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9 juin 2021 3 09 /06 /juin /2021 05:57

 

 

C’est une alerte que nous lançons aujourd’hui dans ces colonnes. Une alerte sur le climat politique d’une extrême dangerosité qui règne depuis quelques mois, aboutissement d’une prétendue « dédiabolisation » d’un parti d’extrême droite dont les représentants et les complices les plus zélés ont leur rond de serviette dans les médias. Le climat des derniers jours, avec la diffusion d’une vidéo insoutenable d’un « ami » d’Éric Zemmour appelant au meurtre de militants communistes et insoumis, puis la gifle infligée mardi au président de la République par ce qui semble être un militant royaliste, marque un basculement très inquiétant pour notre démocratie.

Ce terrorisme d’extrême droite à ciel ouvert, puisque c’est bien de cela qu’il s’agit, est donc prêt à passer à l’acte. Sans que cela n’émeuve outre mesure les grands démocrates autoproclamés de notre pays, à en lire certains de nos confrères. Pire, par la voix de Raphaël Enthoven, idiot utile de Marine Le Pen, on apprend que Jean-Luc Mélenchon serait plus dangereux que la candidate d’extrême droite… « Trump plutôt que Chavez », écrit le prétendu philosophe dans une version 2.0 du « Plutôt Hitler que le Front populaire ». Déjà, en octobre, le mot « collabo » avait été tagué par un groupuscule d’extrême droite en lettres rouges sur le siège du PCF, souillant la mémoire des résistants et victimes du nazisme.

Oui, le fond de l’air est brun, et le confusionnisme dans lequel baigne le débat public ne va pas aider à le dissiper. Dans un tel climat, chacun doit mesurer la portée de ses paroles. Chaque concession au logiciel idéologique de l’extrême droite est une munition supplémentaire donnée à Marine Le Pen. Emmanuel Macron porte une responsabilité majeure en enfermant le débat public dans son duel mortifère avec le RN. À force de jouer avec le feu, plus que le danger pour le président lui-même de s’y brûler les ailes, c’est la démocratie qui risque de se consumer. Notre journal s’est associé à la marche du 12 juin pour les libertés et contre l’extrême droite. Ces derniers événements renforcent notre détermination.

 

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9 juin 2021 3 09 /06 /juin /2021 05:49
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9 juin 2021 3 09 /06 /juin /2021 04:25
Nouveau mode de calcul des APL : un crime contre la jeunesse (Ian Brossat - PCF)
COMMUNIQUE DE PRESSE
Nouveau mode de calcul des APL : un crime contre la jeunesse (Ian Brossat - PCF)
Au creux de l'été 2017, tout juste installé à l'Élysée, Emmanuel Macron s'en était pris aux aides au logement en imposant une baisse de 5 euros de toutes les APL.
Quelques mois plus tard, le gouvernement ponctionnait le budget des bailleurs sociaux en leur imposant une baisse annuelle de 50 à 60 euros des APL. Une perte sèche pour leurs capacités d'investissement dont nous faisons aujourd'hui les frais, avec une chute historique du nombre de logements construits.
Aujourd'hui, le gouvernement récidive et continue de faire les poches des plus fragiles.
En effet, depuis Janvier 2021 un nouveau mode de calcul des APL est entré en vigueur. Une première étude révélée par Les Echos souligne que cette réforme fait beaucoup plus de perdants que de gagnants : 41% des allocataires ont observé une baisse de leurs versements.
Alors que le pouvoir d'achat des ménages est au plus bas et que notre pays s'apprête à franchir la barre symbolique des 10 millions de pauvres, cette réforme qui a pour objectif affiché de permettre 1,2 milliard d'euros d'économies sur le minimum social le plus efficace contre la pauvreté est inacceptable.
Premières victimes de la crise, les jeunes sont aussi les premiers impactés par cette réforme qui fait drastiquement baisser leurs revenus. Jusqu'alors, ils bénéficiaient généralement d'aides au logement lors de leurs premières années d'emploi du fait d'avoir eu de faibles revenus lors de leurs études.
Pour ces derniers, le nouveau mode de calcul de l'allocation est une double peine. Non seulement les jeunes perdent plusieurs centaines d'euros d'aides nécessaires à maintenir l'équilibre de leur budget, mais en plus ils voient ces aides varier en fonction de leur situation dans l'année. Les jeunes sont bien souvent confrontés à de fortes variations de revenus, enchaînant période d'emploi et de non emploi.
A la lumière de l'impact de cette réforme sur les ménages les plus précaires, avec Fabien Roussel, nous demandons solennellement au gouvernement de revenir sur ce nouveau mode de calcul des APL.
Ian Brossat, porte-parole du PCF.
Paris, le 8 juin 2021.
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28 mai 2021 5 28 /05 /mai /2021 05:32

