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12 mai 2018 6 12 /05 /mai /2018 07:10

 

Le 17 mai, l'Émission Politique de France 2 est mise en scène sur le thème de la première année de Macron. Le PCF, malgré nos demandes, en est exclu. Notre formation politique n'est d'ailleurs pas la seule victime de cet ostracisme. Le choix du casting obéit à chaque fois aux mêmes règles prétendûment présidentialisées. Des règles au nom desquelles le déni démocratique se répète systématiquement pour toutes les grandes émissions politiques. Rien ne justifie cette mise à l'écart des antennes. Le Parti communiste est l'une des formations les plus actives dans les mobilisations sociales qui dominent l'actualité. Ses élus et ses groupes parlementaires déploient une activité remarquée. Ses propositions animent utilement le débat démocratique. Mais le gouvernement préfère imposer ses interlocuteurs et dicte même la forme des émissions politiques. Le service public n'a pas à se plier à ses injonctions. Le PCF demande donc des engagements précis sur le respect de son droit à la confrontation pluraliste et demande sa participation à l'Emission Politique du 17 mai. La démocratie a tout à y gagner.

Pierre Laurent, secrétaire national du PC
F,

 

 

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12 mai 2018 6 12 /05 /mai /2018 06:05

Plus les années passent, plus des stocks de poissons diminuent dans la plupart de mers du monde. En dépit des quotas de pêche mis en place dans certaines zones, la politique de l’offre visant à gagner des parts de marché pour les produits de la pêche favorise les pratiques frauduleuses à tous les niveaux. La France n’y échappe pas comme le prouvent les trafics sur la civelle, ce bébé anguille capturé en trop grandes quantités pour être exporté en Asie.

Le Salon des produits de la mer qui s’est tenu à Bruxelles du 24 au 26 avril nous a valu une longue dépêche de l’Agence France Presse sur l’inventivité des exposants en quête de nouveaux clients. L’un de ces exposants vantait la merguez de saumon qui se cuit à la plancha quand un deuxième proposait des brochettes de lotte ou de marlin que l’on peut également cuire au four avec de la farce de poissons et de Saint-Jacques. Tel autre exposant entendait  séduire les moins de 40 ans en commençant par dire que « l’offre actuelle n’est pas adaptée à cette cible».  A ces nouvelles générations de consommateurs, il faut selon lui  proposer du carpaccio, du tartare, des émincés et autres prêts à cuire et à consommer.

Un autre exposant proposait du burger d’espadon et de thon germon, ainsi que des tranches d’espadon fumé. Ailleurs les accompagnements de l’apéritif n’étaient pas oubliés avec des rillettes de poissons, des verrines et des « fish balls» qui sont des saucisses cocktails. Venu d’Hawaï et populaire sur la côte ouest américaine, il y avait aussi à Bruxelles du « poke bowl » un mélange entre le « ceviche » du Pérou et le sushi japonais. Les entreprises françaises étaient bien représentées sur ce salon et le représentant de FraneAgriMer a déclaré que dans notre pays « l’aval de la filière a une intelligence économique ».

Il reste à savoir comment l’amont fournira l’aval

Il reste à savoir comment l’amont de la filière fournira l’aval en produits bruts dans un contexte où la politique de l’offre ne peut que stimuler la course aux nouvelles captures dans les océans. Dans l’édition 2016 de La situation mondiale des pêches et de l’aquaculture édité par la FAO, il est indiqué que « la production mondiale de la pêche maritime a progressé régulièrement jusqu’en 1996, où elle a atteint son niveau maximal avec 86,4 millions de tonnes, avant d’amorcer une baisse qui se poursuit depuis ».

Les chiffres publiés dans ce rapport s’arrêtent en 2013. La FAO nous dit que sur les stocks évalués cette année là, « 58,1%  étaient exploités au maximum et 10,5% étaient sous-exploités. La proportion de stocks sous-exploités a diminué de manière presque continue entre 1974 et 2013, mais celle des stocks exploités au maximum, après avoir baissé de 1974 à 1989, est remontée à 58,1%en 2013. Parallèlement, le pourcentage de stocks exploités à un niveau biologiquement non durable a augmenté, en particulier à la fin des années des années 70 et dans les années 80, passant de 10% en 1974 à 26% en 1989. Depuis 1990, la proportion de stocks de poissons exploités à un niveau non durable a continué d’augmenter, quoique plus lentement, pour s’établir à 31,4% en 2013 ».

Situation critique en Méditerranée et en mer Noire

La même étude nous dit que « 41% des  stocks des sept principales espèces de thon étaient exploités à un niveau biologiquement non durable en 2013». Il n’est donc pas certain que l’on puisse servir durablement les burgers de thon comme cela était préconisé voilà quelques jours à Bruxelles. L’étude de la FAO nous dit aussi que « la zone Méditerranée et mer Noire a vu ses captures diminuer, de 2 millions de tonnes en 1982 à 1,2 million de tonnes en 2013 ». Dans ces deux mers fermées et plutôt polluées, « tous les stocks de merlu et la plupart de ceux de rouget barbet sont considérés comme surexploités (…) En mer Noire, les stocks de turbot et d’anchois sont considérés comme surexploités ». Toujours selon la FAO, « la Commission générale des pêches pour la Méditerranée  estime qu’environ 85% des stocks de poissons de la zone sont exploités à un niveau non durable ». Il reste à savoir ce qu’il advient depuis 2013 alors que  l’offre continue de se segmenter sur les marchés pour tenter de vendre davantage de produits de la mer toujours plus sophistiqués.

