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A Monsieur le Président de la République, Emmanuel Macron
A Monsieur le Ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian
Messieurs,
Le lundi 18 octobre Monsieur Salah Hamouri, citoyen français demeurant à Jérusalem-Est s’est vu notifier par les autorités israéliennes d’occupation la révocation de son statut de résident dans cette ville où il est né, de père palestinien et de mère française. Il bénéficie par conséquent d’une double nationalité.
Monsieur Salah Hamouri exerce la profession d’avocat. Spécialiste des Droits de l’Homme, il défend à ce titre, devant les tribunaux israéliens, des citoyens palestiniens victimes de la politique d’apartheid qui prévaut aujourd’hui en Israël et en Palestine occupée.
C’est en vertu d’une loi inique prétendant imposer aux Palestiniens de Jérusalem-Est un devoir d’allégeance à la puissance occupante que le gouvernement de Tel-Aviv a décidé la résiliation du statut de résident de Monsieur Hamouri, ouvrant la voie à son expulsion.
Des autorités d’occupation ne peuvent exiger allégeance des populations soumises à leur administration. C’est contraire à tous les textes internationaux et notamment aux multiples résolutions de l’ONU relatives au statut de Jérusalem depuis l’occupation par Israël de la totalité de cette ville en 1967.
La France, a indiqué le Ministère des Affaires Étrangères, « suit cette affaire avec la plus grande attention ».
Un grand pays comme le nôtre qui a vu naître la déclaration universelle des Droits de l’Homme de 1792 ne peut en rester là.
Face à une violation aussi flagrante des traités internationaux, une expression forte et publique de notre pays, à la hauteur de la gravité des faits, s’impose.
Nous vous remercions, Monsieur le Président de la République, de bien vouloir nous faire connaître les mesures que vous comptez prendre pour que le droit international soit respecté à Jérusalem et que Monsieur Salah Hamouri puisse y vivre librement.
Dans l’attente de votre réponse, veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, notre considération distinguée.
Les 116 élus bretons premiers signataires du courrier au président Macron et au ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian pour exiger une action résolue de la France en faveur de Salah Hamouri.
Delphine Alexandre, Vice-présidente à la Région Bretagne et présidente du groupe communiste et progressiste, élue à Lorient (56), PCF
Patrick Appéré, adjoint au maire à la politique sportive à Brest, conseiller de Brest-Métropole (29), BNC
Marc Bacci ancien conseiller municipal à Larmor-Plage (56)
Patrick Béguivin, conseiller municipal à Plouigneau (29), PCF
Claude Bellec, ancienne conseillère municipale déléguée au logement à Brest (29), jusqu'en 2020, PCF
Cinderella Bernard, conseillère départementale et vice-présidente du Conseil Départemental des Côtes d'Armor, élue à Bégard (22), PCF
Christian Carduner, conseiller municipal de Scaër (29), PCF
Anna Vari Chapalain, conseillère municipale déléguée de la ville de Quimper et conseillère communautaire
Martine Carn, conseillère municipale à Plougonven (29), PCF
Christine Corfmat, conseillère municipale à Loctudy (29)
Forough Dadkhah vice-présidente de la région Bretagne, Quimper (29)
Eugène Davillers Caradec, conseiller municipal à Morlaix délégué à l'urbanisme (29), PCF
Michel Durand adjoint à Bécherel (35), UDB
Ismaël Dupont, conseiller départemental du Finistère, Premier adjoint à Morlaix, secrétaire départemental du Parti Communiste dans le Finistère
Edith Fer, conseillère municipale déléguée à l'enseignement à Morlaix (29)
Pierre Fourel, ancien élu Frankiz Breizh à Brest, ancien vice-Président de la Communauté Urbaine de Brest(29), Membre de l'UDB.
Henri Merlin Gaba Engaba, Conseiller Municipal délégué aux travaux et aux chantiers, ville de Morlaix (29)
Patrick Gambache, conseiller municipal délégué Ressources Humaines, Finances, Police Municipale, Administration générale à Morlaix (29), PCF
Florence Gourlay, conseillère municipale, Lorient (56)
Gladys Grelaud, Conseillère régionale de Bretagne (29), PCF
Paul Guegueniat, ancien élu UDB à Saint-Yvi (29)
Eric Guellec, 2ème adjoint au maire de Brest - Dynamique associative, relations avec les équipements de quartier, les acteurs de l’éducation populaire et les associations patriotiques et les anciens combattants (29), PCF
Philippe Guillemot, conseiller départemental de Carhaix (29), groupe autonomie et régionalisme
Xavier Hamon, adjoint au maire à Brest (29), Génération.S
Jacqueline Héré, Adjointe à Brest et Maire de quartier de Bellevue, conseillère départementale du canton de Brest-1 (29), PCF
Roger Héré, Premier adjoint à Plouigneau, vice-président à Morlaix-Communauté (29), PCF
Joëlle Huon, Maire de Plouigneau (29), Conseillère départementale du Finistère (canton de Plouigneau), PS
Yves Jardin, ancien élu de Douarnenez, militant de l'AFPS
Jean-Paul Jarnot, adjoint au maire à Pontivy (56), PCF
Bernard Jasserand, Maire Adjoint de Quimper (29), Conseiller Communautaire, PCF
Marie-Pierre Jean-Jacques vice-présidente de Quimper Bretagne Occidentale en charge des transports et mobilités, conseillère départementale du Finistère, canton de Quimper (29)
Jean-Pierre Jeudy, maire honoraire de Carhaix (29)
Philippe Jumeau, adjoint aux affaires sociales à Lanester, secrétaire départemental du PCF dans le Morbihan (56)
Jean-Luc Kerdoncuf ancien élu UDB à Plouguerneau (29)
Julien Kerguillec, maire de Pleyber-Christ, vice-président à la culture à Morlaix-Communauté (29)
Anne-Marie Kervern, ancienne élue adjointe au Maire de Brest (29) UDB
Michèle Lacroix Bourven, ancienne élue à Plougonven (29), PCF
Elsa Lafaye, conseillère municipale à Fougères et élue communautaire (35), PCF
Fréderic L'aminot, adjoint au maire aux Affaires Scolaires à Morlaix (29), PCF
Jeremy Lainé, maire-adjoint à Guimaëc (29), PCF
Béatrice Le Bel conseillère municipale à Brest (29), UDB
Daniel Le Bigot vice-président de Quimper Bretagne Occidentale
