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19 avril 2019 5 19 /04 /avril /2019 10:07

Tribune. Depuis 2015, la coalition militaire menée par l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis, soutenue par les Etats-Unis d’Amérique, la Grande-Bretagne et la France a engendré «la pire crise humanitaire au monde» selon l’ONU. Le bilan est terrifiant, 10 000 morts selon les chiffres officiels, et plus de 70 000 d’après les ONG. Du fait de l’embargo et de la destruction des infrastructures civiles, une famine sans précédent touche 16 millions de Yéménites. Cinq millions d’enfants sont touchés par la malnutrition retardant ainsi leur développement physique, mental et cognitif. Un enfant meurt au Yémen toutes les cinq minutes, une génération entière s’éteint.

Au service de l’industrie de l’armement 

La communauté internationale détourne le regard. La France n’échappe pas à cette règle, tiraillée entre les ventes d’armes aux membres de la coalition, Arabie Saoudite et Emirats arabes unis en tête, et ses engagements internationaux. Le président de la République a beau affirmer qu’«il est faux de dire que l’Arabie Saoudite est un grand client aujourd’hui de la France», elle se hisse pourtant à la deuxième place en matière d’exportations d’armes.

 

Le gouvernement a connaissance de la gravité de la situation mais refuse toute responsabilité. Le président de la République justifie sans complexe cette stratégie, considérant que «c’est pure démagogie que de dire d’arrêter de vendre des armes à Riyad». Lorsque des milliers de Yéménites meurent et que des millions d’autres sont menacés par la famine, le dilemme n’est plus économique mais moral.

Au mépris du droit international 

Cette politique d’exportation, rentable financièrement, se fait au mépris des traités internationaux, et engage, comme lors des quinquennats précédents, la responsabilité de notre pays. L’article 6 du Traité sur le commerce des armes, ratifié en 2014 par la France, interdit en effet toute vente d’armes dès lors qu’elles sont susceptibles d’être utilisées contre des populations civiles. Et pourtant ce sont près de 3,4 milliards d’euros d’armement qui ont été livrés à l’Arabie Saoudite entre 2015 et 2017, au plus fort du conflit. En vendant ces armes (chars Leclerc, avions ravitailleurs A330 MRTT, corvettes Gowind, canons Caesar, systèmes de ciblage pods) la France s’est même engagée auprès de l’Arabie Saoudite à assurer leur maintenance sur plusieurs décennies. Malgré le conflit, notre pays maintient sa coopération militaire avec Riyad.

Si le Parlement européen – comme d’autres pays européens tels que la Finlande, les Pays Bas, la Suisse – s’est prononcé en faveur de la suspension des livraisons d’armes à l’Arabie Saoudite et aux Emirats arabes unis en décembre 2018, le gouvernement reste inflexible. Les récents votes du Sénat et de la chambre des représentants sur l’arrêt du soutien militaire, dont les ventes d’armes, n’auront pas non plus suffi à infléchir la stratégie américaine.

Contrôle opaque et antidémocratique

Ce commerce lucratif pour les industries de défense s’appuie sur des règles opaques, excluant de fait tout contrôle démocratique. En effet, l’attribution des licences d’exportation est entièrement aux mains de l’exécutif. Les règles d’attributions ainsi que les décisions prises par la Commission interministérielle pour l’étude des exportations de matériels de guerre (CIEEMG), chargée de conseiller le Premier ministre en la matière, sont protégées par le secret-défense. Le Parlement est totalement absent de ce processus décisionnaire. La seule information dont disposent les citoyens se fait sous la forme d’un, très sommaire et peu précis, rapport au Parlement publié chaque année. Ni l’intitulé précis du matériel vendu, ni le nom du fabricant, ni la quantité du matériel ne sont indiqués. Malgré la demande des ONG françaises depuis 1997 de la création d’un office parlementaire, le contrôle des exportations a posteriori, notamment la traçabilité, est quasi inexistant.

Dans d’autres pays européens, une plus grande implication du Parlement permet un meilleur contrôle des autorisations d’exportations d’armes. Pour que cette situation cesse, nous demandons la mise en place d’une délégation parlementaire qui participera au processus de décisions pour l’attribution des licences d’exportation. L’urgence commande de telles mesures, pour que la France mette sa diplomatie au service de la paix, et cesse de se rendre complice de puissances criminelles.


 

Signataires:
 

Alexis Corbière député France insoumise, Christian Hutin, député socialiste, Jean-Paul Lecoq député Gauche démocrate et républicaine, Sébastien Nadot député non-inscrit, Esther Benbassa sénatrice Europe Ecologie-les Verts, Frédérique Dumas députée UDI, Jean Felix Acquaviva député Liberté et territoires, Manon Aubrycandidate France insoumise aux élections européennes, Clémentine Autain députée France insoumise, Joël Aviragnet député socialiste, Marie-Noëlle Battistel député socialiste, Marie-George Buffetdéputée Gauche démocrate et républicaine, Ugo Bernalicis député France insoumise, Alain Bruneel député Gauche démocrate et républicaine, Moetai Brotherson député Gauche démocrate et républicaine, Erica Bareigts députée socialiste, Gisèle Biémouretdéputée socialiste, Christophe Bouillon député socialiste, Guy Bricout député socialiste, Luc Carvounas député socialiste, André Chassaigne député Gauche démocrate et républicaine, Eric Coquereldéputé France insoumise, Alain David député socialiste, Pierre Dharreville député Gauche démocrate et républicaine, Jean-Paul Dufrègne député Gauche démocrate et républicaine, Laurence Dumont députée socialiste, Elsa Faucillon députée Gauche démocrate et républicaine, Olivier Faure député socialiste, Caroline Fiat députée France insoumise, Guillaume Garot député socialiste, Raphaël Glucksmann candidat Place Publique aux élections européennes, David Habib député socialiste, Régis Juanicodéputé socialiste, Sébastien Jumel député Gauche démocrate et républicaine, Marietta Karamanli députée socialiste, Manuéla Kéclard-Mondésir députée Gauche démocrate et républicaine, Jean Lassalle député non-inscrit, Michel Larive député France insoumise,Jerôme Lambert député socialiste, Bastien Lachaud député France insoumise, Serge Letchimy député socialiste, Josette Manin députée socialiste, Jean-Luc Mélenchon député France insoumise, Jean Michel Clément député Libertés et territoires, Paul Molac, député Libertés et territoires, Danièle Obono députée France insoumise, Younous Omarjee France insoumise aux élections européennes, Mathilde Panot députée France insoumise, Georges Pau-Langevindéputé socialiste, Stéphane Peu député Gauche démocrate et républicaine, Christine Pires-Beaune députée socialiste, Dominique Potier député socialiste, Loïc Prud’homme député France insoumise, Adrien Quatennen, député France insoumise, Valérie Rabault députée socialiste, Jean-Hugues Ratenon, député France insoumise, Muriel Ressiguier députée France insoumise,Fabien Roussel député Gauche démocrate et républicaine, Sabine Rubin députée France insoumise, François Ruffin député France insoumise, Bénédicte Taurine députée France insoumise, Sylvie Tolmont députée socialiste, Hervé Saulignac député socialiste, Hélène Vainqueur-Christophe députée socialiste, Boris Vallaud député socialiste, Michèle Victory députée socialiste, Hubert Wulfranc député Gauche démocrate et républicaine.


