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18 septembre 2021 6 18 /09 /septembre /2021 05:00
Et le meilleur maire du monde est... Philippe Rio, maire communiste de Grigny - L'Humanité, Benjamin König, 15 septembre 2021
Grigny. Et le meilleur maire au monde est… Philippe Rio !
Mercredi 15 Septembre 2021

L’élu communiste, travailleur acharné pour l’égalité territoriale et la solidarité, a été honoré. L’occasion pour lui de mettre ces sujets sous le feu des projecteurs.

 

Au fond, voilà sans doute une récompense dont il se serait passé. Car la nomination de Philippe Rio, le maire communiste de Grigny (Essonne), au titre de meilleur maire au monde symbolise d’abord un combat sans relâche contre la rupture d’égalité et la pauvreté. « Il n’y a pas de super-héros », réagit l’intéressé, pour qui « cette récompense est d’abord celle d’une politique collective ».

La même humilité avait accompagné sa nomination parmi les douze finalistes en avril dernier pour ce prix qu’il remporte en compagnie de son homologue de Rotterdam (Pays-Bas), Ahmed Aboutaleb. Décerné par la City Mayor Foundation, un organisme créé en 2003 et basé à Londres, le prix s’appuie sur les votes de citoyens du monde entier. Il récompense cette année à la fois leur gestion de la pandémie auprès « des sections les plus vulnérables de la société civile », mais aussi, de façon plus habituelle, les élus « qui ont servi leurs concitoyens avec intégrité, courage et diligence ».

« Le quotidien est toujours difficile »

On pourrait ajouter ténacité, tant les problèmes à résoudre sont nombreux pour le maire, élu depuis 2014. Dans la ville la plus pauvre de France métropolitaine, le combat est quotidien. « C’est tout de même, précise Philippe Rio, une source d’espoir remarquable » qui symbolise la possibilité du « refus de l’échec, de la pauvreté », et fait passer « le message de la République pour tous ».

Malgré tout, ce titre honorifique ne va pas profondément modifier la donne : « Le quotidien est toujours difficile, ça ne va pas changer la vie des gens, mais peut-être que cela permettra de voir Grigny autrement », poursuit l’édile, qui pense « simplement à ce gamin de troisième qui ne trouve pas de stage parce que, sur l’enveloppe, il y a marqué Grigny ».

Grigny, un autre monde à 25 kilomètres de Paris

La ville n’est pourtant qu’à 25 kilomètres de Paris, mais c’est un autre monde. À la fin des années 1960, l’État y mène deux projets gigantesques d’aménagement urbain : la Grande Borne et Grigny 2. La population passe de 3 000 à 26 000 habitants en six ans. Aujourd’hui, difficile de savoir combien d’habitants compte précisément Grigny, en raison notamment du nombre d’immigrés : la ville est la porte d’entrée de l’Île-de-France. Précisément, c’est ce que retient la City Mayor Foundation, qui pointe le fait que Philippe Rio « a développé une vision positive mais pragmatique dans son combat contre la pauvreté et l’exclusion sociale ». Le résultat d’un « héritage », précise l’intéressé, le fruit également de plusieurs années ponctuées d’événements marquants.

En janvier 2015 d’abord, c’est un « électrochoc » avec le manifeste de la République pour tous : un document coécrit par les habitants et les élus de Grigny, à la suite des attentats, pour demander « toute la République : éducation, emploi, sécurité ». Des sujets qui sont au cœur des combats pour la ville elle-même, mais aussi pour tous ces territoires marqués du sceau de la ségrégation. En 2017, ensuite, l’Appel de Grigny réunit une centaine de maires et de nombreuses associations, à l’instar de Bleu Blanc Zèbre, pour demander une véritable politique de la ville dans ces territoires.

Suit l’élaboration du fameux rapport Borloo, un travail collectif de fond enterré sans coup férir par Emmanuel Macron. Puis, après une nouvelle interpellation du président de la République, la tenue d’un conseil interministériel des villes, sous l’égide de Jean Castex à… Grigny, en janvier dernier. Le premier ministre a alors dévoilé un plan financier pour les quartiers populaires, grands oubliés du plan de relance gouvernemental : 3,3 milliards d’euros, dont 2 milliards pour la rénovation urbaine.

21 mesures pour lutter contre la pauvreté

La particularité de cette récompense pour le maire d’une ville telle que Grigny tient à ce que les autres lauréats sont souvent les représentants de grandes métropoles mondiales : Rotterdam, Ankara, Mannheim ou bien encore ­Bratislava. C’est ce qu’a voulu mettre en avant la City Mayor Foundation, qui parle d’une « ville ouvrière de la banlieue sud de Paris », mais qui partage des « valeurs communes » avec Rotterdam. Avant de mettre en exergue le rôle de Philippe Rio, « qui se bat pour la dignité humaine, le respect d’autrui, la tolérance, la paix et la liberté ». Et, pourrait-on là encore ajouter, pour la solidarité concrète. Dans son plan de lutte contre la pauvreté mis en place en décembre 2020, la municipalité détaille 21 mesures, parmi lesquelles des places de crèche, des repas à 1 euro ou moins dans les écoles, la garantie d’un parcours de formation, l’accompagnement dans l’accès aux droits sociaux ou bien encore le développement de l’accès à la santé, via notamment le centre créé en 2019.

Mais, au milieu des concerts de louanges et des félicitations qui lui sont adressés depuis l’annonce de la récompense, Philippe Rio tient à rappeler que « d’autres maires, dont (il est) admiratif, mériteraient ce prix ». Et que le projecteur braqué à cette occasion sur Grigny doit d’abord être l’occasion, « à la veille de 2022, de poser dans le débat public la question de l’égalité territoriale ». Par exemple, avec le Conseil national des solutions, organisme lancé par plusieurs maires de villes populaires afin de « suivre finement la manière dont les politiques publiques sont mises en œuvre », pointe Hélène Geoffroy, maire PS de Vaulx-en-Velin et l’une des initiatrices du projet. Car, parmi les élus locaux, et Philippe Rio ne dira pas le contraire, ils sont nombreux à être un peu « les meilleures maires au monde ».

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17 septembre 2021 5 17 /09 /septembre /2021 05:51

[…] Jamais les inégalités n’ont été aussi grandes entre ceux qui détiennent le capital et l’immense majorité des citoyens, qui n’ont que leur force de travail pour vivre.

En France, les champions de la finance sont dans le luxe, dans les armes et dans les médias. Cela dit beaucoup de la société dans laquelle nous vivons. Ils ne sont pas nombreux mais ils dominent tout, y compris la politique

 

En 4 ans de pouvoir du Président Macron, les 500 plus grandes fortunes de France ont vu leur patrimoine quasiment doubler ! Il est passé de 570 milliards d’euros en 2017, à 1 000 milliards en 2021. En pleine pandémie !

Et c’est pourquoi nous voulons libérer la France de leur poids, libérer la France du capitalisme !

Mais nous voulons aussi libérer la France de l’extrême droite et de ses idées racistes, nationalistes qui divisent le peuple ! Et je dis à tous ceux qui leur déroulent le tapis rouge, prenez garde ! C’est comme cela que la France a vécu les pires heures de son histoire.

C’est pourquoi, nous, nous voulons porter l’espoir et bâtir la France des Jours heureux !

Nous voulons relever le défi des Jours heureux pour répondre aux immenses attentes, aux espoirs de nos concitoyens, des salariés, des retraités, de la jeunesse.

Nous voulons reprendre le pouvoir à cette oligarchie financière, aux banques, aux milieux d’affaires, qui épuisent autant les êtres humains que la planète.

