L'éducation joue un rôle primordial dans l'existence d'une véritable égalité entre les populations et les territoires. A son échelle, le Conseil départemental doit garantir aux citoyens une offre de services publics d'éducation à la hauteur de cet enjeu.
Le collège est une articulation essentielle de notre système éducatif. C’est le département qui en a la compétence. Pour les collèges publics il prend en charge l’entretien, les constructions, l’hébergement et la restauration, le fonctionnement. Pour les collèges privés il apporte une dotation de fonctionnement, participe à leurs travaux d’investissements et à leurs équipements. C’est un budget de 41,8 M€ en 2015.
Le département prend aussi en charge le transport scolaire (qu’il peut concéder à des intercommunalités comme c’est le cas pour le Pays de Morlaix)
Concernant les écoles primaires, le département subventionne un certain nombre d’opérations, afin de contribuer à un aménagement équilibré du territoire en favorisant le maintien d’un réseau de proximité.
Or la politique d’austérité menée par le gouvernement va frapper fortement les départements qui vont voir leur dotation ponctionnée. La « rationalisation » et la « mutualisation » invoquées par le gouvernement pour intégrer les collectivités aux politiques d’austérité ne sont que « poudre aux yeux ». Ce sont des dizaines de millions d’Euros qui vont manquer au Finistère.
Cette politique d’austérité ne pourra donc pas rester sans conséquences sur les financements éducation du Conseil Départemental.
Elire des conseillers départementaux du Front de Gauche, c’est se donner des élus décidés à ne pas accepter cette politique, des élus qui se battront au sein des Conseils d'administration des collèges comme au sein du conseil départemental, aux côtés des parents d'élèves, des personnels et de la population pour faire avancer le service public national d'éducation.
Pour le Front de Gauche :
Le département est la bonne échelle pour la gestion des collèges : il a la puissance d’action nécessaire qui assure à l’échelle de son territoire l’égalité pour tous les collèges.
Nous refusons le projet gouvernemental de transfert des collèges à la Région.
Le réseau des 63 collèges publics doit être conforté afin d’assurer une présence du service public au plus près de la population avec des établissements à « taille humaine ».
Leurs dotations de fonctionnement doivent être maintenues à la hauteur des besoins exprimés.
Les parents d’élèves et personnels, les organisations représentatives doivent être réellement associés dans la définition de la politique à mener, dans les mesures à prendre (entretien, rénovation, …).
Les conditions prévisionnelles de rentrée (dotations d'enseignement dans les collèges, mesures de carte scolaire dans les écoles) doivent être réellement débattues, des alternatives aux mesures austéritaires proposées par le ministère via l'académie, doivent être étudiées.
La gratuité des transports scolaires est une nécessité dont nous ferons l’un de nos objectifs.
Si le service aux familles et aux enfants est certes subventionné (les familles ne paient donc pas l’intégralité du coût), le reste à charge reste encore trop important en particulier pour les familles les plus modestes.
Les Missions locales et le maillage actuel des CIO (centres d'Information et d'Orientation) doivent être confortés. Le maintien du CIO de Morlaix, aujourd'hui menacé, s’impose.
La question des équipements sportifs, qui répondent à un besoin important des collèges et des écoles, doit associer la participation des citoyens, des personnels et des élus.
L’enseignement de la langue Bretonne doit être soutenu.