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15 septembre 2016 4 15 /09 /septembre /2016 06:16

CEDRE DU LIBAN PARC SAINT GUENOLE (LOCQUENOLE)

Le 30 mars 2013, l’association de jumelage Morlaix Wavel a planté un cèdre du Liban, ramené de la plaine de la Bekaa, lors d’un voyage au Liban et d’une rencontre avec des palestiniens du camp de Wavel près de la frontière syrienne (qui accueille aujourd’hui des réfugiés syriens).

Un ami a découvert que ce bel arbre avait été vandalisé (on a tenté de le déterrer et il a été étêté).

C’est un acte qui fleure bon une odeur nauséabonde bien d’actualité !

Ce cèdre, symbole de paix, a été planté (journée de la terre) en l’honneur de ces réfugiés palestiniens de Wavel avec lesquels nous nous coopérons depuis 2008 (achats de fournitures scolaires pour les élèves du camp).

A la prise de parole lors de la cérémonie de mars 2003, nous appelions à développer l’aide matérielle et la solidarité avec les camps de réfugiés.

Nous défendions aussi l’idée, que dans cette région du monde, il doit y avoir deux états, Israël et la Palestine, vivant en paix.

Avec l’arbre de la Liberté et celui de la Paix, nous ferions dans notre village une belle œuvre pour la destinée humaine, un bel arbre pour la vie et la liberté de tous les peuples !

Plus que jamais nous continuerons à agir pour un règlement juste, pacifique et négocié dans cette partie du Proche Orient.

Nous vous proposons de nous retrouver auprès du cèdre, lors de la pose d’une nouvelle plaque, le samedi 17 septembre à 11h dans le parc de Locquénolé.

Le 13 septembre 2016 Le président JM Nayet

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14 septembre 2016 3 14 /09 /septembre /2016 12:35
photo Pierre Yvon Boisnard, 12 septembre 2016: Jean-Paul Vermot, Ismaël Dupont et Sarah Noll

photo Pierre Yvon Boisnard, 12 septembre 2016: Jean-Paul Vermot, Ismaël Dupont et Sarah Noll

Article de Delphine Van Hauwaert dans le Ouest-France du jour (page Morlaix) sur le Conseil Communautaire du 12 septembre 2016:

Egalement au programme de ce conseil communautaire de rentrée, la création de deux postes de vice-présidents et la préparation du transfert de la compétence eau et assainissement.

Trop de vice-présidents?

"Je m'étonne de la légitimité de cette augmentation dans un contexte d'austérité, ressenti notamment par les associations."

Cette remarque est signée Ismaël Dupont, élu de Morlaix (Front de gauche), en réaction à l'annonce faite, par Jean-Luc Fichet (PS), président de Morlaix communauté, de la création de deux nouveaux postes de vice-présidents. Le maire de Lanmeur la justifie par "la nouvelle réorganisation, avec le transfert des compétences droit des sols (plan local d'urbanisme en mars 2017) et eau et assainissement (au 1er janvier prochain)". Il a proposé d'installer les deux conseillers délégués en place: Claude Poder (1er adjoint à Plourin-les-Morlaix) à l'aménagement, et Nathalie Bernard (maire de Plougasnou) à l'environnement. A l'issue d'un vote à bulletins secrets, cette proposition est validée. Le nombre de vice-présidents passe donc de neuf à onze.

Eau et assainissement, bis

"Face à la tâche extrêmement importante que représente le transfert", comme l'indique Jean-Luc Fichet, une mission de préfiguration pour la compétence eau et assainissement a été votée. Quatre agents seront chargés, durant trois mois, "d'identifier les coûts et de gérer les ressources humaines, pour qu'il y ait de moins de bugs possibles".

"Armée mexicaine"

La création d'un deuxième poste de directeur général adjoint a été l'occasion d'une nouvelle remarque d'Ismaël Dupont. Elle lui fait en effet craindre la mise en place "d'une armée mexicaine, avec plus de cadres que d'agents pour assurer les fonctions sur le terrain". "C'est une promotion interne" lui répond Guy Pouliquen, maire de Locquénolé et vice-président au personnel.

Collège des Monts-d'Arrée

"C'est une opération importante. Et qui fait beaucoup d'envieux". Jean-Luc Fichet se réjouit de la création, à Plounéour-Ménez, d'un collège (le regroupement sur un même lieu de différents bâtiments). Une convention de financement des abords a été approuvée en conseil. Elle prévoit que Morlaix-Communauté participe à hauteur de 120 000€.

Demandeurs d'asile

"Comment faire en sorte que les demandeurs d'asile et leurs familles ne dorment pas dans la rue sur le territoire de Morlaix Communauté?". Une question orale posée par Ismaël Dupont, qui fait écho à une famille albanaise en attente de logement. Comme nous le révélions dans notre édition de samedi, Jean-Luc Fichet lui a répondu en confirmant la création prochaine d'un Centre provisoire d'hébergement (CPH) décentralisé de 50 places, en lien avec l'association Coallia. "Reste à savoir si les communes sont d'accord pour mettre à disposition leurs logements (destinés à des réfugiés, et libres). Certaines se sont déjà positionnées".

Delphine Van Hauwaert

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14 septembre 2016 3 14 /09 /septembre /2016 12:30
Intervention de Ismaël Dupont, encadré par Jean-Paul Vermot et Sarah Noll - Photo Pierre-Yvon Boisnard

Intervention de Ismaël Dupont, encadré par Jean-Paul Vermot et Sarah Noll - Photo Pierre-Yvon Boisnard

Intervention de Sarah Noll - photo Pierre Yvon Boisnard

Intervention de Sarah Noll - photo Pierre Yvon Boisnard

Intervention de Solange Creignou, photo Pierre-Yvon Boisnard

Intervention de Solange Creignou, photo Pierre-Yvon Boisnard

Intervention de Jean-Michel Parcheminal- photo Pierre Yvon Boisnard

Intervention de Jean-Michel Parcheminal- photo Pierre Yvon Boisnard

Agnès Le Brun polémique avec la direction PS de Morlaix Communauté et les conseillers généraux PS, photo Pierre-Yvon Boisnard

Agnès Le Brun polémique avec la direction PS de Morlaix Communauté et les conseillers généraux PS, photo Pierre-Yvon Boisnard

Compte rendu partiel du Conseil Communautaire du 12 septembre

Par Ismaël Dupont, élu PCF-Front de Gauche : compte rendu personnel prenant en compte surtout mes interventions, et assorti de quelques commentaires.

La première question à faire débat lors de ce conseil communautaire a été la création de deux nouveaux postes de vice-président qui, au moment où on en délibérait, n'étaient connus ni dans leurs attributions, ni quant aux élus qui étaient présentés pour les occuper.

