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20 novembre 2023 1 20 /11 /novembre /2023 10:08
Coffret de films de René Vautier "Rouge Bretagne" disponible chez les Mutins de Pangée

Dans ce monde, on a toujours besoin de lanceurs d'alertes, de vrais journalistes indépendants, reporters, cinéastes documentaristes qui luttent contre la censure malgré les incessantes intimidations et menaces... et même parfois des balles tirées dans leurs caméras. Ce fut le cas de René Vautier, toute sa vie, qui fut aussi le cinéaste français le plus censuré. Et nous sommes heureux de vous présenter enfin le second coffret tant attendu qui inspirera peut-être de nouvelles générations.

Le voici enfin, après le coffret 1 René Vautier - Anticolonialiste voici le tout nouveau et inédit coffret 2 René Vautier - Rouge Bretagne : https://www.laboutiquedesmutins.org/rene-vautier-rouge...

Promo Intégrale : Les deux coffrets pour 49.3 €

***

« Parmi les jeunes réalisateurs, le Breton René Vautier tranche à la fois par son allure et ses convictions, il pense visiblement que lorsqu'un mur se dresse sur la route de ce qu'il veut montrer, Ia seule solution consiste à foncer dans le mur, caméra au poing et tête en avant. Une tête de Breton, les murs n'ont qu'à bien se tenir ! » Georges Sadoul, 1951

René Vautier, réalisateur d'Avoir 20 ans dans les Aurès, est un cinéaste à l’écriture originale, engagée et poétique, portée par un humour chaleureux donnant à son œuvre une place unique et conquise de haute lutte dans l’histoire du cinéma. Il n’a jamais attendu que l’avenir lui donne raison pour choisir son camp ni la permission de filmer ce qu’il voyait, ce qu’il savait, ce qui était vrai.

De la dénonciation du colonialisme aux grèves des mineurs, de la guerre d’Algérie aux années Giscard, de la marée noire aux combats féministes, des luttes sociales aux luttes tout court, René Vautier a braqué sa caméra sur tous les grands combats de la deuxième moitié du vingtième siècle avec l’ambition de mettre l’image et le son à la disposition de ceux à qui les pouvoirs en place les refusent. À partir de 1969, c’est sous l’égide de l’Unité de production cinéma Bretagne (UPCB) qu’il produira et diffusera ce « cinéma d’intervention sociale ». Sa grève de la faim en 1973 fera tomber la censure pour critères politiques dans le cinéma français.

https://www.laboutiquedesmutins.org/rene-vautier-rouge...

Mutins Pangee Les Mutins de Pangée

Ce coffret rassemble sept films jusque-là inédits en DVD et pour la plupart récemment restaurés. Il complète un premier volume qui réunissait déjà dix-sept films « anticolonialistes » de René Vautier. Le livre de 190 pages raconte, grâce à des archives retrouvées, cette aventure cinématographique exceptionnelle.

Philippe Bouvier

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7 novembre 2023 2 07 /11 /novembre /2023 06:27
Francette Lazard nous a quittés - Elle suivait la fédération du Finistère pour la direction du PCF -L'hommage du Parti communiste
Francette Lazard nous a quittés

C’est une perte majeure pour le parti communiste tant Francette Lazard n’aura cessé d’apporter son énergie, son intelligence et sa longue expérience pour que vive et grandisse une perspective communiste en France et dans le monde. Elle l’aura fait continûment, avec discrétion souvent mais une inébranlable détermination.

Issue d’une lignée de la grande bourgeoisie, elle avait tôt plongé dans le combat communiste. À 15 ans, elle rejoint le PCF et l’Union des jeunes filles de France côtoyant chez elle Benoît Frachon, secrétaire général de la CGT que la guerre froide contraignit un temps à la clandestinité et accueilli dans ce cadre par la famille Lazard. Agrégée d’histoire, elle veut tout comprendre pour tout changer, dévore Le Capital, rejoint une section économique du PCF en pleine ébullition théorique, découvre Paul Boccara avec lequel une amitié durable se nouera vite. Appelée à la tête de la section du 6e arrondissement de Paris, peuplée de nombreux ouvriers mais aussi d’étudiants et d’intellectuels, elle est de plain-pied dans les combats du temps. Bientôt chargée de responsabilités dans l’univers de la presse communiste, elle met sa plume et sa vivacité d’esprit au service d’Économie et politique, France nouvelle, L’Humanité.