Fabien Roussel lors de la mobilisation « l’énergie, ce bien commun », au barrage de Laruns dans les Pyrénées-Atlantiques, jeudi 20 mai.

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27 mai 2021 4 27 /05 /mai /2021 05:31

Je suis enthousiaste d’avoir été désigné pour mener la bataille des élections présidentielles et législatives de 2022. Nous avons un an pour bâtir, un projet pour la France. Un pacte pour affronter la finance et s’attaquer à l’évasion fiscale, un pacte pour en finir avec le chômage en sécurisant les parcours professionnels, en produisant en France par la relance de filières industrielles, un pacte pour le pouvoir d’achat et les services publics, un pacte pour la jeunesse et l’éducation. En avril 2022, nous reprendrons notre avenir en main. Soyez assurées et assurés que j’y mettrai toute ma force, mon énergie et ma fraternité ! Dès aujourd’hui, rejoignez-nous, pour relever, ensemble, le défi des Jours heureux. 👉 https://www.fabienroussel2022.fr/ #elections2022

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26 mai 2021 3 26 /05 /mai /2021 07:42
HK à Quimper le 20 mai en soutien aux intermittents et citoyens occupant le théâtre de Cornouaille, ici avec Roberte Saint-jalmes (PCF Quimper)

HK à Quimper le 20 mai en soutien aux intermittents et citoyens occupant le théâtre de Cornouaille, ici avec Roberte Saint-jalmes (PCF Quimper)

HK à Carhaix à la manifestation départementale du secteur médico-social, 21 mai (photo CGT Carhaix)

HK à Carhaix à la manifestation départementale du secteur médico-social, 21 mai (photo CGT Carhaix)

HK : « Je suis palestinien »
Mardi 25 Mai 2021

Des voix pour la paix Des personnalités s’élèvent contre la colonisation et affirment leur solidarité avec le peuple palestinien. L’Humanité les accueille dans ses colonnes. Aujourd'hui : HK, auteur et interprète.

« De mon point de vue, les choses sont claires : je suis palestinien, parce que je suis français. Je défends la cause palestinienne, parce qu’enfant à l’école de notre République, on m’a enseigné que “les êtres humains naissaient libres et égaux en dignité et en droits”. Et mes professeurs insistaient souvent pour que l’on comprenne, mes camarades et moi, combien cette déclaration universelle des droits humains était importante aux yeux de la France, de son histoire et des valeurs qu’elle voulait incarner.

On y a cru, et moi je voudrais y croire encore… Je défends la vie des enfants et des civils quels qu’ils soient, partout sur cette Terre, parce que ma conscience me dit qu’il n’y a pas une vie qui peut valoir moins qu’une autre. Mon cœur est meurtri quand un enfant perd la vie suite à un bombardement ou une attaque militaire ou terroriste, quel que soit l’endroit sur cette Terre où cela arrive.

Ce que je dis ici devrait être la norme, le bon sens, l’humanité fondamentale qui nous anime… Mais alors pourquoi cela ne vaudrait-il plus dès lors qu’il s’agit de la Palestine et des Palestiniens ? Pourquoi est-il si difficile dans notre pays de dénoncer l’occupation, la colonisation et les crimes de guerre dès lors qu’ils sont le fait d’Israël ? Pourquoi Paris est-elle la seule grande capitale au monde où une manifestation de soutien à la Palestine a été interdite ?

Devra-t-on désormais changer nos manuels d’histoire ? Nous faudra-t-il désormais enseigner à nos enfants que notre pays ne peut plus être considéré comme un défenseur des droits humains ? Ni comme un des garants du droit international ? Devra-t-on leur apprendre qu’en réalité, notre pays comme tant d’autres se sent tenu par des liens et des alliances qu’il considère comme étant “indéfectibles” ?

