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29 mars 2019 5 29 /03 /mars /2019 07:00
Pour que vive L'Humanité - message de soutien de Catherine Clément, philosophe et poète

Elève de Claude Levi-Strauss, membre du PCF jusqu'en 1981, sœur de Jerôme Clément, spécialiste de l'Inde et de la mythologie hindoue, chroniqueuse à France Culture, Catherine Clément est une des grandes voix de la radio et du monde intellectuel français. Son soutien à L'Humanité et ce qu'elle dit du rôle du Parti Communiste en France mérite d'être entendu. 

Catherine Clément, philosophe et romancière

Ce pays a besoin d’un Parti communiste fort comme la balance de la Justice a besoin de deux plateaux. Et la presse française, déjà très capitalisée, a besoin de l’Humanité pour lui donner de la gravité. L’Huma leste le reste du paysage éditorial ; c’est un repère. On le voit bien en ces temps d’aventurisme extrême, qui dispersent la gauche française à tous les vents. Que trouve-t-on dans l’Humanité ? Un regard aigu sur la France, complété par un regard géopolitique informé sur l’ensemble du monde, d’autant plus nécessaire en période de changements profonds. Que trouve-t-on dans l’Humanité ? L’expression d’une politique culturelle forte ouverte sur les créateurs avant tout – c’est l’un des poinçons de l’Huma, une part essentielle de son identité. Que trouve-t-on dans l’Humanité ? La langue française. J’ai été longtemps communiste ; jamais je n’ai tant appris sur mon pays. Que trouve-t-on dans l’Humanité ? Une fidélité à la France et à sa résistance. Le journal communiste doit être sauvegardé, car c’est une part de notre patrimoine.

Pour que vive L'Humanité - message de soutien de Catherine Clément, philosophe et poète
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29 mars 2019 5 29 /03 /mars /2019 06:26
Parlement européen: nouvelles victoires pour la culture (Marie-Pierre Vieu, 28 mars 2019)
 
Parlement européen :
nouvelles victoires pour la culture !
 
Jeudi 28 mars, ont été adoptés au Parlement européen deux programmes importants faisant suffisamment exception à la litanie libérale pour être notés et considérés comme une double victoire.
 
La première victoire, c’est la demande de doublement de la dotation d’Europe créative, - une revendication portée par le PCF - qui pourrait voir son budget passer de 1,46 milliard à 2,806 milliards d’euros. Les aides aux secteurs de la culture et de la création pour tirer parti des atouts de l’ère numérique et de la mondialisation et pour leur permettre un accès à de nouveaux publics pourraient ainsi être renforcées. Et ce serait une excellente nouvelle pour les 2.500 artistes et professionnels de la culture, 2.000 cinémas, 800 films et 4.500 traductions de livres qui pourraient être impactés.
 
La deuxième victoire, c’est la demande de triplement du budget alloué au programme ERASMUS (30 milliards d’euros) et de suppression du mécanisme de garantie de prêts qui enferment les étudiants dans une logique de remboursement délétère. Bien entendu, il reste à batailler aux niveaux de la Commission européenne et du Conseil de l’Europe pour que ces avancées soient vraiment prises en compte dans les programmes finaux.
 
La culture et l’accès à la connaissance ne peuvent être considérés comme de simples suppléments d’âme de la construction européenne mais doivent être au cœur du projet européen. La coopération culturelle et la défense farouche de la diversité européenne sont des horizons tangibles qui, une fois n’est pas coutume, nous laissent entrevoir les bases d’une Europe à taille humaine et écologique. Continuons le combat !
Parlement européen: nouvelles victoires pour la culture (Marie-Pierre Vieu, 28 mars 2019)
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27 mars 2019 3 27 /03 /mars /2019 16:07
26 mars - Les députés communistes ont voté contre la loi santé du Gouvernement
Les députés communistes ont voté contre la loi santé du Gouvernement !

L'Assemblée nationale a adopté hier le projet de loi relatif à l'organisation et à la transformation du système de santé. (349 députés ont voté pour, 172 députés ont voté contre et 40 députés se sont abstenus. voir le scrutin) Les députés communistes ont voté contre ce texte. Dans l'explication de vote du groupe, Alain Bruneel, député du Nord accuse le gouvernement de s'enfermer dans ses certitudes et dans sa logique financière. Lire son intervention en intégralité

M. Alain Bruneel. Lors de la présentation du plan « ma santé 2022 », en septembre 2018, le Président de la République a déclaré : « Notre système de santé ne souffre pas d’abord d’un problème de sous-financement, il pêche par un vrai handicap d’organisation. » Madame la ministre, vous vous êtes donc engouffrée dans cette logique consistant à organiser et à transformer le système de santé. Pourtant, vous êtes régulièrement interpellée par des personnels soignants éreintés et épuisés, qui vous demandent seulement des moyens matériels et humains.

Ces cris de révolte et de colère, les mêmes paroles de ce personnel épuisé, les parlementaires communistes n’ont cessé de les entendre dans le cadre de leur tour de France des hôpitaux et des EHPAD qui comportait plus de cent trente visites d’établissements où se sont fait entendre une même souffrance et un même sentiment de ne plus pouvoir exercer son métier correctement.

