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21 mars 2019 4 21 /03 /mars /2019 16:50
Le PCF condamne l'expulsion de Turquie de la délégation France-Kurdistan (21 mars 2019)
Le PCF condamne l'expulsion de Turquie de la délégation France-Kurdistan
 
La délégation de l'Association France-Kurdistan et sa présidente Sylvie Jan ont été retenues à l'aéroport d'Istanbul (Turquie) pendant deux jours avant d'être contraintes de rentrer en France ce mercredi 20 mars
2019.
 
Venue à l'invitation du Parti démocratique des peuples (HDP) pour participer aux cérémonies de Newroz (nouvel an kurde) et observer les conditions de vote aux élections municipales du 31 mars prochain, la
délégation a été empêchée d'entrer sur le territoire en vertu d'une loi liberticide permettant aux autorités turques d'interdire à discrétion l'accès à quiconque soupçonné peu ou prou d'être « susceptible » de «
porter atteinte à l'ordre public ».
 
Cette violence sourde de l'Etat turc témoigne de la fébrilité du pouvoir islamo-conservateur après la mort du gréviste de la faim, Zülküf Gezen. Recep Tayyip Erdogan a plongé son pays dans une sanglante et terrible
dictature alors que la récession économique atteint gravement les conditions de vie de la population.
 
Le HDP, principale force d'opposition à l'autocrate Erdogan, fait l'objet de toutes les attaques du pouvoir : guerre à outrance contre les Kurdes, arrestations des parlementaires, des maires, des militants, de
journalistes et d'universitaires et enseignants...
 
Hors de ses frontières, la Turquie conduit une dangereuse politique expansionniste et agressive contre les Kurdes du Rojava (Syrie) avec l'appui de supplétifs djihadistes attisant les haines et les ressentiments dans une région déjà profondément meurtrie, et, main dans la main avec la République islamique iranienne, contre les forces du PKK (Parti du travail du Kurdistan) qui ont pourtant sauvé des milliers de femmes et d'hommes attaqués par Daesh en Irak.
Après l'arrestation, en juin dernier, de la délégation et d'une sénatrice du PCF, les organisations françaises engagées dans la solidarité et la défense des droits humains sont particulièrement
visées.
 
Quand la France et l'Union européenne mettront-elles enfin un terme aux complaisances et aux connivences coupables avec le tyran d'Ankara ?
Elles devraient être aux côtés des progressistes Kurdes et de tous les démocrates de Turquie.
 
Le PCF exprime sa solidarité avec l'association France-Kurdistan et sa
présidente Sylvie Jan qui mènent depuis des années un combat exemplaire.
 
Ces entraves n'entameront en rien notre détermination commune à soutenir les forces de la paix, de la démocratie, des droits humains et de la justice sociale de Turquie.
 
Parti communiste français,
 
Paris, le 21 mars 2019
 
 
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21 mars 2019 4 21 /03 /mars /2019 16:35

A deux mois des élections Européennes, des associations qui distribuent l’aide alimentaire européenne (le Secours populaire français, les Banques alimentaires, les Restos du cœur et la Croix-Rouge française) ont organisé, hier une table-ronde au Parlement européen, à Bruxelles, afin de souligner l’importance de son maintien.

En France, ces associations qui fournissent des vivres aux personnes vulnérables (chômeurs, allocataires de minima sociaux, retraités pauvres, etc.) s’inquiètent des menaces pesant actuellement sur le maintien du Fonds européen d’aide alimentaire (FEAD). Celui-ci représente pourtant moins de 0,4% du budget européen.

Sur le continent, ce sont 16 millions d’Européens, dont 4 millions d’hommes, de femmes et d’enfants en France, qui dépendent de ce fonds pour manger à leur faim. En effet, une grande partie des denrées distribuées par les associations de solidarité sont fournies par le FEAD. Cet apport représente un tiers du volume distribué par les grandes associations françaises.

Ces associations ont publié un appel commun pour faire de « l’aide alimentaire une priorité en Europe » car elle permet d’apporter « une aide vitale pour des millions de personnes (…) dans le cadre d’un accueil inconditionnel » et de « développer, au-delà d’autres mesures d’accompagnement », comme la recherche d’emploi, l’accès à la culture et aux loisirs, aux droits, aux soins, aux vacances, à la pratique sportive…

Elles demandent  à l’ensemble des Etats-membres « à renforcer les moyens dédiés à l’aide alimentaire ».

Sébastien Thollot « L’aide alimentaire doit être renforcée »
Jeudi, 21 Mars, 2019

Soutenu par plusieurs eurodéputés, le Secours populaire français a lancé hier un appel pour conforter le Fonds européen d’aide aux plus démunis. Entretien avec Sébastien Thollot.

