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7 février 2023 2 07 /02 /février /2023 18:00
BREST, 7 février: 25 000 manifestants pour l'acte III de la mobilisation contre les retraites! - 50 000 à 55 000 au global dans le Finistère

BREST, 7 février: 25 000 manifestants pour l'acte III de la mobilisation contre les retraites! - 50 000 à 55 000 au global dans le Finistère

Les remontées des camarades communistes sur le nombre de manifestants dans les cortèges du 7 février 2023:

En BRETAGNE:

25 000 à BREST (contre 30 000 le 31 janvier)

25 000 à RENNES

10 000 à QUIMPER

9 000 à MORLAIX

8 000 à VANNES

2 500 à PONTIVY

Ailleurs en FRANCE:

400 000 à Paris (selon la CGT et l'Humanité)

115 000 à Marseille (contre 200 000 le 31 janvier)

80 000 à Toulouse

30 000 à Lyon (contre 45 000 le 31 janvier)

20 000 à Clermont-Ferrand (contre 40 000 le 31 janvier)

16 500 à Cherbourg

16 000 à Strasbourg

13 000 à Dijon

10 000 à Poitiers

10 000 à Tarbes

8 500 à Nevers

8 000 à Chateauroux

5 000 à Béziers

3 000 à Troyes

1000 à Granville, 1500 à Coutances, 2000 à Saint-Lo

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7 février 2023 2 07 /02 /février /2023 17:36
Dessin d'Eric Appéré pour le journal du PCF 29, Rouge Finistère

Dessin d'Eric Appéré pour le journal du PCF 29, Rouge Finistère

Lors de la dernière réunion du collectif de la NUPES dans le Pays de Morlaix, notre camarade Elisabeth Bégard, militante des droits humains, et de la solidarité envers les migrants, adhérente d'EELV, nous a fait une présentation partielle du projet de loi Asile-Immigration et de ses conséquences pour les demandeurs d'asile et les réfugié.e.s, une présentation qui a tout lieu d'inquiéter les défenseurs des droits de l'homme et de la solidarité humaine avec les exilé.e.s.

Nous reproduisons ici la présentation d'Elisabeth avec son autorisation dont nous la remercions.

PROJET DE LOI  ASILE -IMMIGRATION 2023

La politique française actuelle tend à réduire au maximum le nombre de personnes étrangères non européennes accueillies sur notre territoire. Elle sélectionne les étrangers non européens « qui ont vocation à rester sur notre territoire », elle engendre des sans papiers privés de leurs droits et tente d'expulser le maximum de personnes  qui ne répondent pas aux  critères du moment .

Les lois se succèdent à un rythme effréné.

Un  projet de loi a été présenté par la première ministre à l'assemblée nationale le 6 Décembre 2022. Ce projet de loi a été présenté de manière plus détaillée  par le ministère de l'intérieur et le ministère du travail du plein emplois et de l'insertion. Si elle  est adoptée, la nouvelle loi  détricoterait, encore un peu plus,  les droits accordés aux étrangers non européens qui se trouvent sur le territoire français .

Dans son discours, Elisabeth Borne donne le la.

Ces mots : « Parler d'immigration, c'est parler de trajectoires personnelles et familiales, c'est parler de nos valeurs , de notre droit et de notre histoire. » pourraient introduire une réflexion et des propositions justes qui prennent en compte les histoires personnelles, familiales et le contexte géopolitique actuel.

La première ministre  semble satisfaite lorsqu 'elle indique que le nombre de bénéficiaires de l'asile a augmenté modérément chaque année. Elle cite des chiffres : « nous accueillons chaque année 30 000 personnes menacées dans leur pays » .

Elle affirme : « C'est l'honneur de la France de leur donner une place. »

Au regard de nos constatations, au regard des statistiques communiquées par le gouvernement lors du débat au parlement la satisfaction exprimée nous semble excessive .

     Nous autres, militants, avons aidé  un nombre important de demandeurs d'asile à constituer leur dossier et constaté que malgré les dangers qui les guettent dans leur pays plusieurs d'entre eux ont été déboutés .

Le taux de protection en première instance  en France est de 28,4 %, contre 38 % dans l'UE .

 Le taux de protection global (OFPRA* et CNDA*) est de 40,7 % (au 30 Septembre 2022) .

