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20 décembre 2023 3 20 /12 /décembre /2023 13:01
La grande foule en mairie de Morlaix pour la réunion publique de solidarité avec Gaza et le peuple palestinien ce 19 décembre 2023
La grande foule en mairie de Morlaix pour la réunion publique de solidarité avec Gaza et le peuple palestinien ce 19 décembre 2023
La grande foule en mairie de Morlaix pour la réunion publique de solidarité avec Gaza et le peuple palestinien ce 19 décembre 2023
La grande foule en mairie de Morlaix pour la réunion publique de solidarité avec Gaza et le peuple palestinien ce 19 décembre 2023
La grande foule en mairie de Morlaix pour la réunion publique de solidarité avec Gaza et le peuple palestinien ce 19 décembre 2023

La salle de la mairie de Morlaix archi-pleine hier soir pour accueillir la réunion publique unitaire à l'appel de 20 organisations du pays de Morlaix, dont le PCF, avec l'AFPS comme cheville ouvrière, pour faire cesser les massacres à Gaza et en Cisjordanie ce mardi 19 décembre et en solidarité au peuple palestinien qui vit une nouvelle Nakba, avec 2 millions de déplacés à Gaza, près de 20 000 morts, dont près de 10 000 enfants, des dizaines de milliers de blessés, et des disparus sous les décombres, le projet israélien semblait être d'annexer purement et simplement Gaza et de pousser les Gazaoui au départ.

Photos Ismaël Dupont et Pierre-Yvon Boisnard.

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20 décembre 2023 3 20 /12 /décembre /2023 07:57
L'activiste palestinien Munther Amira doit être libéré maintenant ! - Signons la pétition pour que le Consulat de France à Jérusalem et la diplomatie française interviennent pour sa libération immédiate!

 

Munther Amira doit être libéré ! Maintenant !

>> Lire le communiqué sur le site de l'AFPS

Tôt le matin du 18 décembre, les forces d’occupation israéliennes ont arrêté le militant palestinien Munther Amira chez lui dans le camp de réfugiés d’Aïda, à Bethléem.

Munther Amira est le président du Conseil d’administration du Youth center (Centre des Jeunes) du camp de réfugiés d’Aïda, une organisation locale qui apporte du soutien aux enfants et aux jeunes du camp.

Il est aussi engagé dans le Comité de coordination de la résistance populaire (CCRP), un regroupement de militants de base en Cisjordanie. À ce titre, Munther Amira est un représentant de premier plan de la résistance populaire non violente en Cisjordanie.

À trois heures du matin, les soldats israéliens ont défoncé la porte de sa maison et frappé son frère, Karim, pendant 15 minutes. Celui-ci est actuellement hospitalisé vu la gravité de ses blessures. Les soldats ont ensuite frappé violemment Munther, attaché ses fils et enfermé sa femme et les enfants dans une chambre. Munther a ensuite eu les yeux bandés et les soldats l’ont laissé une heure dans la rue avant de l’emmener au camp militaire.

Ce n’est pas la première fois que Munther est visé à cause de son travail militant. En 2017 il a été arrêté pour avoir pris part à une manifestation pacifique qui exigeait la libération de la prisonnière Ahed Tamimi, alors une enfant. Munther fut condamné à 6 mois d’emprisonnement pour avoir « troublé l’ordre public » et « participé à une manifestation non autorisée ».

Depuis le 7 octobre, l’armée israélienne a arrêté au moins 4450 Palestinien-nes. Des hommes, des femmes et des enfants innocents sont enfermés pour la seule raison qu’ils et elles sont palestinien.ne.s ou, comme Munther, parce qu’ils et elles s’expriment contre l’occupation. Ils et elles sont torturé.e.s et détenu.e.s dans des conditions inacceptables à l’intérieur de prisons surpeuplées. Nous sommes donc inquiets pour la sécurité de Munther.

Il a besoin de soins particuliers et de médicaments suite à des blessures infligées par l’armée d’occupation il y a quelques semaines. Il en est privé. À cette heure personne ne sait où il se trouve.

L’AFPS tant au niveau national que par certains de ses groupes locaux travaille avec Munther Amira depuis longtemps tant pour ce qui concerne son engagement dans la résistance populaire que pour les actions menées dans le cadre du Youth Center du camp d’Aida. En 2022 il a participé à une tournée pendant laquelle il a témoigné de la situation en Palestine occupée et de la résistance du peuple palestinien.

L’AFPS tient à marquer toute sa solidarité avec le Youth center du camp de réfugiés d’Aida, avec le CCRP et tous les acteurs de la résistance populaire dont il est un élément essentiel et bien sûr avec la famille de Munther et à dénoncer les conditions inhumaines et violentes de son arrestation arbitraire.

Munther n’a commis aucun crime et ne devrait pas être en détention. Comme tous les prisonniers politiques palestiniens Munther doit être libéré, maintenant !

Nous interpellons les autorités françaises qui connaissent parfaitement la qualité du travail fait par le Youth center au sein du camp d’Aida et le rôle de Munther au sein de la résistance populaire afin qu’elles fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour que Munther retrouve la liberté.

Le Bureau national de l'AFPS
Le 18 décembre 2023


>> Signer la pétition "Free Munther Amira"

L'activiste palestinien Munther Amira doit être libéré maintenant ! - Signons la pétition pour que le Consulat de France à Jérusalem et la diplomatie française interviennent pour sa libération immédiate!

Le 17 septembre 2022, Munther Amira était à Morlaix avec nous avec Amal Khader. Diaporama Pierre-Yvon Boisnard.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/plourin-les-morlaix-29600/plourin-les-morlaix-deux-militants-palestiniens-en-conference-fd1c6b22-36b0-11ed-bcf9-5c1322e76cac

Plourin-lès-Morlaix. Deux militants palestiniens en conférence

 

L’association France Palestine solidarité (AFPS) du Pays de Morlaix a reçu Amal Khader et Munther Amira, deux porte-parole de la résistance palestinienne. Ils sont intervenus lors d’une conférence à Plourin-lès-Morlaix où ils ont apporté un témoignage sur la résistance à l’occupation de leur pays.