Quand nos rivières n’auront plus d’anguilles

La chair de l’anguille n’était pas évoquée dans la dépêche  de l’AFP sur le salon de Bruxelles. Mais un article publié par le Monde daté du 27 avril montait qu’elles n’ont plus le temps de grandir en France. En effet, dès que les civelles- que les mamans anguilles font naître dans la mer des Sargasses- abordent l’embouchure des  fleuves côtiers pour remonter vers les ruisseaux, le braconnage des civelles translucides que l’on peut vendre de 150 à 550€ le kilo à des exportateurs pour être revendus cinq à dix fois plus cher à de riches consommateurs de Hong Kong, bat son plein.

Ainsi, il existe en France un quota de pêche à la civelle de 65 tonnes par an pour les pêcheurs professionnels. C’est énorme compte du faible poids de chaque alevin. Mais à supposer que tous respectent la quantité autorisée, la valeur marchande de la civelle suscite des vocations dans le braconnage et alimente des trafics clandestins. Alors que la population d’anguilles ne cesse de diminuer dans nos cours d’eau depuis des décennies pour diverses raisons parmi lesquelles figurent les pollutions en tous genres, on peut se demander si le moment n’est pas venu d’interdire la capture de ces alevins destinés à alimenter les repas   gastronomiques » de quelques milliardaires asiatiques.

On aimerait savoir ce qu’en pense notre ministre de la Transition écologique et solidaire.

 

Les communistes  de la région de Morlaix vous invitent à une Conférence - Débat qui se tiendra le Mardi 29 mai à Lanmeur (20 h - Salle Stérédenn) avec Gérard Le PUILL, journaliste à l'Humanité.

 

 

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11 mai 2018 5 11 /05 /mai /2018 07:46

Stéphane Lhomme, conseiller municipal de Saint-Macaire (33), animateur du site web http://refus.linky.gazpar.free.fr répond à ces questions. Pour lui "les compteurs Linky résument la problématique de la France macronienne : un Etat violent dont les moyens sont mis au service des intérêts privés au détriment des citoyens".

 

L'Humanité.fr.- Quel bilan faites-vous de cette journée du 5 mai de mobilisation des collectifs anti-Linky et pourquoi une telle journée ?

Stéphane Lhomme : "Partout en France on note une démultiplication du refus des compteurs communicants et des méthodes imposées par la direction d'Enedis. Certains collectifs ayant décidé de mener des actions de protestation le 5 mai, cette date a finalement été retenue pour faire une journée nationale de protestation, mais la même date a ensuite été retenue pour les manifestations de la "Fête à Macron".

Du coup, certaines actions étaient autonomes, d'autres mêlées aux autres revendications sociales. C'est donc une mobilisation disparate qui a eu lieu mais, ce qu'il faut en retenir, c'est que le refus des Linky ne cesse de s'étendre."

L'Humanité.fr.- La grande question que tout le monde se pose est : peut-on refuser la pose d’un compteur Linky ? Et Gazpar ?

Stéphane Lhomme : "La réponse est apportée par plus de 600 communes (dont de grandes villes comme Tours) et des centaines de milliers de citoyens qui refusent ces compteurs communicants.

Certes, les délibérations municipales sont attaquées en justice administrative, mais c'est un long combat que nous espérons pouvoir gagner au final. Il faut noter que toute délibération municipale est en vigueur tant qu'elle n'est pas annulée par la justice administrative (à supposer qu'elle le soit au final). Donc les élus municipaux peuvent - et doivent ! - protéger leurs administrés.

Quand ce n'est pas le cas, les habitants peuvent refuser individuellement : il faut savoir que, malgré les rumeurs répandues par les sociétés privées chargées du déploiement, aucune mesure de rétorsion n'existe contre un habitant qui garde son compteur ordinaire : il ne risque aucune coupure du courant, ni de devoir payer le compteur plus tard, ou de payer une somme mensuelle, ce sont des balivernes inventées pour intimider les gens."
 

L'Humanité.fr.- Comment et sur quels critères les usagers qui refusent ce type de compteur peuvent s’appuyer ?

Stéphane Lhomme : "La situation est en réalité très simple pour plus de la moitié des compteurs du pays, qui sont situés dans les logements : l'habitant est alors protégé par la loi - article 432-8 du code pénal - car, même s'il est simple locataire, personne n'a le droit d'entrer dans son habitation.

Pour les autre cas (compteur qui donne sur la rue ou qui est dans les parties commune d'un immeuble), on assiste à une révolte pacifique et créative : les gens barricadent leurs compteurs avec des grilles, des parpaings, des chaines, etc. A nouveau la loi est claire et a été confirmée par le jugement du 20 juin 2017 du tribunal de La Rochelle : les installeurs de Linky n'ont absolument pas le droit de briser ces protections."

L'Humanité.fr.- Pas toujours évident de dire non face aux agents sous-traitants d’Enedis. Que conseillez-vous aux usagers ?

Stéphane Lhomme : "Si le compteur est dans votre logement, ou dans le jardin bien fermé, il suffit juste de ne pas se laisser intimider par les menaces. Dans les autres cas, il faut photographier les installations et leurs protections, filmer le comportement des installateurs, mais aussi appeler la mairie : même si les élus locaux n'ont pas eu la bonne idée de délibérer contre le Linky, ils ont un devoir d'assistance auprès de leurs administrés dont le choix de garder le compteur ordinaire doit être respecté. Le maire peut même faire appel aux gendarmes ou policiers pour faire partir les installateurs et éviter ainsi des incidents graves."

L'Humanité.fr.- Et les mairies peuvent-elles s’opposer aux compteurs dits intelligents, comment et sur quels critères ?