Sarah Noll a regretté un manque d'information en amont, et a fait état d'un besoin de justification de ces nouveaux postes de vice-présidents. En approuvant les propos de Sarah, j'ai exprimé d'autres interrogations et réserves sur la création de ces nouveaux postes de vice-présidents en mettant en avant trois arguments :

- Certes, les vice-présidents actuels travaillent souvent beaucoup, mais plutôt que de décomposer des commissions on pourrait imaginer de travailler plus collectivement à l'intérieur des commissions en rendant les élus acteurs, plutôt que de laisser les vice-présidents en première ligne avec les services, les élus étant alors malheureusement cantonnés à voter sur des projets qu'ils n'ont pu véritablement étudié et construire collectivement en amont. Cela interroge la place du simple élu communautaire, ou du conseil municipal membre d'une commission communautaire, dans le travail de la communauté, et celle de l'exécutif et des services.

- N'y a t-il pas peut-être tout autant qu'une réponse à un besoin technique de travail et de division des tâches une manière de "récompenser" ou "servir" des amis politiques en attribuant des indemnités supérieures à certains en fonction d'une logique politicienne, avec tout ce que ça peut générer en terme de cumul des mandats préjudiciable au bon exercice des fonctions?

- Le citoyen-usager va regarder cette augmentation des dépenses de Morlaix-Communauté pour les indemnités d'élus de manière d'autant plus critique que parallèlement, on pratique la restriction financière pour les subventions aux associations, que l'on dit que l'on n'a pas d'argent pour attribuer un local à SUD pour ses activités syndicales, ...etc. Apparemment, la sobriété budgétaire ne s'applique pas partout…ni pour tous!

Jean-Luc Fichet a répondu que les nouvelles prises de compétence de Morlaix Communauté (droits des sols, PLU, eau et assainissement, avec une trentaine de postes transférés) exigeaient de créer de nouveaux postes de vice-présidents, que c'était une nécessité et une garantie d'efficacité.

Le vote a donné : 1 voix contre (Annie Piriou à Morlaix), 7 abstentions, dont la mienne et celles d'élus de droite. Il faut dire que Bernard Guilcher ambitionnait semble t-il d'avoir un statut de vice-président et qu'il aurait été très remonté de ne pas l'obtenir, et que ces deux postes de vice-présidents échoient à deux élus PS qui s'avèrent être finalement Claude Poder, et Nathalie Bernard.

Claude Poder, qui était conseiller délégué, devient vice-président à la Commission aménagement du territoire. Nathalie Bernard, qui était conseillère déléguée à l’Économie Sociale et Solidaire, tout en gardant ses attributions (Sarah Noll s'est d'ailleurs inquiétée du devenir de l'ESS dans l'organigramme de Morlaix Communauté), devient en charge de la commission Mobilité/ transports/ plan climat-énergie. *

Y aurait-il derrière la division de la Commission Environnement – Transports- Déchets en deux commissions une question politique : par exemple une différence d'appréciation sur le devenir de la DSP transports et l'opportunité d'un passage en gestion publique directe ? C'est une hypothèse parmi d'autres. On sera vite arrêté sur le sujet en voyant ce que défendent les uns et les autres au moment du choix.

Jusqu'à présent, les élus communautaires ne sont pas associés, du moins en commission, à la réflexion sur le concret du schéma transports et sur les différents modes de gestion. A un mois de la décision, on ne savait pas quelles options privilégie l'exécutif de Morlaix Communauté sur la seconde question. Une commission Environnement ce 13 septembre à laquelle j'ai participé laisse comprendre que le schéma de mobilité transports qui a été présenté aux élus municipaux la semaine dernière dans sa phase initiale de projet construit avec un comité de pilotage très resserré (services+ exécutif) sur la base des services d'un bureau d'étude allemand prévoit:

- de ne pas augmenter, de ne pas diminuer le budget transport (6,5 millions de fonctionnement - 4,3 millions versés aux transporteurs: Kéolis et les entreprises en contrat d'affermage, 600 000€ de recettes usagers, dont la moitié part directement au délégataire, 2,2 millions d'euros de versement transport, 1,7 millions d'euros de subventions d'équilibre à partir du budget général). - dans ces conditions de ne pas augmenter le nombre de lignes et de liaisons sur le réseau péri-urbain comme moi et le Front de Gauche le demandaient et en avaient fait le projet. De supprimer même certaines heures de desserte au profit de l'efficacité sur des liaisons à plus fort potentiel. En dehors de la ligne Morlaix-Carantec, Morlaix-Plouigneau, le transport péri-urbain sera essentiellement d'ordre scolaire, avec une option pour arrêter la desserte au porte-à-porte, réduire les nombres d'arrêts du car.

- De fusionner les réseaux urbains et péri-urbains.

- De renforcer la ligne 1 et 2 sur le pôle urbain sans créer forcement de nouvelles dessertes.

- D'expérimenter le bus le dimanche, de réduire peut-être les fréquences sur les heures creuses.

- De développer la billetique unifiée, l'intermodalité.

L'option de gestion publique directe ne semble pas privilégiée par l'exécutif de Morlaix-Liberté, à mon grand regret, mais le débat public reste encore à organiser et un vote aura lieu engageant la responsabilité de chacun, à partir de données comparatives qui seront présentées. Le vote sur le mode de gestion aura lieu en Conseil de Communauté sans doute le 14 novembre, le vote sur le schéma de transports aura lieu le 3 octobre.

Le vote sur les vice-présidents avait lieu à bulletin secret.

Nathalie Bernard a récupéré 46 voix sur 51 exprimées, il y a eu 6 bulletins blancs (j'ai voté blanc) et 5 votes pour Bernard Guilcher, qui n'était pas officiellement candidat.

Claude Poder a été élu avec 45 voix de suffrages exprimés, 5 bulletins blancs (dont le mien), et 6 voix pour Bernard Guilcher, qui n'était pas candidat.

Mes votes blancs ne sont pas une défiance par rapport aux personnes et leurs qualités, mais expriment une forte réserve sur la nécessité de créer ces deux nouveaux postes de vice-présidents, des doutes sur les intentions de cette création, et un certain agacement par rapport au manque d'information préalable (appel à candidature, connaissance des commissions concernées…). Je suis aussi perplexe sur la capacité de certains à cumuler les mandats en gardant la même efficacité dans leurs rôles. Il est vrai que le cumul des indemnités a aussi de quoi attirer. La droite n'a pas été oubliée car Marlène Tilly, adjointe à l'habitat à Morlaix, hérite d'un poste de conseiller déléguée en lien avec ses fonctions à Morlaix Communauté. Véronique Pereira, la maire du cloître St Thégonnec, de sensibilité écologiste, aura aussi un poste de conseiller déléguée. Ces attributions de fonction de conseillers délégués ont fait l'objet d'une information et non d'un vote.