 

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19 avril 2019 5 19 /04 /avril /2019 05:09
La toile de fond des élections européennes: quelques éléments sur l'évolution des rapports de force en Europe et les défis pour la gauche européenne (note de Vincent Boulet, secteur International-Europe du PCF)

 

Note - Quelques éléments sur l’évolution des rapports de force en Europe et les défis pour la gauche européenne

Par Vincent Boulet, animateur secteur Europe du PCF - présent à la dernière AG départementale du PCF à Pont-de-Buis en décembre 2018 sur les questions européennes.

 

Éléments en toile de fond de la campagne des Européennes.

1/ L’onde de choc du (non-)Brexit :
  • Montre que la sortie de l’Union Européenne ne règle rien. Rapport du comité des droits de l’homme de l’ONU de novembre dernier. 900 000 personnes de plus dans la pauvreté : fin du versement des fonds structurels. Empire les effets des politiques d’austérité en Angleterre : les city councils ont perdu 30% de leur financement, des écoles qui font appel au crowfunding pour survivre (élections locales en Angleterre et en Irlande du Nord le 2 mai prochain)
     
  • Raideur de l’UE. Michel Barnier : tout faire pour défendre « le marché intérieur » c'est-à-dire les quatre « libertés fondamentales de l’UE » dans les 27 pays : liberté de circulation des personnes, des marchandises, des services, des capitaux. Réaffirmé par le livre blanc de la commission sur l’avenir de l’Europe de la CE de 2017.
     
  • Urgence de changer d’Europe ! Respect des droits démocratiques et souverains des peuples et Europe.  « Union des peuples et des nations souverains et associés » => mais donc la question est : comment faire bouger les rapports de force en Europe pour rendre cette perspective crédible ? Alors que l’image donnée par le Brexit jusqu’à présent est : l’UE on ne peut ni en sortir, ni la changer. Ce qui peut avoir des conséquences politiques importantes. C’est un défi pour toute la gauche européenne !
2/ Les effets dans les droites européennes et les bourgeoisies européennes

Bourgeoisie allemande : Toujours contre la mutualisation des dettes depuis Schauble. Mais un bouger avec encore moins d’intégration. UE comme zone de libre-échange et de contrôle du budget et des dépenses publiques. Défi de la récession de l’économie allemande alors que la bourgeoisie allemande est le fer de lance de la mise en place de politiques d’austérité en Allemagne depuis 2010 : va-t-on vers une limite au modèle fondé sur le tout-exportation ?

  • Lettre d’Annegret Kramp-Karrenbaue, présidente de la CDU en réponse à la tribune de Macron : défense du marché unique et contre un pas en avant vers un modèle d’une zone Euro intégrée : « Aucun super-Etat européen ne saurait répondre à l'objectif d'une Europe capable d'agir […]Refonder l'Europe ne se fera pas sans les Etats-nations ». La bourgeoisie allemande veut garder son autonomie.
     
  • Repositionnement de certaines bourgeoisies européennes pour contrebalancer la perte d’un défenseur de l’UE comme simple zone de libre-échange comme le Royaume-Uni : « ligue hanséatique » selon le Financial Times, en alliance objective avec la bourgeoisie allemande. Petits pays comme les pays Baltes, l’Irlande, les Pays-Bas, le Danemark…
     
  • Blocage du projet de Macron : Budget de la zone Euro : Réunion de l’Eurogroup le 5 avril : les Pays-Bas (porte flingue de l’Allemagne, disent tout haut ce que l’Allemagne pense tout bas), exigent droit de veto pour les dépenses.
     
  • Question sur avenir du « couple franco-allemand » : traité d’Aix la Chapelle avec peu d’éléments concrets et nouveaux mis à part dans le domaine diplomatique (et là c’est un problème). Différenciations lors du Conseil européen mercredi 10 avril sur le Brexit.
3/ Les extrême-droites européennes

Réunion organisée lundi par Matteo Salvini. L'extrême droite qui s’organise et qui a l’ambition de constituer le 3e groupe au Parlement européen avec 100 à 120 députés. Ce pôle n’est pas encore construit : des nationalistes allemands peuvent-ils passer sous le leadership d’un nationaliste italien ?

Deux éléments majeurs à noter :

  1. La présence de partis qui siègent dans le groupe ECR avec les conservateurs britanniques et qui servent de passe-plats avec la droite conservatrice et qui font partie dans leur pays de solution de pouvoir avec la droite ou qui pèsent sur des gouvernements de droite : Danemark (Parti populaire danois) Finlande (Vrais Finlandais, enjeu des élections législatives en Finlande le 14 avril).
     
