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Le Chiffon Rouge
Morlaix
Réouverture d'un accueil physique à la Préfecture du Finistère
Droit au travail pour toutes les personnes munies d'une promesse d'embauche
Le recours à la dématérialisation des démarches administratives s’est accentué au fil des années, devenant même systématique pour les demandes de titre de séjour. Toutes les procédures doivent désormais se faire en ligne, de la prise de rendez-vous jusqu'au dépôt du dossier.
Face à cette maltraitance institutionnelle, même les personnes en situation régulière ont des difficultés à accéder au guichet virtuel et perdent leurs droits lors du renouvellement de leur titre de séjour. Sous prétexte de simplification et d'efficacité, cette dématérialisation imposée a avant tout pour effet de priver les personnes de leurs droits en les gardant à distance de l’administration.
Pourtant le Conseil d’État a rappelé en 2019 que les dispositions réglementaires ne permettent pas de rendre obligatoire l’accomplissement des démarches administratives par voie électronique, mais qu'une alternative doit être proposée.
Un accueil physique doit être rétabli dans le Finistère, comme dans tout le pays, et la préfecture doit être dotée de moyens humains suffisants pour répondre aux besoins des usagers et garantir pour toutes et tous un véritable service public.
En outre, la préfecture doit permettre le droit au travail pour toutes les personnes disposant d'une promesse d'embauche.
Des personnes, qui travaillaient notamment dans l'agroalimentaire, ou le BTP ou l’hôtellerie / restauration, se sont vues refuser le renouvellement de leur titre de séjour avec l'interdiction de travailler. Or, de nombreux employeurs peinent ou ne parviennent pas à embaucher dans des métiers jugés en tension par la préfecture. Il faut permettre aux personnes munies d'une promesse d'embauche de contractualiser avec leur employeur en leur délivrant un titre de séjour renouvelable.
Les associations et organisations soussignées (*) appellent les usagers des services publics, français ou étrangers, avec ou sans papiers, à se rassembler à Quimper devant la préfecture, rue piétonne Sainte-Catherine, le mercredi 17 novembre 2021 de 13 h 30 à 15 h 30.
(*) liste des associations et organisations …
PCF Quimper et PCF Finistère
avec
Droit d'Asile Quimper Cornouaille
Temps Partagé
Attac-Quimper
100 pour un toit Cornouaille
et de nombreuses autres organisations
AG des communistes finistériens à Kernével ce samedi 13 novembre 2021.
Photos de Daniel Laporte, Hervé Ricou, Eug, Enzo de Gregorio
Première véritable AG en présentiel depuis deux ans, du fait de la crise sanitaire.
Pour représenter les 860 adhérents du Finistère, 70 camarades présents, représentant une bonne partie des 18 sections finistériennes, dans la commune associée à Rosporden de Kernével, dont le maire communiste, Jacques Rannou, nous a fait le discours d'accueil, et dont la maire entre 1945 et 1949 fut une femme, communiste, première femme maire en Bretagne: Marie Mahé:
En 1945, cinq maires finistériennes sont élues sur dix-neuf en France. Leur point commun : l’histoire les a quelque peu invisibilisées. De la même manière qu'il avait présenté et faire élire la première conseillère municipale de France, à Douarnenez, Joséphine Pencalet, le Parti communiste dans le Finistère fit élire une des 19 premières maires de France, à Kernével.
Née Tessier à Auray en 1911, Marie Mahé tenait un commerce puis un café dans un hameau à 3 km du bourg de Kernével. Son mari, sabotier, fut prisonnier de guerre. Elle aida la Résistance locale en transportant des munitions. Sympathisante communiste, Marie Mahé fut élue à la tête de la municipalité en 1945, au deuxième tour du scrutin, par le Conseil Municipal de Kernével. Il y eut après Marie Mahé, René Nicolas, artisan-forgeron, fils d'agriculteurs, ancien FTP, conseiller général de Bannalec et maire communiste de Kernével entre 1949 et 1977. En 1974, la commune fusionna par association avec Rosporden et René Nicolas demeura maire délégué PCF de Kernévél dans la municipalité de René Gall. Les élus communistes s’opposèrent lors du référendum à l’application de la loi Marcellin concernant la fusion par association qui l’emporta de justesse par 54 % des suffrages exprimés. Puis Francis Dufour, instituteur, fut le maire communiste de Kernevel entre 77 et 98, et enfin Jacques Rannou, cheminot et responsable CGT, maire délégué communiste de Kernevel entre 1998 et 2008, puis à partir de 2016, réélu à 75% dans sa commune contre une liste de droite en 2020.
