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9 juillet 2020 4 09 /07 /juillet /2020 06:03
L’état décide de frapper au porte-monnaie les départements qui résistent au fichage des enfants (communiqué commun CGT ; DEI France ; Fédération SUD Collectivités territoriales ; Fédération Sud santé sociaux ; FSU ; Gisti ; La Cimade ; Ligue des droits de l’Homme, etc...)

Communiqué commun

Tout juste sorti de cette période de confinement, et alors que la crise sanitaire a fortement impacté la situation des mineur-es isolé-es, le gouvernement reprend l’offensive réglementaire à l’encontre de leurs droits.

Un décret daté du 23 juin 2020 vient d’autoriser l’Etat à réduire sa contribution financière aux départements qui refusent de faire intervenir les préfectures dans le processus d’évaluation et d’identification de ces enfants.
Pour mémoire, ce sont la loi Collomb de septembre 2018 et son décret d’application du 30 janvier 2019 qui ont institué un fichier des mineur-es isolé-es permettant aux départements d’associer les préfectures à la détermination de leur minorité, et de faciliter l’éloignement de celles et ceux qui auront fait l’objet d’une décision provisoire de non-admission à l’aide sociale à l’enfance.

L’ensemble du secteur de la protection de l’enfance – et en particulier le Conseil national de la protection de l’enfance –, ainsi que la totalité des organisations qui se sont exprimées sur le sujet, ont dénoncé la confusion entre protection de l’enfance et lutte contre l’immigration irrégulière organisée par ce dispositif. Malgré quelques réserves, le Conseil constitutionnel et le Conseil d’Etat l’ont malheureusement validé.

Un an après son entrée en vigueur, environ un tiers des départements, pour des motifs divers et variés, continue à refuser d’appliquer ce dispositif.
Aussi, à défaut de pouvoir contraindre l’ensemble des départements à conclure avec les préfectures une convention permettant de vérifier si ces enfants figurent déjà dans deux fichiers destinés au contrôle migratoire (Visabio et AGDREF) et de les inscrire dans un troisième, dénommé « appui à l’évaluation de la minorité » (AEM), le gouvernement a décidé de les frapper au porte-monnaie.

Ainsi, il recourt à présent au chantage financier pour contraindre les derniers départements réfractaires à ce mélange des genres. Ce faisant, il fait montre de son acharnement pour imposer sa logique du soupçon et du contrôle à la question de l’accueil et de la protection des mineur-es isolé-es.

Nos organisations demandent l’abrogation de ce décret, la mise en œuvre du premier accueil, l’accompagnement socio-éducatif des jeunes isolé-es, sans discrimination et dans le strict cadre de la protection de l’enfance.

Paris, le 7 juillet 2020

Liste des signataires :
CGT ; DEI France ; Fédération SUD Collectivités territoriales ; Fédération Sud santé sociaux ; FSU ; Gisti ; La Cimade ; Ligue des droits de l’Homme ; Unicef ; SNPES-PJJ/FSU ; SNUASFP-FSU ; SNUTER-La FSU Territoriale ;  Union syndicale Solidaires ; Solidaires-Justice ; Syndicat des avocats de France ; Syndicat de la magistrature

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9 juillet 2020 4 09 /07 /juillet /2020 05:07

 

Christophe Prudhomme est médecin au Samu 93.

Le nouveau premier ministre, Jean Castex, n’est pas un inconnu dans le monde de la santé. Il a été responsable de la direction de l’hospitalisation et de l’organisation des soins dans le ministère de Philippe Douste-Blazy, puis directeur de cabinet de Xavier Bertrand. Son bilan est… impressionnant : généralisation de la tarification à l’activité transformant les hôpitaux en entreprises productrices de soins, mise en avant de l’ambulatoire avec des fermetures massives de lits, préparation de la loi Bachelot qui a tué la démocratie à l’hôpital, en concentrant tous les pouvoirs dans les mains du directeur. En résumé, il a mis en place une bonne partie des mesures qui ont conduit à la situation catastrophique que connaît aujourd’hui l’hôpital public et qui a provoqué la révolte des personnels. Une de ses premières déclarations a été d’annoncer vouloir boucler le Ségur de la santé avant la fin de la semaine qui suit sa nomination. Quel volontarisme ! N’en déplaise à ce monsieur, pour l’instant, aucun des partenaires sociaux n’est satisfait de ce qui a été mis sur la table par le ministre de la Santé, aujourd’hui reconduit dans ses fonctions.