Nous voulons faire confiance au peuple pour décider de son avenir, pour répondre aux besoins du pays, pour assurer l’avenir de ses enfants, pour défendre la biodiversité et le climat.

Oui, faisons confiance aux salariés pour participer aux choix de leurs entreprises et mettre en place des modes de production qui respectent autant la dignité humaine que la planète.

Faisons confiance aux salariés pour garantir l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Cela fait 40 ans et 14 lois que ça dure et cette inégalité n’est toujours pas réparée.

Oui, nous faisons confiance aussi à la jeunesse pour bâtir une France généreuse, solidaire, soucieuse de faire vivre l’égalité des droits.

C’est le sens du pacte que nous proposons aux Français pour gagner les élections présidentielle et législatives.

Il n’y a pas d’autres voies que de redonner aux citoyennes et aux citoyens, au peuple, le pouvoir de décider, de bâtir une société au service de l’être humain.

Regardez comment le capitalisme nous mène droit dans le mur. Face à cette épidémie mondiale, au lieu de permettre la vaccination de toute l’humanité, ce système économique promeut encore la course aux profits. Quelle honte et quelles responsabilités ils portent !

J’accuse Pfizer et Moderna de refuser de partager leurs brevets avec les peuples qui en ont besoin pour gagner des montagnes d’or. Cette année, ils tablent à eux deux sur plus de 40 Mds d’euros de profits. Leur attitude est criminelle. Ils auront des comptes à rendre.

Car en Afrique et dans des dizaines de pays sur la planète, les vaccins manquent, des variants apparaissent et on meurt du virus.

C’est pourquoi, pour la France des jours heureux, je propose un pacte avec les Français pour faire du vaccin et de la santé un bien public. Tous ensemble, exigeons la fin des profits sur notre santé ! Les vaccins doivent être des biens communs.

Nous faisons confiance aux salarié·e·s

Quand nous, nous serons à l’Élysée et au Parlement, nous demanderons et nous obtiendrons la levée des brevets et les transferts de technologie, pour permettre à tous les peuples du monde d’accéder à la vaccination, pour produire les vaccins sur tous les continents.

Oui, unissons-nous pour la vaccination généralisée, dans le monde comme en France !

Car dans notre propre pays, la bataille de la vaccination est loin d’être gagnée. Majoritairement, ceux qui ne sont pas encore vaccinés sont les mêmes qui ne vont jamais chez le médecin ou sont éloignés des soins.

Oui, cette pandémie révèle les dégâts provoqués par la casse de notre système de santé publique et les terribles inégalités qui existent aujourd’hui entre les classes sociales, les départements, les milieux ruraux ou urbains.

Et nous affirmons qu’en République, les vaccins et l’accès aux soins doivent être garantis pour toutes et tous, que l’on habite Fort-de-France, St-Denis ou à Saint-Amand-les-Eaux, et dans chaque village, chaque commune de notre pays !

Il nous faut former des dizaines de milliers de médecins, d’infirmiers, de soignants, ouvrir des hôpitaux de proximité et des lits, permettre à chacun d’avoir accès à une maternité, un service d’urgence à proximité, à la campagne comme dans les grandes villes !

Mais aujourd’hui, l’urgence c’est la vaccination pour tous ! Alors vaccinez-vous contre le COVID car les vaccins existent. Et vaccinez-vous contre le capitalisme, car le vaccin existe aussi, et le vaccin c’est nous !

Dans ce combat, nous voulons faire aussi le choix du travail et du pouvoir d’achat. Nous voulons garantir à chacune, chacun d’accéder à un emploi et à un salaire digne tout au long de sa vie. Car une société qui s’accommode du chômage est une société malade.

Le chômage n’est pas un horizon de vie. Surtout quand il y a tant de besoins auxquels il faut répondre.

Embauchons, formons, créons des emplois dans nos services publics pour accompagner nos enfants, nos personnes âgées. Créons des emplois pour la transition énergétique, pour notre souveraineté économique, alimentaire ou pour garantir la sécurité, la tranquillité publique à toutes et tous.

Soyons ambitieux. Fixons-nous l’objectif d’éradiquer le chômage. Faisons vivre le droit universel au travail !

C’est une autre ambition que de faire des économies sur le dos des chômeurs avec la réforme honteuse de l’assurance chômage ! Au contraire, nous disons qu’il est possible de garantir à chacun, tout au long de sa vie, un vrai salaire, un vrai travail !

Et nous proposons de réduire le temps de travail pour vivre mieux, plus longtemps et en bonne santé. Oui, il vaut mieux travailler moins, mais travailler tous et travailler mieux. Et sans perte de salaire.

Et je vous donne rendez-vous, le samedi 20 novembre prochain à Paris, pour défendre nos emplois, nos salaires et ce droit universel au travail que nous voulons bâtir avec vous. […] 

[…] Ces deux dernières années, j’ai rencontré ces ouvriers, ces infirmières, ces agriculteurs, ces étudiants, ces hôtesses de caisse, ces enseignants, ces agents d'entretien, ces ingénieurs qui rêvent, tout simplement, de vivre, de vivre dignement, d’être utiles, de retrouver du sens à leur travail, du sens à leur vie.

Je vous le dis avec émotion : ces hommes et ces femmes que j’ai rencontrés, que j’ai vu les yeux souvent humides de colère, parfois brillants d’espoir, ce sont eux qui portent notre pays à bout de bras depuis deux ans. Ils ont tenu bon. Ils sont allés au front. Ils veulent être respectés. Ils sont beaux ces salariés, ils sont dignes et fiers de leur travail ! Oui, il est beau le peuple de France ! Il est juste et solidaire le monde du travail, épris de justice sociale et de solidarité !

D’ailleurs j’entends que tout le monde parle de souveraineté économique. Tout le monde la promet. Mais la France continue de délocaliser et d’importer massivement des produits alimentaires, sanitaires, des biens de consommation courante, des voitures, de l’acier !

Alors je fais une proposition à tous ceux qui découvrent l’industrie : Stop aux délocalisations ! Votons à l’Assemblée nationale un moratoire sur toutes les délocalisations en cours ! Décidons que dès maintenant, il ne doit plus y avoir un emploi, une activité délocalisée à l’étranger ! Avec nous à l’Élysée, chaque emploi industriel, chaque savoir-faire, chaque usine sera placé sous la protection de la nation, de la République !

C’est comme cela que nous protégerons le travail en France, que nous le développerons pour faire du travail un droit universel avec des salaires et des pensions dignes !

Et en même temps qu’il faut augmenter les salaires et les retraites, il faut agir sur le coût de la vie !

La croissance est de retour, nous dit le gouvernement. Mais pour l’immense majorité des Français, c’est la croissance des factures qui arrivent ! Et je dis à Monsieur Macron et à tous les autres candidats de la droite : Nous ne voulons plus de vous à l’Élysée car nous voulons un Président de la République et des députés qui défendent les travailleurs, qui défendent le pouvoir d’achat, les salaires, les retraites et nos services publics !

Nous voulons aussi gagner l’Élysée pour faire de la jeunesse une grande cause nationale. C’est pourquoi, je propose un pacte à la jeunesse de France.

La France des jours heureux, c’est la vôtre ! C’est celle qui a une grande ambition pour ses enfants, celle d’une nation qui leur offre les meilleures conditions d’études, les meilleures formations. Oui, nous voulons faire de l’enseignement une priorité, du plus jeune âge jusqu'aux études supérieures. Nous planifierons l'embauche et la formation de 90 000 enseignants, mieux rémunérés, tout comme la construction d'écoles, de collèges, de lycées et d'universités. Nous mettrons en place un revenu permettant aux étudiants de consacrer tout leur temps à étudier. Nous garantirons un emploi ou une formation rémunérée pour chaque jeune sortant de l'école, avec ou sans diplôme. Nous mettrons en place, avec eux, un statut social leur ouvrant des droits, dès l'âge de 18 ans, tels que le droit au logement, aux transports, à la culture, aux sports.

