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12 janvier 2014 7 12 /01 /janvier /2014 11:13

Après un coma qui a duré huit ans, Ariel Sharon vient de mourir.

Cet homme a sa place dans la grande galerie des hommes d'état criminels oints par le sang des peuples.

Si nous croyions à l'enfer et aux intercessions, nous demanderions à Dieu de lui réserver un peu de place dans sa céleste poubelle.

Le film d'animation d'une beauté déchirante d'Ari Folman - "Valse avec Bachir" - rappelle qu'Ariel Sharon a été le responsable de l'invasion du Liban en 1982 et le commanditaire des massacres de Sabra et Chatila qui ont coûté la vie à entre 1500 et 3500 réfugiés palestiniens en septembre 1982.

Il a soutenu la colonisation militaire des territoires palestiniens en Cisjordanie, à Jérusalem et à Gaza, et a peut-être ordonné l'assassinat d'Arafat après avoir tenté en vain de le tuer au Liban.

Ce responsable de la droite dure israélienne, co-fondateur du Likoud, est également à l'origine de la seconde Intifada avec sa visite provocatrice sur l'espalanade des mosquées.

Sa carrière politique est donc marquée par le choix de la brutalité, du colonialisme, du militarisme.

Elle a eu malheureusement une grande influence sur le destin d'Israël et l'aggravation de la situation du peuple palestinien.

Un homme qu'on préfèrerait oublier mais dont il est de notre devoir de conserver la mémoire des méfaits...

  

   

   

 

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24 décembre 2013 2 24 /12 /décembre /2013 08:45

22 décembre 2013

Les méfaits de la France en Centrafrique

Odile Tobner (2).JPGDans un récent article, Odile Tobner, présidente de l'association Survie, établit la responsabilité de la France dans la situation qui sévit actuellement en République centrafricaine.

Elle rappelle qu'après trois quarts de siècle d’une exploitation qui l'a dépeuplé de sa population et assuré l’édification de quelques grandes fortunes françaises, l’ex-Oubangui-Chari devient officiellement « indépendant » en 1960 avec à peine deux millions d’habitants pour un territoire grand comme la France.

Dès lors, les bases militaires de Bouar et de Bangui assurent une présence permanente de l’armée française et permettent, en écrasant toute tentative de rébellion, d'assurer à la France une gestion quasi directe du pouvoir politique.

Cette souveraineté de fait conduit à la déliquescence d'un pays livré aux visées stratégiques de l'ex-colonisateur et au pillage de ses affairistes. Quant aux subventions qui arrivent sur ce territoire, qu'elles soient françaises ou européennes, elles n'ont d'autre objectif que d’assurer la continuité de l’exploitation des matières premières et l’accès aux aéroports.

Résultat : La Centrafrique est connu comme le cinquième pays le plus pauvre du monde en dépit des richesses de son sous-sol.

Ses cinq millions d’habitants souffrent de l'absence d'hôpitaux, d'écoles, de routes, d'eau potable, d'électricité...  Soixante-dix pour cent d'entre eux se trouvent au-dessous du seuil de pauvreté et souffrent de malnutrition. Le taux de mortalité à l’âge de cinq ans est de 220 pour mille et l’espérance de vie est de 44 ans. La moitié des habitants sont analphabètes.

Tel est le triste bilan des gouvernements qui se sont succédé sous une étroite tutelle française.

Aujourd'hui, la déliquescence de l’État est telle qu'elle laisse tout latitude à des bandes armées venues du Congo, de l’Ouganda, du Soudan, du Tchad, de s'imposer par la terreur. Au point que, menacés dans leur intérêts, la France et ses alliés occidentaux ont choisi d'intervenir militairement en prétextant des motifs humanitaires.

Bien que responsables du chaos qui s'est établi dans ce pays, c'est donc encore la France et son armée qui vont décider de l'avenir du peuple de Centrafrique...

 Bokassa Giscard.JPG

Septembre 1978 : Un an avant qu'il ne soit renversé par les troupes françaises, le chef d’État de Centrafrique, Jean-Bedel Bokassa, est reçu par Giscard avec tous les honneurs ...
 

