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30 mars 2019 6 30 /03 /mars /2019 07:05
Syrie-Israël. Quand Donald Trump sert la guerre sur un plateau - L'Humanité, Pierre Barbancey, 28 mars
Syrie-Israël. Quand Donald Trump sert la guerre sur un plateau
Jeudi, 28 Mars, 2019

En reconnaissant la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan syrien, le président américain parachève son but : faire d’Israël un État régional fort gérant des Palestiniens sans identité nationale. Analyse.

Benyamin Netanyahou a du mal à cacher sa joie. À deux semaines des élections législatives qu’il n’est pas certain d’emporter, le premier ministre israélien vient de recevoir un beau cadeau de la part du président américain. Donald Trump a profité de la présence à Washington du chef du gouvernement israélien pour signer un décret actant la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté d’Israël sur la partie du plateau du Golan syrien occupée depuis 1967 et annexée depuis 1981. Ce n’est pas une surprise à proprement parler.

La reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël et le déménagement de l’ambassade américaine avaient déjà marqué une rupture avec les précédentes administrations. Le récent rapport du département d’État sur la situation des droits humains dans le monde pour 2018 et publié début mars ne faisait pas mention de territoires occupés par Israël – qu’il s’agisse de la Cisjordanie, de la bande de Gaza ou du plateau du Golan – mais de « territoires contrôlés par les Israéliens ». Une différence qui n’est pas que sémantique mais bien profondément politique. De plus, Trump estime que la poursuite de la colonisation n’est pas un obstacle au processus de paix. Il est vrai que l’ambassadeur américain en Israël, David Friedman, est un fervent supporter (y compris financier) des colonies d’implantation dans les territoires palestiniens. Les États-Unis ont également cessé leur aide à l’organisation de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) et entendent faire changer le statut de ces réfugiés en refusant d’y inclure les générations qui ont suivi celle de 1948, pour faire chuter leur nombre de 5 millions à environ 40 000. Quel droit au retour dans ces conditions? De plus, Washington a fait fermer la représentation de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) aux États-Unis. Last but not least, afin de mieux imposer cette politique et protéger définitivement Israël, une campagne – relayée ardemment par tous les pays européens – a été lancée, visant à taxer d’antisémite toute critique d’Israël. C’est notamment le cas du mouvement Boycott Désinvestissement Sanctions (BDS).

Mardi, lors d’une réunion mensuelle consacrée au conflit israélo-palestinien, plusieurs membres du Conseil de sécurité ont laissé transparaître leur exaspération face au choix des États-Unis de briser le consensus international. En particulier, les cinq pays européens membres du Conseil (Allemagne, France, Royaume-Uni, Belgique et Pologne) ont rappelé dans une déclaration solennelle qu’ils ne reconnaissaient « pas la souveraineté d’Israël sur les territoires occupés par Israël depuis juin 1967, incluant le plateau du Golan » . Ils soulignaient que « l’annexion d’un territoire par la force est interdite par le droit international. Toute déclaration sur un changement unilatéral de frontière va à l’encontre des règles sur l’ordre international et la charte des Nations unies ».

Une fois n’est pas coutume, lors de la discussion, l’ambassadeur français François Delattre avait dénoncé de manière virulente l’attitude de Washington. Les fondements d’une paix durable au Proche-Orient sur lesquels s’est entendue la communauté internationale « ne sont pas des options ou un menu dans lequel il serait possible de piocher à sa guise, faisait-il valoir. La reconnaissance de la souveraineté israélienne sur le Golan est contraire au droit international, en particulier l’obligation pour les États de ne pas reconnaître une situation illégale ». Pour le diplomate, « le silence du Conseil sur ce sujet est de plus en plus assourdissant, de plus en plus incompréhensible, et pour la France de plus en plus inacceptable ».

Il serait donc incompréhensible que la France, qui préside ce Conseil de sécurité jusqu’à dimanche, n’inscrive pas la demande de la Syrie d’une réunion d’urgence de ce Conseil et laisse l’Allemagne, qui lui succède, s’en charger. Elle marquerait là sa volonté claire de s’opposer aux tentatives américaines qui visent à morceler définitivement le territoire syrien et, surtout, à laisser à Israël le contrôle des immenses ressources en eau du plateau du Golan, qui alimentent le Jourdain et le lac Tibériade.

Il est vrai que Paris est pris dans ses propres contradictions. Outre sa participation à la criminalisation du BDS et l’affirmation selon laquelle l’antisionisme serait une nouvelle forme d’antisémitisme, la France ne sait plus comment se positionner concernant la Syrie et, dans une moindre mesure l’Iran. Ainsi peut-on penser que l’affirmation de l’ambassadeur américain à l’ONU, Jonathan Cohen, pour qui «  permettre aux régimes syrien et iranien de contrôler le plateau du Golan reviendrait à fermer les yeux sur les atrocités commises par le régime d’Assad et sur la présence déstabilisante de l’Iran dans la région », n’a pas manqué de faire mouche. De toute manière, il n’y a pas de certitude que la réunion ait lieu. Il suffirait pour cela qu’un des quinze pays membres du Conseil demande un vote de procédure, et que lors de ce vote neuf pays s’opposent à sa tenue.