1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 97/ Marie Mahé (1911-2000)
Nous avons le plaisir cette année 2021 d'accueillir 30 nouveaux adhérents au PCF Finistère, dont de nombreux jeunes et syndicalistes.
A notre AG du 13 novembre 2021, nous avons eu des échanges très riches entre les camarades sur la situation politique et sociale, le rôle des communistes dans la période, la campagne présidentielle de Fabien Roussel et les législatives, les questions de logement, de santé, d'énergie, de droit des migrants, de rapport au tout numérique, d'explosion de la pauvreté, notamment chez les jeunes, et des inégalités, sur le rôle des élus communistes dans les collectivités.
AG PCF Finistère, 13 novembre - Ronan Sinquin, élu communiste quimpérois, nous parle du combat internationaliste des communistes, de la lettre à Melinée de Manouchian, comme meilleur démenti au nationalisme xénophobe de Zemmour et consorts, de nos analyses sur l'économie locale et régionale - Photo Eug
AG des communistes finistériens, samedi 13 novembre à Kernevel - Gladys Grelaud, conseillère régionale de Bretagne, photo de Hervé Ricou
AG PCF Finistère, 13 novembre 2021 à Kernevel- Intervention de Gladys Grelaud, conseillère régionale communiste, photo Daniel Laporte
AG des communistes finistériens, samedi 13 novembre à Kernevel - Bernard Jasserand, adjoint communiste à Quimper, nous parle des questions d'énergie, photo de Hervé Ricou
AG PCF Finistère, 13 novembre 2021 à Kernevel- Intervention de Bernard Jasserand, adjoint communiste à Quimper, photo Daniel Laporte
AG des communistes finistériens, samedi 13 novembre à Kernevel - Dominique Gontier revient sur les élections régionales et départementales, les raisons de l'abstention massive -photo de Hervé Ricou
AG PCF Finistère, 13 novembre 2021 à Kernevel- Intervention de Dominique Gontier, photo Daniel Laporte
AG des communistes finistériens, samedi 13 novembre à Kernevel - Roger Héré, vice-président transport-mobilité à Morlaix Communauté et 1er adjoint à Plouigneau, revient sur la politique des transports, le rôle des élus communistes dans les majorités des collectivités locales, le sens du projet communiste à porter avec Fabien Roussel - photo de Hervé Ricou
AG PCF Finistère, 13 novembre - Enzo de Gregorio, responsable de la JC 29, nous parle des mobilisations étudiantes, des campagnes de la JC et de l'UEC récemment crée dans le Finistère, de la campagne de Fabien Roussel -Photo Eug
AG PCF Finistère, 13 novembre 2021 à Kernevel- Intervention de Enzo de Gregorio, photo Daniel Laporte
AG PCF Finistère, 13 novembre - Prise de parole d'Yvonne Rainero sur la santé, l'aide à domicile, les difficultés de recrutement d'aide-soignants, d'infirmiers, de médecins, les fermetures de lit à l'hôpital, la mobilisation pour les migrants le mercredi 17 novembre devant la préfecture,, Yann Foucher au premier plan, Photo Eug
AG PCF Finistère, 13 novembre 2021 à Kernevel- Intervention de Christian Beaumanoir, photo Daniel Laporte
AG PCF Finistère, 13 novembre 2021 à Kernevel- Intervention de Martine Le Nozerh, photo Daniel Laporte
AG PCF Finistère, 13 novembre 2021 à Kernevel- Intervention de Martine Le Nozerh, photo Daniel Laporte
AG PCF Finistère, 13 novembre - Intervention de Michel Moysan sur les ADMR et la politique du Conseil Départemental sur l'aide à domicile, la perte d'autonomie, la nécessité de s'engager dans ses structures associatives- Photo Eug
AG PCF Finistère, 13 novembre 2021 à Kernevel- Intervention de Michel Moysan de Concarneau, photo Daniel Laporte
AG PCF Finistère, 13 novembre - Intervention de Gilbert Phelep, en même temps responsable de la CGT Retraités dans le département, sur le logement socialPhoto Eug
AG PCF Finistère, 13 novembre 2021 à Kernevel- Intervention de Gilbert Phelep sur le logement, photo Daniel Laporte