Ces deux intervenants, sur l’invitation de l’AFPS, parcourent un périple d’une douzaine de villes en France. Ils sont reconnus en Palestine comme des symboles et des porte-parole de la résistance populaire palestinienne. Plus de 70 personnes étaient présentes à cette conférence-débat à Plourin-Les-Morlaix, jeudi 15 septembre.

Amal Khader habite le village de Beita, en Cisjordanie. Très active, elle est au cœur de la mobilisation pacifique des habitants de son village contre l’installation d’une nouvelle colonie israélienne illégale qui vise à les expulser de leurs terres. Amal Khader a présenté en particulier l’implication des femmes dans cette résistance où 14 jeunes palestiniens ont déjà perdu la vie en moins d’un an. Notre mouvement réunit toutes les générations et les femmes y participent activement… a-t-elle expliqué. En 1987, à l’âge de 6 ans, elle a vécu la première intifada (soulèvement général) mobilisant l’ensemble de la population. Source de son engagement aujourd’hui.

« Notre combat est non-violent »

Munther Amira est un réfugié palestinien qui vit au camp d’Aida, à Bethléem. Il est membre du comité de coordination de la lutte populaire en Palestine (PSCC). Acteur de terrain, il est de tous les combats contre la colonisation en Cisjordanie. Emprisonné à de nombreuses reprises, Il est particulièrement ciblé par l’armée d’occupation et les colons. Notre combat est non-violent, précise-t-il. Dans l’espoir d’une vie digne et libre, nous nous battons pour la vie et non la mort ! En tant que Palestiniens, nous nous sentons isolés et déplorons le manque de soutien de la communauté internationale.

Lors de cette soirée, les conférenciers ont également rappelé la situation dramatique de Salah Hamouri et Hafez Huraini, tous deux emprisonnés arbitrairement par les autorités israéliennes.

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17 décembre 2023 7 17 /12 /décembre /2023 09:21

 

Honte au conseil européen qui vient de décider l’ouverture des négociations d’adhésion à l’Union Européenne de l’Ukraine et de la Moldavie et de reconnaître le statut de pays candidat à la Géorgie. Il a également décidé d'accélérer les discussions avec la Bosnie-Herzegovine et la Macédoine du Nord. Pour les peuples, pour le monde du travail, c’est une trahison de plus.

L’Europe de la corruption, de la fraude fiscale, des bas salaires, nous n’en voulons pas, nous n’en voulons plus !

Cette décision s’inscrit dans la fuite en avant ultra libérale de la mise en concurrence des peuples et des travailleurs.

Une fois de plus, les peuples européens, de manière anti démocratique, sont mis au pied du mur de décisions fondamentales dont ils sont dépossédés.

Comme citoyens français, engagés de longue date pour faire respecter la souveraineté populaire, et candidats aux élections européennes du 9 juin, nous sommes catégoriquement opposés à ces élargissements.

L’intégration de nouveaux pays, minés par la corruption et des salaires indignes, entraînera nécessairement dans toute l’Europe de nouvelles délocalisations, la ruine de nos agriculteurs et un nouveau cycle de destructions massives de nos emplois.

Les travailleuses et les travailleurs de notre pays en savent quelque chose, eux à qui la prospérité économique et sociale a été promise à mesure que se renforçait l’intégration européenne et qui n’ont connu que l’impuissance des pouvoirs publics et les engagements sans lendemain des patrons voyous.

Écoutez la détresse et la colère des salariés de Whirlpool à Amiens ou de Bridgeston Bethune, qui ont perdu leurs emplois suite à la délocalisation de leur usine en Pologne et en Hongrie. Demandez aux ouvriers de Peugeot et de Citroën pour quelles raisons une partie de leur activité a été envoyée en Slovaquie. Questionnez les dirigeants de Total à propos du transfert des postes d’informaticiens en Roumanie, alors même que cette entreprise a réalisé des bénéfices record.

Il va sans dire que les travailleurs de ces pays ne sont pas les responsables de cette concurrence mortifère dont ils paient également le prix. La faute en revient au patronat et aux éminences grises de l’Union européenne qui ont en partage une vision du monde profondément utilitariste, dans laquelle l’homme est un loup pour l’homme, uniquement guidé par ses intérêts économiques. Pour les technocrates bruxellois, qu’importe si le travailleur moldave est payé une misère et si cela a pour conséquence d’envoyer un salarié français au chômage. Seule compte cette maudite course au profit, destructrice des femmes, des hommes et de la nature.

Un nouvel élargissement de l’Europe, fondée sur une conception technocratique et ultralibérale du projet européen, n’est souhaitable ni pour les travailleurs français, ni pour les travailleurs extracommunautaires concernés car cette nouvelle mise en concurrence entraînera inévitablement une révision à la baisse de leurs salaires et de leurs droits sociaux.

Nous sommes opposés à cette élargissement mais nous n’avons rien à voir avec la mise en scène minable du non-vote du premier ministre hongrois Victor Orban, qui écrase depuis vingt ans le peuple hongrois sous le joug de ses politiques autoritaires, xénophobes et ultralibérales.

Mise en œuvre à grande échelle, l’orthodoxie ultralibérale a permis à l’Union européenne de devenir le paradis des vainqueurs de la mondialisation capitaliste et l’enfer de ceux qui ont comme principale richesse leur force de travail. Depuis Maastrich, nous contestons vigoureusement ce projet mortifère.

Fidèles à cet esprit, nous continuerons d’agir pour la sauvegarde de nos emplois, la dignité de nos salaires et la réindustrialisation de la France. Il est certain qu’une partie de la réponse tient dans le non-élargissement de l’Union européenne. Si la gauche entend véritablement défendre les classes populaires de notre pays, alors elle devra, sur ce sujet, comme sur d’autres, faire le choix de la clarté. Pour notre part, nous tiendrons bon.

