de cotisation. Ce sont les plus belles années à la retraite, celles en bonne santé, qui sont frontalement attaquées. Il s'agit d'une entreprise de démantèlement de l’État social, de notre système de Sécurité sociale, de l'esprit de solidarité.

L’heure est à la mobilisation pour mettre en échec ce projet. Un front syndical uni et déterminé est constitué pour s'opposer et mettre en échec cette réforme détestable. Huit centrales syndicales viennent d’annoncer ensemble une grande journée de grèves et de manifestations, jeudi 19 janvier prochain. La réussite de cette première journée est très importante, cela doit être notre priorité dans les jours qui viennent. Une immense majorité des Français, de 68 à 80 % selon les premières enquêtes d’opinion, est opposée au recul de l’âge de départ en retraite, adressons-nous à elles et eux pour qu’ils participent aux cortèges du 19 janvier.

Pour mettre en échec le pouvoir, l’unité des forces de gauche et écologistes, sera également un atout décisif. A l’initiative de Fabien Roussel, nous nous retrouverons ensemble, le mardi 17 janvier à 19h, au Gymnase Japy, en meeting pour révéler la brutalité du projet de réforme du gouvernement, lancer une grande campagne contre le projet dans tout le pays en multipliant les initiatives communes et porter le projet du PCF d’une bonne retraite pour toutes et tous avec un départ à 60 ans à taux plein avec une prise en charge des cotisations pour les périodes de non travail.

A toutes et tous les communistes, je souhaite le meilleur en ce début d’année et un plein succès à notre combat commun. Toutes et tous ensemble, mettons en échec la réforme des retraites du pouvoir, construisons la victoire sociale dont le pays a tant besoin !

Igor Zamichei

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10 janvier 2023 2 10 /01 /janvier /2023 07:10
Fabien Roussel à Morlaix le 5 décembre 2022

Fabien Roussel à Morlaix le 5 décembre 2022

Le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), Fabien Roussel, vient officiellement de s’adresser, par courrier, à Emmanuel Macron. À l’occasion des dix ans de l’assassinat des trois militantes kurdes à Paris, il rappelle que « les commanditaires de ce triple meurtre ne sont toujours pas identifiés tandis que les juges d’instruction n’ont pas accès aux dossiers établis par la Direction générale de la sécurité intérieure ». Il demande au chef de l’État « de lever le secret-défense qui rend impossible la manifestation de la vérité dans cette douloureuse affaire ».

Dans un premier temps, la Commission du secret de la défense nationale avait accepté la déclassification, mais les documents fournis étaient « caviardés », comme l’a révélé maître Antoine Comte. Une seconde demande, après la réouverture du dossier en mai 2019, avait été refusée sous prétexte qu’il n’y avait aucun élément nouveau. Mais après la tuerie de la rue d’Enghien, dans le 10e arrondissement, le 23 décembre, l’argument ne tient plus.

Le président de la République peut s’affranchir de l’avis de la Commission et permettre la transparence. « Dans un tel contexte, une instruction libérée de toute entrave reste la meilleure garantie à l’exigence de justice et de vérité à laquelle nous sommes tous attachés. Elle passe sans aucun doute par la levée du secret-défense », écrit encore Fabien Roussel. Depuis des décennies, le PCF soutient la lutte des Kurdes et dénonce la répression dont ils sont l’objet, notamment en Turquie, mais également en France.

Kurdes. Fabien Roussel à Emmanuel Macron : « Levez le secret-défense » - Lundi 9 Janvier 2023 - Pierre Barbancey, L'Humanité
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10 janvier 2023 2 10 /01 /janvier /2023 06:58
Ian Brossat à Rennes sur la campagne européennes de 2019 (Photo France Chapa)

Ian Brossat à Rennes sur la campagne européennes de 2019 (Photo France Chapa)

Ian Brossat : « Si un mouvement social puissant se lève, le gouvernement reculera »

Rassemblés, les partis de gauche ont lancé, vendredi, via un communiqué, leur campagne pour contrer la réforme des retraites. Un plan de bataille axé sur l’organisation de meetings et le soutien aux mobilisations syndicales, que développe le communiste Ian Brossat.

