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Cinq piliers de notre projet pour la démocratie participative à Morlaix, un concept que Agnès Le Brun a rejeté pendant douze ans avant d'amorcer un timide virage en 2019 à coloration électoraliste:
1 - une écoute permanente et des réponses aux Morlaisiens, associations, etc.
2 - des comités citoyens de quartiers (avec possibilité de gérer un budget participatif)
3 - des commissions extra municipales ouvertes aux acteurs concernés et intéressés (culture, sport, social, caritatif, jeunesse, etc)
4- des compte rendus de mandat annuels au moment du vote de budget
5 - la possibilité d'inscrire des questions a l'ordre du jour du conseil municipal par des pétitions citoyennes.
A Morlaix, bientôt, le citoyen au cœur de la politique municipale et de la construction de la décision. Pour une citoyenneté active et une démocratie vivante.
Le Télégramme, 18 juin 2020
Alors que l’abstention se renforce à chaque élection, la démocratie participative est devenue un enjeu politique majeur. Comment impliquer les citoyens ? Les deux candidats ont leur idée.
Jean-Paul Vermot (Morlaix Ensemble)
Nous avons un enjeu démocratique à combattre le désintérêt des citoyens et à les associer aux décisions qui engagent l’avenir de la ville. Pour garantir de meilleurs débats, pour construire de meilleures décisions, pour assurer la qualité et la transparence de l’information destinée aux habitants, la démocratie participative est une nécessité. Nous avons, pour répondre à ces impératifs, retenu trois outils prioritaires. 1. Des commissions extra-municipales publiques pour associer au débat les habitants, les associations, etc., sur les questions de la vie de notre ville. 2. Dans chaque quartier, un conseil citoyen sera créé et doté d’un budget participatif. Celui-ci pourra financer des projets proposés par les habitants. Réuni régulièrement, le conseil de quartier permettra un dialogue permanent entre les élus et les habitants sur les décisions qui les concernent. 3. Un nouveau droit à l’initiative citoyenne sera proposé pour donner la possibilité aux Morlaisiennes et aux Morlaisiens de saisir le conseil municipal d’une question d’intérêt général.
Dans chaque quartier, un conseil citoyen sera créé et doté d’un budget participatif.Jean-Paul Vermot
Pour permettre, sur les soucis du quotidien, un lien rapide et une traçabilité réelle avec les services de la ville, une application numérique permettra de signaler en direct un défaut constaté sur l’espace public (éclairage, nid-de-poule, dégradation...). La proximité avec les services de la ville est aussi une question de démocratie participative.
Pour réaliser ces objectifs, une charte du dialogue citoyen sera construite pour associer les habitants aux différentes étapes de production des politiques publiques jusqu’à son évaluation. Cette charte sera construite dans les conseils de quartier.
Agnès Le Brun (Vivons Morlaix !)
Très attachés à la démocratie représentative, qui permet par le suffrage universel de confier à des élus la responsabilité de représenter les citoyens pour gérer les affaires de la cité, nous pensons que l’évolution de la société rend nécessaire de mieux associer les citoyens au processus de décision politique et de conforter le lien mairie/citoyens. Concrètement, nous proposons de mettre en place, en plus des permanences d’élus, des ateliers implicatifs. « Les Ateliers du Rebond » permettront aux Morlaisiens volontaires de s’exprimer sur les grands enjeux de la ville, les projets de la municipalité et la vie des quartiers dans une instance intermédiaire entre le conseil municipal et la population. Les séances du conseil municipal sont publiques et nous avons souhaité qu’elles soient filmées et accessibles sur internet depuis juin 2015. Nous voulons aller plus loin en permettant aux citoyens qui le souhaitent d’intervenir directement pour interroger le conseil dans un temps dédié.
Nous proposons de mettre en place, en plus des permanences d’élus, des ateliers implicatifs. Agnès Le Brun
Comme nous l’avons fait par exemple fin 2019 sur le stationnement au centre-ville, nous souhaitons par ailleurs développer les consultations de la population. Nous mettrons en place des ateliers de travail, en particulier dans le cadre de la rénovation des espaces publics des places des Otages, Cornic et de Gaulle.