  2. La volonté de peser sur l’UE explicitée : l’extrême droite participe à 9 gouvernements aujourd’hui dans l’UE (dernier arrivé : accord de coalition en Estonie signé mercredi 10 avril). Ambition d’avoir des commissaires européens. Déclaration de Jorg Meuthen (AfD) : « nous voulons refonder l’Europe et le PE sans les détruire. Nous voulons apporter un changement radical ».

L’extrême droite pose donc désormais de manière très claire et avec des relations qui restent compliquées mais qui sont de plus en plus assumées entre les différents partis : la question du pouvoir dans les États et au niveau de l’UE.

  • A noter que l’engluement dans lequel se trouve le Brexit radicalise également les positions du parti conservateur britannique [qui est un fer de lance en Europe du raidissement identitaire des partis conservateurs en Europe], entraînant une certaine distanciation entre le centre de gravité de ce parti qui se décale vers la droite et le patronat britannique (le CBI – MEDEF anglais- se prononce pour une nouvelle consultation sur le Brexit). Alors que 170 MP torys sur 317 ont demandé à May de sortir à tout prix de l’UE le 12 avril avec ou sans accord. Les négociations (sans résultat) de May avec Corbyn ont encore davantage cristallisé ce camp droitier.
  • Derrière : une dérive « impériale » en filigrane mais aussi la question de la place du capitalisme britannique dans la recomposition des rapports de force internationaux : Liam Fox, secrétaire d’État au Commerce extérieur, est à la fois un partisan du Commonwealth impérial et d’un accord de libre-échange total avec les USA.
4/ L’interrogation sur l’avenir de la social-démocratie

Également percuté par la perte du parti travailliste corbynien de l’UE qui a des conséquences sur la social-démocratie dans l’UE et sur la gauche européenne en général.

Recompositions en son sein en cours et dans des sens contradictoires :

Les partis qui ont porté les projets de protocoles sociaux « ajoutés » à l’UE libérale sans la remettre en cause (France) et ceux qui ont accepté purement et simplement l’Union Européenne libérale (SPD, parti social-démocrate néérlandais) sont en crise + crise de la social-démocratie scandinave (Suède : pays de l’OECE où les inégalités ont le plus augmenté depuis les années 80 => sociaux-démocrates se maintiennent de justesse au pouvoir après les élections législatives de 2018 avec soutien des partis libéraux).

  • Évolution dans la géopolitique de la social-démocratie dans le prochain Parlement Européen : va perdre beaucoup de députés :
  • Tendances contradictoires :  
  • place des Espagnols et des Portugais. C'est-à-dire sociaux-démocrates qui mènent une politique progressiste : avec une interrogation sur leur avenir (élections législatives en Espagne le 28 avril et au Portugal le 6 octobre octobre). Si ces expériences sont battues, cela va aussi avoir des répercussions sur l’ensemble de la gauche européenne. Si elles sont reconduites, cela va au contraire les repositionner peut-être dans une place plus centrale que ce qu’elles occupent à l’heure actuelle dans l’échiquier politique de la gauche en Europe.
  • Et « en même temps » candidat du Parti Socialiste Européen à la commission : Frank Timmermans, Vice-président de la Commission européenne à côté duquel même Moscovici fait figure de gauchiste.

Les Verts sont-ils en train de phagocyter une partie de l’espace de la social-démocratie « germanique »? Percée là où ils sont dans une perspective « ni droite ni gauche ».

  • En Allemagne : sont passés devant le SPD dans les sondages = Verts déjà en alliance avec la CDU au Bade Wurtemberg, en Hesse et en Schleswig-Holstein ; et dans des gouvernements SPD-CDU-Verts en Rhénanie Palatinat et Saxe Anhalt.
  • Aux Pays-Bas : la « gauche verte » essaie d’apparaître comme un recours contre la poussée de l’extrême droite (cf élections provinciales du 20 mars = 60 sièges au total contre 53 pour parti social-démocrate) = n’exclut pas alliance avec les libéraux.
Les défis pour la gauche européenne dans un paysage social et politique mouvant

Gauche européenne : évolutions géopolitiques et politiques avec plusieurs facteurs. Difficile de dresser une typologie car dépend aussi du contexte national. Toutes font face à des défis structurels.

- Question de la reconstruction de la gauche dans des pays où elle a quasiment disparu.
Italie. Accord sur la coalition « Sinistra » en Italie PCR-sinistra italiania-altra europa = question unité avec en évidence références au PGE (Sinistra italiana n’en est pas membre) et à la GUE.
 

- Forces issues des recompositions des années 90/2000 (suite de la chute du Mur):

  • Die Linke : socle électoral à 7-9% (image brouillée sur les migrants avec S. Wagenknecht et O. Lafontaire dont l’initiative semble avoir fait long feu) avec des évolutions importantes : stagnation à l’Est et poussée à l’Ouest. Renouvellement militant important (1/3 de nouveau, 2/3 de jeunes de moins de 30 ans) => potentiel de renouveau, de dynamisme à construire. Transformer ce potentiel en résultats politiques. Élections locales à Brême le 26 mai, peut être opportunité de participer pour la première fois à un gouvernement de Land à l’ouest.
  • Bloc de gauche au Portugal : la question du pouvoir lui est posée, d’important débats internes sur cette question, sur le bilan de la formule de pouvoir avec  PS et Parti Communiste Portugais.

- Aux forces anciennes qui ont connu un essor particulier dans un contexte favorable

  • PS néerlandais qui ne profite pas de la crise de la social-démocratie => aux Verts et qui actuellement en repli (perte de la moitié de ses conseillers provinciaux aux élections de mars)
  • Cas du PTB belge : d’importants défis devant lui (qui se sont ébauchés lors des dernières élections locales) : le PTB peut-il proposer une formule politique avec une ambition majoritaire ? Le président du PS néerlandais, qui vient de la même tradition politique, qui a buté sur cette question montre l’ampleur de ce défi.
  • Parti Communiste Portugais : au défi du bilan de la formule PCP-PS-BE, en des termes différents que le BE et cela semble pour l’instant ne pas lui profiter (perte de MEP de 3 à 1 ou 2).