Le Secours populaire français (SPF), accompagné par quatre parlementaires européens, Patrick Le Hyaric (GUE/NGL), Nathalie Griesbeck (Adle), Sylvie Guillaume (S & D) et Élisabeth Morin-Chartier (PPE), était hier après-midi à l’initiative d’une table ronde réunissant des acteurs de la solidarité venus de toute l’Europe. Dans le contexte de la prochaine programmation budgétaire 2021-2027, et de la refonte des fonds sociaux qui en découlera, l’association entendait faire davantage valoir les pratiques d’aide alimentaire dans l’Union. Et insister sur leur caractère incontournable pour répondre aux besoins des plus pauvres.

Pour le SPF, l’édification d’une Europe sociale doit s’appuyer sur le Fonds européen pour d’aide aux plus démunis (Fead). Ce dispositif, créé en 2014, en remplacement du Programme européen d’aide aux plus démunis, est destiné à soutenir les actions menées au sein des pays de l’Union pour apporter aide alimentaire et assistance matérielle de base aux plus vulnérables, dont le nombre est en croissance. Un Européen sur quatre connaît aujourd’hui la pauvreté. D’où la nécessité de renforcer ce Fead, régulièrement remis en cause, nous explique Sébastien Thollot, secrétaire national du SPF.

Quels étaient les objectifs de la réunion organisée hier à Bruxelles ?

Sébastien Thollot Nous souhaitions que les acteurs associatifs européens partagent la valeur ajoutée de leurs actions en direction des personnes en situation de pauvreté et de précarité. Leurs témoignages doivent permettre de montrer l’absolue nécessité d’accroître les moyens de l’aide alimentaire, notamment au niveau européen. C’est une chance de réunir au Parlement ces associations actives en France et en Europe. Cette initiative, soutenue par des députés appartenant à quatre groupes parlementaires différents, doit permettre d’amplifier la prise en compte du constat commun que nous faisons sur la pauvreté et des différentes possibilités du nécessaire maintien du Fead. Dans le contexte de la prochaine programmation budgétaire européenne, l’enjeu est de faire de la défense des plus démunis une priorité européenne. 34 millions de personnes sont aujourd’hui, selon Eurostat, victimes de privations sévères. Or, le Fead ne représente que 0,37 % du budget de l’Union…

Pourtant ces fonds sont régulièrement menacés…

SÉBASTIEN THOLLOT Lors des débats sur le budget de l’Union européenne 2014-2020, les fonds alloués à l’aide alimentaire avaient en effet été revus à la baisse. Grâce à la mobilisation des associations et de certains parlementaires, nous avons finalement obtenu que son montant soit maintenu. C’est toujours un combat. Aujourd’hui, nous visons à ce qu’il soit augmenté. L’Europe sociale ne doit pas être oubliée. L’aide alimentaire est la porte d’entrée vers l’ensemble des réalités sociales, la précarité dans le logement, le chômage, les difficultés dans l’accès à l’école, à la santé, à la culture… Elle crée du lien, par exemple, dans les zones rurales. C’est un fonds qui vient en complément des aides d’État allouées à nos associations. Nous agissons chacun différemment avec nos propres moyens mais l’aide alimentaire permet de répondre à un besoin de base pour ­ensuite accéder aux autres problématiques.

D’autres actions sont-elles prévues ?

Sébastien Thollot Une réunion comme celle d’hier, c’est d’abord le moyen de faire en sorte que cette aide ne soit pas oubliée. Par nos actions, nous cherchons à créer une sorte de plaidoyer permanent pour l’Europe sociale. Le Fead est un socle irremplaçable qui doit être consolidé pour offrir des garanties partout en Europe. Nous avons signé un appel commun des associations françaises et européennes réunies hier. Nous souhaitons qu’il soit largement repris partout en Europe. Nous voulons par ailleurs nous inscrire dans une démarche constructive en travaillant avec les eurodéputés déterminés à bâtir l’Europe sociale. Ça doit se traduire par une multiplication des actions, partout en Europe, chacun avec ses moyens, pour la mettre en avant. L’Europe sociale doit devenir une réalité. 

Entretien réalisé par Émilien Urbach
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20 mars 2019 3 20 /03 /mars /2019 14:37
Non à la glorification des nazis en Lettonie ! (PCF)

Non à la glorification des nazis en Lettonie ! (PCF)

Samedi 16 mars, comme chaque année, les anciens combattants des deux divisions qui formèrent la légion SS lettone et leurs partisans ont librement manifesté dans les rues d'une capitale d'un État de l'Union européenne, à Riga.