AG PCF Finistère, 13 novembre 2021 à Kernevel- Intervention de Ronan Tanguy sur les raisons de la désindustrialisation en France, photo Daniel Laporte
AG PCF Finistère, 13 novembre 2021 à Kernevel- Intervention de Jean-Paul Cam sur cociel et l'organisation des sections communistes, photo Daniel Laporte
AG PCF Finistère, 13 novembre 2021 à Kernevel- Intervention de Gilberte Reneaud, photo Daniel Laporte
AG PCF Finistère, 13 novembre 2021 à Kernevel- Intervention de Pierre-Yves Thomas sur les législatives, avec Gilles Grall en arrière-plan, photo Daniel Laporte
AG PCF Finistère, 13 novembre 2021 à Kernevel- Intervention de Pierre-Yves Liziar, secrétaire de section du Relecq-Kerhuon sur l'échange entre élus finistériens et l'éducation populaire, photo Daniel Laporte
AG PCF Finistère, 13 novembre 2021 à Kernevel- Intervention de Claude Bellec sur les questions du logement et du logement social, de la lutte contre la pauvreté, la nécessité de s'investir dans les associations, les patronages laïques, photo Daniel Laporte
AG PCF Finistère, 13 novembre 2021 à Kernevel- Jacques Rannou, maire délégué communiste de Kernevel, et Maryse Rousseau, nouvelle secrétaire de section du PCF Pays Bigouden, photo Daniel Laporte
La hausse des factures d’énergie s’invite dans la campagne électorale, l’humanité de mercredi dernier a fort justement rappelé les chiffres de la précarité énergétique en France ;
12% des Français ont dépensé plus de 8% de leurs revenus en 2019 pour payer la facture énergétique. (imaginons ce pourcentage aujourd’hui ?).
14% des français déclarent avoir souffert du froid durant l’hiver 2019.
300 000 ménages ont subi une coupure de gaz ou d’ électricité à la suite d’un impayé.
4 ménages sur 10 ont un logement mal isolé.
76000 ménages ont bénéficié du fonds de solidarité logement pour l’aide au paiement des factures d’énergie en 2018 pour lequel les 43 fournisseurs privés ne versent aucune contribution.
Les prétendues vertus du marché ont abouti à l’explosion du prix du gaz et de l’électricité en 20 ans.
Il ne suffit pas aujourd’hui de se contenter de dire; malheureusement nous avions raison, mais bien d’avancer des mesures immédiates pour faire baisser les factures d’énergie en réduisant les taxes actuellement de 34% pour l’électricité, de 27% pour le gaz et de 60% pour le carburant.
C’est ce que nous exigeons ;
La réduction de la TVA à 5,5%
L’interdiction des coupures d’électricité et de gaz pour les ménages en précarité énergétique.
L’augmentation du chèque énergie jusqu’à 700€/an en obligeant toutes les entreprises à le financer.
Aucun bilan n’a été tiré des 20 dernières années de déréglementation du secteur et la prochaine étape prévue par les tenants de la « concurrence libre et non faussée », pourrait conduire en 2023, à la fin des tarifs régulés électricité pour les entreprises et à la fin du tarif régulé Gaz pour les particuliers ce qui débouchera sur une nouvelle envolée des factures entraînant plus de précarité énergétique et des difficultés économiques pour les entreprises consommatrices.
Les députés communistes ont porté une proposition de résolution qui vise à faire reconnaître une « exception énergétique » au sein de l’union européenne pour sortir le secteur de l’énergie du marché. La France appelée à présider l’union européenne en janvier prochain aura la possibilité de la faire aboutir, nous aurons une grande bataille à mener.
Baisse des tarifs, indépendance énergétique du pays, maintien d’une importante filière industrielle, relocalisation industrielle et sauvegarde de la planète…passe par la reconstruction d’un grand service public de l’énergie, structurer dans une entreprise intégrée de la production du transport et de la distribution.