3331561448.2.png

Source : http://survie.org/billets-d-afrique/2013/230-decembre-2013/

Jean-Pierre Dubois

http://lepetitblanquiste.hautetfort.com/archive/2013/12/22/les-mefaits-de-la-france-en-centrafrique-5253408.html

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21 décembre 2013 6 21 /12 /décembre /2013 08:38

Union bancaire européenne : une réforme qui passe à côté de l’essentiel

Les ministres européens des finances viennent de conclure un accord pour la mise en place de l’union bancaire, présentée comme une « relance de l’Europe » et un « saut décisif pour sauver l’euro ». Ce nouveau dispositif de régulation bancaire ne s’attaque pas aux causes de la crise de l’euro, il les aggrave. Il n’empêchera pas les crises bancaires futures car il ne remet pas en cause le fonctionnement actuel des banques, dominé par la spéculation.

Chacun des trois piliers qui composent l’union bancaire soulève de gros problèmes.

Le premier pilier institue la fonction de superviseur unique de la zone euro, confiée à la Banque centrale européenne (BCE). Mais en réalité, la BCE ne contrôlera directement que les 128 plus grandes banques sur les quelques 6000 banques de la zone euro. Pire encore : puisque les pays de l'UE hors zone euro ne reconnaissent pas l’autorité de la BCE, le Royaume-Uni, à la tête de la principale industrie financière européenne, échappera ainsi au superviseur européen.

En second lieu, cette réforme aggrave le déni de démocratie en Europe. Le pouvoir de la BCE va être considérablement renforcé par ses nouvelles fonctions de superviseur. Or aucune décision n’a été prise pour réduire l’indépendance de la BCE et la rendre plus responsable devant les autorités élues, à commencer par le Parlement européen.

Les piliers 2 et 3 prévoient respectivement la création d’un système européen de garantie des dépôts et un mécanisme commun de résolution des crises bancaires. Le but affiché par ces nouveaux dispositifs est double : renforcer la solidarité entre pays en cas de crise, et faire payer aux actionnaires, plutôt qu’aux contribuables, le coût des défaillances bancaires.

Il est fort probable que ces beaux principes resteront lettre morte. En effet, les ressources financières prélevées sur les banques pour alimenter le fonds européen de résolution ne s’élèveront qu’à 60 milliards d’euros... en 2026. C'est ridiculement faible : la seule BNP Paribas représente un bilan de 2000 milliards d’euros. Par ailleurs l’Allemagne, qui refuse de payer pour les banques des pays du sud de l’Europe, a obtenu que les mécanismes de solidarité soient fortement réduits.

Mais la principale limite de l’union bancaire est qu’elle ne s’attaque pas au modèle bancaire dominant en Europe, qui mélange les activités de banque de détail tournée vers les ménages et les PME, et les activités de banque d’investissement tournée vers les marchés et la spéculation. Or ce sont ces dernières activités qui sont à l’origine de la crise financière, et menacent l’investissement et l’emploi.

La réforme de la régulation bancaire en Europe doit commencer par une remise en cause de la banque dite universelle, en introduisant une séparation radicale des activités de banque de détail et de banque d’investissement.    

Attac France,

Paris, le 20 décembre 2013

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13 décembre 2013 5 13 /12 /décembre /2013 06:21
Forteresse Europe
TRAITEMENT HONTEUX RÉSERVÉ AUX RÉFUGIÉS SYRIENS

 

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Dans les principaux points d'entrée dans l'UE, comme ici en Bulgarie, les réfugiés venant de Syrie reçoivent un accueil déplorable. | © Nikolay Doychinov / AFP / Getty Images

 

Les dirigeants d'Europe devraient rougir de honte devant le nombre scandaleusement faible de réfugiés syriens qu'ils sont disposés à accueillir, déclare Amnesty International.

Dans un document de synthèse publié vendredi 13 décembre 2014An international failure: The Syrian refugee crisis, l'organisation montre que les États membres de l'Union européenne (UE) n'ont proposé d'ouvrir leurs portes qu'à quelque 12 000 réfugiés de Syrie parmi les plus vulnérables, soit un peu plus de 0,5 % des 2,3 millions de personnes qui ont fui le pays.