Cette année, ce défilé ouvertement nazi a rassemblé davantage de monde que les années précédentes. En fournissant à cette manifestation un important encadrement policier, le gouvernement letton affiche ouvertement sa complicité. La présidente du Parlement Ināra Mūrniece a même rendu hommage aux participants à cette marche en déclarant que "l’État letton occupe une place particulière dans les cœurs des légionnaires".

Il ne s'agit pas d'une simple « nostalgie », mais de la glorification du nazisme alors que les forces d'extrême droite partout se renforcent.

Les nazis allemands et leurs collaborateurs ont pratiquement anéanti les 70 000 Juifs qui vivaient en Lettonie avant la Shoah.

La légion SS lettone a commis des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité en Russie, notamment dans les régions de Novgorod et de Leningrad, en Pologne et en Biélorussie, en prenant part à des exécutions de masse et à la destruction de villages entiers.

L'Union européenne doit suivre les recommandations du Conseil de l'Europe et intervenir auprès du gouvernement letton pour l'interdiction pure et simple de cette marche annuelle.
 

Parti communiste français,

Paris, 20 mars 2019

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15 mars 2019 5 15 /03 /mars /2019 19:38
Christchurch : "Unité et mobilisation pour réduire ces crimes à néant" (Fabien Roussel)

L'attaque terroriste perpétrée par des militants d'extrême droite dans deux mosquées de Christchurch en Nouvelle Zélande a fait à cette heure 49 morts et une vingtaine de blessés.

C'est la prétendue théorie du « grand remplacement », véhiculée en France par l'extrême droite, qui a servi de prétexte au meurtre de sang-froid de femmes et d'hommes réunis pour la prière. La haine de l'islam et des musulmans, cultivée depuis des dizaines d'années par les tenants du pseudo « choc des civilisations », est un poison pour nos sociétés et ne génère que violence et destruction.

La plus grande unité et la plus large mobilisation contre chaque expression de haine, de racisme, contre l'islamophobie et l'antisémitisme, et contre toutes les formes de discriminations, de ségrégation et de xénophobie sont indispensables pour réduire ces crimes à néant.

Les militant-e-s du PCF s'associent à la douleur des familles meurtries à Christchurch, et leur expriment leur solidarité ainsi qu'aux blessé-e-s, à leurs proches, et à tou-te-s les Néo-Zélandais-e-s qui traversent en ce jour une épreuve aussi insoutenable qu'inacceptable.
Le PCF continuera sans faillir d'être de tous les rassemblements et luttes contre l'extrême droite et leurs idées assassines qui n'ont d'autre objectif que la guerre de tous contre tous, la guerre sans fin.


Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, député du Nord,

Christchurch : Unité et mobilisation pour réduire ces crimes à néant (Fabien Roussel, PCF)
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15 mars 2019 5 15 /03 /mars /2019 11:32
Brexit : il faut éviter le chaos ! (PCF)

Brexit : il faut éviter le chaos ! (PCF)

 

Les votes successifs de la Chambre des communes contre le plan négocié par Theresa May, puis contre un Brexit sans accord et enfin pour un report du Brexit sont de terribles désaveux pour le gouvernement conservateur. Allié aux extrémistes unionistes d'Irlande du Nord, le gouvernement britannique n'a eu de cesse de faire du chantage au « Brexit sans accord » en espérant arracher au Parlement un vote de dernière minute.

En étant contrainte de demander un report du Brexit, Theresa May a aujourd'hui perdu toute légitimité. Les dirigeants européens doivent tenir compte de ces votes.

Il faut éviter le chaos, et c'est de la responsabilité du gouvernement anglais et du conseil européen des 21 et 22 mars prochains. Assez de chantages !

Il est temps de négocier un accord qui respecte la volonté souveraine du peuple britannique et qui priorise les emplois, le niveau de vie, les droits des travailleurs, les règles environnementales et la sécurité alimentaire. Le Brexit ne doit pas être le prétexte à de nouvelles et graves régressions sociales.

Il est temps de donner les assurances pour que les Accords de 1998 concernant l'Irlande du Nord soient intégralement respectés. Il est temps qu'Emmanuel Macron et le gouvernement français, qui

montrent une totale impréparation face aux effets du Brexit sur la France, annoncent un plan à la hauteur des enjeux. Le gouvernement doit répondre au mouvement social des douaniers pour des moyens et de la formation. Les 14 millions d'euros promis par Gérald Darmanin sont très insuffisants. Plus largement, tous les secteurs économiques et les emplois menacés par le Brexit doivent être protégés.

Parti communiste français,

Paris, le 15 mars 2019.