Olivier Le Bras, conseiller régional de Bretagne, élu à Saint-Thegonnec Loc-Eguiner (29)
Claude Le Brun maire-adjoint à Quimper (29), EELV
Pierre Le Goff, maire de Guimaëc, conseiller départemental du Finistère, canton de Plouigneau (29)
Guénola Le Huec, Conseillère municipale de Lanester (56), PCF
Jean-Michel Le Lorc'h, vice-président à Brest-Métropole et conseiller municipal de la ville de Brest (29), PCF
Sandra Le Roux, conseillère municipale à Brest (29), PCF
Doriane Le Treust maire-adjointe de Quimper, conseillère communautaire, Génération.S
Pierre-Yves Liziar, Conseiller délégué en charge de Handicap au Relecq-Kerhuon (29), PCF
Didier Loas élu UDB à Audierne (29)
Roger Lostanlen Maire-adjoint honoraire Carhaix-Plouguer (29)
Marie-Françoise Madec Jacob, conseillère municipale aux personnes âgées à Morlaix (29), PCF
Mathilde Maillard, adjointe Santé- Personnes âgées à Brest (29), PCF
Taran Marec, conseiller municipal délégué à la langue bretonne à Brest (29), PCF
Isabelle Maugeais, élue à Pont-de-Buis, conseillère départementale du Finistère, canton de Pont-de-Buis (29), apparentée PCF
Isabelle Mazelin, Adjointe à la culture au Relecq-Kerhuon (29), PCF
Rozenn Métayer, conseillère départementale du Morbihan - Lorient Sud et Groix (56)
Monique Mévellec-Sithamma, Conseillère déléguée aux associations au Relecq-Kerhuon (29), PCF
Christiane Migot Conseillère déléguée à la mairie de Brest et conseillère déléguée à la Métropole (29) Radicaux de Gauche
Paul Mingant, conseiller municipal à Plouédern (29), UDB
Patrick Morre, adjoint au maire La Chapelle Thouarault (35)
Medora Mostajo, Conseillère municipale de la ville de Quimper, Génération.S
Corinne Nicole, conseillère départementale du Finistère, canton de Carhaix (29), groupe autonomie et régionalisme
Françoise Nioche, conseillère municipale à Rosporden-Kernevel (29), PCF
Catherine Quéric, conseillère départementale du Morbihan, canton de Lorient (56), PCF
Guy Pennec, maire de Plourin-les-Morlaix, vice-président à Morlaix-Communauté (29)
Jean-Claude Perrot, Conseiller municipal à Briec (29), PCF
Yvonne Rainero, conseillère municipale déléguée de Quimper, conseillère communautaire (29), PCF
Jacques Rannou, maire délégué de Kernevel, commune associée à Rosporden (29), conseiller communautaire, PCF
Fañch Rebours, conseiller municipal UDB, Lanloup (22)
Anita Richard, conseillère municipale PCF Rosporden Kernevel (29), PCF
Françoise Richard, conseillère municipale de Quimper (29), déléguée aux personnes en situation de handicap, EELV
Pierre-Yves Thomas, conseiller municipal de Carhaix (29), PCF
Catherine Tréanton, adjointe aux Affaires Sociales à Morlaix, vice-présidente à Morlaix-Communauté (29), Génération.S
Christian Troadec, Maire de Carhaix (29), Vice-président à langue et à la culture bretonne au Conseil Régional de Bretagne, régionaliste
Kofi Yamgnane, ancien ministre, député et maire de Saint-Coulitz (29)
Fragan Valentin-Lemeni, UDB, adjoint au maire, Ville de Brest (29)
Gaëlle Zaneguy, conseillère départementale du Finistère, deuxième adjointe à Saint-Thégonnec Loc-Eguiner (29)
Ahamada Zoubeiri conseiller municipal à Morlaix, délégué à la vie associative (29)
Il est toujours possible pour tous les élus bretons d'être cosignataires de cette lettre-appel et pétition adressée au président Macron et à Jean-Yves Le Drian, comme aux députés et aux préfectures, en envoyant un mail à:
dupont.ismael@yahoo.fr
Un communiqué de presse partira en fin de semaine.
Les négociations se sont conclues sur une tonalité amère à Glasgow. En dépit de quelques avancées, l’ambition climatique demeure insuffisante. L’espoir de limiter le réchauffement à un maximum de 1,5 °C semble définitivement envolé.
« Je suis sincèrement désolé. » La voix tremblante, Alok Sharma n’a pu contenir ses pleurs au moment de clore la COP26, qu’il présidait depuis deux semaines à Glasgow, en Écosse. Larmes de crocodiles ou réelle émotion ? Sûrement un peu des deux, au vu des reculades accomplies dans les dernières minutes du sommet international qui devait sauver le climat. Sous la pression de plusieurs pays, dont les États-Unis, la Chine et l’Inde, le texte initialement prévu a fini par être largement édulcoré. Le sommet s’est conclu samedi avec près de vingt-quatre heures de retard. Un classique, concernant les négociations diplomatiques sur le climat, qui met en relief les tensions entre les 195 États participants. Ces dernières heures ont électrisé les débats entre pays industrialisés et pays pauvres. Elles ont aussi vu se tarir l’espoir de contenir le réchauffement autour de + 1,5 °C. Si l’objectif reste sur la table, les stratégies à court terme pour s’y tenir sont inexistantes. En dépit de la reconnaissance de la nécessité de réduire la production d’énergies fossiles, les engagements pris pendant la COP26 conduisent toujours à un réchauffement de + 2,4 °C. Décryptage.
En vingt-sept ans de négociations, jamais les énergies fossiles, responsables de 70 % des émissions de gaz à effet de serre et de 90 % des émissions de CO2, n’avaient été prises pour cible par les négociations sur le climat (lire notre édition du 12 novembre). Le pacte signé à Glasgow en finit avec ce déni et reconnaît noir sur blanc la nécessité d’envisager leur décroissance. Une avancée historique. Mais timide.
Discuté en fin de semaine dernière, un premier projet de texte appelait les pays à « accélérer la sortie du charbon et des subventions aux énergies fossiles ». Le texte finalement adopté n’appelle plus qu’à « intensifier les efforts vers la réduction du charbon sans système de capture de CO2 et à la sortie des subventions inefficaces aux énergies fossiles ». Exit l’idée d’éliminer le charbon, la formule laisse la porte ouverte à la poursuite de son exploitation, moyennant l’usage de technologies incertaines. Le gaz et le pétrole ne sont pour l’heure pas inquiétés. Enfin, alors que l’Agence internationale de l’énergie (AIE) plaide pour cesser immédiatement tout nouvel investissement dans les fossiles, le texte ne se risque à fixer aucun calendrier.