Ce renforcement de l'exécutif de Morlaix-Communauté devrait coûter selon des estimations à la louche autour de 22 000 € par an. Ce n'est pas rien non plus…

Sarah Noll a fait remarqué à juste titre que nous n'avions pas une vue très nette du nouvel organigramme des commissions de Morlaix Communauté et des attributions des élus vice-présidents et conseillers délégués dont certaines avaient bougé. Jean-Luc Fichet a cherché à présenter tout ça mais, à l'oral, c'était assez difficile à suivre et surtout la logique de l'organisation et des attributions associées l'une à l'autre était difficile à percevoir. Le nouvel organigramme de l'exécutif de Morlaix Communauté est en pièce jointe.

On peut aussi se demander si des élus qui comme moi participent à une Commission vont être obligés de choisir entre les deux « parties » de la Commission qui auront été séparées, car beaucoup de réunions de commission ont malheureusement lieu le même jour. Les réunions de commission seront alors sans doute moins longues, moins lourdes, mais la capacité d'intervention des simples élus communautaires ou conseillers municipaux et adjoints membres de commissions communautaires sera réduite.

Il y a eu ensuite un débat sur les taux de la TEOM qui avaient augmenté de 2 % en 2016 lors du vote du budget. Agnès Le Brun a regretté une augmentation de 40 % des taxes sur les ordures ménagères avec une qualité du service qui laissait à désirer selon elle, notamment pour les sacs jaunes, la collecte des encombrants. Elle n'avait pas voté contre l'augmentation de la TEOM au moment du vote du budget, contrairement à moi. Les échanges entre Agnès Le Brun, Jean-Luc Fichet, Guy Pennec, ont été plutôt aigres, à l'image de la suite du Conseil Communautaire, Guy Pennec refusant de voir le travail des agents et du service remis en cause par des propos désinvoltes. Il y a eu 8 abstentions sur cette délibération qui concernait en réalité l'unification des tarifs de la TEOM entre Loc-Eguiner St Thégonnec et Saint Thégonnec : je me suis abstenu dans la mesure où, seul dans le Conseil de Communauté, j'avais voté contre l'augmentation de la TEOM en mettant en avant les 10 millions d'euros retirer par l’État à Morlaix Communauté dans le cadre de l'austérité imposée aux collectivités locales .

Pour ma part, je suis intervenu sur la question de la création d'un deuxième poste de directeur général adjoint après la création de plusieurs postes de directeurs de pôle catégorie A en disant que Morlaix Communauté était en train de devenir une armée mexicaine où il y aurait bientôt plus de chefs que d'agents présents sur le terrain, ce qui pose, outre la question des priorités en terme d'économie budgétaire, celle des rôles respectifs que l'on attribue aux élus, représentants des citoyens, pouvant et devant exprimer leurs besoins, leurs attentes, ayant le souci de s'impliquer dans la construction de projets politiques et pas simplement d'avoir à voter des projets, des décisions de dépense clefs en main, et des services, toutes les collectivités, principalement avec les phénomènes de concentration, de réduction des compétences pour les petites communes, de métropolisation ou de grossissement des structures communautaires, mais aussi le conseil général et le conseil régional , ayant tendance à devenir des instances technocratiques où le rôle des élus est minoré et le lien aux citoyens réduit au profit d'une administration qui conçoit, exécute, gère, sous la direction de quelques élus influents seulement, et avec une approche souvent gestionnaire et "économique" des choses (on parle optimisation, rendement, plus que missions de service public). J'ai dit que tout en étant un défenseur de l'emploi public pour servir les missions d'intérêt public et social avec efficacité et qualité, je m'inquiétais face aux dessaisissements des responsabilités des élus au profit d'une délégation de pouvoir et d'une administration qui gère avec des bureaux d'étude, enlevant ainsi de la consistance et du sens à la fonction politique.

Guy Pouliquen a fait remarquer que ce poste correspondait à une promotion interne (d'un directeur de pôle sans doute) et qu'il n'aurait pas un impact financier très fort.

Quand on lit l'intitulé du poste de directeur général adjoint, on voit qu'il s'inscrit parfaitement par ailleurs dans une certaine conception du service public qui doit épouser les règles du privé : « un outil de management permettant de mobiliser les agents de Morlaix Communauté pour assurer la bonne mise en œuvre des politiques publiques », « renforcer la culture de gestion au sein des services »…

Il y a eu deux abstentions sur cette délibération: Sarah Noll et moi.

Je suis intervenu ensuite sur l'attribution d'une subvention à l'association AADI, notamment pour l'organisation du festival Armor India, en disant que la subvention proposée, de 3000€ pour 5000€ demandée, était trop parcimonieuse au regard de l'inscription du projet d'institut franco-indien (en partenariat avec Lorient) dans le projet de territoire de Morlaix-Communauté jusqu'en 2025, projet dont j'ai vanté les mérites en termes économiques et culturels. Il faut savoir que le différentiel entre les recettes et les dépenses de AADI est de 11400€ et que beaucoup de dépenses qui enrichissent culturellement le territoire et ses habitants (spectacles culturels indiens, expositions, conférences, échanges universitaires et scolaires) sont donc financés sur fond privé, ce qui n'est pas tout à fait logique, d'autant que ces événements culturels servent l'animation du Théâtre, du Roudour, de la Manu (street art, fresques d'adolescents sur les attentats de Bombay) et que l'avance prise par la région de Morlaix dans la coopération avec l'Inde, grâce à l'association AADI, est un atout formidable pour les années à venir si on sait transformer l'essai, car l'Inde devient une grande puissance économique, culturelle avec laquelle il faudra compter dans la mondialisation.

Il y a eu ensuite un échange très polémique entre Agnès Le Brun, Jean-Luc Fichet, Joëlle Huon, Jean-Paul Vermot, Solange Creignou, Agnès Le Brun, peu inspirée hier soir, remettant en cause l'ampleur de l'investissement du département du Finistère sur le financement des aménagements des abords du nouveau collège de Plounéour Menez alors que le département a mis 8 millions d'euros dans ce nouveau collège en tout, un collège, qui, a rappelé Jean-Michel Parcheminal, le maire de Plounéour, va accueillir davantage d'élèves venus de l' « autre côté de la montagne » du fait de la suppression par le Conseil Général du collège de Commana, ce qui induit aussi un effort de coordination à réaliser sur les transports scolaires.