 

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15 mars 2019 5 15 /03 /mars /2019 06:39
Une première victoire pour le peuple algérien
Depuis plus de trois semaines, des manifestations mobilisent des millions d’Algériens qui dénoncent le scénario dicté par le “clan Bouteflika” afin d’imposer un 5e mandat du président sortant.

visuel-algerie-manif.jpg

Ces rassemblements historiques, dignes, qui ont sidéré le pouvoir, touchent l’ensemble du pays et se déroulent pacifiquement. La jeunesse et les femmes, au premier rang, rejoints par des pans entiers de la société investissent l’espace public. La recherche de l’unité balaie les clivages confessionnelles, linguistiques et régionaux.

L’élément déclencheur de ce soulèvement a été le dépôt de la candidature du président sortant pour un nouveau mandat. Très âgé, gravement malade, il ne s’est pas exprimé devant la nation depuis 2013. Cette situation et sa longévité politique cristallisent la colère, la lassitude mais aussi un profond sentiment d’humiliation à l’origine d’un immobilisme qui paralyse et étouffe le pays. Cette fossilisation a scellé la rupture entre le sommet de l’État et la société qui rejette désormais ce pouvoir anachronique.

Ces manifestations se déroulent alors que la crise économique et sociale fait rage. La population s’insurge contre le pillage des ressources naturelles par ce “clan” et des connivences qu’il entretient avec la finance internationale prédatrice. Les politiques d’austérité accentuent le chômage, l’inflation, la dévaluation du dinar, la stagnation des salaires ; amplifient les privatisations, la destruction de la protection sociale et du code du travail.

De plus, le peuple algérien est depuis longtemps écarté du pouvoir. A. Bouteflika détient tous les leviers du pays. Il est entouré d’un clan opaque d’oligarches, de cercles mafieux qui profitent de la situation tout en bénéficiant du soutien de l’armée et de l’administration. La corruption généralisée et le clientélisme nourrissent un sentiment d’injustice mâté par un régime sécuritaire et une répression des libertés publiques. Ces politiques alimentent l’islamisme qui, dans les années 80, a tenté de détruire l’État.

Le peuple algérien aspire donc à un changement radical, à un démantèlement du régime et du système ainsi qu’à un changement générationnel.

Le pouvoir a pourtant usé de toutes les manœuvres afin de délégitimer ce soulèvement.

La vigilance sera utile face à ceux qui voudraient dévoyer ce processus de transition.

Le premier ministre n’a pas manqué de jouer le scénario du chaos. Il a instrumentalisé la crainte des Algériens de revivre l’expérience des années 90 et a évoqué les menaces d’un effondrement à la libyenne ou à la syrienne. Rien n’y a fait. Dès vendredi soir, de premières défections au sein du pouvoir ont émergé face à ces foules monumentales et pacifiques. Devant l’ampleur des manifestations, le pouvoir a semblé dans un premier temps lâcher du lest en évoquant des élections anticipées et une nouvelle Constitution. De toute évidence, ces promesses, perçues comme démagogiques, n’ont pas convaincu la rue. Les différents clans du pouvoir, qui ne se sont pas mis d’accord sur une succession, ont tenté de gagner du temps pour mettre en place une évolution du système et non pas sa disparition. Ces manœuvres sont apparues en décalage complet avec la volonté populaire qui exigeait une réelle transition démocratique ainsi que des réformes structurelles. Enfin, le pouvoir algérien considérait comme un atout d’être parvenu à fragmenter et à affaiblir l’opposition politique dans laquelle n’émerge, pour l’instant, aucun leader.

Le “clan Bouteflika” n’est plus en capacité de mobiliser sa société autour d’un projet national. Pourtant l’Algérie recèle d’immenses richesses, d’une jeunesse nombreuse et dynamique, d’une effervescence culturelle rare dans la région. C’est pour défendre le pays Algérie_010319.jpgque le peuple est descendu dans la rue transgressant les peurs, les menaces et le spectre de la guerre civile. Avec une maturité politique exceptionnelle, ce mouvement porte des revendications politiques et sociales ambitieuses et tente de frayer, de manière novatrice, un chemin pour dépasser la fausse alternative entre le statu quo et la menace islamiste. En cela, il est fidèle à l’esprit du 1er novembre 19541 par l’incandescence démocratique et sa capacité à être une référence dans le monde arabe.

Sous la pression populaire, le pouvoir a cédé. Il convoque une conférence nationale afin de modifier la Constitution mais reporte l’élection présidentielle permettant à A. Bouteflika de se maintenir. Il s’agit d’une première victoire exceptionnelle pour le peuple algérien. Cette expérience et cette vigilance seront utiles face aux mobilisations à venir et à ceux qui voudraient dévoyer ou prendre en otage ce processus de transition. Le Parti communiste français apporte son soutien au peuple Algériens et à tous les Algériens de France mobilisés pour la paix, la justice, la démocratie et la dignité.

