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1 février 2022 2 01 /02 /février /2022 07:03
Valère Staraselski à Brest

Valère Staraselski à Brest

Conférence sur le communisme et les 100 ans du PCF avec Valère Staraselski à Brest le mercredi 9 février 2021

L'écrivain, journaliste, essayiste, Valère Staraselski fera une conférence le mercredi 9 février de 18 30 à 20 h 30 Salle Tessier rue Colonel Fonferrier à Brest, à l'invitation des Amis de l'Huma, et de la section du Pays de Brest du PCF , sur 100 ans d'histoire communiste afin de présenter le livre qu'il a dirigé avec Guillaume Roubaud Quashie pour le centenaire du PCF: "100 ans de parti communiste français" (Le Cherche-Midi, 2020, 25€).

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1 février 2022 2 01 /02 /février /2022 06:59
Venue de la candidate d'extrême-droite Marine Le Pen à Pontanezen (Brest) mardi - Communiqué de la section PCF de Brest
Nous venons d'apprendre que la la candidate d'extrême droite Marine Le Pen vient à Brest ce mardi . Elle vient pour créer de la tension et stigmatiser les habitants du quartier de Pontanezen .Nous ne pouvons pas l'accepter.
 
Nous sommes solidaires des habitants de Ponta qui ont vécu difficilement ces violences et notamment des jeunes du quartier qui mènent des actions pour transformer leur quartier.
Ce n'est pas l'appel à la haine qui permettra de résoudre les problèmes mais des mesures concrètes et sociales.
 
Pour les communistes le gouvernement doit répondre dans l'urgence et de manière durable aux besoins en personnel du commissariat ainsi que dans la justice abandonnée par les ministres successifs.
 
En effet il est inacceptable que les habitantes et habitants des quartiers populaires ne puissent vivre en sécurité. La tranquillité publique est un droit fondamental comme celui de bien se nourrir, de bien se loger.
 
C'est pourquoi les communistes brestois soutiennent la proposition de Fabien Roussel de recruter de 30 000 policiers de proximité. pour retisser un lien de confiance avec les habitants, avec la jeunesse.
 
Une réorganisation des missions est indispensable afin de ne plus détourner les agents de leurs missions essentielles de gardiens de la tranquillité publique et de la sécurité des citoyens, tout comme la dotation en matériels permettant l’accomplissement de ces missions.
La protection des policiers et des gendarmes est une nécessité, et les auteurs d’actes visant des fonctionnaires de nos forces de sécurité, comme pour toutes les personnes dépositaires d’une charge publique, doivent être sanctionnés pénalement. Un effort particulier s’impose au profit de la formation, initiale (qui est trop réduite) et continue (en renforçant l’offre et en élargissant le nombre de bénéficiaires).
 
La lutte contre tous les trafics implique enfin un contrôle plus strict et plus sévères des frontières et des flux financiers en impliquant les services douaniers, Tracfin et les banques. Nous proposons de revenir sur les 10 000 postes supprimés par le gouvernement ces 4 dernières années dans les services fiscaux et aux douanes et d’en créer 10 000 supplémentaires à Bercy et au ministère de la justice pour augmenter ces contrôles et poursuivre les délinquants en cols blancs.
 
Pour les communistes il y a plus que jamais besoin de politique de solidarité, de justice sociale, d’insertion sociale et professionnelle, de logements dignes, d’éducation populaire et de culture, de santé, de transports, de loisirs...C’est sur un terreau de disparition des services publics que se développent les trafics et la loi des bandes, le développement d’une économie parallèle, des trafics de stupéfiants et aussi du crime.
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30 janvier 2022 7 30 /01 /janvier /2022 19:06
Conseil départemental du Finistère - 27 janvier - Intervention d'Ismaël Dupont sur la politique vis-à-vis des personnes âgées
Conseil départemental du Finistère - 27 janvier - Intervention d'Ismaël Dupont sur la politique vis-à-vis des personnes âgées
"Je ne suis pas certain que vous serviez vos convictions en parlant comme vous l'avez fait 18 minutes" (Première réaction du président de droite du Conseil Départemental du Finistère, Maël de Calan, à mon intervention sur la question du manque d'humanité de la prise en charge des personnes âgées en perte d'autonomie).
Une intervention allant de la minute 2:28: 33 à la minute 2:39:19, soit exactement 10 minutes 48 secondes, tout cela est vérifiable sur la vidéo du Conseil Départemental (voir le lien)
Loin des 18 minutes prétendues de mon discours selon Maël de Calan. Qui lui a bien dû parler + 4 H sur ce Conseil départemental!!!
Maël de Calan m'avait déjà coupé pour me déstabiliser soi-disant à 13 minutes, en réalité à 8 minutes de mon intervention (2:36:53).
 