Publié le Lundi 9 Janvier 2023 - L'Humanité
 

La première ministre Élisabeth Borne présente, mardi, son texte de réforme des retraites. Les partis de gauche sont-ils d’ores et déjà mobilisés et rassemblés pour tenter de faire reculer le gouvernement?

Face à cette réforme voulue par le gouvernement, qui constitue une agression sans précédent contre le monde du travail, les forces de gauche n’ont pas le droit à l’erreur. Nous avons souhaité très tôt constituer un front uni pour contrer cette offensive. C’est le cas aujourd’hui, à la fois du côté des forces syndicales, avec une alliance très large, et des mouvements politiques, qui vont mener cette campagne de concert. La première grande étape sera le meeting du 17 janvier, au gymnase Japy, à Paris. Avant cela, une autre réunion publique se sera déroulée, le 10 janvier, à l’appel du journal Fakir, avec des représentants des partis, dont Fabien Roussel. Ces dates ne sont qu’un début, l’idée est que beaucoup d’initiatives de ce type puissent essaimer à travers le pays.

Quels seront les enjeux de ces meetings?

En plus de montrer la dangerosité de la réforme, alors que deux tiers des Français la rejettent, il nous faut aussi convaincre que des solutions alternatives existent. Le Parti communiste a d’ailleurs mis sur la table des propositions, notamment la mise à contribution des revenus financiers des entreprises, c’est-à-dire mettre fin au régime spécial du capital. Ces réunions publiques vont permettre de mettre en débat ces solutions, d’autant que le gouvernement cherche à présenter sa réforme comme le seul horizon possible. Il mise ainsi sur le découragement de ceux qui s’y opposeraient.

Comment en outre va s’articuler l’alliance entre les partis politiques et l’intersyndicale ?

Les forces syndicales, auxquelles nous proposons une rencontre dans notre communiqué de vendredi, sont celles qui donneront le la des grandes mobilisations sociales. Il semble que le moyen le plus utile pour les mouvements politiques de renforcer le mouvement est de se mettre à leur service. Le front syndical est très large et doit être préservé. Le meilleur moyen pour cela est de permettre que ce soit à ces organisations de dicter le rythme des mobilisations.

Ce front commun des partis politiques et des syndicats peut-il faire reculer le gouvernement?

L’exécutif veut faire croire que sa ­détermination est absolue et que rien ne pourra la mettre en échec. La réalité, c’est que, ces dernières semaines, le gouvernement a engagé un recul sur la réforme de l’indemnisation de l’assurance-­chômage, commence à reculer sur la ­privatisation des réseaux de bus en Île-de-France… Donc, il reculera sur sa réforme si un mouvement social puissant se lève. Ils sont fébriles et savent que la question des retraites peut être l’allumette qui fait flamber la colère sociale dans le pays. N’oublions pas que cette réforme arrive sur fond d’exaspération vis-à-vis de l’inflation, de difficultés croissantes liées au pouvoir d’achat. Notre rôle est de montrer qu’une victoire est possible, que ça vaut le coup de se mobiliser.

 
Ian Brossat : « Si un mouvement social puissant se lève, le gouvernement reculera » (L'Humanité, 9 janvier 2023)

Contre la réforme des retraites de Macron, mobilisons-nous partout en France !

Nous sommes prêt·es pour la riposte unitaire.

Lancement à Paris au Gymnase Japy le 17 janvier à 19h avec Fabien Roussel et toutes les forces de gauche et écologistes.

➡️ https://www.pcf.fr/la_nupes_en_campagne_pour_nos_retraites

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10 janvier 2023 2 10 /01 /janvier /2023 06:55
Retraites: La gauche et les syndicats préparent une riposte unitaire -Lundi 9 Janvier 2023, L'Humanité, Diego Chauvet
Retraites: La gauche et les syndicats préparent une riposte unitaire

La Nupes lance une campagne de meetings et assure qu’elle soutiendra les actions décidées par l’intersyndicale. « Un front social et politique », selon le PCF.

Lundi 9 Janvier 2023, L'Humanité

La gauche et les syndicats se préparent à la bataille. Celle-ci se déroulera dans les entreprises, les meetings, la rue, mais aussi au Parlement, face au texte déposé par le gouvernement.

Trois ans après, le grand mouvement social contre la retraite à points est encore dans toutes les têtes. La crise sanitaire et plusieurs semaines de grève avaient conduit le gouvernement à retirer son projet.