Stéphane Lhomme : "Comme indiqué ci-dessus, les municipalités peuvent tout à fait prendre des délibération ou arrêtés contre le déploiement des compteurs communicants. Des procédures en justice administrative sont en cours. Il est vrai que les premiers jugements (en référé ou en première instance) ne nous sont pas favorables mais nous avons bon espoir de voir la donne changer en Cour administrative d'appel ou siègent des magistrats beaucoup plus expérimentés et plus susceptibles de mettre en exergue la réalité de la situation : même quand la commune a délégué sa compétence de distribution de l'électricité, elle reste propriétaire des compteurs d’électricité et peut donc s'opposer à leur remplacement par des Linky. Les commune de Bovel (35) et Tarnos (40) sont les plus avancées dans ces procédures, il faut les soutenir massivement - à cet effet les mairies et les élus disposent d'un KIT Juridique mis gratuitement à leur disposition par le cabinet d'avocats Artemisia NDLR.

Concernant les compteurs communicants de gaz (Gazpar) et d'eau, la commune peut encore plus facilement s'y opposer, par exemple en refusant aux opérateurs le droit d'installer des antennes ou concentrateurs sur des bâtiments élevés comme le château d'eau ou l'église. Notons d'ailleurs que l’Évêché, qui a aussi son mot à dire, s'est opposée à l'installation de ces antennes dans tout le département de l'Aveyron : un excellent exemple à suivre."
 

L'Humanité.fr.- Quels arguments avancez-vous pour justifier votre opposition aux compteurs Linky et n'est-ce pas aller contre le progrès ?

Stéphane Lhomme : "Les compteurs communicants sont d'abord des "big brothers" à domicile qui vont capter sur la vie des habitants d'innombrables données utilisables à des fins policières ou commerciales : la société Direct énergie vient d'ailleurs d'être prise la main dans le sac à collecter illégalement les données du programme Linky. Et, plus globalement, l'affaire Facebook montre que les données sont toujours récupérées, volées, détournées, etc. La seule solution est d'avoir... un compteur ordinaire !
D'autre part, les Linky causent de nombreux désagréments : appareil ménagers qui dysfonctionnent ou grillent, installations qui disjoncte continuellement obligeant à prendre un abonnement plus cher, factures qui s'envolent sans raison : le déploiement des linky est un véritable programme anti-social !
Enfin, le linky met en jeu la santé voire la vie des habitants en générant des incendies qui peuvent être mortels, et en faisant circuler dans les fils électriques du logement des données par la technologie controversée du CPL qui fait que tous ces fils émettent des ondes qui peuvent être faibles mais dont la dangerosité est hélas avérée dans la durée : il ne faut donc pas se laisser tromper par les arguments comme "Cela émet moins d'ondes qu'un grille-pain" : vous ne faites pas des tartines 24h/24, alors que le CPL du Linky circulera continuellement.
Au final, le programme Linky semble synthétiser la problématique de la France macronienne : un Etat violent dont les moyens sont mis au service des intérêts privés au détriment des citoyens, de l'intérêt général et de la démocratie."

En lien

le rapport de la Cour des comptes qui épingle Linky jugé couteux-intrusif-incomprehensible

 

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11 mai 2018 5 11 /05 /mai /2018 07:45

Environnement. . Samedi 5 mai, c’est le « jour du dépassement français ». À cette date, nous aurons dépensé trois fois plus qu’il ne faudrait pour respecter la régénération de la planète. Entretien avec une dirigeante de WWF.

« Si le monde vivait comme les Français, dès le 5 mai, nous aurions déjà consommé l’ensemble des ressources naturelles que la planète peut renouveler en un an », révèle, ce vendredi, un rapport de WWF réalisé en partenariat avec Global Footprint Network, organisme de recherche international qui a développé l’indicateur de l’empreinte écologique. Un calcul inédit et effrayant.

Samedi 5 mai, la France sera en déficit écologique. Pouvez-vous expliquer ce que cela signifie ?

Valérie Gramond Cette date représente le « jour du dépassement » de l’empreinte écologique de la France. Cela signifie que, en seulement quatre mois, nous aurons consommé pour nous alimenter, nous chauffer, nous loger et nous déplacer plus de ressources naturelles que la planète peut fournir. Nous vivons donc à crédit. Si la planète était une entreprise ou un ménage, elle serait en faillite ou interdite bancaire. Cela nous fragilise, menace la stabilité économique et, au final, la survie même de l’humanité. Si on poursuit à ce rythme, dans seulement trente ans, il n’y aura plus un seul poisson dans les océans ! Par comparaison, si toute l’humanité émettait autant de carbone, consommait autant de terres et d’alimentation, et utilisait autant de terrains bâtis que les Français, elle aurait aujourd’hui besoin de l’équivalent de quasiment trois planètes Terre pour subvenir à ses besoins. Un résultat bien au-dessus de la moyenne mondiale, qui se situe autour de 1,7 Terre.

Ce calcul est fait chaque année à l’échelle de la planète. Pourquoi l’avoir appliqué à la France aujourd’hui ?

Valérie Gramond Nous avons voulu calculer le train de vie de la France à un moment politique clé, où plusieurs mesures et projets de loi, en lien avec la transition écologique, sont attendus (sur l’alimentation, la mobilité, l’énergie). Ces textes, très structurants, peuvent faire la différence et pourraient inverser la tendance. À condition d’avoir une vraie volonté politique. Et pour cela, il faudrait définir des objectifs plus ambitieux. Ce qui serait normal pour un pays qui se veut le garant de l’accord de Paris et devrait être exemplaire en la matière…

Ce calcul, enfin, c’est aussi un moyen de faire prendre conscience que nous ne sommes pas en phase avec la nature. Il faut nous reculer, inventer un nouveau mode de croissance qui soit déconnecté des énergies fossiles. Mais on a l’impression que les citoyens y sont plus prêts que les politiques.

Des solutions existent pourtant pour produire et consommer autrement ?

Valérie Gramond Tout n’est pas perdu. Les solutions sont connues. Et les Français y sont de plus en plus favorables : cela passe par le développement du bio, la généralisation des énergies renouvelables, le développement des transports en commun, des mobilités douces, etc.