- Les forces qui ont émergé des nouveaux mouvements sociaux : celles qui réussissent sur le long terme sont celles qui posent à nouveau le clivage gauche/droite => impasse du « populisme de gauche » sous la forme sous laquelle cela a émergé en 2011-2012.

De ces forces, prenons deux extrêmes :

  • Crise de Podemos : sur cette question. Sur bien fondé de la coalition « Unidos Podemos », reconduite aux élections générales et européennes sous le nom « Unidas Podemos » : une organisation qui va vers une formule d’union de la gauche ou une formule « à la portugaise » ? ou vers une espèce de « populisme centriste » aux contours vagues comme semble le porter Errejon à Madrid ?
  • Cas particulier de la FI : ne procède pas d’un mouvement social mais a essayé de se greffer sur la notion de « populisme de gauche » mais on voit que de grands débats d’orientation sont devant elle notamment pour les municipales de 2020. Mais il y a un espace politique à gauche qu’elle occupe.
  • Dans ce mouvement de nouvelles forces, il n’y a pas que des forces qui se référent ou qui se sont référées au « populisme de gauche » : Slovénie : Levica (la gauche), issue de formations politiques qui sont nées dans le mouvement social. 9 sièges sur 90 aux élections de 2018.

- Les défis : celle de la majorité sociale et politique ? du pouvoir ?

  • Prise en compte des revendications qui montent de la société alors que ces dernières ne se situent pas spontanément dans un clivage droite/gauche (c'est-à-dire pas dans un clivage de classe) mais qui portent des exigences sociales, écologiques (grèves climatiques…), fiscales ou de lutte contre la corruption dans des pays d’Europe de l’Est hors des organisations traditionnelles du mouvement ouvrier
  • Le cas français est très regardé en Europe. Beaucoup de questions de la part des autres forces de gauche en Europe. Les 10 propositions du PCF, les propositions de loi…
  • Serbie. Mouvements populaires contre l’autoritarisme du président Vucic mais quelle perspective politique ? (mouvements aussi au Monténégro, en Albanie…) : avec dans le mouvement, parmi ses initiateurs, les partis d’opposition anciennement au pouvoir dans les années 2000 (regroupés aujourd'hui dans « Alliance pour la Serbie » qui inclut des éléments d'extrême droite) et que le mouvement a été déclenché avec l’agression d’un leader de l’opposition Borko Stefanovic, dont le parti s’appelle « la gauche » mais qui n’est de gauche que de nom, et qui a organisé en 2008 le bradage de la compagnie nationale de pétrole pour Gazprom pour 1/5 de sa valeur. Mais dans le mouvement il y a des aspirations diverses : sur la privatisation des logements sociaux par ex, les effets des privatisations massives réalisées dans le cadre de l’accord de stabilisation et d’association avec l’UE dans le cadre des négociations d’adhésion (l’accord en soi n’est pas remis en cause).
  • Slovaquie : victoire à l’élection présidentielle de Zuzana Čaputová contre le candidat du parti au pouvoir, social-démocrate de nom mais très conservateur qui gouverne en coalition avec un parti proche de l'extrême droite en réalité. Pas anodin que le candidat défait Maroš Šefčovič soit aussi commissaire européen de l’énergie et fait partie de la commission européenne depuis la commission Barroso I. Mais les rapports de force politiques dans le pays ne changent pas fondamentalement pour le moment et l'extrême droite reste forte. Une aspiration à plus de transparence mais quelle évolution ? quelle place pour la question sociale ?
  • Poser la question du pouvoir d’une manière nouvelle : une « école portugaise » est-elle en train de naître en Europe ? même si le PCP et le BE ne considèrent pas le Portugal comme un modèle.
  • Cas du Portugal : perspective des législatives d’octobre
  • Cas de la Slovénie : Levica soutient sur quelques mesures un gouvernement libéral minoritaire formé pour faire barrage aux partis droitiers et notamment au Parti démocratique slovène, arrivé en tête, qui s’aligne sur Orban. Dans ce soutien ponctuel, désaccords affichés, notamment en politique étrangère et refus de signer un accord (différence avec le Portugal) mais soutien à des mesures précises : augmentation du salaire minimum (porté à 700 euros), mesures pour le logement, réforme fiscale progressiste.
  • Cas du Danemark : perspective des législatives de 2019 (avant le 17 juin) : renverser la majorité libérale qui gouverne avec le soutien de l'extrême droite. ARV « lignes rouges » sur le droit du travail, les conventions collectives et les migrants = pour expérimenter une formule de soutien d’un éventuel gouvernement social-démocrate. Dépend aussi des contours dudit gouvernement.
  • Cas de l’Irlande : conférence annuelle du Sinn Féin 2018, dans la perspective du Brexit : à quelles conditions participer au gouvernement dans la perspective d’une campagne pour un référendum de réunification de l’île?

Les défis posés aux cadres transpartidaires européens

- La GUE : question du maintien de son cadre confédéral : anticiper aussi les changements internes à la GUE avec un renforcement des divergences stratégiques internes dans le prochain mandat (entrée de la FI, initiatives de Syriza, de Die Linke). Il est de ce point de vue absolument crucial que nous y restions !
- Le PGE : importance majeure du congrès de décembre sur le rôle du PGE dans ce contexte : il a fait des choses importantes dans la dernière période (lancement du forum de la gauche progressiste, affirmation de son rôle au niveau international avec par exemple l’établissement de relations avec la gauche américaine) mais a du mal à trouver sa place dans la campagne des Européennes. Extrêmement utile comme « ministre des affaires étrangères » de la gauche européenne mais rôle pour la gauche européenne elle-même ?
- Forum de la gauche progressiste : c’est la grande nouveauté de ces dernières années, à populariser davantage en France, mais le cadre se structure peu à peu et a pris son indépendance par rapport au PGE.

