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Samedi 29 Octobre (14 h – Place des Otages à Morlaix) : manifestation « Pour l’accès au logement pour tous et toutes ! »
Les militants seront présents sur les marchés de la région avec un tract unitaire pour mobiliser sur cette manifestation pour le logement à Morlaix du 29 octobre:
Samedi 15 Octobre (9 h 30 – Marché de Morlaix)
Dimanche 16 Octobre (9 h 30 – Marché de St Martin des Champs) : distribution d’un tract unitaire pour annoncer la manifestation « Pour l’accès au logement pour tous et toutes ! » du samedi 29 Octobre.
Mercredi 19 Octobre (9 h 30 – Marché de Roscoff)
Jeudi 20 Octobre (9 h 30 – Marché de Carantec)
Mardi 25 Octobre (9 h 30 – Marché de St Pol de Léon)
Rencontre régionale PCF Bretagne sur les mobilités
Samedi 8 octobre 2022 à Morlaix
Intervention OLLIVIER Jean-Yvon CGT Cheminots Morlaix.
Bonjour à tous.
Au préalable, nous tenons à remercier le PCF Bretagne pour son invitation.
Ce rendez-vous se tient à Morlaix : nous nous en félicitons, tant pour son thème général sur les mobilités que pour le symbole du lieu retenu dans le cadre du maintien et du développement de la ligne ferroviaire Morlaix Roscoff.
Après l’intervention de Cyril DALLOIS qui a replacé les enjeux de cette ligne dans son contexte, nous rappelons maintenant, comme prévu au programme de cette journée, les actions réalisées en local par nos structures CGT.
A partir de nos archives syndicales, j’aurais pu dresser un « catalogue à la Prévert » sans doute inutile et peut-être lassant.
J’ai préféré indiquer les différents domaines concernés, donner quelques faits et montrer notre pugnacité, notre constance et notre cohérence dans cette lutte.
Tout d’abord, un peu d’histoire (et même de « préhistoire » …) : cette ligne ferroviaire a été inaugurée le 10 juin 1883, à l’issue d’un chantier long de … trois ans, construction du viaduc enjambant la Penzé comprise.
Jusqu'en 1971, les trains de voyageurs quittaient Morlaix et s'arrêtaient dans les haltes ou gares suivantes : Taulé, Taulé-Henvic, Henvic-Carantec, Plouénan-Kerlaudy, Saint-Pol-de-Léon et Roscoff (et, une fois par an, à l'occasion des courses hippiques de, le train s'arrêtait en face de l'hippodrome saint-politain).
Entre 1957 et 1981, des centaines de wagons, par jour, quittaient la gare de Saint-Pol-de-Léon pendant la saison des primeurs (choux-fleurs, artichauts et oignons) à destination des autres régions de France, mais aussi vers l'Allemagne.
Dans les années 60-70, la ligne employait une centaine de personnes.
En janvier 1984, la suppression de l’annexe B ter est notifiée (il s’agissait de réductions de l’ordre de 15 à 20 % consenties aux clients fret dans le cadre général d’une politique de désenclavement de la Bretagne).
En septembre 1990, la SNCF annonce la fin du trafic marchandises sur la ligne à partir du 28 janvier 1991 et laisse planer … une forte menace sur l’avenir du trafic voyageurs.
C’est le résultat et le lourd héritage des politiques d’abandon successives, laissant la part belle à la concurrence routière.
Pour notre part, syndicalement, nous avons toujours travaillé à faire évoluer notre système ferroviaire afin de le mettre toujours mieux au service de la desserte des territoires tant pour le transport des voyageurs que pour le fret.
Comme je le précisais en tout début, au plan local, nous avons agi à plusieurs niveaux.