Au cours des prochaines semaines, nous formulerons des propositions en faveur de l’emploi, du climat, des salaires, des conditions de travail, des services publics et pour que le peuple français reprenne la main et retrouve sa souveraineté perdue sur ses choix économiques. C’est le préalable à la construction d’un projet européen au service des intérêts des peuples de tout le continent. Nous montrerons comment, avec des critères sociaux et environnementaux, il est possible et indispensable de mettre la Banque centrale européenne au service du développement humain et de la planète.

Notre Europe, c’est celle d’une union de peuples et de nations européennes souveraines et associées, fondée sur des coopérations solidaires et sur l’alignement des droits sociaux vers le haut. C’est une Europe du progrès social et de la paix que nous devons bâtir.

Léon Deffontaines, tête de liste aux Européennes et Fabien Roussel, secrétaire national du PCF

 

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11 décembre 2023 1 11 /12 /décembre /2023 06:34
l’ambassadeur Yves Aubin de La Messuzière: « Joe Biden court le risque d’être associé à une politique génocidaire » (L'Humanité, 10 décembre 2023)
Guerre Israël-Hamas : « Joe Biden court le risque d’être associé à une politique génocidaire »

Spécialiste du monde arabe, l’ambassadeur Yves Aubin de La Messuzière est longtemps resté à la tête de la direction Afrique du Nord et Moyen-Orient au Quai d’Orsay. Selon lui, la Maison-Blanche joue avec Israël un jeu dangereux.

Elisabeth Fleury. L'Humanité, 10 décembre 2023

Les États-Unis jouent-ils toujours un rôle prépondérant dans l’ordre mondial ?

Avec l’émergence notamment de la Chine, les États-Unis sont de moins en moins seuls sur la scène internationale. Au regard du conflit israélo-palestinien, ils conservent néanmoins une position dominante, leur poids dans la région reste central, et leur relation avec Israël demeure très forte. Israël, c’est leur principal point d’appui au Proche-Orient.

Au point de soutenir sans réserve sa politique de colonisation et sa campagne de bombardements à Gaza ?

C’est ce que semble indiquer leur récent veto à la résolution de cessez-le-feu, pourtant très majoritairement votée au Conseil de sécurité. Les commentateurs soulignent à juste titre qu’il s’agit du 35e veto américain visant à exonérer Israël des résolutions des Nations unies. Les États-Unis fournissent aussi des armes et font des prêts bancaires à Israël. Mais il faut avoir de la mémoire. Il y a eu, dans leurs relations, des hauts et des bas.

En 2001, à Madrid, les États-Unis ont contraint Israël à accepter l’intégration de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) à la délégation jordanienne, afin qu’elle participe aux négociations qui ont abouti aux accords d’Oslo. Et, en décembre 2016, leur abstention au Conseil de sécurité a permis l’adoption de la résolution 2334, appelant Israël à mettre fin à la colonisation des territoires occupés, y compris Jérusalem-Est. Même s’ils ont tendance à user de leur droit de veto au Conseil de sécurité, les États-Unis savent aussi exercer des pressions sur Israël.

Qu’en est-il aujourd’hui ?

Joe Biden a exercé des pressions pour obtenir une trêve. Il a pensé qu’il pourrait avoir une influence sur Netanyahou, qu’il pourrait le calmer. Or la trêve a pris fin et la deuxième offensive de l’armée israélienne a été pire que la première. Face aux suprémacistes, racistes et messianistes du gouvernement israélien, les États-Unis sont visiblement en perte d’influence. Leur image se dégrade dans les pays du Sud global.

Et avec leur récent veto, immédiatement suivi par une vente massive d’obus à Israël, ils se mettent à dos les opinions publiques arabes. S’il avait été un peu courageux, Joe Biden aurait pu s’abstenir. La résolution pour un cessez-le-feu aurait ainsi été votée et Israël aurait été contraint de se modérer.

Joe Biden joue donc avec le feu ?

Sur le plan international, il court le risque d’être associé à une politique génocidaire. En interne, il perd des voix chez les musulmans et le camp démocrate se divise. En pleine année électorale, avec Donald Trump en embuscade, le président américain fait un pari très risqué. L’image qu’il laissera dans l’histoire est en jeu. Mais il peut encore se rattraper.

De quelle manière ?

J’entends une petite musique selon laquelle, s’il est réélu, Joe Biden entend se consacrer entièrement au règlement du conflit. Une sorte de Bill Clinton bis. Il a un an devant lui. Il n’a pas la maîtrise de Netanyahou et de son gouvernement qui, pour l’instant, n’en font qu’à leur tête.

À cause de son veto, l’antiaméricanisme risque de repartir de plus belle. Cela va être très difficile. Il va falloir énormément travailler en coulisses, convaincre des États de porter certaines initiatives, faire preuve d’imagination, de persuasion. Il en va de la crédibilité internationale des États-Unis.

Une solution à deux États est-elle encore possible ?

C’est la seule possible. Le schéma d’un seul État pour deux peuples, dont certains rêvent, reviendrait à transformer Israël en un État d’apartheid. Qui peut soutenir un tel projet ? Personne. La solution à deux États implique un cessez-le-feu, l’arrêt de la colonisation et la définition d’un État palestinien viable et démocratique.

Cela prendra beaucoup de temps. Le Hamas sera toujours là, d’une façon ou d’une autre, et l’Autorité palestinienne, pour redevenir crédible, doit changer. Pour l’instant, la machine diplomatique américaine semble tourner à vide. Mais les États-Unis disposent encore d’importants leviers. Et Israël est de plus en plus isolé.

Les États-Unis restent donc les arbitres incontournables de ce conflit ?

