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2 octobre 2017 1 02 /10 /octobre /2017 19:03
Naissance de Louis Aragon, le 3 octobre 1897, il y a 120 ans: interview de l'écrivain Philippe Forest sur la vie et l'oeuvre d'Aragon

NAISSANCE DE LOUIS ARAGON, LE 3 OCTOBRE 1897, IL Y A 120 ANS

Lu sur la page Facebook de notre camarade Robert Clément


Pour l’occasion, voici le texte de l’interview de Philippe FOREST publiée par l’Humanité le 25 septembre 2015. Il écrit : " Il s'agit avec Aragon, d'une œuvre majeure et d'une existence multiple " 


Le romancier Philippe Forest publie chez Gallimard une biographie monumentale intitulée Aragon (1). Il est le troisième biographe de celui qui fut dans son siècle à la fois poète, romancier et militant avec toujours la même énergie et la même envergure. Il évoque pour nous la figure de celui qu’il n’a pas connu, mais qu’il admire jusque dans la multiplicité de ses masques dont il se défend de dévoiler tous les mystères.


Avez-vous connu personnellement Aragon ?
Philippe Forest Non. Je l’avais aperçu de très loin, vers la fin de sa vie, au début des années 1980, en tête du cortège d’une délégation du Parti communiste qui défilait contre l’implantation des euromissiles sur le continent. J’avais été frappé par son allure à la fois romanesque et romantique. Il était coiffé d’un grand chapeau et portait une vaste cape. Et puis il était drapé dans le prestige qu’il exerçait sur le jeune homme que j’étais à l’époque. J’avais 20 ans à sa mort.

 

On connaît déjà la biographie écrite par Pierre Daix et celle de Pierre Juquin. Comment vous situez-vous par rapport à eux ?
Philippe Forest Ma position est très différente. Je n’ai pas vécu la période dont je parle et je ne suis pas un militant communiste. Je suis arrivé à Aragon par la littérature. Cette biographie est certes politique, mais surtout une biographie d’écrivain par un écrivain. C’est à ce titre que j’ai été sollicité par Gallimard. J’ai une dette immense à l’égard de Pierre Daix. Son ouvrage, que je considère aujourd’hui encore comme remarquable, m’a été extrêmement profitable. Il a accompagné une génération de lecteurs, puisqu’il a été écrit en 1974, du vivant d’Aragon. Certes, il ne traite pas du dernier tiers de sa vie. Daix demeure très évasif là-dessus. Il me semblait qu’il restait donc une place pour un travail un peu plus équilibré même si, bien sûr, on accorde toujours plus d’importance dans la biographie à l’enfance et à la jeunesse. Juquin a mis au jour des tas d’éléments que je cite en lui rendant hommage, mais nos projets sont différents. Ma biographie constitue le récit de la vie d’Aragon. Elle s’attache aussi à un parcours attentif de son œuvre dans sa diversité. J’ai tenu à m’effacer le plus possible derrière mon sujet, même si, selon l’épigraphe que j’emprunte au dernier livre d’Aragon, Théâtre/roman, lorsqu’on écrit la vie des autres, c’est sa propre vie qu’on écrit aussi. J’ai voulu être à la fois présent et discret.

 

À vous lire, on s’aperçoit que vous vous méfiez sensiblement du travail du biographe…
Philippe Forest J’écris une biographie en essayant de réfléchir à ce que je fais tout en le faisant, afin d’éviter de tomber dans les pièges qui sont parfois ceux du genre. Je pense notamment à l’illusion rétrospective. Comme disait Sartre, « On prend toujours le temps par la queue. » On explique tout ce qui s’est passé à la lumière de ce qui va se passer. Or, le propre de la vie, justement, c’est que nul ne sait ce qu’il adviendra demain. J’essaie de ne pas expliquer le mystère d’Aragon. Aucun secret révélé ne peut tout éclairer ou alors on tombe dans l’analyse sauvage et réductionniste.

 

Le sujet Aragon est infiniment pluriel. Comment raconter cela ? Quel Aragon choisir ?
Philippe Forest Le pari a consisté à être fidèle à la complexité du personnage. J’ai suivi l’homme et l’écrivain dans toutes les entreprises simultanées dans lesquelles il s’est engagé. Aragon est écrivain et aussi militant. Prenons les années 1930. Il se lance dans la conception de son grand cycle romanesque, le Monde réel, en même temps qu’il dirige plusieurs revues et un grand journal. Il va être l’un des principaux organisateurs de la lutte antifasciste des intellectuels européens. Il fait la navette entre la France et l’URSS. Il se rend en Espagne au moment de la guerre civile. Il va en Angleterre, aux États-Unis. Il mène simultanément plusieurs vies et il est d’ailleurs régulièrement au bord de l’épuisement. Il ne s’arrête jamais et cela vaut pour toutes les périodes de son existence. J’ai pu mener à bien cette biographie grâce au travail formidable mené depuis des décennies par des chercheurs compétents. À chacun son Aragon. Celui que j’ai d’abord découvert et auquel je reste fidèle, c’est le surréaliste, l’auteur du Paysan de Paris, que l’on retrouve, dans une certaine mesure, dans les œuvres de la fin.

 

Vous insistez sur les dernières années qui sont le théâtre d’une transformation radicale dans sa façon de vivre… Que pensez-vous de cet ultime avatar ?
Philippe Forest La pire des choses serait de juger Aragon. Il a fait preuve tout au long de sa vie d’une formidable liberté et d’un formidable courage. La manière dont à la fin de sa vie il affiche son homosexualité sans aucun souci des convenances est encore à porter à son crédit. C’est une chose qu’on peut mieux dire aujourd’hui. Ceux que choque Aragon n’osent plus le dire. Certains de ses plus grands textes ont été écrits à la fin de sa vie, après la mort d’Elsa. J’ai édité, entre autres, dans « la Pléiade », grâce à Daniel Bougnoux, la dernière de ses œuvres, Théâtre/roman, et son ultime recueil poétique, les Adieux et autres poèmes, grâce à Olivier Barbarant. Il faut aussi évoquer Henri Matisse, roman, qui est un texte majeur. Aragon aura été grand jusqu’à la fin.

 

Sa grandeur contradictoire ne consiste-t-elle pas justement dans ses masques multiples ?
Philippe Forest Oui. Sa capacité à se renouveler sans cesse. Ce qui me le rend proche, c’est qu’il a vécu toute sa vie une expérience de la vérité sur le mode du vertige. J’ai publié un petit essai chez Cécile Defaut intitulé Vertige d’Aragon. Ce mot revient souvent chez lui. Il disait qu’« être un homme, c’est pouvoir infiniment tomber ». Ce qu’il demande à la littérature, c’est le vertige, qui est lié à un sentiment tournoyant de perte perpétuelle d’identité.
Cela apparaît dès la période dadaïste. C’est mis un peu en sourdine au moment du réalisme socialiste et cela ressurgit de façon spectaculaire dans les textes de la fin, notamment dans la Mise à mort. Cet homme dont l’image ment dans le miroir. Ce sentiment de ne pas savoir qui l’on est où l’on est, prend une dimension baroque, shakespearienne dans Théâtre/roman et c’est ce qui fait d’Aragon un auteur d’avant-garde. Il n’y aurait rien de plus erroné que de proposer de lui un portrait univoque, quand bien même il avait toujours besoin d’abattre son jeu, de s’expliquer, de rendre des comptes.