Les cadres auxquels on ne participe pas :

Maintenant le peuple/Plan B : deux contradictions majeures :

    Maintenant le peuple : les intérêts de la FI (donner à Jean-Luc Mélenchon un cadre alternatif au PGE et initialement peut être aussi à la GUE) ne correspondent pas à ceux des partis qui en sont membres et qui peuvent poursuivre dans leurs pays des politiques qui ne correspondent pas à la stratégie de la FI en France = mais utiliser Jean-Luc Mélenchon comme une « étiquette » pour se prévaloir du soutien de quelqu'un qui a fait 17% à l’élection présidentielle en France (cf documents de campagne de l’ARV pour les Européennes)

    Plan B = deux conceptions :

  • Une conception étroite Plan A/ Plan B (Plan B = sortie des traités = sortie de l’UE réaffirmée par A. Corbière cette semaine).
  • Une conception large : celle des Suédois : conférence du plan B à Stockholm large (ex : avec le SF qui n’est pas du tout pour la sortie des traités et de l’UE !) mais qui est également utilisé comme « étiquette ».

Les cadres qui peuvent émerger :

- CC de Syriza d’un nouveau regroupement européen avec la gauche européenne, les Verts, la social-démocratie ; à partir de l’expérience du progressive caucus au PE : opposition à l'extrême droite et aux conservateurs mais dans une orientation politique peu définie.

Et nous ?

    = rôle et importance du PGE, de la GUE et du forum européen, chacun dans leur rôle = déclaration commune PCF/Die Linke du 8 avril.

    Surtout dans le contexte où nous ne savons pas quelle place nous aurons au PE après les élections :

    GUE : fonctionnement confédéral où tout le monde peut s’y retrouver

    Développement du forum européen

    Retravailler le rôle du PGE en « interne » pour ses partis membres à l’occasion du prochain congrès.

    Mettre en avant que nous ne sommes pas seuls en Europe durant la campagne.

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19 avril 2019 5 19 /04 /avril /2019 04:45
Tribune libre solidarité. Pas un Kurde ne doit mourir sur notre sol
Mercredi, 17 Avril, 2019

Tribune publiée dans l'Humanité: Pas un Kurde ne doit mourir sur notre sol

Signataires : Ariane Ascaride, Josiane Balasko, Rony Brauman, Pierre Laurent, Gérard Mordillat, Robin Renucci.

Nous sommes en colère car, en 2019, sur le sol de notre pays, des femmes et des hommes, des militants de la cause kurde pourraient mourir dans l’indifférence générale alors même que les combattants kurdes étaient encore salués il y a quelques jours quand est tombé le dernier bastion de l’État islamique, à Baghouz en Syrie.

Ils combattent pour notre liberté en Syrie et en Turquie, où populations et militants kurdes résistent avec courage à la dictature d’Erdogan. Ils viennent de lui infliger un cinglant désaveu lors des élections municipales du 31 mars, en réélisant toutes les municipalités kurdes que le dirigeant d’Ankara avait destituées, jetant leurs maires en prison.

Des milliers de Kurdes croupissent dans les geôles d’Erdogan. Le 8 novembre 2018, la députée Leyla Güven a entamé une grève de la faim. Sa vie ne tient aujourd’hui qu’à un fil. Des milliers d’autres prisonniers mènent à présent cette grève de la faim au péril de leur vie. Huit sont déjà décédés. Qui en parle ?

Depuis trois ans, leur dirigeant, Abdullah Öcalan, ne reçoit plus aucune visite de sa famille, ni des avocats. Les grévistes demandent la fin de ce régime d’isolement et la reprise d’un processus de négociations entre le pouvoir turc et les Kurdes.

En France, à Strasbourg, 14 militants kurdes, hommes et femmes, ont rejoint ce mouvement de grève de la faim depuis le 17 décembre. Leur vie est à leur tour en danger. Le silence des autorités françaises et européennes, comme des médias, est injustifiable. Il peut contribuer à l’irréparable, la mort d’une, d’un ou de plusieurs d’entre eux. Nous ne l’acceptons pas.

Nous lançons un appel au réveil des consciences. Les Kurdes qui montent au front pour notre liberté doivent être secourus et entendus. Nous demandons au gouvernement français d’aller les rencontrer sur place à Strasbourg. Nous appelons les médias à rompre le silence, à informer sur leur action et à faire entendre leurs revendications. Nous appelons tous les démocrates de France à se mobiliser pour que cesse l’indifférence qui peut aujourd’hui leur coûter la vie.

Faudra-t-il la mort d’un des 14 militants kurdes, grévistes de la faim à Strasbourg depuis près de 120 jours, pour que se réveille la France des droits humains ?

Tribune libre solidarité. Pas un Kurde ne doit mourir sur notre sol - L'Humanité, 17 avril: tribune signée par Pierre Laurent, Ariane Ascaride, Josiane Balasko, Gérard Mordillat, Robin Renucci, Rony Brauman
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19 avril 2019 5 19 /04 /avril /2019 04:30

 

Ventes d'armes : La France doit stopper ses ventes d'armes aux pourvoyeurs de guerres (PCF)

 

Une note classée « confidentiel-Défense » émanant de la Direction du renseignement militaire vient de confirmer que les armes françaises vendues aux pays du Golfe sont utilisées dans le conflit yéménite.

Elles ont provoqué des destructions massives, martyrisé et affamé des populations entières et entraîné de terribles crimes de guerre. Le peuple yéménite est aujourd'hui confronté selon l'ONU à l'une des pires crises humanitaires de notre histoire.

Ainsi la France viole, en toute connaissance de cause, le traité international sur le commerce des armes (TCA) dont elle est signataire. Pire, le gouvernement persiste à nier l'évidence, encouragé par l'opacité des transactions et l'absence de débats parlementaires, et se permet d'arguer d'un usage strictement défensif de ces armes.