Tract du PCF sur la hausse des tarifs de l'énergie
La ruche communiste au 5 rue Henri Moreau à Brest.
Bientôt dans les boîtes aux lettres des camarades, le courrier de la fédé avec "A cœur ouvert" d'octobre 2021, l'édition bretonne du journal santé du PCF, et le tract de Fabien Roussel pour la manif du 21 novembre et l'invitation à notre Assemblée générale départementale du Samedi 13 novembre a Kernevel .
Extraits du courrier du PCF Finistère à ses adhérents:
COVOITURAGE AU DEPART DE MORLAIXcollectifrefugiesmigrants@gmail.comContact tel 06 075 49 502Nous avons reçu du collectif Temps Partagé le message ci-dessous sollicitant le soutien d'un grand nombre d'organisations dont le PCF à l'appel à manifestation à Quimper du tribunal au Conseil départemental concernant la situation des mineurs isolés dont la minorité est contestée et qui sont mis à la rue sans attendre la possibilité légale d'un recours.Nous avons répondu positivement pour le PCF Quimper et pour le PCF Finistère à cet appel comme nous l'avons toujours fait, en cohérence avec nos prises de position locales et nationales à ce sujet.Les signataires:
Le Temps partagé, Droit d’asile, Solidaires 29, ACTES en Cornouaille, FSU, CNT 29, CGT Educ’Action, NPA, Collectif antifasciste, France Insoumise, LDH, PCF, ADJIM, EELV, Coopérative écologique et sociale, 100 pour un toit, Cimade, Collectif Humanité, Accueil migrants pays Bigouden, Fraternité Douarnenez, UD CGT Finistère.
Le conseil départemental nous a annoncé un risque de mise à la rue massif des mineurs isolés au vu des nouvelles pratiques du parquet de Quimper. Nous appelons à une manifestation le 3 novembre prochain à 17h pour dénoncer ces pratiques inacceptables.Si votre organisation souhaite être aussi signataire de l'appel, merci de le confirmer par retour de mail avant vendredi 29 octobre, 12h (heure de la conférence de presse).Appel pour une manifestation Mercredi 3 Novembre à 17h devant le Tribunal de Justice (48 quai de l'odet) pour se rendre au Conseil Départemental
Le mercredi 20 octobre, Le Conseil Départemental annonçait la fin de prise en charge et, par conséquence, la mise à la rue de 2 jeunes mineurs étrangers isolés. Au moins 7 jeunes ont été mis à la rue depuis début septembre et ce n’est que le début d’une longue liste.
Rappelons que, quand un mineur étranger isolé arrive en France, la loi oblige à le prendre en charge dans le cadre de l’Aide Sociale à l’Enfance gérée par le Conseil Départemental. Le Conseil Départemental conduit alors une évaluation pour déterminer si le jeune est réellement mineur. Dans le même temps, les services de police et de justice vérifient l’identité du jeune.
Le système est perverti par des pratiques inacceptables ; ainsi, dès qu’ils arrivent en Espagne, les mineurs sont quasiment obligés de laisser leurs empreintes et dire qu’ils sont majeurs. A défaut, ils se retrouvent dans des camps, avec des cours de langue mais n’ayant pas le droit de sortir.
Certains jeunes se retrouvent dans des situations kafkaïennes. La justice, depuis une nouvelle nomination au Parquet de Quimper, les déclarent majeurs au regard des fichiers d’empreintes que leur fournit la police espagnole alors que les évaluations conduites par le Conseil Départemental concluent à leur minorité.
Nous dénonçons avec force cette nouvelle pratique (après les test osseux, les rapports erronés de la Police aux Frontières..) qui ne juge pas de la minorité mais qui a bel et bien pour effet de jeter des jeunes de 15, 16 et 17 ans à la rue pendant des mois, le temps du recours.
Le Conseil Départemental décide alors de mettre ces jeunes à la rue avant qu’ils aient eu la décision concernant leur recours.
Nous demandons au Conseil Départemental de continuer sa prise en charge de ces jeunes, pendant la période de recours comme cela se fait dans d’autres départements.