Dans l’entreprise, bien sûr. Nous avons utilisé les outils de représentation du personnel (comme les commissions locales) pour dénoncer le mauvais entretien de la ligne. Un exemple, en 2004, nous avons bataillé ferme contre le démontage de voies en gare de Roscoff et sommes intervenus dans le dossier de l’espacement des trains par compteur automatique d’essieux. Dès 2015, avec nos syndiqués, nous avons « remis sur le papier » et actualisé les propositions de notre syndicat concernant la ligne ferroviaire Morlaix-Roscoff. Nous avons travaillé avec nos structures syndicales CGT (unions locales de Morlaix et Saint-Pol-de-Léon, union départementale, secteur des cheminots de Bretagne).
En direction de la population et des usagers : nous avons fait signer une pétition (en commun avec l’association APMR) sur les marchés pour le maintien de la ligne.
En direction de l’Etat. Au fil du temps, nous avons été reçus par les différents sous-préfets de Morlaix : nous les avons alertés sur le désengagement de l’Etat et leur avons remis nos propositions.
En direction des élus régionaux. A l’occasion des élections régionales, nous avons adressé une lettre ouverte aux candidat(e)s (sauf d’extrême droite). Nous avons eu des réunions, à leur demande, avec certains représentants locaux de listes (PCF, PS, EELV, UDB, Génération S). Nous avons rencontré, à plusieurs reprises, le vice-président Gérard LAHELLEC. Et récemment, une rencontre, sollicitée par le secteur CGT des cheminots de Bretagne, avec le vice-président Michaël QUERNEZ a enfin abouti …
Nous avons rédigé un avis, en date du 11 février 2022, sur le projet de contrat de plan Etat/Région Bretagne, où nous argumentions, une nouvelle fois, pour la prise en compte d’une réhabilitation de la ligne Morlaix Roscoff.
En direction des élus locaux. Nous avons exposé nos analyses et propositions à plusieurs maires et présidents de communautés de communes de l’axe Morlaix Roscoff.
En direction de la députée : elle nous a accordé un entretien il y a peu de temps, après avoir ignoré nos demandes tout au long de son 1er mandat …
En direction de la presse. Nous avons organisé des conférences de presse ou adressé des communiqués aux journaux locaux à chaque étape du débat sur la pertinence du maintien du lien ferroviaire entre Morlaix et Roscoff. A ce titre, le blog « Le Chiffon Rouge » du PCF du pays de Morlaix en était aussi destinataire, et nous vous en savons gré d’avoir chaque fois relayé nos écrits.
Participation à des rassemblements et des initiatives organisés par l’APMR, l’UDB et le PCF, avec prise de parole du syndicat.
Organisation d’un rassemblement et prise de parole le 14 janvier 2020 à Langolvas Morlaix avec les cheminots CGT de Brest-Landerneau et Quimper à la rencontre du secrétaire d’Etat en charge des transports Jean-Baptiste DJEBARRI qui finalement n’est pas venu …
Organisation d’un rassemblement régional avec le secteur CGT des cheminots de Bretagne devant la gare de Morlaix le 16 juin 2020.
Présence et interventions lors des réunions du Comité de lignes Iroise (sous l’égide du Conseil régional) : mais il n’existe plus et n’a pas été remplacé par une autre structure. Pour quelles raisons ? Il permettait aux usagers, à la population locale, aux associations et aux syndicats de faire part de leurs besoins et de leurs attentes sur tout ce qui faisait la vie de cette ligne (dessertes, informations, travaux, qualités de service, …).
Avant de conclure, deux précisions et une info :
1ère précision : SNCF Réseau ne cesse d’affirmer que les pluies orageuses qui ont emporté l’infrastructure sur quelques mètres au niveau de Sainte Sève le 3 juin 2018 seraient « malheureusement » à l’origine de l’arrêt d’exploitation de la ligne. Or depuis le 13 décembre 2015, la vitesse maximum autorisée des trains était de … 40 km/h. Il fallait donc compter 47 minutes (contre 28 minutes auparavant) pour effectuer le trajet de 28 kms. Puis la SNCF avait programmé l’arrêt total de l’exploitation au 1er janvier 2019. Cet incident est arrivé à point nommé pour SNCF Réseau puisqu’il a permis d’avancer de 6 mois la fermeture prévue sans avoir à se justifier. La preuve en est fournie par la suite donnée à cet incident. Il suffit d’observer la configuration du site pour s’apercevoir que les eaux qui ont provoqué ces dégâts venaient en tout ou partie de la route. Les travaux de réparation auraient donc dû être financés, en tout ou partie, par le tiers responsable de la gestion des eaux en ce point. Or la SNCF ne semble pas avoir amorcé la démarche de réparation qu’impose la gestion en « père de famille » du patrimoine.