De la minute 2:28 à la minute 2:39 sur la vidéo du Conseil Départemental
Puis de la minute 2:46/ 2:47 / attaques de Maël de Calan qui déforme mes propos) à la minute... 2:49: "Vous aimez faire la police Monsieur De Calan!"
 
Conseil départemental du Finistère du 27 janvier 2022 - intervention sur la politique vis-à-vis des personnes âgées.

Conseil départemental à Quimper, 27 janvier - Je suis intervenu sur la politique Personnes âgées du département du Finistère et plus généralement les enjeux du vieillissement, d'un accompagnement digne et humain des personnes âgées en perte d'autonomie dans les EHPAD et les services d'aide à domicile, avec des personnels travaillant dans de bonnes conditions, correctement formés et rémunérés. Et un vrai service public du droit à l'autonomie financé par la sécurité sociale solidaire, en dénonçant l'âgisme prégnant dans notre société, l'enterrement de la loi Grand âge par Macron et son gouvernement en septembre, la marchandisation en cours du secteur de la fin de vie, avec à la clef des scandales comme celui des maisons de retraite Orpéa, et l'absence de prospective dans ce domaine et de volonté d'investissement dans les EHPAD que l'on sent dans le discours de la majorité départementale, basé davantage sur l'ouverture au développement des résidences Seniors. Je transmettrai un compte rendu plus détaillé de mon intervention plus tard. Elle a donné lieu à une confrontation vive avec le président de Calan.

Contrairement à ce qu'a affirmé Maël de Calan, je n'ai pas parlé 18 minutes mais 11 minutes! Chrono en main... de 2:28 à 2:36 sur la vidéo du Conseil Départemental en direct. 11 minutes pour parler des anciens sur + de 9h de débat!!! C'est trop pour eux sans doute. Propos diffamatoires de Maël de Calan parlant avec mépris de logorrhée pour tenter de discréditer mon intervention repris sans vérification par le journaliste de Ouest-France, Christian Gouérou, le lendemain.

Ismaël Dupont

Extrait de l'article du Ouest-France le lendemain:

« On n’est pas à Cuba »

Ismaël Dupont (PCF) et Maël de Calan n’évitent pas le clash. L’élu de Morlaix a pris la parole sur le grand âge qui doit sortir du marché. Quelle est la place de cette question dans vos projets ? Nous avons besoin d’un fort investissement. En 2050, il y aura 20 000 Finistériens* de 75 ans en plus…Sa prise de parole dure 18 minutes. Le président l’incite à faire court quand Ismaël Dupont redemande le micro. En deux mots s’il vous plaît, on n’est pas à Cuba !lance Maël de Calan. Vous aimez faire la police ​réplique le communiste. Il s’agit de la police de l’assemblée, et elle incombe au présidentreprend le président de Calan. On est parti pour sept années de mandat, ponctuées d’échanges bien musclés.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/quimper-29000/finistere-la-droite-veut-mettre-en-place-une-culture-du-resultat-8fa836ac-7f40-11ec-96e3-ea5d06e35318

* J'ai en réalité parlé de 200 000 Finistériens de + 75 ans en 2050

 

 

Conseil départemental du Finistère - 27 janvier - Intervention d'Ismaël Dupont sur la politique vis-à-vis des personnes âgées
  Ici les 3 élu.e.s communistes du groupe d'opposition d'union de la gauche Finistere et Solidaires (22 elu.e.s) avec Jacqueline Here, Isabelle Maugeais et Ismaël Dupont

Ici les 3 élu.e.s communistes du groupe d'opposition d'union de la gauche Finistere et Solidaires (22 elu.e.s) avec Jacqueline Here, Isabelle Maugeais et Ismaël Dupont

Cher-e-s collègues,

Monsieur de Calan, Madame Le Hir, se sont appuyé sur la fable de la Cigale et de la Fourmi pour imager leur propos tout à l'heure. Il y a aussi d'autres formules de sagesse chez La Fontaine, dont on célèbre les 400 ans de la naissance.