Les premiers signataires :
Le Temps Partagé
Droit d’Asile Quimper Cornouaille
Solidaires 29
ACTES en Cornouaille
FSU
CNT 29
NPA
Collectif Antifasciste QuimperPCF Quimper et Finistère, etc.Espace associatif Quimper Cornouaille1, allée Mgr Jean-René Calloc'h - Boîte 10329000 QUIMPERTel : 07.74.71.47.00
Nous avions hier une réunion de préparation du stand PCF Finistère de la fête de l'huma Bretagne a Morlaix. Avec Denis, Rolland, Christian, Catherine, Marion, Jean-Louis, Michel, et Ismaël
C'est dans un mois, 27 et 28 novembre, au parc des expositions du pays de Lorient sur Lanester !
Le Finistère aura son stand avec restaurant (Kig-ha-Farz, Pommes de terre-Saucisses de Molène, Huîtres, Fruits de Mer) et son bar.
Pour s'inscrire comme bénévole sur le stand du Finistère (service le samedi midi, le samedi soir, le dimanche midi, préparation cuisine, cuisine pendant le service, préparation huître, fruits de mer, caisse, bar, etc.), contact: dupont.ismael@yahoo.fr
Pour acheter des places (17€ le bon de soutien donnant droit à l'entrée les 2 jours), contactez les sections du PCF.
La sensibilité communiste est représentée par 3 élus au Conseil Départemental du Finistère, membres du groupe d'union de la gauche Finistère & Solidaires : Jacqueline Héré, Isabelle Maugeais, qui est intervenue le 21 octobre sur la dotation aux collèges, et Ismaël Dupont
Interventions d'Ismaël Dupont au conseil départemental du Finistère du 21 octobre 2021:
1ère intervention:
" Reconnaître la mobilisation des professionnels de l'aide et l'accompagnement à domicile présents sur le terrain pendant la crise sanitaire, ces fameux premiers de corvée, revaloriser leurs rémunérations, rendre ces métiers de l'aide et de l'accompagnement a domicile plus attractifs, mieux payés, mieux formés, c'est un impératif bien sûr.
Mais qui paye, pourquoi, et sur quels principes?
Comment veut-on structurer le secteur de l'aide à domicile? Quel modèle privilégie t-on?
Comment engageons-nous l'état à assurer ses obligations de service public, de santé? Car pour nous la perte d'autonomie est une question de santé publique, qui doit engager une politique de solidarité et de service public beaucoup plus ambitieuse.
Or, à ce titre, le nouvel abandon de la loi grand âge, ou de la grande loi tant attendue sur le droit à l'autonomie des personnes âgées, annoncé en catimini le 8 septembre dernier, est une catastrophe pour les personnes âgées, les professionnels, les associations et employeurs, les familles.
En cohérence avec le choix de soutenir en priorité les structures d'aide à domicile à but non lucratif avec lesquelles des partenariats forts existent, les élus du groupe Finistère et Solidaires s'abstiendront.
L'ancienne majorité a apporté un soutien matériel fort à tous les Saad pendant la crise sanitaire, y compris aux Saad privés à but lucratif (masques, blouses de protection, etc).
Mais dans ce contexte budgétaire contraint, il y a eu le choix de concentrer l'accompagnement au versement d'une prime sur les structures d'aide à domicile avec lesquelles le conseil départemental à des relations contractuelles, contribuant à l'intérêt général, avec des contrats d'objectifs et de moyens, des structures que l'on tarifie et qui n'ont pas de but lucratif, des structures habilitées à l'aide sociale.
La majorité de gauche avait voté 2 millions d'euros de primes covid pour le secteur de l'accompagnement, et 1 million d'euros pour les assistants familiaux, dans le contexte de la crise sanitaire.
L'Alliance avait voté pour la délibération, sans regretter l'absence de soutien aux services d'aide à domicile lucratifs avant de s'en émouvoir dans la presse.
Pour mémoire, le conseil départemental finance l'APA mais n'est ni employeur, ni réellement compétent (avec des moyens et compensations budgétaires qui vont avec) dans ce secteur contrairement au secteur de la protection de l'enfance.
Les Saad privés à but lucratif sont des structures qu'on ne tarifie pas et n'ont pas l'obligation de verser une prime sur leurs fonds propres".
