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13 mai 2020 3 13 /05 /mai /2020 12:03
L'URSS, la Russie et les peuples soviétiques oubliés des hommages aux combattants contre l'Allemagne Nazie - entre révisionnisme à la botte de Washington et ignorance crasse de l'histoire!
L'URSS, la Russie et les peuples soviétiques oubliés des hommages aux combattants contre l'Allemagne Nazie - entre révisionnisme à la botte de Washington et ignorance crasse de l'histoire!
L'URSS, la Russie et les peuples soviétiques oubliés des hommages aux combattants contre l'Allemagne Nazie - entre révisionnisme à la botte de Washington et ignorance crasse de l'histoire!

"Quelle est la nation qui a le plus contribue à la défaite de l'Allemagne ?": la question posée par l'IFOP aux français de 1945 à 2015, et l'évolution spectaculaire des réponses. https://www.ifop.com/…/la-nation-qui-a-le-plus-contribue-a…/
👉 En 1945, pour 57%, c'est l'URSS, ce qui est conforme à la réalité historique.
👉 En 2015, pour 54%, ce sont les USA.
🔴 A méditer : sur la "fabrication de l'opinion" par un matraquage idéologique peu soucieux d'une connaissance et d'un travail historique sérieux.

 

C'est une sinistre farce qui ne fait que s'aggraver d'année en année.

Modelés par leur conformisme atlantiste, des années de propagande de guerre froide, le cinéma hollywoodien, et une vision de nos intérêts comme étroitement liés à ceux de l'hégémonie du capitalisme américain, politiques et journalistes français accréditent la fable selon laquelle se seraient essentiellement l'effort de guerre américain (qu'il ne s'agit pas de nier ni de minimiser) et les sacrifices des soldats d'outre-Atlantique, qui auraient libéré la France et l'Europe de la domination nazie.

Rappelons simplement quelques évidences: pour un soldat américain tué en Europe face aux Nazis, 60 soldats soviétiques le furent!

C'est parce que l'Union Soviétique a résisté aux Nazis dès 1941 après que ses populations aient été saignées par l'offensive allemande et son cortège de barbarie, notamment l'extermination systématique des populations juives (la Shoah par balle auprès des gigantesques fosses communes) et déclenché sa contre-offensive, au prix de 22 millions de morts au moins, que des débarquements ont été possibles en Italie, en Provence, puis en Normandie.

De Gaulle, Churchill, et Roosevelt  le savaient bien. Comme les collaborateurs qui dirigeaient la France asservie et mobilisaient les pro-Nazis dans la LVF. 

Tous les Français de 1945 aussi, même ceux qui étaient peu suspects de sympathies pour les communistes, mais depuis, l'idéologie pro-atlantiste a imprégné les médias, les manuels, les discours des communicants politiques et des ministères, au départ comme un mensonge conscient aux grosses ficelles, ensuite comme un révisionnisme souvent involontaire lié à l'efficacité de cette "propaganda war".   

L'an passe Macron n'avait pas invité les autorités russes au 75e anniversaire du débarquement.

La focalisation sur le débarquement allié de Normandie comme cause première et quasi unique de la libération de la France et de la défaite de l'Allemagne nazie est une erreur historique.

Il n'aurait pas été possible, les contemporains les moins suspects de sympathies avec les soviétiques le disent, sans la résistance et la contre offensive de l'URSS. La résistance populaire intérieure est elle-même dans le même temps souvent mise au second plan dans les discours officiels par rapport à la France libre et à la résistance du général de Gaulle qui s'est pourtant largement appuyé dessus.

Pas un résistant communiste au panthéon alors que c'était largement la moitié des effectifs de la Résistance armée intérieure. D'où la nécessité d'un travail de mémoire permanent pour restituer la réalité des faits, empêcher l'oubli et les maquillages de l'histoire.

Je pense aussi à tout le discours qui vise à mettre au premier plan des bavures ou des exécutions expéditives de la Résistance dans les mois sanglants de la Libération, ou encore des exactions de l'armée d'occupation soviétique en Allemagne. Sans nier systématiquement les faits, certains sont avérés et indignes, ils sont souvent invoqués avec des arrière-pensées de relativisation de l'effort des uns et des autres, et des crimes des alliés des nazis, collaborateurs, qui ont été nombreux d'ailleurs à se refaire une virginité après la guerre.

Lors de l'hommage à Rol-Tanguy à Morlaix pour les 111 ans de sa naissance le 12 juin 2019 à Morlaix et les 75 ans de la Libération, je rappelais:

"Nous saluons bien sûr tous les Résistants dans la diversité de leurs sensibilités et de leurs actions, des circonstances de leur entrée dans l'action clandestine et patriotique. C'est à eux qui nous devons d'avoir gardé intact une flamme d'espoir et de dignité dans les années sombres de la libération et d'avoir rendu possible le retour de la liberté et de la démocratie en France, mais aussi le retour de la Paix qui était leur horizon.

Nous saluons aussi aujourd'hui particulièrement la résistance intérieure et populaire, et la résistance communiste, pas toujours mise au premier plan dans les discours mémoriels et l'approche de l’État. C'est un euphémisme...

Pas un seul résistant communiste au panthéon !...

Et Hollande et Macron sont loin de corriger l'oubli et l'injustice. Est-ce normal quand on connaît leur poids dans les effectifs de la résistance, dans la lutte armée intérieure, et le lourd tribut qu'ils ont payé, entre les dizaines de milliers de fusillés, de torturés et de déportés de l'OS et des FTP, des FTP-MOI que commanda Rol-Tanguy en région parisienne en 1942?

Martha Desrumaux, Marie-Claude Vaillant Couturier, Danielle Casanova, Charlotte Delbo, Missak Manouchian, Guy Moquêt, Rol-Tanguy, il n'y avait que l'embarras du choix... Et pourtant, on a préféré honoré la résistance gaulliste, socialiste, bourgeoise... Comme si les communistes ne devaient pas entrer dans la grande histoire de la nation française, comme s'il fallait minimiser leur apport à la libération... De la même manière, on ne parle que de l'appel du 18 juin à la Résistance alors que d'autres appels ont eu lieu au printemps et à l'été 40, notamment celui de Charles Tillon.

Et toujours ce discours lancinant, mensonger et révisionniste pour minimiser le sens et le caractère patriotique et national de la Résistance communiste en prétendant qu'elle n'a débuté qu'à l'été 41 après l'invasion de l'URSS, voir, comme dernièrement Riolo face à Ian Brossat dans une émission de RMC, en prétendant que les communistes étaient des collaborateurs au début de la guerre!

Ce qui est faux bien sûr. Le simple fait de dénoncer la politique collaborationniste, réactionnaire et anti-démocratique de Vichy et de garder une activité communiste était un acte de résistance en 40-41 à l'heure où le PCF était interdit et très fortement réprimé, sous le dernier gouvernement de la 3e République déjà dirigé par Daladier… De nombreux militants, syndicalistes, l'ont payé de leur vie, dont les fusillés de Châteaubriant, le jeune Guy Moquêt.

Même minimisation d'ailleurs, en bonne logique (anti-communiste), de l'apport des soviétiques à la libération de l'Europe, malgré leurs 22 millions de morts et les victoires décisives obtenus à un prix exorbitant pour stopper les Nazis. Est-il normal de n'attribuer qu'aux alliés américains et anglais de l'OTAN la libération de la France ? Un débarquement réussi en Europe de l'ouest et une progression pour libérer le territoire français étaient-ils envisageables sans la progression des soviétiques et leur contre-offensive en Europe de l'est ? Pourquoi ne pas avoir invité le chef d’État russe, quoiqu'on en pense par ailleurs, aux cérémonies du débarquement ?"

Ismaël Dupont

Hommage à Rol-Tanguy, compagnon de la Libération, en gare de Morlaix, place Rol-Tanguy, 12 juin 2019: photos de Pierre-Yvon Boisnard et discours d'Ismaël Dupont, articles du Télégramme et du Ouest-France

Littérature soviétique - Carnets de guerre de Vassili Grossman (Calmann-Lévy, présenté par Antony Beevor et Luba Vinogradova) - Suivi de Treblinka

Lundi, 11 Mai, 2020 - L'Humanité
Geneviève Darrieussecq ne connaît pas l'Histoire

La secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées oublie l’Union soviétique dans l’hommage aux pays qui ont vaincu les nazis. Et le sacrifice de millions de personnes.

 

Le 8 mai, date anniversaire de la victoire sur les nazis, la secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées, Geneviève Darrieussecq, s’est fendue d’un tweet dans lequel elle tient « particulièrement à saluer nos alliés. Leur contribution à la victoire sur l’Allemagne nazie et à la fin de la #2GM en Europe a été à la hauteur de leurs sacrifices. Immense. » Elle poursuit : « La France n’oubliera jamais ce qu’elle leur doit. La paix et la liberté. » Elle accompagne son tweet de drapeaux. Celui des États-Unis, de la Grande-Bretagne, du Canada, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande.

Dramatique ! Membre du gouvernement de la France, elle occulte le sacrifice de l’Union soviétique, qui a perdu 20 millions de personnes dans sa lutte contre le IIIe Reich, dont l’Armée rouge a planté son drapeau sur le toit du Reichstag, à Berlin. Elle oublie également la lutte essentielle de la Résistance française, alors qu’Henri Rol-Tanguy, chef communiste des FFI de Paris, avait reçu, en compagnie du général Leclerc, la reddition allemande. La secrétaire d’État nie aussi, en l’omettant, l’apport de tous ces combattants venus de ce qui était encore les colonies françaises.