Cette fois, il compte s’appuyer sur la droite pour le faire adopter. « Les formations politiques de la Nupes s’opposent totalement à cette réforme injuste et inefficace, rejetée par une majorité de Français et toutes les organisations syndicales de salariés », a annoncé la coalition des partis de gauche dans un communiqué.

Côté syndical également, c’est le rassemblement qui prévaut. « L’unité syndicale est solide, nous travaillons ensemble depuis le mois de juin », confirme Catherine Perret, secrétaire confédérale de la CGT. Et « pour convaincre de se mettre en grève, c’est un atout important », souligne la syndicaliste.

La gauche en soutien des syndicats

La gauche affiche également sa cohésion en organisant de premières initiatives communes et des réunions publiques « partout en France ». Le 17 janvier, notamment, la Nupes tiendra un meeting à Paris, au gymnase Japy.

La question de l’unité entre gauche politique et syndicats est également au centre des préoccupations pour arriver à faire échec au projet de Macron.

« Nous proposons une rencontre à l’intersyndicale pour échanger sur le projet de réforme et pour envisager d’éventuelles initiatives communes. Nous soutiendrons toute date de mobilisation qu’elle décidera », assurent les partis de la Nupes.

Si la France insoumise est la seule organisation de la coalition à appeler à participer à une manifestation à l’appel des organisations de jeunesse, le 21 janvier, elle affiche toutefois son souci de respecter le calendrier syndical.

« Nous soutiendrons toute action qu’entreprendra le front syndical uni », répète le député insoumis Hadrien Clouet. « C’est vraiment un front social et politique que l’on veut développer, et l’action des organisations syndicales sera décisive », insiste également le dirigeant communiste Igor Zamichiei.

« La capacité de mobilisation du monde du travail par des grèves, des manifestations, sa capacité à créer un rapport de force social avec le pouvoir est décisive. »

L’ombre du 49.3

Syndicats comme partis de la Nupes entendent aider à la mobilisation le plus rapidement possible, compte tenu du calendrier serré – un peu moins d’un mois –, notamment en cas d’utilisation du 49.3.

« S’il y a des grèves et de gros mouvements sociaux, un nouveau passage en force mettrait le bazar dans le pays », veut croire le député FI Hadrien Clouet. Mais, au-delà du barrage au projet gouvernemental, la gauche sera également attendue sur les propositions alternatives.

Si la Nupes est partisane d’un retour à la retraite à 60 ans, les socialistes sont pour le maintien d’une durée de 43 années de cotisation. Des différences qui ne semblent pas insurmontables.

« Nous sommes tous d’accord pour mettre à contribution les revenus financiers, élargir l’assiette des cotisations en faisant contribuer par exemple les primes Macron et augmenter les taux », assure le député insoumis, qui y voit une bonne base commune.

Retraites: La gauche et les syndicats préparent une riposte unitaire -Lundi 9 Janvier 2023, L'Humanité, Diego Chauvet

Contre la réforme des retraites de Macron, mobilisons-nous partout en France !

Nous sommes prêt·es pour la riposte unitaire.

Lancement à Paris au Gymnase Japy le 17 janvier à 19h avec Fabien Roussel et toutes les forces de gauche et écologistes.

➡️ https://www.pcf.fr/la_nupes_en_campagne_pour_nos_retraites

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2 janvier 2023 1 02 /01 /janvier /2023 18:45
Retraites : questions sur la pension nette à 1100 € minimum (Gérard Le Puill, L'Humanité, 15 décembre 2022)
Retraites : questions sur la pension nette à 1100 € minimum

 Peut-on en 2023 faire voter une loi dont un volet garantira une pension nette minimum de 1100 € par mois aux futurs retraités  ayant une carrière complète et priver de la même somme les personnes déjà en retraite ? Pour répondre à cette question, il faut savoir qu’une pension de retraite mensuelle égale au SMIC en 2007  est inférieure à ce dernier d’un montant de 164 € par mois en août 2022.