Par exemple "De quoi vous sert votre vitesse" dans "Le lièvre et la tortue".

Mais aussi cette fable moins connue, "Le vieillard et les trois jeunes hommes":

"Un octogénaire plantait.

Passe encore de bâtir, mais planter à cet âge!

Disaient trois jouvenceaux, enfants du voisinage;

Assurément il radotait.."

Et plus loin: "Je puis enfin compter l'Aurore

Plus d'une fois sur vos tombeaux".

Tout cela nous amène à soulever la question de la politique départementale vis-à-vis des personnes âgées, une partie de la population vient souvent invisibilisée, laissée de côté, voire stigmatisée: l'époque est à la culture de l'âgisme, qui la société privilégie aux valeurs de solidarité et à la valorisation de l'expérience le culte de la vitesse, de la force, de la jeunesse, de la nouveauté, de la santé, de la performance, voire de la beauté.  

Je voudrais parler en ce jour de débat budgétaire de la question de la perte d'autonomie, du droit à l'autonomie et de la manière dont nous, élus départementaux, avec une politique personnes âgées qui représente 1/8e du budget de fonctionnement de la collectivité, nous pouvons agir pour améliorer dès aujourd'hui les conditions d'accompagnement et de prise en charge des personnes âgées dépendantes, et pour répondre demain aux défis colossaux auxquels nous expose le vieillissement de la population finistérienne, et les besoins de services publics et de réponses de qualité de haut niveau liées à cet enjeu.

Cette question est mise en lumière:

-d'abord, depuis des années, par les cris d'alarme répétés des familles, des résidents, des personnels des EHPAD et des structures d'aide à domicile par rapport aux conditions de vie, au manque de personnels, aux ratios dégradés de taux d'encadrement entre le personnel et les résidents, ou encore à la qualité de l'augmentation.

- par les difficultés de financement du secteur de l'aide à domicile, la précarité des personnels des SAAD (17% des aides à domicile vivent sous le seuil de pauvreté, 90% sont des femmes à temps partiel).

- la situation extrêmement tendue dans les EHPAD, et également dans les structures du secteur médico-social, dans ces temps de crise sanitaire. Difficultés de recrutement, arrêt maladie, stress, pénibilité, s'associant à la souffrance des résidents, leur isolement croissant, avec des personnes en fin de vie cloîtrés dans leur chambre, privés de leur proche, leur survie organique ayant pour prix la négation de leur vie relationnelle, une mise à l'écart accrue.

- l'enterrement de première classe de la loi grand âge en septembre dernier, véritable bras d'honneur aux interpellations des professionnels, des familles, des défenseurs des usagers depuis des années. 400 millions d'euros débloqués en 2022 alors qu'il faudrait plusieurs milliards d'euros par an. 10 000 soignants dans les EHPAD promis ces 5 prochaines années alors qu'un rapport remis au ministre de la santé préconisait la création de 80 000 emplois.

- Et là, dessus, hier, le scandale Orpéa, avec la publication de l'enquête des "Fossoyeurs", le livre de Victor Castenet sur la maltraitance dont souffrent les personnes âgées hébergées dans les EHPAD. Orpéa, un groupe privé exemplaire des dérives et des périls de la marchandisation du grand âge et de la fin de vie, avec des pratiques qui font froid dans le dos pour augmenter la rentabilité: politique de réduction des coûts, état d'hygiène désastreux, maltraitance, répression syndicale.  Tout cela nous amène à affirmer avec force: le grand âge doit sortir du marché, notamment si on veut des Ehpad humains!

Quelle est la place de ces questions dans la prospective budgétaire du Conseil Départemental?

Dans ses projets? Dans le redéploiement des moyens nouveaux donnés par le surcroît de droits de mutation perçus. L'enjeu du vieillissement, de la perte d'autonomie est un enjeu d'une urgence humaine aiguë aujourd'hui pour les personnels - des personnels des Ehpad et du médico-social fuient ces structures car ils sont débordés, épuisés, dans le contexte du Covid, avec des effets pervers, boule de neige: sous-effectif, pénibilité accrue, plus de départs, plus de difficulté à recruter.