La Chine, les États-Unis, l’Inde et l’Arabie saoudite ont fait pression pour qu’il en soit ainsi. Reste que, pour la première fois dans l’histoire, ces grands producteurs et consommateurs de fossiles ne se sont pas non plus opposés à ce qu’une mention explicite de leur réduction figure dans une décision multilatérale. « Cela n’en fait pas encore un levier pour faire changer les choses », relève Sébastien Treyer, directeur général de l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), mais une indication encourageante, analyse-t-il : « La sortie du charbon devient un horizon de modernité économique pour les gouvernements. »
On s’en souvient : les engagements de réduction de gaz à effet de serre (GES) pris en 2015 dans le cadre de l’accord de Paris ne permettaient pas de limiter le réchauffement en deçà de + 2,7 °C. La COP26 devait sonner l’heure, pour les États, de soumettre des propositions plus ambitieuses. Certains l’ont fait. L’Inde et le Nigeria ont ainsi rejoint le rang des pays s’engageant à atteindre la neutralité carbone autour de 2060.
Aux premiers jours du rendez-vous de Glasgow, des annonces déclamées en grande pompe ont elles aussi laissé miroiter une accélération des efforts – celle, par exemple, visant l’arrêt de la déforestation en 2030. La constitution d’une coalition de 190 pays visant la sortie du charbon, ou celle ralliant une vingtaine d’États autour de la visée de sortir du gaz et du pétrole ont elles aussi nourri les espoirs. Un temps, l’Agence internationale de l’énergie a même laissé entendre que le réchauffement pourrait ainsi être limité autour de + 1,8 °C. Le bilan est nettement plus sombre.
Beaucoup de pays n’ont pas joué le jeu du rehaussement de leurs ambitions, certains, même, les ont revus à la baisse. Pour les autres, la stratégie de court terme fait défaut, et l’engagement d’être neutre en carbone dans trente, quarante, voire cinquante ans fait figure de promesse en l’air. « Sans calendrier de mise en œuvre concrète, ni moyens contraignants de les faire respecter, ces engagements restent incantatoires », relève Greenpeace. Point positif : le pacte de Glasgow demande aux pays de préciser leurs objectifs à l’horizon 2030, et ce dès l’an prochain, alors que l’agenda des négociations prévoyait initialement d’attendre 2025. Un coup de cravache presque désuet, quand, pour l’heure, l’ensemble des engagements ne permet pas de limiter le réchauffement en deçà de + 2,4 °C.
C’était l’autre enjeu de ces négociations : faire en sorte que les pays riches tiennent la promesse faite aux pays pauvres de les soutenir face au réchauffement. En 2009, tous s’étaient engagés à leur verser 100 milliards de dollars par an, à compter de 2020 et jusqu’en 2025, soit 500 milliards au total. En 2021, le contrat n’est pas rempli, d’autant que l’argent déjà mis sur la table – 80 milliards environ – est essentiellement constitué de crédits, et non de dons. Les pays dits du Sud attendaient que ceux dits du Nord réajustent le tir : ces derniers ont préféré repousser la cible. Elle ne sera atteinte qu’à compter de 2022, promettent-ils, tout en jurant qu’en 2025 les 500 millions de dollars seront bien réunis.
Outre de laisser des populations démunies face au réchauffement, cette mise en attente risque, là encore, d’avoir un impact négatif sur la lutte contre le réchauffement. Beaucoup de pays en développement conditionnent leurs efforts au soutien qui leur sera apporté. C’est le cas de l’Inde, dont l’engagement de développer massivement les énergies décarbonées au cours de la prochaine décennie pourrait être remis en cause.
Encore n’est-ce pas la seule entaille faite à la solidarité. Alors que de nombreux pays pauvres subissent les effets d’un dérèglement climatique auquel ils n’ont que peu contribué, la demande d’une réparation conséquente des pertes déjà enregistrées est un axe essentiel de leurs revendications. À Glasgow, les pays vulnérables plaidaient pour la création d’un fonds spécifique. Seules l’Écosse et la Wallonie s’y sont engagées. « L’issue (de cette discussion) est dérisoire, déplore Armelle Le Comte, d’Oxfam France. Elle montre que les pays riches ont tourné le dos à la souffrance de millions de personnes. »
Les uns le verront comme une victoire, les autres comme un pas de plus vers la désintégration de l’accord de Paris : la COP26 a permis de finaliser les règles d’encadrement des marchés carbone à l’échelle internationale. Ces mécanismes qui permettent à des États ou des entreprises d’obtenir et d’échanger des crédits carbone, autrement dit des droits d’émettre du CO2, deviennent du même coup les seuls outils de régulation des émissions. Le texte adopté permet certes de combler certaines failles, comme celle qui aurait permis à une tonne de CO2 d’être créditée à la fois au bénéfice de l’acheteur et à celui du vendeur. Reste que le risque de surabondance de ces crédits n’est pas écarté. Ils ne vaudraient dès lors plus grand-chose. « Là où l’accord de Paris laissait ouverte la possibilité de mécanismes de coopération internationale non fondés sur les marchés, les États l’ont finalement doté de marchés carbone dangereux et injustes », tempête, en conclusion, l’économiste Maxime Combes.
Piégés à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, des migrants sont abandonnés dans des conditions épouvantables. Les ONG évoquent une crise humanitaire. L’UE confirme sa politique de la forteresse.
Les images sont insoutenables, de ces hommes, femmes et enfants, emmitouflés comme ils peuvent, dans un froid glacial, qui font face à des militaires polonais postés derrière des fils de barbelés, déterminés à leur barrer le passage. Entre 3 000 et 4 000 migrants, originaires principalement d’Irak, sont ainsi immobilisés à la frontière UE-Biélorussie. Au moindre mouvement en avant, ils sont arrosés de gaz lacrymogène et se font refouler. S’ils reculent, ils se heurtent aux forces de l’ordre biélorusses qui veillent à les maintenir sur place. Les ONG évoquent une crise humanitaire en cours alors que les températures chutent en dessous de zéro, et appellent à une désescalade pour aider les migrants. Au moins 11 personnes sont mortes, rapportent ces organisations.