Eh oui, cela va coûter de l'argent ! Et alors ? L’argent, nous irons le chercher ! En commençant par rendre l’impôt plus juste et en faisant payer les multinationales qui font tout pour y échapper.

Il manque 80 Mds d’euros au budget de la France à cause de l’évasion fiscale. Avec nous, c’est fini. La corruption, la triche, les paradis fiscaux, terminé ! Aujourd’hui, les délinquants en cols blancs ont porte ouverte à l’Élysée. Demain, avec moi, ils seront condamnés et ils iront en prison !

Nous voulons remettre de l’ordre dans l’économie, dans les banques, dans les assurances qui nous saignent les veines. Il faut faire confiance aux salariés de ces entreprises qui sont bien souvent les lanceurs d’alerte de la République. Ce sont eux qui dénoncent un système qui protègent les actionnaires. À tous ceux-là je dis, allez-y ! Après le hastag « MeToo », innovons avec le hastag « balancetonfraudeurfiscal ». Il faut que la peur change de camp ! Car nous n’en voulons plus de ce système. Nous ne voulons plus d’un président des riches au service des banques et de la finance !

Oui, il faut rêver

Et si nous voulons reprendre le pouvoir à la finance, c’est aussi pour répondre à l’urgence climatique !

Nous sommes dans la décennie ou tout est possible. Nous pouvons encore inverser la courbe du réchauffement climatique. Oui, il est encore temps d’éteindre l’incendie. La calotte glacière a perdu 532 milliards de tonnes en 2019, établissant un triste record. 25 000 espèces sont directement menacées. Voilà où nous en sommes.

Le problème de la planète, c’est pas nous, c’est le capitalisme. 70 % des émissions mondiales de carbone sont le fait de 100 multinationales.

Aussi, pour la France des Jours heureux, je vous propose d’écrire un pacte pour la planète, pour sauver le climat.

Mettons en commun nos savoirs et les immenses richesses de la planète pour préserver le climat et la biodiversité. La priorité, c'est celle-là. Il faut changer radicalement nos modes de production, relocaliser notre industrie, investir dans des énergies décarbonées, dans les transports gratuits, dans la rénovation des maisons et des bâtiments énergivores !

Et la question énergétique doit être prise sans dogmatisme. Pour répondre à la crise du climat, nous ferons le choix du mix énergétique porté par le nucléaire et nos barrages hydro électrique. Et il faut investir dans ces deux filières ! Et parce que nous préférons sauver la banquise plutôt que le banquier, nous nationaliserons rapidement EDF et ENGIE pour retrouver notre indépendance énergétique.

C'est aussi par ce moyen que nous pourrons faire baisser les factures d'électricité et de gaz qui ont augmenté de 50 % en quelques années. Pour les familles comme pour les entreprises !

Tout cela, il faut le faire maintenant. Pas dans 10 ans ! Et à tous ceux qui me diront : "Mais vous rêvez, vous n’y arriverez jamais !" Je leur réponds : Oui, il faut rêver. Et la gauche doit faire rêver de nouveau !

Et je rêve de jours heureux pour mon pays, pour la jeunesse, pour nos enfants ! Je rêve que tous ensemble, nous puissions vivre, dans la fraternité, dans la bienveillance, dans la dignité retrouvée au travail, dans l’égalité entre les êtres humains, quels que soient leur genre, leur couleur, leur origine !

Et ces rêves, nous les ferons entrer ensemble dans la vie réelle par nos luttes et par nos votes en 2022 !

N’écoutez pas celles et ceux qui feront tout pour nous décourager. Au contraire, montrez-leur que c’est possible et même mieux, que cela existe !

Oui, cela existe dans toutes ces villes où les élus communistes savent rassembler largement la population en se mettant au service de cet idéal de justice, d’égalité et de fraternité.

Et nous ne sommes pas nombreux, à gauche, à avoir cette histoire, ces racines dans le pays, à avoir participé aux plus belles conquêtes sociales, à avoir combattu ces traités européens qui nous font tant de mal ! Et à avoir aussi le courage de traiter des problèmes de la société et des classes populaires.

Oui, cette légitimité, nous la revendiquons ! C’est pourquoi je vous propose d’écrire ensemble, à des millions de mains, ce pacte pour la France, pour une République sociale, laïque, féministe, écologiste ! Nous voulons être des millions à entrer à l’Élysée et à l’Assemblée nationale, à reprendre le pouvoir sur nos vies. Nous voulons une gauche authentique, sincère, qui retrouve le chemin du monde du travail, qui réveille l’espoir et qui gagne !

Nous sommes des militants du bonheur. Et comme l’a écrit Jacques Prévert : « Le bonheur en partant m’a dit qu’il reviendrait. »

Alors, tous ensemble, en nous unissant, en dépassant nos différences, faisons revenir le bonheur en France ! 

 

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17 septembre 2021 5 17 /09 /septembre /2021 05:47
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15 septembre 2021 3 15 /09 /septembre /2021 06:32
Présidentielles 2022: débat Fabien Roussel - Valérie Pécresse à la fête de l'Humanité: projet contre projet
Présidentielle 2022. Fabien Roussel et Valérie Pécresse, projet contre projet
Mardi 14 Septembre 2021- L'Humanité

Industrie, protection sociale, services publics… le candidat du PCF et l’une des aspirantes de la droite à l’Élysée ont débattu sans concession ce week-end.

 

Sous un chapiteau plein à craquer et dans une ambiance électrique, deux prétendants à l’Élysée ont confronté leurs propositions, en vue de 2022, au Forum social. À gauche, le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel. À droite, la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse.

Est-il possible de réindustrialiser le pays ?

Valérie Pécresse On a laissé se désindustrialiser la France, à gauche comme à droite. Les usines, ça polluait, ça exploitait, donc il fallait une France sans usines. Mais nous avons perdu la moitié de nos emplois industriels. C’est une catastrophe. On le voit encore plus avec la crise du Covid. Il faut donc réindustrialiser, c’est une question de souveraineté. Certains d’entre vous pensent qu’il faut produire moins, pour la planète. Mais il faut produire plus et mieux, en faisant la transition écologique, et en payant mieux ceux qui produisent.

Fabien Roussel J’entends bien tous les candidats dire qu’il faut produire en France. Mais, rappelez-vous que, le premier, c’était Georges Marchais. Quand Peugeot décide de délocaliser la C5 en Chine, ou Renault d’y produire la Dacia Spring, ils le font avec le soutien de l’argent public. Ça ne doit plus exister. Il faut un moratoire contre les délocalisations, les interdire tout de suite. Et chaque euro public doit être conditionné à la relocalisation, au maintien des emplois et des savoir-faire, à l’égalité professionnelle hommes-femmes et à la préservation de nos ressources naturelles. Cent cinquante milliards d’euros sont versés tous les ans, cette manne doit nous permettre de retrouver une industrie forte.

Valérie Pécresse Moi, je vis dans un monde où il est très compliqué d’empêcher une entreprise privée, surtout internationale, de délocaliser. Je me suis battue avec Peugeot en vallée de la Seine qui faisait ce chantage : vous payez 20 millions ou on délocalise. Nous avons payé, mais à chaque fois nous conditionnons à l’emploi, et il faut faire rembourser quand les engagements sont rompus. Mais il restera des délocalisations de multinationales si l’on n’est pas compétitif. En revanche, nous devons instituer une préférence européenne avec plus de réciprocité dans les échanges. Il faut aussi dresser la liste des produits stratégiques qu’on ne peut plus produire en France. Et, comme les Américains, il nous faut une procédure d’agrément de tous les rachats d’entreprises par l’étranger.

