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2 septembre 2017 6 02 /09 /septembre /2017 07:28

Cinq jours ! Il reste cinq jours pour obtenir la libération inconditionnelle de Salah Hamouri. Le jeune Franco-Palestinien, arrêté à son domicile de Jérusalem le 23 août, doit être présenté devant un juge le 5 septembre, qui décidera s’il suit l’ordre militaire édicté le 29 août le plaçant en détention administrative pour une durée de six mois. Pour quelles raisons ? Nul ne le sait, le dossier le concernant étant « secret », ni lui ni ses avocats n’y ont accès ! Voilà donc une « justice » qui, sous prétexte d’enquêter sur une personne, perquisitionne à son domicile, saisit des documents et son téléphone et, sans autre forme de procès – c’est le mot –, le place en détention et ne l’interroge qu’une vingtaine de minutes. Sans aucune explication, sa détention, initialement prévue jusqu’au 27 août, a été prolongée jusqu’au 29. Là, tout le vice de cette machine judiciaire, tout entière au service de l’occupation des territoires palestiniens, s’est mis en marche. Le juge a d’abord prononcé une libération sous caution, mais alors que celle-ci allait être payée, la famille de Salah Hamouri apprenait qu’il était placé en détention administrative.

Palestine. Cinq jours pour libérer Salah Hamouri
PIERRE BARBANCEY
VENDREDI, 1 SEPTEMBRE, 2017
L'HUMANITÉ
Une centaine de personnes est venue, jeudi, manifester pour demander la libération
de l’avocat, place des Invalides, à Paris. Julien Jaulin/Hanslucas
Une centaine de personnes est venue, jeudi, manifester pour demander la libération de l’avocat, place des Invalides, à Paris. Julien Jaulin/Hanslucas
 

Placé en détention administrative mardi, le Franco-Palestinien comparaît de nouveau devant un juge le 5 septembre, qui doit infirmer ou confirmer la décision militaire.

Cinq jours ! Il reste cinq jours pour obtenir la libération inconditionnelle de Salah Hamouri. Le jeune Franco-Palestinien, arrêté à son domicile de Jérusalem le 23 août, doit être présenté devant un juge le 5 septembre, qui décidera s’il suit l’ordre militaire édicté le 29 août le plaçant en détention administrative pour une durée de six mois. Pour quelles raisons ? Nul ne le sait, le dossier le concernant étant « secret », ni lui ni ses avocats n’y ont accès ! Voilà donc une « justice » qui, sous prétexte d’enquêter sur une personne, perquisitionne à son domicile, saisit des documents et son téléphone et, sans autre forme de procès – c’est le mot –, le place en détention et ne l’interroge qu’une vingtaine de minutes. Sans aucune explication, sa détention, initialement prévue jusqu’au 27 août, a été prolongée jusqu’au 29. Là, tout le vice de cette machine judiciaire, tout entière au service de l’occupation des territoires palestiniens, s’est mis en marche. Le juge a d’abord prononcé une libération sous caution, mais alors que celle-ci allait être payée, la famille de Salah Hamouri apprenait qu’il était placé en détention administrative.

Le silence de l’Élysée est effarant

De nouveau, un juge devait donc donner son avis. Mais les avocats de Salah, soucieux de défendre au mieux celui qui est un de leurs confrères depuis peu, ayant passé avec succès ses examens, ont demandé, mardi, un report de l’audience afin d’étudier le seul document qu’ils peuvent consulter : le procès-verbal de son interrogatoire. « Nous voulons essayer de déceler ce qui aurait pu, dans ses déclarations, amener à sa détention administrative puisque nous n’avons pas accès au dossier », explique Mahmoud Hassan, l’un des défenseurs. Il espère plaider plus concrètement la relaxe, le 5 septembre.