«L'UE a lamentablement failli à son devoir de fournir un lieu sûr pour les réfugiés qui ont tout perdu, à part la vie. Le nombre de personnes qu'elle est disposée à réinstaller est réellement pitoyable. Les dirigeants d'Europe devraient tous rougir de honte», a déclaré Salil Shetty, secrétaire général d'Amnesty International.

  • Seuls 10 pays membres de l'UE ont proposé de réinstaller ou d'accueillir pour des raisons humanitaires des réfugiés venant de Syrie.
  • L'Allemagne est de loin le pays le plus généreux. Elle s'est engagée à accueillir 10 000 réfugiés, ce qui représente 80 % des promesses formulées par l'ensemble de l'UE.
  • Les 27 pays restants ont proposé d'accueillir 2 340 réfugiés seulement.
  • La France n'a offert d'accueillir que 500 personnes, soit 0,02 % du nombre total ayant fui la Syrie.
  • Dix-huit États membres – dont le Royaume-Uni et l'Italie – ont proposé de n’accueillir aucun réfugié syrien sur leur territoire.

À l'approche de l'hiver, les conditions matérielles se dégradent rapidement pour les 2,2 millions de personnes qui ont fui la Syrie vers les pays voisins. L'UE ne proposant de réinstaller ou d'accueillir pour des raisons humanitaires que 12 000 personnes, d'autres se lancent avec leurs propres moyens. Des dizaines de milliers de personnes risquent leur vie et leur santé dans des voyages difficiles, par la mer ou sur terre, pour essayer d'obtenir l'asile en Europe.

Les recherches d'Amnesty International montrent qu'elles doivent tout d'abord traverser les barrières de la forteresse Europe. Nombre d'entre elles sont violemment repoussées par la police ou les garde-côtes, ou détenues pendant des semaines dans des conditions déplorables.

La traversée de la mer jusqu'en Italie

Des centaines de personnes meurent tous les ans en essayant de traverser la Méditerranée. D'après les estimations, jusqu'à 650 réfugiés et migrants sont morts en octobre dans le naufrage de trois embarcations venant d'Afrique du Nord et se dirigeant vers l'Europe. Plus de 10 000 réfugiés de Syrie seraient arrivés sur les côtes italiennes pendant les 10 premiers mois de l'année.

Le document d'Amnesty International contient des récits émanant directement de personnes qui ont tenté d'atteindre l'Europe par la mer. Awad, un adolescent de 17 ans originaire de Damas, a raconté comment il a réussi à sortir par le hublot d'un bateau en train de sombrer et de remonter jusqu'à la surface. Quelque 400 personnes se trouvaient à bord. Certaines s'accrochaient à des cadavres et à l'épave pour garder la tête hors de l'eau, d'autres se battaient pour les gilets de sauvetage. Awad a perdu sa mère et d'autres membres de sa famille. «J'ignore complètement où se trouve ma famille... J'avais des ambitions, mais maintenant j'ai perdu ma mère, je ne veux rien, juste un peu de stabilité, tout le reste est secondaire.»

La forteresse Europe

Dans deux des principaux points d'entrée dans l'UE, la Bulgarie et la Grèce, les réfugiés venant de Syrie reçoivent un accueil déplorable. Il arrive que le long de la côte grecque ils soient repoussés lors d'opérations qui mettent leur vie en danger, et qu'en Bulgarie ils soient détenus pendant plusieurs semaines dans de mauvaises conditions.

L'Europe doit agir

Amnesty International exhorte tous les États membres de l'UE à :

  • accroître sensiblement le nombre de réfugiés syriens accueillis en vue de leur réinstallation ou de leur admission pour des raisons humanitaires;
  • renforcer les capacités de recherche et de secours en Méditerranée afin de pouvoir identifier les embarcations en détresse et assister les personnes à leur bord;
  • veiller à ce que les personnes secourues soient traitées avec respect et puissent accéder aux procédures d'asile;
  • mettre un terme aux opérations illégales visant à repousser les réfugiés;
  • permettre aux demandeurs d'asile syriens souhaitant se rendre dans certains pays membres de l'UE de voyager en toute sécurité.
  • à soutenir les pays qui hébergent le plus grand nombre de réfugiés, en particulier la Jordanie et le Liban.