De deux choses l’une. Soit Geneviève Darrieussecq ne connaît pas l’Histoire, ce qui serait profondément dramatique de la part d’une personne détenant un poste ministériel. Soit elle a sciemment biffé l’apport déterminant de l’Armée rouge dans la victoire contre l’horreur nazie, ce qui serait proprement scandaleux. Dans tous les cas, il y a quelque chose d’inquiétant à cette (re)lecture, voulue ou non, de l’Histoire qui fait des Américains les grands libérateurs de l’Europe. On ne s’étonnera pas de savoir que, sur sa page Facebook, la Maison-Blanche ne mentionne que les États-Unis et la Grande-Bretagne comme vainqueur des nazis, ce qui lui vaut une protestation de la Russie. Geneviève Darrieussecq a, depuis et sans explication, retiré son tweet mensonger.

Pierre Barbancey
Le Télégramme - 11 mai 2020 - Sans avoir la moindre sympathie pour Vladimir Poutine et son régime, comment ne pas être indigné par le révisionnisme de l'administration Trump qui nie la contribution décisive de l'URSS et des citoyens soviétiques, avec leurs 22 a 27 millions de morts, dans la victoire contre l'Allemagne nazie? Une telle négation de l'histoire est juste scandaleuse, une guerre a la vérité!

Le Télégramme - 11 mai 2020 - Sans avoir la moindre sympathie pour Vladimir Poutine et son régime, comment ne pas être indigné par le révisionnisme de l'administration Trump qui nie la contribution décisive de l'URSS et des citoyens soviétiques, avec leurs 22 a 27 millions de morts, dans la victoire contre l'Allemagne nazie? Une telle négation de l'histoire est juste scandaleuse, une guerre a la vérité!

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13 mai 2020 3 13 /05 /mai /2020 04:29

Jean Le Dû, professeur émérite de Breton et Celtique à l’Université de Bretagne Occidentale, à Brest, est décédé subitement le mercredi 6 mai à Saint-Quay-Portrieux (Côtes-D’Armor), à l’âge de 82 ans.

Linguiste de réputation internationale, il laisse une œuvre considérable. En particulier un Nouvel Atlas Linguistique de la Basse-Bretagne (2001) ; l’Atlas Linguistique des Petites Antilles (2011-2013) ; Lectures de l’Atlas Linguistique de la France (2005, avec Guylaine Brun-Trigaud et Yves Le Berre) et Métamorphoses : trente ans de sociolinguistique à Brest (1984-2004) (2019, avec Yves Le Berre) et nombre d’autres publications de moindre ampleur.

Il était devenu membre du PCF en 1973 et n’avait jamais depuis renié cet engagement profond. Il considérait le travail scientifique et la diffusion du savoir comme des combats militants contre toutes les entreprises d’aliénation des consciences.

La section du Pays de Brest et la la fédération du Finistère du PCF présentent à sa famille leurs sincères condoléances.

Jean-Paul Cam, secrétaire de section du PCF à Brest, secrétaire à l'organisation du PCF Finistère

 

"Depuis 1947, le groupe communiste à l'assemblée nationale a déposé plusieurs propositions de loi pour le développement des langues et des cultures régionales, dont la langue et la culture bretonne. La dernière date de 1988, elle prolongeait celles de 1974 et 1986. Ce travail fut développé en Bretagne à partir des années 70 sous l'impulsion de l'organisme régional du PCF, le CRAC (Comité Régional d'Action et de Concertation), Louis Le Roux en fut la cheville ouvrière, au cours de nombreuses réunions où se retrouvaient des militants bretons du PCF et des personnes de diverses sensibilités. Parmi tous ceux ayant contribué à l'élaboration de cette proposition de loi je me souviens particulièrement de Félix Leyzour député des Côtes d'Armor, Michel Mazéas maire de Douarnenez, Jean- Marie Plonéis spécialiste de la toponymie bretonne, Yves le Berre universitaire brestois, le cinéaste René Vautier et Jean le Du dont la contribution fut considérable. Et bien d'autres qui me pardonneront de ne pas les avoir cités car ce document fut, en Bretagne, particulièrement travaillé par de très nombreuses personnes et sur une longue période".

Piero Rainero, élu communiste à Quimper, ancien secrétaire départemental du PCF Finistère

 

Ci dessous les lien des articles parus dans la presse régionale.

https://www.letelegramme.fr/finistere/brest/disparition-de-jean-le-du-professeur-emerite-de-breton-a-l-ubo-07-05-2020-12548661.php?share_auth=3d75b0a717784658eaaf7c27b82a3630&fbclid=IwAR3nA0sNmI0YNZYxO6_MLvTALGLi_H-Yri2pgpkhUY8gVXBBvSYW9rKl-2I

https://www.ouest-france.fr/bretagne/disparition-du-linguiste-jean-le-du-6827091?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR3kUqmxmK1MOvJiP_3-5apxjVRSw9mBUBq1XtDX8Mw1AeYzxFG7rLAUIEs#Echobox=1588958900

Jean Le Dû (photo Ouest-France)

Jean Le Dû (photo Ouest-France)

Disparition du linguiste Jean Le Dû

Professeur de breton et celtique à Université de Bretagne occidentale à Brest, il était connu comme spécialiste de dialectologie mais aussi pour avoir écrit « Du café vous aurez ».

Christian Gouérou, Ouest-France, 6 mai 2020

Il était connu du public pour avoir écrit en 2002 un livre pionnier, sous le titre Du café vous aurez, un inventaire des mots et des tournures que l’on peut entendre dans notre région et qui constitue le premier dictionnaire du français de Basse-Bretagne indique Fañch Broudic, journaliste et chercheur.

Jean Le Dû, professeur émérite de breton et de celtique à Université de Bretagne occidentale à Brest et membre du Centre de recherche bretonne et celtique, est décédé ce mercredi à Saint-Quay-Portrieux, à l’âge de 82 ans. Originaire de Plougrescant dans les Côtes-d’Armor, après des études d’anglais à Rennes, il choisit de consacrer sa thèse d’État au breton du Trégor tel qu’il se parle à Plougrescant, dont il a extrait la matière d’un dictionnaire breton français et français breton en deux volumes de 500 pages, paru en 2012 rappelle Fañch Broudic.

Le journaliste précise : Jean Le Dû était un spécialiste de la géographie linguistique et de dialectologie. Il a dirigé les enquêtes de terrain en vue de la réalisation Nouvel atlas linguistique de la Basse-Bretagne. Sa compétence était reconnue à l’international, puisqu’il a été le directeur de la partie celtique de l’Atlas Linguarum Europae. Il a pris une part déterminante à la réalisation de l’Atlas linguistique des Petites Antilles concernant les parlers créoles, notamment ceux de Saint-Barthélémy, la Guadeloupe et Martinique.

Avec son collègue Yves Le Berre, Jean Le Dû a mené très tôt une réflexion sur les rapports entre langue et société en Bretagne. Ils en sont venus à forger le concept de badume (du breton ba' du-mañ, chez nous) pour qualifier les parlers familiers ou de proximité.

Comme il avait appris le gaélique à l’occasion d’un long séjour en Irlande, il avait traduit en français depuis cette langue l’histoire de la vie d’un personnage étonnant de l’Irlande du XXe siècle, Micil Chonrai, dans un ouvrage qui n’avait même pas encore été traduit en anglais"

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12 mai 2020 2 12 /05 /mai /2020 05:18
Plaque d'hommage à Germaine Le Lièvre dans sa ville de Lardy, Seine-et-Oise, Essonne actuelle (musée de la résistance en ligne)

Plaque d'hommage à Germaine Le Lièvre dans sa ville de Lardy, Seine-et-Oise, Essonne actuelle (musée de la résistance en ligne)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 96/ Germaine Le Lièvre, Geneviève dans la résistance brestoise (1911-1945)

Née le 2 avril 1911 à Paris (XIVe arr.), morte des suites de déportation le 17 août 1945 à Lardy (Seine-et-Oise, Essonne) ; employée de bureau ; militante communiste ; résistante.

Fille d’un maçon et d’une journalière, Geneviève Delamain épousa en juin 1931 à Lardy Eugène Le Lièvre.
Elle entra dans la clandestinité dès le début de 1941. Elle organisa les premiers comités de femmes de la région parisienne sous le pseudonyme d’Yvette.
En octobre 1942, elle fut envoyée en province où elle assuma, jusqu’en août 1943, les liaisons avec les départements de l’Est. Elle créa des groupes dans les Vosges, la Haute-Saône, le Doubs, la Haute-Marne, la Meurthe-et-Moselle et la Meuse, elle était alors Nicole.

En septembre 1943, elle fut envoyée en Bretagne. Elle prit pour pseudonyme Danielle. Elle organisa des manifestations de femmes pour le 11 novembre 1943 à Pontivy, Dinard et Fougères.
En janvier 1944, elle devint agent de liaison de l’état major FTP du Finistère.

"Virginie Bénard assure des liaisons entre le PCF et les FTP au plan départemental avec Germaine Le Lièvre, son contact qu'elle ne connaît que sous le pseudonyme de "Geneviève" et à qui elle doit son nom d'emprunt "Jeanne". "Geneviève", résistante FTPF, engagée dès 1940 dans la lutte contre le fascisme, est arrêtée en mission en janvier 1944, puis déportée à Ravensbrück. Victime de la barbarie nazie, elle disparaît le 17 août 1945 à l'âge de 34 ans.  Quand Virginie "Jeanne" rejoignait "Geneviève" à la Poste pour échanger des renseignements, elle portait un foulard noir autour du cou". (article d'hommage à la résistante brestoise Virginie Bénard)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 93/Virginie Bénard (1920-2014)

A la suite d’une opération des FTP à Sablé (Sarthe) le 16 janvier 1944, la police trouva sur un des blessés une lettre portant un rendez vous. C’est en se rendant à ce rendez vous le 31 janvier qu’elle fut arrêtée au Mans par la police française.