Nous poursuivrons les concertations approfondies avec les associations sur les projets municipaux, dans le même esprit que la réflexion menée avec les associations sportives sur la salle de Kervéguen et les stades, ou avec « À pied à vélo » sur les parcours cyclables et piétons en ville. Notre volonté est d’associer le plus possible les citoyens et les associations aux décisions pour une qualité de vie partagée.
France 3 Bretagne s'engage pour le débat démocratique et ouvre 11 débats en Bretagne. Autour de Nathalie Rossignol ce jeudi 18 juin à 18h, Jean Paul Vermot et Agnès Le Brun pourront débattre de leurs grands projets pour la ville de Morlaix en vue du second tour des Municipales.
Enjambée par son auguste viaduc, Morlaix a tout pour plaire : de jolies façades du XVème siècle, une rivière qui la relie à la mer et même un port de plaisance.
Pourtant, sa population s’étiole: 14 559 habitants, c’est un quart de moins qu’il y a 50 ans. Et 28 % d’entre eux ont plus de 60 ans. C’est peu dire que Morlaix souffre d’un manque de dynamisme.
C’est un classique duel droite-gauche qui va se jouer au deuxième tour, mais avec une variante de taille, par rapport aux deux dernières municipales : Agnès Le Brun (Divers droite), qui brigue un 3ème mandat, n’a pas viré en tête au premier tour. La maire divers droite a obtenu 35,9% de suffrages. Son rival de gauche, Jean Paul Vermot (Union de la gauche), l’a devancée d’un point, à 36,9%.
"Nous sommes quand même dans ce qui était devenu une forme de fief, ici, de la droite. Revoir la gauche passer en tête est une véritable satisfaction". Jean Paul Vermot
Agnès Le Brun estime qu’au regard du fort taux d'abstention, ce premier tour a peu de valeur :
"Notre électorat traditionnel ne s'est pas déplacé…et il a bien fait de ne pas se déplacer…il n'y aucune leçon politique à tirer". Agnès Le Brun
La troisième liste qualifiée pour le second tour, menée par Didier Allain, s’est retirée de la course. Issue d’une alliance entre écologistes et France Insoumise, elle avait obtenu 19,6% le 15 mars dernier. Sur le papier, cela constitue une belle réserve de voix pour Jean-Paul Vermot, qui tient là sa chance de récupérer cet ancien bastion de la gauche.
Il n’y aura que deux listes pour le second tour des municipales à Morlaix (Finistère) : ce sera un duel entre Jean-Paul Vermot (Morlaix ensemble, PS, PC, Générations. s) et la maire sortante Agnès Le Brun (Vivons Morlaix !, divers droite).
Didier Allain, candidat arrivé en troisième position au scrutin de mars, avec 19,64 % des voix, a annoncé, mardi 2 juin, le retrait de sa liste Morlaix Alternative citoyenne (divers gauche). Le candidat ne donne cependant pas de consigne de vote pour le second tour.
Notre débat présenté par Nathalie Rossignol ce jeudi 18 juin à 18h.
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Morlaix, ce bastion de gauche pendant près de 40 ans passé aux mains de la droite en 2008 reviendra-t-il sous le giron de la gauche ?
C’est l’enjeu dans la cité du viaduc pilotée depuis 2008 par Agnès le Brun, qui a claqué la porte des Républicains en mars 2019.
Face à elle au premier tour, un challenger bien connu: Jean-Paul Vermot, socialiste, déjà battu en 2014, cette fois à la tête d’une liste d’union de la gauche, union un peu moins large qu’espérée puisque une autre liste de gauche s’était constituée, autour d’EELV et de la FI.
Au soir du premier tour avec un taux d’abstention record de plus de 56%, c’est la liste de Jean Paul Vermot qui prend la tête, avec seulement 41 voix de plus que la maire sortante.
En mars 2014, le conseiller départemental socialiste avait été battu de 241 voix par la conseillère régionale divers droite (48,18 % contre 51,82 %).
Nombre d'habitants : 14 559 et 10 202 inscrits
https://www.letelegramme.fr/…/municipales-a-morlaix-la-pand…
Retrouvez ci dessous le texte complet de la réponse de Jean-Paul Vermot pour Morlaix Ensemble (nombre de signes limité):
La situation inédite que nous traversons a mis des priorités tout en renforçant notre programme.