Alors que les députés et sénateurs communistes ont immédiatement réagi à l’incarcération de Salah Hamouri, de même que de nombreuses associations – un rassemblement était organisé, jeudi, devant le ministère des Affaires étrangères –, le silence de l’Élysée est effarant. L’Humanité a envoyé un mail, le 29 août, ainsi libellé : « Le Franco-Palestinien Salah Hamouri vient d’être mis en détention administrative aujourd’hui, par le gouverneur militaire israélien pour la Cisjordanie. Nous aurions aimé solliciter une réaction de la présidence de la République. » Une demande restée toujours sans réponse à ce jour. Contacté à nouveau, jeudi, par nos soins, il nous a été même impossible de parler à un attaché de presse, et ce n’est que sur notre insistance que nous avons reçu, minimum de respect et de politesse, un accusé de réception. Mais de réponse politique, non ! S’agissant d’Israël, la diplomatie française se veut toujours discrète, si tant est qu’elle agit !

La radio ElHourriya fermée

Il reste donc cinq jours pour que la France, patrie de la Déclaration des droits de l’homme, intervienne avec fermeté pour exiger la libération de Salah Hamouri. Comme un symbole sombre, Israël vient de fermer, pour une durée de six mois, la radio palestinienne ElHourriya, qui signifie liberté et émettait depuis Hébron.

Une manifestation à paris pour faire pression sur le quai d’orsay

« Libérez Salah Hamouri. » À l’appel de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) et d’autres organisations du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, une centaines de personnes a manifesté jeudi à Paris devant le ministère des Affaires étrangères. Une délégation, composée du président de l’AFPS, Bertrand Heilbronn et du directeur de l’Humanité et député européen Patrick Le Hyaric, a été reçue au Quai d’Orsay.

grand reporter
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30 août 2017 3 30 /08 /août /2017 06:00
Arbitraire et acharnement du gouvernement d'extrême-droite israélien: Salah Hamouri remis en détention administrative pour une période initiale de 6 mois (message d'Elsa Lefort, la femme de ce citoyen franco-palestinien israélien)

Salah Hamouri, Franco-Palestinien de 32 ans, arrêté la semaine dernière par la police israélienne à son domicile, a été placé, hier, en détention administrative pour 6 mois, donc jusqu’au 22 février 2018. Mardi, il avait été présenté devant un juge de la Cour de Jérusalem qui avait décidé tout d’abord de le placer en résidence surveillée à Al-Reineh pour 20 jours, sans qu’aucune des charges n’aient été révélées, contenues dans un « dossier secret ». Le magistrat lui interdisait également l’entrée à Jérusalem (dont la partie orientale est illégalement occupée et annexée par Israël depuis 1967) ainsi que toute sortie du pays (rappelons que les Palestiniens qui veulent sortir des Territoires doivent obligatoirement passer par Israël!) pendant 3 mois, jusqu’au 28 novembre 2017. En plus de cette décision, Salah Hamouri devait s’acquitter d’une caution de 10000 shekels (environ 2300 euros).

 

Voici un message d'Elsa Lefort, la compagne de Salah: 

 

Le tribunal d’occupation réuni ce jour à Jérusalem a rendu sa décision. Non content de lui avoir volé sept années de sa liberté, de l’avoir harcelé une fois sorti de prison, de l’avoir séparé de sa famille, l’occupation s’acharne. Salah Hamouri est placé en détention administrative pour une durée initiale de 6 mois. Il rejoint les 450 autres détenus administratifs palestiniens dans les geôles de l’occupant. La détention administrative est utilisée par l’occupant pour tenter de briser la volonté de toutes les personnes qui s’opposent à lui, de façon totalement arbitraire, sans charge ni jugement. Plus que jamais, nous devons amplifier la mobilisation et interpeler les autorités françaises pour qu’elles obtiennent la libération de notre concitoyen. 
Mille mercis à toutes et tous pour votre soutien. Le combat continue. 

🇵🇸 Huge thanks to all the friends in Palestine and abroad for your endless support and special thanks to all Addameer Prisoner Support & Human Rights Association staff for everything. The struggles continues.

#FreeSalahHamouri #StopAD

De nombreux élus français, notamment des communistes, demandent à la France de réagir après l’arrestation de l’avocat franco-palestinien.

Depuis le 23 août, l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri a été arrêté sans motif officiel (voir l’Humanité d’hier). La détention de celui qui a déjà passé plusieurs années dans les prisons israéliennes (de 2005 à 2011) devait être prolongée jusqu’à aujourd’hui. Mais, en vertu d’une pratique dite du « dossier secret », Salah Hamouri pourrait potentiellement être emprisonné pendant six mois renouvelables sans que les accusations ne soient révélées. C’est pour éviter une telle situation kafkaïenne que des associations de défense des droits de l’homme et des élus politiques Verts, de la France insoumise ou du Nouveau Parti anticapitaliste se sont indignés.