Madame la ministre, vous n’avez cessé de répéter que ce projet de loi n’était qu’une « brique » dans la transformation globale du système de santé. Une seule brique. Mais, en attendant les autres briques, les fondations du système de santé continuent de s’effriter, jour après jour. Comme toujours, il y a des effets d’annonce et un semblant de discussion, mais rien ne traite de l’urgence et de la situation gravissime dans laquelle est plongé notre système de santé. Les parlementaires communistes ne cessent d’alerter le Gouvernement sur cette situation qui est aujourd’hui intenable. Vous répondez « ma santé 2022 », mais nous sommes en 2019. Alors ma question est simple et directe : que faisons-nous en attendant ? Nous regardons les brancards passer, chargés de patients désemparés ? (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et FI. – Mme Gisèle Biémouret applaudit également.)

Abrogation du numerus clausus, recertification des médecins, nouvelle organisation territoriale des soins, élargissement du soin à distance : les ordonnances qu’annonce le projet de loi ne sont pas médicales, elles sont, encore une fois, gouvernementales. Le rôle des parlementaires est bafoué. Comme pour la réforme de la justice, ou encore d’autres réformes, vous nous demandez notre avis sur des articles d’un projet de loi, mais lorsque nous posons des questions sur le contenu de certaines dispositions, quand nous souhaitons avoir des réponses claires à des interrogations légitimes, vous nous répondez que ce contenu sera, en grande partie, précisé par décrets et ordonnances. Circulez, mesdames et messieurs les députés, il n’y a rien à voir, et, surtout, laissez-nous faire, on s’occupe de tout ! (Mme Caroline Fiat applaudit.)

C’est inquiétant pour la démocratie, et cela témoigne d’une démarche constante de la majorité. Travailler dans de telles conditions, se faire soigner dans de telles conditions, ce n’est plus possible. Je pense souvent aux propos du Premier ministre s’adressant aux soignants du service des urgences d’Aulnay-sous-Bois. Il leur avait déclaré qu’il n’était pas magicien.

M. Laurent Furst. C’est vrai !

M. Alain Bruneel. Effectivement, nous n’avons pas besoin d’illusions, puisqu’il s’agit bien, ici et maintenant, de réalité et de souffrance. Dans ce projet de loi, vous prenez des décisions qui auront des effets d’ici à quelques années. Madame la ministre, les parlementaires communistes ont déjà eu l’occasion de vous dire à de nombreuses reprises que c’est tout de suite qu’il faut changer les choses, c’est tout de suite qu’il faut donner les moyens, c’est tout de suite qu’il faut agir ! (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR.)

Parce que c’est maintenant que les soignants ont besoin d’avoir des conditions de travail dignes dans un pays comme le nôtre. Certains hôpitaux sont sous perfusion, d’autres en soins palliatifs. C’est maintenant qu’ils ont besoin de matériels, de renforts humains.

Parce que c’est maintenant qu’il est urgent de rétablir des lits pour que les patients puissent être accueillis dans des conditions décentes. En dix ans, 100 000 lits ont été supprimés pour économiser 7 milliards d’euros. (M. Jean-Paul Dufrègne, M. Hubert Wulfranc et Mme Muriel Ressiguier applaudissent.)

Parce que c’est maintenant que les services d’urgences sont engorgés et que les soignants font face à des choix cornéliens en décidant de soigner le plus urgent de l’urgence. Parce que c’est maintenant que nous assistons à l’augmentation des maladies chroniques, au vieillissement de la population, au renoncement aux soins. Parce que c’est maintenant que, dans certains hôpitaux, on ne peut plus assurer des examens médicaux faute de matériels. Parce que c’est déjà maintenant que des femmes accouchent sur le bord des routes ou dans des ambulances car leur maternité a été fermée. Parce que c’est maintenant que vous ne répondez pas aux cris d’alerte des personnels hospitaliers, et parce que c’est aussi maintenant que vous ne cessez d’attaquer le service public de la santé et la sécurité sociale.



Les drames humains se multiplient, et vous continuez à vous enfermer dans vos certitudes et dans votre logique financière. Le groupe de la Gauche démocrate et républicaine votera bien évidemment contre ce projet de loi, et nous vous demandons de revoir votre copie de toute urgence. (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR et sur plusieurs bancs du groupe FI.)

M. Jean-Paul Dufrègne. Bravo !

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27 mars 2019 3 27 /03 /mars /2019 14:59
Fonction publique : non à la casse du statut et aux 120.000 suppressions de postes ! (PCF)

Fonction publique : non à la casse du statut et aux 120.000 suppressions de postes ! (PCF)


Les mesures confirmées ce matin en conseil des ministres vont à l'encontre des revendications exprimées par les organisations syndicales qui les rejettent à l'unanimité et au delà par le mouvement des gilets jaunes et les nombreuses luttes dans le pays.
Alors que nos concitoyen.nes demandent des services publics de proximité et une amélioration de leur pouvoir d'achat, comment le gouvernement ose-t-il prétendre qu'il y a trop d'agents de la fonction publique d’État, de personnels de santé, d'agents territoriaux ? Comment peut-il balayer l'exigence de dégel du point d'indice qui, rappelons-le, conduit année après année à une précarisation grandissante des agents ?
Et plus grave encore, la réforme annoncée vise à vider de ses garanties le statut des fonctionnaires alors qu'il est un outil d'avenir pour du personnel qualifié, dignement rémunéré, à l'abri des intérêts particuliers, des pressions partisanes, des tentatives de corruption et en capacité de répondre aux besoins de tout le pays, à égalité. Trois dispositions en particulier sont inacceptables : le recours massif aux contractuels va aggraver les inégalités d'accès aux emplois publics et mettre à mal les principes de neutralité et d'impartialité des agents ; la fusion des instances du personnel va dégrader la sécurité et les conditions de travail ; la suppression des compétences des CAP en matière de promotion et de mobilité va priver les personnels de recours contre l'arbitraire.
Le service public, c’est le patrimoine de ceux qui n’en ont pas et au-delà c’est ce qui permet de mettre en œuvre une véritable politique publique dans notre pays, d’aménagement du territoire en respectant l’égalité d’accès aux droits des citoyen.nes.
Le parti communiste appelle à la mobilisation contre la casse du statut et les 120.000 suppressions de postes et sera aux côtés des agents en lutte le 1er mai et lors de la grande journée de grève et d'actions du 9 mai prochain. Il y portera ses propositions pour la promotion des services publics comme celle d'un fonds européen pour le développement des services publics, démocratique et financé par la BCE, proposé par Ian Brossat, tête de liste du PCF aux élections européennes