Si Hassan Nasrallah, chef du mouvement chiite libanais Hezbollah, qui soutient le régime syrien, a appelé à la « résistance » face au « dédain pour le monde arabe et islamique », les chancelleries de ce monde arabe sont pour le moins gênées aux entournures. Depuis plusieurs années maintenant elles avaient choisi d’intégrer sans retenue la stratégie américaine. Celle-ci passe par un rapprochement avec Israël et s’appuie sur la désignation d’un ennemi commun, l’Iran. Lasses, elles ont beau condamner la décision américaine, les voici gros-jean comme devant, leurs condamnations sont sans poids, bien incapables maintenant de faire bouger les lignes. Côté iranien, en revanche, le président Hassan Rohani a fait remarquer: « À un certain moment de l’histoire, du temps du colonialisme, certaines puissances coloniales ont fait de telles choses et attribué des parties d’un pays à un autre (...), mais cela est sans précédent à notre siècle. Personne n’aurait cru qu’un homme viendrait en Amérique et remettrait, de façon unilatérale et contre toutes les lois et règles internationales, une terre appartenant à un pays à un agresseur. »

Cet acte de piraterie du droit international par les États-Unis devrait amener une initiative politique forte de la part de la direction palestinienne. Celle-ci en semble incapable, engluée dans des affrontements entre le Hamas et le Fatah, dans une guerre de succession pour remplacer Mahmoud Abbas et sous pression internationale. Il n’est pas certain que le refus de tout lien avec l’administration Trump, pour symbolique qu’il soit, ouvre une quelconque opportunité. Toutes les récentes décisions américains, dont la reconnaissance de la mainmise israélienne sur le plateau du Golan, montrent surtout que l’initiative de paix israélo-palestinienne de Jared Kushner, conseiller et gendre de Donald Trump, présentée comme le « plan du siècle », longtemps annoncée mais jamais dévoilée, n’est qu’un écran de fumée, une escroquerie digne de bateleurs de foire. Le plan est pourtant maintenant clair : morceler les territoires palestiniens, mettre en place une gestion de populations sans identité nationale, tout entières dépendantes d’un État plus fort que jamais : Israël.

Pierre Barbancey
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29 mars 2019 5 29 /03 /mars /2019 06:26
Parlement européen: nouvelles victoires pour la culture (Marie-Pierre Vieu, 28 mars 2019)
 
Parlement européen :
nouvelles victoires pour la culture !
 
Jeudi 28 mars, ont été adoptés au Parlement européen deux programmes importants faisant suffisamment exception à la litanie libérale pour être notés et considérés comme une double victoire.
 
La première victoire, c’est la demande de doublement de la dotation d’Europe créative, - une revendication portée par le PCF - qui pourrait voir son budget passer de 1,46 milliard à 2,806 milliards d’euros. Les aides aux secteurs de la culture et de la création pour tirer parti des atouts de l’ère numérique et de la mondialisation et pour leur permettre un accès à de nouveaux publics pourraient ainsi être renforcées. Et ce serait une excellente nouvelle pour les 2.500 artistes et professionnels de la culture, 2.000 cinémas, 800 films et 4.500 traductions de livres qui pourraient être impactés.
 
La deuxième victoire, c’est la demande de triplement du budget alloué au programme ERASMUS (30 milliards d’euros) et de suppression du mécanisme de garantie de prêts qui enferment les étudiants dans une logique de remboursement délétère. Bien entendu, il reste à batailler aux niveaux de la Commission européenne et du Conseil de l’Europe pour que ces avancées soient vraiment prises en compte dans les programmes finaux.
 
La culture et l’accès à la connaissance ne peuvent être considérés comme de simples suppléments d’âme de la construction européenne mais doivent être au cœur du projet européen. La coopération culturelle et la défense farouche de la diversité européenne sont des horizons tangibles qui, une fois n’est pas coutume, nous laissent entrevoir les bases d’une Europe à taille humaine et écologique. Continuons le combat !
Parlement européen: nouvelles victoires pour la culture (Marie-Pierre Vieu, 28 mars 2019)
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27 mars 2019 3 27 /03 /mars /2019 15:31
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25 mars 2019 1 25 /03 /mars /2019 06:39
Die Linke en congrès pour une Europe solidaire, contre l’Union européenne des millionnaires

Die Linke est un parti qui compte en Allemagne et en Europe et son congrès du 22 au 24 février 2019 à Bonn en vue des élections européennes a fait l’objet d’une importante couverture médiatique et a été très suivi par les délégations étrangères invitées, pour la France le PCF. Le congrès avait pour tâche d’adopter le programme électoral de Die Linke et de choisir la liste de ses candidat.e.s pour le Parlement européen.

En novembre et décembre 2018, trois conférences régionales avaient précédé le congrès pour discuter les grandes lignes du projet de programme intitulé : « Pour une Europe solidaire pour les millions de gens, contre l’Union européenne des millionnaires ». Au sein de Die Linke, la question de la construction européenne a toujours fait l’objet de vifs débats internes entre les différents courants qui existent dans le parti. Aujourd’hui, personne ne plaide pour une sortie de l’Union européenne, les débats portent principalement sur les possibilités ou non de réformer le fonctionnement de l’Union européenne et de la Banque centrale européenne. Mais même s’il existe des divergences dans le parti, on a pu noter que les débats ont été plus sereins et moins polémiques qu’il y a cinq ans où s’affrontaient partisans et adversaires de l’euro. Cette année, les débats ont porté sur la meilleure manière de combattre les traités existants et sur l’action nécessaire pour promouvoir une autre Europe, plus solidaire, plus pacifique, plus démocratique.

La question de la transition écologique a également été très présente dans les débats qui ont souligné l’urgence de mettre fin aux énergies carbonées et d’accélérer au niveau européen les mutations nécessaires. Un autre sujet important a été la question des réfugiés et des migrants dont on sait comment elle est exploitée par les populistes d’extrême droite du parti AfD qui a progressé depuis quelques années en en faisant son fond de commerce. Die Linke se prononce sans ambigüité en faveur d’une Europe ouverte qui organise l’accueil des réfugiés et qui combat non pas les migrants mais les causes profondes des migrations.

“Transformer l’UE actuelle et modifier les traités pour renverser les priorités”

La tonalité générale du programme électoral adopté par le congrès est de transformer l’UE actuelle et de modifier les traités pour renverser les priorités et mettre au premier plan la satisfaction des besoins de la majorité des gens et non pas la liberté du marché. Le programme met l’accent sur le pouvoir d’achat et sur l’emploi en proposant des mesures fortes comme un smic européen et des programmes publics européens contre le chômage, en particulier des jeunes, également des programmes européens de construction de logements sociaux. Die Linke propose une fiscalité juste et harmonisée entre les pays de l’UE permettant notamment de combattre le dumping fiscal et de taxer les grandes entreprises là où elles exercent leur activité. Elle développe en détail la politique nécessaire pour lutter contre le réchauffement climatique et préserver notre avenir. Elle se prononce pour une action résolue contre la militarisation de l’UE, pour le désarmement et le refus de l’OTAN, pour l’arrêt des exportations militaires.

congresDieLinke2019.jpgDie Linke a la volonté de mener une campagne positive qui dessine des perspectives de lutte et de construction d’une nouvelle Union européenne. La liste des candidats rassemble les diverses sensibilités qui se sont exprimées ; le congrès a su dépasser les clivages pour faire de Die Linke à la fois une force de combat et de proposition et les deux têtes de liste, Martin Schirdewan, 43 ans, de Berlin, et Özlem Demirel, 34 ans de Rhénanie Westphalie, marquent une volonté de rajeunissement et de renouvellement qui illustre les ambitions de Die Linke pour l’UE du futur.

