commenter cet article …
Le Chiffon Rouge
Morlaix
Le pays traverse une crise sociale et politique d’une gravité exceptionnelle. Les mouvements et les luttes engagées dans la période démontrent que le monde du travail, la jeunesse, les retraités et les privés d’emploi rejettent massivement la politique antisociale du gouvernement et sont disponibles pour la mobilisation collective. Il est urgent de redistribuer les richesses créées par le travail. La CGT revendique dans ce sens une augmentation générale et immédiate des salaires, des pensions, des minima sociaux, des revenus de remplacement de 300 euros, avec pour base le SMIC à 1800 € brut.
Pour que nos revendications soient entendues, l’union locale CGT de Morlaix appelle le plus grand nombre à faire grève et à manifester le mardi 5 février 2019.
Sur Morlaix, un rassemblement aura lieu le 5 février, place des Otages, à partir de 10 h 30.
Le PCF appelle à la mobilisation le 5 février
A l'appel de la CGT, le PCF sera mobilisé pour la grève et les manifestations mardi 5 février prochain.
Alors que la mobilisation des gilets jaunes continue, alors que les réponses apportées sont insuffisantes, le PCF sera mobilisé mardi 5 février partout en France pour répondre à l'urgence sociale.
Les communistes s’impliqueront dans tous les échanges citoyens, les favoriseront et aideront à ce qu’ils se traduisent en propositions concrètes.
C'est dans cet esprit que le PCF souhaite que s’élaborent partout des « Cahiers d’espoir », nouveaux cahiers de doléances de ce XXI° siècle, où chacune et chacun pourra s’exprimer, faire état de ses revendications, avancer des solutions qui correspondront aux besoins les plus urgents de nos concitoyens.
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, participera à la manifestation parisienne aux côtés d'élu-es et de militant-es communistes.
Paris, le 30 janvier 2019.
Déclaration de la Fédération du Finistère du PCF
Manifestations, pétitions, interpellations des élus En Marche se succèdent dans une très large unité des syndicats et associations de retraité-e-s. Devant le traitement indigne et injuste que leur réserve le président des riches, leur colère, qui a contribué à alimenter celle des gilets jaunes, ne retombe pas.
Ponctionnés, pressurés, méprisés, qualifiés de privilégiés qui devraient mettre de leur poche pour améliorer le sort des salariés pauvres, comment les retraités ne seraient-ils pas en colère, eux qui ont participé quand ils étaient actifs à la création des richesses que le président dilapide en faveur de ses très riches amis et des actionnaires, eux qui ont cotisé pour les plus anciens, eux dont beaucoup ont de toutes petites retraites, des femmes particulièrement après une vie de travail morcelée et précarisée, et sont à la peine pour faire face aux besoins les plus élémentaires !
Essayer ainsi d’opposer les générations, de dresser les uns contre les autres actifs, précaires, chômeurs, retraité-e-s, c’est scandaleux. Et le comble du scandale, c’est d’appeler les victimes de sa politique à se partager entre eux les efforts pour permettre de dégager toujours plus d’argent public pour les banques et les multinationales qui elles ne participent pas à la solidarité nationale, pas même en payant leurs impôts, et dont les bénéfices explosent : plus de 100 milliards d’euros en 2018 pour les grandes sociétés du CAC 40, les dividendes qu’elles reversent aux actionnaires ont augmenté de 12,8 % soit 43 fois plus que les 0,3 % accordés aux retraité-e-s ! Rien d’étonnant : les divers cadeaux fiscaux du président à ses amis milliardaires et grands patrons se montent à plus de 150 milliards d’euros.
Pour les retraité-e-s par contre la potion est amère: augmentation de la CSG, impôt particulièrement injuste, pour boucher les trous provoqués par les largesses de Macron au profit de la finance ; décrochage des pensions par rapport à la hausse des prix, + 0,3 % ce n’est même pas une aumône, c’est la baisse organisée du pouvoir d’achat des retraites ; menaces sur les pensions de réversion...Et les quelques petits reculs concédés ces dernières semaines ne font pas le compte.
Les communistes se prononcent au contraire pour la revalorisation des pensions pour rattraper les retards accumulés, leur indexation sur les salaires, une fiscalité juste, le remboursement à 100 % par la Sécu des soins prescrits, la prise en charge de la perte d’autonomie, l’accès partout et pour tous aux services publics, à la culture, aux transports...