On a lancé une étude, il y a quelques semaines, montrant qu’un ménage avec deux enfants pourrait diminuer de 38 % ses émissions de gaz à effet de serre en modifiant ses pratiques.

Quid des freins économiques ?

Valérie Gramond On craint en effet une pression des lobbies. C’est pourquoi nous discutons avec toutes les parties prenantes. Nous sommes dans un plaidoyer intense avec le gouvernement car nous craignons que le compte n’y soit pas.

Nous discutons aussi avec les entreprises, notamment celles qui engendrent les plus gros impacts, pour qu’elles transforment leurs comportements. Certaines ont compris qu’un monde plus chaud de 2 °C correspondrait à de nouveaux marchés, et préfèrent anticiper ce réchauffement que de subir des contraintes.

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11 mai 2018 5 11 /05 /mai /2018 05:57

Vendredi soir puis samedi toute la journée, les « assises communistes de l’écologie » ont rassemblé en séance plénière puis en ateliers entre 120 et 130 militants communistes. Venus de tout le pays, ils ont fait part de leur volonté de préparer le prochain congrès du PCF en intégrant avec plus de netteté que par le passé les enjeux liés au réchauffement climatique dans le débat politique.

Le climatologue  Hervé Le Treut est venu samedi en début d’après midi s’exprimer devant les militants communistes qui, depuis la veille, avaient échangé en séance plénière, puis le jour même dans plusieurs ateliers sur les enjeux climatiques. Ses  propos se recoupaient avec ceux tenus par les militants du PCF dans ces ateliers comme en séance plénière. Selon Hervé Le Treut, il faudrait que les réductions  d’émissions de gaz à effet de serre (GES) soient beaucoup plus importantes que celles observées ces dernières années dans trop peu de pays pour espérer contenir le réchauffement climatique à  + 2°C d’ici la fin du siècle en cours par rapport à le période préindustrielle du XIXème.

https://youtu.be/IK-v_HTrzSA

Mais on n’en prend pas le chemin, ni en France, ni au niveau planétaire. En dépit de la progression de l’énergie solaire et éolienne dans la  production d’électricité, 80% des énergies utilisées dans le monde sont d’origine fossile.  Evoquant cette situation globale, Hervé Le Treut a déclaré : « on a perdu une grande partie de notre flamme d’ingéniérie et les énergies de rechange ne sont pas encore là. L’Europe a imputé à la Chine et à d’autres pays une partie de son bilan carbone à travers les délocalisations de productions qu’elle réimporte ». Le climatologue a mis en garde contre certaines « solutions » qui n’en sont pas comme par exemple la voiture électrique pour tous sans se poser la question de savoir du bilan carbone de l’extraction des matières premières, ni celle de savoir comment sera produite cette demande d’électricité en hausse.

100 milliards de dollars c’est peu pour aider les pays pauvres

On sait qu’il est question de faire alimenter par les pays développés un « fonds vert » à partir de 2020 pour aider les pays pauvres à lutter contre le réchauffement via notamment des productions électriques sans émissions de CO2. Mais « 100 milliards de dollars par an c’est peu au regard de ce qu’il faudrait », a déclaré le climatologue, laissant aussi entendre qu’il faudra aussi éviter que cet argent soit en partie détourné via la corruption.

En ouvrant la séance du vendredi soir, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, avait souhaité faire des enjeux climatiques le « combat communiste du XXIème siècle », citant à ce propos des évolutions inquiétantes comme le recul de la biodiversité, la dégradation de la qualité de l’air, celle de la fertilité des sols, sans oublier la raréfaction de la ressource en eau dans de nombreuses régions du monde .

De l’anticapitalisme à l’économie circulaire

Evoquant les « tares du système de production capitaliste qui pousse sans arrêt aux gâchis en tous genres et à l’obsolescence », Pierre Laurent a invité les communistes à « repenser leur activité au service d’un développement soutenable qui passe par l’anticapitalisme pour nous conduire à l’écologie à l’économie circulaire ». Dans son rapport d’introduction, Hervé Bramy a ensuite rappelé que l’écologie avait fait l’objet d’échanges importants lors de certains congrès du PCF à commencer par le 21ème en 1974. Mais il a aussi fait état d’un sondage selon lequel seulement 2% des Français voient les communistes comme des gens soucieux de promouvoir l’écologie.

Lire : Hervé Bramy : « Nous ne devons plus hésiter à être écologistes »

Pourtant, le débat général du vendredi soir comme les travaux des ateliers du samedi matin ont montré que les militants communistes avaient des choses à dire dans la lutte contre le réchauffement climatique. On peut même affirmer que leur discours sur ces questions est beaucoup plus cohérent que celui tenu par bien des militants se réclamant de l’écologie de manière exclusive. 

Jute avant ces assises communistes de l’écologie, nous avions appris que la France creusait allègrement sa dette écologique en ayant consommé ses ressources renouvelables sur un an dès le 4 mai. Cette étude de l’ONG WWF avec le Global Footprint Network mesure notre empreinte écologique en utilisant des critères comme les émissions de CO2, l’artificialisation des sols agricoles sur de trop grandes superficies, les émissions de méthane des élevages de ruminants. Mais ce type d’étude mesure aussi le captage du carbone par les forêts, les prairies, le milieu marin.

Au regard de ce constat on peut dire que les intervenants communistes ont soulevé les vrais problèmes durant ces deux jours de débats. Telle intervenante a mis  en cause la métropolisation et la concentration des activités économiques du pays dans les grandes agglomérations tandis que la cherté de l’habitat éloigne celui-ci du lieu de travail. Tel autre intervenant a montré qu’il faut aller progressivement vers la gratuité des transports publics pour réduire la circulation des voitures tandis que tel autre suggérait de compléter le dispositif par des transports doux, ce qui suppose de développer les pistes cyclables. Réduire la distance entre la fourche et la fourchette fut un autre sujet de débat.