Die Linke et le PCF travaillant ensemble au sein du Parti de la gauche européenne, il n’est pas surprenant de retrouver de nombreux éléments communs dans les propositions que les deux partis soumettent aux électeurs. Cette étroite convergence « pour l’Europe des gens, contre l’Europe de l’argent » est le gage d’une coopération pérenne qui s’approfondira encore dans les années à venir.

Alain Rouy
Commission des Relations internationales

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24 mars 2019 7 24 /03 /mars /2019 19:54
Patrick Le Hyaric: l'Europe ne peut pas abandonner ses 90 millions de pauvres en abandonnant le programme d'aide alimentaire aux plus démunis!
Lors d’une conversation en juin dernier avec le président du Secours populaire français, Julien Lauprêtre, nous avions convenu d’organiser au Parlement européen une initiative avec d’autres associations humanitaires ou caritatives de l’ensemble des pays de l’Union européenne. Cette initiative a eu lieu mercredi dernier dans la salle de notre groupe parlementaire de la Gauche unitaire européenne (GUE/NGL). D’autres députés d’autres groupes politiques, essentiellement des partis français, se sont joints à nous et ont évidemment pu exposer leurs propositions et leurs actions. Plusieurs pays européens étaient représentés. Tous les responsables d’associations ont pu exposer la nature de leurs actions dans leurs différents pays à partir des traditions liées à l’aide alimentaire et à l’aide aux personnes en situation de détresse ou aux personnes en situation de pauvreté. Les bénévoles du Secours populaire français étaient en nombre dans la salle et ils ont pu faire part de leurs expériences au fur et à mesure de la journée.
 
90 millions de pauvres dans l’Union européenne constituent une tache noire très loin des promesses de construction d’une Europe « de la prospérité » qui ont été faites au fil des ans. Quelle farce quand des chômeurs mais aussi des travailleurs se trouvent de plus en plus nombreux en situation de pauvreté. Les statistiques officielles disent qu’ils existent 7,5 % de la population européenne en situation de privation matérielle aiguë. 23,5 % de la population dans l’Union européenne est menacée de pauvreté. 40 millions d’Européens se trouvent en situation de carence alimentaire.
 
Heureusement qu’il existe la générosité et le militantisme des bénévoles des associations caritatives et humanitaire telles que le Secours populaire, les Restos du cœur ou la banque alimentaire.
 
Il existait depuis l’année 1987 un programme européen d’aide alimentaire aux plus démunis (PEAD). Nous nous sommes trouvés dans une situation difficile au cours de l’année 2008 lorsque les gouvernements allemands et suédois ont prétexté d’un détournement des fonds de la politique agricole commune pour faire supprimer ce programme. Malheureusement un arrêt de la Cour de justice européenne a donné raison à cette plainte au cours de l’année 2011. Il a fallu beaucoup s’indigner, se battre, combattre, pour que dans l’enceinte du Parlement européen nous obtenions que la Commission européenne propose une alternative à ce programme malgré la contrainte de l’arrêt de la Cour de justice européenne. Finalement à force de batailles nous avons réussi à obtenir la création d’un fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD) remplaçant le précédent programme pour venir en aide à celles et ceux qui se trouvent en situation de pauvreté dans l’Union européenne. À l’époque, il a fallu se battre dans la commission emploi et affaires sociales mais aussi jusque dans la séance plénière du Parlement européen pour que l’intégralité du fonds soit maintenue. Aujourd’hui, comme je l’ai vu au cours de cette réunion, tout le monde revendique le sauvetage de ce fonds d’aide aux plus démunis. En vérité j’ai dû déposer des amendements jusque dans la séance plénière pour obtenir les mêmes financements, les mêmes garanties offertes aux associations.
 
Nous rentrons désormais dans une nouvelle phase. Nous avons réussi ces derniers mois à défendre et à préserver l’idée du fonds mais il est inclus dans le Fonds social européen (FSE) et peut être mélangé très facilement à d’autres fonds comme les fonds de développement territoriaux, les fonds de cohésion sociale, pour être raboté au fil du temps. Aujourd’hui pour le prochain cadre budgétaire qui va s’étaler de 2021 à 2027, ce programme est plutôt maintenu et élargi à des actions en faveur des enfants. Mais la Commission européenne veut toujours réduire les crédits qui sont alloué. Elle veut le faire parce que les priorités sont désormais devenues la protection des frontières pour lesquelles on va dépenser 15 milliards de plus avec le projet de défense européenne. La vigilance s’impose donc. C’était dans l’ensemble le sens de cette réunion du Parlement européen.
 
Les associations présentes ont adopté un texte très intéressant. C’est un texte de combat. Il faut le faire connaître, comme il faut faire connaître notre action dans l’enceinte du Parlement européen. Ceci prouve l’utilité de disposer de parlementaires communistes qui défendent réellement les gens. Évidemment ce combat devra se poursuivent tout au long de la prochaine législature qui commencera après les élections européennes au 1er juillet prochain.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Ci-dessous le texte adopté lors de la réunion de mercredi dernier.