La Justice internationale a un rôle à jouer, elle aussi. L’an prochain, la Cour internationale de justice doit rendre un arrêt crucial sur l’occupation des territoires palestiniens depuis 1967. Et la Cour pénale internationale est saisie de demandes d’enquêtes sur des crimes de guerre, voire des crimes contre l’humanité. Les États-Unis restent centraux, mais leur influence diminue. Et la communauté internationale a aussi son mot à dire.

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10 décembre 2023 7 10 /12 /décembre /2023 18:39
 Pierre Barbancey, grand reporter à l’Humanité.  Spécialiste du Moyen-Orient, lauréat en 2002 du prix Bayeux des correspondants de guerre pour un reportage à Jénine, Pierre Barbancey est actuellement en Cisjordanie pour l’Humanité.

Pierre Barbancey, grand reporter à l’Humanité. Spécialiste du Moyen-Orient, lauréat en 2002 du prix Bayeux des correspondants de guerre pour un reportage à Jénine, Pierre Barbancey est actuellement en Cisjordanie pour l’Humanité.

Larbi Benchiha, cinéaste, sera aussi présent avec son film « Travelling Israël/Palestine »qui propose des interviews de Palestiniens et Israéliens recueillis en 2012 lors d’un voyage avec le Mouvement de la Paix.

Larbi Benchiha, cinéaste, sera aussi présent avec son film « Travelling Israël/Palestine »qui propose des interviews de Palestiniens et Israéliens recueillis en 2012 lors d’un voyage avec le Mouvement de la Paix.

Le 20 décembre en soirée, à Quimper, venez rencontrer Pierre Barbancey, grand reporter à l’Humanité.

à 18h30 à l'Espace associatif de Quimper

1 allée Mgr Jean-René Calloc'h

Spécialiste du Moyen-Orient, lauréat en 2002 du prix Bayeux des reporters de guerre pour un reportage en Cisjordanie et notamment à Jénine lors de la seconde Intifada, Pierre Barbancey est actuellement en Cisjordanie pour l’Humanité.

Actuellement en reportage pour l'Humanité en Cisjordanie occupée, il témoignera pour nous à son retour.

Prix Bayeux des correspondants de guerre

Outre l'Humanité, il collabore avec de grands médias écrits ou télévisés (France, Suisse, Belgique, Canada...)

Auteur ou co-auteur de nombreux ouvrages, conférencier (ENS d'Ulm...)

A couvert de nombreux conflits et des mouvements populaires (Moyen-Orient, Afrique, Asie, Amérique du Sud )

Spécialiste du Moyen-Orient (Afghanistan, Irak, Liban, Syrie...) et particulièrement de la Palestine, où il s'est rendu à de nombreuses reprises.

Larbi Benchiha, cinéaste

Réalisateur documentariste

Né en Algérie, où enfant il a connu les camps de regroupement de l'armée française, il vit aujourd'hui à Rennes.

Venu en France dans les années 1970, il a été ouvrier-étudiant à Besançon, puis a poursuivi ses études à l'Université de Rennes tout en étant travailleur social.

Il a été chef opérateur sur le dernier tournage de René Vautier.

Il travaille ensuite comme réalisateur pour Arte et France Télévisions, puis en indépendant.

Il a tourné des films sur la Bretagne, sur les essais nucléaires français dans le Sahara et en Polynésie (son film Bons baisers de Mururoa a été primé à Berlin en 2017), sur l'Algérie, sur René Vautier, sur l'exclusion sociale (La vie sans toit)...

Et Travelling Israël/Palestine, film de 28 mn tourné en Palestine en 2002 au cours de la 2ème Intifada, il y accompagnait une délégation du Mouvement de la Paix.

Une soirée qui promet d'être passionnante !

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10 décembre 2023 7 10 /12 /décembre /2023 18:37
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9 décembre 2023 6 09 /12 /décembre /2023 07:49

Réunion publique mardi 19 décembre (18h – Mairie de Morlaix)

L’AFPS du Pays de Morlaix, avec un collectif d'associations, de syndicats, de partis politiques, dont le PCF, organise, mardi 19 décembre (18 h – Mairie de Morlaix) sur la situation à Gaza et en Palestine. 

Soyons-y nombreux.

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9 décembre 2023 6 09 /12 /décembre /2023 07:29
(* Hala Abou Hassira était présente au Congrès du PCF à Marseille en avril dernier - note Chiffon Rouge)

(* Hala Abou Hassira était présente au Congrès du PCF à Marseille en avril dernier - note Chiffon Rouge)

Près de 16 000 habitants de l’enclave palestinienne auraient été tués par l’armée israélienne depuis le 7 octobre. Hala Abou Hassira, ambassadrice de Palestine* décrit le quotidien des Gazaouis qui n’est plus rythmé que par la mort. Elle appelle la France à sortir de son silence, en dénonçant les atrocités perpétrées, et à reconnaître, enfin, l’État de Palestine.

(* Hala Abou Hassira était présente au Congrès du PCF à Marseille en avril dernier - note Chiffon Rouge)

Lina Sankari Vadim Kamenka L'Humanité, 7 décembre 2023
 

Native de Gaza, l’ambassadrice de Palestine en France, Hala Abou Hassira, suit avec angoisse les frappes quotidiennes sur l’enclave où vit toute sa famille. La représentante de l’OLP (Organisation de libération de la Palestine) a perdu 60 de ses proches dans les bombardements israéliens, ces deux dernières années.

Après avoir été en poste en Belgique et au Canada, la cheffe de mission de la Palestine en France détaille les crimes perpétrés par Israël depuis les attaques du Hamas, le 7 octobre, à l’occasion de sa présence, ce lundi, dans les locaux de l’Humanité.

Quel regard portez-vous sur la situation à Gaza après deux mois de bombardements et d’opérations militaires ?