Particulièrement en pointe dans la défense de Salah Hamouri lors de sa première détention, le Parti communiste français a interpellé hier le pouvoir français. Le PCF a dénoncé dans un communiqué une « violation des droits de la défense inacceptable ». « Cette détention arbitraire infligée à Salah Hamouri, dont les autorités israéliennes sont coutumières, est totalement illégale au regard du droit et des conventions sur les droits humains internationales », affirme le communiqué. « Le président Emmanuel Macron et le ministre Jean-Yves Le Drian, qui sont restés silencieux depuis l’arrestation de Salah Hamouri, ont le devoir d’intervenir fermement aujourd’hui auprès de leurs homologues israéliens pour que notre concitoyen soit immédiatement relâché sans condition », poursuit le texte, qui demande au gouvernement français d’« agir sans plus tergiverser ».

Le 24 août, le sénateur communiste Christian Favier a adressé une lettre au premier ministre français, Édouard Philippe. « Après avoir passé sept ans dans les prisons israéliennes, libéré en décembre 2011 de manière anticipée dans le cadre d’une libération de prisonniers palestiniens contre Gilad Shalit, limité dans ses déplacements, séparé de son épouse et de son jeune enfant, Salah Hamouri subit depuis des années l’acharnement répété des autorités israéliennes », écrit le président du conseil général du Val-de-Marne. Avant de demander au premier ministre « d’intervenir sans délai auprès des autorités israéliennes pour que notre compatriote soit libéré ».

La veille, le 23 août, la députée communiste des Hauts-de-Seine Elsa Faucillon se tournait, elle, vers le président français, Emmanuel Macron, fustigeant « la politique arbitraire du gouvernement israélien » à l’égard du « citoyen d’honneur de Gennevilliers ». « La France doit agir avec force et conviction pour faire respecter les droits de Salah Hamouri et exiger au plus vite sa libération », lançait-elle.

 Aucune preuve n'est produite par l'accusation, les forces armées ou la police israéliennes sur un quelconque délit commis par notre compatriote. C'est d'un arbitraire absolu.
La détention administrative est illégale et contraire au droit international et aux conventions sur les droits de l'homme dont Israël peut être signataire.
Avocat de prisonniers politiques palestiniens, emprisonnés illégalement par Israël, Salah Hamouri est harcelé depuis des années par le gouvernement Netanyahu parce qu'il est un militant de la paix et des droits et libertés.
Comme nous l'avons fait jusqu'à sa libération en 2012 avec des milliers de jeunes communistes et de militants de la paix et de la liberté, nous allons dès maintenant agir partout, tout le temps. Liberté pour Salah. Stop à l'impunité pour Israël!

Arbitraire et acharnement du gouvernement d'extrême-droite israélien: Salah Hamouri remis en détention administrative pour une période initiale de 6 mois (message d'Elsa Lefort, la femme de ce citoyen franco-palestinien israélien)
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29 août 2017 2 29 /08 /août /2017 11:58
La France doit obtenir la libération immédiate de Salah Hamouri
La France doit obtenir la libération immédiate de Salah Hamouri

mardi 29 août 2017

Arrêté mercredi 23 août à son domicile de Jérusalem-Est, Salah Hamouri devait sortir dimanche 27 août. Mais les autorités israéliennes en ont décidé autrement. Présenté devant un juge, le 28, il a vu sa détention prolongée jusqu’à ce matin, et ce malgré l’appel interjeté immédiatement par son défenseur, Mahmoud Hassan. Les charges n’ont pas été communiquées.

Sur sa page Facebook, Elsa Lefort, l’épouse de Salah Hamouri, dénonce une détention artibraire. Elle est déterminée à obtenir justice.

"L’arbitraire et l’acharnement continuent violemment.

Nous en appelons solennellement au chef de l’état pour qu’il intervienne avec force auprès des autorités israéliennes, comme il l’a fait récemment pour deux compatriotes français emprisonnés en Turquie.