Paris, le 27 mars 2019,

Parti communiste français.

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26 mars 2019 2 26 /03 /mars /2019 11:28
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24 mars 2019 7 24 /03 /mars /2019 06:45
 

"A cœur ouvert" est édité par PCF Bretagne. Ce numéro est un numéro spécial EHPAD et hôpitaux de proximité. Ce journal de la commission santé du PCF, édition régionale, comporte des interviews de nos candidats bretons aux européennes Cindérella Bernard (Côtes d'Armor) et Christelle Dumont (Morbihan) et un appel à soutenir la liste de Ian Brossat.

Il sera distribué devant l’hôpital de Morlaix (lundi 25 mars), l’hôpital de Plougonven, ….

A COEUR OUVERT (Revue PCF Bretagne spécial EHPAD)
A COEUR OUVERT (Revue PCF Bretagne spécial EHPAD)
A COEUR OUVERT (Revue PCF Bretagne spécial EHPAD)
A COEUR OUVERT (Revue PCF Bretagne spécial EHPAD)

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24 mars 2019 7 24 /03 /mars /2019 06:40
Loi d’orientation des mobilités (question préalable) -

 Par / 19 mars 2019

Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, la loi d’orientation des mobilités est une loi très attendue. Elle est présentée comme la version moderne de la LOTI, loi fondatrice de l’existence d’un droit au transport comme corolaire d’un service public. C’est un projet ambitieux !

Nous partageons l’idée d’une nécessaire redéfinition des besoins, pour créer les outils permettant de répondre aux enjeux nouveaux de déplacement, d’aménagement du territoire, de développement des technologies et, surtout, aux enjeux environnementaux, qui doivent nous conduire à la sobriété énergétique.

La planète et nos concitoyens ne peuvent plus supporter cette pollution massive et continue, liée à l’activité humaine et aux flux mondiaux. Alors que les courbes des émissions de gaz à effet de serre, contrairement aux engagements de l’accord de Paris, sont reparties à la hausse, notre système de transport doit être compatible avec la lutte engagée contre le changement climatique. C’est bien l’« affaire du siècle » !

Pourtant, ces enjeux sont mal traités dans le projet de loi. L’exigence du report modal, notamment pour le transport de marchandises, est sous-estimé ; la place du ferroviaire, comme du fluvial, mineure.

Ce projet de loi, au fond, poursuit la voie engagée au cours des trente dernières années, ne proposant comme solution d’avenir que la libéralisation, le démantèlement des opérateurs publics et le désengagement de l’État, laissant une part prépondérante aux intérêts privés pour satisfaire l’intérêt général.

C’est une loi bien dans son temps, qui, sous couvert de modernité, consacre la primauté des solutions individuelles sur le collectif. Or, faut-il le rappeler, l’addition de transports individuels n’a jamais fait un transport collectif.

C’est une loi qui manque de structure puisque, si elle traite bien les mobilités des trajets courts, elle passe totalement à côté de la nécessité de conserver la colonne vertébrale du système de transports que constituent les lignes ferroviaires – y compris des lignes de vie.

C’est une loi qui exclut, encore une fois, d’appréhender dans un même mouvement les questions de transports, de logements, d’emploi et de service public, alors même que l’éloignement de l’habitat des lieux de travail, le logement cher et l’étalement urbain sont à l’origine de l’allongement des temps de transports et induisent la saturation et l’engorgement des routes. Avec ce texte, nous travaillons donc, non pas sur les causes de l’accroissement du besoin de mobilités, mais sur les modalités de réponse à ce besoin, ce qui nous paraît constituer une lacune importante.

Je commencerai par quelques remarques sur la forme – comme souvent, elles rejoignent le fond.

Nous sommes particulièrement inquiets du recours inédit sur ce texte, pour l’étude d’impact et l’exposé des motifs, aux services d’un cabinet privé, comme si les compétences n’existaient pas en interne. Ce choix n’est pas un hasard. Que l’État laisse le soin à d’autres de définir l’intérêt public nous préoccupe, notamment quand cela touche à des actes aussi régaliens que la rédaction d’un projet de loi.

Plus grave encore, alors que le Gouvernement s’était engagé à repousser l’examen du texte à l’issu du grand débat, il n’en est rien. Pourtant, cela a été dit, les questions de mobilité sont au cœur du mouvement des gilets jaunes et des revendications portées par nos concitoyens. Le mouvement, d’ailleurs, a débuté autour de la thématique du prix du carburant, posant, non seulement la question du coût du transport, mais aussi celle des conditions d’un égal accès de tous à l’emploi, au service public, à la santé, à la culture... En effet, nous le savons tous, le droit au transport conditionne concrètement l’exercice d’autres droits.