Personne ne pouvait imaginer que ce drame durerait aussi longtemps. Chaque jour, nous  dressons un bilan macabre. Toute perte est insupportable, qu’elle soit israélienne ou palestinienne. On ne s’attendait à ce que les autorités israéliennes puissent aller aussi loin dans leur projet d’anéantissement de la bande de Gaza et de déplacement forcé du peuple palestinien.

On approche des 16 000 morts, dont 75 % de femmes et d’enfants, et 93 % de civils. On parle de 36 000 blessés et 6 000 civils qui se trouvent toujours sous les décombres.

Au total, cela porte à près de 60 000 le nombre de personnes tuées ou blessées. Du fait des bombardements des hôpitaux, de la pénurie de médicaments, des tirs sur les soignants et les ambulanciers, la plupart des blessés ne survivront pas. Des centaines de milliers de logements ont disparu. Ma famille vit à proximité de l’hôpital Al-Shifa et ne parvient plus à se repérer dans son quartier. C’est l’apocalypse.

La situation en Cisjordanie est également préoccupante. Cela relève-t-il de la même stratégie ?

Dans les territoires occupés, des colons israéliens exercent une forme de terrorisme. Les Palestiniens n’osent plus prendre la route. Les habitants des environs de Ramallah ne s’y rendent même plus pour travailler. La vie est à l’arrêt. Des jeunes, des enfants sont assassinés par des colons qui tirent impunément.

Près de 300 Palestiniens ont été tués depuis le 7 octobre en Cisjordanie avec la bénédiction de l’armée et du gouvernement israéliens qui arment les colons. Il s’agit bien d’une guerre massive contre l’ensemble du peuple palestinien ; 3 680 personnes, dont des enfants, ont été arrêtées ces deux derniers mois.

Ils n’ont été ni jugés ni inculpés. Pour nous, ils sont pris en otage. Les Nations unies doivent donc faire respecter le droit international et rendre Israël responsable de ces crimes dont l’apartheid, l’occupation et la colonisation qui empêchent toute perspective de paix.

Vous êtes vous-même originaire de Gaza. Vous avez évoqué sur les réseaux sociaux les pertes subies par votre famille avec la mort de 60 de ses membres lors des bombardements israéliens. Quel est le quotidien des Gazaouis ?

Ma famille vivait dans l’ignorance de ce qui se déroulait dans le territoire avec la rupture des communications imposée par Israël. Je disposais de toutes les informations mais je n’osais pas leur transmettre pour ne pas les effrayer davantage. Comme il l’a déjà fait par le passé, Israël expérimente de nouvelles armes sur les Palestiniens, qu’il s’agisse du phosphore ou de bombes non conventionnelles qui déchirent littéralement les corps et réduisent les bâtiments à l’état de poussière. Tout cela est inédit et installe une terreur innommable.

La nuit, les bombardements s’intensifient. Du fait du blocus, la population essaye de se ravitailler dès 5 heures du matin. À midi, il n’y a plus d’espoir de trouver quoi que ce soit. Mes neveux patientent des heures en vain pour une goutte d’eau. Dans ma famille, 20 personnes, dont des enfants, se partagent parfois une boîte de conserve. Certains se privent de manger pour ne pas être obligés d’aller aux toilettes, du fait du manque d’eau. Peut-on imaginer cela ?

Des familles de 30 à 100 personnes se rassemblent sans eau, sans possibilité de se laver, de s’hydrater. De nombreuses maladies de peau se développent. Dans la partie nord de Gaza, 50 000 femmes enceintes seront contraintes d’accoucher dans des conditions sanitaires catastrophiques et dangereuses depuis la mise hors service des hôpitaux. Les Gazaouis souhaitent simplement que la nuit prenne fin.

Parfois, on compte les secondes jusqu’au petit matin, et on se dit qu’on a survécu, qu’on a gagné une journée supplémentaire. 

La mort est devenue imminente. À chaque coup de fil, on fait ses adieux. Jamais je n’aurais imaginé entendre mes frères pleurer.

Tout le monde est piégé. Personne ne sait quoi faire. Quelle est la bonne solution pour survivre et assurer la sécurité de ses enfants ? Partir vers le sud, pour y être assassiné ? Mourir chez soi, en toute dignité ? Revenir dans le Nord ? Aujourd’hui, la décision revient à décider où l’on mourra. Même dans les écoles des Nations unies, où l’on croyait pouvoir trouver refuge en vertu de la convention de Genève, la mort est possible. Aucun lieu n’est sûr dans la bande de Gaza. Mais il faut relever la résilience des Palestiniens. Le projet israélien veut les contraindre une nouvelle fois à l’exil. Malgré la destruction de leur maison, tous parlent de retour, quitte à planter une tente sur les débris. C’est la force de notre peuple. Personne ne veut une deuxième Nakba (la « catastrophe » de 1948 qui a contraint les Palestiniens à l’exil – NDLR). La première est inscrite dans la mémoire collective et nous ne voulons pas d’un nouveau départ alors que cet exil forcé était censé être temporaire. Soixante-quinze ans après, personne n’est revenu.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, évoque un risque de génocide. Qu’en est-il ?

Ce qui se déroule à Gaza ne fait guère de doute au regard du droit international. C’est un crime de génocide et nous ne prenons aucun plaisir à utiliser un tel terme. Mais la communauté internationale doit reconnaître l’existence de telles atrocités. Cette dénomination oblige les États signataires de la charte des Nations unies et des conventions internationales à agir : ils ont une responsabilité collective.

Le droit et les conventions internationales ont été coécrits par des Français. Ces textes ont été rédigés pour empêcher des atrocités de se répéter. Le mot génocide n’est pas démesuré, c’est la réalité de Gaza qui l’est.

Comment faire reconnaître ce crime de génocide ?

Il faut une commission d’enquête des Nations unies et des instances compétentes en la matière, dont la CPI (Cour pénale internationale). Ces experts doivent se rendre sur place pour instruire leur procédure. Nous accepterons leur conclusion. Si les crimes de guerre et contre l’humanité sont reconnus, les auteurs doivent être poursuivis. La Palestine est signataire de la convention de Rome et a donné un mandat complet au procureur de la Cour pénale internationale, cette semaine.