Seconde précision : il est souvent écrit que la partie de voie à rénover est d’environ 28 kms. En réalité, c’est 25,5 kms. En effet, les circulations empruntent la voie principale Paris Brest sur 2,7 kms entre la gare de Morlaix et la Bifur de Roscoff. Cela a des conséquences sur le coût de rénovation, mais surtout sur le type de matériel roulant utilisé : il proscrit, à l’heure actuelle, un matériel léger …
L’info : après l’étude socio-économique sur les besoins de mobilités sur l’axe Morlaix Roscoff réalisée en 2018 (pour laquelle nous avions été auditionnés), une nouvelle étude est programmée. Dans ce cadre, un comité de pilotage (sous la présidence de Madame la Sous-préfète) a été mis en place : une première réunion s’est tenue le 10 novembre 2021, à laquelle nous n’avons pas été invités. Nous l’avions fait remarquer à Madame la Sous-préfète qui s’était engagée à nous inviter à la prochaine réunion. La deuxième réunion a eu lieu le 8 septembre 2022 pour laquelle nous avons été de nouveau oubliés. Cela ne se reproduira pas nous a-t-elle précisé en nous transmettant le compte-rendu.
En conclusion : durant toutes ces dernières années, nous n’avons cessé de faire connaître nos propositions avec comme fil conducteur la volonté de construire une démarche pour rassembler tous ceux qui veulent participer à la relance de cette ligne.
Jusqu’à maintenant, nous n’y sommes pas parvenus, même si, avec d’autres, nous avons réussi à faire que ce dossier reste d’actualité …
Dans de nombreuses régions, des collectifs d’usagers se mobilisent contre la fermeture de « petites » lignes ferroviaires et de gares.
Ils ont toutes les raisons d’être à l’initiative, comme aujourd’hui à Morlaix.
En effet, de nombreuses lignes de proximité ont été fermées sur le territoire français.
Ces « lignes de dessertes fines du territoire » (leur nom officiel) représentent plus de 9000 kms de voies ouvertes à la circulation voyageurs, soit près du tiers du réseau. Il y a donc du souci à se faire !
Localement, nous pensons qu’un cran « qualitatif » doit être franchi si nous voulons gagner cette bataille.
En conséquence, nous appelons, solennellement, à la création d’un large collectif de défense de cette ligne ferroviaire, où ensemble, populations, usagers, associations, partis politiques, élus, syndicats de salariés, nous pourrions échanger, nous mettre d’accord sur des propositions et exercer une vigilance démocratique accrue.
Merci de votre attention.