 

Dans le massif de cette œuvre, que mettez-vous en avant ? Blanche ou l’oubli ? le Fou d’Elsa ?
Philippe Forest Je le redis, s’il ne fallait retenir qu’un titre, pour moi ce serait le Paysan de Paris. Un livre fondamental. À mon sens le chef-d’œuvre du surréalisme. Il a formidablement marqué les lecteurs et les intellectuels, notamment Walter Benjamin qui mettait ce texte au plus haut. J’ai découvert des tas de textes, critiques, de circonstance, sur la peinture et la littérature. Aragon est un formidable polémiste. Il frappait fort mais visait juste. Il plaide pour une sorte de réalisme essentiel et expérimental qui fait de lui l’adversaire de tous les partisans de l’abstraction. Il possède la passion du réel, qu’il revendique aussi bien en littérature qu’en politique. Il ne s’agit pas d’un réalisme conventionnel – sauf dans les Beaux Quartiers – qui se contenterait de ressusciter les vieilles formules du XIXe siècle, mais d’un réalisme qui prend acte du caractère instable de la réalité et qui invente des formes nouvelles pour dire ce réel sans renoncer

Ne peut-on pas dire d’Aragon qu’il a eu le courage énorme de devenir un militant prestigieux, un homme politique hors pair tout en restant un romancier ? Rappelons qu’il s’est battu toute sa vie pour le roman…

Philippe Forest Il faut insister sur le courage du militant. Lorsqu’il entre au Parti communiste français, ce n’est pas par opportunisme. J’ai été frappé de la lettre qu’Aragon adresse à son mécène, Jacques Doucet, de l’argent de qui il vit depuis des années, pour renoncer au traitement que lui fait ce millionnaire, car il considère que c’est désormais incompatible avec ses convictions politiques. Il y a le courage physique durant les deux guerres. Pendant que Drieu La Rochelle lui fait la leçon à Paris, lui est à Dunkerque. Il traverse la Manche dans un sens, puis dans un autre dès le lendemain pour revenir en première ligne. Il traverse toute la France pendant la débâcle. Il y a son courage dans la Résistance. Publier ses poèmes pouvait alors conduire à la torture. Le Parti communiste tel qu’il existait à ce moment-là n’accueillait pas à bras ouverts les écrivains, les intellectuels. Il a tenu bon. Au prix de quel aveuglement ? J’en parle. Il ne s’agit pas de faire un portrait idéal d’Aragon.
 

Pensez-vous que les conditions de sa naissance et de sa filiation cachée ont influé sur son existence, sur sa personnalité, et croyez-vous en cette explication un peu analytique sur son devenir ?
Philippe Forest Sans être hostile à la psychanalyse, je répugne au caractère proprement déterministe de cette lecture de la vie. Je suis plus sartrien que freudien sur ce sujet. On n’est jamais totalement déterminé par ses origines. On a le choix de son essence. Je rappelle qu’Aragon lui-même n’a commencé à évoquer le mystère de ses origines que très tardivement. Il avait presque 60 ans.

 

Que pensez-vous qu’il reste de cette écriture et de cette vie intense ?
Philippe Forest Je pense qu’il est l’un des tout premiers écrivains français du XXe siècle. Chacun selon ses goûts va privilégier tel ou tel texte. Pour moi, c’est aussi le Roman inachevé, Blanche ou l’oubli… La plupart des lecteurs sont plus sensibles à des textes comme Aurélien. Je suis curieux de savoir quelle sera la réception de ce livre. Je ne sais pas quelle place Aragon a vraiment conservée dans les cœurs.

 

Pour nous, à l’Humanité, Aragon demeure une grande figure. Pensez-vous que son art et son style de vie, nés au siècle dernier, peuvent être encore éprouvés, appréciés, discutés ?
Philippe Forest Je l’espère car cette passion du réel manque cruellement à la littérature, notamment à celle d’aujourd’hui dans notre pays. La leçon d’Aragon demande encore à être entendue. Elle s’exprime même dans les textes comme Pour un réalisme socialiste, dont je fais grand cas. C’est un livre qui à bien des égards est assez accablant car c’est un des ouvrages les plus staliniens d’Aragon, mais il y a là toute une pensée du réel dans la littérature, la poésie, le roman qui n’a rien perdu de sa pertinence. Les positions d’Aragon aux pires moments de la guerre froide dans les chroniques me semblent sur le fond dire vrai sur la littérature. C’est ce vrai-là qui fait défaut aujourd’hui.

 

C’est-à-dire ?
Philippe Forest Ce qui caractérise malheureusement souvent la littérature française d’aujourd’hui, et pas seulement française d’ailleurs, c’est le goût de l’inoffensif et de l’insignifiant. Les petites histoires imaginées, à l’égard desquelles Aragon était d’une extrême violence, notamment dans la Défense de l’infini. Une haine de la littérature comme pur divertissement anime Aragon au moment du dadaïsme et du surréalisme. Il lui oppose cette passion du réel qui bien sûr passe par l’usage du « mentir-vrai », expression dans laquelle on oublie d’entendre le mot « vrai ». Il est hostile à ce qu’on appelle la littérature pure, le roman pur, la poésie pure, qui règnent aujourd’hui et qui sont à eux-mêmes leur propre fin.
Artaud disait que la littérature détachée de la vie, « c’est de la cochonnerie », or Aragon était très proche d’Artaud dans les années 1920 mais aussi à la fin de sa vie. Le vrai réalisme n’a rien à voir avec ce qu’on attend du réalisme, c’est-à-dire la peinture sociologique. Je ne sais pas si l’œuvre d’Aragon peut encore parler aujourd’hui. Je le souhaite. Dans sa poésie, il y a une revendication du sens, du lyrisme, du chant. Cela détonne avec ce que la poésie post-mallarméenne donne le plus souvent. Aragon se réclame de Victor Hugo.

 

• (1) Aragon, Gallimard, col. « Biographie

Naissance de Louis Aragon, le 3 octobre 1897, il y a 120 ans: interview de l'écrivain Philippe Forest sur la vie et l'oeuvre d'Aragon
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30 septembre 2017 6 30 /09 /septembre /2017 06:26
Une épave gallo-romaine du IIIe siècle avec une cargaison de lingots d'étain explorée à l'est de l'île de Batz (Ouest-France, Adeline Bertin)

Adeline BERTIN.

La cargaison reposait à l'est de l'île de Batz, au large de Roscoff. Près de 5 tonnes d'étain ont été découvertes. Les plongeurs et archéologues ont terminé de remonter les lingots, hier.

Les opérations de plongée avaient démarré le 18 août, à l'est de l'île de Batz. « Nous avons trouvé une cargaison de lingots d'étain datant de l'époque romaine, entre le IIIe et le IVesiècle », explique Olivia Hulot, archéologue maritime pour le département des Recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines, attaché au ministère de la Culture.

Lingots et mobiliers de bord

« Les lingots étaient répartis de part et d'autre d'un caillou, là où le navire les transportant semble avoir tapé la roche et s'être ouvert en deux. » Le bois du bateau aurait, depuis, été rongé par les vers marins et l'érosion. Entre « 4,5 et 5 tonnes » de lingots d'étain ont été numérotés puis remontés. Sept variétés ont été identifiées par les chercheurs.