La France soutient-elle cette démarche ?

Nombre de pays européens et les États-Unis ont été submergés par l’émotion du 7 octobre. Or, ce n’est pas avec l’émotion que l’on résoudra la souffrance du peuple palestinien face à l’apartheid, la colonisation, l’occupation et les crimes en cours, ni la crise profonde.

Nous attendons que la voix singulière de la France s’exprime à partir du droit international. Aujourd’hui, nous souhaitons qu’elle rappelle ces principes et pousse à l’application du droit. En tant qu’État membre des Nations unies et du Conseil de sécurité, la France doit prendre ses responsabilités afin de garantir la paix mondiale.

Nous comptons sur sa voix pour un cessez-le-feu et l’instauration d’une dynamique politique qui aboutisse à une solution à deux États. J’appelle la France à reconnaître officiellement l’État de Palestine. Un État demeure absent dans la région : il faut y remédier. C’est la seule solution pour les Palestiniens d’exercer leur droit inaliénable à l’autodétermination dans un État souverain et indépendant. Nous souhaitons vivre en paix, côte à côte avec les Israéliens.

Comment contraindre Israël à cette reconnaissance ?

Les outils juridiques sont connus et offerts par le droit international. Son application forcerait Israël à mettre un terme à son occupation. Des instruments pacifiques existent et ont été utilisés dans la crise ukrainienne. Des sanctions doivent être décrétées contre la colonisation, contre les crimes et les atrocités. Israël ne doit pas y faire exception.

Comment appréhendez-vous le débat autour du droit d’Israël à la légitime défense ?

Chaque État a droit à la légitime défense. Ce droit doit s’exercer dans la limite de ses frontières. Ce droit peut-il s’appliquer pour un État occupant contre une population occupée ? En vertu du droit international, c’est le peuple palestinien qui devrait disposer du droit à la légitime défense contre l’occupation et les colons qui le terrorisent. Malgré le nombre de vies civiles perdues, les pays qui continuent d’utiliser le prétexte du droit à la légitime défense cherchent seulement à légitimer les massacres. Il s’agit d’un feu vert donné au gouvernement le plus fasciste de l’histoire d’Israël.

L’objectif n’est-il donc pas celui d’une destruction totale du Hamas ?

Benyamin Netanyahou et ses fanatiques appliquent une punition collective. Parmi les 2,3 millions d’habitants de la bande de Gaza, 50 % ont moins de 18 ans. Israël ne pouvait l’ignorer en lançant une attaque d’une telle ampleur. L’objectif d’un transfert de la population gazaouie vers le Sinaï égyptien a été déclaré publiquement : on divise d’abord la bande de Gaza entre les parties nord et sud, et, par les bombardements sur les habitations, les hôpitaux, les écoles, on organise un déplacement forcé de la population.

Qui, dans ces conditions, ne chercherait pas à mettre ses enfants en sécurité ? Malgré la fuite des habitants vers le sud, à laquelle ils ont été contraints, on assiste à un pilonnage de cette zone. La population qui se trouve dans le centre ne peut ni remonter vers le nord ni descendre vers le sud. J’en reviens à la définition de génocide. Il s’agit de perpétrer des actes qui touchent à l’intégrité physique et mentale d’un groupe national.

Détenu depuis plus de vingt ans, Marwan Barghouti demeure populaire. Quel rôle pourrait-il jouer dans l’unité du peuple palestinien ?

Depuis la première semaine de l’agression israélienne, tout le monde parle du jour d’après. Après quoi ? Le cessez-le-feu ou la concrétisation de ce projet israélien d’anéantissement et d’exclusion de tous les habitants de la bande de Gaza ? Je refuse de me projeter dans l’après, vu la catastrophe actuelle.

Mettons déjà un terme à ces crimes. Il y a près de 12 000 prisonniers politiques palestiniens dans les geôles israéliennes, y compris des femmes et d’enfants. Ils sont des milliers à y être incarcérés sans jugement, sans inculpation, avec les détentions administratives. La libération de tous est un préalable. Dans un deuxième temps, le peuple se prononcera par des élections. Ses instances légitimes résident dans l’OLP. En 2020, des élections devaient se dérouler, mais Israël a refusé leur tenue à Jérusalem.

Pour nous, c’est une ligne rouge, cela fait partie de l’accord signé avec Tel-Aviv, qui prévoyait la tenue d’un scrutin dans la bande de Gaza et la Cisjordanie. Les Palestiniens de Jérusalem n’ont pu exercer leur droit. Le peuple palestinien choisira ses représentants via un processus politique démocratique transparent.

Guerre Israël-Hamas, Hala Abou Hassira, représentante de la Palestine en France : « Le mot génocide n’est pas démesuré, c’est la réalité de Gaza qui l’est »
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9 décembre 2023 6 09 /12 /décembre /2023 07:23
Gaza : l’ONU dénonce « l’horreur totale » subie par les Palestiniens - L'Humanité, 7 décembre 2023
Gaza : l’ONU dénonce « l’horreur totale » subie par les Palestiniens

Les carnages, les privations endurées par les civils et l’intensification des pilonnages de l’armée israélienne autour de la ville de Khan Younès prennent une dimension qui confine à l’apocalypse. L’ONU s’indigne du sort totalement injustifiable promis aux Gazaouis.

Tandis que les combats continuent de s’intensifier autour de la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, l’ONU a dénoncé, le 6 décembre, l’horreur subie par la population palestinienne, évoquant même une situation « apocalyptique ». Les représentants onusiens et des ONG encore présents sur place dénoncent les conditions dantesques faites aux secouristes internationaux, pris entre bombardements et combats de rue, pour réaliser leurs missions.