Salah Hamouri ne doit pas passer un jour de plus dans les geôles israéliennes. Plus que jamais la mobilisation doit s’amplifier.

Nous sommes déterminés à obtenir justice."

De nombreux élu-e-s locaux communistes et progressistes sont immédiatement intervenu-e-s auprès d’Emmanuel Macron pour qu’il exige la libération de Salah Hamouri, mais, pour l’heure, le président est bien silencieux... Des parlementaires communistes ont également envoyé un courrier pour demander l’intervention de la France afin de libérer Salah.

La France doit obtenir la libération immédiate de Salah Hamouri
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28 août 2017 1 28 /08 /août /2017 15:02
Messieurs Macron et Le Drian, agissez! Israël doit libérer Salah Hamouri! (PCF)

Pierre Laurent est intervenu auprès du ministère des Affaires étrangères pour que la France demande la libération immédiate de Salah Hamouri. 

 

Messieurs Macron et Le Drian, agissez ! Israël doit relâcher Salah Hamouri !

 

L'emprisonnement de Salah Hamouri, avocat franco-palestinien arrêté par l'armée israélienne dans la nuit du 22 au 23 août à son domicile de 
Jérusalem-Est, a été prolongé jusqu'à demain mardi sans qu'aucune information ni preuve sur les charges qui lui sont reprochées ne lui 
soit communiquée, ni à ses avocats ni à sa famille. Il lui serait reproché d' « appartenir à une organisation ennemie » en Israël mais l'arrestation à Jérusalem-Est et l'emprisonnement sur présomption ne sont en aucun cas conformes au droit.


Cette violation des droits de la défense sont inacceptables, et cette détention arbitraire infligée à Salah Hamouri, dont les autorités israéliennes sont coutumières, est totalement illégale au regard du droits et des conventions sur les droits humains internationales.

Le président Emmanuel Macron et le ministre Jean-Yves Le Drian, qui sont restés silencieux depuis l'arrestation de Salah Hamouri, ont le devoir  d'intervenir fermement aujourd'hui auprès de leurs homologues israéliens pour que notre concitoyen soit immédiatement relâché sans condition.

Sans intervention avec force et détermination de leur part, notre compatriote Salah Hamouri risquerait de subir la détention 
administrative, c’est-à-dire une détention de plusieurs mois sans jugement ni accès au dossier.



Le Parti communiste français engage le gouvernement français à agir sans plus tergiver
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28 août 2017 1 28 /08 /août /2017 05:47

A l’appel de Reporters sans frontière (RSF), du comité de soutien à Loup Bureau et de la ville de Paris, un rassemblement de soutien au jeune journaliste de 27 ans, Loiup Bureau, a eu lieu le jeudi 24 août après-midi sur le parvis de la mairie du IVème arrondissement de paris.

Reportage Jules montané

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21 août 2017 1 21 /08 /août /2017 06:43
La femme du jour. Ada Colau, maire de Barcelone
GAËL DE SANTIS
LUNDI, 21 AOÛT, 2017
L'HUMANITÉ
PHOTO JAVIER SORIANO/AFP
PHOTO JAVIER SORIANO/AFP

La maire de Barcelone a choisi de ne pas ­répondre aux attentats de jeudi dans sa ville et vendredi à Cambrils par une surenchère sécuritaire.

Dans une première déclaration, jeudi, elle a rappelé que Barcelone était une « ville de paix » et que « la terreur ne parviendra pas à ce que nous cessions d’être ce que nous sommes : une ville ouverte au monde, courageuse et solidaire ». Barcelone, qui a accueilli en début d’année une manifestation énorme en faveur de l’accueil des réfugiés, est « fière de sa diversité », a-t-elle fait valoir. Dans le week-end, un grand nombre d’articles ont été publiés s’étonnant de l’absence de bornes anti-intrusion. « Les auteurs de l’attentat voulaient tuer et, s’ils n’avaient pas pu entrer par les Ramblas, ils l’auraient fait par un autre endroit, nous ne pouvons pas emplir une ville comme Barcelone de ­barrières », a-t-elle déclaré. Ada Colau a été élue l’an dernier maire de la capitale catalane grâce à une coalition comprenant Podemos, les communistes et d’autres formations de gauche.