Ce sont les propositions que nous porterons dans la manifestation départementale des retraité-e-s du jeudi 31 janvier à 10h30 place St Corentin à Quimper à laquelle nous appelons à participer nombreux.
L’allongement de la durée de la vie n’est pas un coût à réduire, c’est une chance pour bâtir une société solidaire, intergénérationnelle, dont les retraité-e-s prennent leur part. Notre pays a les moyens d’assurer une vie sécurisée et digne de la naissance jusqu’au grand âge.
Il suffit de remettre l’argent au service de l’intérêt général, de l’humain d’abord !
Yvonne Rainero responsable santé-protection sociale du PCF 29
Ismaël Dupont secrétaire départemental du PCF
Nous organisons avec le PCF Finistère une nouvelle visite de l'exposition temporaire du moment d'art moderne ou contemporain du Fonds Edouard Leclerc à Landerneau avec notre ami conférencier, critique et historien d'art, Renaud Faroux, après les expositions Picasso, Figurations Libres, Henry Moore.
Ce sera le samedi 2 février à Fond Hélène et Edouard Leclerc des Capucins à Landerneau.
" Mitchell - Riopelle: un couple dans la démesure".
Nous ferons une visite guidée à 10h30.
Elle sera suivie d'une conférence avec projection d’œuvres de Renaud Faroux sur l'oeuvre de Mitchell et Riopelle dans son contexte, son intention et sa portée. La salle reste à réserver et la conférence d'une heure environ aura lieu vers 12h00-12h15 jusqu'à 13h30 environ.
Les deux moments sont ouverts aux non adhérents, bien sûr.
Suivi d'un pique-nique convivial avec des mets que tous ramèneront.
Pour l'instant, il y a 22 inscrits, nous pouvons prendre encore 8 inscriptions au moins. Et davantage de camarades encore peuvent participer en nous rejoignant à la conférence.
Le lieu de la conférence de Renaud Faroux à Landerneau sera indiqué ultérieurement.
Réservations et informations: 06 74 44 04 90
La peintre américaine Joan Mitchell (1925‑1992) et le peintre canadien Jean‑Paul Riopelle (1923-2002) s’inscrivent, à l’image de Camille Claudel et Auguste Rodin, de Lee Miller et Man Ray, de Frida Kahlo et Diego Rivera, de Lee Krasner et Jackson Pollock, dans la constellation des mythologies sentimentales et artistiques, où se révèle toute la portée d’un lien affectif étroit entre deux créateurs passionnés et audacieux. Pour la toute première fois, une exposition retrace leurs carrières artistiques respectives à l’aune de leur relation, à compter de leur rencontre en 1955, jusqu’à leur séparation en 1979. Des œuvres emblématiques et principalement de grand format, fruits de leur travail réalisé dans le contexte particulier de cette liaison, seront présentées à Landerneau.
Commissariat : Michel Martin
Exposition conçue par le Musée national des beaux-arts du Québec et réalisée en collaboration avec le Fonds Hélène & Édouard Leclerc pour la Culture, avec le soutien d’Yseult Riopelle et Sylvie Riopelle, de la Joan Mitchell Foundation, et de collections privées et muséales internationales.
10h | Brest -Rassemblement Place de la Liberté puis Manif vers le lieu de l’AG - Maison du Peuple salle 1 |
Quimper - Rassemblement Place de la Résistance puis Manif vers le lieu de l’AG - Halles St François |
Communication du SNES-FSU:
Jeudi prochain 24 janvier, le SNES-FSU avec les organisations syndicales SNEP, SNUEP, SNETAP de la FSU, CGT Éduc’action, Sud Éducation, SNCL FAEN, CGT AGRI, SIES et avec les organisations lycéennes UNL et FIDL appellent les collègues du second degré à cesser le travail.
Le retrait de la réforme des lycées, du baccalauréat et de Parcoursup, l’abandon du projet de service national universel, l’arrêt des suppressions de postes, l’augmentation des salaires, le respect de la liberté d’expression et de manifestation (lire ici l’appel intersyndical national).