En 1979, elle entre au Bureau politique avec la mission de réorganiser le pôle d’analyse et d’élaboration théorique communiste. Elle préside ainsi à la création de l’institut de recherches marxistes et s’affirme, en ces temps de grandes difficultés pour le communisme, comme une dirigeante de premier plan, alliant une boussole fermement fixée sur l’ambition communiste et un sens de la mobilité, de l’ouverture. C’est elle qui, avec Georges Marchais, initie ce mouvement pionnier pour un parti politique national : l’ouverture des archives du PCF. Ce sera aussi l’annulation solennelle des exclusions brutales opérées en des temps révolus.

Au mitan des années 1990, elle fut de celles qui accompagnèrent la transformation de l’IRM en Espaces Marx avant de quitter ses responsabilités nationales. Depuis lors, elle demeurait toujours disponible pour un conseil, une conférence, un échange, les yeux grands ouverts sur notre monde avec la volonté intacte de le voir changer pour de bon.

Au nom des communistes, je salue sa mémoire avec une vive peine. J’adresse mes sincères condoléances à sa famille, à ses proches, aux nombreux camarades qui ont eu la chance de la connaître et de partager leur engagement avec elle.

Fabien Roussel,
Secrétaire national du PCF

Francette Lazard dont je viens d’apprendre le décès avait avec la Bretagne et le Finistère en particulier des liens étroits.

Par sa maison de famille surplombant la mer à Morgat où elle aimait séjourner quand ses responsabilités au PCF le lui permettaient, et où j’ai eu le plaisir de la rencontrer plusieurs fois.

C’est dans cette villa que Benoît Frachon, secrétaire général de la CGT, trouva refuge de mars à novembre 1953, il était poursuivi par le gouvernement de l’époque en raison de son engagement auprès des salariés de la Fonction Publique d’État en grève pour défendre leur statut acquis en octobre 1946 grâce au ministre communiste, Maurice Thorez.

Par aussi sa présence active auprès des communistes de toute notre région dans les années 80-90.

Elle était chargée, comme membre du Bureau Politique du PCF, d’apporter son concours aux fédérations communistes bretonnes, puis parallèlement à celle du Finistère-nord jusqu’à sa réunification, en mai 1986, avec celle du Sud du département. Secrétaire régional et fédéral, j’ai eu le bonheur de militer à ses côtés pendant toutes ces années. C’était une dirigeante à l’écoute des autres, attentive, bienveillante, n’imposant jamais mais argumentant toujours avec patience et passion. C’était une intellectuelle intimidante malgré sa modestie et sa présence sur le terrain auprès des militants, toujours disponible malgré ses multiples activités pour répondre aux sollicitations que nous ne manquions pas de lui adresser.

Dans cette période politique complexe, elle plaçait en toutes circonstances le débat d’idées sur les questions de fond.

Les communistes bretons lui doivent beaucoup et garderont longtemps le souvenir de cette grande dame qui fut une dirigeante nationale de leur parti.

Piero Rainero, ancien secrétaire départemental du PCF dans le Finistère, membre du CN et conseiller régional, adjoint au maire à Quimper.

Le 6 novembre 2023.