APPEL COMMUN DES ASSOCIATIONS EUROPEENNES
« POUR RENFORCER L’AIDE ALIMENTAIRE EUROPEENNE »


Bruxelles, le 20 mars 2019

Réunies aujourd’hui, nous, associations mettant en œuvre l’aide alimentaire en Europe
- Constatons que près d’1 Européen sur 4 connait la pauvreté et 34 millions d’entre eux vivent une situation de pauvreté matérielle sévère ;
- Alertons sur l’urgence et la gravité de ces situations de pauvreté et sur l’accroissement de la précarité qui touchent des millions d’enfants, de familles, de personnes âgées, de jeunes, d’étudiants, partout en Europe ;
- Rappelons que l’action de nos associations permet d’apporter un soutien alimentaire à des millions d’Européens, dont plus de 16 millions grâce au Fonds Européen d’Aide aux plus Démunis (FEAD) ;
C’est pourquoi, nos associations affirment aujourd’hui le caractère irremplaçable de l’aide alimentaire qui permet, dans l’Union européenne :
- D’apporter une aide vitale pour des millions de personnes connaissant une situation de pauvreté ou de précarité dans le cadre d’un accueil inconditionnel ;
- De développer, au-delà de la mise à disposition de denrées alimentaires, d’autres mesures d’accompagnement nécessaires pour les personnes en situation de pauvreté et de précarité (aide à la recherche d’emploi, accès à la culture et aux loisirs, accès aux droits, accès aux soins, accès aux vacances, accès à la pratique sportive, éducation nutritionnelle) ;
- De favoriser la santé des Européens en apportant une aide alimentaire variée de qualité ;
- De favoriser l’engagement des volontaires et bénévoles comme témoignage concret d’une solidarité européenne incontournable ;
- De soutenir les personnes habitant dans les territoires isolés qui cumulent les difficultés;
- De contribuer à lutter contre le gaspillage alimentaire par la récupération des denrées invendues, lorsqu’elles sont de qualité ;
Pourtant, aujourd’hui, il est prévu que le budget européen de l’aide alimentaire diminue à partir de 2021.
Nos associations :
- Alertent sur la situation de faim que pourraient connaitre des millions d’Européens sans des moyens financiers renforcés pour l’aide alimentaire ;
- Demandent à l’Union européenne de faire de l’aide alimentaire une priorité budgétaire spécifique pour la période 2021-2027 ;
- Appellent l’ensemble des Etats-membres de l’UE à renforcer les moyens dédiés à l’aide alimentaire.
 
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23 mars 2019 6 23 /03 /mars /2019 15:53

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21 mars 2019 4 21 /03 /mars /2019 17:43
Bilan des votes des groupes parlementaires au Parlement Européen: les députés communistes au service des services publics, des libertés, de l'écologie, de la paix, de la solidarité et de la résistance à l'austérité et aux politiques capitalistes et libérales

La politique, ce sont des argumentaires et des votes dans les assemblées qui ont un impact direct sur la vie des gens, après et par delà les élections.

De temps en temps, à l'heure des bilans, il est bon d'en revenir aux faits et aux responsabilités assumées par les uns et les autres.

Glenn Le Saoût, candidat finistérien du PCF sur la liste de Ian Brossat aux élections européennes, nous propose ici une synthèse des prises de position des différents groupes français au Parlement Européen, sachant qu'avant 2017 le PCF était présent avec le Front de Gauche et qu'aujourd'hui nos trois députés européens sont Patrick Le Hyaric (PCF-Front de Gauche), Marie-Christine Vergiat (Front de Gauche), et Marie-Pierre Vieu (PCF-Front de Gauche). 

Loin d'être isolé sur ces élections du 26 mai 2019, le PCF a soutenu un appel commun et fait partie d'un groupe de 22 organisations de gauche européennes parmi lesquelles le PTB belge, Die Linke (Allemagne), ...

Européennes: 22 partis et organisations politiques lancent un appel pour une Europe des travailleurs et des peuples au côté du PCF et de la liste Pour l'Europe des gens, contre l'Europe de l'argent conduite par Ian Brossat

 

Quelques votes importants sur le mandat des parlementaires européens: 

Écologie:

Revenir sur l'interdiction des OGM:

Votent pour: LR, UDI MODEM, PS         Contre: PCF, EELV, FN

Accords de libre échange Canada et Etats-Unis: 08/07/2015

Pour: LR                                                  Contre PCF, EELV, FN, PS

Résolution TISA (accord sur les services, favorable aux multinationales. Attaque sur les PME et l'agriculture paysanne) 03/02/2016

Pour: LR, UDI MODEM, PS                      Contre: PCF, EELV, FN

Libertés et paix:

Fichier PNR (utilisation des données personnelles des passagers - fichage généralisé) 14/04/2016 

Pour: LR, UDI MODEM,  PS                      Contre: PCF, EELV, FN

Paquet législatif "frontières intelligentes": Modification du code frontières Schengen sur les entrées et sorties (25/10/2017). Mise en place d'un système d'enregistrement et de stockage des données biométriques et des informations sur l'entrée et la sortie des ressortissants de pays tiers afin de créer des alertes aux états membres pour les expulser plus facilement 

Pour: LR, UDI MODEM, PS                      Contre: PCF, EELV

Création d'un système européen d'information et d'autorisation concernant les voyages (ETIAS) - nouvelles conditions d'entrée dans l'espace Schengen pour les ressortissants de pays tiers qui n'ont pas besoin de visas. Cela s'appliquera également aux réfugiés, aux apatrides, et aux personnes ayant de la famille au sein de l'UE.

Pour: LR, UDI MODEM, FN, 80% du PS          Contre: PCF, EELV, 20% du PS

Mise en œuvre de la politique de sécurité et de défense commune (23/10/2016). Juncker préconise dans le cadre de la politique atlantiste et de l'OTAN de consacrer 2% du PIB à la défense, une plus grande intégration à l'OTAN et un alignement sur les Etats-Unis 

Pour: LR, UDI MODEM, PS                            Contre: PCF, EELV, FN 

Programme européen de développement industriel dans le domaine de la défense (03/07/2018). Militarisation accrue de l'UE et développement de l'investissement en recherche militaire.