Successivement emprisonnée au Mans, à Angers puis à Romainville, elle fut déportée le 13 mai 1944, au départ de la gare de l’est à Paris, vers Ravensbrück. Elle fut rapatriée le 27 mai 1945 et mourut peu après.

Elle fut homologuée sergent FFI à titre posthume.

Une rue de Lardy (Essonne) porte son nom.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article89600, notice LE LIÈVRE Germaine [née DELAMAIN Germaine, Louise] par Jean-Pierre Besse, version mise en ligne le 6 octobre 2010, dernière modification le 8 septembre 2011.

Lire aussi:

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 94/ Marie Miry née Calvarin (1905-1997)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 93/Virginie Bénard (1920-2014)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 92/ Evangéline Dollet dit "Yvette" née Yvinec

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 91/ Joseph Laot (1920-2001)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 90/ Les fusillés de Lesconil, de la Torche et de Poulguen (Juin 1944)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 89/ Théo Le Coz (1900-1976)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 88/ René Lijour (1900-1979) et Lucie Lijour, née Le Goff (1909-1986)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 87/ Eugène Le Bris (1913-1943)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 86/ Alphonse Duot (1874-1964)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 85/ Alain Signor (1905-1970)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 84/ Marc Scouarnec (1894-1968)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 83/ Germain Bournot (1915-2007)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 82/ Michel Nédelec (1940-2009)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 81/ Eric Texier (1902-1941)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 80/ Théophile Kerdraon ( 1891-1984)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 79/ André Guéziec (1922-1941)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes dans le Finistère: 78/ Jean Kérautret (1918-1942) et Vincent Guivarc'h (1918-1942)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 77/ Emile Le Page (1922-1942) et Pierre Jolivet (1921-1942)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 76/ Louise Tymen (1925-2015)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 75/ Yves Giloux (1921-1943)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 74/ André Garrec (1922-1944)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 73/ Frantz Boucher (1924-1944)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 72/ François Echardour (1925-1988)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 71/ Marie Le Manchec (1914-1999)

100 ans d'engagements communistes en Finistère: 70/ Charles Moigne (1894-date de décès inconnue)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 69/ Jean Le Tréis (1884-1970)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 68/ François Tanguy (1925-1987)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes: 67/ François Tournevache (1919-1993)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 66/ Jos Quiniou (1900-1976)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 65/ François Gaonac'h (1901-1978)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 64/ Paul Lespagnol (1949-2003)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 63/ Jean-Marie Le Scraigne (1920-2016)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 62/ Le docteur Tran

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 61/ Jean-Marie Plonéis (1934-2018)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes dans le Finistère: 60/ Guillaume Bodéré

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes dans le Finistère: 59/ Pierre Salaun

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 58/ Guy Laurent (1940-1994)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 57/ Eugène Kerbaul (1917-2005)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 56/ Pierre Cauzien (1922-2009)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 55/ Albert Jaouen (1909-1976)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 54/ Pierre Hervé (1913-1993)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 53/ Julien Gracq, de son vrai nom Louis Poirier (1910-2007)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 52/ Yves Le Meur (1924-1981)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 51/ Jean Burel (1921-1944)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 50/ Jacob Mendrès (1916-2012)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 49/ Henri Tanguy dit Rol-Tanguy (1908-2002)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 48/ Carlo de Bortoli (1909-1942)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 47/ Robert Jan (1908-1987)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 46/ Denise Roudot (1933-2002)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 45/ Paul Le Gall (né en 1925)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 44/ René Le Bars (1933-2016)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 43/ Louis Le Roux (1929-1997)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 42/ Pierre Corre (1915-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 41/ Daniel Le Flanchec (1881-1944)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 40/ Joséphine Pencalet (1886-1972)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 39/ Sébastien Velly (1878-1924)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 38/ Edouard Mazé (1924-1950)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 37/ Guy Liziar (1937-2010)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 36/ Henri Moreau (1908-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 35/ Alphonse Penven (1913-1994)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 34/ Michel Mazéas (1928-2013)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 33/ Pierre Guéguin (1896-1941)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 32/ Jean-Louis Primas (1911-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 31/ François Paugam (1910-2009)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 30/ Angèle Le Nedellec (1910-2006)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 29/ Jules Lesven (1904-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 28: Raymonde Vadaine, née Riquin

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 27/ Jeanne Goasguen née Cariou (1901-1973)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 26/ Gabriel Paul (1918-2015)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 25/ François Bourven (1925-2010)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 24/ Yves Autret (1923-2017)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 23/Pierre Jaouen (1924-2016)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 22/ André Berger (1922-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 21/ Joseph Ropars (1912-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 20/ Paul Monot (1921-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 19/ Jean-Désiré Larnicol (1909-2006)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 18/ Jean Le Coz (1903-1990)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 17/ Alain Cariou (1915-1998)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 16/ Jean Nédelec (1920-2017)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 15/ Alain Le Lay (1909-1942)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 14/ Pierre Berthelot (1924-1986)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 13/ Albert Abalain (1915-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 12/ Andrée Moat (1920-1996)

1920-2020: cent ans d'engagements communistes en Finistère: 11/ Jean Le Brun (1905-1983)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 10/ Denise Larzul, née Goyat (1922-2009)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 9/ Pierre Le Rose

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 8/ Marie Salou née Cam (1914-2011)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 7/ René Vautier (1928-2015)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 6/ Denise Firmin née Larnicol (1922-2019)

1920-2020 - 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 5/ Fernand Jacq (1908-1941)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 4/ Corentine Tanniou (1896-1988)

1920-2020 - 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 3/ Albert Rannou (1914-1943)

1920-2020 - 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 2/ Marie Lambert (1913-1981)

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11 mai 2020 1 11 /05 /mai /2020 09:01

Comme chaque année, le Parti communiste français s'associe à la journée commémorative de la mémoire de l'esclavage, de la traite et de ses abolitions.

 

 

Cette commémoration est indispensable au travail de mémoire d'abord à l'égard des victimes de cette barbarie comme à l'encontre d'un système de domination et d'exploitation dont la France fut, dans son histoire, un des piliers avec la traite négrière et la colonisation.

De ce point de vue, il y a encore beaucoup à gagner pour que notre pays, qui a largement participé à arracher de leur terre 12 à 13 millions de femmes et d'hommes, fonde ses relations avec le continent africain sur les principes du co-développement et de la coopération mutuellement avantageuse.
Car subsistent, avec la dette ou l'exploitation des ressources naturelles par des multinationales, des rapports de domination, contraires à la liberté des peuples et obstacles à la résolution des grands défis économiques, sociaux et écologiques posés à l'échelle du monde.

Il n'est pas fortuit que la première abolition fut portée par les révolutionnaires en 1794, en écho à l'insurrection des esclaves de Saint-Domingue et ait été remise en cause par les classes dominantes.

Dans une période où haines et racisme sont attisés par ceux qui veulent que rien ne change, dans un monde où l'exploitation humaine a toujours cours au nom du profit, le PCF confirme pour sa part la grande actualité de cette commémoration et de tous les combats pour la liberté, l'égalité, la libération humaine. 

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11 mai 2020 1 11 /05 /mai /2020 05:31
Simone Bastien (à gauche) en compagnie d'amies dont Angèle Le Nédelec (à droite) Source: lecteur de l'Humanité (Livre Héroïques Femmes en Résistance tome 1, Antoine Porcu, Le Geai Bleu, 2006)

Simone Bastien (à gauche) en compagnie d'amies dont Angèle Le Nédelec (à droite) Source: lecteur de l'Humanité (Livre Héroïques Femmes en Résistance tome 1, Antoine Porcu, Le Geai Bleu, 2006)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère:

95/ Simone Bastien (1921-2006)

Simone Bastien n'est pas finistérienne mais rémoise mais elle va jouer un rôle important dans la résistance finistérienne.

Elle est née le 8 février 1921 à Reims (Marne), et décédée le 16 novembre 2006 à Quetigny (Côte-d’Or) ; ouvrière du textile puis dans l'armement ; elle fut responsable des jeunesses communistes dans le Finistère puis dans les Côtes-du-Nord ; arrêtée à Guingamp le 5 août 1943 puis déportée à Ravensbrück ; responsable nationale de l’ANACR.

Le père de Simone, Louis Bastien, apprêteur à Reims, revint gazé à l’ypérite de la première guerre mondiale. Malade de la tuberculose, il fit de très nombreux séjours en sanatorium. Sa mère Lucie née Larue, couturière, fut ouvrière chez Panhard pendant le conflit, tournant des obus. Les parents de Simone Bastien n’étaient pas politisés. En 1935, à la mort de son père, Simone, l’aînée d'une famille de sept enfants, travailla dans une biscuiterie comprenant une vingtaine de salariés.

Adhérant aux Jeunesses communistes et à l'Union des Jeunes filles de France à Reims en 1936, elle participa à la campagne des élections législatives. Très active pour venir en aide aux républicains espagnols, elle donna son adhésion au Parti communiste en 1938, militant à la cellule du troisième canton de Reims dont elle fut la trésorière.

À l’automne 1939, avec sa mère et ses frères et sœurs, elle rejoignit la région parisienne chez un oncle à Thiais dans la Seine. Elle travailla dans une manufacture d’armes de Courbevoie jusqu’en juin 1940 au moment de la débâcle. Devant l’avance des nazis, les ouvriers qui voulaient détruire l’outil de travail se heurtèrent à la direction de l’entreprise. En septembre 1940, elle regagna Reims tentant de renouer les fils avec les organisations communistes, en particulier avec Armande Gandon. Elle y rencontre François Lescure qui accomplit la même mission auprès des membres du parti dispersés. A plusieurs reprises, elle fait la navette entre Paris et Reims, transportant tracts et affichettes.