À moins de débloquer enfin les milliards qui manquent pour augmenter les salaires et embaucher, son objectif paraît difficile à atteindre, sauf à passer en force. Si c’était son choix, ce serait un très mauvais début, et cela confirmerait qu’il reste dans la droite ligne de ce qu’il a accompli sous les gouvernements Chirac et Sarkozy. Les personnels de santé ne peuvent donc qu’être inquiets face à cet homme, technocrate, qui a toujours appliqué avec zèle les réformes libérales des gouvernements qu’il a servis. Cependant, les urgentistes ont eu à traiter avec lui en 2005-2006 et le rapport de forces l’avait fait céder. Cet exemple ne peut que renforcer notre engagement à poursuivre la mobilisation, notamment le 14 Juillet, avec de multiples actions, dont une grande manifestation à Paris, de la République à la Bastille.

 

 

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9 juillet 2020 4 09 /07 /juillet /2020 04:59

Sur le site de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), Jean Castex est déclaré comme magistrat à la Cour des comptes, délégué interministériel aux grands événements, délégué interministériel aux JO, président du CA de l’Agence nationale du sport, vice-président de Solideco, président d’un festival de musique de chambre, maire, conseiller général, conseiller départemental, président de communauté de communes. Au Figaro on le présente comme un haut fonctionnaire entreprenant, mais en bon français ça s’appelle un cumulard.


Gérard Streiff

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8 juillet 2020 3 08 /07 /juillet /2020 14:10
Remaniement : les ministres changent… pour que rien ne change (PCF, 7 juillet 2020)
Publié le 07/07/2020 par PCF
Remaniement : les ministres changent… pour que rien ne change

Le nouveau gouvernement est à l’image du nouveau Premier ministre : de droite et aux ordres d’un président de la République accroché à son cap ultralibéral. Ce cap a pourtant amplement démontré, en particulier ces derniers mois, ce qu’il a coûté à nos services publics comme aux infrastructures de l’État, et à quel point il tourne le dos aux attentes sociales du pays ainsi qu’aux exigences écologiques ou climatiques.

 

En guise de « nouveau chemin », Emmanuel Macron est décidé à poursuivre une politique au service exclusif des grands groupes et de leurs actionnaires avides de dividendes en augmentation constante.

Comme pour le prouver, après la nomination d’un Premier ministre formé à l’école du sarkozysme, c’est du côté de personnalités issues du parti Les Républicains que l’exécutif est allé chercher de nouveaux supplétifs. Loin des postures affichées par la droite, démonstration est faite de la convergence de ses orientations avec le macronisme.

C’est l’emploi, les salaires, les services publics, notre système de protection sociale et de retraites, notre industrie nationale, nos libertés individuelles et collectives qui vont en faire les frais. Et la crise économique, financière, sociale et écologique, qui balaie la France comme la planète, en sera d’autant plus aggravée.

Cette politique de régression n’a pas de majorité dans le pays.

Les Français.e.s ne veulent pas des aides sans condition aux grands groupes, qui se traduisent en d’innombrables délocalisations, fermetures de sites et plans massifs de licenciements. Ils ont dit par millions, dans la rue, qu’ils refusaient le retour d’une réforme des retraites qui conduirait à l’effondrement des pensions. Ils attendent une politique de relance qui répondent à leurs exigences de justice, non le verdissement de choix qui creusent les inégalités et détruisent l’environnement.

Pour le PCF, l’heure est à la résistance et à la conquête de nouveaux droits en faveur de la majorité de notre peuple. Elle est à l’augmentation des salaires, à commencer par ceux des femmes, « premières de corvée » ces derniers mois, à la sécurisation de l’emploi et de la formation tout au long de la vie, à la réduction de la durée du travail, au développement des services publics, notamment de la santé publique. Elle est à une autre utilisation de l’argent au service du bien commun. Elle est à la construction d’une alternative, qui mette à l’ordre du jour un nouveau modèle de développement plaçant l’humain et la planète au cœur de tous les choix, qui inaugure un nouvel âge de la démocratie dans notre pays.

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7 juillet 2020 2 07 /07 /juillet /2020 08:01
Nouveau gouvernement: confirmation de Blanquer, honni par les enseignants, à l'éducation nationale: communiqué du réseau école du Parti communiste
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7 juillet 2020 2 07 /07 /juillet /2020 07:42
Manifestation des Jeunesses communistes pour la libération de Salah Hamouri

Manifestation des Jeunesses communistes pour la libération de Salah Hamouri

Manifestation pour la libération de Salah Hamouri ce week-end avec Elsa Lefort sa femme, Philippe Boyssou, le maire communiste d'Ivry-sur-Seine

Manifestation pour la libération de Salah Hamouri ce week-end avec Elsa Lefort sa femme, Philippe Boyssou, le maire communiste d'Ivry-sur-Seine

Manifestation pour la libération de Salah Hamouri ce week-end avec Elsa Lefort sa femme, Philippe Boyssou, le maire communiste d'Ivry-sur-Seine

Manifestation pour la libération de Salah Hamouri ce week-end avec Elsa Lefort sa femme, Philippe Boyssou, le maire communiste d'Ivry-sur-Seine

Dimanche, 5 Juillet, 2020
Déni de justice. Salah Hamouri toujours maintenu en détention en Israël

Le ministère français des Affaires étrangères dit être pleinement mobilisé, mais notre compatriote reste enfermé malgré un dossier vide.