Faut-il renégocier les traités européens et ceux de libre-échange ?

Fabien Roussel Ces traités sont nocifs pour chaque travailleur de l’UE, ils organisent le dumping social. On vient de délocaliser l’usine Bridgestone de mon Nord parce que la Commission européenne a accepté de subventionner l’agrandissement de celle de Hongrie. Cette Europe libérale nous divise et fait porter toute la responsabilité sur le coût du travail, alors que c’est le coût du capital qui nous fait le plus mal. Nous devons mettre un coup d’arrêt aux traités de libre-échange qui laissent nos portes grandes ouvertes sans aucune taxe.

Valérie Pécresse Ce n’est pas crédible. Ce que je demande, c’est la réciprocité, ce n’est pas « je ferme les frontières ». Sinon, le lendemain, nous aurons un président américain qui dira « je taxe le champagne, le vin, les produits agricoles, le luxe », et vous ne pourrez plus rien vendre. Donc, je suis pour la réciprocité, pas pour la fin des traités de libre-échange. Le jean fabriqué en Chine fait combien de milliers de kilomètres ? Créons une vraie taxe carbone qui permette de rétablir l’égalité de compétitivité entre nous. Et aussi de se préoccuper de sauver la planète.

Fabien Roussel Mais je n’ai pas dit que nous devrions arrêter d’importer ou d’exporter. J’ai dit qu’il fallait arrêter avec les traités de libre-échange où il n’y a plus de règles, plus de normes, plus de douane. Nous avons besoin de règles pour vivre ensemble, pour organiser le commerce en répondant d’abord aux besoins humains et de la planète, et pas à des multinationales dont l’obsession est de gagner de l’argent sur notre dos. Mettons de la coopération entre les États et les continents, plutôt que de la compétition.

Comment augmenter les salaires aujourd’hui ?

Valérie Pécresse Ce qui me préoccupe, c’est que nous n’avons jamais eu autant de chômeurs et jamais autant de chefs d’entreprise qui cherchent des salariés. Il faut donc revaloriser le travail et remettre de l’ordre : je veux des emplois déclarés et en CDI. Mais comment augmenter les salaires de 10 %, comme je souhaite le faire ? Je propose de convaincre les entreprises de participer à hauteur d’un tiers, car elles ont reçu beaucoup d’aides de l’État et des régions. Je voudrais un autre tiers via des économies sur la dépense publique et un dernier tiers en baissant les cotisations sociales. Je sais que vous y êtes attaché, mais ce n’est pas normal que le Smic soit à 1 230 euros en net et à 1 630 euros en brut chargé.

Fabien Roussel Ce n’est pas une hausse de salaire que vous proposez, c’est un jeu de bonneteau. C’est nous qui allons la payer, car la baisse de la dépense publique, c’est moins d’argent pour nos écoles, nos hôpitaux, nos communes… Qui va dire « je gagne 10 % de plus mais mon école a moins de profs » ? Enfin, ce n’est pas possible ! Et ce que vous, vous appelez « charges », nous l’appelons « cotisations sociales ». C’est du salaire différé, cela nous permet d’accéder à la santé, à la carte Vitale et aux politiques familiales. Nous sommes même capables de les augmenter si, dans un grand débat avec les Français, nous leur disons que cela garantit un revenu étudiant pour nos jeunes et des retraites au-dessus de 1 200 euros !

Valérie Pécresse Il faut du courage pour augmenter les cotisations sociales…

Fabien Roussel Je vais vous parler, moi, des charges qui pèsent sur les entreprises. Celles qu’imposent les banques avec des taux d’intérêt élevés, ou les assurances qui se font des montagnes d’or avec des primes insupportables. C’est honteux. Ce sont aussi ces factures incroyables d’électricité avec une hausse de 50 % depuis la privatisation, de votre fait. Nous proposons de les baisser avec l’énergie nucléaire, hydraulique et la nationalisation d’EDF.

Pensez-vous qu’il faille changer les règles de l’assurance-chômage ?

Valérie Pécresse Absolument, parce que je suis pour la responsabilisation et l’incitation à repartir au travail. L’erreur de Macron, c’est de ne pas traiter différemment quelqu’un qui a cotisé vingt ou quarante ans et quelqu’un qui a cotisé dix-huit mois. Les chefs d’entreprise le disent tous : certains se font licencier pour des raisons de convenance personnelle. Et cela n’a absolument rien à voir avec le chômage subi, un fléau pour les familles.

Fabien Roussel Je ne partage pas du tout cette vision défendue par le président et les candidats de la droite. Ils parlent la même langue : il faut exercer une pression sur les salariés et les chômeurs pour les forcer à accepter des contrats précaires et sous-payés. Ils veulent faire des économies sur 800 000 privés d’emploi. Faute d’avoir trouvé un poste, ils basculeront au RSA, alimentant le cycle de la pauvreté et de la précarité.

Valérie Pécresse C’est le contraire, on rebondit quand on passe moins de six mois au chômage, comme l’ont théorisé un certain nombre de syndicalistes de gauche. Combien avons-nous de chômeurs de longue durée ? L’économie sociale et solidaire ne permettra pas de rattraper tout le monde.

Fabien Roussel Nous avons une tout autre ambition, nous voulons un droit universel au travail avec la planification écologique, l’industrie… Rien que dans les services publics, plusieurs centaines de milliers d’emplois sont à créer. Là où les aides à domicile touchent 800 à 900 euros par mois en temps partiel, nous créerons tout de suite 100 000 embauches en CDI avec de bons salaires.

Valérie Pécresse J’ai une proposition radicalement inverse, mais qui a le même but. Je veux une vraie politique familiale pour solvabiliser la demande, je n’attends rien de l’État. Pourquoi ? Parce qu’on est déjà les champions du monde des impôts en France.

Fabien Roussel J’en ai marre d’entendre dire que les « prélèvements obligatoires » en France sont les plus élevés d’Europe, c’est faux. Le chiffre de 44,5 %, sorti par tous ceux qui veulent attaquer notre système fiscal et notre protection sociale, comprend les cotisations sociales ! Mais, dans les autres pays, demandez-leur combien ils paient d’assurance pour leur santé, combien ils paient pour l’école… Il faut comparer ce qui est comparable.

Valérie Pécresse C’était vrai avant, quand les investissements dans les services publics n’avaient pas été sacrifiés au profit de la bureaucratie. On dit l’école gratuite, mais combien de parents sont obligés de payer des cours à côté ? L’État doit réinvestir dans son cœur de mission : l’éducation, la santé, la sécurité. Et qu’on arrête de sur­administrer. En Île-de-France, j’ai supprimé 480 emplois au siège et j’ai fermé des structures administratives, mais j’ai recruté 250 agents sur le terrain.

Fabien Roussel Les services publics ont été abîmés à force de cures d’austérité. « Réduction de la dépense publique », je ne supporte plus ces trois mots. Dès qu’ils sont prononcés, c’est qu’on va prendre cher, qu’une école ou un service d’urgence vont fermer. Mais parmi les impôts, certains sont sacrément injustes, comme la TVA. Elle ne représente pas la même part chez le smicard ou chez Bernard Arnault. Et les multinationales paient entre 4 et 8 % d’impôts, quand une PME en paie 15. Nous voulons de la justice fiscale : que les petits paient petit et que les gros paient gros.