Voilà donc le mot qui pourrait nous aider à comprendre l’incompréhensible : “indéfectible”. Entendez : “Quoi que fasse mon allié, quels que soient ses actes, ses déviances, ses infractions ou pire ses crimes, je continuerai à le défendre en toutes circonstances.”

Dans un monde normal, cette définition du lien “indéfectible” nous renverrait à la notion de complicité. Mais pour qu’il y ait complicité, il faudrait qu’il y ait condamnation, par un tribunal international, une instance suprême ou tout du moins une résolution de l’ONU… qui ne verra jamais le jour grâce à l’insupportable et irrémédiable veto des États-Unis, pays le plus puissant du monde et allié “indéfectible” lui aussi…

Voilà à quoi doivent faire face les Palestiniens et toutes celles et ceux qui les défendent à travers le monde : une déliquescence des valeurs, des repères et des règles, un monde sans foi ni loi, où tout vous est permis dès lors que vous avez les bons alliés.

Mais alors pourquoi les Palestiniens continuent-ils à se battre ? Posez-leur la question, et ils vous répondront sans aucun doute par les mots du grand poète : “Nous souffrons d’un mal incurable qui s’appelle l’espoir.” Et nous, pourquoi continuons-nous à nous battre à leur côté si ce n’est pour honorer le dernier vers du poème, quand la voix du peuple palestinien nous dit : “Merci de porter avec nous le fardeau de cet espoir.” Il y a une chanson qui a beaucoup compté pour moi : On lâche rien. Ce que peu de gens savent c’est que la première fois qu’on a scandé ce refrain avec mon ami Madjid, on était dans les ruelles de la vieille ville de Jérusalem. J’ai le cœur palestinien et aujourd’hui comme trop souvent mon cœur saigne, mais c’est un honneur pour moi que de combattre à ma façon, de là où je suis, pour continuer avec d’autres à entretenir cet invincible espoir.

“… Nous souffrons d’un mal incurable qui s’appelle l’espoir. Espoir de libération et d’indépendance. Espoir d’une vie normale où nous ne serons ni héros, ni victimes. Espoir de voir nos enfants aller sans danger à l’école. Espoir pour une femme enceinte de donner naissance à un bébé vivant, dans un hôpital, et pas à un enfant mort devant un poste de contrôle militaire. Espoir que nos poètes verront la beauté de la couleur rouge dans les roses plutôt que dans le sang. Espoir que cette terre retrouvera son nom original : terre d’amour et de paix. Merci pour porter avec nous le fardeau de cet espoir. (Mahmoud Darwich) »

HK : « Je suis palestinien » - L'Humanité, 25 mai 2021
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26 mai 2021 3 26 /05 /mai /2021 07:32
Leïla Shahid à Carhaix le 3 octobre 2015 à l'invitation de l'AFPS, ici avec Lucienne Nayet, Ismaël Dupont, Alain David (photo Jean-Marc Nayet)

Leïla Shahid à Carhaix le 3 octobre 2015 à l'invitation de l'AFPS, ici avec Lucienne Nayet, Ismaël Dupont, Alain David (photo Jean-Marc Nayet)

Leïla Shahid à Brest en octobre 2019, avec Claude Léostic et François Rippe à la tribune

Leïla Shahid à Brest en octobre 2019, avec Claude Léostic et François Rippe à la tribune

Leïla Shahid : « Le cessez-le-feu, ce n’est pas la paix »
Mardi 25 Mai 2021

Pour Leïla Shahid, les attaques menées contre la jeunesse ont réunifié le peuple palestinien. L’ex-ambassadrice analyse la crise de légitimité des autorités palestiniennes et dénonce l’impunité accordée à Israël. Entretien.

 

Leïla Shahid Ancienne ambassadrice de Palestine auprès de l’Union européenne

Observatrice attentive des événements du Proche-Orient, Leïla Shahid met en garde contre une nouvelle explosion de colère si la nouvelle génération de Palestiniens n’obtient rien, ne serait-ce que le droit à la justice.

Comment analysez-vous les événements de ces dernières semaines et l’annonce d’un cessez-le-feu ?