Le bilan carbone de la sortie du nucléaire en Allemagne

Dans le livre qu’il vient de publier (1) François Hollande reconnaît à demi-mots que son projet de ramener la part du nucléaire à 50% de notre mix énergétique en 2025 était purement politicien. Il s’agissait d’un accord consistant à faciliter l’élection de députés Europe Ecologie Les Verts en contrepartie de l’élimination par ces derniers de la candidature de Nicolas Hulot  pour la présidentielle de 2012 au profit d’Eva Joly. En sachant d’avance qu’elle ne ferait qu’un petit score, cela facilitait la présence de Hollande au second tour pour finalement triompher face à Nicolas Sarkozy. Ce coup politicien a abaissé le débat sur les enjeux  énergétiques au point que, pour 2017, Jean-Luc  Mélenchon et Benoît Hamon se sont respectivement prononcés pour la sortie définitive du nucléaire civil en 2050 et en 2045.

Tant dans l’atelier consacré à l’énergie que dans celui qui discuté du réchauffement climatique, cette démagogie électoraliste visant à capter les suffrages des anti-nucléaires a été critiquée samedi par des intervenant communistes. Une telle sortie  en trente ans aboutirait à accroître nos émissions de CO2 dans des proportions considérables et à augmenter sensiblement  le prix de l’électricité pour les ménages comme pour toute l’économie dans un pays où la pauvreté de masse ne cesse de faire progresser la précarité énergétique. C’est le cas en Allemagne qui va sortir du nucléaire en 2022. Le prix de l’électricité a doublé pour les ménages en une quinzaine d’années tandis que les émissions de CO2 ne cessent de progresser du fait de la relance des énergies fossiles que sont le charbon et le lignite.

(1) Les leçons du pouvoir, de François Hollande, éditions Stock

 

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Les communistes  de la région de Morlaix vous invitent à une Conférence - Débat qui se tiendra le 29 mai à Lanmeur (20 h - Salle Stérédenn) avec Gérard Le PUILL, journaliste à l'Humanité.

Son thème : "Assurer notre souveraineté alimentaire face au réchauffement climatique. Quels enjeux pour l'agriculture en Bretagne"

 

 

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10 mai 2018 4 10 /05 /mai /2018 06:01

Au fur et à mesure que l’on s’approche du débat parlementaire qui doit produire une loi « pour un équilibre des relations commerciales et une alimentation saine et durable », l’espoir fait place au doute chez les syndicalistes paysans. En approuvant les accords de libre échange entre l’Europe et le Canada, puis avec le Mexique et bientôt peut-être avec les pays du Mercosur, les dirigeants français vont permettre aux distributeurs de multiplier leurs achats ailleurs afin de faire chuter les cours sur le marché intérieur.

La loi « pour un équilibre des relations commerciales dans le secteur alimentaire et une alimentation saine et durable », doit venir en débat le 22 mai à l’Assemblée nationale. Il s’agit pour le gouvernement de traduire en droit une promesse faite par le président Macron dans le discours prononcé à Rungis le 11 octobre 2017 dans le cadre des Etats généraux de l’alimentation mis en place à sa demande dès la fin de l’été. « Stopper la guerre des prix, c’est stopper la dévalorisation permanente du revenu des agriculteurs, c’est leur permettre de vivre ou plutôt de revivre de leur travail(…) Nous modifierons la loi pour inverser cette construction des prix qui doit pouvoir partir de coûts de production», avait-il dit ce jour-là.

Ces propos avaient suscité un réel espoir chez les syndicalistes paysans, tant à la FNSEA que dans d’autres syndicats, à commencer par la Confédération paysanne. Au point peut-être d’oublier un peu vite qu’Emmanuel Macron avait été en 2007-2008 le rapporteur de la Commission Attali mise en place par Nicolas Sarkozy à la demande de Michel-Edouard Leclerc. Dans ce rapport qui déboucha sur la Loi de modernisation économique (LME), votée par la droite en 2008, Macron préconisait « d’instaurer la liberté des négociations commerciales entre distributeurs et fournisseurs. C’est pris dans son ensemble que ce dispositif pourra livrer tout son potentiel de croissance », ajoutait-il.

 

Va-t-on sortir les prix agricoles des négociations commerciales annuelles ?

En Commission, 874 amendements ont été proposés pour « enrichir » le texte de loi de 2018 et 234 auraient été adoptés. L’un de ces derniers, proposé par Jean-Baptiste Moreau député LaREM et éleveur de bovins dans la Creuse, permet de sortir les produits agricoles du cadre des négociations commerciales défini par la LME de 2008, inspirée du rapport Macron. Rien ne prouve cependant qu’il s’agit-il d’un revirement voulu par le chef de l’Etat. Jacques Creyssel, le délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution parle d’une « proposition disruptive que nous avons soumise à une expertise juridique ».Mais il se dit que Michel-Edouard Leclerc est pour cette disruption, ce qui ne devrait guère rassurer les paysans.

Chez les syndicalistes de la profession agricole, on est passé de l’espoir à la méfiance au vu des amendements en commission. Dans un communiqué publié le 23 avril, la Confédération paysanne évoquait le rejet d’une série d’amendements et ajoutait : « En refusant des mécanismes pour contraindre au partage de la valeur ajoutée en en laissant les clefs aux interprofessions ,les député-e-s actent le désengagement de l’Etat en la matière, porté par le projet initial du gouvernement .Ce vote légitime les pratiques des vautours de l’industrie agro-alimentaire et de la grande distribution en se cachant derrière l’Union européenne» , écrit le syndicat.