Nous aurions donc souhaité que ce projet de loi tienne compte des aspirations de nos concitoyens et considérons que son examen, dans cette enceinte, est prématuré.

Sur le fond, il s’agit d’un texte fourre-tout – vous le qualifiez vous-même, madame la ministre, de boîte à outils –, abordant pêle-mêle le covoiturage, les trottinettes, le vélo, le bus... sans aucune cohérence.

Inversement, nous voyons dans le cadencement des réformes une grande cohérence. L’année dernière, avec la réforme ferroviaire, vous avez enterré le train ; nous pouvons donc aujourd’hui parler des autres mobilités !

« Vous n’avez plus de train. Prenez votre trottinette ou optez pour le covoiturage ! » Telle est la philosophie de ce projet de loi, qui renvoie la définition de l’offre de transport à chaque autorité organisatrice, selon ses moyens, des intercommunalités aux régions, laissant craindre de grandes inégalités territoriales et une balkanisation de l’offre de transport.

Le changement sémantique illustre parfaitement cette stratégie. Nous ne parlerons donc plus du « droit au transport », droit fondé sur un maillage territorial, une offre structurante de masse, mais du « droit à la mobilité », aux contours flous et à la définition évanescente, laissant les individus libres de choisir leur mobilité, comme si l’offre de transports n’était pas directement le résultat de l’investissement public et de choix politiques.

Ce changement terminologique s’explique par le passage d’un système de transport public, opéré par des opérateurs publics, à des solutions individuelles ou reposant sur l’initiative privée, des solutions qui ont d’ailleurs toutes pour point commun d’emprunter la route.

L’avenir de la route, c’est donc la route ! Bel effort pour la transition écologique !

Bien sûr, nous ne sommes pas opposés au développement du vélo, de la marche ou d’autres mobilités décarbonées, mais nous voulons aussi aborder la question du service public, des transports collectifs et d’une politique publique.

Nous voulons aussi aborder la question des financements, grande inconnue de ce projet de loi. Le Gouvernement fait le choix du scénario 2 du COI, ce qui nous paraît faible, mais, pire encore, et malgré les annonces d’un effort de 40 % de financements supplémentaires, c’est le silence radio sur les financements nouveaux pour l’Afitf.

Soulignons tout de même les efforts évidents et remarquables du rapporteur, qui a permis – c’est déjà bien – de sanctuariser la part de la hausse de la Ticpe attribuée à l’Afitf et d’attribuer une nouvelle portion de cette recette aux collectivités. Des efforts de fléchage, donc, mais pas de sources nouvelles !

Nous y reviendrons par nos amendements, en proposant des financements nouveaux, à la fois pour les autorités organisatrices à travers le versement transport ou la baisse de la TVA, mais également pour l’Afitf. Nous proposerons ainsi la mise en œuvre d’une taxe poids lourds : il faut bien revenir sur cet avantage concurrentiel de la route, qui ne finance pas les infrastructures.

Parce qu’il s’agit aussi de justice et d’efficacité fiscale, nous pensons que les exonérations fiscales des camions seraient mieux employées pour le financement de l’Afitf, tout comme nous considérons que l’État aurait intérêt à retrouver la maîtrise de ses infrastructures, au premier chef des concessions autoroutières, ou, pour le moins, à ne pas en autoriser de nouvelles, comme le fait ce projet de loi. L’État doit reprendre la main !

Enfin, et c’est le troisième argument – et non le moindre – qui justifie cette motion de procédure : nous sommes farouchement opposés à la libéralisation des transports urbains et à l’explosion de la RATP en une myriade de filiales au gré des contrats obtenus. Nous considérons que l’organisation de la filialisation correspond à une stratégie connue : segmenter pour mieux privatiser ensuite les opérateurs publics.

Certes, cette ouverture à la concurrence est prévue depuis l’adoption du règlement OSP et de la loi de 2009. Certes, les possibilités de dérogation pour le transport urbain n’existent pas dans ce règlement, contrairement au ferroviaire, mais nous continuons de penser que cet horizon n’est pas indépassable, y compris parce qu’il va s’avérer coûteux pour les autorités organisatrices dans l’organisation des procédures.

Nous considérons, à l’instar de ce que nous avons soutenu l’année passée pendant la réforme ferroviaire, que la France s’honorerait à porter au niveau européen l’exigence d’une révision des traités et des directives qui imposent la concurrence en tout domaine. Nous avons l’expérience aujourd’hui sur ces ouvertures à la concurrence : elles dégradent les services publics, démantèlent les monopoles publics pour en faire des monopoles privés, se traduisent par une baisse de qualité du service public, de la sécurité des infrastructures et le plus souvent par une augmentation des coûts pour les usagers.

La question des personnels des transports publics est également centrale. Leur statut public n’est pas un archaïsme du passé, mais bien le corollaire de salariés tournés vers un objectif de service public, et notamment de ces principes fondateurs : égalité, continuité, mutabilité et accessibilité.

Aujourd’hui, vous proposez de dynamiter ce système en organisant le dumping social dans ce secteur, préconisant ainsi une harmonisation vers le bas des garanties salariales et la fin programmée du statut spécifique.