Le ton devient plus agressif lorsqu'Elisabeth Borne affirme : « Le flux des demandes augmente nettement ces dernières années. Et ceux à qui nous n'accordons pas la protection restent encore trop fréquemment sur notre territoire .  Nous voulons accélérer les procédures d'examen des demandes d'asile et du droit au séjour pour lutter contre les pratiques dilatoires*.  Oui je souhaite des éloignements rapides et efficaces des personnes en situation irrégulière. »

Elle affiche son attachement à l'action du président Macron dans l'espace européen lorsqu'elle dit : « Notre premier levier d'action est européen . Pendant la Présidence française du Conseil de l'Union européenne nous sommes parvenus à plusieurs avancées autour du pacte sur les migrations et l'asile :

 - en particulier pour rendre plus efficace les contrôles à l'arrivée de l'Europe

 - et pour renforcer le mécanisme de solidarité pour les pays de première entrée pourvu que ces états respectent le droit maritime. »

Le premier  énoncé montre  que le gouvernement veut à tout prix limiter le nombre des entrées de demandeurs d'asile sur notre territoire .

Le président français et son gouvernement se montrent donneurs de leçons à l'égard des pays de première entrée. Mais ce gouvernement  ne se gêne pas pour renvoyer en Italie, en Espagne,en Bulgarie, en Croatie ...des « migrants » dont les empreintes furent enregistrées dans ces pays de passage qui furent souvent les premiers atteints dans l'espace Schengen .Il ne prend nullement en compte la déficience systémique de l'accueil et de l'instruction des demandes d'asile dans ces pays quand ce n'est pas des violences physiques avérées .Cette politique de « réadmission *» dans les pays qui ont le plus fort taux d'arrivée est injuste au niveau politique et désastreux au niveau des conséquences humaines.Ces pays ne disposent pas d'un nombre suffisant de structures d'accueil dignes de ce nom.

 Nous constatons que des personnes, des familles qui commencent à trouver des repères, des soutiens dans notre pays ne peuvent pas vivre le traumatisme supplémentaire que représenterait le retour dans un pays de l'espace Schengen qu'elles ont quitté volontairement. Lors qu'elles refusent leur rooting* , elles sont considérées en fuite.

 

Le projet de loi reprend les mêmes idées que la loi Asile et Immigration de 2018 qui a déjà durci les conditions d'accueil des personnes demandant l'asile en France , avec

  • une durée d'emprisonnement en centre de rétention administrative( CRA) passant de 45 à 90 jours
  • la réduction des délais pour déposer la demande d'asile de 120 jours à 90 jours
  •  l'imposition aux personnes demandeuses d'asile en procédure accélérée de passer devant un juge unique à la cour nationale du droit d'asile( CNDA) alors que la possibilité de s'exprimer devant 3 juges augmente largement les chance d'accéder à une justice plus équitable(argumentaire BAAM*) 

 

La proposition de réduire les délais de la demande d'asile pourrait paraître  judicieuse .

Nous applaudirions si l'état accordait rapidement les  rendez vous pour le renouvellement  des cartes de séjour .

Mais nous  réalisons que cette volonté d'accélérer  les procédures de demande d'asile ne procèdent pas de la même nécessité. Cette accélération  aurait des  effets pervers.

  • Elle éviterait que les demandeurs d'asile aient le temps de s'intégrer et d'ouvrir d'autres droits à la régularisation.
  • Elle éviterait que les demandeurs d'asile aient le temps d'établir des liens avec des citoyens français  qui se montreraient solidaires si l'état français décidait d'expulser des personnes déboutées.
  • Elle répondrait à une volonté de réduire l'impact économique

de la prise en charge des demandeurs d'asile (versement de l'ADA, logement et accompagnement dans les structures financées par l'état). 

  • Elle rendrait difficile pour certains la construction d'un dossier solide.

L'état post traumatique subi par les demandeurs, les problèmes de langue , le manque de moyens accordés pour  un accompagnement satisfaisant , la difficulté d'obtenir des preuves appuyant le récit de vie déposé à l'OFPRA  et la demande de recours à la CNDA rendent nécessaire un temps adapté aux situations vécues.

Le nombre important des demandeurs d'asile vivant à la rue ou dans  des logements précaires ou hébergés par des bénévoles dans des lieux loin des SPADA et de tout conseil « juridique » est un handicap supplémentaire que nous mesurons régulièrement

 

Les enjeux sont terribles . La démarche et l'accompagnement proposés doivent  être à la hauteur de la situation.