Voir aussi:
Introduction de Philippe Jumeau, porte-parole régional PCF Bretagne, animateur du CRAC PCF BRETAGNE, et adjoint aux affaires sociales à Lanester, secrétaire départemental du PCF Morbihan (photo I Dupont)
Introduction de Philippe Jumeau, porte-parole régional PCF Bretagne, animateur du CRAC PCF BRETAGNE, et adjoint aux affaires sociales à Lanester, secrétaire départemental du PCF Morbihan (photo JL Le Calvez)
Introduction de Philippe Jumeau, porte-parole régional PCF Bretagne, animateur du CRAC PCF BRETAGNE, et adjoint aux affaires sociales à Lanester, secrétaire départemental du PCF Morbihan (photo JL Le Calvez)
Daniel Ravasio, au premier plan, secrétaire de section PCF du pays de Morlaix, et la salle à l'ouverture de notre journée Mobilités - Transports en Bretagne à l'Agora Café à Morlaix (photo Jean-Luc Le Calvez)
Gladys Grelaud, conseillère régionale communiste, organisatrice du débat Mobilités-Transports avec le collectif régional Mobilités-Transports qu'elle anime avec notamment Gilbert Sinquin et Christian Beaumanoir (photo Jean-Luc Le Calvez)
Gladys Grelaud, conseillère régionale communiste, organisatrice du débat Mobilités-Transports avec le collectif régional Mobilités-Transports qu'elle anime avec notamment Gilbert Sinquin et Christian Beaumanoir (photo Jean-Luc Le Calvez)
Mot d'accueil d'Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF Finistère, adjoint au maire à Morlaix et conseiller départemental (Photo Jean-Luc Le Calvez)
Mot d'accueil d'Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF Finistère, adjoint au maire à Morlaix et conseiller départemental (Photo Jean-Luc Le Calvez)
Jean-Yves Burel de la CGT Marins, ancien salarié de la BAI et membre du CT de la Britanny Ferries ( (photo JL Le Calvez, Débat Mobilités-Transports en Bretagne, 8 octobre 2022 à l'Agora Café Morlaix)
Les camarades cheminots CGT Simon Brunet, Yannick Tison, entre autres (photo JL Le Calvez, Débat Mobilités-Transports en Bretagne, 8 octobre 2022 à l'Agora Café Morlaix)
4 camarades de la JC Morbihan avaient fait le déplacement pour le débat mobilités-transports en Bretagne, avec Alexandre Rault, leur secrétaire départemental
Serge Puil (photo JL Le Calvez, Débat Mobilités-Transports en Bretagne, 8 octobre 2022 à l'Agora Café Morlaix)
Mot d'accueil de Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix, président de la Communauté d'agglomération de Morlaix, portant sur la gratuité totale du transport en commun au niveau de Morlaix-Communauté depuis septembre 2022 et sur la réouverture de la ligne Morlaix-Roscoff (photo Jean-Luc Le Calvez)
Mot d'accueil de Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix, président de la Communauté d'agglomération de Morlaix, portant sur la gratuité totale du transport en commun au niveau de Morlaix-Communauté depuis septembre 2022 et sur la réouverture de la ligne Morlaix-Roscoff (photo Jean-Luc Le Calvez)
Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix, et Patrick Gambache, animateur de la majorité à Morlaix, au premier plan (photo Jean-Luc Le Calvez, débat mobilités-transports à l'initiative du PCF, 8 octobre 2022)
Cyril Dallois (membre de la CGT Cheminots Ille-et-Vilaine et du PCF)- Stéphanie GREVET Porte-parole de l’association des usagers de la Bretagne- Rolland Le Sauce - Roger Héré - 11h45 : Première table ronde : vers un droit à la mobilité pour tout.e.s en Bretagne Bilan état du réseau ferroviaire
Cyril Dallois - Stephanie Grevet - 11h45 : Première table ronde : vers un droit à la mobilité pour tout.e.s en Bretagne Bilan état du réseau ferroviaire
Stéphanie GREVET Porte-parole de l’association des usagers de la Bretagne (photo Jean-Luc Le Calvez)
Rolland Le Sauce PCF Morbihan, photo Jean-Luc Le Calvez: Le train du quotidien pour « les cols blancs et les cols bleus »
Roger Héré (photo Jean-Luc Le Calvez) - Intervention lors de la 1ère table ronde: Vers des transports publics locaux accessibles : la question de la Gratuité