Le volume d'armes exportées au Moyen-Orient n'a jamais été aussi important. Il nourrit les conflits locaux, aggrave les tensions entre l'Arabie saoudite et l'Iran, et favorise l'internationalisation des antagonismes. Ces armes peuvent aussi se retrouver dans les mains des affidés djihadistes des pétromonarchies.

Le Parti communiste français (PCF) a dès octobre 2018 (http://international.pcf.fr/node/108790) plaidé pour un embargo à effet immédiat des ventes d'armes françaises aux membres de la coalition conduite par l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis au Yémen.

L'exception française qui consiste à priver la représentation nationale, le Parlement, des décisions en matière de ventes d'armes doit cesser ; et le PCF s'associe à la demande d'une enquête parlementaire sur les ventes d'armes françaises et leur utilisation au Yémen.

Le PCF dénonce le cynisme du gouvernement français et l'appelle solennellement à une cessation des ventes d'armes et à une rupture des contrats de maintenance avec tous pays en guerre comme avec les régimes qui utilisent ces armes contre leur propre peuple : pays du Golfe, Égypte, Azerbaïdjan... La responsabilité de la France est de mettre tous les moyens diplomatiques et politiques en œuvre pour un cessez-le-feu au Yémen, le secours à la population et la mise en œuvre d'un véritable processus de paix.

Pascal Torre et Lydia Samarbakhsh

Parti communiste français
Paris, le 18 avril 2019

Ventes d'armes : La France doit stopper ses ventes d'armes aux pourvoyeurs de guerres (PCF)
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16 avril 2019 2 16 /04 /avril /2019 08:04
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16 avril 2019 2 16 /04 /avril /2019 07:51
AFPS Morlaix: le film d'animation Wardi le 18 avril, le poète Tarik Hamdan le 20 avril et le 21 avril: trois invitations pour la Palestine dans le pays de Morlaix
Association France Palestine Solidarité 
du Pays de Morlaix
 
 
 
Du cinéma, de la poésie et une rencontre sur la résistance culturelle en Palestine occupée, voilà en substance ce que vous propose l'AFPS du Pays de Morlaix le jeudi 18, le samedi 20 et le dimanche 21 avril.
Des rendez-vous en solidarité avec la résistance du peuple palestinien préparés en collaboration avec les équipes du cinéma La Salamandre, du Festival d'Arts et de Poésie Les Possible(s) et celle du bar Des Deux Rivières.
 
Au programme : 
le film WARDI de Mats Grorud - jeudi 18 à 20h 30 à La Salamandre 
suivi d'un débat sur les réfugiés palestiniens 
 
Une rencontre sur le thème de la résistance culturelle face à l'occupation 
avec le poète palestinien TARIK HAMDAN - samedi 20 à 18 h au bar des 2 rivières
 
Une participation au Festival Les Possible(s) à Berrien autour de la poésie arabe - dimanche 21 avril à partir de 11h au café-librairie L'Autre Rive
 
Aujourd'hui plus que jamais, notre solidarité avec la lutte du peuple palestinien est une nécessité absolue face aux crimes de l'occupation israélienne à Gaza, à Jérusalem et dans toute la Cisjordanie. 
C'est parce que nous pensons que cette solidarité se construit aussi par la rencontre avec la société palestinienne dans toutes ses dimensions, sociales, politiques, culturelles et artistiques que nous espérons vraiment vous trouver très nombreux à ces trois rendez-vous...
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16 avril 2019 2 16 /04 /avril /2019 06:40
SMIC européen: stop à la regression sociale (Tribune de Ian Brossat, Le Midi Libre, 13 avril)
Smic européen : stop à la régression sociale ! (Ian Brossat)

Une tribune de Ian Brossat à propos du SMIC européen et des propos tenus par Nathalie Loiseau, publiée samedi 13 avril dans Midi Libre.

Peu de gens le savent, mais Jean-Claude Juncker touche un salaire de 32 000 euros mensuels. En un mois, le président de la commission européenne gagne tout simplement deux fois plus que le salaire moyen annuel d’un travailleur européen ! Quant à un commissaire européen, il émarge à presque 20 000 euros nets par mois. Comment demander à ces gens de comprendre les problèmes de Monsieur et Madame Tout-le-monde ? 


Ces salaires exorbitants ne sont pas qu’un symbole particulièrement révélateur de la déconnexion de l’Union européenne. C’est plus grave que cela. Car les instances européennes passent leur temps à faire la leçon aux gouvernements, et à la France en particulier, sur le niveau des salaires qui seraient trop élevés.

S’agissant du Smic, l’Union européenne s’est ainsi permis de faire quelques "recommandations". On y lit par exemple qu’il faudrait tenir compte de la "conjoncture" au moment de fixer le montant du salaire minimal. Autrement dit, lorsque la croissance est faible, finie la réévaluation du Smic. Le message est clair : pendant que les actionnaires se gavent de dividendes, baissons le pouvoir d’achat des salariés les plus modestes.
Aucun des responsables et fonctionnaires européens qui formulent ces propositions ne se rendent compte de ce que c’est de vivre avec 1 170 euros par mois. 
Pas plus que Nathalie Loiseau, la candidate LREM aux prochaines élections européennes, qui s’est encore illustrée par une proposition dangereuse pour les travailleurs. Que demande-t-elle ? Un Smic européen fixé à 50 % du salaire médian.
En France, cela représenterait un Smic à 900 € par mois, soit le seuil de pauvreté. Ce nivellement par le bas est une folie, et il n’est souhaitable ni en France ni ailleurs en Europe. Et pourtant, une fois de plus, les libéraux souhaitent faire de l’Europe une gigantesque machine à fabriquer de la régression sociale. Il faut sortir de cette logique infernale, et c’est ce combat que porte le PCF. 