 

Après un attentat, après un accident collectif  survenus sur le territoire français l'état organise des cellules de crise. Pourquoi n'accorde t'il pas la même considération à des hommes, à des femmes et des enfants qui ont subi maint traumatismes et attendent un soutien qui leur permettrait de se reconstruire ?

 

Le  gouvernement exprime sa satisfaction et sa volonté d'engager le dispositif d'asile dans une logique  «  d'aller vers » afin de renforcer le rééquilibrage territorial de répartition des demandeurs d'asile. Il ne remet nullement en question que l'orientation soit directive , donc que les personnes concernées ne soient pas autorisées à  formuler une demande qui prenne en compte les facteurs humains .

 Les élèves de terminale qui rentre dans le dispositif parcours sup peuvent exprimer leurs choix qui sont  ensuite étudiés en fonction des places disponibles . Pourquoi une telle démarche n'est elle pas appliquée pour les demandeurs d'asile ? Cette remarque a fait rire une professeur retraitée qui m'a indiqué qu'il y avait des loupés dans le dispositif parcours sup. Le dispositif  pour la localisation des hébergements n'aurait pas les mêmes dimensions donc il serait plus facile à gérer et devrait pouvoir améliorer les orientations.

 

La territorialisation  de la CNDA pour réformer la juridiction localisée à Montreuil en s'appuyant sur le maillage actuel des cours administratives d'appel est envisagée. Cela reviendrait à créer des chambres territoriales de la CNDA . Dans quel lieu siégeraient ces chambres ? Comment l'état va t'il pouvoir nommer et recruter non seulement des juges, mais également des rapporteurs  et des traducteurs , tous indispensables à la qualité des audiences et de la prise de décision finale ? Y aura t'il assez d'avocats des étrangers qualifiés habitant près des lieux d'audience ?

 

Il nous semble que la proposition d'élargir l'intervention  du juge unique à la CNDA répond à des considérations d'ordre budgétaires et au dysfonctionnement des tribunaux qui manquent cruellement de moyens . Cette mesure priverait les demandeurs venus  de la présence de trois juges qui est accordée actuellement aux demandeurs issus de pays qui ne sont pas listés sur la liste des « pays sûrs ». L'un des trois juges est nommé par le haut commissariat aux réfugiés (HCR) .Il connaît la situation des pays d'origine dont sont issus les demandeurs et peut apprécier le contexte dans lequel ils ont évolué .

 

La création de pôles d'asile territoriaux  qui s'occuperaient       d'enregistrer la demande , d'octroyer ou non les conditions matérielles  d'accueil, d'introduire la demande d'asile et de mener l'entretien personnel est  envisagée .

Actuellement après une inscription au spada le demandeur est convoqué par le GUDA,  service des étrangers de la préfecture de région. Le jour du rendez vous , dans les mêmes locaux,  il rencontre un agent de l'OFII .

 S'il est autorisé à déposer sa demande d'asile il dispose de   21 jours pour envoyer son dossier de demande d'asile à l'OFPRA à   Fontenay sous Bois en région parisienne.

 

La cimade ,association française qui est très active dans le soutien aux personnes étrangères, désapprouve la création des pôles d'asile territoriaux . Selon elle ces pôles écorneraient

  -  l'autonomie de l'OFPRA

  -  l'indépendance de celle ci concernant l'instruction qui est un 

     principe inscrit dans la loi.

Un obstacle juridique est dénoncé. Le décret de mai 2015 indique que tout établissement public déconcentré est placé sous l'autorité du préfet qui

    • coordonne son action
    • fait participer aux instances de collégialité des chefs des services déconcentrés de l'état en région ou dans les départements.

L'OFPRA déconcentré serait donc fortement incité à participer à différents comités Théodule qui sont prévus par les schémas régionaux d'accueil. Dans le secret des réunions (les compte rendus ne sont pas rendus publics) un préfet peut lui  demander d'instruire plus rapidement toutes les demandes « manifestement infondées » de personnes qu'il est obligé d'héberger avec l'OFII, afin de prendre rapidement les mesures d'éloignement qu'il juge nécessaires.

Par ailleurs , une implantation  dans un même lieu de structures qui doivent être indépendantes pourrait provoquer des échanges autour des machines à café ou dans d'autres lieux de rencontre informels qui rendrait plus poreuses les cloisons qui doivent exister pour des raisons éthiques entre les structures .