Stephanie Grevet Porte-parole de l’association des usagers de la Bretagne (photo Jean-Luc Le Calvez)
Rolland Le Sauce, photo JL Le Calvez, intervention dans le cadre de la 1ère table Ronde de la journée de travail mobilités transports en Bretagne
Gilbert Sinquin (ancien cheminots, PCF Finistère), animateur du collectif transport mobilités en Bretagne, avec Christian Beaumanoir et Gladys Grelaud, est intervenu à plusieurs reprises dans le débat (photo JL Le Calvez)
Pierre-Yves Thomas, élu communiste à Carhaix, est intervenu sur la question des mobilités en centre-Bretagne et centre-Finistère (photo JL Le Calvez)
Guy Jourden, président du Conseil de développement de Brest, militant CGT, est intervenu sur la question des ports et du ferroviaire dans le Finistère (photo JL Le Calvez)
Christian Beaumanoir, animateur du collectif Transports-Mobilités du PCF avec notamment Gilbert Sinquin et Gladys Grelaud dans le Finistère (photo JL Le Calvez)
Michel Beaupré, responsable local de l'UDB, très investi dans la lutte pour la réouverture de la ligne ferroviaire Morlaix-Roscoff
Simon Brunet, CGT Cheminots 22, est intervenu sur la question des transports en centre-Bretagne (photo Jean-Luc Le Calvez)
Gaël Roblin, élu d'opposition de gauche à Guingamp (gauche indépendantiste) est intervenu sur la question de la gratuité du transport, notamment pendant les périodes de pollutions aux particules fines (Photo Jean-Luc Le Calvez, Agora Café à Morlaix, 8 octobre)
Gaël Roblin, élu d'opposition de gauche à Guingamp (gauche indépendantiste) est intervenu sur la question de la gratuité du transport, notamment pendant les périodes de pollutions aux particules fines (Photo Jean-Luc Le Calvez, Agora Café à Morlaix, 8 octobre)
Dominique Gontier, membre d'un collectif de défense du ferrioviaire et de l'exécutif départemental du PCF Finistère et régional, est intervenu plusieurs fois dans le débat (Photo Jean-Luc Le Calvez)
Dominique Gontier, membre d'un collectif de défense du ferrioviaire et de l'exécutif départemental du PCF Finistère et régional, est intervenu plusieurs fois dans le débat (Photo Jean-Luc Le Calvez)
Gérard Le Bricquer (PCF Brest, ancien cadre au ministère de l'environnement) est intervenu plusieurs fois dans le débat (photo JL Le Calvez)
Rolland Le Sauce, ancien élu à Auray (PCF), membre du Conseil de développement du pays d'Auray, artisan de la bataille pour le Auray-Quiberon -1ère table ronde du matin -Le train du quotidien pour « les cols blancs et les cols bleus » (photo I. Dupont)
Roger HERE Vice-président mobilité EPCI Morlaix - Première table ronde du matin: Vers des transports publics locaux accessibles : la question de la Gratuité (photo I Dupont)
1ère table ronde du matin, débat mobilités-transports du PCF Bretagne à l'Agora Café, Morlaix, photo Pierre-Yvon Boisnard
Débat Transports- Mobilités en Bretagne
Morlaix, samedi 8 octobre 2022
Une réunion publique de travail et de réflexion très productive à l'Agora Café, en face de la gare de Morlaix, à l'initiative du PCF Bretagne, de Gladys Grelaud, conseillère régionale, de Philippe Jumeau, porte-parole régional du PCF, et du collectif Transports-Mobilités régional, du PCF ce samedi 8 octobre toute la journée, avec de nombreux invités, qui ont répondu présents, camarades cheminots, de la CGT, représentants de collectifs de défense des lignes ferroviaires, et des élu.e.s et militants d'autres formations politiques: PS, Génération.S, FI, UDB, Gauche indépendantiste, avec des débats et des interventions de très grande qualité.
Cela va déboucher sur la production d'un projet des communistes bretons pour le développement du ferroviaire et des mobilités en Bretagne, avec un chiffrage et des pistes de financement, d'ici quelques semaines, ainsi que la création, décidée à l'occasion de cette réunion, d'un collectif unitaire pour la réouverture de la ligne ferroviaire Morlaix-Roscoff, à l'arrêt depuis 2018: avec une première réunion le mercredi 9 novembre à 19h au local du PCF Morlaix, 2 petite rue de Callac.