1- Défendre l’hôpital public
La crise a rappelé à tous l'importance de l'hôpital. Le Maire de Morlaix, Président du conseil de surveillance, défendra les personnels et moyens de l’hôpital.
2- L’attractivité commerciale
Un fonds d’urgence la soutiendra en accompagnant les opérations de relance des commerces. Contre la vacance, nous créerons une société publique immobilière qui achètera immeubles et murs commerciaux vides pour offrir des locations abordables. Les marchés de rénovation seront accessibles à nos entreprises pour relancer leur activité.
La gratuité des parkings sera poursuivie jusqu’à l’élaboration rapide d’une vraie politique du parking. La gestion actuelle décidée à la va-vite génère des voitures-ventouses qui perturbent l’accès aux commerces. Les mesures de soutien : exonération des droits de terrasse, accès à l’espace public, piétonisation temporaire... seront amplifiées.
3- Solidarité
Un fonds d’urgences sociales viendra en aide dans l’après-crise sanitaire à nos concitoyens vulnérables. Nous œuvrerons à trouver des solutions pour retrouver une vie quotidienne facilitée (garde d’enfants, vie associative, etc).
4- L’écologie : une évidence
Priorités sur l’alimentation, l’énergie en propre, la gestion de l’eau, les mobilités. Un adjoint à l’écologie sera garant de la transition énergétique et écologique de la ville.
5- Agir avec Morlaix communauté
La création d’une Agence de économie et de l’Emploi accompagnera entre autre l’accès au fonds COVID-résistance. Participant pleinement à une majorité intercommunale, nous développerons Morlaix au cœur et au service de son territoire.
Photo Le Télégramme - Le jury de l’appel à projets de « Réinventons nos cœurs de ville » s’est réuni le 9 juin et a retenu deux projets dans le cadre de l’opération de renouvellement du quartier Gambetta-Gare, l’un porté par Terre d’Alliance et l’autre par Arkadea. L’ancienne école Notre-Dame-de-Lourdes, ici en photo, est concernée et devrait être transformée en logements à l’avenir. (Le Télégramme/Cécile Renouard)
Le Télégramme, 16 juin 2020
Le sujet du quartier de la gare vient donc de débuter. En pleine campagne. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il fait tousser.
L’annonce du futur pôle de santé Sagéo, qui s’implantera d’ici 2023 dans le quartier de la gare, est tombée lundi 15 juin. De fait dans un contexte de campagne du second tour. Cette information, donnée par la société de santé après son choix par le jury de Réinventons nos cœurs de ville du 9 juin, a interpellé Jean-Paul Vermot, conseiller municipal d’opposition et tête de liste de Morlaix Ensemble.
« Le pôle de santé connecté est une erreur »
S’il ne cache pas avoir reçu, lundi 15, une communication globale de la part de la mairie envoyée aux membres du conseil municipal au sujet de la réunion du jury du 9 juin, Jean-Paul Vermot considère que ce « pôle de santé connecté » est « une erreur ». Pour lui, « créer ce service à la gare, c’est contredire le renforcement des services nécessaires en centre-ville. Autour d’une activité médicale, ce sont par exemple des pharmacies qui renforcent leur activité. Quid de l’avenir de celles installées en ville ? »
Une « erreur » que réfute la maire actuelle de Morlaix et candidate de Vivons Morlaix !, Agnès Le Brun. Présidente du jury, elle explique, au contraire, que cette offre de « quartier » « permettra une complémentarité et même un renforcement de l’offre ». Et de rappeler les efforts, infructueux, « des dernières années » pour mener « une réflexion avec les professionnels de santé sur une maison de santé », notamment rue de Brest.
« Un manque de connaissance des procédures »
Jean-Paul Vermot dénonce aussi « un problème de démocratie locale », arguant du fait que « le jury a écarté l’opposition municipale », qu’« aucune concertation n’a été mise en place avec la population » (…).Et qu’enfin, « l’équipe municipale actuelle avait refusé de présenter les principes d’aménagement du quartier de la gare aux élus de la communauté » et qu’« elle continue dans la même voie ».