S'y ajoutent les difficultés éventuelles énoncées ci dessus concernant la possibilité de recrutement de qualité de nouveaux officiers de l'OFPRA , traducteurs, rapporteurs et juges.

 

La proposition concernant les mesures d'éloignement provoque un tollé chez les défenseurs des droits humains .Il s'agirait de  prononcer une mesure d'éloignement d'un débouté d'asile dès le prononcé de décision de rejet de l'OFPRA . La mesure d'éloignement sera prise immédiatement, mais dans le cas où l'appel est suspensif ,sa mise à exécution sera reportée à la date de la décision de la CNDA,qui reste compétente en matière de contentieux d'asile , le contentieux d'éloignement restant du ressort des tribunaux administratifs. Cette proposition révèle une logique étrange :

       -l'échec du recours  semble la seule possibilité envisagée par        

        le gouvernement

      -les tribunaux sont saturés .  Cette mesure engendrerait un

        travail inutile , l'attribution d'un  statut d'asile  entraînant la

        suppression automatique  de l'OQTF

       -un refus de l'OFPRA est généralement vécu comme un drame

         qui s'ajoute aux drames vécus antérieurement . Ce refus

        accompagné d'une OQTF, voir d'une IRTF*  peut avoir un

        effet dévastateur.  Il complique la situation puisqu'il faut

    déposer deux recours auprès de juridictions différentes (la

        CNDA de Montreuil et le tribunal administratif  dont dépend

       la personne ) .

 

 Il renforce le sentiment d'insécurité chez des personnes qui ont du révéler auprès de l'OFPRA  ce que fut leur vie antérieure et qui ne comprennent

pas  que leur témoignage soit mais en doute.

 

Amnesty souligne :

les conséquences seront :

  • l'augmentation des risques de refoulement pour les personnes qui n'auraient pas pu déposer le recours dans les temps .
  • La complexification des démarches car il faudra faire 2 recours dans des délais très restreints ; un contre le rejet de l'OFPRA, l'autre contre l'OQTF.
  • La notification d'une OQTF à des personnes qui seront reconnues comme réfugiés par la cour nationale du droit d'asile (CNDA)
  • la procédure d'asile a normalement pour but d'éviter le renvois d'une personne dans un pays où sa vie ou sa sécurité sont menacées. Si l'on réduit les délais et que l'on renvoie les personnes avant d'avoir terminé l'examen de leur demande d'asile , le droit français devient totalement défaillant.

Cette prise de risque est humainement inacceptable et juridiquement contestable .

                 

                  *****************

 

Un mot sur la circulaire Darmanin envoyée aux préfets qui est actuellement en circulation.

La circulaire , qui préfigure la loi, vise non seulement à bloquer l'accès à l'hébergement d'urgence , envers et contre la législation existante et la jurisprudence , mais donne également à certains acteurs(bailleurs et travailleurs sociaux par exemple ) des missions de contrôle et donc de police , dans un mélange des genres qui accentue l'ambiance de chasse aux sorcières que le gouvernement souhaite lancer contre les personnes migrantes.

Cette circulaire demande également aux préfets de démultiplier les mesures d'éloignement du territoire et de veiller à leur mise en œuvre (avec assignation à résidence) .

 

Darmanin a annoncé vouloir

  • réduire les possibilités de recours contre les OQTF en passant de 12 à 4 catégories .
  • Ficher les personnes concernées par une procédure en les inscrivant systématiquement dans le fichier des personnes recherchées.

Son  but est de détériorer encore les conditions de vie des personnes exposées à des OQTF en les traquant avec ce qu'il appelle une «  police du séjour » , en les assignant à résidence ou en les enfermant en CRA ( centre de rétention administrative) .

 

 

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3 février 2023 5 03 /02 /février /2023 06:22
 Motion référendaire du RN : une opération du gouvernement qui affaiblit gravement la République.
[ Communiqué de Presse ]
Motion référendaire du RN : une opération du gouvernement qui affaiblit gravement la République.
 