Pour permettre à chacune et à chacun de vivre décemment de son travail, je fais la proposition suivante : oui à un SMIC européen, dans chaque pays, correspondant à au moins 60 % du salaire moyen.
En France, le Smic serait ainsi augmenté à 1 400 € nets. Et pour aider les petites et moyennes entreprises qui auraient des difficultés à financer ces hausses de salaires, réorientons vers les TPE et PME les milliards d’euros du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), versés aux grandes entreprises sans aucune contrepartie ni effet sur l’emploi. 
À cette mesure, j’ajoute également une clause de non-régression sociale : un État-membre pourra s’opposer à toute décision de l’Union Européenne qui dégraderait les conditions de vie et de travail.
Le pouvoir d’achat est depuis des mois au cœur des préoccupations et des revendications, partout en France et en Europe. Il est temps d’en faire une priorité politique. Soyons à la hauteur de l’enjeu !

Ian Brossat, tête de liste PCF aux Européennes et porte-parole du PCF

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16 avril 2019 2 16 /04 /avril /2019 06:00

Brexit : respecter la voix des peuples en Europe, il y a urgence (PCF)

Après la réunion dramatique du conseil des chefs d'État et de gouvernement de l'UE cette nuit à Bruxelles, toutes les incertitudes demeurent sur le sort du peuple britannique, le sort de l'Irlande, le sort des Européens vivant en Grande-Bretagne et des Britanniques vivant en Europe.
Les Britanniques vont-ils participer aux élections européennes ou non ? Y aura-t-il un Brexit sans accord le 31 octobre ou non ? Avec quel gouvernement à Londres ? Les discussions avec Jeremy Corbyn, seul point qui semblerait pouvoir débloquer la situation à l'heure actuelle, vont-elles aboutir ?

Theresa May et de la droite britannique portent une responsabilité historique. Celle de jouer avec le sort des peuples britanniques et des peuples européens ! Menaces sur les standards sociaux et environnementaux ainsi que sur les règles de sécurité alimentaires que provoquerait une sortie sans accord, menaces sur les accords de paix en Irlande du Nord, menaces sur l'évolution politique en Grande-Bretagne alors que les éléments les plus droitiers et réactionnaires donnent de la voix et cherchent des alliances européennes...
Emmanuel Macron, en apparaissant comme le chef de file de ceux qui veulent faire payer aux Britanniques leur choix de quitter l'UE, quitte à provoquer une sortie sans accord, met en danger les secteurs économiques et les emplois en France qui dépendent des relations avec la Grande-Bretagne, dans l'industrie et la pêche par exemple.

Le PCF réaffirme son soutien à la bataille menée par la gauche britannique, Jeremy Corbyn et les syndicats pour éviter que le Brexit entraîne de nouvelles régressions sociales remettant en cause le pouvoir d'achat, les emplois, le niveau de vie, les droits des travailleurs, les règles environnementales et la sécurité alimentaire.

Le PCF réaffirme la nécessité à l'application pleine et entière des Accords de paix en Irlande du Nord et son soutien au Sinn Féin dans la bataille qu'il mène pour cela.
Il est urgent de tirer la conclusion de ces mois difficiles. Si l'on veut éviter de nouvelles crises, il est urgent de dessiner un autre projet européen, sur la base de choix démocratiquement décidés par les peuples, celle d'une Union des peuples et des nations souverains et associés ! La question n'est donc pas celle de la "sortie" de l'UE, mais de la lutte pied à pied pour la lutte pour un projet européen prenant appui sur les choix démocratiquement exprimés par chaque peuple.

Brexit: respecter la voix des peuples en Europe, il y a urgence (PCF)
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16 avril 2019 2 16 /04 /avril /2019 06:00
Pierre Laurent auprès des militants kurdes grévistes de la faim à Strasbourg: le silence devant les grèves de la faim est inquiétant (Kurdistan au féminin, 13 avril 2019)
STRASBOURG – Soulignant qu’ils soutenaient les revendications des militants kurdes en grève de la faim à Strasbourg contre l’isolement d’Abdullah Öcalan, le sénateur français Pierre Laurent a déclaré qu’il interviendrait auprès des autorités de l’État français pour donner vie à ces revendications.
 
Le sénateur Pierre Laurent, ancien secrétaire général du Parti communiste français (PCF), a rendu visite aux militants qui sont en grève de la faim depuis 117 jours. Laurent, qui est également vice-président de la commission des affaires étrangères du Sénat français, était accompagné d’autres responsables du parti, dont Hullia Turan de la Fédération du PCF du Bas-Rhin.
 
Le sénateur français et sa délégation ont rencontré les grévistes de la faim avec Agit Polat, représentant des relations extérieures du Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F). Pierre Laurent a rencontré Yüksel Koç, coprésident du Congrès de la société kurde démocratique en Europe (KCDK-E). Koç, a déclaré qu’ils avaient une seule demande à faire à la délégation du PCF et a demandé qu’elle fasse pression sur la Turquie et faire accepter leurs demandes avant qu’il y ait des mort durant les grèves de la faim. Koç a rappelé que leur demande était le droit des prisonniers à ne pas être mis en isolement et que ce droit faisait partie des lois du Conseil de l’Europe (CE) et de la Turquie elle-même. Koç a déclaré que dans le passé, CE avait appelé la Turquie à entamer des négociations de paix avec le PKK et que si l’isolement du dirigeant du peuple kurde, Abdullah Öcalan, se poursuit, il ne peut pas jouer un rôle dans le processus de paix.
 
Nous soutenons pleinement votre demande
 
Pierre Laurent a promis qu’ils transmettraient le message des militants aux autorités françaises. « Nous soutenons pleinement les revendications des grévistes de la faim en faveur de la suppression de l’isolement d’Öcalan et du lancement d’un nouveau processus de paix », a déclaré Laurent.
 