2e intervention au conseil départemental du Finistère ce 21 octobre 2021, à propos de l'autorisation du projet de résidence "âge et vie" et du discours du président sur l'encouragement au développement des résidences seniors privées à but lucratif:
"C'est sûr que ces projets peuvent être utiles pour des communes rurales, et tentants pour les collectivités en général, car portés financièrement par des groupes privés.
Ayons toutefois une vigilance par rapport à la manière dont des banques, des sociétés d'assurance, veulent se situer sur le marché de l'or gris, en étant parfois très pressants vis-à-vis des collectivités, proposant des projets clef en main, vendus sur de belles plaquettes de communication, réhabilitant parfois à bon compte pour les collectivités des bâtiments dégradés ou à l'abandon.
Les résidences seniors qui ne sont pas médicalisées ont des coûts plancher mensuels élevés, même sans les prestations optionnelles, hors de portée de la plupart des retraités.
L'engouement pour les résidences seniors est à pondérer car de nombreux appartements sont achetés pour faire de la défiscalisation, ou loués pour des séjours de vacances...
L'important c'est le type de maîtrise publique et d'objectifs sociaux que l'on veut prioritairement valoriser dans le secteur de la perte d'autonomie et du vieillissement".
4ème intervention d'Ismaël Dupont:
"Touchant l'éthique politique, je voudrais appeler Monsieur Le Doaré et l'ensemble des élus de la nouvelle majorité à un peu plus d'humilité et moins de forfanterie, un peu plus de prudence aussi dans les déclarations budgétaires. La situation budgétaire de la collectivité est relativement bonne actuellement. On le doit à l'ancienne majorité. Quand l'audit financier annonce une augmentation des charges de 100 millions d'euros à périmètre d'intervention constant à la fin du mandat, et que vous promettez, Monsieur le Président, 40 millions d'euros d'économie par an, on voit mal, même avec les exemples de mesures d'économie que vous donnez, dont certaines posent question et ne passeront pas comme des lettres à la poste, comment l'addition de ces mesures pourraient produire autant de baisses de dépenses. Donc, travaillons sérieusement, collectivement, et cessons les rodomontades et le discours clivant de campagne électoral".
Les 3 élus de sensibilité communiste du groupe Finistère & Solidaires: Isabelle Maugeais, Jacqueline Héré, Ismaël Dupont
Cette session de rentrée du conseil départemental, ce jeudi 21 octobre 2021, marque une nouvelle ère. Maël de Calan, président de la nouvelle majorité, cherche à trancher avec la politique menée par ses prédécesseurs
« L’action publique meurt de la lenteur. Nous voulons aller vite et montrer que le conseil départemental n’a pas disparu, comme on a pu l’entendre. » Les mots du président Maël de Calan claquent dans l’assemblée. L’efficacité est le maître-mot de la nouvelle majorité qui cherche à trancher avec la politique menée par ses prédécesseurs. Cette session de rentrée marque une nouvelle ère dans la manière d’échanger. Plus directe pour les uns, plus brutale pour les autres. « J’ai été élu il y a 100 jours et depuis 100 jours nous sommes dans l’action. » Maël de Calan veut incarner le changement. Plus de blablas, pas d’intervention trop longue au micro ni de surenchère à la polémique. Les rapports s’enchaînent à marche forcée ». « Marquer à la culotte », « déverrouiller les leviers », « dépenses surdimensionnées » : la rigueur budgétaire est un cap.