Publié le Jeudi 15 Décembre 2022 - L'Humanité

En annonçant le report en janvier 2023 de la publication du contenu du projet de réforme des retraites que prépare le gouvernement, le président Macron a promis que cette réforme débouchera sur une pension nette mensuelle de 1100 € minimum, applicable aux personnes qui prendront leur retraite après le vote de cette réforme, à condition d’avoir une carrière complète. Seraient donc privés automatiquement de cette amélioration tous les hommes, et surtout toutes les femmes, qui sont déjà en retraite et perçoivent moins que cette somme mensuellement. Invité à s’exprimer sur cette réforme des retraites ce jeudi matin sur BFMTV, Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et député du Nord, s’est prononcé  pour une augmentation sensible des salaires et des retraites face la hausse des prix. Il a demandé à la première Ministre Elisabeth Borne « de ne pas utiliser le 49-3 » pour tenter de faire passer cette loi. Il a plaidé en faveur d’un vrai débat parlementaire auquel pourrait s’ajouter une consultation des Français par référendum si de besoin.

Comparer l’évolution du SMIC et des retraites …

En 2019, la pension nette moyenne était de 1399 € en France. Cette moyenne était de 1806 € pour les hommes mais seulement de 1052 € pour les femmes, dont beaucoup n’ont pas une carrière complète du fait d’avoir arrêté  le travail pour élever les enfants. Elles formeront donc la quasi-totalité des victimes de la décision annoncée par le président de la République.  

Bien que les pensions de base versées par la CNAV aient augmenté de 4% l’été dernier après 1,1% en février, les hausses obtenues en 2022 ne couvrent pas l’inflation sur l’ensemble de l’année. La sous-revalorisation est encore plus nette concernant les 5,1% d’augmentation des retraites complémentaires Agirc- Arrco à partir de novembre seulement. D’autant que la hausse moyenne des prix sera comprise entre 6 et 7% en 2022, voire plus. Mais la perte de pouvoir d’achat sera beaucoup plus importante pour les titulaires de petites pensions. On sait déjà que les prix alimentaires seront en hausse de plus de 12% en 2022. Lors du rassemblement de retraités qui se tenait devant le siège du MEDEF le 6 décembre dernier à  Paris, Marc Bastide, secrétaire général de l’Union confédérale des retraités CGT, rappelé que les prix des produits frais avaient augmenté de 16,9% depuis le début de l’année, celui de l’électricité 10,7% et une hausse de 15% est annoncée pour 2023. La hausse moyenne du prix de l’énergie a été de 22% pour les ménages en 2022.

C’est constater une perte de 18,3% pour les pensions entre 2007 et 2022

La hausse des prix ne va pas ralentir dans les prochains mois. Pour les paysans chargés de produire notre nourriture,  les dépenses liées à l’énergie sont en hausse 36,9% sur douze mois. Les prix des aliments du bétail ont augmenté de 29,2% et ceux des engrais de 50% en un an. Pour les PME du secteur agroalimentaire, dont font partie les bouchers charcutiers et les boulangers, les prix du gaz et de l’électricité sont parfois multipliés par trois, voire plus, au moment de la signature des nouveaux contrats. Or il faut beaucoup d’énergie pour chauffer les fours des boulangers comme pour maintenir la chaîne du froid chez les bouchers et les charcutiers.

Un article d’Alain Guichard publié dans la revue Economie et Politique de septembre-octobre 2022 indiquait que le SMIC- dont les augmentations suivent celle des prix mesurés par l’INSEE avait augmenté 31,2% entre décembre 2007 et août 2022.  Mais les pensions de retraite n’avaient progressé que de 18,3% entre ces deux dates. Une pension mensuelle nette égale au SMIC en décembre 2007 avait perdu 164 € nets par mois en août 2022, comparée à l’évolution du salaire minimum entre ces deux dates. Ainsi donc, les retraités et les retraitées aux petites pensions sont victimes d’une double injustice que le président Macron veut encore aggraver en les excluant du droit à une pension nette de 1100 € par mois.

Se souvenir des conséquences de la réforme Balladur !

 Des millions d’hommes et des femmes en retraite sont victimes depuis plus de 30 ans du recul des droits acquis par une vie de travail et de cotisation, du fait de décisions gouvernementales. La réforme Balladur de 1993 avait fait passer le calcul des pensions versées par la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse (CNAV)  sur 25 années de cotisation, au lieu des 10 meilleures années, pour les personnes nées après 1933. Cette disposition est entrée progressivement en application. Depuis 2008, tous les retraités du privé nés en 1948 et après voient leur pension de la CNAV calculée sur la rémunération moyenne de 25 années de cotisation.