Yüksel Koç a déclaré qu’aujourd’hui, ce sont les heures qui étaient importantes, pas les jours, et qu’ils avaient confiance en leur soutien. « Nous sommes conscients de l’urgence de la situation », a déclaré Laurent qui s’est ensuite entretenu brièvement avec le gréviste de la faim Mustafa Sarikaya.
 
L’isolement doit être levé pour un nouveau processus
 
Laurent a parlé à notre journal après la visite. « En tant que parti communiste français, nous soutenons pleinement la demande de nos amis kurdes qui sont en grève de la faim », a déclaré Laurent. « La demande des grévistes de la faim est plus qu’une dimension politique, Cela a aussi une dimension humaine. Pour qu’il y ait un nouveau processus de paix en Turquie, l’isolement politique imposé à Abdullah Öcalan, doit prendre fin. Tant que cette politique ne prendra pas fin, un nouveau processus ne peut être débuté avec Abdullah Öcalan, représentant du peuple kurde. »
 
Pourquoi l’Europe est-elle silencieuse ?
 
« Le silence devant les actions de grève de la faim a été un choc » a ajouté Laurent. « L’un de nos objectifs est de briser ce silence. Nous tenterons de briser ce silence tant dans la sphère politique que dans les médias.
 
Le silence des institutions européennes devant les actions est particulièrement alarmant. La pression appliquée en particulier aux Kurdes en Turquie a atteint des niveaux extrêmes. À part les Kurdes, l’oppression contre tous les groupes dissidents est sous les yeux. Par conséquent, les institutions européennes qui voient cette pression en Turquie et la passent sous le silence, créer de sérieuses préoccupations de notre point de vue.
 

Nous ne comprenons pas le silence des institutions européennes. Alors que les pratiques oppressives, totalitaires, anti-démocratiques ont atteint le summum en Turquie, surtout lors des dernières élections qui ont eu lieu en Turquie, l’intimidation, fraudes et les abus anti-démocratiques et qu’Erdogan faisait cela clairement, le fait que l’Europe restent silencieux face à cela font naître des questions chez nous. Pourquoi l’Europe reste-t-elle silencieuse ? Erdogan fait aussi du chantage à l’Europe. L’Europe a des arguments pour dire « stop » au chantage d’Erdogan. L’Europe a beaucoup d’atouts. Par conséquent, ce silence n’est pas clair. Le silence doit être brisé immédiatement.

 Les sonnettes d’alarme retentissent

Soulignant que l’état de santé des activistes avait atteint une dimension critique, Laurent a déclaré : « Les grèves de la faim ont atteint un stade critique. Nous agirons en tant que parti communiste conformément à l’urgence. La situation des activistes est alarmante, les sonnettes d’alarme retentissent et je l’ai vue de mes propres yeux ». Laurent a ajouté : « La chose la plus importante que je ferai après cette étape est, avant tout, je demanderai à mon État d’agir de toute urgence. »

 
Honte pour notre pays et l’humanité
 
« Le silence des représentants de l’État, des journaux nationaux et des journalistes face à cette situation n’est pas compréhensible. Cette situation peut être comprise en termes de la presse en Turquie. Mais que nos organes de médias ne communiquent pas les actions, ne les mettent pas à l’ordre du jour, une honte pour nous. Le fait que quelqu’un qui est en grève de la faim pour la paix et les droits de l »Homme meurt sur notre sol serait une honte pour nous, pour notre pays et pour l’humanité. »
 
Je ferai tout ce que je peux
 
« Afin d’éviter cette tache noire pour l’humanité et notre pays, nous voulons aborder les actions avec responsabilité et sérieux et dire que nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir », a ajouté Laurent. « Permettez-moi de dire encore une fois que, et en tant que sénateur et parti communiste français et en tant que que vice-président de la commission des affaires étrangères du Sénat français, je ferai tout ce que je peux. Les revendications des grévistes de la faim sont absolument légitimes, nous les défendons et disons encore une fois que nous sommes derrière ces revendications. »
 
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11 avril 2019 4 11 /04 /avril /2019 06:37
La réélection de Netanyahou signe l'abandon du processus de paix et de la création de l'État palestinien
 
Benjamin Netanyahou semble sortir vainqueur des élections législatives israéliennes et ce n'est pas une bonne nouvelle pour les Israéliens ni sans inquiétude pour les Palestiniens et pour la paix dans la région. En
effet, toute la campagne de B. Netanyahou s'est faite sur « la peur de l'autre » en affirmant que voter pour lui c'est entériner l'abandon du processus de paix et la création de l'État palestinien. Celui qui va ainsi pouvoir échapper éhontément à des poursuites judiciaires pour corruption promet l'annexion pure et simple de toutes les colonies en Cisjordanie occupée et l'accaparement de la zone C.
Avec Netanyahou et ses alliés, au lieu d'un « État de tous ses citoyens » prôné par les listes Hadash et Ta'al, c'est un État d'apartheid qu'il entend institutionnaliser avec le vote de la loi État-nation et ainsi que cela est déjà le cas en Cisjordanie occupée.
 
Le PCF ne se résigne pas et continuera à exiger du gouvernement français et de l'Union européenne que des sanctions soient prononcées à l'égard d'un gouvernement qui s'éloigne chaque jour un peu plus de l'esprit
démocratique qu'il promettait d'instaurer à la création de l'État d'Israël.
 
L'Accord d'association entre l'UE et Israël doit être suspendu et un embargo sur les armes mis en œuvre. La France ne peut continuer à être complice des crimes commis par le gouvernement israélien en condamnant
verbalement sans jamais prendre la moindre mesure concrète sanctionnant la violation répétée du droit international.
 
Le PCF exprime son soutien et solidarité aux femmes et hommes de progrès, en Palestine et en Israël, qui luttent avec courage pour un autre idéal, pour que chaque peuple puisse enfin vivre en paix et à pleine égalité de reconnaissance de ses droits.
 
 
Parti communiste français,
 
Paris, le 10 avril 2019.
La réélection de Netanyahou signe l'abandon du processus de paix et de la création de l'État palestinien (PCF)
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