Le 22 janvier 1941, son groupe de jeunesses communistes, à peine reconstitué, fut démantelé. Elle fut condamnée à huit mois de prison, avec cinq autres camarades, pour infraction au décret du 26 septembre 1939 sur la dissolution du PCF. Elle fut emprisonnée à La Petite Roquette, puis à Fresnes avant d’être transférée à la centrale de Rennes.

Libérée le 23 septembre 1941, elle regagna Reims mais n’y resta pas craignant une mesure d’internement administratif. Jo, responsable interrégionale des jeunes, lui demanda de « se planter » dans le vignoble champenois, pour faire les vendanges.

Début 1942, après avoir repris contact avec lui à Épernay, elle fut mise en contact avec Mariette, Madeleine Vincent, membre de la direction clandestine des jeunesses communistes à Paris, qui lui demanda de s’occuper de l’organisation des jeunesses communistes en Bretagne. Elle doit assurer la responsabilité régionale des JC. Des priorités lui sont fixées: recruter, répartir le matériel de propagande, assurer la distribution de tracts, coller des affichettes, couvrir les murs d'inscriptions.

Fin 1941, Simone Bastien, dite "Monique", la jeune militante communiste champenoise envoyée dans le Finistère pour réorganiser départementalement les Jeunesses Communistes, travaille à Brest depuis le domicile de Jeanne Goasguen-Cariou.  Les femmes communistes sous la direction de Marie Miry, sage-femme, de Angèle Le Nédellec, de Marie Salou, de Simone Bastien, d'Aline de Bortoli, d'Yvette Richard-Castel, organisent des soins, des manifestations pour la libération des prisonniers de guerre et contre la fin des restrictions alimentaires.

Elle rejoignit le Finistère, en avril 1942, où elle remplaça Jean Kérautret, appelé à d’autres tâches en particulier à l’OS (organisation spéciale). Les groupes armées de l'OS sont mis sur pied par le PCF, avec l'appui de la JC, à Brest, Quimper, Concarneau, Pont-l'Abbé, Douarnenez, Châteaulin, Landerneau, Morlaix... Elle sillonna le département du Finistère afin d’organiser ces petits groupes de jeunesses communistes à Quimper, Concarneau, Morlaix et principalement à Brest. Elle participa à des manifestations illégales comme celle du 14 juillet 1942 à Brest pour célébrer la Révolution de 1789 et manifester l'opposition à la Révolution Nationale anti-républicaine et anti-démocrate du régime de Pétain.

À l’automne 1942, devant la vague d'arrestations ayant lieu chez les communistes finistériens, sentant l'étau se resserrer autour de Simone Bastien, Jacqueline, interrégionale pour la jeunesse, Lucienne Michaut, lui demanda de rejoindre les Côtes-du-Nord où elle fut en contact avec les principaux responsables politiques communistes du département : Antoine ; André, Léon Renard ; Maurice, Louis Pichouron ; Yves, Marcel Brégeon, Kervarec, Louis Picar, et Edmond, André Cavelan.

Les conditions de survie dans la clandestinité sont assez difficiles. Les illégaux ne possèdent pas de cartes de ravitaillement, sans lesquelles les épiceries et autres magasins alimentaires ne délivrent aucune denrée. Au printemps, Simone, en compagnie de deux autres camarades "visite" nuitamment la mairie de Ploumiliau. Ils récupèrent les indispensables cartes d'alimentation. 

En juillet 43, au cours d'une réunion importante dans un bois de Guingamp, Simone, consciente que ses responsabilités qui la conduisent à sillonner plusieurs départements bretons depuis vingt mois, risquent à tout moment de se conclure par son arrestation, demande à être déchargée de cette responsabilité et à intégrer un maquis. Combattant FTP, un certain "Max", que Simone regarde avec méfiance, s'y oppose et argumente pour qu'elle reste à son poste.

Le pressentiment de Simone va se révéler juste quelques jours plus tard. Alors qu'elle se rend à un rendez-vous fixé dans un square, elle est arrêtée avec Marie Miry le 5 août 1943 à Guingamp, place du Champ au Roy, par la SPAC (section la police anticommuniste) dans le cadre d’une très vaste opération de démantèlement de l’organisation clandestine du PCF dans les Côtes-du-Nord.

Elle fut blessée par balle par un des inspecteurs lors de son arrestation.

50 militants dont 17 femmes furent ainsi arrêtés puis déportés.

Après les premiers soins chez un médecin du quartier à Guingamp, escortée par des policies, Simone est conduite à l'hôpital de Guingamp avant d'être transférée à celui de Saint-Briève. Enfermée dans un cabanon réservé aux fous, une surveillante implacable s'exerce jour et nuit. Malgré la complicité des religieuses qui s'efforcent de lui trouver de la fièvre, Simone Bastien fut transférée à la maison d’arrêt de Rennes où elle fut emprisonnée de longs mois, à la prison Jacques Cartier, jusqu'en mai 1944. A Rennes, elle partage sa cellule avec Madeleine Allard, la fille du général Allard, chef de l'armée secrète dans la zone M2, arrêtée avec sa belle-mère à Messac le 1er décembre 1943.

Transférée à Romainville, elle fit partie d’un convoi de 50 femmes qui quitta le pays le 6 juin 1944. Elle fut déportée à Ravensbrück, matricule 43048. Elle fit partie du kommando de Leitmeritz, dépendant du camp de concentration de Flossenburg. Elle fut libérée le 10 mai 1945 dans les Sudètes en Tchécoslovaquie où le groupe de déportées avait été évacué devant l’avance des troupes alliées.

Simone Bastien se maria à Reims le 27 février 1946 avec Guy Lecrux, cheminot, ancien déporté à Auschwitz, qu'elle avait connu à la prison de Rennes . Installée en Côte-d’Or à Dijon, à la mort de son mari en 1963 (les séquelles de sa déportation avaient gravement détérioré sa santé), elle eut des responsabilités nationales à l’ANACR. Jusqu’à son décès elle est restée fidèle au PCF.

Sa soeur Marcelle* participa à la Résistance fut déportée et eut une fille de Lucien Dupont*.

Sources:
 
https://maitron.fr/spip.php?article15875, notice BASTIEN Simone, Monique [épouse LE CRUX] par Alain Prigent, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 19 octobre 2010.
 
Antoine Porcu, Héroïques. Femmes en résistance. Tome 1, éditions le Geai Bleu, 
 
Article sur Simone Bastien dans memoiredeguerre.free.fr
 
Eugène Kerbaul - Chronique de la section PCF de Brest pendant l'occupation 
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10 mai 2020 7 10 /05 /mai /2020 07:37
Marie Miry - Calvarin (photo publiée dans le Maitron)

Marie Miry - Calvarin (photo publiée dans le Maitron)

Marie Miry ( source https://www.resistance-brest.net/)

Marie Miry ( source https://www.resistance-brest.net/)

Article de presse pour son élévation au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur. Article de presse mis en ligne par Gildas Priol (source https://www.resistance-brest.net/)

Article de presse pour son élévation au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur. Article de presse mis en ligne par Gildas Priol (source https://www.resistance-brest.net/)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère:

94/ Marie Miry née Calvarin (1905-1997)

Née le 28 août 1905 à Lambézellec (Finistère), morte le 4 janvier 1997 à Brest (Finistère) ; sage-femme ; responsable de l’organisation communiste clandestine des femmes dans les Côtes-du-Nord (1943) ; déportée.

Marie Calvarin épousa Ernest Miry le 17 septembre 1932 à Lambézellec. Son mari fut un des responsables du PC clandestin à Brest. Il est secrétaire du syndicat CGT de l'arsenal avant guerre.

Il fut arrêté le 3 octobre 1941 pour avoir distribué des tracts à Brest et à Lorient et participé à la rédaction d’un journal communiste clandestin. Interné à Châteaubriant jusqu’au 19 mai 1942, à Voves, à Pithiviers, à Laon et à La Rochelle, il s’évada début 1944.

Marie Miry entre dans la Résistance en 1941 sous les ordres de M. BALLANGER (alias Grand Charles). Elle est l'organisatrice de différentes manifestations de femmes patriotes à Brest, contre le STO, le mauvais ravitaillement. Elle participe au casse la vitrine du siège de la LVF (Légion des Volontaires Français contre le bolchevisme) à Brest le 28 août 1942, à manifestation des ménagères le 28 avril 1942. Elle participe à de nombreuses liaisons et transports d’armes, tracts et documents à Brest et environs, de nuit comme de jour, ainsi qu'à l'hébergement d'autres résistants (Primas). 

Avec Jean Le Nédellec, Angèle Le Nédellec, née Angèle Kerlirzin, Jules Lesven, Jeanne Goasguen-Cariou, Pierre Corre, Marie Miry monte à partir de 1941 une organisation clandestine de solidarité pour venir en aide aux familles de victimes des troupes d’occupation à Brest et ses environs. C'est une forme de relance du Secours Populaire, en version clandestine. Dès août 1941, les familles en difficulté recevront une aide. A l'arsenal, sur les chantiers, des quêteurs efficaces et discrets du Secours populaire reçoivent un bon accueil.

En janvier 1942, elle fut contactée à Brest par Françoise, responsable inter-départementale du PC clandestin chargée du travail en direction des femmes. Quelques temps plus tard, Odette la chargea du travail en direction des masses.