Des objets du mobilier de bord ont également été découverts, à une profondeur oscillant entre 15 et 20 mètres. Parmi eux : des poids de pesée d'une balance romaine, des céramiques, une mandibule... Cette cargaison, dont la seule valeur est scientifique, est « tout à fait singulière ».

Une cargaison bretonne ?

Selon Olivia Hulot, elle est même « exceptionnelle. Trouver une épave antique sur la côte Atlantique est extrêmement rare ». Une seule a ainsi été découverte, en 1983, au large de Ploumanac'h (Côtes-d'Armor), avec une cargaison de plomb.

« Des filons d'étain existaient en Bretagne nord, tout comme en Cornouaille. La cargaison peut venir de là. » Ce métal est constitutif du bronze avec lequel monnaie, vaisselle ou armes étaient faites. Il était très prisé à cette époque sur les rivages méditerranéens, dépourvus de filons.

Des chercheurs du CNRS travaillent sur les objets remontés. La reconstitution en 3D devrait prendre un mois. Des analyses seront menées pour déterminer, notamment, la mine de chargement de la cargaison et connaître le lieu d'extraction.

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24 septembre 2017 7 24 /09 /septembre /2017 07:30
Mémoire de la résistance populaire dans la région de Morlaix: François Bourven, résistant FTPF au maquis de Srignac depuis décembre 43, engagé sur le Front de Lorient dans les FFI

François Bourven, militant communiste, le mari de Michèle Bourven, née Lacroix, qui est notre camarade de la section du PCF Morlaix, comme ses enfants François Bourven (ancien secrétaire départemental du PCF Finistère, cheminot, responsable syndical) et Guillaume Bourven, est décédé le 11 mars 2010, à 85 ans.

Né en 1925, cultivateur à Plougonven, il est entré dans la résistance en Décembre 1943, dans un groupe FTPF du secteur de Scrignac commandé à l'époque par Armel Coant, lequel sera fusillé par les Allemands le 8 août 1944 à Rennes.

Le maquis de Scrignac était aussi organisé par Emile Le Foll, qui aida Michèle Bourven à porter plainte en 2010 quand elle reçut une lettre anonyme inspirée par des idées d'extrême-droite et /ou Breiz Atao pour salir la mémoire de son mari et celle de la Résistance après son décès.

De Décembre 1943 à Mars 1944, François Bourven a participé à des distributions de tracts et de journaux clandestins.

Le « maquis rouge » FTPF de Scrignac est particulièrement important. François Bourven l'intègre après l'exécution de l'abbé Perrot qui est suivie d'une intense activité de répression de la part des Allemands du Kommando de Landerneau dirigé par Schaad et de leurs auxiliaires miliciens et collaborateurs français, dont un certain nombre de nationalistes bretons du PNB. C'est par eux qu'Armel et Francis Coant, les deux cousins, sont arrêtés, torturés, avant d'être fusillés à Rennes.  

Puis il a participé à des activités barrages de routes, abattages d'arbres, sabotages de lignes téléphoniques ennemies pendant le débarquement des Alliés sur les Côtes Normandes, aux parachutages d'armes et munitions du 14 et du 21 juillet à St Mandez (Côtes du Nord) et au Vieux Moulin de Scrignac.

Il est de l'attaque d'un convoi allemand à Lémézec (Scrignac). Plusieurs Allemands sont tués et blessés. Il participe aussi à la Libération de la presqu'île de Crozon dans le secteur de Plougastel et Logonna Daoulas.

Engagé volontaire, il participe à la Libération de Lorient au sein du 118e RIMB avec 12 000 autres résistants des autres mouvements épaulés par l'armée américaine. Face à eux, pendant 6 mois, sur le Front de Lorient du 15 novembre 44 à mai 1945, 26 000 soldats de l'armée allemande, dont 2000 Russes, 285 Polonais et Tchèques.

Après-guerre, François Bourven devient cheminot à Paris, puis brocanteur, puis il se réinstalle à Plougonven, au Kermeur, où il exerce comme brocanteur. Il était adhérent à l'ANACR.  

 

 

Archives Michèle Bourven

Archives Michèle Bourven

Archives Michèle Bourven

Archives Michèle Bourven

Archives Michèle Bourven

Archives Michèle Bourven

François Bourven à la fête de l'Huma en costume breton (archives Michèle Bourven)

François Bourven à la fête de l'Huma en costume breton (archives Michèle Bourven)

Archives Michèle Bourven

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24 septembre 2017 7 24 /09 /septembre /2017 05:38
24 septembre 2000: Drôle d'anniversaire! Le quinquennat est adopté par référendum! - Par Robert Clément

24 septembre 2000 : Drôle d’anniversaire ! Le quinquennat est adopté par référendum !


Je m’en souviens, c’était il y a 17 ans, c’est déjà loin mais çà marque les esprits. Ce jour-là, par référendum, est approuvé le passage de 7 à 5 ans de la durée du mandat du Président de la République Le 5 juin 2000 Jacques Chirac, alors président de la République se prononce en faveur du quinquennat au nom des « exigences modernes de la démocratie », en excluant toute autre réforme institutionnelle. Quant au premier ministre Lionel Jospin, avec les dirigeants socialistes d’alors, dont certains se reconnaîtront, il rappelle « qu’il a toujours été en faveur de cette réforme et que c’est effectivement le moment d’agir ».

UNE ABSTENTION MASSIVE

La cohabitation bat son plein et l’organisation du référendum est menée au pas de charge. Il se déroulera le 24 septembre. Ses résultats tendent à montrer La confirmation d’une grave crise politique. Il sera marqué par une abstention record. La participation s’élève à 30,19%. Le « OUI » l’emporte avec 73,21%. Mais un électeur sur 5 se sera prononcé en sa faveur.

Cela ne fait aucun doute. Le quinquennat transformera la nature des institutions de la Vème République, renforçant encore davantage le « présidentialisme ». Les arguments développés pour justifier cette modification profonde de l’élection du président de la République sont partagés tant par la droite que le Parti socialiste. Ils peuvent être ainsi résumés : « Le septennat ne correspond plus au rythme de la vie démocratique, il convient donc de donner plus souvent la parole aux citoyens ». « Le quinquennat limite les inconvénients de la cohabitation ».

AGGRAVATION DE TOUS LES DÉSÉQUILIBRES

Ainsi plutôt que de s’attaquer aux questions clés de la crise politique, la montagne accouchera du quinquennat, avec les graves conséquences que nous sommes à même de constater aujourd’hui. Les déséquilibres exorbitants dont souffre la Vème République favorisant à l’excès les pouvoirs de l’exécutif n’ont fait que s’aggraver. Le PCF avait dénoncé les dangers de la mise en place du quinquennat « sec » c'est-à-dire sans autres modifications de la constitution : « Le renforcement de la prédominance présidentielle », « l’atrophie du rôle du parlement » mais surtout « une accentuation de la bipolarisation de la vie politique ». Tout cela est profondément juste. Le bémol viendra du mot d’ordre alors décidé pour le référendum : « l’abstention active ». Contradiction flagrante à mes yeux, alors que la crise politique faisait déjà tant de dégâts. C’est ce qui m’a amené comme beaucoup d’autres communistes à voter « NON ».