 

Francette Lazard est morte.
Petite-fille de Max Lazard, le fondateur de la banque Lazard, Francette Lazard, née en 1937, est issue d'une famille de la grande bourgeoisie: son grand père Max Lazard est le fondateur de la banque Lazard.
En 1940, et dès l'occupation de la zone libre par la Wehrmacht, son père rejoint la France combattante en Afrique du Nord. Réfugiée dans un premier temps à Carpentras (Vaucluse), la famille fuit les persécutions contre les juifs. Francette Lazard et sa grande sœur Claudine sont cachées au village cévenol du Chambon-sur-Lignon, devenu Juste parmi les nations. Quelques années après la Libération, les deux parents adhèrent au Parti communiste français (PCF). Elle-même milite à l'Union des jeunes filles de France (UJFF) et au PCF dès 1952.
Professeure agrégée d'histoire et géographie en 1960, Francette Lazard enseigne à Orléans, puis au Lycée Fénelon à Paris. Fortement impliquée dans l'activité de la Section économique de son parti, elle est élue au Comité central en 1969. Elle apporte sa contribution à la revue Économie & Politique dont elle devient rédactrice en chef adjointe en 1966.
Elle participe à la direction de l'hebdomadaire France nouvelle (1970-1976) avant d'être nommée rédactrice en chef adjointe de L'Humanité (1976-1979). Élue membre du bureau politique de 1979 à 1996, elle est chargée de créer l'Institut de recherches marxistes, dont elle est en 1979 la première directrice, puis anime le lancement d'Espaces Marx en 1995.
Une grande figure du PCF disparaît.
 
Catherine Vieu-Charier
 
 
Triste de cette nouvelle, la disparition de Francette Lazard. Je me souviens il y a une dizaine d’années d’avoir accompagné Francette et René Piquet autre grand dirigeant du PCF lors de la sortie de leur livre d’échanges : Les vérités du matin comme ils avaient choisi, non sans humour, de l’intituler était un regard croisé, un dialogue revenant sur leur parcours et leur engagement communiste respectif, échangeant sur les constats et enseignements du passé, ses échecs aussi comme sur la nécessité de poursuivre avec vigueur le combat pour l’émancipation. Ils se projetaient ainsi ensemble vers l’énergie d’un avenir qu’il nous revient de réenchanter. Ils n’étaient pas toujours d’accord, loin de là mais leurs débats étaient fraternels et si joyeux, un hymne à la vie et à l’engagement
 
Laurence Patrice
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24 octobre 2023 2 24 /10 /octobre /2023 12:39
Châteaubriant: 22 octobre 2023, 82 ans après l'exécution des 27 otages communistes
Châteaubriant: 22 octobre 2023, 82 ans après l'exécution des 27 otages communistes
Châteaubriant: 22 octobre 2023, 82 ans après l'exécution des 27 otages communistes
Châteaubriant: 22 octobre 2023, 82 ans après l'exécution des 27 otages communistes
Châteaubriant: 22 octobre 2023, 82 ans après l'exécution des 27 otages communistes
Châteaubriant: 22 octobre 2023, 82 ans après l'exécution des 27 otages communistes

Plusieurs de nos camarades de Morlaix, nos camarades élus et militants de la section de Brest du PCF, d'autres camarades du sud-Finistère étaient à Châteaubriant en même temps que Fabien Roussel qui a prononcé un vibrant discours pour la Paix et contre toutes les haines dimanche pour rendre hommage aux 27 résistants communistes et cégétistes fusillés dans la carrière par les nazis après avoir été "choisis" par le régime de Vichy. En cette période où l'extrême-droite gouverne plusieurs pays du monde et d'Europe, influence les politiques en France et compte 89 députés, avec un discours complètement banalisé par la droite et une partie des médias, il est urgent de retrouver les idéaux fondateurs de notre République sociale, laïque.

***

Il y a 82 ans... 22 octobre 1941 - 22 octobre 2023.
 
Le 22 octobre 1941, à Châteaubriant, 27 résistants, choisis par Vichy, furent fusillés par les nazis. Des syndicalistes et militants politiques communistes sélectionnés par Pucheu pour partir à la mort suite à l'exécution du lieutenant colonel allemand de l'armée d'occupation nazie - Hotz - par la résistance communiste.
 