Photo Gaël Roblin, 8 octobre Morlaix - passerelle de la gare - Mobilisation pour annoncer la manif du 29 octobre sur le droit au logement pour tous à Morlaix, 14h
Photo Gaël Roblin, 8 octobre Morlaix - passerelle de la gare - Mobilisation pour annoncer la manif du 29 octobre sur le droit au logement pour tous à Morlaix, 14h
Photo Gaël Roblin, 8 octobre Morlaix - passerelle de la gare - Mobilisation pour annoncer la manif du 29 octobre sur le droit au logement pour tous à Morlaix, 14h
Moment de mobilisation collective et unitaire à Morlaix le samedi 8 octobre en marge de la journée régionale du PCF pour les transports, avec des militants du PCF, de la CGT, de l'UDB, de FI, de la Gauche indépendantiste, de Génération.s, des associations de défense des usagers du transport et des lignes ferroviaires, pour appeler symboliquement à une participation nombreuse à la manifestation pour le logement du 29 octobre 2022 à Morlaix, à 14h.
Une manif régionale qui porte notamment sur l'augmentation de la taxe sur les résidences secondaires en zones tendues dont Jacques Baudrier, présent sur la photo, et à nos travaux, en temps qu'animateur du collectif national Mobilités-Transports du Parti communiste, a contribué à obtenir la création avec Ian Brossat suite à un amendement communiste à l'Assemblée Nationale.
La liste actuelle des signataires de la manifestation pour le droit au logement organisée à Morlaix le 29 octobre: CGT Morlaix, Solidaires Morlaix, FSU Bretagne, PCF 29 et PCF Morlaix, Gauche Indépendantiste, UDB 29, EELV Morlaix, Génération.s Morlaix, Ensemble 29, NPA Morlaix, Morlaix Alternative Citoyenne, La Lanterne (Association d'aide aux femmes victimes de violences), Droit à la ville Douarnenez, Collectif St-Malo j'y vis j'y reste.
Photos Gaël Roblin, 8 octobre Morlaix - passerelle de la gare
Suite à la deuxième table ronde transports et mobilités du débat du PCF Bretagne à Morlaix, discours de clôture de Jacques Baudrier, adjoint PCF à Paris, animateur du collectif national Mobilités-Transports du PCF (photo Ismaël Dupont)
Jean-Yvon Ollivier, CGT Morlaix - Pour une réouverture de la ligne Morlaix-Roscoff- Photo Jean-Luc Le Calvez
Yannick Tison ((photo JL Le Calvez, débat régional Mobilités-Transports du 8 octobre 2022 à Morlaix)
Ronan Sinquin, élu à Quimper (photo JL Le Calvez, débat régional Mobilités-Transports du 8 octobre 2022 à Morlaix)
Simon Brunet (St Brieuc Collectif centre Bretagne en train) est intervenu sur la ligne Saint-Brieuc-Auray via Pontivy, Loudéac, et la question de la desserte ferroviaire du centre-Bretagne (Photo JL Le Calvez)
Yannick Tison est intervenu sur le projet de seconde gare à Rennes et la logique de réorganisation des circulations ferroviaires en Bretagne que cette idée sous-tendait (Photo JL Le Calvez)
Gabriel André est intervenu sur les insuffisances de la rénovation de la ligne ferroviaire Quimper-Brest qui sert en plus de variable d'ajustement pour faire fonctionner au mieux les autres trains bretons, avec des horaires et des correspondances inadaptées (photo JL Le Calvez)
Jean-Christophe Hamon, cheminot, syndicaliste, et militant du PCF est intervenu sur la question de l'humanité des conditons d'accueil dans les trains, et de sécurité (présence aux guichets, contrôleurs dans les trains, sécurité des conducteurs, etc)
Suite à la deuxième table ronde transports et mobilités du débat du PCF Bretagne à Morlaix, discours de clôture de Jacques Baudrier, adjoint PCF à Paris, animateur du collectif national Mobilités-Transports du PCF (photo Ismaël Dupont)
Dans le cadre du Tour de France de Fabien Roussel - le secrétaire national du Parti communiste français sera les 5 et 6 décembre dans le Finistère.