VIème RÉPUBLIQUE, OUI MAIS LAQUELLE ?

Parfois il n’est pas inutile de jeter un coup d’œil dans le rétroviseur, de se reporter à des écrits, à des prises de position des uns et des autres. Particulièrement sur les questions institutionnelles et la démocratie. Où étaient-ils les censeurs en décembre 2005, eux qui reprochent aux communistes de traîner les pieds, alors qu’eux étaient les seuls à montrer le chemin. Je n’aurai pas la cruauté de rappeler où ils se trouvaient à cette époque.

Nous ne comptons plus le nombre de « politiques qui nous disent la nécessité d’en finir avec la Vème République. Encore faudrait-il accorder ses paroles et ses actes.

ALORS FOURRE-TOUT OU VÉRITABLE RÉVOLUTION INSTITUTIONNELLE ?

D’abord une remarque. On ne peut se prononcer, la main sur le cœur, pour une VIème République et utiliser dans le même temps touts les ressorts les plus négatifs de la Vème pour cause d’échéance présidentielle. Ce n’est pas par opportunisme que le Parti Communiste Français a porté un jugement négatif sur ces institutions. Il l’a fait en 1958 et sans discontinuer, accompagnant ces critiques de propositions pour les démocratiser. Il en est ainsi de sa revendication concernant la proportionnelle à toutes les élections. Tout le monde ne peut pas en dire autant. C’est en 2005 qu’il se prononce clairement pour une VIème République, en en définissant les contenus. Car là est bien la question. Claude Bartolone, s’est prononcé l’an dernier pour un régime présidentiel, c’est à un régime à « l’américaine que va ses préférences. Exit le premier ministre ! Quant à l’UMP on pense davantage à la « simplification du mille-feuille administratif ». Au PS comme à l’UMP une inquiétude sur les doutes qu’expriment nos concitoyens sur le « politique » et sa capacité à répondre à ses attentes s »exprime fortement. Alors on fait « semblant » d’ignorer les véritables causes de cette crise démocratique. Quand à la France Insoumise elle n’hésite pas à utiliser tous les ressorts de la Ve République et un présidentialisme décomplexé pour faire élire des députés à l’Assemblée nationale. D’une manière générale, les élections législatives de 2017 ont davantage été un 3e tour des présidentielles, qu’un premier tour où nous devions élire les représentants du peuple. Ce présidentialisme a fait d’énormes dégâts. Il est temps de s’en sortir, mais une simple référence polie à une VIème n’y suffira pas.

LES CONTENUS DE LA VIème RÉPUBLIQUE QUE PROPOSE LE PCF

Certes s’attaquer aux institutions ou faire semblant peut-être un élément pour endiguer ce « désamour » et ces doutes. Mais l’autre plus essentielle et sûrement plus efficace serait de rompre avec ce refrain dominant selon lequel « un seul chemin serait possible » et que l’austérité serait une fatalité. C’est la raison pour laquelle il convient tout à la fois de dire quels seraient les contenus de la VIème République que nous proposons et l’alternative politique à construire. « Déclaration des droits fondamentaux et des droits de la personne, droits indivisibles : civils, politiques, économiques, sociaux, ou culturels s’appliquant à tous les résidents, services publics hors concurrence et obéissant aux principes d’égalité, de responsabilité et d’efficacité. Élargissement sous toutes ses formes de l’initiative citoyenne, citoyenneté de résidence, souveraineté populaire renforcée, proportionnelle généralisée à toutes les élections, durée des mandats réduits, élection DU PRESIDENT DE LA RÉPUBLIQUE AU SUFFRAGE INDIRECT, citoyenneté à l’entreprise, droits d’intervention et de décision des salarié-e-s et de leurs organisations, indépendance de la justice…

DES PROPOSITIONS ALTERNATIVES

Mais ces propositions ne seraient rien si elles ne s’accompagnaient pas de propositions alternatives pour changer de cap, pour faire grandir l’idée qu’il est possible de faire autrement, qu’il existe un autre chemin que le choix de l’austérité et de la finance. Mais les forces de gauche et progressistes, celles qui veulent rompre avec la politique actuelle, doivent entendre l’aspiration qui monte dans notre peuple, celle du rassemblement pour un avenir de progrès social et démocratique.

Il existe dans notre pays des forces, des ressources considérables pour prendre un autre chemin que celui de l’échec, de la division des forces de gauche, celles qui ne voulaient plus de Hollande hier, et de Macron aujourd’hui. Mais ce chemin exige du respect, de la considération pour toutes les forces de transformation sociale. Sans ce rassemblement, point de salut et le capitalisme aura encore de beaux jours devant lui.

Robert Clément, ancien président communiste du Conseil Général de Seine St Denis

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21 septembre 2017 4 21 /09 /septembre /2017 18:42
Résistance brestoise: l'hommage du lundi 18 septembre 2017 aux 19 résistants FTP fusillés au Mont Valérien le 17 septembre 2017 et aux autres fusillés, déportés, et morts brestois de la résistance: discours de Jean-Claude Cariou et Gildas Priol
Résistance brestoise: l'hommage du lundi 18 septembre 2017 aux 19 résistants FTP fusillés au Mont Valérien le 17 septembre 2017 et aux autres fusillés, déportés, et morts brestois de la résistance: discours de Jean-Claude Cariou et Gildas Priol

COMMÉRATION DE LA LIBÉRATION DE BREST - HOMMAGE AUX RESISTANTS MORTS POUR LA LIBERTÉ.

Lundi 18 septembre au matin, nous rendions hommage à celles et ceux qui sont tombés pour libérer Brest et la France du joug nazi.

A ce titre, Eric Guellec, élu communiste à la Ville de Brest, s'est joint à François Cuillandre, Maire de Brest, ainsi qu'aux représentants des associations patriotiques, pour déposer une gerbe rue Coat Ar Gueven et au Jardin des fusillés au Guelmeur en la mémoire de nos camarades assassinés par les nazis.

En effet, le 17 septembre 1943, dix-neuf résistants Brestois, membres ou sympathisants du Parti Communiste Français, sont fusillés par les Nazis au fort du Mont-Valérien, situé à Suresnes, près de Paris. Ces camarades ouvriers ont été arrêté en 1942 pour certains, 1943 pour d'autres. Emprisonnés à Brest, Rennes ou Fresnes, ils sont tous condamnés à mort par un tribunal militaire allemand.

Sur l'année 1943, 47 résistants communistes Brestois trouvèrent la mort face à l'occupant pour s’être insurgés contre l’occupation nazie et ses complices vichystes.

Durant cette journée de commémoration, nous nous sommes également rendus au Fort Monbarey, sur la stèle des fusillés saint-politains du Bouguen, sur celle des 11 martyrs (membres du réseau Elie), pour commémorer le courage, le combat et le sacrifice de tous ces jeunes gens qui défendaient le bien commun. Ils nous ont livré une France libérée et SOCIALE.

Soyons dignes d’eux et de leurs combats.