Cette loi a été très défavorable aux personnes qui ont connu des licenciements et des fermetures d’usines en cours de carrière. De ce fait, elles ont subi des périodes de chômage, parfois très longues, avant de retrouver un travail souvent moins payé que le précédent, sans compter la perte de l’ancienneté en entreprise. Parallèlement,  les prélèvements au titre de la «Contribution sociale généralisée» ont fait baisser les pensions de nombreux retraités et retraitées. Pour la seule année 2018, l’augmentation de 1,7 point de cette CSG a fait reculer d’autant les pensions nettes chez 60% des retraités. Selon Alain Guichard, cela s’est traduit par l’équivalent de la perte nette d’un trimestre de pension sur quinze ans. Voilà le bilan commun de trois quinquennats sous Sarkozy,  Hollande et Macron entre 2007 et 2022.

La bataille des 300 € de revalorisation pour tous

Cette situation ne peut pas durer. Les retraités et retraitées sont au nombre de 17 millions soit environ 25% de la population française. Mais les pensions de retraite n’entrent qu’à hauteur de 14,4% dans le Produit Intérieur Brut (PIB) du pays. Et nos retraites nous les avons déjà payées en cotisant pour nos droits tout en finançant les pensions de celles et ceux qui étaient en retraite avant nous. C’est aussi par solidarité vis-à-vis des petites retraites que l’Union Confédérale des retraités affiliés à la CGT (UCR-CGT) demande une revalorisation immédiate de 300 € mensuel pour tous et toutes dès 2023. Cela augmenterait de 10% une pension nette de 3000 € mensuel aujourd’hui, mais de 30% une pension nette de 1000 €  en la portant à 1300 €, ce qui constitue un minimum pour vivre décemment sa retraite.

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29 décembre 2022 4 29 /12 /décembre /2022 07:17
Assurance-chômage : Le cadeau empoisonné du gouvernement - Marie Toulgoat, L'Humanité, 26 décembre 2022
Assurance-chômage : Le cadeau empoisonné du gouvernement

Assurance-chômage. Un projet de décret, envoyé aux syndicats le 23 décembre, prévoit de raboter de 40 % la durée d’indemnisation lorsque le taux de chômage est inférieur à 6 %. Une mesure jugée inacceptable.

Lundi 26 Décembre 2022 - L'Humanité
Voilà un cadeau de Noël dont beaucoup se seraient bien passés. Alors que le réveillon de Noël approchait à grand pas et que les syndicalistes s’apprêtaient à prendre congé pour les fêtes de fin d’année, ces derniers ont découvert sous le sapin un présent inattendu. Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, y a glissé vendredi un projet de décret en lien avec la réforme de l’assurance-chômage, prévoyant l’instauration de mesures encore plus strictes envers les privés d’emploi que celles dévoilées un mois plus tôt. « La CDFT regrette et dénonce un nouvel arbitrage encore une fois en défaveur des plus fragiles. La modulation de l’assurance-chômage selon la conjoncture n’est pas une solution pour atteindre le plein-emploi », s’est empressée de commenter la centrale syndicale.

La durée d’indemnisation des chômeurs liée à la bonne santé de l’économie

Le projet de réforme, présenté le 21 novembre, prévoyait en effet une réduction de la durée d’indemnisation des chômeurs en cas de bonne santé de l’économie nationale, selon le principe de contracyclicité. En clair, le ministère entendait appliquer, dès février 2023, une baisse de 25 % de la durée de couverture lorsque le taux de chômage est inférieur à 9 %. Avec un taux à 7,3 % au troisième trimestre 2022, les nouveaux chômeurs se verront appliquer ces nouvelles règles. Ainsi, la durée maximale d’indemnisation, seniors exceptés, passera de 24 à 18 mois. En cas de chômage plus élevé que 9 %, les règles en vigueur depuis la réforme de 2021 auraient continué à s’appliquer.

La méthode choisie par le gouvernement interroge et énerve

Le projet de décret, discrètement adressé aux syndicats la veille du réveillon, compte raccourcir encore plus la durée de versement de l’allocation, dans l’hypothèse où le taux de chômage passerait en dessous de la barre des 6 %.