Leïla Shahid Je me félicite d’un cessez-le-feu qui va sauver des vies à Gaza, à Jérusalem, en Cisjordanie mais aussi en Israël. Même si la disproportion est énorme entre les quelque 250 morts, dont 66 enfants et 39 femmes (ainsi que 75 000 déplacés), à Gaza et les douze Israéliens, dont un enfant.

Mais je suis profondément attristée et même choquée que les médias – et je ne parle pas de l’Humanité – ne parlent des Palestiniens que lorsqu’ils meurent. Cela fait pratiquement quatre ans que personne ne parlait plus d’eux, comme s’ils étaient devenus des fantômes.

Je suis persuadée que Benyamin Netanyahou ayant échoué à former un gouvernement après la quatrième élection législative s’est dit que le meilleur moyen était de provoquer un incident. Au début, c’est lui qui a envoyé ses amis sionistes, nationalistes, racistes tabasser les jeunes Palestiniens aux cris de « mort aux Arabes » à la porte de Damas. Puis à l’esplanade des Mosquées la nuit du destin, la plus importante du mois du ramadan, où les amis de Ben Gvir, aujourd’hui membre de la Knesset, protégé par l’immunité parlementaire grâce à Netanyahou, ont sciemment provoqué les incidents avec les jeunes de Jérusalem. Et le lendemain, ils sont aussi allés défiler dans le quartier de Cheikh Jarrah. Le Hamas a profité de cet état des choses pour s’arroger le rôle de défenseur de Jérusalem et du Haram Al-Charif.

Les jeunes en ont ras le bol d’entendre l’Autorité palestinienne rabâcher le processus de paix, les négociations, les accords d’Oslo. Il n’y a plus d’accords d’Oslo signés il y a vingt-huit ans. Il faut que Mahmoud Abbas ait le courage de reconnaître cet échec. Les attaques menées contre ces jeunes ont réunifié le peuple palestinien. La société palestinienne est une société de résistance. Elle a ses propres règles, ses propres perceptions du moment historique. Le cessez-le-feu ne signifie pas la paix. Mais cela permet de limiter le nombre de morts. Nous sommes un petit peuple mais nous avons le droit de vivre.

Comment jugez-vous l’attitude de ce qu’on appelle la « communauté internationale » ?

Leïla Shahid Une des raisons de l’explosion de violences réside dans le fait que la jeunesse n’en peut plus de la lâcheté, de l’hypocrisie et de la complicité de ce qu’on appelle la communauté internationale. C’est une gifle pour les États arabes qui ont normalisé leurs relations avec Israël alors que tout ce qui les intéresse, c’est de s’opposer à l’Iran.

Il y a aussi l’Union européenne, très investie sur le plan financier mais absente sur le plan politique. Lorsque l’impunité est accordée à un État ou à une armée, c’est en soi producteur de violence et de destruction. Or, cette impunité est accordée à Israël depuis cinquante-quatre ans. Depuis le 5 juin 1967, cinq millions de personnes vivent sous occupation militaire.

Pour vaincre, il faut gagner l’opinion publique. D’où l’importance de la solidarité internationale. Je regrette d’ailleurs que les autorités françaises se soient crues obligées d’accuser les militants de la solidarité d’antisémitisme et d’empêcher la manifestation à Paris au moment où il y en a eu dans chaque capitale du monde.

La structure politique palestinienne n’est-elle pas en crise ?

Leïla Shahid La crise palestinienne est très profonde. C’est celle de la légitimité de l’Autorité palestinienne (AP) issue de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). Il y a vingt-huit ans, elle avait promis que nous aurions, petit à petit, une souveraineté sur notre territoire et un État à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Nous en sommes plus loin que jamais. L’AP devait organiser des élections que le président Abbas a décidé d’annuler en disant qu’on n’avait pas la possibilité de les tenir à Jérusalem. On aurait pu faire ces élections sans demander la permission à l’occupant. S’il avait eu le courage de le faire, nous aurions eu un mouvement magnifique et non militaire. Nous aurions pu gagner une grande bataille politique, en particulier à Jérusalem. Nous aurions unifié les Palestiniens partout.

La situation israélo-palestinienne fonctionne en miroir. C’est parce que nous sommes affaiblis que le Hamas s’est renforcé. C’est parce qu’il n’arrive pas à former un gouvernement que Netanyahou déclenche les hostilités militaires à Gaza.