Nous ne participerons pas à ce gâchis. Nous pensons bien au contraire qu’il conviendrait de réfléchir, y compris pour aider et accompagner les collectivités dans leurs nouvelles compétences, de travailler à la création d’un opérateur public du transport urbain, à l’échelle nationale, qui permettrait de faire prévaloir les enjeux d’intérêt général à ceux du privé et la complémentarité des modes plutôt que leur mise en concurrence.

Dernier point : nous sommes absolument opposés à l’ajout en commission de l’allongement de la période de déclaration individuelle de grève. Cet amendement adopté à la hussarde…

M. Roger Karoutchi. Oh !

Mme Éliane Assassi. … sans concertation est une véritable provocation, monsieur Karoutchi, pour les agents du service public.

M. Roger Karoutchi. Non, ce n’est pas vrai !

Mme Éliane Assassi. Une loi sur les mobilités ne peut être une loi qui organise le recul des droits sociaux des agents des transports !

Pour l’ensemble de ces raisons, nous vous proposons de voter la motion tendant à opposer la question préalable.

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22 mars 2019 5 22 /03 /mars /2019 11:16

Le changement de politique se joue en partie sur ce symbole fort du retour de l’impôt de solidarité sur la fortune

Les sénatrices et sénateurs du groupe communiste républicain citoyen et écologiste (CRCE) qui ont toujours préconisé un fort développement de la solidarité fiscale, en s’opposant par exemple au relèvement du plancher de l’ISF sous la présidence de Nicolas Sarkozy de 800000 euros de patrimoine à 1,3 million d’euros, mesure jamais remise en cause depuis, proposent à nouveau de rétablir l’ISF après l’avoir fait durant les débats relatifs au projet de loi de finances pour 2019.

Dans une proposition de loi, ils proposent de le faire par le vote de l’article unique.

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22 mars 2019 5 22 /03 /mars /2019 11:15

Les députés ont refusé hier d’instaurer un « conventionnement sélectif » visant à contraindre les médecins à s’installer dans des déserts médicaux.

Ce dispositif a pour but de contraindre les médecins à ne pas s’installer dans une zone où « l’offre de soin est en fort excédent », c’est-à-dire une zone où les médecins sont nombreux.

Dans une telle zone, un médecin qui s’installerait ne bénéficierait pas du conventionnement à l’assurance maladie, c’est-à-dire que ses patients ne seraient pas remboursés par l’assurance maladie. La seule façon d’échapper au mécanisme serait de prendre la place d’un médecin de la zone en « cessation d’activité ».

Pour Sébastien Jumel, député de Seine Maritime, il est acté que la majorité a des pudeurs de gazelle lorsqu’il s’agit de mettre en place une territorialisation sélective. Il semblerait que la pudeur soit moins au rendez-vous lorsqu’il s’agit de sacrifier des territoires en fermant des maternités ! Après Die dans la Drôme, Creil dans l’Oise, Saint-Claude dans le Jura, Le Blanc en Indre, Emmanuel Macron est venu avec son cadeau de bienvenue à Grand Bourgtheroulde, dans l’Eure, annoncer la fermeture de la maternité de Bernay. Aujourd’hui, Le Monde publie une étude qui démontre que l’on a fermé 413 maternités en France en vingt ans et que l’on en a ouvert soixante-treize.

Le nombre de femmes en âge de procréer domiciliée à plus de quarante-cinq minutes d’une maternité a plus que doublé en vingt ans. Donc, des pudeurs de gazelle lorsqu’il s’agit de répondre aux préoccupations légitimes et d’implanter des médecins là où il y en a besoin, mais, alors que c’est pourtant la responsabilité de l’État, l’abandon des territoires, leur sacrifice, leur déménagement, sans sourciller !

Je ne suis pas hors sujet en disant cela, parce que l’absence de définition claire des hôpitaux de proximité nous fait craindre le pire quant à la velléité de l’État d’accentuer les inégalités sociales et territoriales dans l’accès aux soins sur un grand nombre de nos territoires.

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21 mars 2019 4 21 /03 /mars /2019 17:43
Bilan des votes des groupes parlementaires au Parlement Européen: les députés communistes au service des services publics, des libertés, de l'écologie, de la paix, de la solidarité et de la résistance à l'austérité et aux politiques capitalistes et libérales

La politique, ce sont des argumentaires et des votes dans les assemblées qui ont un impact direct sur la vie des gens, après et par delà les élections.

De temps en temps, à l'heure des bilans, il est bon d'en revenir aux faits et aux responsabilités assumées par les uns et les autres.

Glenn Le Saoût, candidat finistérien du PCF sur la liste de Ian Brossat aux élections européennes, nous propose ici une synthèse des prises de position des différents groupes français au Parlement Européen, sachant qu'avant 2017 le PCF était présent avec le Front de Gauche et qu'aujourd'hui nos trois députés européens sont Patrick Le Hyaric (PCF-Front de Gauche), Marie-Christine Vergiat (Front de Gauche), et Marie-Pierre Vieu (PCF-Front de Gauche). 

Loin d'être isolé sur ces élections du 26 mai 2019, le PCF a soutenu un appel commun et fait partie d'un groupe de 22 organisations de gauche européennes parmi lesquelles le PTB belge, Die Linke (Allemagne), ...