Le haut-commissaire aux droits de l’Homme de l’ONU, Volker Türk, s’est indigné depuis Genève, où il avait convoqué la presse ce mercredi, de la « punition collective » infligée ainsi à la population civile palestinienne, deux mois après « les horribles attaques du Hamas ». Il a réclamé un arrêt immédiat des hostilités et la libération de tous les otages.

La situation confine à l’apocalypse, a-t-il indiqué, reprenant à son compte le terme employé par le chef des opérations humanitaires des Nations unies, Martin Griffiths, pour témoigner de l’extrême gravité de la situation et de la montée continue des atrocités subies par les civils.

Khan Younès transformée en piège mortel

Le haut-commissaire a ajouté, à Genève, qu’il existe « un risque accru » que les plus graves crimes (génocide, crime contre l’humanité et crimes de guerre) soient commis. Il a demandé que des mesures soient prises « de toute urgence, tant par les parties concernées que par tous les États, en particulier ceux qui ont une influence, pour prévenir » de telles exactions. Il a également fustigé les déclarations déshumanisantes faites « par des responsables israéliens de haut niveau actuels ou anciens, ainsi que par des représentants du Hamas », renvoyant à la possibilité de traduire de tels individus « devant un tribunal compétent ».

À Khan Younès assiégée par l’armée israélienne, des combats et des pilonnages, sans doute les plus acharnés depuis le début de la guerre, se poursuivent pour le contrôle du centre-ville. Ce qui a transformé la cité du sud de la bande de Gaza en piège mortel pour tous les déplacés du Nord qui fuyaient d’autres lieux pareillement expédiés en enfer. L’un d’eux, Khan Yani, interrogé par l’AFP à Rafah, un peu plus au sud, à la frontière égyptienne où il a réussi, vaille que vaille, à fuir à pied, s’exclame : « Nous voulons comprendre. S’ils veulent nous tuer, qu’ils nous encerclent dans un seul endroit et nous éliminent tous ensemble. Mais nous pousser à nous déplacer d’un endroit à l’autre, ce n’est pas juste. »

1,9 million de déplacés

Rafah est désormais l’unique lieu gazaoui où de l’aide humanitaire est encore distribuée. Sur ce territoire, quelque 1,9 million de personnes (plus de 80 % de la population) ont été déplacées et près de la moitié des habitations ont été détruites, selon les chiffres de l’ONU. Martin Griffiths, le coordinateur de l’aide d’urgence de l’ONU, ne décolère pas.

« Aucun endroit, dit-il, n’est sûr à Gaza. Ni les hôpitaux, ni les abris, ni les camps de réfugiés. Personne n’est en sécurité. Ni les enfants. Ni les travailleurs de la santé. Ni les humanitaires. Ce mépris flagrant des bases de l’humanité doit cesser. »

Le chef de l’ONU met en garde contre un « effondrement total de l’ordre public » à Gaza et saisit le Conseil de sécurité

Théo Bourrieau, L'Humanité, 7 décembre 2023

Le secrétaire général de l’ONU, a mis en garde mercredi 6 décembre contre un « effondrement total de l’ordre public imminent » à Gaza, pilonnée par Israël. Antonio Guterres a fait appel à l’article 99 de la Charte des Nations Unies, lui permettant d'« attirer l’attention du Conseil » sur un dossier qui « pourrait mettre en danger le maintien de la paix et de la sécurité internationale ».

« Avec les bombardements constants des forces armées israéliennes, et en l’absence d’abris ou du minimum pour survivre, je m’attends à un effondrement total de l’ordre public imminent, dû à une situation désastreuse, rendant même une assistance humanitaire réduite impossible. » C’est ainsi qu’Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, s’adresse dans une lettre inédite au Conseil de sécurité.

Le chef de l’ONU invoque ainsi pour la première fois depuis son arrivée, le 1er janvier 2017, l’article 99 de la Charte des Nations Unies, pour « attirer l’attention du Conseil de Sécurité sur toute affaire qui, à son avis, pourrait mettre en danger le maintien de la paix et de la sécurité internationale ». Cet article prévoit alors que la présidence du Conseil de sécurité, assurée par chacun des membres à tour de rôle pendant un mois, actuellement occupée par l’Équateur à travers son ambassadeur Cristian Espinosa Cañizares, réunisse le Conseil de sécurité. Ce dernier devrait donc se rassembler vendredi 8 décembre.

« Une catastrophe aux conséquences irréversibles »

« Une situation encore pire pourrait se produire, y compris des épidémies et une pression accrue vers des déplacements de masse vers les pays voisins », écrit Antonio Guterres, constatant que l’aide humanitaire transitant par le point de passage de Rafah, entre l’Égypte et la bande de Gaza, est « insuffisante » et que l’ONU est « incapable d’atteindre ceux qui ont besoin d’aide à l’intérieur de Gaza ». « Nous faisons face à un grave risque d’effondrement du système humanitaire. La situation se détériore rapidement vers une catastrophe qui pourrait avoir des conséquences irréversibles pour les Palestiniens dans leur ensemble et pour la paix et la sécurité dans la région », alerte le secrétaire général de l’ONU, rappelant que « la communauté internationale a une responsabilité d’utiliser toute son influence pour empêcher une nouvelle escalade et mettre fin à cette crise », et appelant les membres du Conseil de sécurité à « faire pression pour éviter une catastrophe humanitaire ».

Cette lettre a d’abord été saluée par une partie de la communauté internationale, notamment par Pedro Sanchez, premier ministre espagnol, qui a exprimé « tout son soutien » au courrier écrit par Antonio Guterres. Mais l’initiative du chef de l’ONU n’a pas plu au ministre des Affaires étrangères israélien, Eli Cohen, ce dernier qualifiant sur X (ex-Twitter), de « danger pour la paix mondiale » le mandat du secrétaire général des Nations Unies. « Sa demande d’activation de l’article 99 et l’appel à un cessez-le-feu à Gaza constituent un soutien à l’organisation terroriste Hamas », a même osé le chef de la diplomatie israélienne.