Dans ce cas de figure, la durée d’indemnisation des privés d’emploi ne serait plus amputée de 25 %, mais de 40 %. De 24 mois aujourd’hui, la durée de couverture passerait donc à 14 mois et une semaine. « Sur le fond comme sur la méthode, c’est un très mauvais cadeau de Noël », a réagi sur France info Denis Gravouil, de la CGT.

Au-delà de l’injustice criante qu’une telle réduction des droits représente pour les chômeurs, c’est bien la méthode choisie par le gouvernement qui interroge et énerve. « Découvrir dans un envoi en fin d’après-midi, un vendredi, le décret d’application sur la contracyclicité avec des dispositions non concertées et une nouvelle baisse des droits pour tous les demandeurs d’emploi est tout simplement scandaleux », s’est insurgé Michel Beaugas, de Force ouvrière. Les organisations syndicales sont formelles, un tel scénario n’a jamais été évoqué lors des réunions de concertation organisées entre le ministère et les représentants des salariés, en octobre et novembre. L’hypothèse d’une baisse de la durée d’indemnisation avait bien été abordée par le ministre du Travail, Olivier Dussopt, mais l’application de cet outil si strict, ou l’instauration de plusieurs coefficients réducteurs distincts, n’avait pas été négociée.

Une nouvelle fonte des droits pour les demandeurs d’emploi

Le principe d’une diminution de la durée d’allocation restait tout de même unanimement décrié par les organisations syndicales, qui le jugent trop sévère envers les chômeurs et inefficace. « Cette idée du coefficient, c’est une idée du Medef que le gouvernement a suivie pour rendre service au patronat. Ça va leur permettre de recruter sans augmenter les salaires ni améliorer leurs conditions de travail », avait affirmé le négociateur pour la CGT, à l’annonce de la réforme.

Ce nouveau durcissement des conditions d’indemnisation marquerait une nouvelle fonte des droits pour les demandeurs d’emploi, alors même que la précédente réforme produit des effets très délétères. Une note interne de l’Unédic, portée à la connaissance des organisations membres de son bureau la semaine dernière, dresse ainsi un bilan sévère des dispositions entrées en vigueur en 2021 en termes de protection des chômeurs. Le document pointe par exemple que seuls 36 % des privés d’emplois étaient indemnisés en juin 2022, contre 40 % en décembre 2021. En moyenne, le montant de l’allocation avait également fondu de 16 % sur la même période.

Les précaires – jeunes, intérimaires et employés en CDD notamment – sont ceux qui payent le plus chèrement les pots cassés. Et qui se seraient bien passés, à n’en pas douter, d’un nouveau coup de rabot sur leurs droits.

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26 décembre 2022 1 26 /12 /décembre /2022 07:19
« Les Kurdes ont besoin de protection » - Agit Polat, porte-parole du Conseil démocratique kurde en France - Entretien avec Pierre Barbancey, L'Humanité, 26 décembre 2022
« Les Kurdes ont besoin de protection »

Porte-parole du Conseil démocratique kurde en France, Agit Polat revient sur la tuerie de la rue d’Enghien, à Paris, survenue à l’heure où une soixantaine de femmes kurdes auraient dû se réunir sur les lieux du drame.

Publié le Lundi 26 Décembre 2022

Il y a une vingtaine de jours, vous aviez alerté les autorités françaises pour demander un renforcement de la protection de vos associations. Pour quelles raisons ?

Avant tout, à partir de l’évaluation de la situation géopolitique, et des déclarations des représentants turcs, particulièrement des ministres des Affaires étrangères et de l’Intérieur, ainsi que de Recep Erdogan lui-même. On sentait bien que les menaces étaient en train de se renforcer. Et bien sûr, à l’approche de l’anniversaire des assassinats d’il y a dix ans, on éprouvait une tension plus forte. D’autant que la Turquie est dans une impasse totale d’un point de vue politique. Elle n’a pas pu gagner sa guerre contre le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan – NDLR) au Kurdistan irakien, elle n’a pas pu lancer son opération terrestre au Rojava, au Kurdistan syrien, et a été empêchée de mettre ses menaces à exécution contre la Grèce. J’ai donc alerté les autorités françaises face à cette situation particulière.