La crise de légitimité et les mauvaises décisions de l’Autorité palestinienne ont permis au Hamas de gagner le cœur des gens. Lorsqu’on est écrasé par une puissance militaire, humainement on a besoin d’une réponse similaire. Il y a un terrorisme d’État avec les avions israéliens. Et il y a un terrorisme qui fait qu’on envoie des roquettes sur des civils. Or, lorsque des civils israéliens sont tués on parle de terrorisme, jamais lorsque ce sont des civils palestiniens. On affirme que des terroristes ont été tués : les 66 enfants morts sont donc des terroristes ?

Et maintenant, qu’attendez-vous ?

Leïla Shahid L’histoire n’a pas commencé il y a deux semaines, mais il y a cinquante-quatre ans avec l’occupation des territoires palestiniens par la force et la colonisation. Jérusalem-Est a été annexée de même que le plateau du Golan, la bande de Gaza est assiégée depuis plus de quatorze ans avec les conséquences terribles pour la population.

Le président Biden, un peu honteux de s’être opposé pendant dix jours à toute résolution du Conseil de sécurité, content d’avoir assuré le cessez-le-feu à travers l’Égypte, promet maintenant une aide très généreuse pour la reconstruction. Mais la question de Gaza et de la Palestine n’est pas seulement humanitaire. Nous vivons depuis cinquante-quatre ans une dépossession de notre droit à la liberté et à la souveraineté.

La réalité palestinienne s’est imposée. Mais s’ils reviennent au jargon du processus de paix, on n’ira nulle part. Ça va exploser de nouveau. Ceux nés après Oslo n’ont plus aucun espoir mais ils savent une chose : ils ont droit à la justice, à l’égalité des droits. En tant que citoyens du monde, ils considèrent que la lutte n’est plus confinée à ces territoires qu’on nous avait imposés à Oslo.

Pour se libérer de ce carcan, les Palestiniens mènent ce combat de manière pacifique, culturelle, politique. Cette façon d’internationaliser le combat renforce les Palestiniens. Et ça, ce n’est pas le processus de paix qu’on a connu pendant vingt-huit ans et qui nous imposait de patienter. Nous n’aurions jamais dû attendre autant. Nous aurions dû nous rendre compte plus rapidement qu’ils n’étaient pas sérieux à propos de la souveraineté, la liberté et l’État de Palestine. Nous ne pouvions pas être les seuls à respecter les accords alors que tous les premiers ministres israéliens depuis l’assassinat de Rabin ont lutté contre.

En Israël même, ce sont les jeunes colons que l’on a vu défiler dans les rues de Jérusalem et ailleurs aux cris de « mort aux Arabes ». Or, la plupart des démocrates israéliens ne veulent pas cela. Il y aura, je pense, une prise de conscience dans la société israélienne pour défendre leur propre démocratie. En 2021, il existe autant de Palestiniens que de juifs israéliens si l’on prend en compte Gaza, la Cisjordanie, Jérusalem et Israël. Les Israéliens doivent comprendre qu’il faut donner des droits égaux aux deux parties. Il ne s’agit pas d’une guerre de religion. C’est une guerre coloniale, c’est une résistance anticoloniale. Nous continuerons cette nouvelle lutte avec tous nos amis israéliens anticolonialistes. Mais certainement pas dans les petits pas d’un processus de paix du type de celui que nous avons connu. Il faudra que cela se fasse de manière beaucoup plus saine dans la reconnaissance que les citoyens palestiniens doivent avoir les mêmes droits. Sous quelle forme ? On en discutera. Mais avant, il faut mettre fin à l’occupation.

Leïla Shahid :  Le cessez-le-feu, ce n’est pas la paix (L'Humanité, entretien avec Pierre Barbancey, 25 mai 2021)
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26 mai 2021 3 26 /05 /mai /2021 05:27

https://youtu.be/4kMMbBQ9ACA

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26 mai 2021 3 26 /05 /mai /2021 05:26
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24 mai 2021 1 24 /05 /mai /2021 05:34

 

 

Notre pays vit un moment particulièrement dangereux.