Le même jour, on pouvait lire dans un communiqué de la FNSEA suite à l’adoption des amendements en commission : « malgré tous ces débats, nous considérons aujourd’hui que le compte n’y est pas. A commencer par « la construction du prix en marche avant» qui ne sera effective que si les députés déverrouillent la question du choix des indicateurs de coûts de production. En effet, comment peut-on imaginer un seul instant confier à Intermarché ou Leclerc le choix des indicateurs de coûts de production pour les agriculteurs! ».

 

Les éleveurs privés de leur capacité de négocier par le déséquilibre du marché

Le 25 avril, c’était au tour de la Fédération nationale bovine (FNB) de la FNSEA de faire part de ses inquiétudes dans une lettre ouverte au président de la République. On pouvait y lire ceci : « Nous avons imaginé de nouvelles relations contractualisées, dans une dynamique collective vers un accroissement de la qualité : doublement de notre production « bio », multiplication par 10 des viandes sous signe d’origine et de qualité (…) En proposant uniquement la prise en compte, dans les contrats éventuellement passés entre les éleveurs et les acheteurs, que chaque partie aura la pleine liberté d’élaborer, ce projet de loi ne contribue ni à inverser la mécanique de construction des prix alimentaires, ni à renforcer notre capacité de négocier » .

Dans sa lettre ouverte, la FNB évoque aussi les importations de viande bovine sans droits de douanes que l’Europe ne cesse de négocier avec des pays tiers comme le Canada, le Mexique et probablement les pays du Mercosur d’ici l’été. Ces nouveaux flux d’importations donneront des armes aux distributeurs comme aux transformateurs pour faire baisser les prix payés aux éleveurs français, même après le vote d’une loi dont l’ambition affichée est d’améliorer le revenu des éleveurs, puisque les acheteurs potentiels auront plus de facilité pour s’approvisionner ailleurs.

 

Quand le même porc charcutier est nettement moins payé en France qu’en Espagne 

Même sans ces accords de libre échange, les transformateurs et les distributeurs recourent souvent aux importations dans le seul but de faire chuter les cours des animaux vivants comme des récoltes de fruits et légumes. Alors que le prix du kilo de viande de porc est en recul depuis des semaines sur le marché au cadran de Plérin dans les Côtes d’Armor au point de valoir 10 centimes de moins qu’en Espagne ,la Fédération nationale porcine (FNP) de la FNSEA avance l’explication suivante dans son communiqué du 25 avril : «Il semble que l’aval de la production se plaît à organiser les stocks en élevage afin de maintenir la pression au lieu de chercher des marchés à valeur ajoutée. Face à ce manque de volonté, les organisations de producteurs doivent s’organiser pour trouver un rapport de force. La montée en gamme prônée dans les plans de filières des Etats généraux de l’alimentation ne se fera pas avec un prix payé à l’éleveur en baisse».

Il reste à savoir s’il faut voir là un « manque de volonté » chez les abatteurs et les distributeurs ou plutôt cette stratégie i bien dosée du « et en même temps » si chère à Emmanuel Macron !

 

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Les communistes  de la région de Morlaix vous invitent à une Conférence - Débat qui se tiendra le 29 mai à Lanmeur (20 h - Salle Stérédenn) avec Gérard Le PUILL, journaliste à l'Humanité.

Son thème : "Assurer notre souveraineté alimentaire face au réchauffement climatique. Quels enjeux pour l'agriculture en Bretagne ?"

 

« Fils de paysan, né dans les Côtes d’Armor, Gérard Le Puill, lauréat du Grand prix du journaliste agricole en 1998, a consacré plusieurs livres aux enjeux agricoles ces dix dernières années.

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9 mai 2018 3 09 /05 /mai /2018 05:46

 

Engagé dans un objectif de destruction de l'unité syndicale, le 1er ministre a invité les syndicats à déposer des amendements concernant le transfert des contrats de travail, la dette et la convention collective nationale, laissant ainsi croire à de possibles négociations.

En réalité il n'existe aucune marge sur ces sujets. La seule boussole guidant le gouvernement est celle du pourrissement du conflit. Rien ne change sur le fond comme sur la forme.


Nous ne pouvons que déplorer un changement de méthode sans pour autant changer de cap : la volonté de détruire l'entreprise historique reste leur leitmotiv. Le ferroviaire ne serait plus au service de la nation mais au service de la rentabilité d'une poignée d'actionnaires.


Le gouvernement occulte totalement la mobilisation massive des cheminots de toutes catégories. Alors que depuis le 3 avril, 1 cheminot sur 2 s'inscrit dans la grève, le gouvernement fait le choix de l'autoritarisme et du mépris social. C'est irresponsable.

Le gouvernement refuse également la tenue de tables rondes tripartites.
Sur la question du fret ferroviaire, nous sommes face à un silence assourdissant.


Cette réforme, technocratique et dogmatique, ne répondra en rien au besoin de mobilité des usagers et à l'urgence écologique.


Le PCF porte l'idée d'un grand Service Public ferroviaire du 21ème siècle, au sein d'une entreprise unique et intégrée, permettant à chacune et chacun de se déplacer quel que soit son lieu de résidence sur le territoire, tout en assurant des conditions de travail décentes pour les cheminotes et les cheminots. 


Le PCF réaffirme son soutien et sa solidarité à l'égard des cheminotes et des cheminots en lutte,  lutte qu'il faut élargir au delà des portes de la SNCF. Pour répondre à cette nécessité, le PCF appelle à faire du 26 mai une grande journée de mobilisation rassemblant usagers, citoyens, syndicats et partis politiques afin d'exiger du gouvernement un changement rapide de cap. 