 

Albert Rannou: Lettres de prison d'un résistant communiste brestois né à Guimiliau fusillé le 17 septembre 1943 au Mont-Valérien

Résistance: les derniers écrits d'un guimilien, Albert Rannou, dévoilés par Jacques Guivarc'h, de Pleyber-Christ (Le Télégramme, 3 mai 2017) - des lettres bouleversantes et une histoire de la résistance communiste de Brest à connaître à lire sur Le Chiffon Rouge

Dernière lettre de Paul Monot, résistant brestois fusillé au Mont-Valérien le 17 septembre 1943 avec Albert Rannou et 17 autres résistants brestois dont André Berger et Henri Moreau

Dernière lettre à sa femme de Jules Lesven, dirigeant de la résistance communiste brestoise, ouvrier et syndicaliste à l'Arsenal, fusillé le 1er juin 1943,

Lettre à ses parents de la prison de Rennes du résistant communiste brestois Albert Abalain, fusillé au Mont-Valérien le 17 septembre 1943 (fonds d'archives ANACR 29)

Lettre de Joseph Ropars, résistant communiste brestois, écrite à sa mère et à sa soeur le jour de son exécution le 17 septembre 1943 au Mont-Valérien

Résistance et répression des communistes brestois de 1939 à 1943 (à partir des souvenirs et des enquêtes d'Eugène Kerbaul, résistant communiste)

Résistance brestoise: l'hommage du lundi 18 septembre 2017 aux 19 résistants FTP fusillés au Mont Valérien le 17 septembre 2017 et aux autres fusillés, déportés, et morts brestois de la résistance: discours de Jean-Claude Cariou et Gildas Priol

Discours prononcé par  Jean-Claude Cariou pour l'ANACR le lundi 18 Septembre 2017, à la stèle des 19 fusillés , square Georges-Melou , au Guelmeur (Brest) à l'occasion des cérémonies pour l'anniversaire de la Libération de la ville.

 

Monsieur le Maire                                                                         

Mesdames et Messieurs les élus                                                                         

Madame et Messieurs les représentants des associations patriotiques et porte-drapeaux ,

 

Nous voici devant la stèle où sont inscrits les noms des 19 résistants brestois fusillés au Mont Valérien , en Suresnes , près de Paris le 17 septembre 1943: c'était hier l'anniversaire , il y a déjà 74 ans...

 

Ils étaient en majorité brestois d'origine, mais certains y étaient venus pour  travailler ,comme Joseph Ropars de Guissény, Albert Abalain du Pont de Buis, Albert Rannou de Guimiliau , et Eugène Lafleur venait de Paris.

 

19 résistants FTP employés surtout à l'arsenal ou dans le bâtiment c,arrêtés à différentes dates  par la police  vichyste ou la gendarmerie aux ordres en prison à Brest ,puis à Rennes après parfois des simulacres de procès, et livrés aux allemands,pour un nouveau procès à Fresnes, après des tortures souvent atroces.

 

On leur reprochait des actes de sabotage ,souvent dans l'arsenal ou des attaques de soldats allemands ,par exemple à 500 mètres d'ici au Douric ,rue St Marc , la destruction d'un central téléphonique allemand ,ou la reconstitution d'un parti interdi , le Parti Communiste français, dont ils partageaient les idées. 

 

Les plus jeunes avaient 21 ans ,comme Yves Giloux ,étudiant , né à Ouessant de parents instituteurs .

 

 Certains avaient une expérience militaire , comme Jean-Louis Primas et Albert Rannou ,qui avaient participé à la guerre d'Espagne dans les rangs de Brigades Internationales, le second: lieutenant et blessé au combat... Joseph Ropars ,pupille de la nation (son père tué à la guerre 1914/18) ,venait de passer 8 ans dans la Marine avant de rentrer à  l'arsenal ,Henri Moreau était musicien miltaire à la Musique de la Flotte jusqu'en 1940.

 

Tous ont légué un exemple de courage et d'abnégation ,n'ont pas accepté les discours de ceux qui parlaient d'honneur en capitulant , ils n'ont pas supporté la trahison et l'infamie.Ne les oublions pas ! Se souvenir de la Résistance est nécessaire.

 

On parle souvent du "devoir de mémoire" , mais il faut citer le "droit à la mémoire". Un grand résistant , Raymond Aubrac ,s'exprimait à ce sujet en mai 2011 ; il est mort peu de temps après ."Lorsque les jeunes m'interrogent , ils me demandent toujours pourquoi nous avons résisté. Et bien je leur réponds : parce que nous savions que ça servait à quelque chose ! Même si nos risquions la mort , nous savions que nous agissions pour les nouvelles générations. Nous étions patriotes :à l'époque , envahir la France , c'était  comme attaquer notre famille.

Sa femme Lucie , résistante aussi ,ajoutait : "Résister est un verbe qui se conjugue toujours au présent" :il ne faut jamais se résigner , et lutter contre toute résurgence du fascisme...

 

Pour terminer je voulais lire une dernière lettre,parmi d'autres ,destinée  aux familles des fusillés : voici  cette année quelques extraits de celle d'Albert Rannou ,fusillé lui aussi au Mt Valérien ;

                                                             

Prison de Fresnes le 17 septembre 1943                                                             

 

Cher Papa et chère Maman ,

 

      Il est 11 heures moins le quart ,on vient de nous prévenir qu'on va être fusillé à 16 heures.

 Je vais donner  ma vie à la France,ma patrie que j'ai toujours aimé ,pour laquelle j'ai combattu ....Je suis content ,car mon sacrifice ,j'en ai la certitude ,ne sera pas vain.J'ai lutté durant ma courte existence pour le bonheur des travailleurs et pour la paix dans le monde .

                                                                         -----    UN PASSAGE CENSURE ----     

 Mes chers parents ,je vous ai toujours aimé,ça me fait une peine immense de vous quitter .Je ne sais comment exprimer ma gratitude pour tout ce que vous avez fait pour moi.Si quelquefois je vous ai fait de la peine ,vous m'avez pardonné .Je pense à tote la famille.Mes amitiés aussi aux voisins et aux camarades , qu'ils sachent que j'ai fait mon devoir de français et de communiste.

                                           Je vous embrasse tous.Soyez courageux , Adieu à tous....

                                                                      Albert

Albert Rannou: Lettres de prison d'un résistant communiste brestois né à Guimiliau fusillé le 17 septembre 1943 au Mont-Valérien

Voir aussi le discours de GILDAS PRIOL, pour l'ANACR: 

Nous étions il y a quelques dizaines de minutes devant la stèle rendant hommage aux 19 fusillés FTP brestois. Parmi ces résistants, l'un d'eux se nommait André Berger, il n'avait que 20 ans quand les allemands le fusillèrent. Dans la famille d'André, il n'était pas le seul résistant, il y avait sa soeur Margueritte et son père, Joseph Berger. Joseph est un vétéran de 14/18, militant communiste convaincu et cheminot. Il participe à la lutte au sein des FTP contre l'occupant et ses sbires, ce qui lui vaut d'être arrêté à plusieurs reprises mais relâché faute de preuves et d'aveux. Nous ne pouvons imaginer la douleur qu'a enduré ce père à l'annonce de la mort de son enfant. Mais nous pouvons néanmoins comprendre sa décision de s'enfermer dans la poche de Brest pour lutter jusqu'à la fin contre les allemands.