Vous avez déclaré, Valérie Pécresse, qu’il faudrait supprimer des postes pour faire des économies…

Valérie Pécresse À certains endroits, pour dépenser mieux l’argent, comme je l’ai fait à hauteur de 2 milliards d’euros dans ma région pour investir dans les 200 lycées vétustes et les transports dévastés laissés par la gauche. Il faut des priorités, et il y a des doublons partout. Si les collectivités locales avaient la main, beaucoup de politiques publiques seraient plus efficaces. Il y a une marge colossale sur la simplification. Il faut arrêter avec l’ivresse de la dépense publique, ça ne marche pas.

Fabien Roussel La première des gabegies, c’est de donner de l’argent public à des multinationales qui versent des dividendes. Je reviendrai sur les deux fois 10 milliards de baisses d’impôts de production pour les entreprises prévus par le plan de relance. Car 6 milliards sont destinés à 30 grandes entreprises, et le tiers restant aux 520 000 PME et TPE du pays. C’est inacceptable. Je veux augmenter le budget de l’État. Au lieu qu’on se dispute les miettes, je veux un gâteau plus gros pour répondre à tous les besoins.

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14 septembre 2021 2 14 /09 /septembre /2021 06:36
Philippe Rio, maire communiste de Grigny (Essonne), élu meilleur maire du monde par la City major fondation
Et le meilleur maire du monde est donc… Philippe Rio, maire communiste de Grigny !
Et c’est notamment son action et celle de son équipe pour lutter contre la pauvreté et les exclusions, qui a été récompensée.
Bravo à lui et à son équipe.
 
Le meilleur maire du monde est à Grigny !

Philippe Rio (PCF), vient d’être élu ce lundi soir meilleur maire du monde par la City Mayors Foundation. « C’est sympa, mais je ne vais pas prendre le melon », promet l’édile.

C’est officiel depuis ce lundi soir : Philippe Rio (PCF) est le meilleur maire du monde ! L’édile a remporté ce prix, décerné par la City Mayor Foundation, ex aequo avec le maire de Rotterdam, Ahmed Aboutaleb, devant trente autres candidats venus de tous les continents, de Washington DC (États-Unis) à Delhi (Inde) en passant par Buenos Aires (Argentine), Ankara (Turquie) ou Milan (Italie). Philippe Rio avait appris sa nomination par mail en avril dernier. « C’est sympa, mais je ne vais pas prendre le melon, réagit-il à chaud. C’est un encouragement pour soulever les nombreuses montagnes sur notre chemin. »

La City Mayors Foundation, créé en 2003 à Londres, est un groupe de réflexion international dédié aux affaires urbaines et géré par des professionnels d’Europe, d’Asie et des Amériques qui travaillent ensemble « pour promouvoir des villes fortes, justes et prospères ainsi qu’un bon gouvernement local ». Tous les deux ans, la fondation met en vedette les maires jugés « les plus remarquables, qui ont servi leurs concitoyens avec intégrité, courage et diligence » en s’appuyant sur des grands enjeux de notre époque.

Les habitants du monde entier ont voté

Pour l’année 2021, elle rend hommage à ceux qui « ont fait preuve d’un leadership exceptionnel pendant la pandémie de Covid-19 ». Et ce sont les habitants du monde entier qui ont voté.

« Le maire de Grigny est le dirigeant d’une des villes les plus pauvres de France (la plus pauvre selon le rapport de l’Observatoire des inégalités publié l’an dernier, NDLR), précise le communiqué de la fondation. Il a développé une vision positive mais pragmatique dans son combat contre la pauvreté et l’exclusion sociale (…). Il veut faire de sa ville un laboratoire national pour combattre la pauvreté (…) en luttant contre ses causes structurelles. »

(Source: Le Parisien, 13 novembre 2021)

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14 septembre 2021 2 14 /09 /septembre /2021 06:14
Fête de l'Huma et grosse manip' - par Guillaume Roubaud-Quashié
Fête de l'Huma et grosse manip'.
 
Trois jours d'une richesse politique, culturelle et humaine qu'on ne saurait résumer. Mais quel traitement médiatique sur les chaînes "d'information continue" ?
Des heures à tourner sur une phrase prononcée par un chanteur ("Tout le monde déteste la police") et les injonctions d'un ministre à s'en désolidariser.
1) Si le ministre et ces journalistes avaient prêté une plus grande attention au discours de Fabien Roussel devant la grande scène (le plus grand meeting politique de la campagne qui commence), ils se seraient évité ces sommations ridicules : le Parti communiste défend un service public de police républicaine garantissant la sécurité de toutes et tous. Aucune leçon à recevoir de ceux qui, pour faire des cadeaux aux plus riches, détruisent tous les services publics, celui-ci compris, et contribuent, bien plus qu'un chanteur, à les rendre impopulaires dans une partie de la population.
2) Et puis qu'est-ce que c'est que cette histoire ? M. le ministre a passé son week-end à écouter tous les concerts de la Fête pour vérifier si tout était bien dans la ligne ? Vite, qu'on rétablisse la censure ! Vite, des commissions de vérification de toutes les chansons avant diffusion ! Qu'on chante, mais qu'on chante des louanges dûment certifiées ! Il y aura 80 ans dans quelques mois, Aragon, pour le poème "Front rouge" (c'était autrement plus violent !), était traîné devant les tribunaux, la revue qui l'avait publié était saisie et le poète risquait jusqu'à 5 ans de prison. En ce temps-là, on savait y faire, ma brav'dame. Misère du "monde d'après" macronien...
Résumons : mesquine manipulation ministérielle pour polluer le fort message et la grande réussite de la Fête de l’Humanité ; lamentable conception de la vie culturelle. Décidément, il est temps de fermer ce chapitre !
 
Guillaume Roubaud-Quashié, dirigeant du PCF, porte-parole de la campagne présidentielle de Fabien Roussel
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14 septembre 2021 2 14 /09 /septembre /2021 06:09
Patrick Le Hyaric: la campagne du bon de soutien à l'Humanité et à la fête de l'Humanité doit encore se poursuivre: 30€ pour soutenir le Journal, déductibles des impôts à 66%
La campagne du bon de soutien doit encore se poursuivre
Lundi 13 Septembre 2021 - L'Humanité

Par Patrick Le Hyaric Directeur de l’Humanité

 

En réussissant une éclatante édition de la Fête de l’Humanité, nous venons de relever un extraordinaire défi collectif. Un défi que l’insaisissable pandémie de Covid-19 aura rendu plus ardu, contraignant les équipes de l’Humanité à redoubler d’efforts pour assurer, dans le respect des contraintes sanitaires, l’édification de la Fête, la programmation de ses scènes musicales et de ses espaces de débat. Je veux ici de nouveau sincèrement les remercier, ainsi que les militants politiques, associatifs et syndicaux qui ont placé le bon de soutien et tenu les stands. J’exprime aussi notre gratitude aux autorités publiques et sanitaires, aux agents de sécurité publique ainsi qu’à tous les partenaires et prestataires qui ont permis d’assurer le bon accueil des participants.

Le public a largement répondu présent sous le ciel ensoleillé de La Courneuve, donnant à cet événement culturel et politique unique une saveur particulière après l’année éprouvante que nous venons de vivre. Au fur et à mesure des heures, la Fête s’est trouvée inondée de fraternité et de chaleur humaine. Les joies et les émotions ont pu reprendre toute leur place. Les paroles échangées dans les multiples espaces de débats débordant de participants ont fait un bien fou après cette année vampirisée par les écrans et marquée du sceau de la « distanciation physique ». Chacun a senti à La Courneuve l’envie débordante d’échanger des idées, de partager des savoirs dans des domaines aussi variés que la littérature, la science, les arts, et de s’instruire des combats internationalistes.