Changement de style
L’opposition observe, encaisse puis monte au créneau. Elle reproche d’abord au président de communiquer avant même que les projets ne soient votés. Corinne Nicolle et Philippe Guillemot, groupe autonomie et régionalisme (Carhaix), regrettent « les annonces par voie de presse, courriers, réseaux sociaux de décisions du conseil départemental alors même que les projets de délibérations n’ont pas été votés en séance. »
Ismaël Dupont, élu communiste de Morlaix, renchérit : « Il n’est pas sûr que les Finistériens aient voulu d’un président jupitérien. L’assemblée doit être respectée dans la procédure d’accès à la décision. »
Kevin Faure, élu socialiste de Brest, lance une autre flèche : « Nous avons compris M. le président, vous souhaitez aller vite. Nous renouvelons notre appel à la vigilance afin de ne pas confondre vitesse et précipitation… Changement de style et de rythme, incontestablement. Nous espérons que vos annonces seront suivies des faits. »
Maël de Calan ne baisse pas les armes : « Ce qui vous choque aujourd’hui, c’est ce que la gauche a mis en œuvre depuis des années. Ce n’est pas drôle d’être dans l’opposition, ironise le président. Il se défend de déconsidérer les élus. La victimisation est une arme bien connue de l’opposition. Elle fait pschitt ! »
Groupe des élues communistes et progressistes
Conseil Régional
Réunion des 14 et 15 octobre 2021
Intervention de Gladys Grelaud
Avec ce gouvernement quand ce n’est pas le budget de l’Etat qui est contraint, c’est son calendrier.
Si le CPER est un outil de cadrage politique et financier important, il n’y a aucune obligation à le signer et donc, aucune raison de nous précipiter.
Le dernier contrat s'est arrêté au 31 décembre dernier, et si nous pouvons ressentir de l'impatience quant à la réalisation du prochain, rien ne nous oblige non plus à signer une version incomplète.
De notre point de vue, une somme d'éléments technocratiques qui fait quand même l'impasse sur de nombreuses questions auxquelles sont confrontées quotidiennement les Bretonnes et les Bretons et qui nécessitent des moyens.
Je souhaitais juste rappeler que comme à l’habitude du gouvernement, ce n’est ni sa communication ni ses applaudissements pour les premiers de cordées bretonnes, qui rempliront leur frigo et qui ont davantage besoin et d’un salaire digne et d’investissements publics forts pour les accompagner tout au long de leur vie.
Ensuite, aujourd’hui, de nombreuses bretonnes et bretons sont en emploi. Effectivement. Ces caissières, ces aides-soignantes, ces magasiniers, ces livreurs qui doivent vivre, comme dans le reste de la France, avec un smic à 1258€ et pour qui avoir une politique ambitieuse en matière de transport en commun est incontournable et pourra l’être davantage avec l’investissement de l’Etat dans le CPER. Pourquoi ? et bien parce que plus que jamais pour éviter que les premiers de cordées préfèrent mettre leur maigre salaire autre part que dans leur réservoir. Et je n’évoque pas, par décence, la charité, proposée par Emmanuel Macron avec les défiscalisations des pourboires.
Il y a aussi ceux qui sont privés d’emploi et pour qui les politiques en matières d’insertion et d’emploi sont essentiels. Le Contrat de plan état région finance cette ambition et si l’Etat réduit sa part, toutes les Bretonnes et tous les Bretons sont impactés.
Aujourd’hui, le gouvernement baisse et brouille les budgets identifiés du CPER Bretagne.
Les enjeux sont de taille.
Notre responsabilité est de faire de ce CPER un outil d’aménagement solidaire et équilibré des territoires en réponse aux besoins des Bretonnes et des Bretons.
Ils ne doivent pas faire les frais d’un Etat qui contraint les budgets, comme je viens de l’argumenter, sur les plus fragiles d’entre nous.
Pour faire face aux nombreux défis qui nous attendent, et auxquels nous avons déjà à répondre, nous avons besoin que l'État se réengage pleinement à nos côtés. La Bretagne de demain, celle du monde d'après, est indissociable du maintien et du renfort des services publics, d'une politique industrielle ambitieuse qui se construit avec et pour les territoires.
Et pour finir, sur le soutien au monde de l'entreprise, nous portons un point de vigilance particulier sur les aides publiques qui leur sont apportées. Les exemples sont légions d'entreprises et d'industrie, décidant du jour au lendemain de licencier leurs salariés pour augmenter leurs dividendes alors même qu'elles ont été largement subventionnées par de l'argent public.
Nous demandons à ce que soit intégrée la conditionnalité de ces aides, qu'elles soient octroyées contre des contreparties sociales et environnementales, de maintien et de renfort de l'emploi et d'engagements clairs pour la préservation de notre environnement.
Monsieur le Président, pour tout ce travail encore à mener les prochaines semaines et les prochains mois sur ce sujet, vous pourrez compter sur le soutien et les propositions des élues communistes et progressistes.