Je suis intervenu après sur la convention de partenariat qui devrait être signée entre Morlaix Communauté et la CCI de Morlaix, qui entérine un certain nombre de DSP, et qui présente selon moi, et c'est ce que j'ai dit haut et fort, le grand tort de ne contenir aucune disposition concernant la sauvegarde des emplois par rapport aux entreprises aidées, ni sur les conditions de travail, le niveau de précarité dans l'entreprise (recours aux CDD, travail intérimaire…), ni sur le pouvoir d'intervention des salariés. J'ai commenté un passage du projet de Convention écrit par la CCI et Morlaix-Communauté (les cadres des services, vice-présidents concernés) parlant de « mettre en place un suivi partagé des entreprises en création/ reprise/ développement dans le respect des règles de confidentialité et sous réserve d'un accord des entreprises concernées, notamment lorsqu'il y a soutien technique ou financier de la Communauté ». J'ai dit combien cela me rappelait le débat que nous avions eu il y a quelques mois sur l'avenir de Tilly Sabco quand Jean-Luc Fichet m'avait dit, et à travers sa réponse à l'interpellation du PCF, avait dit aux salariés: faites confiance aux repreneurs, à la CCI, à Monsieur Sauvaget, tout va bien se passer... alors qu'il y avait déjà des sérieux doutes sur le sérieux des offres de reprise et des repreneurs, sur la sauvegarde de l'activité et des emplois, et que les salariés étaient privés de toute information, de toute réponse véritable des décideurs. Le rôle de Morlaix-Communauté n'est-il pas plutôt de demander des comptes et d'exiger le respect du droit à l'information et au contrôle des salariés quand des entreprises ont fait l'objet d'aides publiques? J'ai aussi cité un des axes opérationnels de la CCI de Morlaix publié dans une charte livrée en annexe de la convention disant qu"elle a vocation à faire du lobbying en matière énergétique, ce dont on s'est bien aperçu avec tous les mensonges qu'elle a pu servir dans la presse pour justifier les 20 millions de rente annuelles de Direct Energie pour l'hypothétique future Centrale à Gaz de Landivisiau. Là, Jean-Luc Fichet m'a arrêté en disant que je dérivais... Mais cet exemple montre bien que la CCI est souvent d'abord et avant tout un lobby patronal portant une certaine vision de la société et que la convention avec une communauté d'agglo, si elle peut à la rigueur ce concevoir au nom de la synergie pour œuvrer au développement économique, doit aussi fixer des bornes et ne pas rentrer dans une vision libérale et patronale du développement.

Enfin, en fin de Conseil Communautaire, Jean-Luc Fichet m'a laissé posé une question orale travaillée avec des associations et citoyens engagés dans la solidarité sur l'accueil des réfugiés et migrants en pays de Morlaix sans toutefois autoriser qu'elle donne lieu à un débat.

Question orale présentée au Conseil de Communauté de Morlaix Communauté le 12 septembre 2016 par Ismaël Dupont, conseiller communautaire de Morlaix.

« Comment faire en sorte que les demandeurs d'asile et leurs familles ne dorment pas à la rue sur le territoire de Morlaix-Communauté ? »

Depuis plusieurs mois, des particuliers et des associations travaillent dans des conditions difficiles, avec beaucoup d'investissement personnel et financier, à trouver des solutions d'hébergement provisoires et insuffisantes pour des migrants, réfugiés , dont certains avec des enfants, qui arrivent dans le Pays de Morlaix démunis de tout.

Dans la foulée de l'émoi public considérable suscité par les images atroces du petit Aylan retrouvé noyé sur une plage de Turquie il y a un an, et des appels du gouvernement à la participation des communes pour l'hébergement de réfugiés irakiens et syriens, qui finalement, tardent à obtenir leur visa, ou de réfugiés acceptant de quitter Calais, plusieurs communes ont annoncé publiquement leur intention de mettre des logements à disposition de réfugiés et certaines ont effectivement des hébergements en attente.

La création du CAO de Pleyber-Christ s'est accompagné d'un grand volontarisme des élus et d'un élan de solidarité de beaucoup de citoyens pour accueillir ces réfugiés dans les meilleures conditions.

Cependant, si les demandeurs d'asile qui viennent de la jungle de Calais et sont reçus en CAO sont régulièrement et assez rapidement orientés en CADA ou en UDAH, il n'est pas de même de tous les autres demandeurs d'asile qui sont, eux, avertis par écrit par Coallia, la Pada (plateforme des demandeurs d 'asile) du Finistère Nord qu'ils ne trouveront aucun logement dans le Finistère. Et effectivement, nombre de demandeurs d'asile dans le Finistère comme ailleurs se retrouvent sans logement, à la rue ou dans des squats indignes alors que les textes de loi prévoient que tout demandeur d'asile a droit à un hébergement dès son inscription en préfecture.

Or, l'accès effectif aux logements normalement destinés par certaines communes de Morlaix-Communauté à des demandeurs d'asile pose problème dès que les associations essaient d'y faire accéder des migrants qu'elles accompagnent dans leur demande d'asile. Les communes, du moins pour celles qui se sont engagés dans la mise à disposition de logements pour des réfugiés, préfèrent visiblement bénéficier d'une convention avec l’État et d'un dédommagement de celui-ci dans le cadre d'une sollicitation préfectorale.

Certes, les logements recensés le sont dans le cadre de la relocalisation et sont destinés principalement à des demandeurs d'asile syriens ou irakiens. Cependant les communes et les particuliers restent les seuls maîtres de leurs choix et ils peuvent s'ils le souhaitent proposer ces mêmes hébergements pour d'autres personnes migrantes, et cela sans l'aval de la préfecture. De plus, les collectifs et associations qui ont fait une demande de rencontre avec Morlaix-Communauté aimeraient avoir accès à la liste des propositions de logements de communes ou de particuliers qui n'ont pas été retenues comme intéressantes par la préfecture. C'est le sous-préfet lui-même qui lors d'une première rencontre au printemps avait suggéré au collectif d'aide aux migrants et réfugiés du pays de Morlaix de se rapprocher des services de Morlaix Communauté pour recenser les adresses de logements potentiellement disponibles.

De fait, pour certains migrants, les associations se retrouvent à payer plusieurs centaines d'euros de nuits à l'auberge de jeunesse pour que des familles ne se retrouvent pas dans la rue. Les services de l’État n'assurent pas leur responsabilité de mise à l'abri des enfants et des demandeurs d'asile faute de moyens budgétaires et de volonté. Les communes ont peur de se mettre des charges nouvelles sur le dos et estiment n'avoir pas cette compétence.

Comment sortir de cette situation inextricable ?

Même si c'est à l’État de faire en sorte de veiller à l'accueil et à l'accompagnement des demandeurs d'asile dans des conditions dignes d'un pays civilisé qui ne laisserait pas à la rue ou dans des taudis les déshérités cherchant à fuir la misère, la dictature ou la guerre, nous pensons aussi que nos collectivités locales peuvent faire quelque chose pour l'accueil des réfugiés et des migrants et que ce n'est pas à des associations et des particuliers aux maigres moyens de se retrouver constamment en première ligne, sans soutien.