C'est aussi un fort besoin d'investissement pour l'avenir compte tenu de l'évolution démographique à prévoir sur notre département.

On parle de 200 000 Finistériens de + 75 ans en 2050 contre 99 000 aujourd'hui.

Quelles réponses peut-on apporter d'ici 10 ou 15 ans à Jean-Michel, agriculteur à Locmaria-Berrien qui touchera une petite retraite, et ne pourras pas se loger dans une résidence Seniors ou un EHPAD à plus de 1600 ou 1800 euros par mois. Et encore moins sa femme Aline qui a encore moins de retraite que son mari.

A l'instar du gouvernement de la LREM, économie oblige, la majorité départementale semble considérer que la priorité est le maintien à domicile, au domicile habituel des personnes âgées,  ou bien dans des habitats dits « intermédiaires », des habitats collectifs adaptés.

La priorité est dit-elle de retarder par de la prévention et une offre de services l’entrée dans la dépendance.

- des résidences seniors/ résidences autonomie/ résidences services, s’adressant à des personnes de + 70/75 ans. Fuite en avant de l’offre mais on ne sait pas quels sont les besoins au juste, d’autant que les prix sont élevés. Des résidences qui peuvent attirer les investisseurs, en raison de dispositifs de défiscalisation, mais répondent-elles vraiment aux besoins et aux moyens du plus grand nombre des personnes âgées.

Le vieillissement accroît encore les effets des inégalités.

Il y a aussi des possibilités d’habitat inclusif, coopératif, qui permettent de choisir avec qui on veut vivre, avec qui on veut vieillir. Avec un enjeu fort autour de l’accessibilité à tous les revenus, du support d’habitat social ou au moins accessible de ces logements.

Le maintien à domicile est c’est bien vrai le choix privilégié par les retraités. Mais quels dispositifs pour financer un maintien à domicile de qualité, lutter contre l’isolement, et compris celui des aidants familiaux, leur permettre de souffler (maisons de répit, dispositifs de remplacement pour la garde pour souffler).

Il va y avoir 4 fois de personnes en France de + 85 ans d’ici 2050. Et parallèlement à ça, on réduit le nombre de places en EHPAD publics. Comment faire si on a pas un vrai service public de l’autonomie avec des personnel payés, formés correctement ?

Sur 16 millions de retraités, 2,2 millions ont 85 ans ou +. Cet âge est la moyenne d’accès aux EHPAD. Dans le Finistère on compte 172 maisons de retraite, dont 139 EHPAD.

548 000 de ces + 85 ans entreront en EHPAD pendant 3 ans et demi en moyenne. Les résidents en EHPAD cumulent en moyenne 8 pathologies. 9/10 présentent des affections neuro-psychatriques acquises pendant leur activité. Aucun gouvernement n’en a tiré la conséquence que ces dépenses relèvent bien de l’assurance maladie. Le financement péréenne du Droit à l’autonomie, et de la prise en charge de la perte d’autonomie, devrait à notre sens dépendre de la Sécurité Sociale.

Il faut s'intéresser à la qualité de vie dans les EHPAD, à la qualité de vie dans les cantous, où l'on supprime bien souvent des personnels retirant ainsi des espaces de vie sociale importants pour le quotidien des aînés.

Dans le cadre de la loi de Finances de la Sécurité Sociale 2022, le gouvernement refuse de mettre un budget conséquent pour que les personnes âgées puissent vivre dans le respect et la dignité dans les EHPAD, pour alléger les souffrances des personnels et de nombreuses personnes âgées en EHPAD.

Le schéma pour les Personnes âgées « Bien vieillir » est arrivé à échéance en 2020: la question de l’évaluation et de la construction du nouveau schéma ne sont pas mentionnés dans la délibération.

Quelle méthode d’élaboration est-elle prévue ? Il y aura t-il un maintien de la dimension participative : pour nous, il est essentiel d’associer les Personnes âgées, leurs aidants, les associations, les professionnels. Ils sont en demande d’être associés aux travaux, il est essentiel de pouvoir débattre avec sur des enjeux de société aussi importants: les Finistériens âgés, leurs aidants, ont besoin que nous prenions le  temps d’évaluation, de projection et de débat sur la réponse à apporter aux besoins. 