 

Pascal Torre
responsable-adjoint des Relations internationales, chargé du Maghreb et du Moyen Orient
article publié dans CommunisteS le 13 mars 2019

 

*1er novembre 1954: date du 1er appel adressé par le Front de libération nationale au peuple algérien marquant le début de la guerre d'indépendance de l'Algérie.

 

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14 mars 2019 4 14 /03 /mars /2019 21:39
Marie-Christine Vergiat et Marie-Pierre Vieu au Parlement Européen « Il faut être honnête, Mussolini a fait des routes, des ponts, des bâtiments, des installations sportives, il a réaménagé tant de parties de notre Italie", a déclaré Antonio Tajani Président du Parlement Européen. Les euro députés GUÉ sortent le carton rouge. Stop révisionnisme. #FascismePlusJamais

Marie-Christine Vergiat et Marie-Pierre Vieu au Parlement Européen « Il faut être honnête, Mussolini a fait des routes, des ponts, des bâtiments, des installations sportives, il a réaménagé tant de parties de notre Italie", a déclaré Antonio Tajani Président du Parlement Européen. Les euro députés GUÉ sortent le carton rouge. Stop révisionnisme. #FascismePlusJamais

« Il faut être honnête, Mussolini a fait des routes, des ponts, des bâtiments, des installations sportives, il a réaménagé tant de parties de notre Italie", a déclaré Antonio Tajani Président du Parlement Européen. Les euro députés GUÉ sortent le carton rouge. Stop révisionnisme. #FascismePlusJamais

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14 mars 2019 4 14 /03 /mars /2019 21:00
Brésil. Marielle Franco, des combats et un espoir inachevés
Jeudi, 14 Mars, 2019

Le 14 mars 2018, l’élue de Rio de Janeiro était lâchement abattue. Depuis, deux policiers ont été arrêtés, mais pas les commanditaires de cet assassinat politique.

Un doigt a pressé la détente. Des mains se sont posées sur un volant pour prendre en filature l’objectif visé. Le meurtre a été planifié, peaufiné. Un an plus tard, la question taraude : qui sont les commanditaires de l’assassinat de Marielle Franco ? Les zones d’ombre demeurent depuis ce fatidique 14 mars 2018. Cette nuit-là, la conseillère municipale de Rio de Janeiro se trouvait dans le quartier de Lapa de la mégapole brésilienne ; elle tenait une réunion autour de la question sensible des droits des femmes noires. À 21 h 30, elle s’engouffre dans la voiture qui la raccompagne à son domicile, avec son chauffeur, Anderson Pedro Gomes, qui sera également abattu, et son assistante, Fernanda Chaves, sortie indemne de l’attaque, et qui vit depuis dans un lieu tenu secret pour des raisons de sécurité. Le véhicule de la dirigeante du Parti socialisme et liberté est pris en chasse. Les occupants ne le remarquent pas : les deux femmes revoient l’agenda de l’élue, parlent du match de football des Fluminenses. Rue Joaquim-Palhares, une rafale de balles explose les vitres arrière. Marielle Franco qui, contrairement à ses habitudes, n’a pas joué le copilote à l’avant, est tuée sur le coup : trois balles dans la tête, une dans le cou. Elle succombe ainsi qu’Anderson Pedro Gomes. Ces crimes provoquent alors un haut-le-cœur. La militante homosexuelle et combattante reconnue en faveur des droits des minorités est un symbole.

Les pistes suivies mènent étrangement au clan Bolsonaro

« L’assassinat a été méticuleusement planifié pendant les trois mois ayant précédé le crime », a précisé le parquet en charge de la lutte contre le crime organisé. « Il est incontestable que Marielle Franco a été exécutée sommairement en raison de son militantisme politique et des causes qu’elle défendait. » Un mois avant son meurtre, elle était montée au créneau contre la militarisation de sa ville, lorsque le gouvernement fédéral avait alors confié à l’armée le contrôle de l’ordre public. Née à Maré, au cœur d’un enchevêtrement de favelas où règnent l’exclusion sociale et géographique, le racisme, la jeune femme de 38 ans avait fait entendre sa voix au sein même de la commission municipale chargée de surveiller les agissements de l’armée dans les bidonvilles où les jeunes, les Noirs, sont considérés comme des butins de chasse.