De fait, il serait souhaitable de pouvoir créer un CHP décentralisé pour les migrants sur plusieurs communes du pays de Morlaix (un appel d'offre semble avoir été lancé) ou/et un CADA pour offrir une vraie solution d'accueil et d'accompagnement aux migrants en attente de régularisation. Les communes et Morlaix-Communauté peuvent se manifester en ce sens auprès de l’État. Cela s'est fait par le passé, cela se fait ailleurs, comme à Avranches, dernièrement, avec très souvent le déploiement d'une très grande solidarité citoyenne.

Ne peut-on pas envisager aussi la mise à disposition réelle et opérationnelle très vite de logements d'urgence d'accueil pour les migrants et réfugiés, particulièrement les familles?

***

La réponse de Jean-Luc Fichet a été: l'accueil des demandeurs d'asile est bien du ressort de l'Etat, je ne conseille pas aux communes, qui font ce qu"elles veulent, c'est vrai, d'accueillir sans cadrage, encouragement, et financement de l'Etat. On risque vite d'être débordé à ce compte: séjours provisoires qui s'éternisent... Monsieur Fichet n'a pas répondu sur la demande d'un CADA ni sur les possibilités de contractualisation avec les propriétaires mettant à disposition des logements pour les migrants.

Sarah Noll est intervenue vigoureusement pour soutenir les propositions et demandes de la question orale et défendre l'idée que oui, si elles le voulaient vraiment, les communes pouvaient, empêcher des situations humainement et moralement inacceptables.

Yvon Hervé a demandé des renseignements complémentaires pour mettre à disposition de réfugiés une maison à Sainte-Sève en demandant s'il fallait répondre favorablement à une sollicitation de Coallia concernant un hébergement communal disponible.

Il n'y a pas pu y avoir d'autres interventions sur ce sujet.

Les difficultés et les situations humanitaires limites des migrants et réfugiés sans abri ne sont donc pas prêtes d'être résolus, sinon par la bataille sans cesse recommencée des associations, le rapport de persuasion et de force avec les élus, la préfecture...

Ismaël Dupont, le 13 septembre 2016.

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14 septembre 2016 3 14 /09 /septembre /2016 12:22
Jean-Luc Fichet, président de Morlaix communauté, et Jean-Paul Chapalain, président de la CCI, ont signé une convention qui encadre le travail que réalisent les deux structures au niveau économique sur le territoire.

Jean-Luc Fichet, président de Morlaix communauté, et Jean-Paul Chapalain, président de la CCI, ont signé une convention qui encadre le travail que réalisent les deux structures au niveau économique sur le territoire.

Pour leur rentrée, les élus de Morlaix Communauté ont voté une nouvelle organisation, liée au transfert de nouvelles compétences. Une convention avec les CCI a également été validée. La question des migrants a aussi été abordée, en fin de séance, lundi.

Pierre Le Goff, nouveau conseiller communautaire. À la suite de la démission de Georges Lostanlen, ancien maire de Guimaëc, c'est son successeur, Pierre Le Goff, qui le remplace au conseil communautaire.

Deux nouveaux vice-présidents. Morlaix Communauté ne compte plus neuf mais onze vice-présidents. « Une réorganisation qui s'impose avec l'arrivée de nouvelles compétences au 1e r janvier 2017 (PLUi, eau et assainissement) », explique Jean-Luc Fichet. Ainsi, Claude Poder, élu à Plourin-lès-Morlaix, devient vice-président dans la commission aménagement et Nathalie Bernard, maire de Plougasnou, vice-présidente au sein de la commission environnement et mobilité. Deux conseillers délégués ont également été désignés : Marlène Tilly, élue à Morlaix, pour l'aménagement du quartier de la Manufacture et Véronique Péreira, maire du Cloître-Saint-Thégonnec, devient conseillère déléguée au développement durable.

Accueil des demandeurs d'asile : les communes ayant des logements disponibles peuvent se signaler. Le sujet n'était pas à l'ordre du jour mais Ismaël Dupont a souhaité l'évoquer dans une question orale. L'élu Front de gauche a pointé le fait que, dans la région de Morlaix, de nombreux demandeurs d'asiles, parfois des familles avec de jeunes enfants, se trouvent sans solution de logement. Il a évoqué le parcours du combattant auquel sont confrontés les particuliers et les associations souhaitant venir en aide à ces personnes. Il a émis le souhait de « pouvoir créer un centre d'hébergement provisoire (CHP) décentralisé sur plusieurs communes du pays de Morlaix ». Le président Jean-Luc Fichet a rappelé que les collectivités seules ne peuvent pas prendre l'initiative de l'accueil de ces migrants sans une convention avec l'État et a posé la question de « l'après » et comment accompagner ces personnes. Il a confirmé la création d'un CHP de 50 places dans le secteur par Coallia, qui gère l'accueil des migrants dans le Nord-Finistère. Les communes intéressées et ayant des logements disponibles peuvent se faire connaître auprès de l'association.

Une convention avec la CCI de Morlaix. Morlaix Communauté et la Chambre de commerce et d'industrie travaillent ensemble depuis longtemps pour le développement économique du territoire. Aujourd'hui, les deux entités sont liées par une convention. Le but : davantage d'échanges, une complémentarité et une définition claire des champs d'intervention et de compétence respectifs. En clair, « éviter les doublons », explique Jean-Luc Fichet qui insiste sur cette première. Jean-Paul Chapalain, président de la CCI, avoue que « vu les restrictions budgétaires, il n'y a plus les moyens de ne pas se parler ». Il compte signer ce type de convention avec d'autres collectivités.

http://www.letelegramme.fr/finistere/morlaix/morlaix-communaute-questions-d-organisation-14-09-2016-11216583.php

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14 septembre 2016 3 14 /09 /septembre /2016 12:18
Le programme complet sur: https://www.facebook.com/events/570535486452033/

Le programme complet sur: https://www.facebook.com/events/570535486452033/

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8 septembre 2016 4 08 /09 /septembre /2016 09:20

Compte rendu du conseil d'administration du 6 septembre 2016 à Saint Eutrope (Plougonven)

par Roger Héré

Le CA du comité de défense de l'hôpital public en Pays de Morlaix (CDHPPM) s'est réuni le 6 septembre 2016 en présence de 12 participants.

Le CDHPPM est désormais fort de 60 adhérents à jour de cotisation ce qui constitue un succès compte tenu de la jeunesse du comité créé à la fin mai 2016. Durant l'été le CDHPPM a effectué des actions de sensibilisation sur le marché de Morlaix (à deux reprises) et aussi sur le marché de Plougasnou.

Malgré la période de congés beaucoup de personnes ont fait part de leur intérêt pour des actions visant à maintenir et développer l'offre de soins de proximité.

Des adhésions ont été recueillies à ces occasions. Le 1er juillet, les groupements hospitaliers de territoire (GHT) ont été officiellement créés avec pour objectif, selon le ministère de la santé, de "garantir à tous les patients un meilleur accès aux soins en renforçant la coopération entre hôpitaux publics autour d’un projet médical." précisant qu'il s'agit "d'accéder aux meilleurs soins au meilleur moment et au meilleur endroit" .