 

Ses avocats ayant fait appel de la décision de le maintenir en prison jusqu’au 7 juillet, l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri a comparu ce dimanche matin devant un juge qui, sans surprise, n’a rien voulu entendre. Pourtant, rien dans le dossier ne peut expliquer l’arrestation ni le maintien en détention. Sinon, on peut faire confiance aux Israéliens, ils auraient déjà rendu publics tous les détails du dossier.

Soupçons d’appartenance à une organisation interdite, témoignages qui auraient été recueillis au mois de mars mais dont la teneur n’est pas rendue publique… Tout cela sent la manipulation judiciaire visant purement et simplement à priver de liberté Salah Hamouri, défenseur des droits des prisonniers, qui subit un véritable acharnement de la part des autorités israéliennes.

Traque de Palestiniens

Ce n’est pas nouveau. À l’été 2017, déjà, alors qu’il devait se rendre en France retrouver son épouse – interdite de territoire par les Israéliens – et son fils, il avait été arrêté au petit matin. Et n’avait été libéré que treize mois plus tard, en septembre 2018, après plusieurs renouvellements de la détention administrative qui permet de maintenir secrètes les raisons d’un emprisonnement et de garder le présumé coupable dans les geôles aussi longtemps que le veut un juge. Drôle de justice qui accepte par ailleurs qu’un homme, Salah Hamouri, soit arrêté dans un centre de santé alors qu’il s’apprêtait à passer un test pour déterminer s’il était bien négatif au Covid-19 comme il en avait obligation avant de voyager, ce qu’il devait faire samedi, là encore pour venir en France. Pour le Shin Bet (services de renseignements), le traçage sert surtout à traquer les Palestiniens, puisque les barbouzes l’ont appréhendé dans l’établissement médical.

Audience à distance

Ironie de l’histoire, dimanche, Salah Hamouri n’a pas pu assister physiquement à l’audience d’appel, mais il y a « participé » via Skype. Deux agents israéliens du centre d’interrogatoire de Moskobiyeh à Jérusalem, où est détenu Salah, ont été testés positifs au coronavirus, entraînant ainsi la quarantaine de tous les Palestiniens se trouvant dans ce sombre lieu de détention. Le consul général de France était présent à l’audience, mais il n’a pas eu le droit de rencontrer notre compatriote depuis qu’il a été arrêté le 1 er juillet. La contamination des deux agents israéliens à Moskobiyeh tombe fort à propos. Déjà, sous prétexte de virus, les parents de Salah n’ont pas été autorisés à lui fournir des vêtements.

L’État français doit intervenir publiquement

Interrogé lors d’un point presse, le 2 juillet, le ministère français des Affaires étrangères a fait savoir que « la France demande que l’ensemble des droits de M. Salah Hamouri soient respectés » et que sa situation « est suivie attentivement et à haut niveau par les autorités françaises ». Mais lorsque le Quai d’Orsay affirme maintenir « un contact étroit avec l’entourage de M. Hamouri » et être « pleinement mobilisé auprès des autorités israéliennes pour que la situation de M. Hamouri et de son épouse soit réglée au plus vite », on est en droit de s’interroger. Emmanuel Macron n’a pas cru nécessaire d’appeler Elsa, l’épouse de Salah, dont la situation, justement, n’est pas réglée depuis maintenant des années. Il faudrait donc que les autorités françaises, si elles veulent se faire respecter, interviennent plus fortement et publiquement pour la libération de Salah, avant qu’une première détention administrative ne puisse être prononcée.

Jeudi, 2 Juillet, 2020
Israël. Salah Hamouri emprisonné : un dossier vide

Arrêté le 1er juillet, l’avocat franco-palestinien a été placé en détention jusqu’au 7 juillet. Il est de nouveau convoqué devant un juge ce jeudi.

 

Ce n’est plus du harcèlement, mais de l’acharnement. Les autorités israéliennes ont de nouveau arrêté l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, le 1er juillet, alors qu’il se trouvait dans un centre de santé de Jérusalem-Est pour un test de détection du Coronavirus. Un test obligatoire, puisqu’il comptait voyager le 4 juillet pour se rendre en France, où résident son fils et son épouse, celle-ci, française, n’ayant pas le droit de se rendre en Palestine, comme l’ont décrété les services israéliens. Selon nos informations, il a été immédiatement menotté et emmené au sinistre centre d’interrogatoire de Moskobiyeh, connu pour ses cellules en sous-sol et ses séances de torture, même si Israël prétend ne pas pratiquer de telles méthodes. Salah Hamouri a été interrogé dans ce centre, mercredi soir, pendant une heure.