Eugène Kerbaul rappelle l'activité de ces résistantes communistes brestoises au début de l'année 1942:

"En janvier 42, toujours, des femmes communistes brestoises, avec notamment Marie Salou et Jeanne Goasguen-Cariou, font évader des militants républicains espagnols enfermés au fort de Montbarrey sur le lieu de travail forcé, sur la base sous-marine qu'ils creusent dans des conditions terribles. Ceux-ci reçoivent de faux papiers d'identité et sont employés dans des entreprises du bâtiment avant leur départ grâce à Jacob Mendrès et Jean Jézéquel, deux militants du Parti. On sut que parmi ces évadés, il avait 3 membres du Comité Central du PC espagnol qui rejoindront l'Espagne. Les femmes communistes sous la direction de Marie Miry, sage-femme, de Angèle Le Nédellec, de Marie Salou, de Simone Bastien, d'Aline de Bortoli, d'Yvette Richard-Castel, organisent des soins, des manifestations pour la libération des prisonniers de guerre et contre la fin des restrictions alimentaires. En juillet 1942, Un groupe de femmes communistes emmenée avec Raymonde Vadaine, Angèle Le Nedellec, Yvette Richard-Castel et Marie Salou infiltrent l'arsenal pour servir de relais au niveau des consignes du Parti Communiste et de la propagande".


En janvier 1943, elle entra dans la clandestinité, se cachant à la campagne n’ayant plus de contact avec la direction clandestine.

Elle renoua les fils à Carhaix (Finistère) avec Emile, responsable politique du Finistère et Marcel, René Poirot, responsable inter-régional. En juin 1943, elle fut « mutée » dans les Côtes-du-Nord où elle prit contact avec Isabelle Duchemin* et Marie Follézou*, militantes communistes de Guingamp (Côtes-du-Nord, Côtes d’Armor). Elle devint responsable des femmes dans les Côtes-du-Nord, succédant à Hélène Le Chevallier (épouse Le Jeune plus tard)* qui venait d’être arrêtée. Elle est en contact avec Louis Picard*. Elle travailla avec Elise Le Masson* et Maria Chevalier*, rencontrées à Maël-Carhaix (Côtes-du-Nord, Côtes d’Armor) puis à Carhaix. Elle fut en contact avec Charles Mahé*, alias Max ou Casino. En raison de son état de santé, Louis Picard voulut la remplacer début juillet 1943 par Nicole. Cachée chez Francine Joss*, elle fut arrêtée avec Simone Bastien* le 5 août 1943 à Guingamp.

Incarcérée à Saint-Brieuc, Rennes, Angoulême puis au fort de Romainville, où se retrouve beaucoup d'autres résistantes destinées à être déportées en Allemagne, majoritairement communistes, elle fit partie d’un convoi de déportées qui quitta la France le 18 avril 1944.

Arrivée à Ravensbrück le 22 avril, elle fut évacuée vers la Suède par la Croix Rouge suédoise fin avril 1945 et  revint de déportation en mai 1945.

Le 25 octobre 1957, le Ministre des Anciens Combattants et Victimes de Guerre décide de lui attribuer le titre de Déporté Résistant .

Sources:
https://maitron.fr/spip.php?article144916, notice MIRY Marie, née Calvarin par Alain Prigent, version mise en ligne le 11 février 2013, dernière modification le 26 février 2017.
Article publié par Geneviève Bergot sur le site Mémoire des résistant-e-s du Pays de Brest: https://www.resistance-brest.net/

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1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 53/ Julien Gracq, de son vrai nom Louis Poirier (1910-2007)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 52/ Yves Le Meur (1924-1981)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 51/ Jean Burel (1921-1944)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 50/ Jacob Mendrès (1916-2012)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 49/ Henri Tanguy dit Rol-Tanguy (1908-2002)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 48/ Carlo de Bortoli (1909-1942)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 47/ Robert Jan (1908-1987)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 46/ Denise Roudot (1933-2002)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 45/ Paul Le Gall (né en 1925)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 44/ René Le Bars (1933-2016)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 43/ Louis Le Roux (1929-1997)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 42/ Pierre Corre (1915-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 41/ Daniel Le Flanchec (1881-1944)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 40/ Joséphine Pencalet (1886-1972)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 39/ Sébastien Velly (1878-1924)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 38/ Edouard Mazé (1924-1950)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 37/ Guy Liziar (1937-2010)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 36/ Henri Moreau (1908-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 35/ Alphonse Penven (1913-1994)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 34/ Michel Mazéas (1928-2013)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 33/ Pierre Guéguin (1896-1941)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 32/ Jean-Louis Primas (1911-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 31/ François Paugam (1910-2009)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 30/ Angèle Le Nedellec (1910-2006)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 29/ Jules Lesven (1904-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 28: Raymonde Vadaine, née Riquin

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 27/ Jeanne Goasguen née Cariou (1901-1973)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 26/ Gabriel Paul (1918-2015)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 25/ François Bourven (1925-2010)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 24/ Yves Autret (1923-2017)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 23/Pierre Jaouen (1924-2016)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 22/ André Berger (1922-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 21/ Joseph Ropars (1912-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 20/ Paul Monot (1921-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 19/ Jean-Désiré Larnicol (1909-2006)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 18/ Jean Le Coz (1903-1990)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 17/ Alain Cariou (1915-1998)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 16/ Jean Nédelec (1920-2017)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 15/ Alain Le Lay (1909-1942)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 14/ Pierre Berthelot (1924-1986)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 13/ Albert Abalain (1915-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 12/ Andrée Moat (1920-1996)

1920-2020: cent ans d'engagements communistes en Finistère: 11/ Jean Le Brun (1905-1983)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 10/ Denise Larzul, née Goyat (1922-2009)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 9/ Pierre Le Rose

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 8/ Marie Salou née Cam (1914-2011)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 7/ René Vautier (1928-2015)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 6/ Denise Firmin née Larnicol (1922-2019)

1920-2020 - 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 5/ Fernand Jacq (1908-1941)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 4/ Corentine Tanniou (1896-1988)

1920-2020 - 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 3/ Albert Rannou (1914-1943)

1920-2020 - 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 2/ Marie Lambert (1913-1981)

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10 mai 2020 7 10 /05 /mai /2020 07:28
Cent ans du parti communiste français - Commandez le livre du centenaire au Cherche-Midi coordonné par Guillaume Roubaud-Quashie avec le concours de Valère Staraselski

Alors qu’on claironnait la « fin de l’histoire » il y a trente ans, voici que le capitalisme suscite aujourd’hui bien plus d’un doute. La conscience très croissante des périls environnementaux pose dans de nombreuses têtes la question de la possibilité de sa conciliation avec la pérennité d’une vie humaine sur Terre.

Pour autant, l’alternative au capitalisme n’apparaît pas réglée pour une immense majorité de personnes. En particulier, le communisme continue de pâtir d’un déficit d’image et de crédibilité comme perspective souhaitable et souhaitée, possible et active de dépassement du capitalisme.

Le centenaire est ainsi l’occasion de poser en grand la question de l’actualité et de la pertinence du communisme face aux enjeux contemporains. Oui, le communisme est le parti de l’émancipation de notre temps, affrontant toutes les aliénations et proposant un chemin d’humanité dans ce monde que les pilotes capitalistes mènent à l’abîme.

Les enjeux proprement mémoriels existent bien sûr également et pèsent plus lourd qu’on ne le pense dans la bataille d’idées. Selon qu’on imagine le passé comme ceci ou comme cela (avec des communistes utiles et efficaces ou criminels et sans effet ; avec des conquêtes sociales présentes perçues comme le fruit de mobilisations populaires ou de la générosité de quelque grand homme…), on se place dans le présent et on se projette dans l’avenir bien différemment…

Le passé ne suffit pas, bien sûr, car on peut estimer que ce qui fut bon et vrai hier ne l’est plus aujourd’hui, mais il demeure un enjeu important dans la lutte politique présente. L’adversaire de classe ne se prive d’ailleurs pas d’attaquer sur ce terrain…

À nous, dans les fédérations, dans les sections, dans les cellules, de faire de ce centenaire un grand moment de rayonnement et de renforcement du PCF, allant bien au-delà des seuls rangs militants. Abordons ce centenaire avec l’ambition de nous adresser au très grand nombre pour, ensemble, entrer dans un nouveau siècle de combats communistes.

Guillaume Roubaud-Quashie Membre du comité exécutif national, chargé de la coordination du centenaire du PCF

 

Le livre du centenaire : Cent ans de Parti communiste français

Cherche-Midi, 220 pages, 24X26 cm. Préface de Fabien Roussel ; postface de Claude Mazauric.

PRECOMMANDE DISPONIBLE. Sortie : automne 2020.

Une trentaine de jeunes historiens, politistes, sociologues, proposent, année par année, un regard sur les communistes français. À destination des militants comme du grand public, le livre, richement illustré, permet de redécouvrir les combats et les réalisations d’hier, l’actualité d’un projet.

Prix public TTC : 25 €. Précommande jusqu’au 31juillet : 20 € (et 3€ de frais de port).

Commandes et chèques (à l’ordre du Cherche-Midi) à adresser à Centenaire du PCF – 2, place du Colonel-Fabien 75019 Paris.