Mais votre demande est restée lettre morte ?

Visiblement. Nos locaux de la rue d’Enghien sont des lieux sous surveillance. Mais ce dont nous avons besoin, ce n’est pas de surveillance mais de protection. On est surveillés, mais pas protégés. C’est la deuxième fois qu’on se fait assassiner, qu’on n’est pas protégés. On ne peut plus accepter ça. Les autorités ont une responsabilité, elles auraient dû prévenir ces assassinats.

Quels sont les éléments qui vous font dire que ce qui s’est passé vendredi n’était pas fortuit, que cet homme est venu pour tuer des Kurdes ?

Dans un premier temps, il s’en est pris particulièrement à notre association. L’une des personnes tuées, Emine Kara, était une figure emblématique du mouvement des femmes kurdes. Et comme les trois militantes tuées il y a dix ans à Paris, elle aussi a été prise pour cible. Selon nos informations, Emine Kara a d’abord été blessée. Puis l’homme a tiré sur d’autres personnes, l’une était à côté d’elle et une autre sur le trottoir. À ce moment-là, le tueur s’aperçoit qu’Emine Kara n’est pas morte. Il revient et lui loge une balle dans la tête. C’est une exécution. C’est un fait concret. De même, il s’est rendu dans un restaurant kurde. Les Kurdes étaient pris pour cible, et plus particulièrement Emine Kara. Le garde des Sceaux a déclaré que toute la France était en deuil. Ce qui signifie que c’est aussi une attaque contre la France. Or, ces dernières semaines, on a constaté une prise de position ferme de Paris contre une éventuelle opération militaire turque au Rojava. Il s’agit d’une ligne stratégique nouvelle France-États-Unis contre l’expansionnisme turc. L’attaque contre notre centre, vendredi, est aussi à examiner sous cet angle : à Paris, et contre les Kurdes.

Ce qui voudrait dire que l’attaquant était au courant que cette responsable allait se trouver là à ce moment-là ?

Je ne l’affirmerai pas. Mais une chose est sûre, ce jour-là, il était prévu qu’une réunion se tienne pour les préparatifs des manifestations du 7 janvier, qui marqueront les 10 ans de l’assassinat de nos trois camarades Fidan Dogan, Sakine Cansiz et Leyla Söylemez, dans ce même quartier. Emine Kara devait donc être là. L’heure de la réunion a été décalée la veille. L’information a ainsi pu circuler, et cet homme est arrivé au moment où cette figure du mouvement des femmes kurdes était présente.

Comment considérez-vous la décision du parquet antiterroriste de ne pas se saisir de l’affaire ?

Ils disent que, à ce stade, ce ne sont pas que les Kurdes qui étaient visés, mais qu’il s’agit de motivations racistes. C’est en tout cas comme ça qu’ils souhaitent nous convaincre. Nous ne partageons pas une telle version. Ils disent également que, jusqu’ici, aucun lien n’a été établi entre cet homme et une puissance étrangère. En l’occurrence, je pense qu’il doit s’agir de la Turquie.

La commémoration, le 7 janvier, des 10 ans de l’assassinat des trois militantes kurdes sera-t-elle également un moment pour la recherche de la vérité et la levée du secret-défense dans ces dossiers ?

Il y a dix ans, l’assassin était un homme malade. Il est d’ailleurs mort en prison à cause d’un état de santé défaillant. Aujourd’hui, encore une fois, on invoque l’état de santé de celui qui a agi vendredi. Ce qui s’est passé ce 23 décembre est dans la continuité du triple assassinat du 9 janvier 2013. Si ces meurtres avaient été élucidés, ces nouveaux assassinats ne seraient pas survenus. Les autorités turques – car, pour nous, elles sont derrière – n’auraient pas pu procéder de cette façon-là. Les commanditaires n’ont pas été démasqués parce que le secret-défense n’a pas été levé par les autorités françaises. C’est la clé.

Rassemblons nous à Lorient le 26 décembre à 18h devant la FNAC de Lorient en soutien aux camarades kurdes suite à l'attentat de Paris !

Rassemblons nous à Lorient le 26 décembre à 18h devant la FNAC de Lorient en soutien aux camarades kurdes suite à l'attentat de Paris !

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