En réalité les GHT sont mis en place alors que le projet médical partagé n'existe pas (il est renvoyé à un an !) et le but poursuivi est clairement de réduire l'accès aux soins et de favoriser les économies sur la Sécu (amputation de 690 M€ en 2016 pour la seule dépense hospitalière alors que les besoins augmentent! )

Est visée particulièrement l'offre de soins de proximité, déjà fortement attaquée ces dernières années.

Si l'ARS Bretagne a dû reculer devant les résistances notamment des personnels, y compris des médecins, sur le nombre de GHT (c'est ainsi qu'il y aura pour notre département 2 GHT, un au nord et un au sud, Quimperlé étant rattaché au Morbihan, au lieu de un seul prévu initialement par l'ARS), les risques de voir de nouvelles disparitions de services et d'activités n'ont pas disparu.

Les usagers de la région de Morlaix sont attachés aux structures publiques de proximité, dont le centre hospitalier de Morlaix.

Ils craignent que la création du GHT ne conduise, peu à peu, à l'absorption par l'établissement pivot de Brest des diverses structures de proximité, notamment celles du Pays de Morlaix.

C'est pourquoi ils entendent bien faire entendre leur voix en direction de l'ARS, des directions hospitalières et des élus locauxs pour qu'ils puissent disposer des structures publiques de soins de proximité, dans les différents domaines médicaux, et que ceux-ci disposent des moyens nécessaires (notamment en personnels) pour exercer leurs mission au service des patients. Diverses actions de mobilisation sont donc envisagées.

En premier lieu sera organisée une présence devant la mairie de Morlaix le 15 septembre à 11 h (à l'occasion de la manifestation contre la loi Travail) pour sensibiliser la population et recueillir les avis et témoignages des usagers.

Le CDHPPM appelle tous les usagers à s'exprimer et aussi à rejoindre nombreux le comité de défense.

Adresse mail : cdhchpm@gmail.com

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7 septembre 2016 3 07 /09 /septembre /2016 13:55

Question orale présentée au Conseil de Communauté de Morlaix Communauté le 12 septembre 2016 par Ismaël Dupont, conseiller communautaire de Morlaix.

« Comment faire en sorte que les demandeurs d'asile et leurs familles ne dorment pas à la rue sur le territoire de Morlaix-Communauté ? »

Depuis plusieurs mois, des particuliers et des associations travaillent dans des conditions difficiles, avec beaucoup d'investissement personnel et financier, à trouver des solutions d'hébergement provisoires et insuffisantes pour des migrants, réfugiés , dont certains avec des enfants, qui arrivent dans le Pays de Morlaix démunis de tout.

Dans la foulée de l'émoi public considérable suscité par les images atroces du petit Aylan retrouvé noyé sur une plage de Turquie il y a un an, et des appels du gouvernement à la participation des communes pour l'hébergement de réfugiés irakiens et syriens, qui finalement, tardent à obtenir leur visa, ou de réfugiés acceptant de quitter Calais, plusieurs communes ont annoncé publiquement leur intention de mettre des logements à disposition de réfugiés et certaines ont effectivement des hébergements en attente.

La création du CAO de Pleyber-Christ s'est accompagné d'un grand volontarisme des élus et d'un élan de solidarité de beaucoup de citoyens pour accueillir ces réfugiés dans les meilleures conditions.

Cependant, si les demandeurs d'asile qui viennent de la jungle de Calais et sont reçus en CAO sont régulièrement et assez rapidement orientés en CADA ou en UDAH, il n'est pas de même de tous les autres demandeurs d'asile qui sont, eux, avertis par écrit par Coallia ou la Pada (plateforme des demandeurs d 'asile) du Finistère Nord qu'ils ne trouveront aucun logement dans le Finistère. Et effectivement, nombre de demandeurs d'asile dans le Finistère comme ailleurs se retrouvent sans logement, à la rue ou dans des squats indignes alors que les textes de loi prévoient que tout demandeur d'asile a droit à un hébergement dès son inscription en préfecture.

Or, l'accès effectif aux logements normalement destinés par certaines communes de Morlaix-Communauté à des demandeurs d'asile pose problème dès que les associations essaient d'y faire accéder des migrants qu'elles accompagnent dans leur demande d'asile. Les communes, du moins pour celles qui se sont engagés dans la mise à disposition de logements pour des réfugiés, préfèrent visiblement bénéficier d'une convention avec l’État et d'un dédommagement de celui-ci dans le cadre d'une sollicitation préfectorale.

Certes, les logements recensés le sont dans le cadre de la relocalisation et sont destinés principalement à des demandeurs d'asile syriens ou irakiens. Cependant les communes et les particuliers restent les seuls maîtres de leurs choix et ils peuvent s'ils le souhaitent proposer ces mêmes hébergements pour d'autres personnes migrantes, et cela sans l'aval de la préfecture. De plus, les collectifs et associations qui ont fait une demande de rencontre avec Morlaix-Communauté aimeraient avoir accès à la liste des propositions de logements de communes ou de particuliers qui n'ont pas été retenues comme intéressantes par la préfecture. C'est le sous-préfet lui-même qui lors d'une première rencontre au printemps avait suggéré au collectif d'aide aux migrants et réfugiés du pays de Morlaix de se rapprocher des services de Morlaix Communauté pour recenser les adresses de logements potentiellement disponibles.

De fait, pour certains migrants, les associations se retrouvent à payer plusieurs centaines d'euros de nuits à l'auberge de jeunesse pour que des familles ne se retrouvent pas dans la rue. Les services de l’État n'assurent pas leur responsabilité de mise à l'abri des enfants et des demandeurs d'asile faute de moyens budgétaires et de volonté. Les communes ont peur de se mettre des charges nouvelles sur le dos et estiment n'avoir pas cette compétence.

Comment sortir de cette situation inextricable ?

Même si c'est à l’État de faire en sorte de veiller à l'accueil et à l'accompagnement des demandeurs d'asile dans des conditions dignes d'un pays civilisé qui ne laisserait pas à la rue ou dans des taudis les déshérités cherchant à fuir la misère, la dictature ou la guerre, nous pensons aussi que nos collectivités locales peuvent faire quelque chose pour l'accueil des réfugiés et des migrants et que ce n'est pas à des associations et des particuliers aux maigres moyens de se retrouver constamment en première ligne, sans soutien.

De fait, il serait souhaitable de pouvoir créer un CHP décentralisé pour les migrants sur plusieurs communes du pays de Morlaix (un appel d'offre semble avoir été lancé) ou/et un CADA pour offrir une vraie solution d'accueil et d'accompagnement aux migrants en attente de régularisation. Les communes et Morlaix-Communauté peuvent se manifester en ce sens auprès de l’État. Cela s'est fait par le passé, cela se fait ailleurs, comme à Avranches, dernièrement, avec très souvent le déploiement d'une très grande solidarité citoyenne.