 

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9 mai 2018 3 09 /05 /mai /2018 05:39

 

Les communistes  de la région de Morlaix vous invitent à une Conférence - Débat qui se tiendra le mardi 29 mai à Lanmeur (20 h - Salle Stérédenn) avec Gérard Le PUILL, journaliste à l'Humanité.

Son thème : "Assurer notre souveraineté alimentaire face au réchauffement climatique. Quels enjeux pour l'agriculture en Bretagne ?"

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Ce  samedi, se déroulent « Les assises communistes de l’écologie » au siège du PCF à Paris (1). Militants communistes et spécialistes des dossiers ayant trait à l’écologie et au réchauffement  confronteront leurs points de vue  afin de mieux travailler sur les politiques à mettre en œuvre concernant des sujets comme « une alimentation saine et accessible pour tous », la  « qualité de vie dans les quartiers populaires », la composition du « mix énergétique à venir », la «politique d’aménagement du territoire », les « nouveaux pouvoirs dans l’entreprise », sans oublier le sujet majeur qu’est « l’urgence climatique», plus que jamais d’actualité.

On dit parfois que le hasard fait bien les choses quand telle ou telle initiative programmée de longue date se trouve justifiée et confortée par l’actualité du jour. C’est vraiment le cas pour ces « Assises communistes de l’écologie». Elles se tiennent alors que les ONG WWF-France et le Global Footprint Netwoek publient hier un rapport sur le déficit écologique planétaire qui est surtout celui des pays capitalistes développés et des monarchies pétrolières. Grosso modo, les terriens que nous sommes consomment annuellement 1,7 fois ce que la planète peut reconstituer en un an comme ressources renouvelable. Voilà comment on arrive à prélever dès le début du mois d’août la somme des ressources renouvelables consommables du 1er janvier au 31 décembre.

Dans le tableau des mauvais élèves dressé par ce rapport, la pétromonarchie du Qatar consomme sa part annuelle de ressources dès le 9 février. Mais les Etats Unis, le Canada et l’Australie, pays modèles pour Emmanuel Macron, ne sont pas loin derrière. Ils sont déficitaires dès le mois d’avril. Ce que la France peut renouveler en douze mois est consommé dès le 5 mai.

La France est devenue un très mauvais élève

Faut-il s’étonner que la France soit devenue un si mauvais élève ? Bien que sa production électrique d’origine nucléaire atténue son bilan  carbone, notre pays n’est guère vertueux. Pour s’en rendre compte, il faut examiner comment se déroule la vie quotidienne imposée à la population par les équipes gouvernementales qui se succèdent au servie quasi exclusif du grand patronat et autres nantis rebaptisés « premiers de cordée » par le président Macron. Alors que la SNCF transporte 11% des gens qui se déplacent en France  en n’émettant que 2% du CO2 imputable aux transports quotidiens de voyageurs, le gouvernement  veut démanteler le service public des transports ferroviaires pour donner les lignes rentables au secteur privé et fermer les autres lignes quand les régions ne pourront plus les subventionner.

Alors qu’il faudrait construire des logements à faible consommation d’énergie, le nouveau projet du gouvernement vise à rabaisser les normes pour réduire le prix de revient de la construction. Ce qui revient à construire de logements énergivores. Alors qu’il conviendrait de réduire la distance entre la fourche et la fourchette, les produits agricoles bruts et transformés voyagent sur des distances de plus en plus longues  n camion. Tout cela au nom de la libre concurrence tandis que la déforestation ne cesse d’augmenter alors qu’il faudrait planter des arbres pour stocker du carbone afin de freiner le réchauffement climatique.

Réinventer le fonctionnement de l’économie

La question qui nous est posée aujourd’hui implique que nous réinventions le fonctionnement de l’économie dans un monde fini. Ce n’est pas du tout le cas depuis l’élection d’Emmanuel Macron à l’Elysée. Ca ne l’était pas davantage avec François Hollande, Nicolas Sarkozy ou Jacques Chirac. Débattre des enjeux climatiques pour promouvoir une économie faiblement émettrice de gaz à effet de serre est devenu impératif. Mais rien n’a encore été entrepris depuis la tenue de la Cop 21 à Paris en décembre 2015. On peut même dire que presque rien de positif n’a été fait depuis l’accord de Kyoto en ….1997!

En revanche  les choses vont de mal en pis. Ce vendredi matin, une dépêche de l’Agence France Presse nous apprend qu’un « tiers des espèces  menacées d’Australie ne font l’objet d’aucun suivi», selon des scientifiques de ce pays tandis que le gouvernement australien veut réduire leur budget de 30%. « Quand on se rend compte qu’il y a un problème, il se peut qu’il soit trop tard pour agir. De nombreuses personnes ne se rendent pas compte du caractère vital du suivi pour gérer la biodiversité menacée », dénonce la scientifique Sarah Legge.

Quand la sécheresse fait proliférer la chenille mercenaire

En Inde, des tempêtes de sable ont fait une centaine de morts cette semaine. Le vent a déraciné de arbres, abattu des pylônes électriques et de murs de maisons. Mercredi dernier, « un voile blanc a enveloppé la capitale New Delhi, brouillant la visibilité avant de laisser place à des orages ». Selon  les prévisionnistes, « cette situation est due  à la collision des systèmes météorologiques  occidentaux et orientaux au dessus des plaines du nord du pays »  marqué par le réchauffement climatique.

En Afrique, la sécheresse favorise  actuellement la prolifération de la « chenille légionnaire » un insecte originaire d’Amérique du sud qui provoque actuellement d’énormes dégâts sur 80 cultures différentes dans 40 pays, les plantes les plus affectées étant le maïs, le sorgho et le millet pour l’alimentation humaine.

Telles sont les conséquences les plus visibles de réchauffement climatique à travers le monde au moment où les communistes français tiennent leurs assises de l’écologie.