Européennes: 22 partis et organisations politiques lancent un appel pour une Europe des travailleurs et des peuples au côté du PCF et de la liste Pour l'Europe des gens, contre l'Europe de l'argent conduite par Ian Brossat

 

Quelques votes importants sur le mandat des parlementaires européens: 

Écologie:

Revenir sur l'interdiction des OGM:

Votent pour: LR, UDI MODEM, PS         Contre: PCF, EELV, FN

Accords de libre échange Canada et Etats-Unis: 08/07/2015

Pour: LR                                                  Contre PCF, EELV, FN, PS

Résolution TISA (accord sur les services, favorable aux multinationales. Attaque sur les PME et l'agriculture paysanne) 03/02/2016

Pour: LR, UDI MODEM, PS                      Contre: PCF, EELV, FN

Libertés et paix:

Fichier PNR (utilisation des données personnelles des passagers - fichage généralisé) 14/04/2016 

Pour: LR, UDI MODEM,  PS                      Contre: PCF, EELV, FN

Paquet législatif "frontières intelligentes": Modification du code frontières Schengen sur les entrées et sorties (25/10/2017). Mise en place d'un système d'enregistrement et de stockage des données biométriques et des informations sur l'entrée et la sortie des ressortissants de pays tiers afin de créer des alertes aux états membres pour les expulser plus facilement 

Pour: LR, UDI MODEM, PS                      Contre: PCF, EELV

Création d'un système européen d'information et d'autorisation concernant les voyages (ETIAS) - nouvelles conditions d'entrée dans l'espace Schengen pour les ressortissants de pays tiers qui n'ont pas besoin de visas. Cela s'appliquera également aux réfugiés, aux apatrides, et aux personnes ayant de la famille au sein de l'UE.

Pour: LR, UDI MODEM, FN, 80% du PS          Contre: PCF, EELV, 20% du PS

Mise en œuvre de la politique de sécurité et de défense commune (23/10/2016). Juncker préconise dans le cadre de la politique atlantiste et de l'OTAN de consacrer 2% du PIB à la défense, une plus grande intégration à l'OTAN et un alignement sur les Etats-Unis 

Pour: LR, UDI MODEM, PS                            Contre: PCF, EELV, FN 

Programme européen de développement industriel dans le domaine de la défense (03/07/2018). Militarisation accrue de l'UE et développement de l'investissement en recherche militaire.

Pour: LR, UDI MODEM, PS                            Contre: PCF, EELV, FN 

 

Services publics, rapport à l'austérité et aux privatisations:

4ème paquet feroviaire (groupe GUE NGL, celui du PCF, motions de rejet su l'ensemble des 6 textes), 14/12/2016

Pour le rejet: PCF, EELV, FN                     Contre: LR, PS

Motion de rejet espace ferroviaire unique européen

Pour: PCF, EELV, FN                                 Contre: LR, PS

Politique de cohésion de l'union pour l'après 2020 (amendement PCF-Front de Gauche: opposition aux conditionnalités des aides à la mise en place de politiques d'austérités)

Pour: PCF, EELV, PS                                 Contre: UDI MODEM    Abstention: FN

Vote des budgets annuels (grandes lignes des orientations politiques européennes mises en place par la Commission et le Conseil des chefs d'Etat européens: par exemple, renforcement du budget de la défense, cures d'austérité)

2016   

Pour: LR, UDI MODEM, PS, EELV             Contre: PCF, FN

2017

Pour: LR, UDI MODEM, PS                      Contre: PCF, EELV, FN 

2018:

Pour: LR, UDI MODEM                            Contre, PCF, FN         Abstention: PS, EELV

Rapports annuels de l'Union bancaire (on touche ici au cœur de la politique monétaire de l'UE, soit une BCE au service de la lutte contre l'inflation et du sauvetage et des profits des banques, alors qu'elle devrait être au service des peuples et de l'emploi)

Rapport 2015 (voté en mars 2016): 

Pour: LR, UDI MODEM, PS, EELV                     Contre: PCF

Rapport 2016 (voté en 2017);

Pour: LR, UDI MODEM, PS, EELV                      Contre: PCF

Rapport 2017 (voté en mars 2018): 

Pour: LR, UDI MODEM, PS, EELV                      Contre: PCF

 

Bilan critique:

- Le PS s'est allié beaucoup plus souvent avec LR et la droite européenne qu'avec les forces de gauche et a soutenu la politique néo-libérale de l'UE, mais aussi avec la droite bien souvent une politique migratoire restrictive et inhumaine, et l'escalade dans l'alignement sur les exigences de l'OTAN et des Etats-Unis et le renforcement militaire. 

- Sur la précarisation accélérée des pays et le vote des orientations qui favorisent le soutien aux milieux financiers, l'austérité et les privatisations, au détriment du social et des services publics, les députés PCF et Front de Gauche ont été bien seuls régulièrement parmi les députés français à s'être opposés à la politique libérale et capitaliste menant aux réactions nationalistes et xénophobes et à la mise en concurrence des peuples.

Aux élections européennes du 26 mai 2019, votez pour vos intérêts. Votez pour la liste "Pour l'Europe des gens, contre l'Europe de l'argent" soutenue par le PCF et République et Socialisme et conduite par Ian Brossat.

Glenn Le Saoût, candidat finistérien aux Européennes sur la liste du PCF.  