Exploitant les peurs qu'a aggravées l'épidémie de Covid-19, les replis que provoquent les licenciements et la précarité, les divisions d'une société que ravagent les reculs de la République et la casse des services publics, l'insécurité qui mine le vivre-ensemble et le terrorisme islamiste qui endeuille régulièrement la nation, le pouvoir macronien et la droite se livrent une surenchère calamiteuse avec l'extrême droite. Ils nourrissent les divisions de la société française en remettant en cause les libertés publiques, en concentrant toujours plus les pouvoirs institutionnels et économiques, en criminalisant les militant·e·s syndicaux et associatifs et en alimentant les assignations identitaires qui favorisent le racisme et l'antisémitisme, la stigmatisation de secteurs entiers de la population en raison de leurs origines, religions, de leur genre ou de leur orientation sexuelle.

Cette surenchère a un objectif : désigner des boucs-émissaires aux difficultés des Françaises et des Français. Ainsi, sont épargnés ceux qui sont à la tête de grandes fortunes, de multinationales, des banques et assurances et qui ont vu leur fortune augmenter de 170 milliards d'euros sur la seule dernière année. Et pour qu'ils continuent d'accumuler des profits, ils s'en prennent aux droits des privé·e·s d'emploi avec la réforme de l'assurance-chômage, aux droits de tou·te·s les salarié·e·s, affaiblissent la culture si essentielle à l'émancipation de chacun·e, intensifient leurs attaques contre de grandes conquêtes populaires, creusent les inégalités, à commencer par les inégalités femmes-hommes.

À courir derrière les thèmes démagogiques mis en avant par l'extrême droite depuis de nombreuses années, c'est elle qui en profite et c'est la démocratie que l'on met en péril. Au point que des généraux en retraite et des appels fascisants puissent aujourd'hui en appeler à la remise en ordre musclée de la France par une intervention de l'armée. 

Il est temps de dire « stop » à ces dérives et d'emprunter un tout autre chemin pour relever le défi des jours heureux. 

Pour mettre en échec leur offensive contre les libertés et les droits sociaux, le Parti communiste français appelle les forces de gauche et le mouvement social, tou·te·s les progressistes, à engager la contre-offensive pour répondre véritablement aux problèmes du pays.

Oui, nos concitoyennes et concitoyens ont le droit à la tranquillité et à la sécurité que remettent en question les trafics, la délinquance, les incivilités de toute sorte. Cela nécessite à la fois une Justice qui ne saurait être l'objet d'un procès en laxisme et qui soit dotée de réels moyens et une Police nationale exerçant ses missions de service public au plus près de la population, qui ne soit plus l’objet d’agressions inadmissibles et dont l’action ne soit plus entachée par les violences de certains policiers. Et il faut simultanément s'attaquer aux racines de la violence, aux politiques capitalistes qui génèrent le désordre, favorisent la loi du plus fort, détruisent les liens sociaux et creusent sans fin les inégalités, entretiennent les discriminations et le racisme pour tirer les droits de toutes et tous vers le bas.

Ainsi, le combat pour la sécurité et la tranquillité publique est inséparable de la promotion des droits et des libertés, de la cité à l'entreprise. Il est inséparable d'une grande ambition démocratique au sein des institutions, des services publics et des lieux de travail. C'est le sens de la mobilisation des communistes pour défendre les principes aujourd’hui menacés de la République, dans la perspective d’une nouvelle République sociale et démocratique, laïque, écologiste, féministe et antiraciste.

Il est plus que temps de s'attaquer au chômage, à la précarité, aux salaires indignes de celles et ceux qui produisent les richesses du pays, à l'austérité, au démantèlement de nos services publics, à l'affaiblissement de l'école publique, à la ghettoïsation des quartiers populaires, au recul de notre souveraineté industrielle ou sanitaire, à l'abaissement de la citoyenneté. Cela implique une autre utilisation de l'argent public, des banques et des entreprises et de nouveaux droits d'intervention de la cité à l'entreprise des citoyen·ne·s et des salarié·e·s.

Pour balayer les manœuvres de diversion qui visent à faire oublier l'essentiel au pays, ce sont ces questions que les communistes ont l'ambition de remettre au centre du débat public. 

La République doit être synonyme de sécurisation de toutes les dimensions et de tous les âges de la vie.

C'est sur ces bases que le PCF appelle à participer à la journée de manifestations du 12 juin en faveur des libertés.

 

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