Jeudi matin, le juriste franco-palestinien a été présenté devant un juge civil (Israël, ayant annexé la partie orientale de Jérusalem, estime que ce territoire n’est pas palestinien et donc ne fait pas intervenir des juges militaires lorsqu’il s’agit de Palestiniens de Jérusalem-Est, comme c’est le cas pour Salah Hamouri). Une audience qui, n’était la gravité de ce qui s’apparente à une atteinte aux droits d’un homme, ressort plus de la farce qu’autre chose. Mahmoud Hassan, l’avocat de Salah Hamouri, a expliqué à l’Humanité que les Israéliens « soupçonnent Salah d’être membre d’une organisation interdite et, dans ce cadre, d’avoir des activités ». Un simple soupçon se transforme donc en emprisonnement.

Pourquoi ? a demandé Mahmoud Hassan. La réponse du juge est certainement digne de figurer dans les annales judiciaires mondiales. Résumons d’abord. Rien n’est officiellement reproché à Salah Hamouri, mais il est arrêté. Le magistrat a affirmé que les services de renseignements disposaient de témoignages datant du… mois de mars, mais ne les produit pas. Voilà ce qu’a dit en substance le juge : comme le prévenu est français et qu’il devait voyager vers l’Europe, samedi, les Israéliens avaient peur que Salah Hamouri ne revienne plus !

En réalité, le dossier est vide. C’est sans doute pour cela que des barbouzes israéliennes ont tenté, au mois de mai dernier, d’enlever Salah Hamouri, à Ramallah. Seule sa présence d’esprit et l’accent hébreu d’un des comparses ont permis à Salah Hamouri d’échapper à leurs griffes. Pourquoi de telles méthodes de voyous si le droit est de leur côté ?

Lors de l’audience d’hier, le juge a ordonné le maintien en détention de Salah jusqu’au 7 juillet. Son avocat a fait appel et la cour israélienne devrait donner sa réponse aujourd’hui. Un représentant du consulat général de France a pu assister à l’audience. Mais, pour l’instant, les autorités françaises sont bien silencieuses. On sait pourtant que la diplomatie discrète ne vaut rien s’agissant d’Israël. La preuve par ces arrestations à répétition. En août 2017, il s’était produit la même chose, peu avant son départ pour la France. Placé ensuite en « détention administrative », il n’a été libéré qu’un an plus tard.

De nombreuses voix s’élèvent déjà – des personnalités et des organisations – pour demander la libération immédiate et sans condition de Salah Hamouri, ainsi que l’intervention de l’Élysée. L’action est urgente. Avant qu’une détention administrative (renouvelable autant de fois que décidé) ne soit prononcée.

Pierre Barbancey
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7 juillet 2020 2 07 /07 /juillet /2020 07:35
Mobilisation. Des territoires en lutte pour l’emploi (Loan Nguyen, L'Humanité, 6 juillet 2020)
Lundi, 6 Juillet, 2020
Mobilisation. Des territoires en lutte pour l’emploi

De la Bretagne à la Corrèze, la bataille contre les plans de licenciement mobilise bien au-delà des salariés concernés. Samedi, Tulle a défilé pour soutenir les Borgwarner et Lannion pour défendre l’emploi chez Nokia.

 

Alors que le gros de la crise sociale liée à l’épidémie de Covid-19 et au confinement est encore devant nous, des centaines d’emplois font déjà les frais de stratégies d’entreprise délétères, risquant de porter un coup à des territoires qui dépendent fortement de cette activité. Samedi, en Bretagne comme en Corrèze, ce sont des villes entières qui se sont mobilisées pour faire entendre leur refus des licenciements massifs à venir. À Tulle, environ 2 000 personnes ont défilé pour protester contre la fermeture annoncée de l’usine Borgwarner, située à Eyrein, pour 2022, qui se traduirait par 368 suppressions de postes directs chez l’équipementier automobile. « Mais en comptant l’impact sur les sous-traitants, on se rapproche du millier d’emplois », précise Mickael Morel, secrétaire général de la CGT de l’établissement et secrétaire de l’Union syndicale des travailleurs de la métallurgie (USTM) en Corrèze. « Ça fait cinq ans qu’on nous balade alors qu’on demande des productions qui nous assurent un avenir », dénonce Alexandre Brigoulet, délégué CGT chez Borgwarner.