« Les Fusillés de Châteaubriant » -René-Guy Cadou
Ils sont appuyés contre le ciel
Ils sont une trentaine appuyés contre le ciel
Avec toute la vie derrière eux
Ils sont pleins d’étonnement pour leur épaule
Qui est un monument d’amour
Ils n’ont pas de recommandations à se faire
Parce qu’ils ne se quitteront jamais plus
L’un d’eux pense à un petit village
Où il allait à l’école
Un autre est assis à sa table
Et ses amis tiennent ses mains
Ils ne sont déjà plus du pays dont ils rêvent
Ils sont bien au-dessus de ces hommes
Qui les regardent mourir
Il y a entre eux la différence du martyre
Parce que le vent est passé là ils chantent
Et leur seul regret est que ceux
Qui vont les tuer n’entendent pas
Le bruit énorme des paroles
Ils sont exacts au rendez-vous
Ils sont même en avance sur les autres
Pourtant ils disent qu’ils ne sont pas des apôtres
Et que tout est simple
Et que la mort surtout est une chose simple
Puisque toute liberté se survit.
 
René-Guy Cadou, « Les Fusillés de Châteaubriant », in René-Guy Cadou, Pleine Poitrine, Périgueux, P. Fanlac, 1946.
 
Repris dans Pierre Seghers, La Résistance et ses Poètes : France 1940-1945, Paris, Éditions Seghers, 1974.
 
Châteaubriant: 22 octobre 2023, 82 ans après l'exécution des 27 otages communistes
Châteaubriant: 22 octobre 2023, 82 ans après l'exécution des 27 otages communistes
Châteaubriant: 22 octobre 2023, 82 ans après l'exécution des 27 otages communistes
Châteaubriant: 22 octobre 2023, 82 ans après l'exécution des 27 otages communistes
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18 octobre 2023 3 18 /10 /octobre /2023 12:51
Hommage aux fusillés de Chateaubriant le dimanche 22 octobre 2023
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17 octobre 2023 2 17 /10 /octobre /2023 11:51
Le livre - Les Tsiganes et la Seconde Guerre mondiale. Regards sur le Finistère- sera disponible lundi prochain 16 octobre dans les librairies.

Le livre - Les Tsiganes et la Seconde Guerre mondiale. Regards sur le Finistère- sera disponible lundi prochain 16 octobre dans les librairies.

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3 septembre 2023 7 03 /09 /septembre /2023 10:46
Tredudon-le-Moine: 1er village résistant de France (Article Ouest-France, 1er septembre 2023)

Merci à Ouest-France qui le 1er septembre 2023 nous rappelle les actions héroïques des habitants de ce village magnifique des Mont d'Arrée, Tredudon-le-Moine, en Berrien, non loin de La Feuillée, village de la montagne rouge, premier village résistant de France.

Dès le 16 juin 1940, ces villageois solidaires organisent la résistance avec l'organisation clandestine (interdite) du parti communiste français.

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30 août 2023 3 30 /08 /août /2023 06:46
Le 18 septembre 2023, Brest rend hommage aux 19 resistants FTP, communistes et cégétistes, fusillés au Mont Valérien il y a 80 ans, le 17 septembre 1943
Le 18 septembre 2023, Brest rend hommage aux 19 resistants FTP, communistes et cégétistes, fusillés au Mont Valérien il y a 80 ans, le 17 septembre 1943
Le 18 septembre 2023, Brest rend hommage aux 19 resistants FTP, communistes et cégétistes, fusillés au Mont Valérien il y a 80 ans, le 17 septembre 1943

Lundi 18 septembre 2023

Cérémonies d'hommage organisées par la ville de Brest, l'ANACR, l'ARAC, le comité du souvenir.

Pour nos camarades tombés au Mont Valérien il y a 80 ans:

Jardin des 19 fusillés - Rue Georges Mélou, à 11h30

et Rue Coat ar Gueven, devant la plaque en hommage aux FTPF, 14h30

Plus de mille résistants tombèrent dans la clairière du mont Valérien, parmi eux de très nombreux résistants communistes.