Le PCF dénonce le scandale que constitue l’alliance honteuse des groupes de la coalition présidentielle avec le Rassemblement national qui, en détournant le règlement de l’Assemblée nationale, vise à permettre à l’extrême droite de présenter une motion référendaire, en lieu et place de celle des groupes de gauche.
En agissant ainsi, le gouvernement montre que pour préserver les intérêts du capital avec sa réforme, il est prêt à prendre le risque de permettre au RN d’apparaître comme un recours.
Jamais le RN, dont toute l’histoire témoigne de son rejet de la République, ne sera un allié de la démocratie, des travailleurs et travailleuses, de leurs représentants syndicaux, des retraités, des femmes et de la jeunesse. Bien au contraire, son projet de « préférence nationale» ne débouchera sur aucun progrès social et servira les puissants en divisant le peuple par une violente politique xénophobe et raciste. Son rejet de la réforme des retraites est un rejet de circonstances pour capter la colère populaire alors qu’il s’oppose aux organisations syndicales et ne porte aucun projet alternatif crédible. Le RN est une impasse pour le pays.
Pour ces raisons, nous condamnons la manœuvre visant à permettre que la motion d’extrême droite soit présentée à l’Assemblée nationale.
Nous appelons tous les communistes à révéler avec toutes les forces de gauche et écologistes, tous les citoyens et citoyennes opposés à la réforme des retraites, le projet antisocial du RN et le jeu du pouvoir qui affaiblit gravement la République.
Plus que jamais nous appelons à l’amplification de la mobilisation les 7 et 11 février prochains pour le retrait de la réforme. Si le pouvoir n’agit pas en ce sens, nous continuerons d’agir pour imposer au président de la République l’organisation d’un référendum.
Parti communiste français,
Paris le 2 février 2023.
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31 janvier 2023 2 31 /01 /janvier /2023 20:06
Levée en masse contre la réforme des Retraites Macron-Borne: prochaines grandes journées d'action le mardi 7 février et le samedi 11 février
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31 janvier 2023 2 31 /01 /janvier /2023 19:14
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30 janvier 2023 1 30 /01 /janvier /2023 06:29
Les communistes optent pour la continuité: Avec 81,92 % des voix, une majorité d’adhérents du PCF ont choisi, en vue de leur congrès, le texte d’orientation proposé par la direction actuelle emmenée par Fabien Roussel (L'Humanité, 29 janvier 2023)
Les communistes optent pour la continuité

Gauche Avec 81,92 % des voix, une majorité d’adhérents du PCF ont choisi, en vue de leur congrès, le texte d’orientation proposé par la direction actuelle emmenée par Fabien Roussel plutôt que la proposition alternative.

Publié le
Dimanche 29 Janvier 2023
 
Pas de séisme en vue au PCF. Appelés à voter ce week-end pour choisir leur texte d’orientation dans la perspective de leur congrès à Marseille début avril, les communistes se sont prononcés à 81,92 % des suffrages exprimés en faveur de la « base commune de discussion » proposée par la direction actuelle. Contrairement au dernier congrès de 2018, où trois textes alternatifs avaient été déposés et où l’un d’eux l’avait emporté pour la première fois de l’histoire de la formation, une seule proposition alternative était cette fois en lice – signé à la fois par les anciens secrétaires nationaux Pierre Laurent et Marie-George Buffet, des parlementaires comme Elsa Faucillon ou Stéphane Peu, des maires, des responsables locaux, et soutenu au total par un millier de militants. Ce texte, intitulé « Urgence de communisme – ensemble pour des victoires populaires », recueille 18,08 % face à « L’ambition communiste pour de nouveaux jours heureux », adopté en décembre dernier par le conseil national (CN) du PCF et soutenu par son secrétaire national, Fabien Roussel. En quatre ans, la majorité du candidat à la présidentielle s'est renforcée avec le renfort de certaines fédérations importantes comme celles des Bouches-du-Rhône (87 % pour le texte du CN), de la Gironde (92 %) ou des Hauts-de-Seine (66 %) tandis que la participation au vote s'est élevée à 70,79 %.

Parmi les 42 000 adhérents à jour de cotisations qui pouvaient participer au scrutin, Eugénie Graf et Michel Cucheval ont poussé la porte du local du PCF de Lille (Nord) vendredi soir, sur le coup de 17 heures. Ici, le texte du conseil national « au regard des discussions » avait de bonnes chances d’être « majoritaire dans la fédération », selon les pronostics de la secrétaire départementale du Nord, Karine Trottein. Et c’est l’option qu’ont choisie les deux militants, qui ont glissé leur propre bulletin dans l’urne après avoir confié les neuf enveloppes de vote par correspondance collectées dans l’après-midi dans leur cellule de Lomme, commune associée à Lille. La principale motivation de leur choix ? La question stratégique, sur laquelle les deux textes ne proposaient pas la même démarche, en particulier vis-à-vis de la coalition de gauche formée aux législatives.