Complément d’information

La très grande majorité des 2,3 millions de personnes ayant fui la Syrie, 97 %, se sont réfugiées dans cinq pays voisins – Liban, Jordanie, Turquie, Irak et Égypte. Au Liban, l'afflux de réfugiés a augmenté la population du pays de près de 20 %.

Depuis juillet 2013, Amnesty International a mené des missions de recherche sur le terrain dans le but d'examiner la situation des réfugiés dans divers pays dont la Bulgarie, l'Égypte, la Grèce, l'Irak, l'Italie, la Jordanie, le Liban, la Libye et la Turquie.

Communiqué de presse publié le 13 décembre 2013, Londres, Lausanne.

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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 16:05

 

nelson-mandela.jpg

C'est bien connu, il n'y a pas plus rassembleur que la mort, elle qui crée de l'unanimité factice d'un instant.

Le défunt est toujours un héros trop tôt disparu que l'on célèbre à l'envie...

Pour le coup, nous avons un vrai héros que des dizaines d'hommes de pouvoir incomparablement moins courageux et estimables moralement se sentent obligés d'honorer et dont on se dispute l'aura en espérant en retirer quelque bénéfice politicien ou diplomatique.

Mandela serait-il devenu une marque publicitaire ? Une icône bonne pour repeindre de bons sentiments made in « WORLD CULTURE » des pouvoirs politiques néo-coloniaux, ultra-libéraux et réactionnaires ?

Il y a eu l'hommage d'Obama, le président des drones et de la mise sur écoute du monde, dont l'itinéraire personnel expliquera malgré tout sans doute une admiration sincère pour le combat de Mandela.

La palme de l'hypocrisie et de l'amnésie reviendrait peut-être à David Cameron, l'héritier politique de Margaret Tatcher, le meilleur allié du régime raciste d'Afrique du Sud qui justifiait l'emprisonnement de Mandela, un terroriste communiste comme le considérait également les USA de Reagan à l'époque.  

Dans le genre, François Hollande n'est pas mal non plus, lui qui dédie le sommet Françafricain de Paris à la fois à la guerre en Centrafrique et au prix Nobel de la Paix le moins usurpé, même si Mandela a su également dans les années1960 prôner la résistance armée contre le régime colonial et raciste des descendants des Afrikaners, ce que beaucoup de commentaires hagiographiques et fleur bleue oublient de mentionner.

François Hollande qui fut étrangement silencieux lors de son voyage en Israël le mois dernier... Qui s'abstint en particulier de condamner l'apartheid de plus en plus féroce dont sont victimes les Palestiniens des territoires occupés et de l’état colonial d'Israël. Faut-il rappeler que Mandela était aussi un ardent défenseur des droits bafoués des Palestiniens?

Hollande a salué la mémoire « d'un résistant exceptionnel » lui le président normal si peu résistant face aux forces de l'impérialisme américain et financier.

François Hollande n'hésite pas non plus à exploiter politiquement les funérailles de Nelson Mandela en se positionnant en "Président au-dessus de la mêlée" et des partis par l'invitation de Nicolas Sarkozy, grand défenseur des opprimés devant l'éternel.

La mort de la souveraineté démocratique des citoyens français, avec la ratification en 2012 du TSCG, le pacte budgétaire européen, après celle du Traité de Lisbonne en 2007, voulue par ses deux chiens de garde de l'ordre néo-libéral, et la mort du plus grand des démocrates contemporains, auront donc réussi à réunir les deux concurrents qui mènent des politiques si piteusement interchangeables.

Vendredi, c'était Hubert Coudurier, grand sympathisant anti-colonial et communiste comme chacun sait, qui rédigeait dans le Télégramme sa demande de canonisation pour Mandela.

Il est vrai qu'il justifiait son hommage davantage par le Pardon vis à vis des anciens bourreaux que par l'efficacité de la lutte de libération nationale. Dans ce concert d'éloges, aucun écrit de Mandela, aucune analyse non plus de la persistance des inégalités sociales et raciales en Afrique du Sud, ni des divisions fondées sur la couleur de peau qui demeurent à l'intérieur de la société.