Ces 19 héros, ces 19 camarades communistes brestois et finistériens fusillés au Mont Valérien par l'armée allemande le 17 septembre 1943, étaient:

Albert Abalain

Lucien Argouarc'h

André Berger

Louis Departout

Yves Giloux

Eugène Lafleur

Louis Le Bail

Paul Le Gent

Louis Leguen

Paul Monot

Henri Moreau

Jean-Louis Primas

Jean Quintric

Albert Rannou

Albert Rolland

Etienne Rolland

Joseph Ropars

Jean Teuroc

Charles Vuillemin

Il faut relire les biographies et les dernières lettres de condamnés à mort de ces fusillés, résistants exécutés par l'armée allemande d'occupation le 17 septembre 1943, il y a 80 ans, des militants communistes finistériens (ou originaires de Lanester pour Louis Le Bail et Jean-Louis Primas, mais actifs dans le Finistère au moment de leur arrestation) qui furent ne l'oublions pas, traqués, arrêtés, et interrogés et torturés par la police française de la collaboration:

Résistance finistérienne - l'inauguration du monument aux 19 fusillés - résistants communistes brestois - du Mont Valérien (17 septembre 1943) à Brest au jardin du Guelmeur en présence de François Tournevache, du maire de Brest, et de Marie Salou

Résistance communiste finistérienne - la dernière lettre de Joseph Ropars, fusillé au Mont Valérien le 17 septembre 1943 avec 18 autres camarades finistériens

Albert Rannou: Lettres de prison d'un résistant communiste brestois né à Guimiliau fusillé le 17 septembre 1943 au Mont-Valérien

Dernière lettre de Paul Monot, résistant brestois fusillé au Mont-Valérien le 17 septembre 1943 avec Albert Rannou et 17 autres résistants brestois dont André Berger et Henri Moreau

Dernière lettre à sa femme de Jules Lesven, dirigeant de la résistance communiste brestoise, ouvrier et syndicaliste à l'Arsenal, fusillé le 1er juin 1943,

Résistance et répression des communistes brestois de 1939 à 1943 (à partir des souvenirs et des enquêtes d'Eugène Kerbaul, résistant communiste)

Résistance: les derniers écrits d'un guimilien, Albert Rannou, dévoilés par Jacques Guivarc'h, de Pleyber-Christ (Le Télégramme, 3 mai 2017) - des lettres bouleversantes et une histoire de la résistance communiste de Brest à connaître à lire sur Le Chiffon Rouge

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 13/ Albert Abalain (1915-1943)

Lettre à ses parents de la prison de Rennes du résistant communiste brestois Albert Abalain, fusillé au Mont-Valérien le 17 septembre 1943 (fonds d'archives ANACR 29)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 32/ Jean-Louis Primas (1911-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 105/ Charles Vuillemin (1918-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 22/ André Berger (1922-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 36/ Henri Moreau (1908-1943)

Louis Le Bail, de Lanester à Brest, ce résistant communiste a été fusillé au Mont-Valérien à 21 ans avec 18 autres camarades le 17 septembre 1943 (Maitron des fusillés)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 104/ Louis Le Guen (1907-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 106/ Louis Departout (1916-1943)

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30 août 2023 3 30 /08 /août /2023 05:45
Victor JARA, justice enfin - par Dominique Noguères
Victor JARA, justice enfin
 
Yo no canto por cantar
ni por tener buena voz,
canto porque la guitarra
tiene sentido y razón.
 