Pour: LR, UDI MODEM, PS                            Contre: PCF, EELV, FN 

 

Services publics, rapport à l'austérité et aux privatisations:

4ème paquet feroviaire (groupe GUE NGL, celui du PCF, motions de rejet su l'ensemble des 6 textes), 14/12/2016

Pour le rejet: PCF, EELV, FN                     Contre: LR, PS

Motion de rejet espace ferroviaire unique européen

Pour: PCF, EELV, FN                                 Contre: LR, PS

Politique de cohésion de l'union pour l'après 2020 (amendement PCF-Front de Gauche: opposition aux conditionnalités des aides à la mise en place de politiques d'austérités)

Pour: PCF, EELV, PS                                 Contre: UDI MODEM    Abstention: FN

Vote des budgets annuels (grandes lignes des orientations politiques européennes mises en place par la Commission et le Conseil des chefs d'Etat européens: par exemple, renforcement du budget de la défense, cures d'austérité)

2016   

Pour: LR, UDI MODEM, PS, EELV             Contre: PCF, FN

2017

Pour: LR, UDI MODEM, PS                      Contre: PCF, EELV, FN 

2018:

Pour: LR, UDI MODEM                            Contre, PCF, FN         Abstention: PS, EELV

Rapports annuels de l'Union bancaire (on touche ici au cœur de la politique monétaire de l'UE, soit une BCE au service de la lutte contre l'inflation et du sauvetage et des profits des banques, alors qu'elle devrait être au service des peuples et de l'emploi)

Rapport 2015 (voté en mars 2016): 

Pour: LR, UDI MODEM, PS, EELV                     Contre: PCF

Rapport 2016 (voté en 2017);

Pour: LR, UDI MODEM, PS, EELV                      Contre: PCF

Rapport 2017 (voté en mars 2018): 

Pour: LR, UDI MODEM, PS, EELV                      Contre: PCF

 

Bilan critique:

- Le PS s'est allié beaucoup plus souvent avec LR et la droite européenne qu'avec les forces de gauche et a soutenu la politique néo-libérale de l'UE, mais aussi avec la droite bien souvent une politique migratoire restrictive et inhumaine, et l'escalade dans l'alignement sur les exigences de l'OTAN et des Etats-Unis et le renforcement militaire. 

- Sur la précarisation accélérée des pays et le vote des orientations qui favorisent le soutien aux milieux financiers, l'austérité et les privatisations, au détriment du social et des services publics, les députés PCF et Front de Gauche ont été bien seuls régulièrement parmi les députés français à s'être opposés à la politique libérale et capitaliste menant aux réactions nationalistes et xénophobes et à la mise en concurrence des peuples.

Aux élections européennes du 26 mai 2019, votez pour vos intérêts. Votez pour la liste "Pour l'Europe des gens, contre l'Europe de l'argent" soutenue par le PCF et République et Socialisme et conduite par Ian Brossat.

Glenn Le Saoût, candidat finistérien aux Européennes sur la liste du PCF.  

 

 

Bilan des votes des groupes parlementaires au Parlement Européen: les députés communistes au service des services publics, des libertés, de l'écologie, de la paix, de la solidarité et de la résistance à l'austérité et aux politiques capitalistes et libérales

Les élus français au sein du groupe de la Gauche Unitaire Européenne-Gauche Verte Nordique (GUE-NGL) : Lors des dernières élections européennes en 2014, nous avons élu 3 député-es sur les listes Front de Gauche : Patrick Le Hyaric, Marie-Christine Vergiat et Jean-Luc Mélenchon. La composante française du groupe a été renforcée par Younous Omarjee, de l’Alliance des Outre-Mers. Ces deux derniers élus décident de se séparer du Front de Gauche pour travailler dans le cadre de la France Insoumise. En juillet 2017, suite à l’élection de Jean-Luc Mélenchon au niveau national, Marie-Pierre Vieu devient députée européenne.

Au niveau européen, le groupe ressort renforcé de ces dernières élections avec 52 députés de 14 pays différents et 19 délégations. Il accueille ainsi de nouvelles forces politiques à l’image de Podemos (Espagne), de l’Altra Europa con Tsipras (Italie), Bildu (Pays-Basque) ou du parti des animaux (Allemagne et Pays-Bas) et est présidé par Gabi Zimmer (Die Linke). Marqué par son caractère confédéral (c’est à dire respectant et protégeant les diversités d’identités de ses membres), le groupe GUE-NGL est le seul groupe du Parlement à lutter constamment, et depuis le début, contre les plans d’austérités, les politiques macroéconomique et ultra-libérales de l’UE, et à prôner l’idée d’une autre Europe respectueuse des peuples.

 

Bilan des élu-e-s Front de Gauche et PCF au Parlement Européen

Patrick Le Hyaric

Vice-président du groupe de la Gauche unitaire européenne-Gauche verte nordique, Patrick Le Hyaric porte régulièrement en séance et dans les commissions parlementaires le combat contre l’austérité et ses outils européens (Semestre européen, MES).

Il a permis d’obtenir la remise en place du fonds européen d’aide aux plus démunis, travaillé et obtenu la pérennisation de la Garantie jeunesse.

Il a fait voter en début de mandat un rapport demandant une adoption rapide de la Convention de l’Organisation Internationale du Travail sur le travail forcé qui avait fait grincer des dents chez les libéraux pour son plaidoyer en faveur des droits du travail. Depuis, le Conseil l’a adopté et 12 pays européens dont la France ont ratifié ce texte.

Sur le dossier du détachement des travailleurs, il a défendu une égalité complète de droits entre détachés et locaux. Il a fait avancer par ses amendements et interventions l’inclusion des responsabilités légales aux pratiques des sous-traitants et a proposé la création d’un corps européen d’inspecteurs du travail pour que ces droits soient respectés. La Commission vient d’ailleurs de faire une proposition d’agence européenne du travail qui reprend en partie cette idée.

Il a largement aidé aux mobilisations contre le grand marché transatlantique (TAFTA), contre le traité sur les services (TISA), tout en menant la bataille pour changer des contenus du traité avec le Canada. 

En lien avec des associations et syndicats africains, il révèle et agit contre le projet de libre-échange entre l’UE et 16 pays d’Afrique de l’Ouest.