Une solidarité qui s’étend au-delà des limites du département

Conscients des conséquences qu’une telle décision aurait sur le bassin d’activité dans son ensemble, de nombreux élus locaux ont également manifesté. « Beaucoup de commerçants avaient baissé leur rideau ou affiché des petits mots de soutien sur leurs vitrines », témoigne Alexandre Brigoulet. Une solidarité qui s’étend même au-delà des limites du département. « On y a été complètement naturellement pour montrer aux Borgwarner qu’on est à leurs côtés pour se battre contre cette logique purement financière qui brise des vies », explique Vincent Labrousse, élu CGT à la Souterraine Industrie, ex-GM & S, qui n’a cessé de se battre avec ses camarades contre la liquidation de leur usine dans la Creuse. Pour lui, il faut « faire pression sur les hommes politiques pour qu’ils agissent sur les dirigeants d’entreprise ». « Parce qu’en dépit des promesses de Bruno Le Maire de ne laisser personne sur le carreau dans notre cas, il n’y a que 46 anciens de GM & S qui ont retrouvé un CDI sur 157 licenciés. »

« L’histoire des télécoms dans la ville remonte aux années 1960 »

Du côté de Lannion (Côtes-d’Armor), ce sont environ 6 000 personnes qui ont manifesté pour dénoncer un énième plan de licenciement chez Nokia, ex-Alcatel-Lucent. Le géant des télécoms finlandais a en effet annoncé le 22 juin son intention de supprimer 1 233 postes, dont 402 à Lannion, essentiellement dans la recherche et développement. « Nokia est le troisième employeur de la ville derrière l’hôpital public et Orange », explique Philippe Mulot, délégué syndical central CGT chez Nokia et salarié basé à Lannion. « L’histoire des télécoms dans la ville remonte aux années 1960, tout le monde connaît quelqu’un qui travaille pour l’un de ces trois employeurs, ce qui explique l’attachement des habitants à notre entreprise », précise-t-il. Si ce soutien des habitants et des élus locaux est évidemment précieux aux yeux des salariés en lutte, ceux-ci se méfient aussi de la stratégie des pouvoirs publics en la matière. « On a rencontré des élus qui nous ont dit qu’ils étaient prêts à verser des aides publiques pour conserver les emplois… mais ça fait des années qu’ils font la même chose. Qu’ils aident les entreprises, d’accord, mais il faut qu’il y ait de réelles contreparties », insiste Philippe Mulot, qui rappelle que Nokia n’a pas respecté ses engagements de maintien des emplois en France, pris au moment du rachat d’Alcatel-Lucent. Une nouvelle manifestation doit avoir lieu mercredi à Paris pour protester contre ce plan.

Loan Nguyen
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5 juillet 2020 7 05 /07 /juillet /2020 08:06
Salah Hamouri à Brest l'an passé, à la maison des syndicats, racontait sa deuxième expérience de détention arbitraire par les Israéliens, et plaidait pour la libération des prisonniers politiques palestiniens. Photo Ismaël Dupont

Salah Hamouri à Brest l'an passé, à la maison des syndicats, racontait sa deuxième expérience de détention arbitraire par les Israéliens, et plaidait pour la libération des prisonniers politiques palestiniens. Photo Ismaël Dupont

Jeudi, 2 Juillet, 2020
Israël. Salah Hamouri emprisonné : un dossier vide

Arrêté le 1er juillet, l’avocat franco-palestinien a été placé en détention jusqu’au 7 juillet. Il est de nouveau convoqué devant un juge ce jeudi.

 

Ce n’est plus du harcèlement, mais de l’acharnement. Les autorités israéliennes ont de nouveau arrêté l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, le 1er juillet, alors qu’il se trouvait dans un centre de santé de Jérusalem-Est pour un test de détection du Coronavirus. Un test obligatoire, puisqu’il comptait voyager le 4 juillet pour se rendre en France, où résident son fils et son épouse, celle-ci, française, n’ayant pas le droit de se rendre en Palestine, comme l’ont décrété les services israéliens. Selon nos informations, il a été immédiatement menotté et emmené au sinistre centre d’interrogatoire de Moskobiyeh, connu pour ses cellules en sous-sol et ses séances de torture, même si Israël prétend ne pas pratiquer de telles méthodes. Salah Hamouri a été interrogé dans ce centre, mercredi soir, pendant une heure.

Jeudi matin, le juriste franco-palestinien a été présenté devant un juge civil (Israël, ayant annexé la partie orientale de Jérusalem, estime que ce territoire n’est pas palestinien et donc ne fait pas intervenir des juges militaires lorsqu’il s’agit de Palestiniens de Jérusalem-Est, comme c’est le cas pour Salah Hamouri). Une audience qui, n’était la gravité de ce qui s’apparente à une atteinte aux droits d’un homme, ressort plus de la farce qu’autre chose. Mahmoud Hassan, l’avocat de Salah Hamouri, a expliqué à l’Humanité que les Israéliens « soupçonnent Salah d’être membre d’une organisation interdite et, dans ce cadre, d’avoir des activités ». Un simple soupçon se transforme donc en emprisonnement.