Un forum avec Fabien Roussel où vous pourrez lui soumettre toutes vos préoccupations et lui poser vos questions est d'ores et déjà prévu au Roudour de Saint-Martin-des-Champs le lundi 5 décembre au soir.
Roland LE SAUCE avec Cyril Dallois, Stephanie Grevet, Roger Héré (débat 8 octobre 2022, Morlaix, Ismaël Dupont)
Le train du quotidien pour
les « cols blancs et/ou contre les cols bleus ».
(Roland LE SAUCE, intervention lors du premier débat de la matinée, Roland Le Sauce PCF Morbihan, photo Jean-Luc Le Calvez: Le train du quotidien pour « les cols blancs et les cols bleus »)
Tout un programme !
Les « cols blancs et les cols bleus » ne sont que des termes du langage courant utilisés pour classifier les salariés, termes nés avec la grande entreprise, l’industrialisation, entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle. L'expression « cols bleus » fait référence au bleu de travail porté par les ouvriers qui exécutent un travail manuel, ce qui les distinguent de la chemise blanche arborée par les patrons et les employés de bureau, et les élites politiques et autres, regroupés par conséquent sous le terme de « cols blancs » dont le travail n’est pas considéré comme manuel. Et par extrapolation, les « cols blancs » vivent dans les quartiers chics, en pavillons, dans des villas et les « cols bleus » en banlieues dans des cités ouvrières, des cités HLM.
Ce qui n’est plus aussi vrai aujourd’hui, il faut bien le dire. Mais le choix de ces expressions n’a rien d’anodin si l’on se réfère aux évolutions passées, actuelles et à venir de la société bretonne, tant du point de vue de sa démographie que de ses espaces urbains et de ses espaces vécus. Notre société est fractionnée, les uns et les autres s’opposent ; et selon l’adage « diviser pour mieux régner » prend ici tout son sens. On oppose la ville à la campagne, le rural adepte de la voiture donc pollueur à l’urbain usager de la mobilité douce donc vertueux, l’habitat collectif dégradé à l’habitat individuel harmonieux, le jeune actif au vieux retraité, le résident permanent au résident secondaire, le salarié au chômeur, le riche au pauvre, etc… comme d’autres le travail à l’assistanat.
Les politiques publiques y sont pour beaucoup mais l’aménagement du territoire breton, son urbanisation et son développement économique y contribuent tout autant, voire accentuent cette opposition et font naître ou renforce un sentiment d’abandon, de déclassement aux yeux de certains bretons.
Ce n’est faire injure à personne de dire que nous assistons à une fracture démographique, tant en nombre qu’en terme sociologique, non pas de l’Ouest par rapport à l’Est de la Bretagne mais plutôt du rural intérieur qui s’est autrefois vidé et qui peine à se remplir aujourd’hui, par rapport aux aires urbaines littorales, surtout au Sud, et orientales, principalement les aires urbaines rennaises et nantaises.
Ce n’est faire injure à personne de dire aussi qu’il y a plus de « cols blancs » dans les aires métropolitaines et périphériques (économie productive et innovante) que dans les autres territoires où se concentrent plus les « cols bleus » (économie résidentielle ou de production à forte main d’œuvre, exemple l’agroalimentaire).