Le devenir SPECTACLE de la LUTTE en ce début du 21e Siècle, coïncidant avec le travestissement et l'édulcoration des combats historiques de libération sociale, voilà ce qu'illustre l'hommage international et médiatique à Mandela.

On avait déjà la floraison des Disneyland pour échapper aux dures lois du réel : à quand le Mandeland pour amuser la galerie et s'acheter une vertu à bon compte en s'identifiant au redresseur de tort une fois le combat (à moitié) gagné? Comme disait en substance Charles Peguy, faire honneur aux "grands anciens", ce n'est pas les diviniser et se répandre en actions de grâce, c'est puiser dans leur exemple une inspiration pour l'action urgente et nouvelle qui se recommande à nous et la lutte contre les injustices du moment.

Ismaël Dupont

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29 novembre 2013 5 29 /11 /novembre /2013 07:22

 

Centrafrique : La France doit se désengager sur le plan militaire et agir pour une réponse multilatérale

 

 

« J'ai demandé à la France d'intervenir pour sauver les institutions ». Cette phrase d'une brûlante actualité a été prononcée il y a 17 ans, le 20 mai 1986 par Ange Félix Patassé, dictateur de Centrafrique, prédécesseur de l'actuel despote Michel Djotodia. Depuis « l'indépendance » du pays, les relations entre Paris et Bangui n'ont été qu'une succession de coups tordus, parmi les plus rocambolesques et dramatiques de la Françafrique. Du couronnement délirant de Bokassa, autoproclamé empereur, en passant par les diamants offerts à Giscard. Les uns après les autres, les dictateurs ont été choisis et maintenus par Paris pour le plus grand malheur du peuple. Lorsque le 24 mars dernier, la Seleka, coalition rebelle mêlant grand banditisme et absence de projet politique, a pris la capitale, Bangui, personne n'a trouvé à redire. Surtout pas la France qui ne s'est pas inquiétée de voir un régime défait et remplacé avec le soutien d'un ami de la Françafrique, le dictateur tchadien Idriss Déby.
Mais depuis, l'effondrement s'est accéléré à tel point que la situation menace de dégénérer en affrontements interconfessionnels. La crise risque de s’étendre à toute la sous-région et d'en faire un terrain favorable au terrorisme. Quand le chaos se généralise, il devient gênant : c'est ce moment que choisissent les grandes puissances pour intervenir.

Une chose est sûre : il n'y a pas à tergiverser. Il faut agir pour protéger les populations, premières victimes des violences. La France vient de soumettre au Conseil de sécurité un projet de résolution qui autorise la force panafricaine présente en Centrafrique (Misca) à se déployer pour une période initiale de 6 mois. A quelques jours du Sommet de l’Élysée sur la paix et la sécurité en Afrique, le ministère de la défense annonce la présence d'un millier de militaires français. Paris est à la manœuvre pour perpétuer et renforcer sa présence.

La vraie question qui se pose est celle du court terme. Pour faire quoi ? Pour recommencer un cycle de domination-effondrement ? La France a une responsabilité écrasante dans cette tragédie. Elle est disqualifiée et a perdu toute légitimité. Elle a une dette considérable envers le peuple de Centrafrique. Elle doit plaider pour une solution politique en faveur de la reconstruction du pays et de sa souveraineté, et agir pour un mandat d'une force d'interposition de l'ONU qui s'inscrive dans cette perspective. Pour être cohérente et entendue, la France doit se désengager sur le plan militaire, rompre avec la politique de domination contenue dans le Livre blanc 2013 de la défense. Elle doit mettre fin au détachement Boali chargé actuellement d'assurer la sécurité de l'aéroport, des ressortissants étrangers, dont les français, et des « lieux à haute valeur ajoutée » pour reprendre l'expression du ministère de la défense, c'est-à-dire le site d'extraction d'uranium d'Areva. Cette responsabilité doit être assurée dans le cadre du mandat des Nations Unies. La France devra agir pour mettre un terme aux dominations extérieures, favoriser une réponse multilatérale sous l'égide des Nations unies et de l'Union africaine et engager une logique sans précédent de coopération et de co-développement. Voilà où doit se situer le terrain de l'offensive, il en va de l'avenir de la Centrafrique.