Il défend régulièrement le monde agricole en interpellant la Commission par le biais de nombreuses questions écrites dénonçant l’ouverture totale des marchés agricoles, leurs conséquences sur les petits paysans et y opposant un système de prix rémunérateurs pour leurs productions.

En tant que membre de la commission d’enquête sur les Panama Papers, c’est tout un travail de sensibilisation sur le rôle des lanceurs d’alerte qui a été mené, aboutissant à la demande du Parlement de créer un statut spécial les protégeant. Il a fait voter par le Parlement européen (le 11 novembre 2017) le projet d’une conférence internationale sur la lutte contre l’évasion fiscale.

En parallèle de ses activités en commissions parlementaires, il a mené de nombreux combats, comme son initiative « rendez l’argent aux grecs » lancée le 12 octobre 2017 en réponse aux profits réalisées par la BCE sur la dette grecque, ou les multiples rencontres organisées avec des syndicalistes aux Parlement européen pour y porter leurs combats : contre le projet de libéralisation du marché de l’énergie, contre la privatisation des barrages, en soutien aux travailleurs de Caterpillar, avec les salariés de Holiday Inn et en faisant le lien avec toutes les salariées d’hôtels en Europe.

Le 17 décembre 2014, il a porté et défendu  une résolution du Parlement européen adoptée à une large majorité pour la reconnaissance de la Palestine, et désormais c’est l’octroi de préférences commerciales aux produits provenant des colonies qui le font intervenir auprès de la Commission pour faire respecter le droit international.

 

Marie-Christine Vergiat

Militante des droits de l’Homme depuis plus de 30 ans, durant ce second mandat, Marie-Christine Vergiat a été membre des commissions "libertés civiles", "affaires étrangères", de la sous-commission des droits de l’Homme et de la commission spéciale sur le terrorisme.

Son action s’est notamment focalisée sur les enjeux migratoires et la défense des droits de l'Homme en Europe et dans le monde en liens réguliers avec les ONG européennes et internationales.  Elle refuse l’instrumentalisation de ces questions à des fins politiques et le deux poids, deux mesures trop souvent à l’œuvre au sein du Parlement européens. Elle se bat  pour le respect des droits des peuples trop souvent spoliés par les intérêts étrangers qu’ils soient économiques, politiques ou diplomatiques. Dans les nombreuses résolutions qu’elle a portées, elle a insisté et fait adopter des amendements portant en particulier sur la liberté de croire ou ne pas croire, sur les défenseurs des droits de l’Homme et de l’environnement, des journalistes et des minorités ainsi que  sur la responsabilité des entreprises européennes dans les atteintes aux droits de l’Homme des pays tiers, notamment en termes d’accaparement des terres, d’exploitation des travailleurs ou de financement des conflits.

Elle a notamment été l’auteur d'un rapport du Parlement européen sur « Les droits de l'Homme et la migration dans les pays tiers » adopté en octobre 2016 par 339 voix contre 333 et 25 abstentions. Ce texte analyse les évolutions globales des migrations pour mieux contextualiser les enjeux et lutter contre les fantasmes qui alimentent les peurs avant de proposer des approches acceptables partout dans le monde respectant les droits des migrants quels que soient leur statut. Elle a fait inscrire dans plusieurs résolutions du Parlement européen La nécessité pour les Etats membres de l’UE de ratifier la convention pour les travailleurs migrants et leurs familles.

Elle a poursuivi son engagement pour la protection des données personnelles dans le contexte du contrôle renforcé des frontières et de la lutte contre le terrorisme, pour la défense de l'Etat de droit et des libertés fondamentales notamment en Hongrie où les dérives autoritaires semblent servir de modèle à un nombre croissant d'États en Europe.

Pour ce qui concerne les violations des droits de l'Homme dans le monde, elle s'est mobilisée contre la répression Turquie en tant que vice-présidente du groupe d'amitiés avec le peuple kurde, auprès de nos camarades du HDP, mais aussi dans la Corne de l'Afrique et en Afrique du Nord sans oublier son soutien continu à la transition démocratique en Tunisie et aux mouvements sociaux au Maroc, pays où elle se rend régulièrement apporter son soutien aux forces progressistes.

 Elle a poursuivi ses actions en faveur de l’économie sociale et solidaire comme coprésidente de l'intergroupe consacré à ces questions et a co-organisé deux Forums de l’économie sociale et solidaire de la GUE/NGL rassemblant des acteurs de toute l’Europe pour promouvoir ces autres formes d'économie.

 Elle s'est aussi engagée dans le Progressive caucus et pour le Forum européen de Marseille considérant que le rassemblement des Gauches alternatives est le seul moyen de lutter efficacement en Europe contre la montée des nationalismes, des populismes et des extrêmes droites.

 

Marie-Pierre Vieu

Députée européenne de la région Occitanie depuis juillet 2017, en remplacement de Jean-Luc Mélenchon, membre de la direction du PCF en charge des relations extérieures, Marie-Pierre Vieu est une élue de terrain qui fait le lien entre les luttes locales et les enjeux européens. Héritant de son prédécesseur la commission budget, elle siége également à la commission des transports et du tourisme. Elle est membre de la plateforme de dialogue Union Européenne – Catalogne afin de promouvoir la démocratie en Espagne mise à mal ces derniers mois. Elle donne à ses nouvelles fonctions un marquage résolument anti-austéritaire, social et de défense des services publics. Elle s’investit sur les terrains de l'emploi et de la ré-industrialisation en travaillant le lien avec le mouvement syndical et social.

 

Issue d'une circonscription rurale, elle suit également les questions de la PAC au cœur des évolutions européennes ainsi que de la viticulture et de la pêche. Elle multiplie les initiatives au plus proche du terrain consacrant deux jours dans un département de la circonscription grand sud-ouest chaque mois, en plus des divers visites ou débats.

 

Marie-Pierre Vieu intervient sur les dossiers d’Alstom en interpellant la Commission sur la fusion avec Siemens, et en se déplaçant à diverses initiatives locales.