Cet état de fait se mesure au regard des flots de circulation automobile qui s’écoulent, non plus comme la marée mais tout au long de la journée, sur les deux fois quatre voies entre Quimper et Rennes/Nantes par exemple, où s’étoffe le bâti, une urbanisation en villes « chapelets », où le foncier devient rare et cher. Et la présence du train n’a pas fait ralentir cet état de fait car il est, en longeant le littoral, principalement orienté vers Rennes où Nantes, vers la Région Parisienne voire au-delà, l’interconnexion européenne. On serait même tenté de dire que le TGV, le Bretagne Grande Vitesse a accéléré le phénomène en bouleversant le plan de transport TER de la Bretagne depuis 2017. Avec la crise du COVID 19 et l’explosion du numérique qui s’immisce partout et modifie les rapports humains et sociaux on peut craindre que cela s’amplifie, que cela génère plus de déplacement contrairement à ce que l’on pense. Aussi aujourd’hui, avec le projet LNOBPL, doit-on faire le choix entre :
Je ne dis pas que les « cols blancs » sont uniquement des usagers du TGV, et les « cols bleus » ceux du TER car c’est faux. Ils sont l’un et l’autre et doivent le rester. Il ne faut pas oublier aussi que les usagers du train en Bretagne ne sont pas que des salariés bretons, il y a les autres voyageurs (les salariés d’ailleurs, les étudiants, les scolaires, les retraités, les touristes, etc…). Puis il y a celles et ceux qui ne prennent pas le train car ils sont trop éloignés d’une gare, que celle-ci est fermée, qu’aucun train ne s’y arrête ou très peu, qu’aucun transport collectif existe pour le prendre, ou encore le prix du billet ou du stationnement ne le permet pas.
Mon propos n’est pas de mettre en opposition le TGV et le TER, l’un et l’autre se complète. Améliorer en service, en vitesse, en desserte l’un doit servir l’autre, mais rapprocher les métropoles, les principales aires urbaines entre elles et Paris ne doit pas conduire à un no man land ferroviaire territorial, à amener à une conurbation de l’est breton au détriment de l’ouest. Le TGV et le TER doivent donc participer à un aménagement équilibré du territoire avec des moyens de rabattements organisés et des correspondances compatibles. Et si une priorité doit être donnée, un choix est à faire, nous priorisons, choisissons le quotidien, le Domicile-Travail, le Domicile-Etude.
C’est là toute la difficulté avec LNOBPL : choisir le mieux pour certains ou le moindre mal pour d’autres, car les budgets alloués ne sont pas à la hauteur des défis climatiques et énergétiques à relever et des besoins des bretonnes et des bretons d’aujourd’hui et de demain. Les chiffres parlent d’eux mêmes : un Km de ligne nouvelle se chiffre entre 25 à 30 millions d’euros, un Km de modernisation d’une ligne existante de 2 à 3 millions d’euros. Et des lignes existantes à moderniser il y en a. Des exemples….
Mais il ne suffit pas de moderniser si à côté on dépèce la SNCF. La modernisation, le développement, l’exploitation du transport ferroviaire, économe en énergie, à l’impact carbone et environnemental réduit, indéniable atout de développement durable et écologique, doivent donc être menés par un seul opérateur de service public ferroviaire, la SNCF et non une filiale ou un opérateur privé.
Depuis des années les communistes, les élus communistes se battent âprement et obtiennent des résultats pour répondre aux attentes des usagers du train en Bretagne. Ils entendent poursuivre cet engagement avec toutes celles et ceux qui voient en le ferroviaire une des solutions pour décarboner très rapidement les moyens de transports voyageurs et aussi marchandises.
Morlaix, le 8 octobre 2022.
Dans le journal national de la CGT retraites "La Vie nouvelle", voici un très bel article sur un formidable artiste et musicien breton, Pol Huellou, un camarade, par Yvon Huet.
Pol Huellou est un formidable chanteur, flûtiste, instrumentiste, qui adopte a sa manière originale et puissante le répertoire de la musique populaire ou poétique irlandaise et écossaise. On ne se laisse pas d'écouter ses albums... Et notamment "The Lost agenda. Pol Huellou and Friends."
Voir aussi sur Le Chiffon Rouge:
"The lost agenda" de Pol Huellou: un très bel album à recommander chaleureusement!