(1) 2 place du colonel Fabien à Paris. Métro : Colonel Fabien, ligne 2, vendredi de 18 à 21 heures, samedi de 9 à 18 heurs.

Le nouveau livre de Gérard Le Puill vient de paraître

Collaborateur du site internet de l’Humanité et auteur d’une chronique hebdomadaire dans l’Humanité-Dimanche sur les enjeux climatiques, Gérard Le Puill vient de publier un nouveau livre aux éditions du Croquant. On peut le trouver en librairie où le commander à son libraire. Sous le titre Réinventons l’économie dans un monde fini, cet ouvrage de 208 pages coûte 15€. Outre l’introduction et la conclusion, il  est divisé en 11 chapitres ainsi intitulés :

1 Quelle planète en 2050 et après pour les enfants de nos enfants ?

2 l’Europe et la France naviguent sur un océan de contradiction. 

3 Quatre présidents et un mauvais bilan sur 20 ans.

4 Comment mettre en place une économie « décarbonée » ?

5 Rendre notre bol alimentaire climato-compatible.

6 Agriculture : des fermes plutôt que des firmes.

7 Plantons des arbres et stockons de l’eau pour verdir la France au XXIème siècle.

8 Faire de la politique au service du bien commun en ce XXIème siècle.

9 Partir des enjeux climatiques pour bâtir un projet politique.

10. La France en commun doit d’abord  préserver   sa terre nourricière.

11 Promouvoir le changement par des actes militants.

 

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9 mai 2018 3 09 /05 /mai /2018 05:37

Le président de la République a trop assuré faire ce qu’il dit, en oublie les libertés prises avec ses annonces et son propre programme.

Emmanuel Macron le répète à chaque fois qu’il s’agit de défendre sa politique : il tient ses promesses. Il l’a rappelé en décembre à Laurent Delahousse : « Je fais ce que j’ai dit. Avec détermination. » Puis de nouveau en avril devant Jean-Pierre Pernaut : « Je fais ce que je dis. Peut-être qu’on n’était plus habitué. » Si le président de la République le martèle tant, c’est sans doute parce qu’il a été le tout dernier des candidats à présenter son programme pendant la course à l’Élysée, l’an dernier. Après une longue série de discours faussement bienveillants et bourrés de poncifs, il s’y est résolu le 2 mars 2017. À l’époque, cela l’arrangeait d’avancer dans l’ombre. « C’est une erreur de penser que le programme est le cœur d’une campagne », expliquait-il, ajoutant que « la politique, c’est mystique ».

Mais, maintenant qu’il a été élu par défaut, le voilà qui cite son programme pour légitimer son action. Fait-il pour autant ce qu’il dit, ou prend-il de sacrées libertés vis-à-vis de sa parole et de son « contrat avec la nation » ? Le plus emblématique de ses engagements non tenus est sans doute celui du 27 juillet 2017 : « Je ne veux plus, d’ici à la fin de l’année, avoir des femmes et des hommes dans les rues », lançait-il. Au 1er janvier 2018, il restait pourtant des milliers de sans domicile fixe et de réfugiés dans les rues. Et ce n’est pas tout : souvent accusé d’être le président des riches, Macron se réfugie derrière son fameux « projet » pour défendre la fin de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Son programme de 2017 stipule pourtant noir sur blanc que « la réforme de la fiscalité se fera à coût nul ». La création du prélèvement forfaitaire unique (PFU) devait ici permettre « de compenser la perte de recettes dues au remplacement de l’ISF » par l’IFI (impôt sur la fortune immobilière). Mais, loin de rapporter les 3,25 milliards d’euros ici perdus, le PFU a en réalité fait perdre 1,3 milliard de plus à l’État !

Cela, Macron ne l’avait pas dit, tout comme il n’avait pas annoncé la baisse des aides personnalisées au logement (APL), ou la fin de nombre d’emplois aidés. Devant les maires de France pendant la campagne, il leur proposait de renoncer à 10 milliards d’euros. Désormais président, l’addition est montée à 13 milliards… Et les plans à 5 milliards qui émaillent sa feuille de route, tantôt pour la santé, tantôt pour l’écologie, ou enfin pour les agriculteurs, n’ont encore trouvé aucune traduction concrète dans le plan budgétaire courant jusqu’en 2022. La promesse d’aider « les agriculteurs à être payés au prix juste » n’a de son côté même pas survécu aux états généraux de l’alimentation.

La liste est loin d’être complète : la première loi du quinquennat, dite de moralisation de la vie politique, devait interdire aux parlementaires d’exercer une activité de conseil en parallèle de leur mandat. Il devait aussi être impossible de se présenter à une élection en cas de casier judiciaire (niveau B2). Tout cela est finalement autorisé. Le gouvernement ne devait pas toucher « au niveau des pensions » de retraites, mais les a de fait attaquées, avec la hausse de la CSG… Enfin, la réforme qui devait « libérer le travail » a été faite dans le cadre d’une blitzkrieg sociale et parlementaire que n’aurait pas reniée François Fillon. Quant à la loi asile et immigration, elle consacre hors programme l’internement des mineurs, le délit de solidarité et la fin de l’inconditionnalité de l’accueil en centre d’hébergement d’urgence, pour le plus grand plaisir de Marine Le Pen. Soit les deux épouvantails qui ont permis à Macron de gagner.

 

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9 mai 2018 3 09 /05 /mai /2018 05:36

Non content de céder à Washington au souhait de Donald Trump de piétiner l’accord sur le nucléaire iranien au risque d’allumer de nouvelles tensions guerrières, le président Macron s’est voulu complice du «nouvel ordre mondial» désiré par le Président nationaliste des États-Unis, analyse Bruno Odent, journaliste de l’Humanité.

Réalisation : Abrahim Saravaki

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