Ne peut-on pas envisager aussi la mise à disposition réelle et opérationnelle très vite de logements d'urgence d'accueil pour les migrants et réfugiés, particulièrement les familles?

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5 septembre 2016 1 05 /09 /septembre /2016 20:47

Tribune d'Ismaël Dupont

le 05 septembre 2016

A Morlaix, Mme Le Brun, Sarkozy, ça n'passe pas !

La semaine dernière, Mme Le Brun annonçait qu'elle avait choisi de faire campagne en 2016 lors des Primaires de la droite pour Nicolas Sarkozy et qu'elle allait être son oratrice et sa représentante pour les questions d'éducation. Voilà qui éclaire bien rétrospectivement le coup de force de la suppression - sans débat ni concertation - des plats alternatifs proposés ponctuellement aux enfants de culture musulmane et aux enfants végétariens des écoles publiques.

Prétendre défendre la laïcité et République en créant de faux débats médiatisés sur l' « identité française », l' « assimilation », la « menace » représentée par l'Islam et les communautarismes, voilà qui ressemblait tout à fait en effet à l'approche clivante et réductrice de la question scolaire par Nicolas Sarkozy.

Nous souhaitons bien du courage à Mme Le Brun qui va avoir du mal à défendre les propositions de son champion devant ses ex-collègues et la société en général. Le bilan du président des riches et du Fouquet's parle de lui-même en matière d'éducation. Jugez plutôt.

80 000 postes supprimés dans l'éducation entre 2002 et 2007, le rappel des retraités pour des heures supplémentaires, l'encouragement aux heures sup' plutôt qu'au recrutement, la formation initiale des enseignants jetée aux orties, un nombre de candidats au CAPES passant de 92000 en 2004 à 28000 en 2011, la remise en cause des RASED, de la scolarisation à moins de 3 ans, la mise en concurrence des établissements et l'instauration de logiques managériales à marche forcée, voilà le bilan éducatif des 5 ans de présidence Sarkozy.

Un enseignant sur cinq seulement a voté Nicolas Sarkozy aux élections présidentielles de 2012. C'est qu'ils avaient bien compris que le M. Sarkozy voulait supprimer 30% des postes d'enseignants, augmenter leur temps de travail, accentuer le pouvoir des chefs d'établissement sur la carrière et l'évaluation des professeurs, renforcer la différenciation précoce des parcours au niveau collège, développer l'apprentissage au détriment de l'accès à la culture générale des élèves s'orientant vers des métiers manuels.

En 2016, Nicolas Sarkozy nouvelle manière ne change rien à l'essentiel, son programme est même nettement plus à droite qu'en 2012, puisqu'il faut bien se démarquer d'une politique de François Hollande qui a marché dans les pas qu'il avait tracés : 300 000 fonctionnaires de moins, un plan d'austérité dément de 150 milliards d'euros sur 5 ans s'il est élu, cela veut dire toujours moins de moyens pour l'éducation nationale et l'accès aux savoirs pour tous.

En matière de philosophie éducative, M. Sarkozy préconise plus de sélection, plus de différenciation des parcours selon les classes sociales, et un retour aux fondamentaux et à une vision de l'école qui vise l'assimilation des valeurs nationalistes plus que l'émancipation intellectuelle et l'accès à une culture diversifiée.

Ce sont donc ces "valeurs" là que Madame Le Brun va devoir défendre en tant que porte-parole de Nicolas Sarkozy sur les questions éducatives. Est-ce que les Morlaisiens s'y retrouvent ?

Défendre la candidature de Nicolas Sarkozy, c'est aussi faire le choix du refus du droit d'asile et de l'accueil des réfugiés, de la suppression du regroupement familial et du droit du sol, de la retraite à 69 ans et d'un allongement significatif de la durée du travail, de la suppression de l'ISF et de baisses d'impôt sur le revenu favorables aux plus riches, d'un doublement du CICE qui n'a fait que gonfler les dividendes des actionnaires, d'une remise en cause du rôle des syndicats, d'une baisse plus rapide des indemnités chômage pour inciter ces "fainéants de chômeurs" à accepter n'importe quel poste payé au rabais.

Alors oui, certes, Agnès Le Brun est une femme politique de talent, et on ne s'étonne pas que ses qualités puissent lui valoir d'être remarquée en haut lieu, mais pour nous, l'important n'est pas de se réjouir que Morlaix produise des "champions" politiques mais plutôt de regarder au contenu de ce qu'ils défendent, de ce qu'ils se proposent de faire à la France et aux Français.

Or, ce n'est pas un hasard si 31 % des Morlaisiens seulement ont voté Nicolas Sarkozy en 2012 au second tour des présidentielles : sa politique était trop ouvertement faite pour servir les riches et son intégrité et son sens de l’État plus que sujets à caution.

Maintenant que Nicolas Sarkozy veut prendre le dessus sur ses adversaires à droite dans une campagne à droite toute où il se propose d'appliquer une bonne partie du programme historique du Front National, est-ce bien le rôle du Maire d'une ville aux électeurs aux convictions très majoritairement humanistes que d'aller le soutenir ?

Ismaël Dupont, élu du Front de Gauche à Morlaix et Morlaix-Communauté

Secrétaire départemental du PCF Finistère.

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5 septembre 2016 1 05 /09 /septembre /2016 15:46

En plein cœur de l'été, le gouvernement a dégainé pour la 3e fois consécutive le 49-3 pour passer en force la loi travail. Cette loi, véritable change à l'emploi, vise à aggraver et généraliser la précarité en facilitant les licenciements..N'acceptons pas la régression sociale généralisée des salarié(e)s, ni la dictature patronale et gouvernementale. C'est par des actions dans les entreprises, et des manifestations qu'il nous faudra passer pour gagner le retrait de cette loi et la défense de nos acquis.

Ensemble, manifestons le 15 septembre prochain pour l'abrogation de cette loi et la satisfaction de nos revendications dans nos entreprises.

Manifestation: le jeudi 15 septembre 2016 - 11h30 - Place de la Maire à Morlaix.

Julien Tanguy

Secrétaire de l'union locale CGT de Morlaix.

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4 septembre 2016 7 04 /09 /septembre /2016 20:01

Vendredi dernier dans Le Télégramme, Agnès Le Brun éventait un secret de polichinelle, à savoir qu'elle avait choisi, grâce à ses relations d'avant 2012, et à un choix tactique face à la concurrence interne incarnée par Maël de Calan, le très libéral porte-parole de la droite au Conseil Départemental du Finistère, juppéiste de circonstance, de faire campagne en 2016 pour les Primaires de la droite au côté de l'ex-président Nicolas Sarkozy et qu'elle allait être son oratrice et sa représentante pour les questions d'éducation.