Le SNES-FSU Bretagne souhaite aussi dénoncer plus particulièrement la volonté du Ministre de museler les enseignants, la publication prochaine du décret pour 2 HSA obligatoires, la situation dans les collèges et lycées de l’académie (voir le tract académique ici).
Les DGH sont arrivées dans les collèges et lycées. Les effectifs remontent dans l’académie qui perd pourtant 123 postes (*) en équivalent temps plein. Les suppressions de postes, les sur-effectifs par division, les pressions aux HSA dégraderont les conditions de travail autant en collège qu’en lycée. Dès cette année, de nombreux collègues pourraient perdre leur poste ou subir un service partagé entre deux établissements. La grève de jeudi doit permettre à tous les établissements de s’organiser pour dénoncer les conditions de rentrée 2019 en plus des effets catastrophiques de la réforme du lycée. La rectrice présidera le lundi 28 janvier le CTA (comité technique académique) pour présenter les conditions de rentrée : les représentants élus du SNES porteront toutes vos demandes, n’hésitez pas à communiquer toutes informations utiles et vos motions. La mobilisation peut permettre de récupérer des moyens et éviter des suppressions de postes. (*) document du CTA du 28/01/19
Les éléments de langage n’y font rien : plus le ministre parle de bienveillance et se prétend « le ministre des professeurs », plus les personnels ressentent un mépris profond à leur égard.
Non aux suppressions de postes ! Non aux réformes du Bac et du lycée !
Toutes et tous en grève le 24 janvier !
Rendez-vous sur la page de l'évènement : https://www.facebook.com/
et sur le site https://stopmepris.fr/
Carte tirée de l'US n°785 :https://www.snes.edu/IMG/
|
||||||||
|
Voici l’hommage qui lui a été rendu par son petit-fils Frédéric, lors de ses obsèques à Lesconil le 19 janvier.
Hommage à Denise Larnicol
Chers amis,
Nous sommes venus accompagner Denise Larnicol jusqu'ici pour la laisser dans son dernier repos. Elle était parmi les personnes les plus âgées de notre village. Elle était de ces grandes familles de Lesconil qui ont pour la plupart disparu. Denise, nous le savons tous, était une militante au sens le plus noble ; mais c'était aussi, par sa vie, un témoin privilégié du XXème siècle qui, s'il lui apporta tristesse et chagrin, sut lui donner aussi beaucoup de joie.
I- Une vie
Morte à l'aube de ses 97 ans, Denise, par la longueur considérable de son existence, fut un témoin exceptionnel des grands bouleversements et plus particulièrement des moments les plus sombres que connurent la France et le monde au cours du XXème siècle.
Née le 5 février 1922 au pied de la butte de Ménez-Veil, elle était la fille de Louis Larnicol et de Victorine le Fur, tous deux issus de familles anciennement installées à Lesconil. Louis, propriétaire d'un petit bateau dont le nom – « Egalité » – exprimait avec pertinence et simplicité les idées progressistes qu'il avait adoptées, était l'un des enfants du célèbre meunier conteur dont les récits inspirèrent et nourrirent les recueils de Marcel Divanach qui, originaire du quartier, avait eu le bonheur d'assister aux veillées qu'il animait dans sa chaumière. Victorine, quant elle, originaire de Kerandraon, haut de la grand’rue actuelle, était la fille d'un marin, Jean le Fur (Yann ar Fur) et de Anna Draoulec que tout le monde désignait par la forme bretonne de son prénom « Nagen Draoulec ». Quelques années après sa naissance, Denise changea de quartier pour s'installer à proximité du Temple avant que ses parents ne décident d'entreprendre, non loin de là, au fond d'un chemin que l'on allait baptiser plus tard « rue du Temple », l'édification d'une maison qu'elle ne quittera plus.
A l'école, dès le début, Denise se passionna pour le savoir et, naturellement, se fit remarquer par l'excellence des résultats qu'elle obtenait dans toutes les disciplines comme en témoigneront toujours ses anciennes camarades de classe. Cela fut toujours l'objet pour ses parents d'une indéniable fierté. Ayant obtenu brillamment son certificat d'étude, sésame des enfants du peuple de cette Troisième république de la méritocratie, elle choisit pourtant, contre les conseils de son père, disposé à financer ses études secondaires, de travailler à l'usine pour demeurer dans la compagnie de ses amies. Elle se rendra cependant très rapidement compte de l'erreur commise et nous fera part, jusqu'à la fin de ses jours, des regrets de ne pas avoir suivi les sages conseils paternels.