Agnès Le Brun s’inscrit, là aussi, en faux, soulignant un « manque de connaissances des procédures » liées à Cœur de ville : « Ce n’est ni un processus municipal, ni de la démocratie locale là. Le maire est président du jury, la communauté est cosignataire et le ministère de la Cohésion des territoires décide aussi ». Tout comme « l’Architecte des bâtiments de France »… Elle confirme d’ailleurs que « la communauté a été très peu présente sur ce sujet et on l’a regrettée ».
Une phase de concertation en septembre, après les élections
Enfin, Jean-Paul Vermot s’interroge sur « la cohérence des sujets » dans ce projet du quartier de la gare évoquant notamment « un espace de coworking » (Groupement Arkadea). Espace qui l’interroge puisque « s’ouvre bientôt un espace de Morlaix Co du même type dans l’ancien bâtiment Orange, à quelques dizaines de mètres… » Une interrogation que balaie Agnès Le Brun par un « Ce n’est pas la même chose », sans dévoiler davantage le projet.
Jean Paul Vermot Un homme qui a de belles valeurs avec des épaules solides!
Vive Morlaix Ensemble, un espoir de nouvel élan pour notre ville!
Ne nous trompons pas d’adversaire le 28 juin!
Voir aussi:
Vainqueur du premier tour des Municipales à la tête de Morlaix Ensemble (union de la gauche), Jean-Paul Vermot veut transformer l’essai. Son objectif : donner un nouvel élan à la ville.
« Un mandat d’opposition est passé par là. J’ai plus d’expérience, le cuir tanné et suis totalement au fait de la vie communale. Je ne suis plus le même candidat qu’en 2014 ».
Après deux échecs consécutifs aux municipales (en tant que colistier de Michel Le Goff en 2008, puis comme tête de liste en 2014), Jean-Paul Vermot croit en ses chances de faire basculer la ville à gauche au soir du 28 juin.
Tête de liste de Morlaix Ensemble, « où plus de 50 % des colistiers ne sont pas encartés », le directeur du centre Afpa (Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes) de Morlaix a viré en tête le 15 mars (*). Et se projette déjà sur les six prochaines années, fort d’un programme dont « les lignes de force ont été confirmées par la période que l’on vient de vivre » : la santé, la vie économique et sociale et l’écologie. Mais il sait qu’en politique, rien n’est jamais joué d’avance. Pas question de pérorer, donc. Ça n’est d’ailleurs pas dans son tempérament.
« Je me suis toujours comporté en homme libre »
Né en Montbéliard (Doubs) il y a 46 ans, de l’union d’un père ouvrier chez Peugeot et d’une mère commerçante, Jean-Paul Vermot a baigné, comme son frère et sa sœur, dans un milieu protestant. « Quand on ne me connaît pas, on peut me trouver austère, un peu taiseux ». Derrière cette façade, qui est aussi une façon de protéger les siens, se cache pourtant un père de famille plutôt affable et « bon vivant », au caractère « solide et constant ». « Je suis prêt à endurer des épreuves mais pas à les faire subir à mon épouse et nos trois enfants. Je ne les expose pas. Notre vie privée, c’est notre monde à nous ; il nous appartient ».
Je déteste la brutalité et les phrases assassines. On a un devoir d’exemplarité. L’important, c’est d’avoir du fond.
Guidé par des valeurs de gauche, où la question des injustices sociales a toujours été centrale, Jean-Paul Vermot a goûté très jeune à la politique. « J’ai commencé à 16 ou 17 ans, au sein d’un mouvement lycéen », se souvient celui qui a ensuite creusé son sillon au sein du Parti socialiste. Sans passe-droit. Sans pygmalion.
Élu conseiller départemental en 2015 dans un canton tenu par la droite, cet « Aubryste historique » a pris ses distances avec la politique de François Hollande, puis résisté aux sirènes LREM en soutenant Benoît Hamon à la dernière Présidentielle. « Je me suis construit au sein du PS et je lui suis fidèle. Pour moi, l’idée de parti n’est pas morte. C’est un lieu d’exercice démocratique, pas un gros mot. Pour autant, je me suis toujours comporté en homme libre ».
« Améliorer la vie des Morlaisiennes et Morlaisiens »
Arrivé à Morlaix en 2002, en tant que directeur de l’ANPE, Jean-Paul Vermot n’a jamais plus quitté son antre de La Madeleine, malgré plusieurs mutations. « C’est ma ville ; j’y suis très attaché. Et c’est pour cela que je m’engage. Je ne suis pas dans la course aux mandats. Ce que je veux, c’est pouvoir prendre des décisions pour améliorer la vie des Morlaisiennes et Morlaisiens ».