La Cour Suprême du Chili vient de rendre une décision définitive de 25 ans de prison contre les 7 militaires , maintenant retraités, pour les délits de séquestration et homicide du chanteur Victor Jara, Victor Jara militant du parti communiste et membre du gouvernement d’Union Popular de Salvador Allende. a été détenu le 12 septembre 1973 un jour après le coup d’état et assassiné peu de jours après.
Ce fut un des crimes les plus symboliques de la dictature.
La procédure concernant la mort de Victor Jara était un des cas relevant de la justice chilienne qui a mis le plus de temps à aboutir.
Cette sentence définitive arrive seulement 15 jours avant la commémoration au Chili des 50 ans du Coup d’Etat dans ambiance de forte polarisation sociale sur le récit officiel des faits du 11 septembre 1973
Il n’est jamais trop tard pour que justice soit rendue mais que ce fut long…….
 
Dominique Noguères
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26 août 2023 6 26 /08 /août /2023 08:24

Au début des années 1930, le Secours rouge n’est pas épargné par le sectarisme de la ligne de « classe contre classe », alors en vigueur dans le Komintern, qui rejette toute forme d’alliance avec des forces non communistes, accusées de faire le jeu de la bourgeoisie et du fascisme. En première ligne face à la répression et affaibli par des crises internes à répétition, le SRI semble condamné à l’isolement et à la marginalisation. Mais le choc des événements de février 1934 et le sursaut unitaire que provoque la prise de conscience du danger fasciste changent la donne.

 

 

Le Secours rouge, qui avait renoué depuis 1932-1933 le dialogue avec des sections de la Ligue des droits de l’Homme et du Parti socialiste, devient l’un des artisans de la construction et de l’élargissement du front unique antifasciste. Au cours de l’année 1934, la mobilisation impulsée par le SRI en faveur des victimes de la répression lors des insurrections ouvrières en Autriche puis dans les Asturies participe du renforcement de l’unité d’action dans le mouvement ouvrier.

Tandis que le tournant stratégique amorcé par les communistes aboutit au rassemblement de toutes les forces de gauche au sein d’un « front populaire antifasciste », le Secours rouge s’attèle à traduire cette nouvelle orientation dans le domaine de la solidarité. Au moment où Paris s’impose comme la capitale de la solidarité antifasciste internationale, la section française du SRI devient un laboratoire de « l’union dans la solidarité », afin de fédérer de plus larges couches de la population. Le Secours rouge, en pleine croissance (il passe de 32 000 adhérents en 1932 à 180 000 en 1938), parachève sa mutation idéologique et organisationnelle en changeant de nom à deux reprises au cours de l’année 1936 : il se renomme d’abord « Secours rouge de France » puis « Secours populaire de France » (SPF), en affirmant ainsi, à l’instar du Parti communiste, son ancrage populaire et son inscription dans une culture nationale.
Dès lors, le champ d’intervention de l’association s’élargit, puisqu’elle envisage désormais de porter secours non seulement aux victimes du fascisme et de la répression, mais aussi aux victimes d’injustices sociales et de calamités naturelles. Mêlant dans son action des dimensions humanistes et sociales, le SPF fait alors sienne la maxime « tout ce qui est humain est nôtre », bientôt érigée en devise de l’association.

 

 

L’invasion en 1935 de l’Éthiopie par les troupes italiennes permet au Secours rouge d’expérimenter, en soutien à la Croix-Rouge éthiopienne, des pratiques de type humanitaire, qui sont reconduites à une échelle beaucoup plus grande lors de la guerre d’Espagne. Entre 1936 et 1939, le SPF joue un rôle moteur dans l’animation de la solidarité avec la jeune République espagnole, en organisant des convois de vivres, de vêtements et de matériel sanitaire, en accueillant à la frontière les réfugiés et en prenant en charge les familles des combattants des Brigades internationales.

Mais l’activité du Secours populaire s’interrompt brusquement en septembre 1939, du fait de la procédure de dissolution engagée contre lui par les autorités françaises au moment de l’interdiction du Parti communiste et de ses organisations affiliées. Se redéployant clandestinement sous l’Occupation, il faudra attendre la fin de la guerre pour assister à sa renaissance au grand jour, avec la fondation en novembre 1945 du Secours populaire français, résultat de sa fusion avec l’Association nationale des victimes du nazisme.