Mais vinrent les heures sombres. La déclaration de guerre avec l'Allemagne d'Adolphe Hitler, en septembre 1939, allait constituer le commencement de la période la plus dramatique de sa vie. C'est devant le mur du Temple, en présence de ses parents et des habitants du quartier, qu'elle assista à l'entrée triomphale des troupes de la Wehrmacht à Lesconil, dans une atmosphère, comme elle le dira toujours, chargée d'un silence inquiétant. Cette angoisse était, à l'évidence, prémonitoire, car, les quatre années qui suivirent furent pour sa famille proche, comme pour bon nombre de Lesconilois, le temps de ce que l'on pourrait qualifier bibliquement d'une véritable Apocalypse. Membres très actifs du Parti communiste et patriotes authentiques, son père et ses cousins de la famille Larnicol entrèrent immédiatement en résistance, refusant la politique de collaboration du maréchal Pétain et toute forme d'attentisme. Les combles de l'antique chaumière des Larnicol au Ménez-Veil furent aussitôt choisis pour abriter les premières armes, les tracts et les journaux clandestins, au péril de la vie de ses oncles et tantes tandis que son cousin, Alain le Lay, révoqué de l’Éducation nationale pour ses opinions politiques, ne cessait de parcourir la Bretagne afin d'organiser et de structurer un vaste mouvement de résistance. Mais les missions dont il était chargé s'arrêtèrent brutalement en 1941 lorsqu'il fut arrêté dans le train, le 12 novembre, par des gendarmes français, abominables sicaires de Pétain et de sa clique de traîtres. Livré aux Allemands et déporté à Auschwitz, il y mourut le 4 octobre 1942 à Birkenau. Louis Larnicol, autre cousin, également chassé de l’Éducation nationale, fut, quant à lui, fusillé à l'école Saint-Gabriel de Pont-l'Abbé, le 12 juin 1944, après avoirs subi d'horribles sévices dont les traces physiques poussèrent sans doute les Allemands à faire disparaître son corps qui ne fut jamais retrouvé. Pierre Quéméner, un autre cousin, fut fusillé, avec d'autres camarades, dans les dunes de la Torche. Fille unique, Denise se retrouvait donc, lorsque la paix revint, privée d'une partie des parents de son âge et de ses amis les plus proches.
Il convenait de faire le deuil et de passer à autre chose. La vie continuait. Denise épousa René Firmin de Larvor et donna naissance à Louis-René et, un an plus tard, à Marie-Pierre. Il fallut agrandir la maison de Victorine pour y loger confortablement la petite famille. Les années passèrent ; chacun suivit son destin : René Firmin allait en mer et Denise travaillait chaque été dans les cuisines du centre de loisir de la SNCF. Cette activité lui plaisait car, lorsqu'elle fut en retraite, elle en parlait souvent, toujours avec émotion : nous l'entendions de temps en temps prononcer les noms de Norbert, le directeur, de Bernadette Garo ou de Marie Gentric...
Après la joie d'être mère, ce fut le bonheur d'être grand-mère : Frédéric, Maïwenn, Morgan et Victoria « son petit soleil » comme elle aimait à la qualifier. Mais c'est en 2015 que Maïwenn lui offrit le cadeau suprême : celui d'être arrière-grand-mère ; Eloine, « sa petite princesse » vint agrandir le cercle familial.
Le temps de la retraite fut aussi celui des voyages. Tout en s'occupant de sa mère avec bienveillance et dévouement, elle put enfin partir à la découverte de la France et de l'Europe, comme elle en rêvait depuis ses premiers cours de géographie. Ce furent alors les séjours dans les Alpes, à Bonneville, en Ardèche, dans cette région si joliment chantée par Jean Ferrat qu'elle admirait, au Pays-Basque, en pèlerinage sur la tombe de Luis Mariano dont elle appréciait passionnément le répertoire. Hors de nos frontières, ce fut d'abord l'Italie : le lac de Garde et les Dolomites, Milan et Venise. Puis ce fut la Yougoslavie et le soleil de la belle côte de Dalmatie. Après quelques années d'interruption, en 1995, elle me demanda de l'accompagner en Bohême, à Prague. Ce voyage fut pour nous deux un enchantement. Après avoir visité Strasbourg et franchi le Rhin, nous traversâmes la splendide Bavière et la forêt de Bohême : Prague et son patrimoine exceptionnel, Karlovi Vari, antique station thermale de la grande aristocratie européenne et le château de François-Ferdinand de Habsbourg s'offrirent à nous.