Pour rappel, dans sa résolution adoptée mi-novembre, après quatre textes rejetés et plus d’un mois de silence sur cette guerre, le Conseil de sécurité n’était parvenu à se mettre d’accord que sur un appel à des « pauses et couloirs humanitaires » dans la bande de Gaza, ni sur un « cessez-le-feu » ni même une « trêve ».

D’autre part, les dirigeants des pays du G7, réunis mercredi 6 décembre en visioconférence, ont appelé à une action « plus urgente » face à la crise humanitaire dans la bande de Gaza, mais aussi à « revenir à un processus de paix plus large » entre Israéliens et Palestiniens et ont réaffirmé leur soutien à la création d’un État palestinien. « Nous restons attachés à un État palestinien dans le cadre d’une solution à deux États qui permette aux Israéliens et aux Palestiniens de vivre dans une paix juste, durable et sûre », ont-ils affirmé dans un communiqué.

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6 décembre 2023 3 06 /12 /décembre /2023 18:39
Manifestation samedi 9 décembre 15h Place des Otages à Morlaix - Halte au massacre à Gaza! Cessez-le-feu immédiat et permanent

Samedi, rassemblons-nous en solidarité avec les Palestiniens exposés aux massacres, aux bombardements massifs, et à la fuite en avant colonisatrice du gouvernement d'extrême-droite israélien et de son armée qui sèment la mort à Gaza et en Cisjordanie. Après avoir intimé aux populations du nord de la Bande de Gaza l’ordre de tout abandonner pour se rendre dans le sud pour s’y mettre à l’abri, l’armée israélienne a maintenant franchi cette "frontière" qu’elle avait elle-même dessinée et a lancé un déluge de feu sur cette soi-disant zone de sécurité où des centaines de milliers de réfugiés sont venus s’ajouter à une population déjà parmi les plus denses du monde. Et la courbe des morts, blessés, destructions sur ce minuscule territoire a repris sa course vertigineuse vers des sommets jamais atteints. L’AFPS du Pays de Morlaix, avec un collectif d'associations, de syndicats, de partis politiques, dont le PCF, cette semaine encore, appelle la population du territoire à venir réclamer avec elle un cessez-le-feu immédiat et la levée du blocus de Gaza pour que l'aide internationale puisse de nouveau être livrée à la population. Seul, la reprise des négociations fondées sur le respect du droit international, incluant la poursuite des libérations d'otages et de prisonniers est envisageable pour une paix durable dans cette région.

Manifestation samedi 9 décembre 15h Place des Otages à Morlaix - Halte au massacre à Gaza! Cessez-le-feu immédiat et permanent
 
Le premier ministre israélien a ordonné la reprise du déluge de feu sur Gaza. Son armée pilonne de nouveau les populations civiles à Gaza provoquant la mort de centaines de personnes ce week-end, Benyamin Netanyahou choisit la fuite en avant plutôt que la pause.
Il faut que cesse l’effusion de sang qui menace les peuples israélien et palestinien du pire. Les atrocités terroristes commises par le Hamas le 7 octobre ne peuvent justifier la logique de vengeance déclenchée par le gouvernement d’extrême droite israélien contre la population palestinienne de Gaza.
Le gouvernement israélien doit mettre fin à l’opération meurtrière contre la population palestinienne de Gaza, d'ores et déjà marquée par des milliers de morts, des destructions massives d'habitations, d’hôpitaux, d'écoles, par le déplacement forcé d'une immense majorité de la population ainsi que par un effondrement humanitaire et sanitaire. C’est un massacre de masse. Ce sont des crimes de guerre. En Cisjordanie occupée, l’armée et les colons se livrent à de nouvelles exactions contre la population palestinienne. Les dirigeants israéliens et ceux du Hamas devront répondre de leurs actes devant la Cour Pénale Internationale.
La France doit agir auprès de la communauté internationale afin d’imposer au gouvernement israélien l’arrêt définitif des bombardements et des opérations terrestres dont les populations civiles sont les principales victimes.
Nous exigeons :
- Un cessez-le-feu permanent avec la fin des bombardements et du déplacement forcé de la population et le retrait de l’armée israélienne de Gaza.
-️ La libération de tous les otages détenus par le Hamas.
-️ La mise en place d’un corridor humanitaire permanent pour acheminer les produits de première nécessité.
-️ La protection de toutes les personnes civiles quelle que soit leur nationalité.
-️ La cessation de la coopération militaire avec l’État d’Israël et la suspension de l’accord d’association qui lie celui-ci à l’Union européenne, tant que le droit international sera bafoué.
-️ La levée du blocus de Gaza en place depuis 2007.
-️ La libération des prisonniers politiques palestiniens, à commencer par celle de Marwan Barghouti, capable de porter les aspirations de son peuple et l’exigence de paix, à l’opposé du projet intégriste du Hamas.
-️ Une initiative diplomatique de la France pour une paix juste et durable sur la base des résolutions de l’ONU, en particulier la résolution n° 242 du Conseil de sécurité des Nations unies de 1967, exigeant le retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés.
-️ La reconnaissance de l’État de Palestine par la France, conformément au vote du Parlement français en 2014 et sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, aux côtés de l’État israélien, doit permettre d’ouvrir le débat dans l’Union européenne afin d’aboutir à la même reconnaissance votée par le Parlement européen la même année.
Le PCF salue l’annonce dans ce sens du gouvernement de gauche espagnol.
Le Parti Communiste Français appelle à la plus large mobilisation contre les logiques de haine et de guerre qui ont trop ensanglanté le Proche-Orient, pour faire prévaloir l’exigence d'une paix dans la justice et la démocratie entre les peuples palestinien et israélien.
La section de Morlaix du PCF appelle à participer à la manifestation ce samedi 9 décembre à 15 h Rendez-vous Place des Otages
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