« La Nupes est certainement un bon outil entre les mains des parlementaires pour harmoniser les votes de la gauche, mais sa création ne s’est pas faite avec la population », pense Michel Cucheval. « Enclencher un mouvement majoritaire et créer un rapport de forces doit se faire avec les victimes du capitalisme, poursuit ce prof de maths à la retraite, membre du PCF depuis 1973. Cela suppose un renforcement de l’activité du parti, essentiellement pour convaincre les abstentionnistes de voter et les électeurs du RN de revoir leur position. Cela prendra du temps et de l’énergie, mais c’est la seule voie. »

De son côté, Eugénie Graf, salariée en invalidité dans un centre d’appels, voit dans la Nupes « un outil ponctuel pour l’élection »  : « Je ne tiens pas à ce que le PCF y fonde son identité. Notre projet économique est cohérent, ce que je ne retrouve pas dans d’autres formations. Le nucléaire est aussi un point de divergence. Et la valeur travail, à mon avis, est importante. Je ne suis pas contre le droit à la paresse, mais une fois qu’on a le travail. » Parmi les 87 inscrits de ce bureau, Martine Devynck, qui a longtemps travaillé à la mairie de Lille, fait à son tour son entrée. Elle vote également pour le premier texte, pas convaincue par « l’urgence » revendiquée par le projet alternatif, mais elle confie aussi quelques critiques. « Nous ne sommes pas les meilleurs, nous avons fait des erreurs. Sur le féminisme, les violences exercées contre les femmes, nous avons longtemps été à côté de la plaque. La prise de conscience vient un peu tard », estime-t-elle.

Apporter « une perspective à la colère de tous ces gens dégoûtés de la politique »

Autant de questions qui ont également traversé les échanges des communistes du 20e arrondissement parisien, réunis pour un débat de près de deux heures jeudi soir avant que sonne l’heure du vote. À la tribune improvisée, la responsable locale Raphaëlle Primet présente le texte du conseil national, qu’elle soutient, parce qu’il s’agit notamment, à ses yeux, d’être « à la fois unitaire et de mener le rapport de forces », pour apporter « une perspective à la colère de tous ces gens dégoûtés de la politique ». À ses côtés, l'ancien secrétaire national Pierre Laurent, adhérent de la section, défend la démarche d’« Urgence de communisme ». « Bien que la société se pose la question du dépassement du capitalisme, notre niveau d’influence reste bas. C’est le grand paradoxe de la période. L’idée de communisme a été abîmée par le XXe siècle, nous devons en porter une vision nouvelle et la faire vivre au présent », expose-t-il, insistant sur le rassemblement, car, à défaut, « nous risquons soit que perdure la politique de Macron, soit la victoire du RN ».

Un point qui anime le débat. Dans la salle, Boris se dit ainsi favorable au texte du conseil national notamment parce qu’il « parle beaucoup plus de comment convaincre les gens plutôt que d’alliances », celles-ci condamnant à « toujours être pris dans la logique du vote utile », selon lui. « La situation est tellement urgente qu’on n’est pas dans une configuration où on peut se payer le luxe de se poser la question d’avoir un candidat à chaque fois et faire, peut-être, 5 % », estime, pour sa part, Charlotte, qui n’a envie ni « de se faire bouffer par FI », ni « d’un repli sur nous-mêmes ».

Partisans d’un texte ou de l’autre, les militants pointent aussi des questions à approfondir. À l’instar de Nicolas, qui a choisi – comme près de 75 % des 129 votants de la section – le texte de la direction, qu’il estime porteur d’« une ambition à poursuivre avec enfin une visibilité » du PCF, mais qui voudrait voir davantage interrogé « le projet de société : quelles transformations de l’économie, quels nouveaux rapports de production, et comment on franchit le cap pour les obtenir ».

S’il affirme une orientation, le vote de ce week-end ne clôt pas les débats. La « base commune de discussion » choisie par les adhérents du PCF doit désormais être amendée d’abord dans les sections, puis les fédérations, courant mars, et enfin à Marseille début avril. D’ici là, un autre chantier doit s’ouvrir dès le week-end prochain avec un nouveau conseil national, notamment consacré à la révision des statuts du Parti.