 
 
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19 août 2017 6 19 /08 /août /2017 06:29
Kamel Daoud pointe les pétrodollars des monarchies du Golfe et leurs instruments d'aliénation idéologique à l'origine de l'obscurantisme djihadiste

"Daesh a une mère : l’invasion de l’Irak. Mais il a aussi un père : l’Arabie saoudite et son industrie idéologique. Si l’intervention occidentale a donné des raisons aux désespérés dans le monde arabe, le royaume saoudien leur a donné croyances et convictions. Si on ne comprend pas cela, on perd la guerre même si on gagne des batailles. On tuera des djihadistes mais ils renaîtront dans de prochaines générations, et nourris des mêmes livres."
 

Kamel Daoud

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18 août 2017 5 18 /08 /août /2017 08:34
L'horreur à Barcelone ce jeudi 17 août

Solidarité avec Barcelone et les barcelonais.

Nous avons le coeur lourd et oppressé en supportant ces nouvelles images d'horreur et en pensant à ces nouvelles victimes du terrorisme djihadiste islamiste.  

Mais la vie, la fête, le soleil, la fraternité seront toujours plus forts que ces assassins au petit pied!  

Le porte-parole de la coalition écolo-communiste Izquierda Unida Alberto Garzon, a, lui aussi, appelé à ne pas céder à la peur, aux amalgames et aux instrumentalisations politiques : « Un des meilleurs exemples face à la barbarie terroriste, le peuple espagnol l’a donné en 2004. Nous sommes un peuple qui ne cédera pas devant la haine ».

Attentat de Barcelone. Le bilan s'alourdit à treize morts et cinquante blessés
JEUDI, 17 AOÛT, 2017
HUMANITE

Treize personnes ont été tuées et plus de 50 blessées quand une camionnette a foncé dans la foule à Barcelone, deuxième ville d'Espagne, a annoncé le responsable de l'Intérieur du gouvernement régional catalan.

Une source policière a indiqué qu'un suspect s'était retranché dans un bar de la ville et deux personnes au moins étaient recherchées, un peu plus d'une heure après que le véhicule a foncé dans la foule sur les Ramblas. Cette attaque à l'aide d'une voiture ou d'un camion comme arme de terreur renvoie à un mode opératoire déjà utilisé lors d'attentats imputés ou revendiqués par le groupe Etat islamique à Nice, Berlin ou Londres.
Les Ramblas, promenade piétonne en son centre, est l'avenue la plus célèbre de Barcelone et attire de très nombreux touristes espagnols et étrangers. Au moins treize personnes ont été tuées et une cinquantaine d'autres blessées lorsque le conducteur a foncé dans la foule, selon une source des services de secours de Barcelone, qui a requis l'anonymat. La zone a immédiatement été fermée par un cordon de sécurité et cinq ambulances et une vingtaine de véhicules de police se trouvaient sur place, a constaté le correspondant de l'AFP.
Des agents repoussaient la foule au delà de la grande place de Catalunya, en criant "attaque terroriste". "Tout à coup, j'ai entendu un bruit de collision et toute la rue s'est mise à courir en criant", a raconté un témoin, Amer Anwar, à la chaîne de télévision Sky News. "Il y a eu comme une mini-bousculade", a renchéri Ethan Spibey, un vacancier, sur la même chaîne.
Des blessés ont été emmenés sur des civières vers un grand magasin de la chaîne Corte Ingles, apparemment pour recevoir les premiers soins, a indiqué le correspondant de l'AFP sur place. Des policiers demandaient aux commerçants à proximité de la collision de laisser entrer les passants et de baisser les rideaux derrière eux. Les stations de metro et de chemin de fer ont été fermées, ont annoncé sur Twitter les services des urgences de la ville.
L'Espagne, troisième destination touristique au monde, a été pour l'heure épargnée par les attentats du groupe Etat islamique ayant touché d'autres capitales européennes, telles Londres, Paris, Bruxelles, Berlin.
Mais c'est à Madrid qu'avaient eu lieu les attentats islamistes les plus meurtriers jamais commis en Europe: le 11 mars 2004, des bombes avaient explosé dans des trains, faisant 191 morts.
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18 août 2017 5 18 /08 /août /2017 07:00
Pétain, quand tu nous tiens... A propos d'une réaction du Figaro à la volonté du maire de New York de retirer une plaque d'hommage à Pétain

"Après Charlottesville, le maire de New York Bill de Blasio veut retirer une plaque commémorative dediée à Philippe Pétain sur la promenade "Canyon of Heroes". Une plaque érigée pour célebrer le défilé militaire auquel avait participé Pétain en 1931. 