Jusqu’à présent, l’enquête piétinait. Mais, le 12 mars, le parquet a procédé à deux arrestations : un policier militaire à la retraite, Ronie Lessa, soupçonné d’être l’auteur des coups de feu, et un collègue, écarté de ce corps de sécurité, Elcio Vieira de Queiroz, accusé d’être le chauffeur de la voiture qui a pris en chasse celle de la conseillère municipale. Le premier a été arrêté à son domicile situé dans un ­complexe de propriétés résidentielles ultrachics du front de mer de Barra de Tijuca. Un luxe à peine croyable pour un retraité de la police… C’est là que réside le président d’extrême droite Jair Bolsonaro, dont l’aversion pour les combats que menait Marielle Franco n’est plus à démontrer. La fille de Ronie Lessa entretiendrait une relation avec l’un des fils du chef de l’État, Jair Renan Bolsonaro. Lors d’une conférence de presse, un journaliste a interpellé le responsable de la Division des homicides de la capitale, Giniton Lages, sur cette liaison. « Elle est confirmée, mais cela n’est pas l’objet d’une investigation en ce moment », a-t-il répondu, en précisant aussitôt : « Mais cela pourra l’être à l’avenir. » Il a alors été immédiatement interrompu par une tierce personne, coupant ainsi court au sujet, a rapporté le portail en ligne Brasil 247.

Troublant hasard : les pistes suivies mènent au clan Bolsonaro. En août 2018, l’enquête sur la mort de Franco avait pointé le Bureau du crime, une des milices armées de Rio de Janeiro, qui s’est spécialisée dans les usurpations immobilières. Ses membres – des ex-flics ou encore en service – sont réputés pour être des tueurs à gages professionnels. À sa tête se trouverait Adriano Magalhães da Nobrega, un ancien capitaine du bataillon des opérations spéciales de police viré de l’institution en 2014 pour ses liens avec la mafia du jeu. En 2003, ce dernier fait l’objet de chaudes félicitations de la part de Flavio Bolsonaro, alors député d’État. À cette occasion, Fabricio Queiroz reçoit lui aussi les honneurs du fils du président et désormais sénateur.

Un Brésil sous la coupe de l’extrême droite

On sait depuis que cet ex-flic, devenu chauffeur et garde du corps de Flavio Bolsonaro, est au cœur d’une sombre affaire de détournements d’argent dont la tribu Bolsonaro est la principale bénéficiaire. Un an plus tard, le parlementaire octroie à Adriano Magalhães da Nobrega la plus prestigieuse distinction de la ville. Leur rapport ne s’arrête pas là puisque le parlementaire a pistonné dans son cabinet l’épouse de da Nobrega, ainsi que sa mère. En 2008, ­Marielle Franco était membre d’une ­commission municipale, qui avait violemment pris à partie les milices paramilitaires…

Les arrestations de Ronie Lessa et d’Elcio Vieira de Queiroz « sont un pas important. Mais plus important que la prison pour des “rats mercenaires”, c’est de parvenir à la condamnation finale de toutes les personnes impliquées », a déclaré sa compagne, Monica Benicio, elle aussi féministe et militante des droits LGBTI+. « Marielle est un symbole que les gens peuvent utiliser comme un phare de construction sociale » dans un Brésil sous la coupe de l’extrême droite. Impossible de compter les portraits de Marielle Franco lors du traditionnel carnaval ou encore le 8 mars, lorsque les femmes sont descendues dans les rues contre Bolsonaro, en s’affirmant « vivantes » au nom de cette icône.

Cathy Dos Santos
Brésil. Marielle Franco, des combats et un espoir inachevés (Cathy Dos Santos, L'Humanité, 14 mars 2019)
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13 mars 2019 3 13 /03 /mars /2019 06:52

80 personnes pour le café-citoyen avec Patrick Le Hyaric, Glenn Le Saoût, Cindérella Bernard à Roscoff ce samedi 2 mars sur l'Europe et les Conséquences du Brexit au bar restaurant C'est Ici! sur le port du Bloscon

Très beau café-citoyen sur l'Europe et les enjeux et conséquences du Brexit hier à Roscoff, au bar-restaurant, C'est ici! , qui nous a reçu très chaleureusement avec son propriétaire Vincent et ses employés, avec 80 personnes présentes pour échanger avec Patrick Le Hyaric, Glenn le Saout , Cindérella Bernard candidats du PCF aux élections Européennes du 26 mai prochain. L'échange a été extrêmement riche. Patrick Le Hyaric passionnant et très percutant sur les fondements de cette Europe du capital et de la mise en concurrence de tous contre tous et la nécessité d'en révolutionner les bases!

Auparavant, Patrick Le Hyaric, Glenn Le Saout et Ismaël Dupont avaient rencontré Eddy Pierres, co-fondateur de Wart et de Panoramas, pour évoquer la problématique des Festivals face aux nouvelles normes réglementaires sécurité et son, et aux surcoûts que ça engendre.  