Nous sommes en Août 1944, les américains sont depuis une semaine dans la périphérie de notre cité portuaire. Brest, dont la population est déjà bien diminuée par quatre années d'occupations et de bombardements, s'est complètement vidée le 14 août, ne reste environs que 2 000 habitants. Sur ordre, les résistants brestois ont quitté la ville pour former des unités cohérentes dans les faubourgs. Tous ? Non, Joseph Berger refuse, et avec un groupe douze homme, il va harcerler les allemands au plus profond de leurs lignes. Nous ne savons pas si les hommes de Berger sont volontaires mais en tout cas, ils sont efficaces malgré le petit effectif. Ils créent un sentiment d'insécurité constant au sein du dispositif allemand. Citons leurs noms pour que ces braves ne sombrent pas dans l'oubli: Barbedor Constant, Bouscatier, Cariou Pierre, Cloarec, Cousquer Marcel, Gourlaouen Jean-Pierre, Jameau Alfred, Laot Joseph, Le Dreo Paul, Lotrian François, Penduff, Vallee Jean.

Evoquons quelques unes de leurs actions mémorables. Joseph Berger alias "Marc" venge la mort se son fils en faisant feu de tout bois. La dangerosité de leur mission la rend presque sacrificielle. Dès le 14 août au soir ils tirent sur les allemands du voisinage de la caserne Guépin. Très mobiles, ils se faufilent dans les rues de Brest qu'il connaissent bien. Depuis des immeubles vidés de leurs occupants, ils tirent sur plusieurs positions allemandes dans leurs dos. L'occupant est sur les dents, il fait mettre le feu à tous les immeubles d'où proviennent les tirs, ils réduiront en cendres l'église de Saint-Louis et arrêtent plusieurs personnes qu'ils soupçonnent (à tord) d'être des résistants infiltrés dans la Défense Passive ou le personnel requis.

Le 18 août, Pierre Cariou, et trois autres FTP du groupe, se rendent au 13 de la rue Coat ar Gueven à son domicile. Mais à leur arrivée ils sont alpagués par quelques policiers français et l'armée allemande, avant même de pouvoir entrer dans l'immeuble, c'est une souricière. Ils auraient été dénoncé... Capturés par les allemands, leurs sort n'a que peu d'avenir, surtout après leurs actions de harcèlement. Néanmoins, Pierre Cariou se débat et arrive à prendre la fuite en se dirigeant vers le cinéma Vox.

Hélas, vingt minutes plus tard, ces trois camarades étaient fusillés, ils ce nommaient: Marcel Cousquer, Alfred Jameau et Jean-Pierre Gourlaouen.

Le groupe continua malgré tout la lutte et Pierre Cariou qui avait frôlé la mort le 18 août fut mortellement fauché place Keruscun par des éclats d'obus le 08 septembre 1944. Voilà leur histoire et peut être qu'un jour, le nom de leur camarde Pierre sera ajouté à cette plaque. Si vous me le permettez, je souhaiterai également ajouter un mot pour clore cette allocution en vous rappelant que juste à côté, au 14 de la rue Coat ar Gueven, c'était la maison de Mme Anne Marie Stéphan, grand résistante du mouvement Défense de la France qui fut elle aussi arrêtée par les allemands et dont on a totalement perdu la trâce en mars 1944.

Il semblerait quelle fut fusillée au Bouguen en juin. J'aimerai que nous ayons également une pensée pour elle et toutes les femmes qui furent les grandes oubliées de cette guerre. A nous désormais de corriger cette erreur historique. Je vous remercie de votre attention, vive la France, vive la Résistance.

Gildas PRIOL (ANACR)

Texte lu le 18/09/2017 rue Coat ar Gueven

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9 septembre 2017 6 09 /09 /septembre /2017 13:15
Le 8 septembre 2002, il y a 15 ans, disparaissait Henri Rol-Tanguy, un résistant hors norme, né à Morlaix le 12 juin 1908
Le 8 septembre 2002, il y a 15 ans, disparaissait Henri Rol-Tanguy, un résistant hors norme, né à Morlaix le 12 juin 1908
Le 8 septembre 2002, il y a 15 ans, disparaissait Henri Rol-Tanguy, un résistant hors norme, né à Morlaix le 12 juin 1908
Henri Rol-Tanguy, à gauche, avec Paul Le Gall, Alain Signor, Pierre Le Rose, et des résistantes bigoudènes du Parti Communiste à la fête de la Bretagne dans le sud Finistère à la libération (archives Pierre Le Rose - PCF 29)

Henri Rol-Tanguy, à gauche, avec Paul Le Gall, Alain Signor, Pierre Le Rose, et des résistantes bigoudènes du Parti Communiste à la fête de la Bretagne dans le sud Finistère à la libération (archives Pierre Le Rose - PCF 29)

Henri Rol-Tanguy, à gauche, avec Paul Le Gall, Alain Signor, Pierre Le Rose, et des résistantes bigoudènes du Parti Communiste à la fête de la Bretagne dans le sud Finistère à la libération (archives Pierre Le Rose - PCF 29)

Henri Rol-Tanguy, à gauche, avec Paul Le Gall, Alain Signor, Pierre Le Rose, et des résistantes bigoudènes du Parti Communiste à la fête de la Bretagne dans le sud Finistère à la libération (archives Pierre Le Rose - PCF 29)

Le 8 septembre 2002, il y a 15 ans, disparaissait Henri Rol-Tanguy, un résistant hors norme, né à Morlaix le 12 juin 1908
Le 8 septembre 2002, il y a 15 ans, disparaissait Henri Rol-Tanguy, un résistant hors norme, né à Morlaix le 12 juin 1908