En saxophoniste amateur qu’il est, comme son père, sa figure tutélaire, le socialiste connaît bien la petite musique des joutes politiques. Et ne fuit jamais le combat. C’est ce que lui a appris le rugby, un sport passion qu’il a pratiqué dans sa jeunesse en deuxième et troisième lignes. Désormais en première ligne, au cœur de la mêlée, il veut donner un « nouvel élan » (nom de son programme) à Morlaix, au sein d’une agglomération de gauche.
Et qu’importe si d’aucuns assènent ici et là qu’il manque de charisme. « Ça me fait sourire. De même que ces fake news qui circulent sur les réseaux sociaux, comme quoi nous serions une liste caporalisée, un cartel de partis… Quand on n’agite pas, tel un épouvantail, l’éventuel retour des socialo-communistes au pouvoir. Je déteste la brutalité et les phrases assassines. On a un devoir d’exemplarité. L’important, c’est d’avoir du fond».
* Au premier tour, la liste Morlaix Ensemble a basculé en tête avec 36,90 % des suffrages (41 voix d’avance sur son adversaire Agnès Le Brun).
Le lion, c’est mon signe astrologique.
Si vous étiez une plante ?Le chêne, pour sa solidité.
Si vous étiez un fruit ou un légume ?Un artichaut, emblématique du Finistère nord et riche en antioxydants.
Si vous étiez un plat ou un dessert ?Un far aux pruneaux : simple et goûteux.
Si vous étiez une boisson ?De l’eau, vitale.
Si vous étiez un objet ?Un stylo, car j’écris très souvent.
Si vous étiez un livre ?« Le premier homme », d’Albert Camus, relu dernièrement. Et une citation tirée de ce livre : « Un homme, ça s’empêche », pour que la raison le domine.
Si vous étiez un film ?« Quand Harry rencontre Sally », pour mon côté fleur bleue.
Si vous étiez une chanson ?« Under the bridge », des Red Hot Chili Peppers, dans un album que j’écoute en boucle depuis… 30 ans !
Si vous étiez une personnalité célèbre ?J’ai un petit faible pour Jean-Jacques Bouëstard de la Touche, un médecin et érudit morlaisien.
Si vous étiez un sport ?Le rugby, une passion d’ancien joueur.
Si vous étiez un monument ?Le cairn de Barnenez, c’est le plus vieux monument d’Europe !
Si vous étiez un moyen de transport ?Une navette électrique, c’est dans notre programme.
Si vous étiez une rivière, un fleuve, un océan ?La « Mor Breizh » (la Manche).
Si vous étiez un mot ?Ensemble, c’est comme ça qu’on va plus loin.
Professeure de lettres d'origine brestoise, enseignant depuis des années à Morlaix et en ce moment au collège du Château, notre amie Laure Deslandes, de son vrai nom Laure Blanvillain, outre ces nombreux autres talents, est écrivaine, auteur notamment du " Collège des éplucheurs de citrouille" (2017), de "Quelques grammes de bonheur, une pincée d’amitié" (2017). En 2019, elle publiait un nouveau roman pour adultes "Léonie et les garçons" (2019). Passionnée par le futur, mêlant curiosité scientifique, anthropologique, une lucidité inquiète et un humour toujours décapant, elle nous confie dans ce texte aux accents utopistes (dans le bon sens du terme) avec quelle vision d'une ville à vivre demain elle soutient la liste de Morlaix Ensemble.
" Les magasins fermés depuis longtemps, les vieux immeubles tristes et noirs quand le soir tombe parce que personne ne peut y vivre : Morlaix a parfois des allures de conte gothique, malgré les tentatives municipales émouvantes d’ajouter du pimpant occasionnel ou du chic bourgeois dans deux ou trois sites stratégiques. Et, de loin en loin, quelques moments de beauté et de joie arrachés à la grisaille des jours. Quelques fêtes, quelques rassemblements politiques, marche au flambeau syndical pour illuminer les voutes en pierre de taille des bâtis séculaires et tenter de désaxer la marche inexorable de notre monde vers la solitude et l’artificialisation de nos vies connectées.