Cette Fête aura été le parfait contre-feu aux effluves nauséabonds répandus en cette rentrée par les cercles d’extrême droite et de droite extrémisée qui tentent de remettre au goût du jour des idées largement réprouvées il y a une décennie à peine. Elle aura montré l’existence d’un peuple de gauche résolu à dresser la tête. Cette immense agora populaire aura redonné ses lettres de noblesse à la politique. La Fête aura également été un puissant souffle d’air pour le débat démocratique, pour le monde de la culture et de la création, la défense des œuvres de l’esprit et de celles et ceux qui les font vivre. Son retentissement national et international va bien au-delà de nos espérances, témoignant de l’intérêt jamais épuisé que porte une multitude de citoyens et de peuples à notre événement rassembleur, fraternel et solidaire.

Le pari a donc été réussi. Mais, pour l’être pleinement, il a encore besoin du concours de chacune et chacun. Dans les deux semaines qui viennent, la campagne pour la vente du bon de soutien à l’Humanité doit pouvoir se poursuivre pour assurer l’équilibre financier de la Fête et de l’Humanité, compte tenu des surcoûts engendrés par les dispositions que nous avons dû prendre afin d’assurer la sécurité sanitaire et les aménagements des terrains. Notre groupe de presse doit ainsi pouvoir sereinement financer les investissements importants qu’il a fallu mobiliser pour la tenir et la réussir. Acheter et continuer à placer le bon de soutien, défiscalisé à hauteur de 66 %, c’est encore participer à un acte important de solidarité, puisqu’un euro sur chaque bon est reversé au fonds d’urgence créé par notre partenaire, le Secours populaire français. Nous avons encore besoin de vous !

Soutenez l’Humanité en commandant ici vos bons de soutien !

Soutenez l’Humanité en commandant vos bons de soutien 👉 https://bds.agp.fr/
 
Soutenez l'Humanité en commandant vos bons de soutien à la fédération du Finistère du PCF 5 rue Henri Moreau 29200 Brest
Prix de la vignette : 30€, chèque à l’ordre de « Fonds de dotation - L’Humanité en partage »
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13 septembre 2021 1 13 /09 /septembre /2021 06:28
Présidentielle. « Le vaccin contre le capitalisme, c’est nous » - Diego Chauvet, Julia Hamlaoui - L'Humanité, 13 septembre 2021
Présidentielle. « Le vaccin contre le capitalisme, c’est nous »
Lundi 13 Septembre 2021

Dans les allées de la Fête, les communistes ont profité de trois jours de fraternité pour se lancer à plein dans la campagne de 2022. Entre meetings, dédicaces et débats, leur candidat Fabien Roussel se démultiplie.

 

« Fabien président ! » Dans les allées de la Fête, le secrétaire national du PCF reçoit un accueil chaleureux et enthousiaste. « J’ai l’impression de retrouver le parti que j’ai connu dans ma jeunesse ! » lui lance un militant devant l’Auberge champenoise. Pour les communistes croisés dans les stands, serrer la main de leur candidat à l’élection présidentielle, le premier depuis quinze ans, est un événement qui revigore. L’occasion surtout de retrouver une fraternité mise sous cloche par la pandémie, comme vendredi en fin d’après-midi avec les jeunes qui ont accompagné la « caravane des jours heureux » durant tout l’été. Cette dernière « me permet de dire, grâce à ces milliers de personnes que nous avons pu rencontrer, ce qu’il faut porter dans cette campagne », se félicite le député du Nord.

Une expérience qui se renouvelle dans les allées de la Fête. « Même les travailleurs prennent comme acquis le fait qu’ils seront smicards toute leur vie. Salaires et pouvoir d’achat doivent augmenter de manière significative ; 300 euros sur le Smic, c’est le minimum », assure ainsi Joël, devant le stand normand. « Ça fait vingt-cinq ans que je travaille et même pas 200 euros d’augmentation ! » s’emporte-t-il avant d’insister : « Il y a bien sûr plein de luttes à mener, mais ça, on ne peut pas le laisser à l’extrême droite, ce n’est pas possible. » Nadia, tract à la main dans la rue du Pluralisme-des-Médias, redoute aussi le score promis à Marine Le Pen, Zemmour et consorts : « Le désintérêt des gens aux dernières élections m’inquiète parce qu’on va les laisser s’installer », se désole-t-elle. Une « anxiété » et une « colère » qui, « faute de perspective à la hauteur à gauche, font le jeu des démagogues de la pire espèce de la droite ultra et de l’extrême droite », prévient Fabien Roussel seulement quelques minutes plus tard, depuis le stand où il accueille les personnalités de la gauche sociale et politique.

Passe d’armes avec Valérie Pécresse

C’est aussi à ces priorités que le candidat s’attaque, samedi, lors de son meeting qui fait le plein sur la scène Angela-Davis de la Fête. Il est « possible de garantir le droit universel au travail ! » lance-t-il, promettant un « nouvel âge de la Sécurité sociale » pour « un vrai travail, un vrai salaire, une formation tout au long de la vie ». Dans son élan, la doxa gouvernementale sur la croissance en prend pour son grade : « Pour l’instant, la seule croissance pour les Français, c’est la croissance des factures », tacle-t-il, plaidant pour porter le Smic à « 1 800 euros brut ». Le secrétaire national du PCF profite aussi de la tribune pour défendre la réduction du temps de travail pour « travailler moins, mieux et sans perte de salaire » afin de « vivre dignement, d’être utile et de retrouver du sens au travail ». « Vaccinez-vous contre le Covid. Et, contre le capitalisme, le vaccin existe, c’est nous ! » invite le candidat qui veut aller chercher l’argent « en rendant les impôts plus justes », rappelant que ce sont « 80 milliards d’euros qui manquent au budget de la France » chaque année avec la fraude et l’évasion fiscales.

D’emploi, de réindustrialisation, de protection sociale et de salaires, il est question lors d’une confrontation projet contre projet avec l’une des candidates de la droite à la présidentielle, Valérie Pécresse. L’arrivée de cette dernière sous le chapiteau du Forum social suscite des huées qui laissent vite place à un débat, certes animé. « Moratoire sur les délocalisations » et « des aides publiques de 150 milliards d’euros tous les ans conditionnées à la relocalisation, au maintien des emplois, à la préservation des ressources naturelles », pose d’emblée sur la table le député du Nord. « Ça ne vous surprendra pas, je vis dans un monde où il est très difficile d’empêcher une entreprise privée de délocaliser, sauf peut-être les exemples qu’a donnés Fabien Roussel », concède Valérie Pécresse, citant Renault, avant de dérouler, pour la première fois, son plan pour l’industrie dont la « préférence européenne, pour la réciprocité dans les échanges ». « Les traités européens ne sont pas tombés du ciel, ils ont été écrits et défendus par tous les gouvernements de ces trente dernières années », rétorque le député du Nord avant qu’une nouvelle passe d’armes ne s’engage. La candidate de droite plaide pour « augmenter les salaires » mais avec un financement à « un tiers par les entreprises, un tiers par des économies sur la dépense publique et un tiers sur un transfert de fiscalité pour moins de charges sociales ». « Ce n’est pas une hausse de salaires mais un jeu de bonneteau. C’est nous qui allons payer car la baisse de la dépense publique, c’est moins d’argent pour les hôpitaux, les écoles… Et ce que vous appelez “charges”, on appelle ça “cotisations sociales”, c’est du salaire différé, c’est ce qui nous permet d’accéder à la santé, normalement à un bon système de retraite », réplique le candidat PCF, pointant le « coût du capital » aujourd’hui si élevé.