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30 janvier 2022 7 30 /01 /janvier /2022 07:12
Brider les libertés pour sauver le libéralisme - éditorial de l'Humanité du samedi 29 janvier par Fabien Gay
Brider les libertés pour sauver le libéralisme
Publié le Samedi 29 Janvier 2022

Depuis le début de la pandémie, le président a fait le choix d’une gestion verticale de la crise sanitaire, appliquant les fondamentaux du modèle jupitérien qu’il aime tant. C’est ainsi que douze textes ont été adoptés en deux ans au Parlement. Nul ne conteste le besoin d’agir pour endiguer cette pandémie. Mais la prise de décision en conseil de défense et le choix de porter le cœur des lois uniquement sur les restrictions de liberté sont révélateurs d’un libéralisme autoritaire qui affaiblit nos libertés publiques et notre démocratie.

En transformant le passe sanitaire – sans en faire le bilan – en passe vaccinal, une nouvelle étape est franchie. C’est un choix d’exclusion et de sanction qui est assumé. Certains souhaiteraient même appliquer, comme au Québec, la suppression d’aides sociales pour les non-vaccinés ou le déremboursement des soins hospitaliers. Marginaliser encore plus celles et ceux qui sont le plus éloignés des politiques publiques, voici la démarche cynique du gouvernement.

Au fond, c’est une société de contrôle social que souhaite instaurer ce gouvernement, où les pratiques des citoyens, réduits à l’état de consommateurs, sont connues, classées, fichées. Bientôt, tout le monde pourra contrôler tout le monde. Surtout, ces bases de données énormes, demain aux mains des Gafam, constituent un trésor commercial immense pour prospecter, cibler les publics et les contenus à leur destination jusqu’à la sphère la plus intime. Sans jamais, semble-t-il, interroger la légitimité de tous ces moyens de contrôle et leur finalité.

Finalement, c’est tout notre arsenal législatif des dernières années qui mériterait d’être évalué, des lois sécuritaires aux lois sur le renseignement ou l’antiterrorisme qui, au nom de problèmes réels et sérieux, ont peu à peu restreint nos libertés et confié à des acteurs privés des prérogatives de contrôle et de pouvoir régalien. Nous nous sommes accoutumés à une perte de droits, à des restrictions basées sur un impératif sécuritaire, mettant notamment en péril notre droit à manifester et la liberté d’association. Lorsque nous cédons un peu de liberté au nom de la sécurité sanitaire, qui garantit que nous la retrouverons un jour ?

Le gouvernement n’a cure des alertes des associations, du Défenseur des droits, des organisations syndicales. Car la logique derrière tous ces dispositifs est celle du « business first » : l’économie avant tout !

L’activité économique doit se maintenir à tout prix, le « quoi qu’il en coûte » devient un « quoi qu’il advienne ». Le meilleur exemple en est l’obligation de télétravail, finalement facultative et non contraignante : liberté totale et sans contrainte pour le capital, stigmatisation et division pour le peuple. Dans le même temps, les suppressions de lits dans les hôpitaux, de postes dans les écoles et d’autres services publics, la réforme de l’assurance-chômage, en clair, les orientations libérales, ont suivi leur cours au grand plaisir des marchés financiers, dont les dividendes fleurissent et les grandes fortunes croissent.

Ce libéralisme autoritaire révèle un échec patent de la gestion de cette crise sanitaire : celui de n’avoir jamais répondu aux besoins populaires. Face aux incertitudes et peurs causées par une situation inédite, il aurait fallu faire corps en plaçant la démocratie comme une des solutions. Il n’est pas trop tard pour renforcer les moyens et les missions du service public, et valoriser la culture scientifique pour convaincre sur la vaccination et le respect des gestes barrières, afin de ne pas laisser d’espace aux obscurantistes et complotistes en tout genre.

Espérons que ces enjeux seront au cœur du débat présidentiel qui s’ouvre.