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11 mars 2019 1 11 /03 /mars /2019 20:49
Zehra Doğan, journaliste turque libérée de prison : Une personne en lutte ne s’arrête jamais (Télérama, Julie Honoré, 11 mars 2019)
Zehra Doğan, journaliste turque libérée de prison : Une personne en lutte ne s’arrête jamais (Télérama, Julie Honoré, 11 mars 2019)
Zehra Doğan, journaliste turque libérée de prison : Une personne en lutte ne s’arrête jamais (Télérama, Julie Honoré, 11 mars 2019)

Sa détention avait mobilisé des artistes comme Banksy ou Ai Weiwei. Après deux ans passés derrière les barreaux en Turquie, celle qui est aussi artiste a recouvré sa liberté le 24 février dernier. Elle décrit les conditions de vie atroces des prisonniers et les entraves à la liberté de la presse et de l’art.

Zehra Doğan est une journaliste et artiste turque, originaire de l’Est du pays. Elle a été arrêtée en juin 2017, notamment pour avoir peint une toile représentant les destructions de l’armée turque dans la ville de Nusaybin, accusée d’appartenance à une organisation terroriste. C’est aussi la cofondatrice d’une agence de presse entièrement féminine, Jin news. Les artistes Ai Weiwei et Banksy avaient soutenu sa cause, n’hésitant pas à l’ériger en symbole des oppressions subies par les journalistes en Turquie. Si elle a été libérée le 24 février dernier, après avoir passé deux ans en prison, une quarantaine de journalistes sont actuellement derrière les barreaux en Turquie, selon Reporters sans frontières. Un chiffre provisoire, car, comme l’indique Erol Önderoğlu, représentant de RSF en Turquie, « des dizaines de journalistes vont devoir retourner en prison, cette fois-ci avec des sentences définitives ». Lui-même est dans l’attente du verdict de son procès, pour avoir collaboré avec un journal, Özgür Gündem, qui a été fermé depuis.

Quelles étaient vos conditions de détention ?
Les prisons turques sont parmi les plus arriérées du monde. Repas exécrables, lieux sales, prisonnières bien au dessus des capacités d’accueil, oppression psychologique... La liste est infinie. Les sanctions disciplinaires tombent sans cesse. Par exemple, des dizaines de dossiers ont été ouverts à l’encontre de mon amie, Nezahat Şingez, l’accusant d’appartenance à une organisation terroriste. Si tous ses dossiers aboutissent, elle restera en prison pendant des dizaines d’années. Ces dossiers ne sont pas légitimes. Mais, dans ce pays, le fait de ne pas respecter les lois ne présente aucun problème. J’ai connu trois prisons : celles de Mardin, Diyarbakır et de Tarsus. La pire était la prison fermée pour femmes de Tarsus. Nos amies y ont subi des tortures. Les gardiens ont par exemple marché sur le ventre d’une autre amie et elle a eu des saignements menstruels pendant des jours. De nombreuses amies ont été traînées sur le sol. Elles ont  été molestées par une vingtaine de gardiens qui se sont acharnés sur elles. Le corps de plusieurs détenues était couvert de bleus.

Qui pouvait vous rendre visite ?
Lorsque j’étais à Mardin et Diyarbakır, ma famille et trois ami-e-s journalistes pouvaient me rendre visite. Mais Tarsus était à plus de 500 km de chez moi et ma famille ne pouvait pas venir souvent.

“Dans la prison de Tarsus, une femme a été poussée au suicide”

Comment était l’atmosphère entre les prisonnières ?
Les quartiers des prisonnier-e-s politiques sont toujours préférables, du point de vue de la solidarité. Il y a des acquis installés depuis des années. Imaginez une ambiance, un quotidien, partagés par des journalistes, des politiques, artistes, activistes, défenseures de droits, députées, avocates, médecins, enseignantes, des maires des étudiantes révolutionnaires...  

Les prisonnières de droit commun sont aussi dans une démarches de solidarité. Mais elles sont méprisées. Nous étions continuellement témoins de ce que les gardiens les sortaient dans le couloir principal et les battaient. Nous protestions en frappant sur les portes. Dans la prison de Tarsus, une femme a été poussée au suicide.

Pourriez-vous nous en dire plus sur le journal Özgür Gündem Zindan (“actualités libres, éditions geôle) que vous avez créé en prison ?
Le 16 août 2016, certains journaux faisant partie de la tradition de presse kurde, furent interdits et fermés en Turquie. Je me suis dit que, comme la plupart des journalistes étaient en prison, éditer un journal aurait un sens.