Pour le succès du centenaire et donner de la force au combat communiste, la souscription reste précieuse et nécessaire. Nous pouvons la proposer largement autour de nous. https://souscription.pcf.fr/


N.B. : pour les commandes fédérales groupées, des réductions sont possibles. Merci de vous rapprocher de nous en écrivant à centenaire@pcf.fr

Cent ans du parti communiste français - Commandez le livre du centenaire au Cherche-Midi coordonné par Guillaume Roubaud-Quashie avec le concours de Valère Staraselski
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9 mai 2020 6 09 /05 /mai /2020 16:55
Hommage de l'ANACR à Cécile Rol-Tanguy
Hommage de l'ANACR à Cécile Rol-Tanguy

 

 

HOMMAGE A CECILE ROL-TANGUY

 

C’est avec une profonde émotion et une grande tristesse que nous avons appris en ce 8 mai 2020, jour du 75ème anniversaire de la Victoire sur le nazisme, la disparition de Cécile Rol-Tanguy qui, antifasciste dès sa jeunesse, Résistante depuis les premiers jours de l’Occupation et au régime pétainiste, prit pleinement sa part dans le combat pour la Libération de la France et pour cette Victoire sur la barbarie.

 

Fille de Germaine et François Le Bihan ouvrier électricien, syndicaliste et militant communiste qui mourra en déportation, Cécile Le Bihan, née à Royan le 10 avril 1919, passa son enfance au Vésinet (Seine-et-Oise), puis à Paris à partir de 1933. Titulaire du Brevet élémentaire, elle suivit le cours Pigier de sténodactylo et fut embauchée en novembre 1936 au Syndicat des métaux CGT de la région parisienne, où elle rencontra Henri Tanguy.

Elle adhéra en 1936 à l’Union des Jeunes Filles de France (UJFF), puis, en 1938, au Parti communiste, et devint la marraine de guerre d’Henri Tanguy, combattant des Brigades internationales, avec qui elle se maria le 15 avril 1939.

L’hiver 1939-1940, Henri Tanguy mobilisé, Cécile conserva des contacts militants, tel celui qui s’avéra essentiel avec Marcelle Gautier, femme d’Henri Gautier, trésorier du Syndicat des Métaux, clandestin depuis que sa direction avait refusé de désavouer le pacte germano-soviétique. Grâce à cette liaison, Henri Tanguy, démobilisé, put reprendre contact dès le 19 août 1940 avec Gautier, puis prévenu le 5 octobre de l’arrestation de celui-ci, entrer immédiatement en clandestinité. De l’automne 1940 au printemps 1941, Cécile Tanguy frappa des stencils et assura des liaisons pour les Comités populaires des métallos, dont Henri fut l’un des responsables.

A partir de juillet 1941, Cécile Tanguy, successivement «Jeanne», «Yvette», «Lucie», joua un rôle essentiel auprès d’Henri quand celui-ci devint responsable, militaire ou politique, de directions interrégionales des premiers groupes armés, puis des FTP. Secrétaire, elle frappa tracts, directives, rapports à la direction nationale FTP, journaux clandestins.

Agent de liaison, elle assura de 1941 à 1943 le contact avec Marcel Paul, puis avec les membres des triangles de direction à Paris : Raymond Losserand et Gaston Carré, puis Roger Linet et Raymond Colin, enfin Joseph Epstein et Edouard Vallerand ; avec des responsables FTP dépendant de la direction interrégionale : en Anjou Maurice Lacazette et Marcel Hamon, à Paris Boris Holban ou Boris Milev, de la MOI ; avec la direction nationale FTP : Eugène Hénaff, Georges Vallet, René Camphin, Georges Tessier, Albert Ouzoulias, Pierre Le Queinnec, d’autres encore. Elle transporta aussi tracts et journaux clandestins, armes et explosifs, parfois dans le landau de leur fille Hélène, née le 28 mai 1941.

Malgré la clandestinité, Cécile et Henri préservèrent un espace de vie familiale, en dépit des nombreux déplacements et de fréquentes séparations de domicile. Ils cohabitèrent cependant à Quinçay près de Poitiers à l’automne 1942, puis à Antony après le retour en Région parisienne en mars 1943. Leur fils Jean, naquit à Antony le 13 novembre 1943.

Lorsque Henri Tanguy fut affecté en automne 1943 aux FFI, puis devint en juin 1944, sous le nom de «colonel Rol», chef régional des FFI d’Ile-de-France, Cécile continua à remplir sa double fonction. Elle frappa les ordres du chef régional et assura ses liaisons avec le général Malleret-Joinville, chef d’état-major national des FFI, avec les colonels Avia et Villate, de l’état-major régional, avec les états-majors départementaux FFI, la direction nationale FTP, avec Pierre Villon, représentant du Front national au CNR et Président du COMAC, avec, pendant l’insurrection parisienne, André Tollet, président du Comité Parisien de Libération.

Cécile Tanguy, présente en août 1944 dans le PC souterrain de Rol Place Denfert-Rochereau, y tapa l’Appel à l’insurrection de la Région parisienne qu’Henry lui dicta. Le 28 août 1944, elle sera la seule femme invitée à la réception au Ministère de la Guerre par le général de Gaulle des responsables de la Résistance dans Paris libéré.

Au lendemain de la Libération, alors qu’Henri Tanguy, désormais «Rol-Tanguy» – patronyme officialisé en 1970 – rejoignait le général Koenig au Gouvernement militaire de Paris, et commençait une carrière militaire, Cécile fut notamment chargée d’organiser le service social de l’état-major régional FFI, créé en octobre 1944, et qui fut intégré dans l’armée régulière en mars 1945.

Adhérente du Parti communiste, membre de l’Union des Femmes Françaises (UFF), elle s’engagea dans la préservation de la mémoire des combats des antifascistes et des Résistants, et pour la transmission des valeurs pour lesquelles ils combattirent, en premier lieu à la jeunesse. Depuis le décès d’Henri Rol-Tanguy le 8 septembre 2002, Cécile Rol-Tanguy est très souvent intervenue, partout à travers la France, devant des jeunes collégiens et lycéens ; en 2011, elle vint évoquer l’Insurrection parisienne au Stage National de l’ANACR.

Présente à plusieurs congrès nationaux de l’ANACR, elle en devint à celui de Lons-le-Saunier en 2012, Présidente nationale avec Louis Cortot, Henriette Dubois (Nelly) et Pierre Martin.

Pour toutes celles et ceux qui l’ont connue dans ces instances et assises de l’ANACR, en premier lieu les membres du Bureau national, Cécile par toute sa vie, a été, est et restera un exemple inspirant le plus profond respect ; et toutes et tous garderont avec émotion le souvenir de sa chaleur humaine, le souvenir de cette Grande dame de la Résistance.

Médaillée de la Résistance en septembre 1945, homologuée lieutenant FFI en janvier 1946, chevalier de la Légion d’honneur en avril 1984, elle fut en 2013 élevée à la dignité de Grand officier de la Légion d’honneur et, le 18 novembre 2017 à celle de Grand’Croix de l’Ordre National du Mérite.

En ces moments douloureux, au nom de tous les membres du Bureau National, de tous les membres de l’ANACR, nous tenons, partageant leur peine, à exprimer à ses enfants, Hélène, Claire, Jean, et Francis, à ses petits-enfants, à tous ses proches, nos sentiments les plus affectueux.

Pour le Bureau National de l’ANACR :

Pierre MARTIN, Président, Jacques WEILLER, Anne FRIANT-MENDRES, Anne-Marie MONTAUDON, Martine PETERS, Robert FOREAU-FENIER, Vice-Président(e)s, Jacques VARIN, Secrétaire général, Jean-Paul BEDOIN, Secrétaire-général adjoint.

 

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9 mai 2020 6 09 /05 /mai /2020 10:11
Il y a 76 ans... La libération de Plougasnou - Photos de la cérémonie d'hommage et de la commémoration des 65 ans il y a 10 ans par Pierre-Yvon Boisnard
Il y a 76 ans... La libération de Plougasnou - Photos de la cérémonie d'hommage et de la commémoration des 65 ans il y a 10 ans par Pierre-Yvon Boisnard
Il y a 76 ans... La libération de Plougasnou - Photos de la cérémonie d'hommage et de la commémoration des 65 ans il y a 10 ans par Pierre-Yvon Boisnard
Les soixante cinq ans de la Libération de Plougasnou dimanche 9 Août 2009
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8 mai 2020 5 08 /05 /mai /2020 19:31
Cécile ROL-TANGUY n'est plus . Elle avait fêté ses 101 ans le 10 avril dernier .  ( Cécile et Henri quelques jours après leur mariage en Bretagne , 17 Avril 1939 ) - Christophe Saulière

Cécile ROL-TANGUY n'est plus . Elle avait fêté ses 101 ans le 10 avril dernier . ( Cécile et Henri quelques jours après leur mariage en Bretagne , 17 Avril 1939 ) - Christophe Saulière

Décès de la grande résistante Cécile Rol-Tanguy le 8 mai 2020 à l'âge de 101 ans
Décès de la grande résistante Cécile Rol-Tanguy le 8 mai 2020 à l'âge de 101 ans

La famille Rol-Tanguy communique :

Cécile ROL-TANGUY est décédée ce jour 8 mai 2020 à 12 h 10, à son domicile de Monteaux (Loir-et-Cher), à l’âge de 101 ans. Avec elle disparaît une des dernières figures de la Résistance intérieure française et plus précisément de la Libération de Paris en août 1944.

Porteuse des plus hautes distinctions de la République (Grand Officier de la Légion d’honneur, Grand Croix dans l’Ordre national du Mérite, Médaille de la Résistance, Croix du Combattant Volontaire de la Résistance), elle était emblématique de la place de femmes dans le combat contre Vichy et l’occupant nazi. Cécile ROL-TANGUY soulignait toujours qu’elle n’acceptait ces décorations qu’en hommage à toutes les femmes de l’ombre, rouages indispensables de la lutte clandestine. Aux déportées, aux internées, à toutes celles assassinées par l’ennemi et pourtant si souvent oubliées à l’heure de la victoire. A toutes les femmes qui, comme elle, une fois la guerre terminée, reprirent simplement leur place dans la vie quotidienne de leur famille et du pays.