« Pacte d’engagements communs »

Dans les allées, si la droite n’a pas les faveurs du peuple de la Fête, la situation de la gauche laisse parfois perplexe. Comme Julie et Thomas, de jeunes sympathisants qui « regardent de loin pour l’instant » et sont « un peu dans le flou » : « Ça m’inquiète dans le sens où la gauche n’est pas prévue dans les sondages pour passer au second tour », lâche Thomas. Pour les communistes, il s’agit de dépasser l’obstacle. « Je n’ai pas toujours été favorable à ce qu’on ait une candidature, mais aujourd’hui je pense qu’elle est utile parce qu’elle remet en avant des valeurs qui manquent chez les autres », assure Dominique.

La porte à gauche n’est pas complètement close pour autant. « Nous croyons possible, en contribuant à créer une nouvelle dynamique qui sorte la gauche de ses faiblesses présentes, de bâtir une nouvelle majorité à l’Assemblée nationale avec le plus possible de députés de gauche et d’écologistes, et bien sûr, un grand nombre de communistes ! » lance Fabien Roussel, samedi midi, proposant à nouveau aux autres formations « un pacte d’engagements communs » pour ces élections. Si, pour l’heure, la proposition est restée sans réponse officielle, dans la foulée du discours le secrétaire national d’EELV, Julien Bayou, approuve, quand la députée FI Caroline Fiat estime que « c’est du bon sens ». La campagne comme le débat ne font que commencer. Et de la meilleure des manières, par un week-end de « jours heureux ».

Présidentielle. « Le vaccin contre le capitalisme, c’est nous » - Diego Chauvet, Julia Hamlaoui - L'Humanité, 13 septembre 2021
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13 septembre 2021 1 13 /09 /septembre /2021 06:25
Une fête de l'Humanité - par Sébastien Crépel, L'Humanité, 13 septembre 2021
Éditorial. Une fête d’humanité
Lundi 13 Septembre 2021 - L"Humanité
 

C’est un élan longtemps retenu et étouffé qui s’est libéré d’un coup à La Courneuve. Comme un grand cri de délivrance, d’espoir et de soulagement lâché dans le soleil et la poussière des allées fourmillantes de vie. La première Fête de l’Humanité d’une ère que tout le monde souhaite être celle de l’après-Covid a refermé ses portes, dimanche soir, après trois jours d’une intensité inouïe. Trois jours de rire, de joie, de chants, de danse. D’humanité, tout simplement. Les échos des retrouvailles de la Fête avec son peuple ne sont pas près de se dissiper.

La Fête de l’Humanité n’est pas une parenthèse hors du monde. En renouant avec la pratique populaire du débat d’idées qui est sa marque de fabrique, sa tenue, même dans un contexte compliqué par les indispensables précautions sanitaires, change déjà en partie le réel. Avec elle, revient la possibilité de faire de la Politique avec un grand P, où chacun peut confronter en toute liberté ses arguments à d’autres façons de penser et de raisonner, loin des anathèmes et des postures politiciennes excluantes et simplificatrices.

En trois jours seulement, nombre de ceux qui désespéraient de la politique et, peut-être, aussi, de la gauche ont repris courage et confiance. Mieux, beaucoup y puisent la force d’être de la partie pour bousculer les scénarios trop vite écrits pour 2022. La combativité des communistes mobilisés dans la campagne présidentielle de leur candidat, Fabien Roussel, qui s’est démultiplié comme jamais dans les différents espaces de la Fête pour rassembler et convaincre les électeurs qu’un nouveau projet de justice sociale et de progrès est possible pour la France, agit comme un puissant antidote au fatalisme. À chacune et chacun désormais de porter à l’extérieur un peu de cet esprit de la Fête qui la rend unique et irremplaçable. En attendant la prochaine, qui se tiendra sous d’autres cieux, et dans une configuration politique totalement nouvelle.

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12 septembre 2021 7 12 /09 /septembre /2021 05:24

 

 

 

« Il n’y a pas de doute que le système de crédit sera un puissant levier lors du passage du mode de production capitaliste au système de production fondé sur
l’association du travail ; mais il ne saurait pourtant être qu’un élément en liaison
avec d’autres grands bouleversements organiques du mode de production lui-même »

Karl Marx, Le Capital, Livre III, 1894 (Éditions Sociales, 1976, p. 560)

Les banques constituent un enjeu politique majeur. Pour lutter contre la pandémie, il faut des avances pour la recherche, des avances pour embaucher dans les services publics (hôpital, université, école, collectivités, etc.), des avances pour investir et former dans la production de vaccins et de médicaments. Il faut des avances pour remplacer les salaires et permettre de vivre, avant que l’on puisse recommencer à travailler et produire normalement, mais aussi pour préparer les productions nouvelles de secteurs dont le modèle est à revoir (transport aérien, par exemple). Les marchés financiers ne le feront pas. Ils nous ont même conduits dans la situation de disette extrême actuelle de l’hôpital. Peut-on croire un instant que la fiscalité, prélevée sur une production de richesse largement en recul, suffira ? Evidemment non ! Et d’ailleurs, on devrait se méfier des déclarations du FMI qui, le cœur sur la main, appelle à une contribution fiscale temporaire des plus riches…

Le nœud du problème, ce sont bien les banques, banques ordinaires et banques centrales.

Elles étaient au cœur de la crise financière historique de 2008-2009, qui a démultiplié les politiques d’austérité contre les services publics ou contre la recherche et armé le ressort de la crise sanitaire actuelle. Elles sont moins visibles dans la présente crise alors que pourtant leur responsabilité y est énorme. Pourtant, se profile un enjeu majeur : comment sortir de la situation actuelle sans déchaîner l’austérité, ce qui nous plongerait dans une situation pire. Cela concerne les PGE (prêts garantis par l’État aux entreprises), comme le matraquage sur la « mobilisation de l’épargne » pour la consommation (au lieu de la création monétaire pour engager de nouvelles productions). Cela concerne aussi l’énormité du gonflement financier (les Bourses ont encore dépassé les sommets d’avant covid) qui va d’une part imposer l’austérité contre les dépenses sociales et salariales, qui va d’autre part brandir un chantage pour maintenir le soutien aux titres boursier et aux rendements, prétextant l’effet catastrophique d’un dégonflement financier.

Actuellement, c’est l’action des banques centrales et leur rôle pour une création monétaire massive qui est particulièrement visible [1]. Car banques centrales et banques de second rang créent de la monnaie. Les premières par injection directe de liquidités « dans l’économie » en refinançant les banques ou en achetant des titres sur les marchés financiers (politiques dites non conventionnelles), mais les secondes de façon aussi très massive par leur politique de crédit « à l’économie », via un jeu d’écriture.

C’est un enjeu de classe moderne. Car à qui font-elles crédit ? Aux détenteurs de capitaux, qui vont donc chercher leur profit maximum, ou à des travailleurs en lutte ? A des conférences régionales ou nationales sur la base de projets précis ? C’est-à-dire à la collectivité qui va chercher le bien commun. Pour faire quoi ? Spéculer, investir à l’étranger, ou réaliser des productions réelles ? Et de quel type : polluantes ou écologiques ? Ou encore moderniser et investir en supprimant des emplois ou moderniser en formant et en embauchant ? Etc.

La détermination des projets est essentielle. C’est une question de démocratie, avec une planification décentralisée, à partir des besoins socio-écologiques, d’emploi, de production, de services publics, dans la conception communiste d’un socialisme autogestionnaire.