Au grand dam du Figaro : "l'histoire actuelle oublie qu'il fut le héros de Verdun, pour retenir qu'il devint ensuite chef d'État français sous le régime de Vichy (1940-1944), collaborant avec les nazis"... 
Il fallait oser en 2017, et Le Figaro ose : félicitations au Figaro, au journal de Serge Dassault. 

Une autre plaque insolite se trouve sur la promenade "Canyon of Heroes" de Broadway à Manhattan dédiée à Pierre Laval.

Faut-il la sauver car Pierre Laval fut un précurseur du rapprochement franco-allemand? 

Ce micro-évènement a un double mérite historique: 

Nous rappeler qu'une fraction de la droite française, celle du roman historique national, du refus des repentances, du Travail, de la Famille, de la Patrie, de l'Ordre et de la Propriété souveraine, est toujours inspirée par une idéologie pétainiste.

Et parmi elle, bon nombre de représentants des "élites sociales", de riches familles de la bourgeoisie, qui furent un beau vivier de collaborateurs pendant l'occupation.  

Nous rappeler aussi que les Etats-Unis, qui plus tard pendant la guerre froide ne ménageront pas leurs soutiens aux dictatures militaires ou civiles d'extrême-droite tout à leur stratégie de l'endiguement du "péril rouge" et à leurs volontés impérialistes et mercantiles, ont considéré au début du gouvernement de Vichy ce régime anti-démocratique, liberticide et raciste comme un interlocuteur légitime et parfaitement fréquentable, ce qui n'enlève rien évidemment à l'importance de l'engagement américain contre le nazisme et à la valeur du sacrifice des jeunes américains pour libérer l'ouest de l'Europe du joug d'Hitler.  

🤮

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17 août 2017 4 17 /08 /août /2017 05:41
La guerre aux migrants continue: harcèlement des ONG en Méditerranée
Migreurop
La guerre aux migrants continue : harcèlement des ONG en Méditerranée
 
Le gouvernement italien, soutenu par l’ensemble des États de l’Union européenne (UE), vient de franchir une nouvelle étape dans la guerre menée contre les migrants en s’attaquant aux ONG qui tentent de les sauver des naufrages en Méditerranée.
Après qu’au printemps 2015, sous la pression des principales capitales de l’UE, inquiètes du « risque migratoire », il a mis fin à l’opération de secours en mer Mare Nostrum, cette mission avait progressivement été reprise par des ONG.
 
À ce jour, une grande partie des sauvetages en mer sont assurés par des organisations humanitaires, tandis que les États européens, au travers notamment de l’agence Frontex, concentrent leurs forces, et les financements publics, sur la surveillance des frontières et la lutte contre les « passeurs » : le résultat de cette politique délibérée de dissuasion est que le nombre de migrants ayant trouvé la mort dans la traversée de la Méditerranée, déjà dramatiquement élevé en 2015 (3.700), ne cesse d’augmenter (5.000 en 2016, sans doute plus encore en 2017 [1]). Devant l’absence de solidarité de ses partenaires européens – les opérations de « relocalisation », supposées soulager l’Italie, comme la Grèce, de la prise en charge des demandeurs d’asile arrivés sur leur sol, relèvent de la chronique d’un échec annoncé –, le gouvernement italien a choisi de prendre le leadership de la politique de laisser-mourir mise en œuvre depuis des années.
 
Alors que l’hécatombe en Méditerranée se poursuit, le nouvel instrument de cette politique est la criminalisation de la solidarité avec les migrants, pratiquée par nombre d’États dont la France [2].
 
Les ONG qui organisent les opérations de sauvetage en mer ont d’abord été entravées dans leur action par l’obligation de signer un « code de bonne conduite » les obligeant à accepter à bord des officiers de police armés, contrairement au principe de neutralité de l’action humanitaire. Les organisations réfractaires risquent de ne plus être en mesure de poursuivre leurs missions et sont dans le collimateur de la justice italienne.
 