Hélas, cette soif de découverte fut interrompue par l'apparition de ses premières difficultés physiques ; elle choisit alors de rester à Lesconil et de se contenter des plaisirs que notre petit port pouvait lui apporter : promenades au port ou à Beg-ar-GuelIeg, longues heures de lecture dans la sérénité de sa maison...avant que tout cela ne s'arrête, entourée par ses enfants, ce mardi 15 janvier 2019 à 17H45.
Il- Une humaniste communiste militante
D’un bout à l’autre de sa longue vie, Denise ne cessa d'être une militante. Jamais elle ne s'arrêta de combattre activement aux côtés de sa famille idéologique, le Parti communiste. Dès la fondation de ce mouvement, lors du congrès de Tours en décembre 1920, son père avait officiellement adhéré à ce courant révolutionnaire qui, dans le sillage tracé par la révolution d'octobre 1917, voulait mettre un terme à l'odieux système capitaliste fondé sur l'exploitation des travailleurs et des petits. Membre actif et incontournable du syndicat des marins, Louis Larnicol éleva donc sa fille dans une ambiance imprégnée de militantisme. C'est à cette époque qu'elle se familiarisa, comme tant d'autres enfants de Lesconil, avec les luttes sociales parfois intenses dont les ports bigoudens étaient le théâtre.
Devenue adulte et jusqu'à ce que ses forces le lui permirent, Denise fut de la plupart des manifestations que l'on organisait lorsqu'un acquis social obtenu durement par les anciens, comme l'on disait, était menacé. Ainsi, dans les années 1980, elle défila dans les rues de Pont-l'Abbé pour le maintient de l'usine Saupiquet et s'activa vigoureusement pour empêcher la fermeture de l'usine Raphalen de Plonéour-Lanvern et de la conserverie COOP du Guilvinec. A chaque fois qu'un membre du Comité central de la place du Colonel Fabien organisait une réunion dans la région, elle figurait au nombre des participants, généralement en compagnie de sa complice et fidèle cousine Anita Charlot. Je me souviens par exemple l'avoir accompagné à un meeting organisé à Brest, lors de la campagne présidentielle, en vue de soutenir la candidature d'André Lajoinie. Je pus mesurer, et j'en fus impressionné, à quel point l'esprit militant qui l'imprégnait, elle et ses camarades (Anita, Lita Quéméner, Marthe Brenn...), était puissant et quasiment religieux.
Pleinement dévouée aux idéaux d'égalité et de fraternité, c'est naturellement qu'elle s'investit très rapidement dans les causes relatives au pacifisme et, plus récemment, à l'écologie. Il s'agit d'ailleurs, sans nul doute, de la raison qui la poussa à prendre part à un rassemblement organisé en faveur de la disparition des armes nucléaires. Elle fut d'ailleurs enchantée d'y avoir rencontré le sulfureux monseigneur Gaillot dont elle me montrait régulièrement, non sans fierté, les photos qu'elle avait prises de lui.
Finalement, chers amis, une image suffit à résumer l'humaniste et la militante qu'elle fut : celle de Denise juchée sur sa bicyclette bleue à sacoches parcourant notre cher village de Lesconil et ses environs pour remettre aux camarades et aux sympathisants le journal qu'ils attendaient, Leur Journal, celui fondé par le Grand Jaurès : l'Humanité.
En somme, le communisme de Denise fut comme celui de la grande majorité des Français qui croyaient à l'avènement d'un monde meilleur, comme celui mis en poème par Aragon ou celui chanté par Jean Ferrat : un humanisme imprégné d'un profond patriotisme.