 

 

Bilan des votes des groupes parlementaires au Parlement Européen: les députés communistes au service des services publics, des libertés, de l'écologie, de la paix, de la solidarité et de la résistance à l'austérité et aux politiques capitalistes et libérales

Les élus français au sein du groupe de la Gauche Unitaire Européenne-Gauche Verte Nordique (GUE-NGL) : Lors des dernières élections européennes en 2014, nous avons élu 3 député-es sur les listes Front de Gauche : Patrick Le Hyaric, Marie-Christine Vergiat et Jean-Luc Mélenchon. La composante française du groupe a été renforcée par Younous Omarjee, de l’Alliance des Outre-Mers. Ces deux derniers élus décident de se séparer du Front de Gauche pour travailler dans le cadre de la France Insoumise. En juillet 2017, suite à l’élection de Jean-Luc Mélenchon au niveau national, Marie-Pierre Vieu devient députée européenne.

Au niveau européen, le groupe ressort renforcé de ces dernières élections avec 52 députés de 14 pays différents et 19 délégations. Il accueille ainsi de nouvelles forces politiques à l’image de Podemos (Espagne), de l’Altra Europa con Tsipras (Italie), Bildu (Pays-Basque) ou du parti des animaux (Allemagne et Pays-Bas) et est présidé par Gabi Zimmer (Die Linke). Marqué par son caractère confédéral (c’est à dire respectant et protégeant les diversités d’identités de ses membres), le groupe GUE-NGL est le seul groupe du Parlement à lutter constamment, et depuis le début, contre les plans d’austérités, les politiques macroéconomique et ultra-libérales de l’UE, et à prôner l’idée d’une autre Europe respectueuse des peuples.

 

Bilan des élu-e-s Front de Gauche et PCF au Parlement Européen

Patrick Le Hyaric

Vice-président du groupe de la Gauche unitaire européenne-Gauche verte nordique, Patrick Le Hyaric porte régulièrement en séance et dans les commissions parlementaires le combat contre l’austérité et ses outils européens (Semestre européen, MES).

Il a permis d’obtenir la remise en place du fonds européen d’aide aux plus démunis, travaillé et obtenu la pérennisation de la Garantie jeunesse.

Il a fait voter en début de mandat un rapport demandant une adoption rapide de la Convention de l’Organisation Internationale du Travail sur le travail forcé qui avait fait grincer des dents chez les libéraux pour son plaidoyer en faveur des droits du travail. Depuis, le Conseil l’a adopté et 12 pays européens dont la France ont ratifié ce texte.

Sur le dossier du détachement des travailleurs, il a défendu une égalité complète de droits entre détachés et locaux. Il a fait avancer par ses amendements et interventions l’inclusion des responsabilités légales aux pratiques des sous-traitants et a proposé la création d’un corps européen d’inspecteurs du travail pour que ces droits soient respectés. La Commission vient d’ailleurs de faire une proposition d’agence européenne du travail qui reprend en partie cette idée.

Il a largement aidé aux mobilisations contre le grand marché transatlantique (TAFTA), contre le traité sur les services (TISA), tout en menant la bataille pour changer des contenus du traité avec le Canada. 

En lien avec des associations et syndicats africains, il révèle et agit contre le projet de libre-échange entre l’UE et 16 pays d’Afrique de l’Ouest.

Il défend régulièrement le monde agricole en interpellant la Commission par le biais de nombreuses questions écrites dénonçant l’ouverture totale des marchés agricoles, leurs conséquences sur les petits paysans et y opposant un système de prix rémunérateurs pour leurs productions.

En tant que membre de la commission d’enquête sur les Panama Papers, c’est tout un travail de sensibilisation sur le rôle des lanceurs d’alerte qui a été mené, aboutissant à la demande du Parlement de créer un statut spécial les protégeant. Il a fait voter par le Parlement européen (le 11 novembre 2017) le projet d’une conférence internationale sur la lutte contre l’évasion fiscale.

En parallèle de ses activités en commissions parlementaires, il a mené de nombreux combats, comme son initiative « rendez l’argent aux grecs » lancée le 12 octobre 2017 en réponse aux profits réalisées par la BCE sur la dette grecque, ou les multiples rencontres organisées avec des syndicalistes aux Parlement européen pour y porter leurs combats : contre le projet de libéralisation du marché de l’énergie, contre la privatisation des barrages, en soutien aux travailleurs de Caterpillar, avec les salariés de Holiday Inn et en faisant le lien avec toutes les salariées d’hôtels en Europe.

Le 17 décembre 2014, il a porté et défendu  une résolution du Parlement européen adoptée à une large majorité pour la reconnaissance de la Palestine, et désormais c’est l’octroi de préférences commerciales aux produits provenant des colonies qui le font intervenir auprès de la Commission pour faire respecter le droit international.

 

Marie-Christine Vergiat

Militante des droits de l’Homme depuis plus de 30 ans, durant ce second mandat, Marie-Christine Vergiat a été membre des commissions "libertés civiles", "affaires étrangères", de la sous-commission des droits de l’Homme et de la commission spéciale sur le terrorisme.

Son action s’est notamment focalisée sur les enjeux migratoires et la défense des droits de l'Homme en Europe et dans le monde en liens réguliers avec les ONG européennes et internationales.  Elle refuse l’instrumentalisation de ces questions à des fins politiques et le deux poids, deux mesures trop souvent à l’œuvre au sein du Parlement européens. Elle se bat  pour le respect des droits des peuples trop souvent spoliés par les intérêts étrangers qu’ils soient économiques, politiques ou diplomatiques. Dans les nombreuses résolutions qu’elle a portées, elle a insisté et fait adopter des amendements portant en particulier sur la liberté de croire ou ne pas croire, sur les défenseurs des droits de l’Homme et de l’environnement, des journalistes et des minorités ainsi que  sur la responsabilité des entreprises européennes dans les atteintes aux droits de l’Homme des pays tiers, notamment en termes d’accaparement des terres, d’exploitation des travailleurs ou de financement des conflits.