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28 janvier 2022 5 28 /01 /janvier /2022 05:35
L’État a fait un cadeau insensé à Bolloré (Laurent Mauduit, Médiapart, 27 janvier 2022)
L’État a fait un cadeau insensé à Bolloré

L’État acquiert pour 31 millions d’euros les installations de l’oléoduc Donges-Metz qu’il devait récupérer gratuitement au terme de la concession octroyée au groupe Bolloré pendant vingt-sept ans. Pendant cette période, ce dernier s’est servi plus de 167 millions d’euros de dividendes.

Laurent Mauduit, 27 janvier 2022

Daté du 5 janvier 2022 et publié par le Journal officiel le 19 janvier, c’est un arrêté dont quelques médias se sont faits l'écho, mais trop s'y attarder. Au premier examen, on pourrait penser que cela n’a rien de surprenant : puisque l’arrêté en question concerne une entreprise assez peu connue du grand public, la Société française Donges-Metz (SFDM), le lecteur peut croire que l’affaire ne présente pas le moindre intérêt. Un arrêté comme tant d’autres, dont le JO regorge chaque jour et que personne ne lit.

Erreur. L’arrêté est en réalité l’épilogue d’une histoire stupéfiante, qui est celle d’un immense cadeau fait par l’État à Vincent Bolloré et qui se chiffre en dizaines et dizaines de millions d’euros. Ce gigantesque cadeau sur fonds publics, c’est le clan Balladur-Sarkozy qui en a pris l’initiative en février 1995, quelques semaines à peine avant l’élection présidentielle. Et c’est Emmanuel Macron qui en règle les derniers détails, permettant à l’homme d’affaires d’empocher un formidable pactole. Ni vu ni connu… sans que personne n’en parle !

Cette histoire, je l’avais découverte en écrivant mon livre Prédations (La Découverte), consacré à la privatisation des biens publics. Cherchant à établir le bilan de toutes les privatisations conduites depuis 1986, même les moins connues, je m’étais intéressé, dans le lot, à l’oléoduc reliant Donges (petite localité sur l’estuaire de la Loire à quelques kilomètres à l’est de Saint-Nazaire) à Metz (Moselle), et à l’ouvrage colossal, long de 627 km, disposant de quatre gigantesques dépôts d’hydrocarbures sur son parcours, et d’une connexion avec l’appontement du Grand Port maritime de Nantes.

Intéressante histoire et symbolique entre toutes. Dans les derniers mois de la guerre de 1914-1918, les forces américaines et anglaises construisent un port à Donges, pour débarquer le matériel militaire que le port de Saint-Nazaire, trop encombré, ne peut accueillir en totalité. Longtemps après, connaissant les lieux, les forces armées américaines s’adossent de nouveau à Donges, au début des années 1950, pour bâtir un immense oléoduc pour le compte de l’Otan, reliant la côte atlantique à l’est de la France. Plus tard, les forces militaires américaines qui sont propriétaires de cette immense construction, laquelle traverse toute la France d’ouest en est, via Melun, décident de la rétrocéder à l’État français.

Mais visiblement, dans le courant des années 1990, cette propriété de l’État devient l’objet de convoitises privées. C’est ainsi que, sans que nul ne le remarque, quelques semaines avant l’élection présidentielle, hors appel d’offres, un discret décret est pris le 24 février 1995 confiant l’exploitation de l’oléoduc à une mystérieuse Société française Donges-Metz (SFDM) à compter du 1er mars 1995, et pour une durée de vingt-cinq ans, soit jusqu’au 1er mars 2020. Le décret est contresigné par le premier ministre de l’époque, Édouard Balladur, le ministre du budget Nicolas Sarkozy et quelques autres ministres du même clan et il profite donc à un ami du régime, puisque c’est Vincent Bolloré qui contrôle cette société SFDM. Pour être précis, la participation du groupe Bolloré a fluctué sur une longue période autour de 95 % du capital de la SFDM, un peu moins ou un peu plus. Au 31 décembre 2020, Bolloré Energy, filiale du groupe Bolloré, contrôlait ainsi 95,05 % du capital de la SFDM, les 4,95 % restants étant la propriété de l’établissement public du Grand Port maritime de Nantes-Saint-Nazaire.