Le secrétaire était entouré de Pierre-Yves Liziar, secrétaire de la section de Kerhuon et conseiller municipal, et de Glenn Le Saout, de Morlaix, qui sera un des candidats du PCF aux élections européennes*. « Le PCF s’engage dans un gros effort d’éducation populaire. La politique ne se résume pas à des échéances électorales. Des économistes, des scientifiques et des artistes seront invités au niveau des sections locales », a poursuivi Ismaël Dupont, avant d’annoncer la venue, le 1er février, de Ian Brossat, la tête de liste du PCF, adjoint au logement à la mairie de Paris, pour préparer les Européennes.
Après les discours, le public a assisté à la représentation de « Bonsoir m’amour », une pièce musicale et chantée, drôle et émouvante, du théâtre de la Corniche.
* Glenn Le Saout a été présenté comme potentiel candidat finistérien sur la liste conduite par Ian Brossat "L'Humain d'abord". Liste qui fera l'objet d'un vote au Conseil National du 26 janvier et d'un vote des adhérents PCF jusqu'au 2 février.
Salle comble ce samedi 19 janvier pour les voeux du PCF Finistère et de la section du PCF du Relecq-Kerhuon à l'auditorium Jean Moulin.
Après les discours de Pierre-Yves Liziar, secrétaire de section du Relecq-Kerhuon, qui a rendu hommage à son prédécesseur Ronan Tanguy et développé les nombreuses activités de la section (solidarité concrète, vente de fruits et légumes, présence dans les quartiers, tournoi de boules, banquet républicain) et mon discours sur la situation politique, l'activité et les objectifs du PCF dans le Finistère, les élections européennes et la présentation de Glenn Le Saout, peut-être futur candidat finistérien aux Européennes sur la liste de Ian Brossat, un étudiant de 20 ans, nous avons eu droit au magnifique spectacle musical "Bonsoir m'amour" du Théâtre de la Corniche, spectacle poignant et drôle sur la grande guerre, création originale interprétée par Antoine Asnar, Jerôme André, Claude Bonnard. Des moments d'émotion et de bonheur partagé! En point d'orgue, une très belle interprétation de la chanson de Craonne.
Merci à l'AFPS, l'Université Européenne de la Paix, le Secours populaire, le Comité de défense de l'hôpital de Concarneau, le PS pour leur présence à nos vœux.
Ismaël Dupont.
" Je suis Belge d'origine Arménienne par mon Grand-père qui a fui son pays après le massacre des Arméniens par les Ottomans.
J'ai commencé à travailler à l'age de 15 ans mais j'ai repris et achevé mes études secondaires après 3 ans d'interruption. J'ai travaillé dans divers secteurs en tant que vendeuse, barmaid, vestiairiste en discothèque, gérante d'un magasin de jouets, assistante de direction dans une société de fabrication de pâtes artisanales, employée responsable expédition dans le secteur transport et logistique. Je suis malheureusement en arrêt de travail depuis 2008 pour raisons médicales.
En 2013, j'ai choisi de quitter la Belgique avec ma fille pour nous installer à Malte où nous avons vécu pendant 5 ans. Nous avons décidé de quitter l'ile car nous ne pouvions plus supporter de voir comment les migrants qui avaient traversé la Méditerranée pour trouver un "monde meilleur" étaient traités.
Nous avons choisi de venir nous installer dans le Finistère pour la beauté sauvage des paysages et l'accueil chaleureux des personnes que nous avons rencontrées lors de notre séjour durant l’été 2016.
J'ai pris la décision d’adhérer au PCF après une longue conversation avec une amie militante qui vit non loin de Paris.
L’état actuel de la société française m'interpelle car les valeurs de la République "Liberté, Égalité, Fraternité" sont de plus en plus oubliées et bafouées. La montée de l'extrême-droite m'effraie !! Il est grand temps de secouer les mentalités.
Le PCF est pour moi le seul parti politique français qui défend les valeurs avec lesquelles j'ai eu la chance d’être "éduquée" : valeurs humaines, sociales, égalitaires, écologiques, morales, etc...
Étant arrivée récemment en France et ne connaissant pas encore grand monde, je propose de m'impliquer en tant que militante communiste en apportant, pour commencer, une aide administrative bénévole au parti".
Interview recueilli pour le journal du PCF Finistère, Rouge Finistère n°4 (février 2019)