Mes amies étaient partantes. Nous avons constitué des équipes, pour la rédaction, les conseils, la mise-en-page, la page en langue kurde… Je me suis chargée de la mise en page, de l’édition et des caricatures. Comme il nous était interdit de faire des photos, je ne pouvais pas photographier les personnes interviewées. Alors, je les ai dessinées. Nous avons travaillé pendant un mois. Le journal a beaucoup plu. Mais le Procureur de Mardin et le directeur de la prison étaient furieux. Il y a eu des fouilles et des perquisitions dans notre quartier. Mais, malgré cela, nous avons quand même réalisé un deuxième numéro, avec, en manchette : « Même si nous sommes prisonnières, nous ne vous lâcherons pas. »

Ai Weiwei et Banksy vous ont soutenue, en vous envoyant un courrier, mais pouviez-vous recevoir des lettres facilement ?
Je n’ai pas reçu leurs lettres. Car à la période où ils m’ont écrit, notre droit de communication téléphonique et de correspondance nous avait été confisqué car nous avions chanté. Je n’ai pu prendre connaissance de leurs courriers que bien plus tard. Lorsque je leur ai répondu, j’ai aussi dû le faire en cachette. Mais, malgré toutes les interdictions et sanctions, j’ai reçu des milliers de lettres. Des auteur-e-s membre du PEN, étudiant-e-s, artistes, enfants, réalisateur-trices et universitaires.... Leur soutien m’a rendue incroyablement forte.

Quels détails vous raccrochaient à l’extérieur ?
Depuis mon enfance, j’aime les étoiles. Toute petite déjà, j’écoutais les contes que ma mère me racontait, allongée sur le matelas déroulé sur le toit de notre maison, en contemplant le ciel. A Nusaybin [où Zehra Doğan a peint une toile pour laquelle elle a été condamnée ndlr], et dans d’autres endroits de conflit, dans les moments les plus difficiles, je levais mes yeux vers les étoiles, pour trouver la motivation grâce à elles. Lorsque j’ai été emprisonnée, je supportais mal de ne plus voir le ciel comme je voulais. Je m’en étais ouverte à des amis. Un jour, dans une lettre, j’ai trouvé une grande étoile plastique phosphorescente. Nous avons collé l’étoile dans un endroit visible par toutes mes co-détenues. Et nous nous sommes endormies toutes, en regardant dans le noir, cette étoile qui brillait. Elle était en plastique, mais elle nous rendait heureuse.

Quelle est votre priorité maintenant que vous êtes libérée ?
En prison, j’avais commencé une BD racontant l’histoire des prisons en Turquie, depuis les périodes de torture des années 80, jusqu’à aujourd’hui. Et, actuellement, les grèves de la faim initiées par la députée Leyla Güven, depuis la prison, se poursuivent. Je pense que tout le monde devrait faire quelque chose selon ses propres moyens. Moi, je peux écrire et dessiner. Dans ce monde qui nous donne mille et une raisons pour perdre la tête, le repos est un luxe, surtout pour nous, les femmes. Nous devons être actives, sans cesse. Une personne en lutte ne s’arrête jamais.

“Dans ce pays, il est très difficile de faire de l’art, à la fois d’un point de vue économique et politique”

Depuis deux ans, vos camarades de Jin News, l’agence féminine que vous avez co-fondée, ont de plus en plus de mal à survivre. Quel est votre sentiment maintenant que vous avez vu de vos yeux leur situation ?
Je savais les difficultés que mes amies journalistes subissaient, mais là, en sortant, je les ai vues de mes propres yeux. Les journalistes qui restent doivent travailler dans des conditions très difficiles. Les difficultés financières ont décuplé. Il y a un policier au dos de chacune d’entre elle.

Est-il encore possible de faire du journalisme en Turquie ? D’être artiste ?
Aujourd’hui, les gens, en livrant leur avis, sont prudents. Ils considèrent les journalistes comme s’ils étaient des personnes dangereuses. C’est terrible, et rend le travail extrêmement difficile. Avant que je sois emprisonnée, cette ambiance régnait déjà. Ma maison a été perquisitionnée et je suis restée clandestine, pendant quatre mois. Je me suis cachée.

Pour l’art, c’est pareil. Dans ce pays,  il est très difficile de faire de l’art, à la fois d’un point de vue économique et politique. Les expositions sont inspectées. Les œuvres politiques sont refusées dans des expositions. Les galeries ne veulent pas de votre travail.

Face à ce que nous voyons, il est impossible de rester silencieux. Mais il n’y a pas de réaction de masse. Pourquoi ? Parce que les populations sont endormies par des médias au service du pouvoir, par l’art auto-censuré, par l’éducation contrôlée, et par une politique à vomir.

 

 

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