Elle a fait plusieurs interventions contre les plans sociaux et aide à l’élaboration d’alternatives industrielles notamment via les questions d’économie sociale et solidaire (ESS).  Suite à sa visite au port de Sète, elle intervient au Parlement européen sur le devenir de Saipol en concurrence avec une entreprise argentine. Très investie, sur les questions des services publics, elle défend lors de ses déplacements et par son travail en commission parlementaire un service public national du rail et se réunit régulièrement avec les syndicats des transports. Elle travaille actuellement sur les questions des travailleurs détachés sur les routes et organise le 24 mars 2018 une grande initiative à Montpellier sur les questions du rail, de la route et des transports aériens.

Elle soutient la lutte contre la concession des barrages hydrauliques et a interpelé le Ministre Nicolas Hulot en la matière. Elle est présente dans différentes initiatives contre le démantèlement des services scolaires, carcéraux et de libéralisation de la poste.

 

A partir de ces premières expériences, Marie-Pierre Vieu a décidé de prendre plusieurs initiatives futures comme une nouvelle conférence sur les transports dans le nord de la France au deuxième semestre 2018 permettant d’amplifier les mobilisations et résister au dumping social en lien avec nos partenaires européens. Elle entend proposer un audit des directives de libéralisation dans les secteurs du rail, de l'électricité et de la Poste dans 4-5 pays européens.  Elle a commandé un rapport sur la sécurité alimentaire, pour établir un diagnostic des besoins agricoles et dégager des pistes de propositions sur la réorientation de la PAC en lien avec la transition écologique. Marie-Pierre Vieu entend aussi être volontariste sur les questions de nouvelles ressources pour l'UE, pour la mise en place d'une taxe sur les transactions financières et un impôt écologiste juste.

 

Bilan des votes des groupes parlementaires au Parlement Européen: les députés communistes au service des services publics, des libertés, de l'écologie, de la paix, de la solidarité et de la résistance à l'austérité et aux politiques capitalistes et libérales
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21 mars 2019 4 21 /03 /mars /2019 16:50
Le PCF condamne l'expulsion de Turquie de la délégation France-Kurdistan (21 mars 2019)
Le PCF condamne l'expulsion de Turquie de la délégation France-Kurdistan
 
La délégation de l'Association France-Kurdistan et sa présidente Sylvie Jan ont été retenues à l'aéroport d'Istanbul (Turquie) pendant deux jours avant d'être contraintes de rentrer en France ce mercredi 20 mars
2019.
 
Venue à l'invitation du Parti démocratique des peuples (HDP) pour participer aux cérémonies de Newroz (nouvel an kurde) et observer les conditions de vote aux élections municipales du 31 mars prochain, la
délégation a été empêchée d'entrer sur le territoire en vertu d'une loi liberticide permettant aux autorités turques d'interdire à discrétion l'accès à quiconque soupçonné peu ou prou d'être « susceptible » de «
porter atteinte à l'ordre public ».
 
Cette violence sourde de l'Etat turc témoigne de la fébrilité du pouvoir islamo-conservateur après la mort du gréviste de la faim, Zülküf Gezen. Recep Tayyip Erdogan a plongé son pays dans une sanglante et terrible
dictature alors que la récession économique atteint gravement les conditions de vie de la population.
 
Le HDP, principale force d'opposition à l'autocrate Erdogan, fait l'objet de toutes les attaques du pouvoir : guerre à outrance contre les Kurdes, arrestations des parlementaires, des maires, des militants, de
journalistes et d'universitaires et enseignants...
 
Hors de ses frontières, la Turquie conduit une dangereuse politique expansionniste et agressive contre les Kurdes du Rojava (Syrie) avec l'appui de supplétifs djihadistes attisant les haines et les ressentiments dans une région déjà profondément meurtrie, et, main dans la main avec la République islamique iranienne, contre les forces du PKK (Parti du travail du Kurdistan) qui ont pourtant sauvé des milliers de femmes et d'hommes attaqués par Daesh en Irak.
Après l'arrestation, en juin dernier, de la délégation et d'une sénatrice du PCF, les organisations françaises engagées dans la solidarité et la défense des droits humains sont particulièrement
visées.
 
Quand la France et l'Union européenne mettront-elles enfin un terme aux complaisances et aux connivences coupables avec le tyran d'Ankara ?
Elles devraient être aux côtés des progressistes Kurdes et de tous les démocrates de Turquie.
 
Le PCF exprime sa solidarité avec l'association France-Kurdistan et sa
présidente Sylvie Jan qui mènent depuis des années un combat exemplaire.
 
Ces entraves n'entameront en rien notre détermination commune à soutenir les forces de la paix, de la démocratie, des droits humains et de la justice sociale de Turquie.
 
Parti communiste français,
 
Paris, le 21 mars 2019
 
 
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21 mars 2019 4 21 /03 /mars /2019 16:35

A deux mois des élections Européennes, des associations qui distribuent l’aide alimentaire européenne (le Secours populaire français, les Banques alimentaires, les Restos du cœur et la Croix-Rouge française) ont organisé, hier une table-ronde au Parlement européen, à Bruxelles, afin de souligner l’importance de son maintien.

En France, ces associations qui fournissent des vivres aux personnes vulnérables (chômeurs, allocataires de minima sociaux, retraités pauvres, etc.) s’inquiètent des menaces pesant actuellement sur le maintien du Fonds européen d’aide alimentaire (FEAD). Celui-ci représente pourtant moins de 0,4% du budget européen.

Sur le continent, ce sont 16 millions d’Européens, dont 4 millions d’hommes, de femmes et d’enfants en France, qui dépendent de ce fonds pour manger à leur faim. En effet, une grande partie des denrées distribuées par les associations de solidarité sont fournies par le FEAD. Cet apport représente un tiers du volume distribué par les grandes associations françaises.

Ces associations ont publié un appel commun pour faire de « l’aide alimentaire une priorité en Europe » car elle permet d’apporter « une aide vitale pour des millions de personnes (…) dans le cadre d’un accueil inconditionnel » et de « développer, au-delà d’autres mesures d’accompagnement », comme la recherche d’emploi, l’accès à la culture et aux loisirs, aux droits, aux soins, aux vacances, à la pratique sportive…

Elles demandent  à l’ensemble des Etats-membres « à renforcer les moyens dédiés à l’aide alimentaire ».