L’une d’entre elles a ainsi vu son bateau placé sous séquestre par le procureur de Trapani, alors que les procédures et condamnations judiciaires se multiplient contre les « délinquant·e·s de la solidarité » : ainsi, le père Zerai, inspirateur de l’AlarmPhone qui signale les embarcations en difficulté, est visé par une enquête pour « aide à l’immigration illégale ».
 
L’objectif est clair : en mettant en cause les ONG, accusées de complicité avec des réseaux de « passeurs », il s’agit de faire place nette, de réduire à néant une action considérée comme favorisant un « appel d’air » migratoire et de faire taire des témoins du processus d’externalisation en Libye. L’UE, et notamment le gouvernement italien qui multiplie les coopérations avec les gardes-côtes libyens, parties prenantes des trafics d’êtres humains et des multiples violences infligées aux migrant·e·s, espère ainsi fermer l’une des dernières grandes routes maritimes permettant d’aller demander l’asile en Europe.
 
L’accord UE-Turquie du printemps 2016, qui a bloqué une grande partie des exilé·e·s voulant emprunter la route dite de la Méditerranée orientale, est considéré comme un modèle que l’UE veut reproduire avec la Libye, pays où chacun sait que les migrants subissent violences et sévices [3] avant d’entamer une traversée particulièrement dangereuse.
 
Aujourd’hui, c’est avec les factions en lutte en Libye que les gouvernements italien et français négocient. Dans ces vastes marchandages, les exilé·e·s sont une monnaie d’échange : ceux des groupes armés et des leaders actuellement en compétition qui réussiront à limiter les départs obtiendront les plus forts soutiens politiques et financiers. Il s’agit ainsi de rétablir les règles du jeu diplomatique qui prévalaient avant la chute du colonel Kadhafi : une Libye auxiliaire des politiques de contrôle migratoire de l’UE peut être reconnue comme un partenaire politique et économique à part entière, dussent les droits humains et les principes démocratiques passer à la trappe.
Alors que les défenseurs de droits humains, ainsi que les organisations internationales telles que le HCR [4], multiplient les alertes au sujet des dangers mortels que courent les étrangers en Libye, les exilé·e·s aujourd’hui victimes des milices et autres groupes criminels sont condamné.e.s à être remis aux mains de leurs geôliers.
 
À la suite d’autres leaders européens, le président français a ainsi retrouvé le fil de projets européens défendus depuis le début des années 2000 en proposant des camps de réfugiés en Libye, qui seraient la solution permettant à l’Europe de se défausser de ses obligations internationales en matière de protection des demandeurs d’asile et autres exilé·e ·s. La ligne politique est claire et connue : c’est celle de la sous-traitance du contrôle des frontières et de l’élévation du niveau de coercition à l’égard des réfugié·e·s. Dans ce contexte, les ONG de secours en mer sont devenues l’ennemi principal contre lequel tous les moyens étatiques sont engagés. Avec le concours de l’ensemble des militant·e·s solidaires des personnes tentant de faire valoir leur droit à émigrer, elles sont en effet l’ultime verrou empêchant que l’Europe ne réduise sa politique migratoire à un laisser-mourir dans une Méditerranée devenue cimetière. C’est pour cette raison que le réseau Migreurop défend toutes celles et ceux qui sont accusés du crime de solidarité.
13 août 2017
 
[1Missing Migrants Project (OIM) Latest Mediterranean Update
[2Charles Heller, Lorenzo Pezzani, « Cessez d’accuser les sauveteurs en mer », Libération, 18 juillet 2017
[3’You aren’t human any more : Migrants expose the harrowing situation in Libya and the impact of European policies Oxfam, MEDU, Borderline Sicilia 9 août 2017
[4Vincent Cochetel, Envoyé spécial du HCR en Méditerranée centrale : les camps et centres de détention pour migrants en Libye « ne sont autre que des prisons, certaines contrôlées par les autorités, d’autres par des milices et des trafiquants » où tous les migrants ramenés sur les côtes libyennes sont soumis à de « terribles conditions » (Ansa, 4 août 2017)

 

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