***

En ce 8 mai 2020, 75 ans après la défaite du nazisme et le retour de la paix en Europe, symbole incroyable, Cécile Rol-Tanguy, grande figure féminine de la résistance parisienne vient de s'éteindre à 101 ans.

Cette grande résistante et cette grande dame, épouse d'Henri Rol-Tanguy, compagnon de la libération d'origine finistérienne, né a Morlaix, fêtait ses 100 ans l'an passé.

Toute notre sympathie à sa famille, ses enfants, ses proches, sa famille, à l' ANACR dont elle était la présidente d'honneur.

Cécile Rol Tanguy est née en 1919. Elle est issue de la famille bretonne des Le Bihan, son père était un électricien militant socialiste, puis communiste après le congrès de Tours, qui disparaîtra en déportation.

Le domicile de ses parents accueille des réfugiés allemands et d'Europe de l'est dans les années 30.

Cécile s'engage au Secours Rouge international à partir de 1936, au syndicat CGT de l'électricité, puis a la fédération CGT de la métallurgie. C'est là qu'elle rencontre son futur mari, Henri Tanguy, qui est à l'époque responsable des jeunes au sein de la fédération des travailleurs de la métallurgie.

Elle se marie avec lui lors d'une permission d'Henri, engagé volontaire aux Brigades internationales en soutien à la République espagnole menacée par les fascistes.

Au début de la guerre, elle assure entre Brest et Paris avec sa mère la liaison avec la direction clandestine du PCF interdit, une mission confiée par le futur ministre communiste de De Gaulle Marcel Paul.

Puis à Paris, comme sténo-dactylographe elle écrit et tire les tracts du PCF  avant de rejoindre les rangs de l'organisation spéciale O.S puis des F.T.P.F avec Henri Rol Tanguy où elle exerce comme agent de liaison.

Elle termine la guerre avec le grade de lieutenant FFI.

Cécile et Henri vont continuer leur vie militante avec le PCF jusqu'au bout. Henri meurt en septembre 2002 et a droit a un hommage du président Chirac dans la cour des Invalides. Entourée de l'affection de ses enfants, Cécile Rol-Tanguy, élevée au rang de chevalier de la légion d'honneur, continue a entretenir la mémoire et la flamme de la résistance en allant de ville en ville rendre hommage a ses camarades.

Libération de Paris: Cécile Rol-Tanguy : "Je représente les résistantes qui ont été oubliées" (France 24)

Cécile Rol-Tanguy, née Marguerite Le Bihan le 10 avril 1919 à Royan, résistante communiste.

Elle est la fille de François Le Bihan, syndicaliste, cofondateur du Parti communiste français (PCF), déporté à Auschwitz dans le convoi des 45000, et de Germaine Jaganet.

Après l'obtention de son brevet élémentaire à 16 ans, elle est formée au métier de sténodactylographe et suit un stage au secrétariat administratif du
syndicat Confédération générale du travail (CGT) de la Compagnie parisienne de distribution d'électricité (CDPE). En novembre 1936, elle est engagée au syndicat des métaux CGT d'Île-de-France, dont le secrétaire n'est autre qu'Henri Tanguy.
Elle milite à l'Union des jeunes filles de France et participe à des réunions du Comité d'aide à l'Espagne républicaine, où elle fait connaissance avec Tanguy.
En janvier 1938, ils se fréquentent, puis, en 1937, alors qu'il participe à la guerre d'Espagne, elle devient sa marraine de guerre. Après son retour en France fin 1938, le 19 avril 1939, ils se marient. Ils auront cinq enfants : Hélène, universitaire, Jean, journaliste, Claire et Francis, haut fonctionnaire; ainsi que Françoise, morte en bas âge. Entre-temps, le 1er janvier 1938, elle adhère au PCF.
Au début de juillet 1940, elle entre dans la clandestinité ; Henri, une fois démobilisé, la rejoint à Paris. Elle devient agent de liaison et prend les surnoms de « Jeanne », « Yvette » et « Lucie ». Seul Maillard connaît leur véritable nom et leur adresse.
C'est elle qui, notamment, informe Jean-Pierre Timbaud qu'il est recherché. Elle cache des armes dans le
landau de ses enfants. Le 19 août 1944, elle rédige, sous la dictée d'Henri, l'appel à l'insurrection des Parisiens.
Le 26 août, elle assiste au défilé du général de Gaulle sur les Champs-Élysées.
Cécile Rol Tanguy devient co-présidente de l’association Les Amis des combattants de l'Espagne république, ACER, dont sa fille, Claire, deviendra Secrétaire générale. Elle prend l'engagement, avec son mari, de rester adhérente du PCF et abonnée à L'Humanité jusqu'à sa mort. Henri Rol-Tanguy meurt en 2002.
En janvier 2014, elle salue avec Odette Nilès dans une tribune dans Le Monde la décision du transfert des cendres de Pierre Brossolette, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Germaine Tillion et Jean Zay au Panthéon.
Le 27 mai 2014, elle participe aux commémorations organisées à l'occasion de la journée nationale de la Résistance.

"la mort n'éblouit pas les yeux des Partisans"

Les Résistants et Amis de la Résistance,  les Amis du pôle Jean Moulin-réseau MRN sont en deuil.

En ce 8 mai, jour de la Victoire sur le nazisme, notre présidente, notre chère Cécile Rol-Tanguy a rejoint son époux, ses chers disparus, chez elle, entourée de tous les siens.

Cécile et Henri Rol-Tanguy sont  à jamais unis dans notre coeur, dans le coeur des Français.

Ils ont écrit ensemble, avec leurs camarades de combat, une page magnifique de notre Histoire, la Libération de Paris.

En ce jour, nous avons aussi une pensée pour son père, le Résistant François Le Bihan,  né à Bannalec, mort à Auschwitz le 19 septembre 1942.

Les Résistants et Amis du Finistère, partagent le  chagrin de ses enfants, Hélène et Claire, Jean et Francis, le chagrin de toute sa famille.

A eux tous,  nos plus affectueuses pensées.

Pour l'ANACR-29 et le pôle Jean Moulin-réseau MRN, Anne Friant

C'est avec tristesse et émotion que nous avons appris le décès de Cécile Rol-Tanguy. Elle restera à jamais dans l'Histoire, avec son mari, comme la parfaite illustration de la résistance au nazisme, une valeur partagée par tous les Républicains espagnols.
Dans cette douloureuse circonstance, l'association Mémoire de l'Exil Républicain Espagnol dans le Finistère souhaite vous faire part de toute sa sympathie. 
Très cordialement.
Jean Sala-Pala, Président
 

MERE29
Connaître, faire connaître et faire reconnaître
la Mémoire des Républicains espagnols dans le Finistère
Décès de la grande résistante Cécile Rol-Tanguy le 8 mai 2020 à l'âge de 101 ans
Publié le 08/05/2020 par PCF
Cécile Rol-Tanguy était la mémoire de celles et ceux qui ont refusé la collaboration et ont combattu l’occupant nazi (Fabien Roussel)

Le PCF perd une de ses grandes figures, une grande dame qui est restée engagée toute sa vie. A 101 ans, Cécile Rol-Tanguy nous quitte, entourée de sa famille, dans sa demeure de Monteaux  en Loir et Cher.

Avec elle disparaît une des dernières figures de la Résistance intérieure française et plus précisément de la Libération de Paris en août 1944.
Car Cécile Rol-Tanguy n’était pas que la femme du Colonel Rol Tanguy, présente à ses coté le 25 aout 1944 pour obtenir l’acte de reddition du général Von Sholtitz.

C’était aussi une militante de la paix, de la liberté, des droits des femmes s’opposant à toutes les formes d’intolérance.
Médaillée de la Résistance, Grand-Croix de l’Ordre national du Mérite, Grand Officier de la Légion d’Honneur, elle a mené de nombreuses batailles tout au long de sa vie. Elle était une femme d’écoute et d’échanges, jamais d’idées imposées.

Cécile Rol-Tanguy, née Marguerite Le Bihan le 10 avril 1919 à Royan, est la fille de François Le Bihan, syndicaliste, cofondateur du Parti communiste français (PCF), qui sera déporté à Auschwitz dans le convoi des 45000, et de Germaine Jaganet.

En 1936, elle s’engage au syndicat des métaux CGT d’Île-de-France. En 38 elle adhère au PCF. Elle milite à l’Union des Jeunes Filles de France et participe en même temps activement aux Comités d’aide à l’Espagne Républicaine, pour soutenir les Brigades internationales combattant le franquisme en Espagne.

Puis la guerre arrive. Dés le mois de juillet 1940, elle s’engage dans la Résistance et entre dans la clandestinité. Henri, son mari qu’elle a épousé un an plus tôt, la rejoint à Paris. Elle
devient agent de liaison et il lui arrive de cacher des armes dans le landau de ses enfants.

Elle tape des tracts, des journaux syndicaux et autres documents illégaux de la CGT interdite et travaille pour les avocats communistes qui défendent les premiers emprisonnés du régime de Vichy.

C’est aussi, elle, qui va aider le Colonel Rol-Tanguy à rédiger l’appel à l’insurrection des Parisiens. Les combats victorieux de la Résistance parisienne amènent la Libération de la Capitale le 25 août 1944.

Toute sa vie, elle a tenu à faire vivre la mémoire de la Résistance, celle de ses ami-es et camarades mort-es au combat.