Pourquoi ? a demandé Mahmoud Hassan. La réponse du juge est certainement digne de figurer dans les annales judiciaires mondiales. Résumons d’abord. Rien n’est officiellement reproché à Salah Hamouri, mais il est arrêté. Le magistrat a affirmé que les services de renseignements disposaient de témoignages datant du… mois de mars, mais ne les produit pas. Voilà ce qu’a dit en substance le juge : comme le prévenu est français et qu’il devait voyager vers l’Europe, samedi, les Israéliens avaient peur que Salah Hamouri ne revienne plus !

En réalité, le dossier est vide. C’est sans doute pour cela que des barbouzes israéliennes ont tenté, au mois de mai dernier, d’enlever Salah Hamouri, à Ramallah. Seule sa présence d’esprit et l’accent hébreu d’un des comparses ont permis à Salah Hamouri d’échapper à leurs griffes. Pourquoi de telles méthodes de voyous si le droit est de leur côté ?

Lors de l’audience d’hier, le juge a ordonné le maintien en détention de Salah jusqu’au 7 juillet. Son avocat a fait appel et la cour israélienne devrait donner sa réponse aujourd’hui. Un représentant du consulat général de France a pu assister à l’audience. Mais, pour l’instant, les autorités françaises sont bien silencieuses. On sait pourtant que la diplomatie discrète ne vaut rien s’agissant d’Israël. La preuve par ces arrestations à répétition. En août 2017, il s’était produit la même chose, peu avant son départ pour la France. Placé ensuite en « détention administrative », il n’a été libéré qu’un an plus tard.

De nombreuses voix s’élèvent déjà – des personnalités et des organisations – pour demander la libération immédiate et sans condition de Salah Hamouri, ainsi que l’intervention de l’Élysée. L’action est urgente. Avant qu’une détention administrative (renouvelable autant de fois que décidé) ne soit prononcée.

Pierre Barbancey

Communiqué Ligue des Droits de l'Homme

L’avocat franco-palestinien, Salah Hamouri, a été arrêté le 30 juin dernier à Jérusalem Est par la police israélienne dans un centre de santé où il allait faire un test pour la Covid-19, test obligatoire pour revenir en France rejoindre sa femme et son fils. Le 1er juillet, il a été placé en détention administrative jusqu’au 7 juillet, sans qu’aucun motif n’ait été mis en avant pour justifier son arrestation.

La Ligue des droits de l’Homme (LDH) dénonce le harcèlement dont est victime ce défenseur infatigable des droits des Palestiniens, rappelant qu’il a déjà passé abusivement neuf ans de sa vie en prison et n’a pas eu le droit de vivre à Jérusalem avec sa famille.

Elle condamne une nouvelle fois un système de détention administrative inique qui permet aux autorités israéliennes d’enfermer de façon arbitraire tout opposant et ainsi d’essayer de faire taire toute contestation politique.

La LDH ne cesse de dénoncer les violations systématiques du droit international par Israël.

Elle tient à témoigner, une fois encore, tout son soutien à Elsa Lefort, la femme de Salah Hamouri, à son fils, à sa famille et à ses amis et demande aux autorités françaises et européennes de peser de tout leurs poids pour obtenir sa libération immédiate.

Paris, le 3 juillet 2020

🔴 Action urgente : interpellez la diplomatie française 🔴
📩 Copiez le message ci-dessous pour demander la libération immédiate de Salah Hamouri
Monsieur le Consul,
ou Monsieur le Ministre des affaires étrangères,
ou Monsieur le Président de la République,
Le 30 juin 2020, notre compatriote, l’avocat franco-palestinien, défenseur des droits de l’homme, Salah Hamouri, a été arrêté à Jérusalem-Est par l’armée d’occupation dans un centre de santé. Les autorités militaires n’ont donné aucun motif à cette arrestation. Ce 1er juillet, le tribunal a prolongé sa détention jusqu'au 7 juillet.
Le Consulat n'a toujours pas eu de réponse à sa demande de visite de notre compatriote. Sans cette visite consulaire, Salah Hamouri est totalement isolé, pendant 7 jours, dans le centre d'interrogatoire de Moskobiyeh, tristement connu pour ces interrogatoires violents, tortures physiques et psychologiques.
L’arrestation de notre concitoyen est inadmissible et insupportable. Les autorités françaises ne doivent pas laisser passer une telle infamie. Cette situation doit cesser sans délai. La France doit exiger la libération de notre concitoyen qui subit une fois de plus l’arbitraire israélien.
Je vous demande d’œuvrer au nom de la France, pour la libération immédiate de Salah Hamouri.
Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de ma haute considération.
cg-informations.jerusalem-fslt@diplomatie.gouv.fr
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5 juillet 2020 7 05 /07 /juillet /2020 07:39
Crash social chez Air France et Hop! - Les salariés se mobilisent, L'Humanité, 3 juillet 2020
Vendredi, 3 Juillet, 2020 - L'Humanité
Crash social chez Air France : les salariés se mobilisent

Des salariés d’Air France et de ses filiales se sont réunis vendredi matin devant le siège du groupe à Roissy, alors que se discutaient en CSE la suppression de plus de 7 500 postes et le transfert de lignes intérieures à la compagnie aérienne Transavia.