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29 janvier 2023 7 29 /01 /janvier /2023 08:31
Retraites, lutte contre la réforme de régression Macron: Toutes et tous mobilisé.e.s le mardi 31 janvier (Tract du PCF)
Retraites, lutte contre la réforme de régression Macron: Toutes et tous mobilisé.e.s le mardi 31 janvier (Tract du PCF)
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28 janvier 2023 6 28 /01 /janvier /2023 13:38

 

Désintox. Bonne nouvelle en apparence, la décrue des chiffres du chômage marque en réalité une explosion de l’emploi précaire et des radiations.

 

Voilà de quoi ravir le gouvernement et son obsession du plein-emploi. Selon la Dares, 6 134 100 personnes étaient inscrites à Pôle emploi au quatrième trimestre 2022, chiffre au plus bas depuis 2014. « Le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité baisse de 112 000 personnes au T4 2022. Le plein-emploi, c’est aussi le bon emploi. Nous poursuivons notre mobilisation », s’est réjoui le ministre du Travail, Olivier Dussopt, sur Twitter. Pourtant, à y regarder de plus près, les statistiques peinent à confirmer cette bonne nouvelle.

Explosion du nombre de chômeurs en catégorie B

Les données de la Dares montrent avant tout que la large baisse du nombre des chômeurs de la catégorie A (n’ayant pas du tout travaillé durant le mois) est compensée par un impressionnant bond des inscrits en catégorie B (moins de 78 heures dans le mois). Avec 2 834 000 privés d’emploi dans cette première catégorie au quatrième trimestre 2022, le nombre d’inscrits a ainsi diminué de 3,8 % en un trimestre, et de 9,4 % en un an.

Le nombre de chômeurs en catégorie B, occupant des emplois très précaires, a lui explosé : il a augmenté de 8,8 % en un an, et de plus de 30 % si l’on se concentre exclusivement sur les personnes ayant travaillé entre 1 et 20 heures dans le mois.

Un transfert qui pourrait être en partie expliqué par un bug informatique, explique la CGT : lors de la réactualisation de leurs droits, certains chômeurs ont été forcés de déclarer 1 heure travaillée au minimum, même sans activité. Mais pas que. « Il y a une vraie volonté de Pôle emploi de servir la soupe du gouvernement. Par exemple, de nombreuses personnes ont été désinscrites car en arrêt maladie, alors qu’elles auraient pu être transférées dans la catégorie D », explique Pierre Garnodier, du comité CGT chômeurs et précaires.

La réforme de l’assurance-chômage alourdira encore la tendance

Si le gouvernement se targue de la baisse du taux de chômage, les personnes ayant quitté les statistiques pour cause de reprise d’un emploi déclaré sont de moins en moins nombreuses : leur nombre a chuté de 30,1 % entre le quatrième trimestre 2021 et le dernier trimestre 2022. « Aujourd’hui, ce n’est pas parce qu’on sort de Pôle emploi qu’on retrouve un boulot. La majorité des sorties s’explique parce que les gens ne peuvent pas recharger leurs droits et se retrouvent au RSA », fustige Pierre Garnodier.

Selon lui, la nouvelle réforme de l’assurance-chômage, qui entre en vigueur le 1er février, alourdira encore la tendance. En raccourcissant la durée d’indemnisation de 25 %, nombreux seront les privés d’emploi à disparaître des statistiques sans reprendre une activité.

Selon l’institut statistique, enfin, 52 900 personnes ont été tout bonnement radiées des listes de Pôle emploi. Bien plus qu’un seul accroissement du nombre de radiations (+ 2,3 % par rapport au trimestre précédent et + 16,5 % par rapport au dernier trimestre 2019), il s’agit tout simplement d’un record depuis la naissance de ces statistiques en 1996. Une « volonté » politique, pour Pierre Garnodier. « On peut être radié dès lors qu’on rate un appel téléphonique, c’est considéré comme une absence à un entretien », explique-t-il.

 

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27 janvier 2023 5 27 /01 /janvier /2023 13:41
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27 janvier 2023 5 27 /01 /janvier /2023 13:38

Pour le moment les prix de blé et du maïs demeurent relativement sages sur les marchés internationaux. Mais il s’agit d’une situation précaire résultant du fait que la Russie et l’Ukraine continuent d’exporter des volumes importants de céréales depuis les ports de la Mer noire. Concernant le soja, que l’Europe importe surtout sous forme de tourteaux, la sécheresse en Amérique du sud pourrait réduire la prochaine récolte.