Mais le capital, via les patrons des grandes entreprises va dire : « pas rentables ! vos projets, les actionnaires, fonds d’investissements et milliardaires, ne veulent pas suivre ». Y a-t-il besoin d’aller chercher un « investisseur », actionnaire plus ou moins bien intentionné alors que l’argent est là, dans les banques, celui de toutes et tous, et il peut être démultiplié. Il nous appartient, force coagulée de la société. Et sinon, comme actuellement, ces mêmes banques prêtent aux actionnaires qui poussent les feux des marchés boursiers pour un regain de cancer financier et d’émissions de CO2 (les banques françaises émettent 7 fois plus que le territoire français, d’après Oxfam).

Ce n’est pas par quelques taxes sur la finance qu’on réglera le problème, ni par une séparation des activités spéculatives des banques, activités qui ne feront que s’étendre. Ces mesures sont utiles dans un cadre d’ensemble, mais en elles-mêmes ne feront qu’accompagner le même mouvement, pour le rendre un peu supportable et calmer la colère populaire.

L’appropriation sociale des banques et du crédit – c’est-à-dire des nationalisations conséquentes, accompagnées de pouvoirs nouveaux des travailleurs, des citoyens, visant un autre crédit – est décisive pour une politique de gauche, social-écologique. Il se trouve qu’elle est révolutionnaire !

Elle doit s’accompagner d’une tout autre politique monétaire par la Banque centrale (la BCE). Elle peut s’engager à partir de la France d’une part en utilisant les marges d’action qui existent pour le refinancement des banques, d’autre part en créant un Fonds pour les services publics à partir du pôle public bancaire déjà existant en France. Ce pourrait être, pour le mouvement social et pour un gouvernement de progrès social, l’engagement d’une bataille sociale et politique communs avec d’autres peuples et pays d’Europe face à la politique actuelle de la BCE.

La bonification publique du crédit, par un fonds public spécifique, institution publique démocratique, agissant en levier sur le crédit des banques mais ne faisant pas le crédit à leur place, peut permettre d’engager cette dynamique de changements politiques et sociaux, au niveau territorial, à l’appui des luttes sociales sans attendre un grand soir électoral global.

Car le vieux monde résiste terriblement ! Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les politiques sociales de 1981 ont buté dessus, et si Hollande en créant la BPI (Banque publique d’investissement) l’a chargée non pas de pratiquer un autre crédit mais « d’accompagner » les projets des banques privées pour sécuriser leurs profits, leur laissant le monopole des critères et des choix. Ce n’est pas non plus un hasard si les représentants des travailleurs et élus y sont cantonnés dans un conseil d’orientation sans pouvoirs, et si ses conseils d’orientation régionaux n’ont même pas été renouvelés !

Et bien sûr se pose la question du suivi du crédit : par une technocratie financière, nourrie de la culture des taux de rendement financier, de ses critères et au fonctionnement centralisé et opaque ? Ou par des assemblées démocratiques, transparentes, sur la base de critères précis d’efficacité économique, sociale et environnementale, ayant en leur cœur le développement de toutes les capacités humaines et l’économie de capital et moyens matériels ?

Il y a donc un immense enjeu à faire se rejoindre les luttes dans les entreprises, avec les exigences sociales et sociétales s’exprimant sur les banques.

Luttes pour d’autres critères de gestion, pour une véritable appropriation sociale des entreprises, de leur gestion par tous les moyens (nationalisations, coopératives, etc.), luttes pour un tout autre crédit bancaire et luttes sociétales et écologiques peuvent se rejoindre.

Il y a un potentiel considérable. Mais cela ne se fera pas naturellement. Il faut un puissant mouvement social, nourri par une intense bataille d’idées.

Entre batailles d’entreprises et exigences de la société civile sur l’argent, les salariés des institutions bancaires et financières peuvent faire le pont. Elles et eux qui voudraient bien faire autre chose et sont en interrogation sur leurs missions, alors même que le patronat bancaire a engagé des plans de suppressions massives d’emplois bancaires dans les territoires et qu’il refuse la nécessaire montée en qualification et en responsabilité des salariés des banques, engagé comme il est dans l’automatisation aveugle des relations avec les usagers et dans la mise en place démultipliée de « salles de marchés » pour une financiarisation accrue.

D’autant que l’argent déposé dans les banques (qui leur sert de base pour faire du crédit) est à 80-90 % celui du monde du travail et de la création, retraités inclus.

Alors est-ce nouveau ? Ce ne serait pas dans Marx ? Mais les avances pour produire sont au cœur de l’analyse économique de l’auteur du Capital qui a si bien expliqué comment le capitaliste, « l’homme aux écus », avance un capital C+V, et s’attend à un profit en retour. Eh bien, dans les conditions nouvelles du capitalisme globalisé, financier, il s’agit de contrecarrer le capital sur son terrain de classe, avec l’argent hors des mains du capital et de sa logique : avancer de l’argent dans des développements humains (services publics et emploi), des recherches pour obtenir des produits et services nouveaux, écologiques, et visant un progrès de toute la valeur ajoutée. Il s’agit ainsi de poursuivre Marx, mais aussi de dépasser le keynésianisme, dont le regain récent aux États-Unis ignore le besoin si aigu de critères nouveaux et de pouvoirs démocratiques à tous les niveaux [2].

L’enjeu se pose jusqu’au niveau mondial, où le FMI vient de décider d’une création monétaire de DTS pour l’équivalent de 650 milliards de dollars. Mais pour qui ? A quelles conditions ? Pour faire quoi ? Services publics et formation-investissement pour produire des vaccins dans les pays du Sud ?

Cela se construit, cela demande un travail d’organisation, de formation, une autre conception de l’action militante, syndicale bien sûr, mais aussi politique. Le PCF y a une grande responsabilité. Le moment politique l’exige. La revue Economie & Politique tâche d’y contribuer, à sa mesure. 50 ans après la « fin » du compromis de Bretton-Woods, la maîtrise de la monnaie et de son utilisation apparaît comme un véritable enjeu de civilisation à l’échelle de l’histoire. Libérée par rapport à l’or, la création monétaire n’a, apparemment, plus de limite. Le grand capital veut lui imposer l’infini de son avidité. La crise pandémique, montre comme limite la production réelle, de biens et de services publics.

N’est-il pas temps de chercher à lui donner comme limite la réponse aux besoins humains sociaux, écologiques et sanitaires ? C’est à dire une politique de civilisation nouvelle de partage et de biens communs pour toute l’humanité.

Tel est le sens de la novation communiste pratique et théorique, enjeu de la réorientation du PCF, déjouant l’alternance entre dilution et traditionalisme de symboles communistes, tout autant que la coupure opposant luttes sociales et sociétales, elles-mêmes coupées des enjeux politiques de conquête de pouvoirs à poser dans l’intense bataille d’idées de la présidentielle à venir.


[1] Même s’il faut différencier entre Fed, BCE d’un côté, Banque populaire de Chine de l’autre, d’un troisième côté banques centrales des pays émergents (Inde, Turquie, Afrique du Sud, etc.) qui ont beaucoup moins de marges de manœuvre et semblent souvent acculées à des dévaluations, et enfin les autres banques centrales.

[2] Ils semblent oublier cette remarque cruciale de Keynes lui-même : « si nous sommes tentés de voir dans la monnaie un élixir qui stimule l’activité du système, rappelons-nous qu’il y peut y avoir plusieurs obstacles entre la coupe et les lèvres« , Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt de la monnaie, Chapitre 13, 1936 (éd Payot, 1982, p. 184)

 

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