Les Occidentaux accusent le Biélorusse Alexandre Loukachenko d’avoir délibérément orchestré la crise. « Attirer les migrants en profitant de leur fragilité est une des choses les plus faciles au monde. Les mettre en scène, en plaçant des femmes, des enfants et des bébés devant les gardes-frontières, n’est pas très compliqué non plus. L’objectif est de déstabiliser l’UE », a fustigé le vice-président de la Commission européenne Margaritis Schinas. Les ministres des Affaires étrangères de l’UE se réunissent aujourd’hui en vue d’élargir les sanctions imposées à la Biélorussie à la suite de sa répression contre les opposants de Loukachenko, qui dirige le pays depuis près de trente ans. Sont visées les compagnies aériennes, les agences de voyages et les fonctionnaires « qui participent au trafic de migrants vers la Biélorussie », a averti le chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell. « Loukachenko s’est trompé. Il croyait qu’en ripostant de cette façon, il allait nous tordre le bras et faire annuler les sanctions. C’est tout le contraire qui se produit », a-t-il déclaré au Journal du dimanche.
Les pressions diplomatiques semblent déboucher. La Turquie interdit désormais aux Irakiens, aux Syriens et aux Yéménites de se rendre en Biélorussie. La compagnie aérienne syrienne privée Cham Wings Airlines interrompt également ses vols vers Minsk. En Irak, la compagnie privée Fly Baghdad aurait également suspendu ses vols vers cette direction. Les dirigeants occidentaux regardent aussi, et surtout, vers la Russie, soupçonnée de couvrir l’opération biélorusse. Directement mis en cause, le président russe, Vladimir Poutine, a pointé dans un premier temps la responsabilité des pays européens dans l’accélération des flux migratoires . « C’est de leur propre faute. Politique, militaire et économique. Ils ont eux-mêmes créé les conditions pour que des milliers et des centaines de milliers de personnes arrivent. Maintenant, ils cherchent des coupables sur qui rejeter la responsabilité de ce qu’il se passe », a-t-il martelé dans une émission sur la chaîne de télévision Rossiya. Il serait à présent disposé à contribuer à la résolution de la crise. « Nous sommes prêts à faire tout ce que nous pouvons, s’il y a quelque chose que nous pouvons faire », promet-il.
L’Europe cautionne du même coup le discours xénophobe et anti-migrants du gouvernement polonais.
La Pologne durcit le ton de son côté. Varsovie met en garde contre des flux plus importants dans la foulée de la réunion de l’UE. La police a indiqué sur Twitter que 50 migrants qui ont traversé samedi la barrière ont tous été arrêtés. Le pays verrait bien une fermeture complète de la frontière avec la Biélorussie . « Toute la communauté (européenne) devrait contribuer à la construction d’un mur », souhaite le premier ministre Mateusz Morawiecki.
L’UE se prépare ainsi à faire corps pour défendre sa frontière. Les dirigeants se répandent en déclarations de fermeté et autres promesses de sanctions sans jamais évoquer l’urgence humanitaire. Pas la moindre parole d’indignation devant ces milliers de personnes abandonnées à leur triste sort dans des conditions de vie épouvantables. Comment imaginer que des solutions ne puissent pas être trouvées pour 3 000 migrants, poussés par le désespoir et pions dans le bras de fer entre deux régimes totalitaires, en situation de détresse à l’arrivée du grand froid ? L’Europe cautionne du même coup le discours xénophobe et anti-migrants du gouvernement polonais. Elle confirme sa politique de la forteresse et encourage les prises de position de toutes les extrêmes droites à travers le continent. Un mur est d’ores et déjà bien là, celui de la honte. Seule empreinte de dignité : la solidarité discrète de citoyens biélorusses et polonais qui viennent en aide aux familles de migrants dans l’obscurité des forêts.
Par Isabelle Carré Actrice
Un adolescent âgé de 14 ans vient de mourir à la frontière polonaise. Je ne sais pas de quoi il est mort, sans doute d’hypothermie, car le froid devient plus humide et glacial au fil des jours, et l’aide humanitaire, les secours y sont interdits. Combien d’enfants vont perdre la vie là-bas dans les prochaines semaines ? Quel drame attendons-nous encore pour protester ? Une image choc ? Comme celle de ce petit garçon sur la plage, une joue contre le sable, qui a l’air de rêver ? Mais c’est nous qui dormons. Avons-nous vraiment besoin de ce genre de détails pour nous réveiller ? Voir le bulletin trimestriel cousu dans la veste d’un autre adolescent retrouvé noyé – sa mère ayant pensé qu’avec ses bonnes notes, on l’accueillerait à bras ouverts…
Je sais que je ne suis pas la seule à me dire alors : si c’était mon fils ? Les infos se succèdent sur nos téléphones portables, rien de plus simple que de les oublier… Il faut qu’un prêtre de 72 ans mette sa vie en danger, et qu’un couple fasse la grève de la faim à ses côtés pour nous rappeler qu’en France, on confisque les biens des candidats pour l’Angleterre, couvertures, réchauds de fortune… tout en empêchant les distributions de repas organisées par les associations.
Ici ou en Biélorussie, le sort de ces femmes, de ces hommes et de leurs enfants ne peut plus nous laisser indifférents. Les instances européennes, les dirigeants s’accordent à dénoncer l’instrumentalisation politique dont ces familles sont victimes. Mais s’ils souffrent et meurent, se heurtent à des murs barbelés, nous ne pleurerons pas, ils ne sont après tout que des « migrants ».
Les Polonais sont prêts à débloquer 353 millions d’euros pour ériger des murs plus sophistiqués. Des murs détectant les mouvements de ceux qu’ils considèrent être « les nouvelles armes d’une guerre hybride ». Partout en Europe, ils sont devenus les principaux arguments électoraux que l’on ne cesse d’agiter telle une menace grandissante, quasi incontrôlable… Ils sont quelques centaines de corps épuisés dans des forêts ; ils sont aussi ce garçon qui témoigne à la télévision, visage caché pour que ses parents au loin continuent d’ignorer son désespoir ; ce petit sur cette plage qui a l’air de dormir ; et ce bon élève dont la mère avait foi en l’avenir. »
A Madrid pour rencontrer les ministres communistes. Enrique Santiago, Yolanda Diaz et Alberto Garzon, au sein du gouvernement Sanchez, se battent bec et ongle pour arracher des avancées pour les travailleurs, pour les droits syndicaux, pour l’égalité femme homme. Là bas le SMIC augmente grâce à leur combat !
À l’occasion du 100 e anniversaire du Parti communiste d’Espagne, le secrétaire national du PCF s’est rendu sur place. Fabien Roussel prête une oreille attentive au rôle des communistes dans le gouvernement de gauche actuel, notamment sur « la hausse des salaires et la réduction du temps de travail ».
Un an après les Français, c’est au tour des communistes espagnols (PCE) de fêter leur centième anniversaire. Fabien Roussel, le secrétaire national du PCF, s’est rendu à Madrid samedi 13 novembre pour l’occasion. « Les liens entre les partis communistes Français et Espagnols sont très forts », note le député du Nord. Une histoire commune en partie symbolisée par les luttes communes contre le fascisme du XXe siècle à nos jours. Et par l’ambition toujours actuelle de développer la justice sociale et d’améliorer la vie des gens.