 

La série noire des suppressions de poste continue. Vendredi 3 juillet, c’était au tour des salariés d‘Air France et de ses filiales de se lever contre le projet de la direction d’élaguer parmi ses effectifs. Devant le siège du groupe Air France-KLM à deux pas de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, une centaine de personnes se sont rassemblées en signe de protestation contre « une injustice ». « C’est un grand gâchis. C’est toujours à la base que l’on réduit les dépenses, en licenciant des salariés, mais jamais les directeurs ne vont penser à tailler dans leurs salaires », dénonce Stéphane, technicien de piste.

Déficitaire sur la plupart de son réseau de court et moyen-courrier, la compagnie aérienne a été poussée par le Covid à accélérer sa réorganisation, et devrait annoncer à l’issue d’un CSE qui se tenait vendredi un plan de suppression de plus de 7 500 postes, dont 1 020 à Hop. La filiale d’Air France en charge des vols intérieurs et européens devrait donc perdre environ 40 % de ses effectifs. Si le bruit court que les suppressions de postes devraient se traduire en majorité par des départs à la retraite non remplacés et des départs volontaires, la stratégie du groupe laisse peu d’espoirs aux salariés. Les syndicats craignent que des « accords de méthode » ne poussent certains vers la sortie. « Je travaille à Orly, mes collègues informaticiens qui refuseront d’aller travailler à Roissy parce que c’est trop loin de chez eux seront mis à la porte », s’attriste Patrice Segura, agent de maintenance, qui dénonce un discours hypocrite de la direction.

Un plan social à sept milliards

La pilule du plan social à d’autant plus de mal à passer que la compagnie aérienne française a bénéficié d’une aide de l’état de 7 milliards d’euros, dont quatre milliards de prêts bancaires garantis à 90 % et trois milliards de prêts directs. Vêtu de son uniforme de travail, Guillaume Pollard, pilote de ligne chez Air France et représentant syndical chez Alter, fulmine. « On savait que la période serait difficile, mais les aides de l’état sont là. Ce que l’on constate, c’est une stratégie purement financière, une stratégie du choc. À chaque crise, la direction en profite pour supprimer des postes ». Élue CGT chez Servair, filiale d’Air France en charge de la restauration, Isabelle Tauvel abonde : « Dans le fond, cette aide d’état est une bonne nouvelle, nous voulons sauver nos entreprises. Mais ce n’est pas possible d’accorder des prêts sans réglementation et sans contrepartie, avec des licenciements à la clé. »

Ultime coup de massue pour les syndicats et les salariés d’Air France, certaines lignes de vol intérieur jusqu’alors prises en charge par Hop devraient être reprises par Transavia, filiale néerlandaise low-cost du groupe Air France-KLM. Un sabordage des conditions de travail que dénoncent les travailleurs. « Est-ce vraiment ce modèle social qu’on veut ? Transavia fonctionne avec beaucoup de sous-traitants, ils n’ont pas les mêmes salaires ni les mêmes conditions de travail que nous. On ne veut pas plus de précarité à l’emploi », s’insurge Stéphane, technicien de piste.

Des rassemblements se sont également tenus près de Nantes où se trouve le siège de la filiale Hop et à Morlaix (Finistère), où le site de maintenance Hop est menacé de fermeture. Toujours en CSE dans l’après-midi, la direction d’Air France n’a pas souhaité donner suite à nos sollicitations.

Crash social chez Air France et Hop! - Les salariés se mobilisent, L'Humanité, 3 juillet 2020
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5 juillet 2020 7 05 /07 /juillet /2020 07:11

Plan social chez Nokia. Au moins 4 000 manifestants à Lannion pour soutenir les salariés

L’intersyndicale Nokia et les unions locales organisaient, ce samedi 4 juillet 2020, en centre-ville de Lannion (Côtes-d’Armor), une manifestation contre les suppressions d’emplois annoncées chez Nokia. Au moins 4 000 personnes étaient présentes dans cette manifestation contre la suppression de 400 postes à Lannion.

 Nokia a trahi les salariés, Lannion et les pouvoirs publics  - Bernard Trémulot, délégué CFDT, entretien avec Victor Fernandez, L'Humanité, 3 juillet
Vendredi, 3 Juillet, 2020 - L'Humanité
« Nokia a trahi les salariés, Lannion et les pouvoirs publics »

Le plan social annoncé par Nokia le 22 juin pourrait affecter jusqu’à 1 223 emplois en France. À Lannion (22), où 400 postes sont menacés, une manifestation est prévue ce samedi 4 juillet, avant une manifestation des salariés de tous les sites à Paris, le 8 juillet. L’occasion pour Bernard Trémulot, délégué CFDT, de rappeler les conséquences de ce plan social sur l’économie locale. Entretien

 

Comment les salariés appréhendent-ils ce quatrième plan social en quatre ans ?