Sébastien Thollot « L’aide alimentaire doit être renforcée »
Jeudi, 21 Mars, 2019

Soutenu par plusieurs eurodéputés, le Secours populaire français a lancé hier un appel pour conforter le Fonds européen d’aide aux plus démunis. Entretien avec Sébastien Thollot.

Le Secours populaire français (SPF), accompagné par quatre parlementaires européens, Patrick Le Hyaric (GUE/NGL), Nathalie Griesbeck (Adle), Sylvie Guillaume (S & D) et Élisabeth Morin-Chartier (PPE), était hier après-midi à l’initiative d’une table ronde réunissant des acteurs de la solidarité venus de toute l’Europe. Dans le contexte de la prochaine programmation budgétaire 2021-2027, et de la refonte des fonds sociaux qui en découlera, l’association entendait faire davantage valoir les pratiques d’aide alimentaire dans l’Union. Et insister sur leur caractère incontournable pour répondre aux besoins des plus pauvres.

Pour le SPF, l’édification d’une Europe sociale doit s’appuyer sur le Fonds européen pour d’aide aux plus démunis (Fead). Ce dispositif, créé en 2014, en remplacement du Programme européen d’aide aux plus démunis, est destiné à soutenir les actions menées au sein des pays de l’Union pour apporter aide alimentaire et assistance matérielle de base aux plus vulnérables, dont le nombre est en croissance. Un Européen sur quatre connaît aujourd’hui la pauvreté. D’où la nécessité de renforcer ce Fead, régulièrement remis en cause, nous explique Sébastien Thollot, secrétaire national du SPF.

Quels étaient les objectifs de la réunion organisée hier à Bruxelles ?

Sébastien Thollot Nous souhaitions que les acteurs associatifs européens partagent la valeur ajoutée de leurs actions en direction des personnes en situation de pauvreté et de précarité. Leurs témoignages doivent permettre de montrer l’absolue nécessité d’accroître les moyens de l’aide alimentaire, notamment au niveau européen. C’est une chance de réunir au Parlement ces associations actives en France et en Europe. Cette initiative, soutenue par des députés appartenant à quatre groupes parlementaires différents, doit permettre d’amplifier la prise en compte du constat commun que nous faisons sur la pauvreté et des différentes possibilités du nécessaire maintien du Fead. Dans le contexte de la prochaine programmation budgétaire européenne, l’enjeu est de faire de la défense des plus démunis une priorité européenne. 34 millions de personnes sont aujourd’hui, selon Eurostat, victimes de privations sévères. Or, le Fead ne représente que 0,37 % du budget de l’Union…

Pourtant ces fonds sont régulièrement menacés…

SÉBASTIEN THOLLOT Lors des débats sur le budget de l’Union européenne 2014-2020, les fonds alloués à l’aide alimentaire avaient en effet été revus à la baisse. Grâce à la mobilisation des associations et de certains parlementaires, nous avons finalement obtenu que son montant soit maintenu. C’est toujours un combat. Aujourd’hui, nous visons à ce qu’il soit augmenté. L’Europe sociale ne doit pas être oubliée. L’aide alimentaire est la porte d’entrée vers l’ensemble des réalités sociales, la précarité dans le logement, le chômage, les difficultés dans l’accès à l’école, à la santé, à la culture… Elle crée du lien, par exemple, dans les zones rurales. C’est un fonds qui vient en complément des aides d’État allouées à nos associations. Nous agissons chacun différemment avec nos propres moyens mais l’aide alimentaire permet de répondre à un besoin de base pour ­ensuite accéder aux autres problématiques.

D’autres actions sont-elles prévues ?

Sébastien Thollot Une réunion comme celle d’hier, c’est d’abord le moyen de faire en sorte que cette aide ne soit pas oubliée. Par nos actions, nous cherchons à créer une sorte de plaidoyer permanent pour l’Europe sociale. Le Fead est un socle irremplaçable qui doit être consolidé pour offrir des garanties partout en Europe. Nous avons signé un appel commun des associations françaises et européennes réunies hier. Nous souhaitons qu’il soit largement repris partout en Europe. Nous voulons par ailleurs nous inscrire dans une démarche constructive en travaillant avec les eurodéputés déterminés à bâtir l’Europe sociale. Ça doit se traduire par une multiplication des actions, partout en Europe, chacun avec ses moyens, pour la mettre en avant. L’Europe sociale doit devenir une réalité. 

Entretien réalisé par Émilien Urbach
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20 mars 2019 3 20 /03 /mars /2019 14:37
Non à la glorification des nazis en Lettonie ! (PCF)

Non à la glorification des nazis en Lettonie ! (PCF)

Samedi 16 mars, comme chaque année, les anciens combattants des deux divisions qui formèrent la légion SS lettone et leurs partisans ont librement manifesté dans les rues d'une capitale d'un État de l'Union européenne, à Riga.

Cette année, ce défilé ouvertement nazi a rassemblé davantage de monde que les années précédentes. En fournissant à cette manifestation un important encadrement policier, le gouvernement letton affiche ouvertement sa complicité. La présidente du Parlement Ināra Mūrniece a même rendu hommage aux participants à cette marche en déclarant que "l’État letton occupe une place particulière dans les cœurs des légionnaires".

Il ne s'agit pas d'une simple « nostalgie », mais de la glorification du nazisme alors que les forces d'extrême droite partout se renforcent.

Les nazis allemands et leurs collaborateurs ont pratiquement anéanti les 70 000 Juifs qui vivaient en Lettonie avant la Shoah.

La légion SS lettone a commis des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité en Russie, notamment dans les régions de Novgorod et de Leningrad, en Pologne et en Biélorussie, en prenant part à des exécutions de masse et à la destruction de villages entiers.

L'Union européenne doit suivre les recommandations du Conseil de l'Europe et intervenir auprès du gouvernement letton pour l'interdiction pure et simple de cette marche annuelle.
 

Parti communiste français,

Paris, 20 mars 2019

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