Elle a notamment été l’auteur d'un rapport du Parlement européen sur « Les droits de l'Homme et la migration dans les pays tiers » adopté en octobre 2016 par 339 voix contre 333 et 25 abstentions. Ce texte analyse les évolutions globales des migrations pour mieux contextualiser les enjeux et lutter contre les fantasmes qui alimentent les peurs avant de proposer des approches acceptables partout dans le monde respectant les droits des migrants quels que soient leur statut. Elle a fait inscrire dans plusieurs résolutions du Parlement européen La nécessité pour les Etats membres de l’UE de ratifier la convention pour les travailleurs migrants et leurs familles.

Elle a poursuivi son engagement pour la protection des données personnelles dans le contexte du contrôle renforcé des frontières et de la lutte contre le terrorisme, pour la défense de l'Etat de droit et des libertés fondamentales notamment en Hongrie où les dérives autoritaires semblent servir de modèle à un nombre croissant d'États en Europe.

Pour ce qui concerne les violations des droits de l'Homme dans le monde, elle s'est mobilisée contre la répression Turquie en tant que vice-présidente du groupe d'amitiés avec le peuple kurde, auprès de nos camarades du HDP, mais aussi dans la Corne de l'Afrique et en Afrique du Nord sans oublier son soutien continu à la transition démocratique en Tunisie et aux mouvements sociaux au Maroc, pays où elle se rend régulièrement apporter son soutien aux forces progressistes.

 Elle a poursuivi ses actions en faveur de l’économie sociale et solidaire comme coprésidente de l'intergroupe consacré à ces questions et a co-organisé deux Forums de l’économie sociale et solidaire de la GUE/NGL rassemblant des acteurs de toute l’Europe pour promouvoir ces autres formes d'économie.

 Elle s'est aussi engagée dans le Progressive caucus et pour le Forum européen de Marseille considérant que le rassemblement des Gauches alternatives est le seul moyen de lutter efficacement en Europe contre la montée des nationalismes, des populismes et des extrêmes droites.

 

Marie-Pierre Vieu

Députée européenne de la région Occitanie depuis juillet 2017, en remplacement de Jean-Luc Mélenchon, membre de la direction du PCF en charge des relations extérieures, Marie-Pierre Vieu est une élue de terrain qui fait le lien entre les luttes locales et les enjeux européens. Héritant de son prédécesseur la commission budget, elle siége également à la commission des transports et du tourisme. Elle est membre de la plateforme de dialogue Union Européenne – Catalogne afin de promouvoir la démocratie en Espagne mise à mal ces derniers mois. Elle donne à ses nouvelles fonctions un marquage résolument anti-austéritaire, social et de défense des services publics. Elle s’investit sur les terrains de l'emploi et de la ré-industrialisation en travaillant le lien avec le mouvement syndical et social.

 

Issue d'une circonscription rurale, elle suit également les questions de la PAC au cœur des évolutions européennes ainsi que de la viticulture et de la pêche. Elle multiplie les initiatives au plus proche du terrain consacrant deux jours dans un département de la circonscription grand sud-ouest chaque mois, en plus des divers visites ou débats.

 

Marie-Pierre Vieu intervient sur les dossiers d’Alstom en interpellant la Commission sur la fusion avec Siemens, et en se déplaçant à diverses initiatives locales.

Elle a fait plusieurs interventions contre les plans sociaux et aide à l’élaboration d’alternatives industrielles notamment via les questions d’économie sociale et solidaire (ESS).  Suite à sa visite au port de Sète, elle intervient au Parlement européen sur le devenir de Saipol en concurrence avec une entreprise argentine. Très investie, sur les questions des services publics, elle défend lors de ses déplacements et par son travail en commission parlementaire un service public national du rail et se réunit régulièrement avec les syndicats des transports. Elle travaille actuellement sur les questions des travailleurs détachés sur les routes et organise le 24 mars 2018 une grande initiative à Montpellier sur les questions du rail, de la route et des transports aériens.

Elle soutient la lutte contre la concession des barrages hydrauliques et a interpelé le Ministre Nicolas Hulot en la matière. Elle est présente dans différentes initiatives contre le démantèlement des services scolaires, carcéraux et de libéralisation de la poste.

 

A partir de ces premières expériences, Marie-Pierre Vieu a décidé de prendre plusieurs initiatives futures comme une nouvelle conférence sur les transports dans le nord de la France au deuxième semestre 2018 permettant d’amplifier les mobilisations et résister au dumping social en lien avec nos partenaires européens. Elle entend proposer un audit des directives de libéralisation dans les secteurs du rail, de l'électricité et de la Poste dans 4-5 pays européens.  Elle a commandé un rapport sur la sécurité alimentaire, pour établir un diagnostic des besoins agricoles et dégager des pistes de propositions sur la réorientation de la PAC en lien avec la transition écologique. Marie-Pierre Vieu entend aussi être volontariste sur les questions de nouvelles ressources pour l'UE, pour la mise en place d'une taxe sur les transactions financières et un impôt écologiste juste.

 

Bilan des votes des groupes parlementaires au Parlement Européen: les députés communistes au service des services publics, des libertés, de l'écologie, de la paix, de la solidarité et de la résistance à l'austérité et aux politiques capitalistes et libérales
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