Et si cette société fait l’objet de convoitises privées, c’est qu’elle est hautement rentable. Pour parler le jargon de la finance, c’est même une « machine à cash ». Pour vérifier l’extraordinaire affaire que réalise Vincent Bolloré, il suffit de scruter ce décret du 24 février 1995 qui, en annexe, présente la convention passée entre la SFDM et le ministère de l’industrie, organisant la concession de l’oléoduc pour les vingt-cinq années prévues. On y apprend que, « en contrepartie de son droit d’occuper et d’utiliser le domaine public […], le titulaire versera à l’État : une redevance annuelle forfaitaire et non révisable, dont le montant est fixé à 4 100 000 francs [soit 625 000 euros d’aujourd’hui] ; une redevance annuelle complémentaire dont le montant est fixé à 9 % du résultat net après impôts de l’exercice précédent ».

Or il s’agit d’un formidable cadeau, dont les modalités sont « non révisables » – une clause stupéfiante. Toujours en annexe, la convention précise que le groupe Bolloré devra acquitter un « droit forfaitaire » au début de l’exploitation de 175 millions de francs (26,6 millions d’euros).

Or ces sommes sont dérisoires par rapport à ce que le groupe Bolloré va empocher les vingt-cinq années suivantes. Et même les vingt-sept années suivantes, puisque le 14 février 2020, à l’approche de l’échéance de la concession, un décret signé par le premier ministre Édouard Philippe, ainsi que par la ministre de la transition écologique Élisabeth Borne, la ministre des armées Florence Parly, le ministre des finances Bruno Le Maire et le ministre du budget Gérald Darmanin, prolonge la concession de deux ans, c’est-à-dire jusqu’en février 2022, dans l’attente d’un possible appel d’offres pour privatiser définitivement la société.

Il est en effet assez facile de reconstituer le jackpot que réalise le groupe Bolloré en obtenant la concession de la SFDM. Si les comptes de la société ne sont plus accessibles via le site Internet Infogreffe du tribunal de commerce de Paris pour les premières années d’exploitation, ils peuvent être consultés à partir de l’exercice de l’année 1999, jusqu’au dernier exercice connu, celui de 2020.

Nous avons donc dépouillé tous ces comptes, pour aboutir à une conclusion saisissante : la PME de taille modeste qu’est la SFDM (environ 140 salariés) n’a cessé d’afficher de gros bénéfices, le plus souvent compris entre 7 et 10 millions d’euros par an. Et le groupe Bolloré a quasi systématiquement ponctionné l’intégralité de ses bénéfices pour se les servir sous forme de dividendes.

L’infographie ci-dessous présente synthétiquement le pactole qui est tombé dans l’escarcelle du groupe Bolloré :

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26 janvier 2022 3 26 /01 /janvier /2022 12:37
Vidéos du débat sur la Commune de Paris organisé à la fête de l'Humanité Bretagne par Les Belles Rouges du PCF 22 avec Hugo Rousselle, auteur avec Dugudus du livre "Nous, la Commune"

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26 janvier 2022 3 26 /01 /janvier /2022 12:29
Fête de l'Humanité Bretagne - vidéo du débat du dimanche 28 novembre 2021 sur les EHPAD/ Ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain - atelier citoyen santé Bretagne du PCF
Fête de l'Humanité Bretagne - vidéo du débat du dimanche 28 novembre 2021 sur les EHPAD/ Ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain - atelier citoyen santé Bretagne du PCF
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26 janvier 2022 3 26 /01 /janvier /2022 06:42
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25 janvier 2022 2 25 /01 /janvier /2022 15:33
Cachez ce candidat communiste que je ne saurais voir… - Le Télégramme - 25 janvier - Débat des candidats à la présidentielle sur le nucléaire
Le Télégramme - 25 janvier - Débat des candidats à la présidentielle sur le nucléaire
Cachez ce candidat communiste que je ne saurais voir…
 
Dans le Télégramme de ce jour, mardi 25 janvier,  les pages 2 et 3 sont consacrées au nucléaire qui « s’invite dans la campagne  présidentielle ».
 