Le 8 septembre 2002, il y a 15 ans, disparaissait Henri Rol-Tanguy, un résistant hors normes.
Avec Henri Rol-Tanguy, décédé à Paris à l'âge de 94 ans, la Résistance communiste perdait une de ses figures mythiques, l'un des héros de la Libération de Paris. Le 25 août 1944, c'est lui, alors chef régional des Forces françaises de l'intérieur, qui avait reçu, aux côtés du général Leclerc, la reddition du gouverneur allemand de Paris, Dietrich Von Choltitz. Le lendemain, le journal l'Humanité évoquait ce militant dévoué à la cause communiste depuis l'âge de 17 ans : «Visage fin et décidé», il a un «regard franc respirant le courage et la modestie».
Né le 12 juin 1908 à Morlaix, Rol-Tanguy, de son vrai nom Henri Tanguy, avait adhéré aux Jeunesses communistes en 1925. 77 ans plus tard, il était toujours membre du Parti et continuait d'incarner, aux yeux de la jeune génération, l'engagement du «parti des fusillés» contre les nazis. Cet engagement antifasciste remonte à 1937, lorsqu'il intègre les Brigades internationales en Espagne. Quelques années plus tard, c'est en hommage à un camarade mort pendant la guerre d'Espagne, Théo Rol, qu'il choisit Rol comme pseudonyme dans la Résistance. 
Je vous invite à lire un article de l’historien Roger Bourderon publié dans l’Humanité du 7 septembre 2012 :
« Ancien des Brigades internationales, résistant de la première heure, cet ouvrier métallurgiste a dirigé en août 1944 l’insurrection parisienne qui a conduit à la libération de la capitale. Indépendance d’esprit et fidélité au Parti communiste le caractérisaient.
Il y a dix ans, le 8 septembre 2002, décédait Henri Rol-Tanguy – Rol, comme on l’appelait, dernier pseudo clandestin en hommage à un combattant des Brigades internationales tué en 1938 sur le front de l’Ebre. Né le 12 juin 1908 à Morlaix, reçu au certificat d’études en 1921, à Paris en 1923, Henri Tanguy devient ouvrier métallurgiste hautement qualifié. Les journées de février 1934, la menace du fascisme, déterminent son engagement total au Parti communiste et surtout au syndicat CGT des métaux de la région parisienne, dont il est permanent en octobre 1936, puis fin 1938, après la dissolution des Brigades internationales où il s’est engagé en 1937 (il sera commissaire politique de la 14e Brigade en 1938). Il épouse le 15 avril 1939 Cécile Le Bihan, l’une des secrétaires du syndicat des métaux et sa marraine de guerre.
Mobilisé en septembre 1939, il reprend contact dès sa démobilisation en août 1940 avec ses camarades des métaux et participe à la création des premiers comités populaires clandestins. Responsable politique d’un secteur parisien du Parti communiste début 1941, il est contacté en juillet pour militer dans la lutte armée que le Parti commence à organiser. Il sera responsable militaire des FTP parisiens jusqu’en août 1942, puis responsable politique en Anjou, Poitou, et à nouveau à Paris en avril 1943. Affecté fin 1943 au titre des FTP dans les FFI en cours de constitution, élu chef régional de l’Île-de-France en juin 1944, il prépare et conduit avec son état-major l’insurrection parisienne (19-25 août). Il poursuit la guerre dans la 1re armée du général de Lattre de Tassigny et est titularisé en décembre 1945 officier d’active, lieutenant-colonel à titre temporaire.
Suspect comme communiste, il est victime de la guerre froide, relégué « personnel sans emploi » puis mis à la retraite d’office en 1962. Il est membre du Comité central du PCF de 1964 à 1987, mais jusqu’à ses derniers jours il se consacre surtout à la mémoire de la guerre d’Espagne et de la Résistance, mission pour lui essentielle.
Cette vie intense repose sur un principe majeur, la volonté d’avoir les compétences professionnelles indispensables pour accomplir ses tâches. Ce fut le cas quand il était ouvrier métallurgiste. Ce le fut pour le métier des armes, découvert avec passion lors du service militaire, forgé par l’expérience essentielle de la guerre d’Espagne, perfectionné par de nombreuses lectures sur la théorie et la pratique militaires, consolidé dans la Résistance, avec le souci permanent de la préparation minutieuse des opérations, liée à la connaissance du terrain, à la réalité des rapports de forces, aux impératifs tactiques et stratégiques. Rol ne cessa de souligner l’importance capitale du travail collectif et des relations de confiance entre les membres de l’état-major, comme il ne cessa de rappeler combien il tenait pour essentiel le rôle, souvent sous-estimé, des femmes dans la Résistance. Cécile Rol-Tanguy, qui fut continûment sa secrétaire et son agent de liaison, en est un remarquable exemple.
Dans le cadre d’une fidélité constante au Parti communiste – il n’était pas de ceux qui prétendent avoir tout compris d’emblée de la réalité du stalinisme –, une réelle indépendance d’esprit traverse la vie de Rol : pour lui, l’accord politique est un cadre, non un carcan. Attitude permanente : remplissant sa « bio » lors de la guerre d’Espagne, il ne répond pas aux questions inquisitoriales ; face au pacte germano-soviétique, il affirme que son existence ne doit obérer en rien la lutte antifasciste – comme des milliers d’autres militants, il n’apprendra qu’après la guerre les tentatives légalistes du parti à l’été 1940 ; responsable FTP, il ne donne pas suite aux consignes qu’il estime inadaptées vu le rapport des forces ; chef régional FFI, il estime ne devoir désormais dépendre que de la hiérarchie FFI, et non des FTP ; élu au Comité central, il refuse d’être reversé dans le travail syndical, pour lequel il se trouve désormais incompétent, comme il refusera d’être responsable des questions militaires sous l’exclusive autorité de Georges Marchais. Cette éthique militante lui valut des inimitiés et la non-utilisation de ses compétences dans les instances du PCF, mais son rôle éminent dans la libération de Paris le préserva de toute réaction publique officielle.
Le 23 août 2004, dans le discours qu’il prononça lors de l’inauguration de l’avenue Rol-Tanguy à Paris, le général de Boissieu, chancelier de l’ordre de la Libération – Rol avait été fait compagnon de la Libération par le général de Gaulle le 18 juin 1945, date hautement symbolique –, dira d’Henri Rol-Tanguy : « Militant communiste et syndicaliste, il restera, toute sa vie durant, fidèle à ses idéaux d’humanisme et de justice sociale, imprégné des valeurs de la tradition française. »
Bibliographie : Libération de Paris, les cent documents, de Colonel Rol-Tanguy et Roger Bourderon, avant-propos de Jacques Chaban-Delmas, Hachette Littérature, Paris 1994 ; Rol-Tanguy, de Roger Bourderon, préface de Christine Levisse-Touzé, Tallandier, 2004.
Rol avant la guerre 
1908. Henri Rol-Tanguy naît dans une famille de marins bretons, fils d’un officier marinier et d’une blanchisseuse. Il est ouvrier métallurgiste dès l’âge de quatorze ans.
1925. Il est tôlier en carrosserie chez Renault. Il adhère aux Jeunesses communistes.
1929. Il fait son service militaire en Algérie au 8e régiment de zouaves. Il quitte l’armée combattant d’élite avec une formation de mitrailleur mécanicien, de télémétreur et d’armurier.
1930. Embauché à l’entreprise Nessi à Montrouge (Hauts-de-Seine), puis chez Bréguet, il suit des cours de perfectionnement et devient tôlier-formeur, chaudronnier en cuivre, tuyauteur, soudeur.
1936. Il devient secrétaire du syndicat des travailleurs de la métallurgie CGT de la région parisienne.

 

Lire aussi: 

17 août 1944: le commandant FFI du grand Paris, Rol-Tanguy, parle aux Parisiens...

"25 août 1944. Le métallo (Rol-Tanguy) et les généraux" par Roger Martelli

Communistes de Bretagne (1921-1945)

Le 8 septembre 2002, il y a 15 ans, disparaissait Henri Rol-Tanguy, un résistant hors norme, né à Morlaix le 12 juin 1908

Ci-joint, un bel article du Figaro sur Henri Rol-Tanguy. 

 

HISTOIRE - Le 8 septembre 2002, le colonel Henri Rol-Tanguy, figure marquante de la Résistance, s'éteignait après une vie riche de combats sociaux, politiques et militaires. Retour en cinq points sur le parcours de cet homme extraordinaire.