Avec Lucie et Raymond Aubrac, Cécile et Henri Rol-Tanguy resteront comme les deux couples symboles de la Résistance intérieure française.

Ils auront été pour de nombreux communistes l’incarnation de la Résistance, la mémoire de celles et ceux qui ont refusé la collaboration et ont combattu l’occupant nazi. Cécile Rol Tanguy a instruit de nombreux militants et formé des dirigeants de notre parti. Jamais nous l’oublierons.

Tous les communistes de France sont tristes aujourd’hui. En leur nom, je tiens à adresser toute mon amitié à ses enfants, Hélène, Claire, Jean et Francis, sa famille, ses petits-enfants, ses arrière-petits-enfants.

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, député du Nord

Vendredi, 8 Mai, 2020 - L'Humanité

DISPARITION. CÉCILE ROL-TANGUY EST DÉCÉDÉE

José Fort

Dès la première heure, elle a résisté au nazisme. Épouse du colonel Henri Rol-Tanguy, Cécile, Grand officier de la légion d‘honneur, a été aux premiers rangs de la libération de Paris en août 1944.

Au Palais de l’Élysée, alors que Jacques Chirac venait de l’élever au grade de Grand officier de la légion d’honneur, Cécile Rol-Tanguy déclarait : « Cette distinction, monsieur le Président, je l’accepte au nom de toutes les femmes résistantes oubliées, celles dont on n’a jamais parlé, celles qui n’ont rien eu. »

Cécile Rol-Tanguy, née Marguerite le Bihan à Royan avait fêté au mois d’avril 2019 ses cent ans entourée de sa famille et de ses nombreux amis. Elle est décédée ce vendredi 8 mai 2020 chez elle, à midi, à Monteaux (Loir et Cher), entouré des siens. Comme un symbole.

Une grande dame vient de nous quitter et pas seulement parce qu’elle était l’épouse du célèbre colonel Henri Rol-Tanguy, le métallo-brigadiste parti défendre la République espagnole avant d’entrer en résistance contre les nazis. Elle avait été la proche collaboratrice puis la femme du chef FFI artisan de la libération de Paris en août 1944.

Cécile c’était aussi Cécile, surtout Cécile, une femme de courage, d’intelligence et de lucidité. Fille de François Le Bihan, syndicaliste et communiste français, déporté à Auschwitz, Cécile Rol-Tanguy était une femme d’action. Elle a milité à l’Union des jeunes filles de France, participé activement aux Comités d’aide à l’Espagne républicaine et a rejoint le parti communiste en 1938. Elle a d’abord été la marraine de guerre d’Henri avant de l’épouser en avril 1939.

Voir aussi : J'étais son agent de liaison, sa secrétaire,.. tout !

Dès juillet 1940, elle entre en clandestinité. Elle est agent de liaison. Il lui arrive de cacher des armes dans le landau de ses enfants. C’est elle qui tape à la machine, sous la dictée de Rol, l’appel à l’insurrection des Parisiens.

Après la mort d’Henri (2002), Cécile Rol-Tanguy a poursuivi le travail de mémoire : en présidant l’association « Les Amis des combattants en Espagne républicaine » (ACER), en participant à des cérémonies, des rencontres et des débats. Elle était une femme d’écoute et d’échanges, jamais d’idées imposées.

Voir aussi : "Reprenez le flambeau de la paix !"

Il y a quelques années, l’accompagnant à Vénissieux pour une cérémonie à la mémoire d’Henri, nous avions échangé dans le train sur l’état du monde. Je me souviens de ses mots : « nous rêvions d’un monde en paix et nous assistons à tant de conflits et de barbaries. Nous rêvions d’une vie meilleure et nous devons supporter tant d’injustices. Au soir de ma vie, j’ai un souhait : que les jeunes générations reprennent le flambeau de la paix, de la liberté, de la résistance en s’opposant à l’intolérance d’où qu’elle vienne et en trouvant des voies nouvelles pour un avenir meilleur. »

Voir aussi : "C'était un engagement instinctif"

À Hélène, Claire, Jean, Francis, les enfants de Cécile Rol-Tanguy et à ses petits-enfants, l’Humanité adresse ses plus sincères condoléances.

José Fort

La résistante Cécile Rol-Tanguy est morte
 
 
La résistante Cécile Rol-Tanguy est morte

Jusqu’à sa mort, le 8 mai à l’âge de 101 ans, elle défendit le souvenir de l’insurrection parisienne à laquelle elle prit part en tant qu’agente de liaison.

Antoine Flandrin - Le Monde

L’engagement des femmes dans la Résistance française fut longtemps occulté. Souvent, l’importance de leur rôle fut découverte après la mort de leur mari. Ce fut le cas de l’épouse du colonel Rol-Tanguy (1908-2002), chef des Forces françaises de l’intérieur (FFI) de la région parisienne, connu pour avoir mené la libération de Paris avant l’entrée des blindés du général Leclerc, le 24 août 1944. Jusqu’à sa mort, le 8 mai, à l’âge de 101 ans, Cécile Rol-Tanguy défendit le souvenir de l’insurrection parisienne à laquelle elle prit part en tant qu’agente de liaison.

Née le 10 avril 1919 à Royan (Charente-Maritime), elle grandit au Vésinet (Yvelines), puis à Paris dans le 19e arrondissement, dans une famille d’ouvriers communistes. Son père, François Le Bihan, électricien, militant CGT au Secours rouge international, héberge avec son épouse de nombreux responsables communistes tchèques, hongrois, yougoslaves, italiens et allemands, exilés politiques en France.

La rencontre avec Henri Tanguy

Après avoir obtenu son brevet, Cécile Le Bihan est embauchée en 1936 comme dactylographe à la fédération CGT de la métallurgie, où elle fait la connaissance d’Henri Tanguy, un Parisien d’origine bretonne qui a quitté l’école à 13 ans et a été renvoyé de plusieurs usines d’automobiles pour y avoir organisé des grèves. Elle devient sa marraine de guerre, après qu’il obtient l’autorisation du Parti communiste français (PCF) pour rejoindre les Brigades internationales pendant la guerre civile en Espagne, en 1937 et 1938. Il en reviendra avec une blessure à la poitrine et un surnom de guerre – Rol, le nom de son ami Théo, tué par les Franquistes.

Après leur mariage, en 1939, vient le temps des drames. Son père, François Le Bihan, est arrêté en avril 1940. Accusé d’avoir tenté de reconstituer le PCF alors dissous, il est écroué à la prison de la Santé, à Paris. Il sera déporté à Auschwitz où il mourra en 1942. Elle n’a aucune nouvelle de son mari, Henri Tanguy, mobilisé en 1939, affecté dans une usine d’armement près de la frontière pyrénéenne. Bientôt, leur petite fille de 7 mois, Françoise, tombe malade. Le bébé meurt le 12 juin, alors que les troupes allemandes entrent dans la capitale.

« Je n’avais plus rien, racontait-elle. Mon père avait été arrêté, mon mari, je ne savais pas où il était, et j’avais perdu ma petite fille. Qu’est-ce qui me retenait ? Je rentrai dans la Résistance. Ça m’a aidé. Ça m’a apporté quelque chose. » Contactée par la CGT, devenue clandestine, elle accepte de dactylographier des tracts et des articles pour des journaux de la Résistance. Lorsque son mari rentre à Paris, en octobre, elle devient son agente de liaison.

La Résistance et la Libération

Deux autres enfants, Hélène et Jean, naissent en 1941 et en 1943. Elle se sert de la poussette qui les transporte pour y cacher des documents secrets pour le réseau communiste des Francs-tireurs et partisans (FTP). Sous les rutabagas et les poireaux de son cabas, elle dissimule pistolets, grenades et détonateurs. Alors que son mari passe de planque en planque, elle vit avec sa mère et utilise des prénoms d’emprunt : Yvette ou Lucie.

Dans la nuit du 18 au 19 août 1944, c’est elle qui tape à la machine le tract appelant les Parisiens à s’insurger : « Aux patriotes aptes à porter des armes. (…) La France vous appelle ! Aux armes, citoyens ! ». Le 20, elle est de nouveau aux côtés du colonel Rol lorsque celui-ci installe son PC dans les catacombes, à vingt-six mètres sous le lion de la place Denfert-Rochereau. C’est là que le chef régional des FFI organise le soulèvement parisien. Cinq jours plus tard, après de rudes combats, les Parisiens fêtent la Libération, alors que les chars alliés entrent dans la capitale. Cécile Rol-Tanguy sort de l’ombre. Elle est reçue au ministère de la guerre, le 27, avec son mari ainsi qu’une vingtaine de chefs de la Résistance parisienne, par le général de Gaulle.

Après le décès de son mari, en 2002, elle continuera à témoigner. « J’ai longtemps accompagné mon mari pour évoquer la Résistance, disait-elle. Quand il est parti, l’idée qu’on allait oublier son combat et celui de tant d’autres ne me plaisait pas. Alors je me suis lancée, sans jamais penser à ce qui me tomberait dessus… »

Cécile Rol-Tanguy, en quelques dates

10 avril 1919 : naissance à Royan (Charente-Maritime)

1936 : sténodactylo à la Confédération générale du travail (CGT)

1939 : épouse Henri Rol-Tanguy

1940-1944 : agente de liaison dans la Résistance

8 mai 2020 : mort à Monteaux (Loir-et-Cher)

 
Disparition de la résistante Cécile Rol-Tanguy à 101 ans
 
Cécile Rol-Tanguy, figure de la Résistance, est morte à 101 ans
 
Paris - Musée de la résistance (Pierre-Yvon Boisnard)

Paris - Musée de la résistance (Pierre-Yvon Boisnard)

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