Voilà qui éclaire bien rétrospectivement le coup de force il y a six mois de la suppression - sans débat ni concertation - des plats alternatifs proposés ponctuellement aux enfants de culture musulmane et végétariens. Prétendre défendre la laïcité en créant de faux débats médiatisés sur l'identité nationale et en jouant la carte de la peur de l'islam au nom du "ici on est chez nous", voilà qui ressemblait tout à fait en effet à l'approche de la question scolaire par Nicolas Sarkozy.

Le bilan du président des riches et du Fouquet's parle de lui-même en la matière.

80 000 postes supprimés dans l'éducation sous le quinquennat Sarkozy entre 2002 et 2007, le rappel des retraités pour des heures supplémentaires, l'encouragement aux heures sup' plutôt qu'au recrutement, la formation initiale des enseignants jetée aux orties, un nombre de candidats au CAPES passant de 92000 en 2004 à 28000 en 2011, la remise en cause des RASED, de la scolarisation à moins de 3 ans, la mise en concurrence des établissements et l'instauration de logiques managériales à marche forcée, une préoccupation exclusive pour l'ascenseur social d'une poignée de jeunes des quartiers scolairement très prometteurs au détriment du tout venant des élèves des quartiers populaires, voilà le bilan éducatif des 5 ans de présidence Sarkozy. Sans compter les discours passéistes et caricaturaux sur le prêtre et l'instituteur IIIe République qui valaient bien mieux que nos modernes éducateurs.... Résultat: 21% des enseignants ont voté Sarkozy en 2012 au second tour des présidentielles.

C'est qu'ils avaient bien compris que l'ex-candidat de la défunte UMP voulait supprimer 30% des postes d'enseignants, augmenter le temps de travail des enseignants du secondaire, accentuer le pouvoir des chefs d'établissement sur la carrière et l'évaluation des professeurs, accentuer la différenciation des parcours au niveau collège, renforcer l'apprentissage au détriment de l'accès à la culture générale des élèves s'orientant vers des métiers manuels.

En 2016, Nicolas Sarkozy nouvelle manière ne change rien à l'essentiel. Il veut créer un service militaire obligatoire uniquement pour les décrocheurs non diplômés et en échec dans leur insertion scolaire et professionnelle, les enfants de pauvres en somme... Il veut des stages de remises à niveau obligatoires pour les enfants en difficulté à l'école primaire... pendant les vacances! "Ah, tu ne l'aimes pas l'école, et bien, tu vas continuer à en manger!... Privé de vacances!" En matière de philosophie éducative, Sarkozy, comme la droite en général, préconise plus de sélection, plus de différenciation des parcours selon les classes sociales, et un retour aux fondamentaux et à une vision de l'école qui vise l'assimilation des valeurs nationalistes plus que l'émancipation intellectuelle et l'accès à une culture diversifiée.

Ce sont donc ces "valeurs" là que Madame Le Brun va devoir défendre en tant que porte-parole de Nicolas Sarkozy sur les questions éducatives.

Celles-ci et d'autres, ultra-libérales au profit des riches et du MEDEF, liberticides pour le reste de la population, incarnées par les mesures défendues au sein de la droite par Nicolas Sarkozy: le refus du droit d'asile et de l'accueil des réfugiés, la suppression du regroupement familial et du droit du sol, l'interdiction du voile à l'université, le renforcement des lois liberticides, le rétablissement des peines plancher, la retraite à 69 ans et l'enterrement définitif des 35 heures (le nouveau patron des Républicains, le très droitier Laurent Wauquiez, celui qui a toujours l'air de parler à des abrutis, préconise le passage à 42 ou 45 heures de la durée hebdomadaire du travail, Sarkozy propose de porter à 37h la durée normale du travail dans la fonction publique), la réduction encore plus drastique des dépenses publiques (passer de 57% du PIB à 50%, soit un plan d'austérité de 150 milliards d'euros en 5 ans, 3 fois pire que ce qu'a fait Hollande, avec les conséquences que l'on sait), la suppression de 300 000 postes de fonctionnaires (c'est sûr qu'avec cela, les collectivités locales et l'éducation nationale, la santé et la justice, vont aller mieux!), la suppression de l'ISF et une baisse de l'impôt sur le revenu favorable aux plus riches, de nouveaux allègements de fiscalité pour les entreprises, le doublement du CICE qui n'a fait que gonfler les dividendes des actionnaires, la remise en cause du "monopole" des syndicats sur les élections professionnelles (en réalité la volonté de continuer à casser les syndicats), l'extension du service minimum là où les salariés et les syndicats ont encore un peu de pouvoir de pression, la baisse plus rapide des indemnités chômage pour inciter ces "fainéants de chômeurs" à travailler et accepter n'importe quel poste payé au rabais.

Alors oui, certes, Agnès Le Brun est en plus d'une ambitieuse, ce qui est plutôt la règle dans le milieu, une femme de ressources, une communicante brillante, une travailleuse, et on ne s'étonne pas que ses qualités puissent lui valoir d'être remarquée en haut lieu et lui promettre un destin potentiel de ministre en cas de victoire de son champion.

Mais pour nous, l'important n'est pas de se réjouir que Morlaix produise des "champions" politiques - on en a eu d'autres, et on a pu observer les grandes retombées pour la ville et le territoire - mais plutôt de regarder au contenu de ce qu'ils défendent, de ce qu'ils se proposent de faire à la France et aux Français.

Et là, franchement, ce n'est pas beau à voir.

En campagne pour sortir Morlaix de la spirale du déclin et travailler à améliorer la qualité de vie des morlaisiens, oui, et là, on vous accompagne dans le débat et sur le terrain des traductions concrètes avec nos propositions, nos analyses, parfois convergentes, parfois contradictoires.

En campagne pour Sarkozy, franchement, c'est peut-être un pari à tenter du point de vue d'un plan de carrière, mais est-ce bien raisonnable connaissant la malhonnêteté, la brutalité, le manque de scrupule, le caractère fort peu républicain de ce (sale) type prêt à tout, à commencer par agiter des campagnes xénophobes et à appliquer 80% du programme du Front National si c'est ce qui lui permet d'être élu?

Vous auriez envie, vous, qu'un président "spécialiste médical" de ce type s'installe à Morlaix?

Ismaël Dupont.

Agnès Le Brun en campagne pour Sarkozy, Le Télégramme- 2 septembre 2016 (la photo date de 2012, quand Sarkozy candidat avait été invité à Morlaix par Agnès Le Brun)

Agnès Le Brun en campagne pour Sarkozy, Le Télégramme- 2 septembre 2016 (la photo date de 2012, quand Sarkozy candidat avait été invité à Morlaix par Agnès Le Brun)

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