À ce sujet, c’est bien la présence de ministres PCE dans le gouvernement de gauche actuel « qui permet de gagner des avancées pour le monde du travail espagnol », estime Fabien Roussel. Le candidat à la présidentielle en France a profité de son déplacement pour s’entretenir avec Enrique Santiago, son homologue à la tête du PCE et secrétaire d’État à l’agenda 2030, ainsi qu’avec Alberto Garzon, coordonnateur d’Izquierda Unida et ministre de la Consommation. Celui-ci a d’ailleurs annoncé l’interdiction de la publicité d’aliments et de boissons malsains pour la santé lorsqu’elle s’adresse aux plus jeunes. « Un combat qui s’inscrit dans le cadre d’une lutte des classes », se réjouit le nordiste, assurant que « ceux qui souffrent le plus du diabète et de la malnutrition sont majoritairement issus des classes populaires ».
Le dirigeant français ne tarit pas d’éloge au sujet de la ministre du Travail espagnole Yolanda Diaz. « Avec sa méthode de dialogue social, elle met d’accord les salariés et le monde économique sur la réduction, par filière, du temps de travail », salue-t-il. Mais « l’avancée majeure que je retiens est la hausse du salaire minimum », précise le candidat PCF. Avec l’arrivée de la coalition de gauche conduite par le socialiste Pedro Sanchez, le SMIC espagnol a connu des hausses successives, avec pour objectif d’atteindre les 60 % du salaire moyen à l’horizon 2024. « Une telle mesure en France conduirait à augmenter le SMIC jusqu’à 1900 euros nets. L’Espagne nous montre que c’est possible », souligne Fabien Roussel.
Les communistes des deux côtés des Pyrénées ont également rappelé leur histoire commune. Au sein des brigades internationales, près de 9 000 volontaires dont beaucoup de communistes étaient partis soutenir les forces républicaines, dont le PCE était partie prenante, lors de la guerre d’Espagne face au général Franco, entre 1936 et 1939. Un terrain de lutte où s’était notamment illustré le Colonel Fabien, qui donnera son nom à la place où fut construit le siège du PCF, sur le site même « où se rassemblait une partie des volontaires avant de partir », précise Fabien Roussel. Le député salue « les relations entre deux formations nouées dans le sang ». « J’ai tenu à rappeler que Paris a été libéré non seulement par les FTP sous la direction du colonel Henri Rol-Tanguy, lui-même ancien des Brigades internationales, mais aussi grâce à la contribution de nombreux républicains Espagnols », poursuit-il.
En effet, « la Nueve », un des régiments de la 2e division blindée commandée par le général Leclerc, était alors constituée de 160 soldats dont 146 Espagnols et tous républicains. D’ailleurs, « le drapeau de la République d’Espagne était installé aux côtés du drapeau tricolore à l’Hôtel-de-Ville pour fêter la Libération », indique Fabien Roussel. Après avoir été une force motrice de la transition démocratique, les communistes espagnols croiseront à nouveau le chemin du PCF, dans les années 1970, lors de la parenthèse eurocommuniste symbolisant la démarche commune des partis communistes Français, espagnols et italiens pour s’émanciper de l’URSS.
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Depuis plusieurs semaines, au moins, 2 000 personnes originaires de Syrie, d'Irak ou d'Afghanistan fuyant notamment les camps de réfugiés du Liban sont prises au piège aux frontières de la Biélorussie et de la Pologne.
Seule la solidarité de quelques citoyens biélorusses ou polonais leur évite de mourir de froid et de faim.
Au mépris absolu des droits humains et du droit international, ces femmes et hommes meurtris sont l'objet d'un odieux bras-de-fer entre le chef de l'Etat biélorusse et un gouvernement polonais qui renforce chaque jour son discours xénophobe et anti-migrants pour justifier la construction des murs de barbelés et le déploiement de l'armée. Ce dernier est appuyé par la Commission européenne dont la seule réponse consiste à renforcer des gardes-frontières FRONTEX cantonnés dans un rôle de répression.
Arrivés à Minsk par voie aérienne, les migrant-e-s se voient exclus du droit d'asile ou de migration d'un côté comme de l'autre : le sort des centaines de réfugié-e-s et migrant-e-s syrien-ne-s, irakien-ne-s, afghan-e-s se trouve ainsi instrumentalisé-e-s, et l'effet de peur panique recherché sur les opinions publiques européennes est une manipulation politique détestable. Le cynisme brutal de M. Morawiecki, premier ministre de Pologne, se conjugue avec l’insupportable manœuvre d’A. Loukachenko, président de la Biélorussie.
Ceux qui, en France, réclament l’envoi de troupes armées ou parlent de « tirer à vue » sur les migrant-e-s, participent à la montée des peurs et de la haine, et sont indignes de parler au nom de la France.
Les tensions politiques entre l'Union européenne et la Biélorussie se jouent de l’inexpiable souffrance de l’exil. C'est inacceptable. L’UE et l’OTAN doivent cesser de soutenir les gouvernements polonais et lituanien dans leur politique xénophobe. Il est urgent pour l'UE, la Pologne comme pour la Biélorussie d'apaiser leurs relations et de retrouver le terrain du dialogue politique qui respecte la dignité humaine.
Les gouvernements de l’Union européenne doivent cesser d’utiliser la question des migrants avec démagogie pour conforter leurs pouvoirs. Les politiques d’accueil et d’intégration doivent maintenant être harmonisées, afin de traiter dignement des hommes, des femmes et des enfants que la situation de leurs pays d’origines interdit de renvoyer sur les chemins de l’exil.
Il faut à cette fin, remettre à plat les dispositifs existants qui n’aboutissent le plus souvent qu’à entraîner des milliers d’êtres humains dans la clandestinité.
Des voies légales et sécurisées de migrations, coupant l'herbe sous le pied des filières de passeurs, doivent être organisées afin de permettre un accueil digne des migrant-es, le plein respect des droits des migrant-e-s en matière de droits d'asile comme de migrations économiques ou climatiques.
Les pays de premier accueil doivent être effectivement soutenus par les Etats-membres de l'UE dans la mise en oeuvre de politiques d'accueil respectueuses du droit international. Les réfugié-e-s et migrant-e-s qui font le choix de s'installer en Biélorussie devraient aussi voir leur droit entièrement respecté.
Parti communiste français,
Comme chaque année, l'AFPS du Pays de Morlaix est partie prenante de ce Festival des solidarités et choisit de présenter la situation en Palestine occupée à un large public.