Corentin Lahu

Crédits illustrations : Archives nationales, BMP/Pandor.

 

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24 août 2023 4 24 /08 /août /2023 05:33

 

Le Secours rouge devient au tournant des années 1930 un acteur central de la politique anticoloniale du Komintern. Après avoir fait ses premières armes en défendant les militants communistes de métropole inculpés du fait de leur engagement en 1925-1926 contre la guerre au Maroc, le SRI mène campagne en 1930 contre le centenaire de la colonisation de l’Algérie, avant d’animer un an plus tard l’agitation à Paris contre l’exposition coloniale internationale.

 

 

Il est aussi associé à la préparation de la contre-exposition, intitulée « La vérité sur les colonies », qu’organise la Ligue contre l’impérialisme et qui constitue un important moment de convergence entre communistes, surréalistes et militants anticolonialistes.

Alors que toute activité révolutionnaire ou indépendantiste est immédiatement réprimée dans les colonies, le Secours rouge est en première ligne dans la défense des militants communistes et nationalistes, qui écopent de lourdes peines et sont parfois menacés de mort. Par l’intermédiaire des avocats dépêchés sur place et des marins qui assurent les liaisons depuis la métropole vers les grands ports coloniaux, le SRI parvient à s’implanter dans plusieurs colonies et participe à la construction de mouvements légaux pour mener la lutte. À Madagascar par exemple, la présence du Secours rouge a permis de former ensuite une section du Parti communiste.

Mais c’est la question indochinoise qui, à partir de 1930, concentre la plupart des efforts du SRI. Dans cette colonie lointaine, une répression de masse s’exerce contre les aspirations indépendantistes du peuple vietnamien. Plusieurs soulèvements nationalistes et communistes sont écrasés, tandis que les autorités se livrent à une véritable épuration, au prix de plusieurs milliers de morts, dans les zones reprises aux mains des insurgés. « L’impérialisme français nage dans le sang en Indochine », peut-on lire dans La Défense, le journal du SRI.

Entre l’écrasement de la révolte nationaliste de Yen-Bay en février 1930 et le procès monstre de Saigon en mai 1933 qui condamne huit révolutionnaires à mort, le Secours rouge multiplie les protestations. Dans les meetings, sur les bancs de l’Assemblée nationale ou dans les délégations au ministère des Colonies, on réclame l’amnistie pour les 10 000 prisonniers politiques indochinois. Des dizaines d’écrivains et intellectuels, parmi lesquels Henri Barbusse, André Malraux, Romain Rolland ou Andrée Viollis, offrent une caisse de résonance à ces mobilisations en constituant un Comité d’amnistie et de défense des Indochinois et des peuples colonisés.

En 1931, le gouvernement fait expulser de métropole Nguyen Van Tao, membre du Comité central du PCF, arrêté quelques mois plus tôt après avoir organisé une manifestation d’étudiants vietnamiens sous les fenêtres de l’Élysée. Dénonçant un « enlèvement » politique, le SRI envoie à Saigon l’un de ses avocats, Gaston Pérau, qui se voit interdit par les autorités locales de plaider pour défendre 150 inculpés indochinois ayant pourtant fait appel à lui.
La mobilisation culmine avec le départ d’une délégation chargée d’enquêter sur les crimes coloniaux commis en Indochine. Financée par une grande souscription populaire, elle est composée du secrétaire du SRI Jean Barthel (pseudonyme de Jean Chaintron), d’Elie Bruneau de la CGTU et du député communiste Gabriel Péri, qui s’embarquent de Marseille le 26 janvier 1934. Constamment surveillés par la police, confrontés à l’hostilité des milieux coloniaux locaux, les trois délégués arpentent durant un mois la région. Forts de leurs observations et des nombreux témoignages recueillis, ils dressent à leur retour un sombre tableau de la colonie, qu’ils présentent dans une soixantaine de meetings.

Corentin Lahu

 

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