 

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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 08:18

 

Voici un petit condensé du WE Présidentiel, accompagné de deux liens, le premier qui n'a été relayé par personne date d'avant le voyage et qu'il n'avait sûrement pas lu, le second est la réaction de l'UJFP.
 
Lettre au Président de La Plateforme des ONG Françaises pour la Palestine:
UNION JUIVE FRANCAISE POUR LA PAIX:
  
Notre Président s'est rendu en Israël, accompagné d'une quarantaine de dirigeants d'entreprises (Total, L'Oréal, Havas, Dailymotion, Publicis Groupe, Vinci, Bouygues Télécom, Arianespace), en compagnie desquels, il a ouvert mardi matin, avec Shimon Peres et Benjamin Netanyahu, la 2e Journée franco-israélienne de l'innovation. A cette occasion il a déclaré que, d'une certaine façon, Israël est une "start-up", et il a annoncé la relance du Haut conseil franco-Israélien pour la science et la technologie.
"Je resterai toujours l'Ami d'Israël" a t'il répondu à B. Netanyahu qui exige que M. Abbas vienne à la Knesset "reconnaitre" Israël comme l'Etat du Peuple Juif, et que les juifs ont un lien de près de 4.000 ans avec la terre d'Israël
F. Hollande a réaffirmé son soutien sans faille aux dirigeants Israéliens sur l'Iran (Sujet de désaccord entre Américains et Israéliens).
Il a rappelé que "La France considère que la prolifération nucléaire est un danger, une menace, sur la région, à l'évidence une menace pour le monde entier", oubliant qu'il prononçait ces mot sur le territoire de la plus importante puissance nucléaire de la région...
Ce qui a permis à Uzi Landau, dirigeant du parti ultranationaliste Israël Beiteinou, et ministre du tourisme, de déclarer: "Le discours prononcé lundi par le président français est des plus amicaux que nous ayons entendu à la Knesset depuis des années".
Il a fait un "saut" à Ramallah, pour rencontrer le Président de l'Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas.
La, il a "reconnu" les efforts consentis côté Israélien, et, pour la construction d'un Etat Palestinien "sur des base solides", il a précisé que les Palestiniens devront "faire des gestes", il n'a pas précisé lesquels.
Si, il a appelé à une "solution réaliste" pour les réfugiés Palestiniens...
Mais c'est à Ramallah, lors de sa rencontre avec le Président Mahmoud Abbas, qu'il a déclaré "que la France demande l'arrêt total et définitif de la colonisation", sans dire un mot sur les colonies "illégales" existantes.
Yves Abramovicz 
Association France Palestine Solidarité
Pays de Morlaix Finistère-Nord
24, Rue Emile Cloarec 29600-MORLAIX
afpspaysdemorlaix@yahoo.fr
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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 07:20
Au cas ou on aurait mal compris.
 
Le droit au retour des palestiniens "n'aurait pas de sens" selon Hollande
          
Demander à Israël d'accepter le droit au retour des réfugiés palestiniens n'aurait pas de sens, a déclaré mardi François Hollande dans une interview à Radio J qui sera diffusée mercredi matin.
Le président français a achevé mardi un voyage officiel de plusieurs jours en Israël et dans les territoires palestiniens au cours duquel il a invité les Palestiniens à "faire des gestes" pour permettre un accord de paix avec l'Etat hébreu, prié pour sa part à cesser toute colonisation.
"Le droit au retour fait partie de la négociation mais enfin on ne peut pas demander à Israël d'accueillir les réfugiés, tous les réfugiés, cela n'aurait pas de sens", a dit à Radio J François Hollande, interrogé sur les concessions que devraient faire selon lui les deux parties.
Pragmatique. "Cela ne serait pas accepté par les Israéliens", a-t-ajouté, lors d'une interview réalisée dans l'avion du retour. Lors d'un discours prononcé à Ramallah lundi, François Hollande avait proclamé son amitié envers le peuple palestinien tout en réclamant des "gestes" dont il n'avait pas précisé la teneur.
Israël exige notamment la reconnaissance par les Palestiniens de son caractère juif, ce qui empêcherait le retour des personnes expulsées en 1948 lors de la création de l'Etat hébreu, un geste auquel se refusent les négociateurs palestiniens à ce stade des négociations.
Plus de cinq millions de réfugiés. D'après les statistiques palestiniennes, 5,3 millions de Palestiniens, soit près de la moitié de la population totale de Palestiniens dans le monde, sont recensés par l'Onu comme étant des réfugiés, répartis en Syrie, au Liban, en Jordanie, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
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30 octobre 2013 3 30 /10 /octobre /2013 06:17