Cette année ce sont deux rendez-vous qui vous sont proposés. Deux invitations à venir nous rejoindre pour voir un film, écouter des témoignages et échanger sur la situation à GAZA. Depuis mai, dernier la situation des Palestinien-nes de Gaza s'est encore aggravée. Une population de deux millions d'habitants, enfermée sur 360 km2, victime d'agressions militaires permanentes, du harcèlement des snipers israéliens contre les paysans, jusqu'à celui de la marine d'occupation contre les pêcheurs, en passant par les dizaines de drones qui tournent au-dessus des gens et tirent n'importe quand... En mai dernier la dernière attaque israélienne a fait plus de dégâts en 11 jours que la précédente de 2014 en 51 jours.
Partant de cette situation, nous proposons deux entrées très différentes pour parler de Gaza.
Un saut de plus dans les ruines de Gaza, fait par des jeunes qui pour oublier leur quotidien pratiquent le parkour. Un sport acrobatique partagé par des milliers de jeunes dans les rues du monde entier. Les jeunes de Gaza rêvent de paix et aussi de parcourir un jour les rues des grandes villes européennes que leur copain Abdallah a réussi à atteindre pour devenir un champion reconnu de sa discipline...
Une séance qui sera suivie d'un échange avec EMANUELE GEROSA qui nous fait le plaisir de venir lui-même nous parler de son film et de sa rencontre avec ces jeunes de Gaza...
Ces deux soirées se feront dans le respect des normes sanitaires en vigueur
Nous vous attendons nombreuses et nombreux, pour témoigner par votre présence (et votre parole) de l'intérêt et de la nécessité à renforcer la solidarité avec le peuple Palestinien plus que jamais nécessaire. Et pour commencer, n'hésitez-pas à en parler autour de vous, à copier-coller ces invitations et à les partager avec votre entourage.
Pour l'Afps du Pays de Morlaix
Les États-Unis maintiennent un blocus contre Cuba depuis plus de soixante ans. Depuis les années 1990, Washington a adopté une série de lois qui l’ont encore renforcé, pour tenter d’empêcher toutes possibilités d’achats de denrées alimentaires, et de soumettre son peuple en l’affamant. À elle seule, l’administration de Donald Trump a édicté 243 mesures, dont beaucoup pendant la pandémie de Covid-19, qui ont encore plus affecté l’économie cubaine. Ces mesures restent en place sous l’administration de Joe Biden.
L’objectif n’a pas changé : asphyxier l’économie cubaine et infliger des souffrances à sa population afin qu’elle se révolte contre le gouvernement révolutionnaire. Washington a ignoré avec arrogance la condamnation annuelle de l’Assemblée Générale des Nations Unies, qui exige la fin de cette pratique inhumaine. Parallèlement, depuis des décennies, le gouvernement étasunien a investi des millions de dollars dans la création de «dissidents», d’«opposants» de toutes sortes, inconnus à Cuba mais encensés par la presse internationale, dans le but de nuire à l’image de la révolution et de justifier ainsi l’application de ce blocus criminel.
Avec ce blocus, les États-Unis cherchent également à isoler Cuba, l’un de leurs principaux objectifs étant que l’Union européenne rompe ses relations avec Cuba. Sans le cacher, ils allouent des millions de dollars à la promotion de la subversion interne, en appelant à la désobéissance civile, à l’anarchie et au chaos, dans le seul but de renverser le système politique actuel et d’en installer un qui réponde à leurs seuls intérêts. Washington ne se soucie en rien des immenses réussites scientifiques de la révolution qui, entre autres, feront que dans quelques semaines, Cuba sera le premier pays au monde à avoir vacciné toute sa population contre le Covid-19, et avec ses propres vaccins. Malgré le fait que Washington se soit donné beaucoup de mal pour que Cuba ne puisse même pas se procurer de seringues pour les administrer.
Washington, outre le fait de compter sur la complicité de la grande presse corporatiste, s’appuie également sur des individus qui, depuis la Floride, montent des campagnes appelant à des manifestations violentes dans les rues afin de renverser le gouvernement. A l’intérieur du pays, des individus qui se sentent soutenus et protégés par Washington, et qui utilisent comme étendard la difficile situation économique due au blocus (situation exacerbée par le Covid, comme dans toutes les autres nations), appellent à des manifestations subversives. Ils le font sans tenir compte des lois en vigueur, qui interdisent toute attaque contre le système politique, comme dans tous les états du monde. Et encore plus lorsque c’est à l’instigation d’une puissance étrangère.
Nous, signataires, demandons une fois de plus au gouvernement des États-Unis de mettre fin au blocus inhumain contre Cuba et de cesser ses tentatives de déstabilisation d’une nation qui n’a jamais agi contre sa sécurité, et encore moins interféré dans ses affaires intérieures ni appelé le peuple étasunien à renverser l’ordre établi, malgré les multiples et graves problèmes sociaux internes de cette puissance mondiale.
Le 10 novembre 2021.
À l’initiative de :
Ignacio Ramonet, journaliste, Espagne ; Hernando Calvo Ospina, écrivain, France ; Atilio Borón, sociologue, Argentine et de Fernando Buen Abad, philosophe, Mexique.