Il est salvateur de penser que quelque chose est possible. Se prendre à rêver que les villes moyennes donnent le « la » dans le monde de demain. « Regardez ce qu’ils ont fait à Morlaix ! Ils ont pris leurs faiblesses et en ont fait des richesses ! Tout le monde va voir cette ville bretonne transformée en zone artistique auto-gérée par les citoyens. C’est hyper beau et les cocktails de fruits sont hyper bons ! »
Par quel miracle ? Penser un temps qu’il n’y a pas de problèmes justement. Qu’il suffit d’en avoir envie.
Les villes moyennes vont devenir l’unité de vie géographique raisonnable au sens philosophique du terme. Il n’y a pas besoin d’être grand clerc pour le deviner. Nos proches qui vivent dans les grands centres urbains nous racontent jour après jour leur lot d’anecdotes déshumanisantes. Nous qui redoutions de vivre dans une ville morte où l’histoire ne se fait pas, découvrons que cette taille humaine est une planche de salut dans le monde terrible qui se prépare.
L’envie nous prend d’imaginer qu’elle devient du même coup un terrain d’expérimentation politique. Que tout ce qu’on sait être vital : l’air pur, l’eau non polluée, la rencontre, l’entraide, une place pour chacun sans oublier les plus faibles, pourrait se réancrer ici. Dans cette ville de contes, aux colombages vermoulus, aux toits pentus comme des sourcils circonflexes, que va-t-il se passer qui dessinera l’avenir ?
Des gens que j’estime ont envie d’écrire la nouvelle page du roman citoyen de ma cité d’adoption. J’admire leur énergie, leur enthousiasme, leur sens des responsabilités.
Moi, je n’ai que des idées folles dont on n’ose parler à personne. Les magasins ferment, les vieux immeubles sont vides ? Mais on nous dit aussi que la consommation détruit notre écosystème et notre vie intérieure. Alors je me prends à rêver d’une ville dans le centre de laquelle on viendrait pour des tas d’autres raisons que professionnelles, médicales ou consommatoires : rencontrer des gens qu’on ne connait pas, suivre des formations d’éducation populaire, réparer des objets cassés, faire des fêtes pour que les enfants jouent ensemble, embellir l’espace, montrer des œuvres d’art, chanter. Ça serait chouette et l’on ne quitterait plus ce lieu de rêve".
Laure Deslandes, 14 juin 2020
Mes trois raisons (principales) de soutenir MORLAIX ENSEMBLE
Tout d’abord, au moment où le débat public se résume trop souvent à des problèmes de personnes, la primauté donnée aux contenus et au programme. Pendant des mois, bien avant que la composition des listes soit à l’ordre du jour, de nombreux citoyennes et citoyens se réunissaient pour chercher et examiner les moyens de sortir la ville de la situation où elle se trouve et de lui permettre de jouer pleinement son rôle de pôle d’équilibre et de développement départemental. Puis l’ensemble des candidats a co-construit un programme où chacun-e en toute liberté a apporté sa pierre. Ce programme s’est ensuite enrichi aux cours des réunions publiques et des rencontres avec la population. Sans entrer dans les détails, cette construction collective s’est traduite par des propositions ambitieuses, concrètes et réalistes pour aller vers une ville solidaire, écologique et active. En tenant compte, bien sûr, de la période que nous venons de vivre.
La deuxième raison tient à la composition de l’équipe. Profondément renouvelée (21 candidats sur 33 ont moins de 50 ans et 8 40 ans et moins) elle est composée de femmes et d’hommes fortement ancrés à gauche investis dans le mouvement social, syndical et associatif et, pour la moitié d’entre eux adhérents à un parti politique (PS, PCF, Générations). J’ai pu constater (sans doute le résultat d’un un long travail en commun) l’excellente ambiance qui règne dans ce groupe. Le respect de l’identité et de la sensibilité de chacun-e, le respect et de la parole et des opinions, l’absence de hiérarchie. Une équipe soudée, fraternelle et dynamique. Un gage de pérennité et d’efficacité donc.