 

Un fervent militant

Né à Morlaix le 12 juin 1908, fils de marin et d'une mère blanchisseuse, Henri Rol-Tanguy débarque à Paris à la gare Montparnasse en 1923. Grâce à la communauté bretonne parisienne, le jeune Henri trouve un travail aux usines Talbot. Il devient alors ouvrier métallurgique avant d'entrer chez Renault comme tôlier-carrossier. C'est à cette époque là qu'il assiste à une réunion des jeunesses communistes. Débute alors sa formation de militant. Nommé responsable des jeunes communistes, il se syndicalise à la CGTU. Après son service militaire à Oran en Afrique du Nord, il retrouve un travail chez Bréguet. Il s'y perfectionne et devient chaudronnier en cuivre, tuyauteur et soudeur. Les journées de 1934 et la montée du fascisme déterminent son engagement total au parti. Licencié en décembre 1935 suite à une grève, il devient permanent au puissant syndicat des métaux. Il est plus particulièrement chargé d'animer la campagne de solidarité avec la jeune République espagnole, après le putch des généraux. Tanguy se propose de partir combattre auprès des Espagnols.

Un combattant acharné contre le franquisme

En février 1937, Rol-Tanguy quitte la France pour s'engager dans les Brigades internationales. Sensibilisés au danger du fascisme et de l'Hitlérisme, les volontaires des BI venaient de 53 nations: on y recensait au moins dix-mille français, pour la plupart des communistes. Rol-Tanguy arrive donc à Albacete. Au début, loin du front , il exerce les fonctions de commissaire politique de l'arsenal et du parc automobile de cette ville. Puis avec la 14eme Brigade, il participe à l'offensive de l'Ebre en 1938. Blessé par un tir de mitrailleuse, il rentre à Paris en novembre. Les Brigades internationales se retirent et c'est la fin de la République espagnole. 
Rol-Tanguy tirera les leçons de la guerre d'Espagne pour les mettre à profit dans son futur combat de résistant.

Un résistant de la première heure

Mobilisé en 1939, il participe aux combats contre les Allemands. Après la défaite, il se jette aussitôt dans la Résistance. C'est là qu'il prend le nom de Rol en souvenir d'un camarade tombé lors de la guerre d'Espagne. Dès les premiers mois d'occupation, il participe à la mise en place de l'Organisation spéciale (OS) et aux premiers sabotages de la machine de guerre Hitlérienne. Cécile, son épouse l'accompagne dans tous ses combats contre les nazis: elle est à la fois son agent de liaison et sa secrétaire. Rol-Tanguy devient chef des FTPF (Francs-Tireurs et Partisans Français), l'organisation du parti communiste. Affecté fin 1943 au titre des FTP dans les FFI (Forces Françaises de l'intérieur), il y est désigné chef régional de l'Île-de-France en juin 1944. Son quartier général se situe dans les catacombes non loin de la statue du lion de Belfort, place Denfert-Rochereau. De là il organise l'insurrection parisienne (19 au 25 août), rejoint par la 2ème division blindée de Leclerc.
Le 25 août 1944, Rol-Tanguy appose sa signature sur l'acte de reddition du général von Choltitz. Le voici artisan de la libération de Paris.

Un soldat aguérri

Après la capitulation de Paris, Rol-Tanguy poursuit une carrière militaire. Il est intégré avec le grade de lieutenant-colonel à titre temporaire jusqu'en 1962. Il s'engage dans l'armée du général de Lattre de Tassigny. Il reçoit la croix de compagnon de la Libération. La campagne d'Allemagne le conduit jusqu'à Berlin avant d'être nommé gouverneur de la ville de Coblence. Pendant la guerre froide en raison de ses convictions communistes, il est relégué au «Dépôt central des isolés» à Versailles pour dix longues années. Il organise des cours de stratégie militaires. Il se retire en 1962 date de sa retraite.

Un communiste convaincu

Fidèle aux idéaux communistes, il siège au comité central du P. C. F jusqu'en 1987. Rol-Tanguy n'est pas toujours en accord avec les choix des dirigeants de son parti, notamment avec Georges Marchais. Pourtant, quelques années plus tard, il le soutient lors de la polémique sur son comportement pendant la guerre.
Il s'éteint à l'âge de 94 ans. Le 13 septembre 2002 un hommage national est célébré par Jacques Chirac aux Invalides: «Je veux saluer la mémoire du combattant qui se fit stratège, et avec quel talent, pour défendre sa liberté et la République», soulignait alors le chef de l'État. Rol Tanguy est inhumé à Monteaux, petit village du Loir-et-Cher.
Illustre personnage qui, jusqu'à son dernier souffle, est resté d'une exemplaire fidélité à tous ses engagements.

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9 septembre 2017 6 09 /09 /septembre /2017 10:10
archives PCF Morlaix - Fête de l'Humanité, l'auberge bretonne

archives PCF Morlaix - Fête de l'Humanité, l'auberge bretonne

fête de l'Huma 1972 photo Jean-Yvon Ollivier

fête de l'Huma 1972 photo Jean-Yvon Ollivier

fête de l'Huma septembre 1973 photo Jean-Yvon Ollivier

fête de l'Huma septembre 1973 photo Jean-Yvon Ollivier

fête de l'Huma septembre 1974 photo Jean-Yvon Ollivier

fête de l'Huma septembre 1974 photo Jean-Yvon Ollivier

Petit coup d'oeil dans le rétro à une semaine de l'ouverture de la 82e Fête de l'Humanité... Les bretons, et particulièrement les finistériens du PCF et des Jeunesses Communistes, ont toujours été très présents pour ce qui reste encore aujourd'hui le plus grand rassemblement populaire du pays. Ici, trois photos prises respectivement en 1972, 1973 et 1974, et que l'on doit aux archives du Morlaisien Jean-Yvon Ollivier et à Jean-Luc Le Calvez, pour la première. On notera le slogan de 1974 : "La Bretagne lutte pour être une terre de bonheur dans une France démocratique".

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9 septembre 2017 6 09 /09 /septembre /2017 06:09
Alain David - Annie Bergot - Michel Derrien au 2 petite rue de Callac - 3 élus communistes à Morlaix

Alain David - Annie Bergot - Michel Derrien au 2 petite rue de Callac - 3 élus communistes à Morlaix

Jean-Luc Le Calvez, conseiller municipal communiste, à droite, avec un camarade, Lucien Le Leuch, ancien adjoint communiste aux Travaux

Jean-Luc Le Calvez, conseiller municipal communiste, à droite, avec un camarade, Lucien Le Leuch, ancien adjoint communiste aux Travaux

C'était pendant le mandat de 83 à 89, du temps de Jean-Jacques Cléac'h, maire PS.  

Il y avait à l'époque 7 élus communistes dans la majorité. 

Marie-Paul Kerebel Adjointe aux affaires Sociales, Alain David Adjoint aux affaires scolaires, Lucien Le Leuc'h Adjoint aux Travaux, Michel Derrien Adjoint aux Transports, Jean-Luc Le Calvez à la commission logement et urbanisme, Annie Bergot aux Affaires Sociales, Scolaires et Culturelles, et Jean-Charles Le Naour à la commission Travaux. 

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8 septembre 2017 5 08 /09 /septembre /2017 05:20
archives PCF Morlaix, char de l'Huma et du PCF (avec faucille et marteau) à Morlaix dans l'après-guerre

archives PCF Morlaix, char de l'Huma et du PCF (avec faucille et marteau) à Morlaix dans l'après-guerre

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8 septembre 2017 5 08 /09 /septembre /2017 05:00
Séance d'autographe pour Pierre Juquin à Morlaix (archives PCF Morlaix)

Séance d'autographe pour Pierre Juquin à Morlaix (archives PCF Morlaix)

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