Signataires :
Dilma Roussef, ex-présidente du Brésil. Rafaél Correa, ex-président de l’Equateur. José Manuel Zelaya, ex-président du Honduras. Ernesto Samper Pizano, ex-président de Colombie. Adolfo Pérez Esquivel, Prix Nobel de la Paix, Argentine. Martín Almada, Prix Nobel Alternatif, Paraguay. Pablo González Casanova, Prix UNESCO, Mexique. Alfred de Zayas, expert indépendant ONU, États-Unis. Jean Ziegler, ex-rapporteur spécial, ONU, Suisse. César Luis Menotti, ancien entraîneur de la sélection de football d’Argentine. Monseigneur Jacques Gaillot, France. Leonardo Boff, théologien de la liberation, Brésil. Marcelo Barros, moine bénedictin, Brésil. Heinz Bierbaum, eurodéputé, président du Parti de la Gauche européenne, Allemagne. Maite Mola, eurodéputée, viceprésidente du Parti de la Gauche européenne, Espagne. Manu Pineda, eurodéputé, Espagne. Yeidckol Polevnsky, Chambre des Députés, Mexique Héctor Díaz-Polanco, député, Ville de Mexico, Mexique. Bert Anciaux, Sénateur, Belgique. Carlo Sommaruga, sénateur, Suisse. François-Michel Lambert, député, France. André Chassaigne, député, France. María de Lourdes Santiago, sénatrice, Porto Rico. Miguel Mejía, Ministre, République Dominicaine. Juan E. Romero, député Assemblée Nationale, Venezuela. Michele de Col, conseiller de la Ville de Venise, Italie. Dmitrij Palagi, conseiller de la Ville de Florence, Italie. Thanasis Petrakos, Conseiller Régional, Grèce. José Agualsaca Legislador, Equateur. Costas Isychos , ex ministro alterno de defensa , ex député, Grèce. Nandia Valavani, ex-vice-ministre des Finances, ex-députée, Grèce. Dimitris Stratoulis, ex-député, ex-ministre, Grèce. Olivio Dutra, ex-ministre, Brésil. Paulo Vanucchi, ex-ministre, Brésil. Juan Ramón Quintana, ex-ministre, Bolivie. Paolo Ferrero, ex-ministre, Italie. Ricardo Patiño, ex-ministre, Equateur. Gabriela Rivadeneira, ex-présidente de l’Assemblée Nationale, Equateur. Piedad Córdoba, ex-sénatrice, Colombie. Giovanni Russo Spena, ex-sénateur, Italie. Leonardo Caponi, ex-sénateur, Italie. Eleonora Forenza, ex-députée européenne, Italie. Galo Chiriboga, ex-procureur, Equateur. Rosa Rinaldi, ex-viceprésidente, Province de Rome, Italie. Blanca Flor Bonilla, ex-députée, El Salvador. Kenarik boujikian, ex-juge du TJ-SP, Brésil. Carlos Viteri, ex-député, Equateur. Juliana Isabel Marino, ex-ambassadrice, Argentine. Fidel Narváez, diplomate, Equateur. Juan Carlos Monedero, Parti Podemos, Espagne. Joao Pedro Stedile, Mouvement des Sans Terre, Brésil. Tania Díaz González, Député et vice-président de la communication du PSUV, Venezuela. Mauricio Acerbo, secrétaire national Refondation Communiste, Italie. Marco Consolo, relations internationales Refondation Communiste, Italie. Andrea Ferroni, coordinatrice nationale Jeunesse Communiste, Italie. Gauche Unie, Espagne. Parti Communiste d’Espagne. Parti Communiste des Peuples d’Espagne. Parti Communiste d’Espagne (m-l). Ruben Suarez Ciria, Frente Amplio, Uruguay. Lois López Leoira, Internationale Anti-impéraliste des peuples, Argentine. Ana Valentino, Mouvement Octobre, Argentine. Manuel Bertoldi, Front Patria Grande, Argentine. Franco Zunino, président ARCI, Savone, Italie. José Escoda, Front Socialiste, Puerto Rico. Oscar Bonilla, Action Politique, Equateur. Ricardo Ulcuango, dirigeant indigène, Equateur. Kanelis Giorgos, Vice-secrétaire Centre Kalamata , Grèce. Pratis Dimitris, Syndicat DOY Mesinias, Grèce. Fernando Cardozo, CTA Autónoma, Argentina. Mariano Ciafardini, Parti Solidario, Argentina. Chico Buarque, musicien, Brésil. Willie Toledo, acteur, Espagne. Norman Briski, acteur, Argentine. Chabela Rodríguez, chanteuse, Puerto Rico. Daniel Devita, musicien, Argentina. Chico Díaz, acteur, Brésil. Takis Vamvakidis, acteur, Grèce. Pierre Carles, cinéaste, France. Adorno Martín, cinéaste, Argentine. Tania Hermida, cinéaste, Equateur. Ricardo Kiko Cerone, directeur de théâtre, Argentine. Enrique Dacal, directeur de théâtre, Argentina. Jorge Falcone, documentaliste, Argentina. Manuel Santos Iñurrieta, dramaturge, Argentine. Paula Ferré, troubadour. Argentine. Facundo Jofre, troubadour, Argentine. Fabián Bertero, musicien, Argentine. Solimar Ortíz Jusino, Poète, Puerto Rico. William Pérez Vega, Poètes en Marche, Puerto Rico. Juan Camacho, poète, Puerto Rico. Francis Combes, poète, France. Raúl Zurita, poète, Chili. Jaime Svart , poète, Chili/Grèce. Mauricio Vidales, poète, Colombie. Pablo Guayasamin, gestionnaire culturel, Equateur. Cachito Vera, gestionnaire culturel, Ecuador. Techi Cusmanich, gestionnaire culturel, Paraguay. Javier Etayo, humoriste, Pays Basque. Pilar Bustos, artiste, Equateur. María Centeno, artiste, Venezuela. Martha Moreleon, artiste, Mexique/Grèce. Pavel Eguez, peintre, Ecuador. Ilonka Vargas, artiste, Ecuador. Loukia Konstantinou , Centre Culturel “Nuestra América, Grèce. Fernando Morais, écrivain, Brésil. Frei Betto, écrivain, Brésil. Luis Britto García, écrivain, Venezuela. Michel Collon, écrivain, Belgique. Panagiotis Maniatis, écrivain, Grèce. Argentine Chiriboga, écrivaine, Equateur. Vicente Battista, écrivain, Argentine. Τasos Kantaras, écrivain, Grèce. Galo Mora, écrivain, Equateur. José Regato, écrivain, Equateur. Jenny Londoño, écrivaine, Equateur. Patricia Villegas, Présidente de Telesur, Venezuela. Wafi Ibrahim, journaliste, Líbano. Manuel Cabieses, journaliste, Chili. Stella Calloni, journaliste, Argentine. Mario Silva, journaliste, Venezuela. Maxime Vivas, journaliste, France. Cathy Dos Santos, journaliste, France. Pascual Serrano, journaliste. Espagne. Orlando Pérez, journaliste, Equateur. Carlos Aznárez, journaliste, Argentine. Mery Kampouraki, journaliste, Grèce. Maria Kaliva, journaliste, Grèce. Ivano Iogna Prat, journaliste, Luxembourg. Daniele Biacchessi, journaliste, Italie. Juan Carlos Espinal, journaliste, Republique Dominicaine. Ascanio Bernardeschi, journaliste, Italie. Kintto Lucas, journaliste, Equateur. Elaine Tavares, journaliste, Brésil. José Manzaneda, Cuba Información, Espagne. Jorge Elbaum, journaliste, Argentine. Fabrizio Casari, journaliste, Italie. Telma Luzzani, journaliste, Argentine. Sandra