Le 3 janvier, la tonne de blé français rendue au port de Rouen pour l’exportation cotait 305 €. Deux semaines plus tard elle chutait à 283 €, contre un prix autour de 340 € entre juillet et octobre 2022. Selon le cabinet Agritel qui observe l’évolution des marchés des céréales au niveau international, le blé français, comme d’autres origines, est « pénalisé la baisse de l’euro comparé au dollar et par la forte compétitivité des origines russes sur la scène internationale ». Cette compétitivité est « renforcée par la baisse du rouble, notamment face au dollar et aux autres devises majeures telles que l’euro ». Du coup, la Russie a exporté 22,8 millions de tonnes de blé entre juillet et décembre 2022 et pourrait encore exporter 21,3 millions de tonnes au cours du premier semestre 2023, c’est-à-dire avant la prochaine récolte. Le prix du maïs vendu par la France à l’export évolue depuis des mois de manière parallèle à celle du blé. Après un prix moyen compris entre 330 € et 320 € en septembre et octobre, il est descendu sous la barre des 300 € la tonne en novembre pour afficher 266 € le 17 janvier. Ici encore, ce sont les maïs russe et ukrainien dont les exportations sont en hausse de 15,7 % ces derniers mois - qui font reculer les prix dans les pays membres de l’Union européenne.

Les exportations françaises en forte hausse au port de Rouen

Mais, pour peu qu’une sécheresse printanière vienne réduire les rendements espérés l’été prochain, la spéculation ne manquerait pas de repartir à la hausse. Les chargements de blé et d’orge à partir du port de Rouen pour l’exportation étaient en hausse de 35 %, suite à la récolte de 2022 par rapport aux mêmes mois de l’année précédente. La Chine restait en tête des destinations avec une hausse de 39,5 % et un volume de 1,57 million de tonnes. Des pays comme l’Argentine et l’Australie ont également exporté davantage de blé en 2022 que les années précédentes. Pour peu que les stocks de report soient plus bas que la moyenne des années précédentes au moment de la récolte de 2023, la spéculation repartira. La Commission européenne a publié ses projections sur l’évolution de la production céréalière dans les pays membres de l’Union européenne d’ici 2032. Elle mise sur une production annuelle en légère baisse en raison du changement climatique en cours alors que les prix des engrais pourraient augmenter fortement dans les prochaines années. En attendant, les regards se tournent vers les tourteaux de soja et la possible augmentation de leurs prix. L’Europe en produit peu et importe 60 % de ses besoins, surtout en provenance d’Amérique du sud. La France importe 50 % de ses besoins, soit 3 millions de tonnes achetées au Brésil après trituration dans ce pays pour produire de l’huile et du diester. Rendue au port de Montoir pour nourrir les volailles, les porcs et compléter les rations des vaches laitières de l’ouest de la France, la tonne de tourteaux de soja cotait 502 € en janvier 2022. Son prix dépassait les 560 € en mars, atteignait 578 € en juin et se maintenait à 556 € au début de janvier 2023.

Rendements incertains pour le soja en Amérique du sud

Actuellement, la surface brésilienne semée en soja est en hausse de 5 % sur l’année précédente, ce qui peut conduire à spéculer à la baisse si l’offre dépasse la demande en volume au moment de la récolte. Mais depuis novembre, un déficit pluviométrique s’est installé sur les zones de production de l’Argentine, de l’Uruguay et du sud du Brésil, ce qui pousserait à spéculer sur la hausse des prix avant même de connaître les volumes de récolte. D’autant plus que la dernière période s’est traduite par une augmentation de la demande mondiale. Dans un encadré que publiait « La France Agricole » du 13 janvier en page 5 on apprenait que « par deux fois, le gouvernement argentin a accordé un taux de change préférentiel aux exportations de soja. Ce taux a été mis en place pendant le mois de septembre, puis en décembre afin d’inciter les agriculteurs à libérer les stocks de soja, constitués pour se prémunir contre la dévaluation du peso argentin. Cette mesure a entraîné la vente de larges volumes de soja par les agriculteurs argentins et soutenu les exportations en septembre octobre. Les prix mondiaux du tourteau de soja ont momentanément accusé le coup de cette offre additionnelle de fève ». Dis autrement, les raisons de spéculer ont diminué momentanément.

 

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