Liberté pour Marwan Barghouti et tous les prisonniers politiques palestiniens !
AFPS, dimanche 27 octobre 2013
Depuis Robben Island, la prison his­to­rique où fut enfermé Nelson Mandela, Ahmed Kha­trada, son com­pagnon de cap­tivité pendant 26 ans, vient de lancer solen­nel­lement, aux côtés de Fadwa Bar­ghouti, de res­pon­sables de toutes les orga­ni­sa­tions pales­ti­niennes de droits de l’homme, et avec l’appui de Prix Nobel des cinq conti­nents, la Cam­pagne inter­na­tionale pour la libé­ration de Marwan Barghouti.
Marwan Bar­ghouti, figure emblé­ma­tique de la résis­tance pales­ti­nienne, condamné à cinq peines de prison à per­pé­tuité et empri­sonné en Israël depuis plus de onze ans.
Marwan Bar­ghouti, qui aux côtés de ses com­pa­gnons de cap­tivité de toutes ten­dances, d’Ahmed Saadat à Aziz Dweik, a initié et permis l’appel des pri­son­niers à l’unité nationale. Appel qui reste aujourd’hui une exi­gence poli­tique majeure des Palestiniens.
Der­rière celui qui reste en titre le pré­sident du groupe d’amitié France-​​Palestine au Conseil légis­latif pales­tinien, c’est l’ensemble des presque 5000 pri­son­niers poli­tiques pales­ti­niens qui se pressent et demandent justice.
Dans cette cam­pagne, comme nous l’avons assuré publi­quement à Fadwa Bar­ghouti son épouse le 15 sep­tembre, l’AFPS prendra toute sa place. Avec le souci de ras­sembler lar­gement les femmes et les hommes épris de liberté et de justice, au-​​delà de leurs sen­si­bi­lités politiques.
Notre Asso­ciation qui depuis plus d’un an a contribué à briser le mur du silence à travers la cam­pagne de par­rainage des pri­son­niers pales­ti­niens, s’engagera de toutes ses forces dans la Cam­pagne pour Marwan.
Ensemble saisissons-​​nous des paroles du Chant des Par­tisans « C’est nous qui brisons les bar­reaux des prisons pour nos frères… » !

Bureau national de l’AFPS, le 27 octobre 2013
logo AFPS
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21 octobre 2013 1 21 /10 /octobre /2013 11:41

  

  

L'avenir dira peut-être, un jour, pourquoi Paris est resté si discret, par rapport à Berlin ou Rio après les révélations sur les programmes d'espionnage électronique américain dans le monde. Car la France a été tout autant ciblée et dispose aujourd'hui de preuves tangibles que ses intérêts sont quotidiennement visés.

Selon les documents de l'Agence nationale de sécurité (NSA) obtenus parLe Monde, les communications téléphoniques des citoyens français sont, en effet, interceptées de façon massive. Ces pièces, dévoilées en juin par l'ex-consultant de l'agence, Edward Snowden, décrivent les techniques utilisées pour capter illégalement les secrets ou la simple vie privée des Français. Certains éléments ont été évoqués par l'hebdomadaire allemandDer Spiegel et le quotidien britannique The Guardian. D'autres sont inédits.

Parmi les milliers de documents soustraits à la NSA par son ex-employé figure un graphique qui décrit l'ampleur des surveillances téléphoniques réalisées en France. On constate que sur une période de trente jours, du 10 décembre 2012 au 8 janvier 2013, 70,3 millions d'enregistrements de données téléphoniques des Français ont été effectués par la NSA. 