Russo, journaliste, Argentine. Geraldina Colotti, journaliste, Italie. Omar Ospina, journaliste, Equateur. Sally Burch, journaliste, Equateur. Xavier Lasso, journaliste, Equateur. Mabel Elina Cury, journaliste, Argentine. Horacio Finoli, journaliste, Argentine. Patricia Latour, journaliste, France. Fernando Arellano Ortiz, journaliste, Colombie Vaquelis Gonatas, Red Solid@ria, Grèce. Beinusz Smukler, Asociación Americana de Juristas, EEUU. Carol Proner, Juriste, Brésil. Eduardo “Tuto” Villanueva, avocat, Puerto Rico. Wilma Reverón Collazo, avocate, Puerto Rico. Paul-Emile Dupret, juriste, Belgique. Carmen Diniz, juriste, Brésil. Yiannis Rachiotis, avocat, Grèce. Geovy Jaramillo, avocat, Equateur. Gianluca Schiavon, juriste, Italie Héctor Ortega, avocat, Espagne. Karla Díaz Martínez, avocate, Chili. Glenna Cabello, politologue, Venezuela. Gianni Vattimo, philosophe, Italie. Graciela Ramirez, activiste, Argentine. Milagros Rivera, dirigeant social, Puerto Rico Irene León, sociologue, Equateur. Paula Klachko, sociologue, Argentine. Arantxa Tirado, politologue, Espagne. Paul Estrade, professeur, France. Themis Tzimas , professeur, Grèce. Dimitris Katsonis, professeur, Grèce. Gonzalo Perera, matematicien, Uruguay. Rosella Franconi, biotechnologiste, Italie Pasquale Voza, professeur, Italie. Angelo Baracca, professeur, Italie. Francisco Sierra Caballero, professeur, Espagne. Ana Esther Ceceña, professeure, Mexique. Waldir Rampinelli, professeur, Brésil. Nildo Domingos, professeur, Brésil Emilio H. Taddei, professeur, Argentine. Ioannis Kouzis, professeur, Grèce. Juan Torres López, professeur, Espagne. Andrea Vento, enseignante, Italie. Fabrizio Chiodo, scientifique, Italie. Clóvis Cavalcanti, économiste environnemental, Brésil. Rosella Franconi, chercheuse, Italie. Gilberto López y Rivas, anthropologue, Mexique. Alicia Castellanos, anthropologue, Mexique. Tiziano Tussi, Comité scientifique CESPI, Italie. Giovanna Di Matteo, géographe, Italie. Luis E. Wainer, sociologue, Argentine. David Chávez, sociologue, Equateur. Juan Paz y Miño, historien, Equateur. Eirini Nedelkou, architecte, Grèce. Nelson Rolim de Moura, editor, Brésil. Mario Della Rocca, chercheur, Argentine. Erika Silva, sociologue, Equateur. Julio Peña y Lillo sociologue, Equateur. María Fernanda Barreto, chercheuse, Venezuela. Pedro Páez, économiste, Equateur. Miguel Ruiz, économiste, Equateur. Ricardo Sánchez, économiste, Equateur. Melania Mora, économiste, Equateur. Cristian Orosco, économiste, Equateur. Mario Ramos, sociologue, Equateur. Alessandro Fanetti, chercheur, Italie. Rafaél Quintero, sociologue, Equateur. Movimiento Estatal de Solidaridad con Cuba, Espagne. MediCuba, Espagne. Sodepaz, Espagne. Samuel Wanitsch, coordination Association Suisse-Cuba. Marco Papacci, président Association Italie-Cuba. Didier Philippe, président Association France-Cuba. Victor Fernandez, Président Cuba Coopération, France. Didier Lalande, président Association Cuba Linda, France. Charly Bouhana, président Association Cuba Si France. Roberto Casella, Cercle Granma Italie-Cuba. Anna Serena Bartolucci présidente AsiCuba, Italie.
Un TER heurte un groupe de migrants proche des voies ferrées, 1 mort et plusieurs blessés. 400 migrants secourus in extremis en Méditerranée lors d’une seule opération de sauvetage. Au Sénégal, la marine nationale a réussi à secourir 82 personnes qui partaient vers l’Espagne sur une simple pirogue. 4 enfants morts sur la route migratoire vers les Canaries
Au centre de rétention administrative de Mesnil-Amelot, un homme passe toute la nuit sur le toit pour éviter l’expulsion. Au centre de rétention administrative de Palaiseau, un homme de nationalité colombienne en France depuis 10 ans enfermé à cause d’un patron qui ne lui fait pas de contrat de travail alors qu’il travaille pour lui depuis plus de 3 ans. Un jeune apprenti malien en France se retrouve du jour au lendemain sans hébergement, sans avoir le droit de travailler car il vient d’avoir 18 ans. Un médiateur de l’OFII (Office français de l’immigration et de l’intégration) en déplacement à Calais repart en annonçant avec un certain cynisme que les personnes délogées après les démantèlements réguliers de la police auront le droit de récupérer leurs affaires. 2 militants de la solidarité encore en grève de la faim à Calais, bras de fer entre associations et État au sujet de la fermeture d’un refuge d’accueil pour migrants à Briançon, etc.
Cette énumération est une partie de l’actualité des 15 derniers jours. On pourrait rajouter la situation en Île-de-France où des centres d’hébergement d’urgence dans des lieux transitoires « réquisitionnés » il y a un an et demi pour mettre à l’abri de la pandémie une partie des personnes en attente de demande d’asile ou autres risquent de fermer sans que l’État propose des solutions pérennes d’hébergement.
Voici les conséquences des politiques migratoires de la France et de l’Europe et il faudrait laisser parler sans contradiction possible les Pécresse, Ciotti, Barnier, Bertrand, Zemmour, Le Pen, Valls, Darmanin, etc.
Une nouvelle fois, répétons qu’il n’y a pas « d’invasion » migratoire, répétons que les personnes déplacées sont pour la plupart déplacées dans les pays voisins et les pays du Sud, répétons que l’immigration ne coûte rien ou presque aux pays d’accueil. En effet, un rapport de l’OCDE rendu public le 28 octobre explique que dans tous les pays d’accueil, la contribution des immigrés sous la forme d’impôts et de cotisations est supérieure aux dépenses que les pays consacrent à leur protection sociale, leur santé et leur éducation.
Répétons que le monde s’est construit avec les mouvements de population et que les politiques migratoires en France comme en Europe n’ont pas besoin d’être de plus en plus dures, elles le sont déjà beaucoup trop. Elles ont besoin de courage, de voies légales et sécurisées, de montrer que la solidarité et l’accueil digne peuvent être plus forts que la haine, le mépris et la construction de murs.
Cécile Dumas
responsable adjointe du secteur international
chargée des enjeux migratoires