Bernard Trémulot Nous nous sentons trahis. C’est une trahison envers les salariés, envers le territoire et envers les pouvoirs publics. Nokia renie tous les engagements qu’il a pu formuler envers ces différents acteurs. Par rapport aux salariés, 200 embauches qui ont été faites sur les trois dernières années. Mais aujourd’hui, on annonce à des salariés qui sont encore en période d’essai que leur service est supprimé. On a demandé à ces personnes de venir travailler le week-end, de s’organiser pour travailler en horaires décalés et on leur annonce que dans un an, leur travail sera délocalisé en Finlande, en Inde, au Canada, en Pologne ou aux États-Unis ! Parmi les 200 jeunes qui sont arrivés, un certain nombre ne savait pas situer Lannion sur une carte. Des efforts considérables ont été mis en œuvre pour que ce territoire soit attractif pour ces personnes. Les collectivités locales se sentent donc trahies au vu des efforts déployés. Le président de l’agglomération de Lannion est venu à une assemblée générale nous apporter son soutien. Il a rappelé que les emplois à Nokia représentent 10 % des postes du secteur industriel dans ce bassin d’emploi qui mettrait des années à se reconstruire si jamais ce plan de suppression de postes se concrétisait. Quant aux pouvoirs publics, Nokia avait pris des engagements en 2016 concernant les embauches en Recherche et Développement. Ces 200 embauches ont été utilisées pour donner l’impression qu’il avait été honoré. Mais quatre ans plus tard, plus de la moitié des postes de notre site sont fermés. Nous savons d’ailleurs que si ce plan social a lieu, notre site fermera dans deux ou trois ans. Un site de 300 personnes, ça ne vaut rien du tout à l’échelle d’une entreprise multinationale. Nokia veut centraliser tous ses sites dans de grands hubs, ce qui implique un abandon total de la France. Ce sentiment de trahison anime donc tout le monde, pas seulement les salariés.

Quelles conséquences indirectes les suppressions de postes auront-elles à Lannion ?

Bernard Trémulot Bien que nous n’ayons pas de sous-traitants directs comme cela peut exister dans l’automobile, il n’empêche que Nokia fait appel à des entreprises pour la restauration des salariés ou pour s’occuper des espaces verts par exemple. Ces entreprises vont donc être affectées. De même, les salariés licenciés vont peut-être devoir quitter la région pour retrouver un emploi, ce qui peut avoir des conséquences sur la vie économique locale. Par exemple, des petits commerces locaux vont être affectés ou des directeurs d’école peuvent se retrouver obligés de fermer une classe par manque d’élèves. C’est donc tout le tissu économique de Lannion et du Trégor qui va être touché.

Suppression de la base de Hop!, compagnie d’Air France, à Morlaix, site Renault de Caudan (Lorient) menacé… La Bretagne est-elle en train de connaître une vague de licenciements ?

Bernard Trémulot Oui. Toutefois, il faut noter que si les licenciements à Hop! ou Renault peuvent s’expliquer en partie par l’impact de la crise du covid19 sur l’industrie aéronautique et automobile, ce n’est pas le cas pour la téléphonie. Au contraire, durant le confinement, on a pu voir l’importance d’avoir des systèmes de télécommunication performants. Chez Nokia, il n’y a pas eu une seule journée d’arrêt de l’activité. Le 16 mars, tous les salariés, aussi bien à Lannion qu’à Nozay (91), sont passés en télétravail. Nous avons d’ailleurs été remerciés par la direction par rapport à notre investissement au travail durant cette période. Certains programmes sont mêmes sortis en avance par rapport à ce qui était prévu. C’est dire le cynisme avec lequel on a traité les salariés.

Vous organisez deux temps forts, un rassemblement à Lannion ce samedi et une manifestation à Paris le 8 juillet. Ces mobilisations peuvent-elles inverser la donne ?

Bernard Trémulot Nous nous réunissons régulièrement en Assemblée Générale pour en discuter. Nos collègues de Nozay ont fait grève mardi 30 juin. Nous allons donc mener des actions régulièrement. Nous avons réservé un train spécial pour les salariés de Nokia et leurs familles souhaitant aller manifester à Paris. On reste dans la bagarre tellement le coup est fort. Nous ne doutons pas que nous allons bénéficier d’un fort soutien de la population locale, notamment pour la manifestation de demain à Lannion. Tout le monde est conscient des conséquences que cela pourrait avoir sur le tissu économique de la région. Malheureusement, on a l’habitude de ce genre de plans, et cela fait partie de nos traditions locales d’avoir ce soutien populaire quand il y a des attaques importantes sur l’emploi.

Entretien réalisé par Victor Fernandez
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