 LES TROIS PARTIES

L'agence dispose de plusieurs modes de collecte. Quand certains numéros de téléphone sont utilisés dans l'Hexagone, ils activent un signal qui déclenche automatiquement l'enregistrement de certaines conversations. Cette surveillance récupère également les SMS et leur contenu en fonction de mots-clés. Enfin, de manière systématique, la NSA conserve l'historique des connexions de chaque cible.

Cet espionnage apparaît au titre du programme "US-985D". L'explicitation exacte de ce sigle n'a pas été fournie, à ce jour, par les documents Snowden ni par d'anciens membres de la NSA. A titre de comparaison, les sigles utilisés par la NSA pour le même type d'interception visant l'Allemagne sont "US-987LA" et "US-987LB". Cette série de numéros correspondrait au cercle qualifié par les Etats-Unis de "troisième partie" auquel appartiennent la France, l'Allemagne mais aussi l'Autriche, la Pologne ou encore la Belgique. La "deuxième partie" concerne les pays anglo-saxons historiquement proches de Washington, le Royaume-Uni, le Canada, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, connus sous le nom des "Five Eyes". La "première partie" concerne, elle, les seize services secrets américains.

Les techniques utilisées pour ces interceptions apparaissent sous les codes "DRTBOX" et "WHITEBOX". Leurs caractéristiques ne sont pas connues. Mais on sait que grâce au premier code, 62,5 millions de données téléphoniques sont collectés en France du 10 décembre 2012 au 8 janvier 2013 et que le second permet d'enregistrer sur la même période 7,8 millions d'éléments. Les documents donnent suffisamment d'explications pour penser que les cibles de la NSA concernent aussi bien des personnes suspectées de liens avec des activités terroristes que des individus visés pour leur simple appartenance au monde des affaires, de la politique ou à l'administration française.

Le graphique de la NSA montre une moyenne d'interceptions de 3 millions de données par jour avec des pointes à presque 7 millions les 24 décembre 2012 et 7 janvier 2013. Mais du 28 au 31 décembre, aucune interception ne semble avoir été opérée. Cet apparent arrêt d'activité pourrait s'expliquer, notamment, par le délai nécessaire à la reconduction, fin décembre 2012, par le Congrès américain de la section 702 de la loi encadrant l'espionnage électronique à l'étranger. De même, rien n'apparaît les 3, 5 et 6 janvier 2013 sans que l'on puisse, cette fois-ci, avancer de raison plausible. De nombreuses questions se posent encore, à commencer par l'identité précise des cibles et les justifications d'une collecte si massive de données sur un territoire étranger, souverain et allié

Sollicitées, les autorités américaines n'ont pas souhaité commenter ces documents qu'elles considèrent comme "classifiés". Néanmoins, elles renvoient à la déclaration faite, le 8 juin, par le directeur national du renseignement américain : "Pour les personnes ciblées à l'extérieur de nos frontières, nous ne pouvons les viser sans de motifs légalement fondés, tels que la menace terroriste, informatique ou de prolifération nucléaire."

"INFORMATEUR UNIVERSEL"

La France n'est pas le pays où la NSA intercepte le plus de connexions numériques ou téléphoniques. Le système "Boundless Informant" (informateur universel), révélé, en juin, par Edward Snowden auGuardian, a permis d'avoir une vision d'ensemble et en temps réel des renseignements récupérés à travers le monde grâce aux différents systèmes d'écoutes de la NSA. "Boundless Informant" collecte non seulement les données téléphoniques (DNR) mais aussi celles liées à l'univers numérique (DNI).

L'un de ces documents, que Le Monde a pu consulter, relève qu'entre le 8 février et le 8 mars, la NSA a collecté 124,8 milliards de DNR et 97,1 milliards de DNI dans le monde dont, bien évidemment, des zones de guerre comme l'Afghanistan, ainsi que la Russie ou la Chine. En Europe, seuls l'Allemagne et le Royaume-Uni dépassent la France en termes de nombre d'interceptions. Mais pour les Britanniques, cela s'est fait avec l'assentiment de leur gouvernement...

 

 

 

 

 

 

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