La troisième raison se trouve dans le rôle dévolu à la population dans la vie de la cité, dans les choix, le suivi de la politique, les propositions, les décisions. La prise en compte de la diversité aussi. Si l’on veut que cela ne soit pas qu’un argument de campagne mais une réalité de chaque jour… pour tous, cela implique des décisions concrètes. Et d’abord que chaque problème, chaque décision implique une élaboration et une mise en œuvre différente. Les modalités de la participation et de la prise en compte du rôle de la population peuvent (doivent ?) aussi être diversifiées ou différentes. Ce qui compte c’est qu’aucune décision ne soit prise sans elle et que toutes les personnes aient concrètement la possibilité réelle de faire connaître leurs points de vue. Bien entendu cela va de soi, mais mieux en le disant cela concerne tous les Morlaisiens quel qu’ait pu être leur choix électoral. J’ai pu constater dans cette équipe une réelle volonté de développer la démocratie dans tous les aspects de la vie municipale. De toutes façons , gageons que la population y sera très attentive.
Voilà parmi bien d’autres les trois raisons principales qui motivent mon soutien à Morlaix Ensemble et aussi , pourquoi le cacher , parce que je trouve que l’entracte (12 ans) a beaucoup trop duré.
Alain DAVID
Ancien élu morlaisien
MORLAIX , le 13 Juin 2020
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Assurés depuis le premier tour, qui a donné des résultats définitifs dans 24 des 26 communes, de conserver une confortable majorité au sein de Morlaix Communauté, les élus de gauche espèrent que les élections feront basculer de leur côté la ville centre, et l’ont fait savoir par voie de communiqué.
« Cette semaine a vu se réunir et se dessiner une majorité d’une gauche ouverte. Aujourd’hui, nous avons besoin des équipes de Morlaix et Plougasnou dans cette majorité acquise. Les élus présents et leurs équipes apportent leur soutien aux listes de Nathalie Bernard à Plougasnou et de Jean-Paul Vermot à Morlaix, car la ville centre doit pour nous devenir le moteur de notre territoire au sein de notre communauté… »
À l’issue du deuxième tour, la gauche présentera « un candidat unique et une équipe rassembleuse pour un projet social, écologique et économique construit avec toutes les communes ».
Ce comité de soutien regroupe les maires de Garlan, Guimaëc, Henvic, Lanmeur, Pleyber-Christ, Plouégat-Guerrand, Plouégat-Moysan, Plouézoc’h, Plougasnou, Plouigneau, Plounéour-Ménez, Plourin-lès-Morlaix, Saint-Jean-du-Doigt, Saint-Martin-des-Champs et Saint-Thégonnec.
Communiqué de presse des maires et candidats de gauche de Morlaix-Communauté, 13 juin 2020
A la suite des élections de mars 2020, l'ensemble des communes de Morlaix Communauté ont pu installer leurs conseils municipaux et leurs conseiller-es communautaires, à l'exception des communes de Plougasnou et Morlaix.
Cette semaine a vu se réunir et se dessiner une majorité communautaire d'une gauche ouverte.
Aujourd'hui nous avons besoin des équipes de Morlaix et de Plougasnou dans cette majorité acquise.
Les élus présents et leurs équipes apportent leur soutien aux listes de Nathalie Bernard à Plougasnou et de Jean-Paul Vermot à Morlaix. En particulier la ville centre doit pour nous devenir le moteur de notre territoire, au sein de notre communauté.
Notre territoire a besoin de ces équipes qui s'inscrivent dans une majorité communautaire prête à œuvrer collectivement pour la proximité entre les communes et la communauté, une action intercommunale auprès des habitant-es, des acteurs associatifs et économiques pour répondre aux défis environnementaux, sociaux, et économiques.
Pour ce faire, nous présenterons, à l'issue des scrutins de Morlaix et Plougasnou, un candidat unique et une équipe rassembleuse pour un projet social, écologique et économique construit avec toutes les communes.
Les maires de Garlan, Guimaëc, Henvic, Lanmeur, Pleyber-Christ, Plouegat-Guerrand, Plouegat-Moysan, Plouezoc'h, Plougasnou, Plouigneau Plounéour-Ménez, Plourin-les-Morlaix, Saint-Jean-du-Doigt, Saint-Martin-des-Champs, Loc-Eguiner-Saint-Thégonnec, etc...