7 candidats déclarés s’expriment sur un sujet au cœur des enjeux présidentielles, et c’est bien le rôle d’un journal régional généraliste d’informer sur les arguments des candidats en présence aux présidentielles sur des questions fondamentales pour l’avenir du pays.  M. Emmanuel Macron, qui n’est pas candidat déclaré aux Présidentielles, s’exprime aussi, on ne sait pas trop pourquoi, mais après tout, ça pourrait sans doute se justifier…
 
Par contre, ce qui n’est pas normal, c’est que les seuls candidats de gauche convoqués avec leurs photos et des citations exprimant leurs positions sur le nucléaire soient Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon, Christiane Taubira, alors même que Fabien Roussel s’exprime très régulièrement, de manière claire et argumentée, sur le sujet du nucléaire, ce qui est reconnu comme une de ses originalités par nombre d’éditorialistes et journalistes des médias presse, télévisuels, et radiophoniques, depuis 2 mois, avec celles par exemple de la volonté de réindustralisation, d’affirmer la valeur travail, la lutte contre l’évasion fiscale et les inégalités, de la défense de la laïcité et de la République, et qu’il fait partie de ceux qui nourrissent le débat public sur la question, avec un crédit particulièrement fort chez nombre d’énergéticiens et de scientifiques.
 
Est-ce un partage des candidats dont la position mérite d’être connue sur le critère habituel des intentions de vote et des sondages à quelques mois des élections?  50% de citoyens n’ont pas finalisé leur choix. Ils ont droit d’être éclairés sur les positions de tous les candidat.e.s!
 
Par ailleurs, pourquoi Christiane Taubira et Anne Hildalgo qui sont à peu près au même niveau que Fabien Roussel dans les derniers sondages (Anne Hidalgo était même derrière Fabien Roussel dans plusieurs sondages récents), apparaissent et pas Fabien Roussel, alors que celui-ci vient de développer son programme de 180 propositions aux journalistes la veille, le 24 janvier, ce dont le Télégramme ne se fait pas l’écho, contrairement au Ouest-France qui consacre un article avec photo à cette présentation de programme en page nationale aujourd’hui?
 
Le Parti communiste proteste auprès de la rédaction du Télégramme contre cette occultation de notre candidat qui par ailleurs est cité dans un article de la page 8 sur les positions des candidats sur les droits de succession et l’héritage.
 
Le Télégramme croit-il que les positions du candidat communiste n’intéressent pas ses lecteurs ou que ceux-ci ne méritent pas de connaître les positions du Parti qui compte le plus d’adhérents en France, en Bretagne et dans le Finistère, et qui compte près de 600 maires adhérents ou sympathisants au niveau national, et deux groupes parlementaires? D’autant que Fabien Roussel a d’ores et déjà obtenu ses 500 promesses de parrainages d’élu.e.s, ce qui n’est pas le cas d’autres candidats supposés présentés dans l’article du Télégramme du 25 janvier.
 
Les taux d'audience records au journal télévisé de 20h de France 2 le 14 décembre - 4,1 millions de téléspectateurs, un record pour l'interview de Fabien Roussel - et 5,8 millions téléspectateurs et de taux d'audience au 13h de tf1 samedi dernier, 22 janvier - nouveau record !- semblent pourtant indiquer le contraire!
 
Le Parti communiste français, fédération du Finistère, 25 janvier 2022
Cachez ce candidat communiste que je ne saurais voir… - Le Télégramme - 25 janvier - Débat des candidats à la présidentielle sur le nucléaire
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25 janvier 2022 2 25 /01 /janvier /2022 14:20
La fédération du PCF du Finistère appelle les salariés , les retraités les demandeurs d'emploi et les jeunes à participer massivement aux mobilisations du jeudi 27 janvier
La fédération du PCF du Finistère appelle les salariés , les retraités les demandeurs d'emploi et les jeunes à participer massivement aux mobilisations qui auront lieu jeudi 27 janvier à l'appel des organisations syndicales.
 
La mobilisation paie, dans l'éducation Jean-Michel Blanquer a été forcé de faire des annonces qui vont dans le bon sens mais sont très largement insuffisantes. La situation reste intenable dans les écoles, les collèges, les lycées et les lieux d’enseignement supérieur.
De premières victoires ont aussi été obtenues dans les entreprises, notamment dans quelques grands groupes. Mais si, dans certains secteurs et entreprises, des mobilisations et des négociations ont permis d’obtenir des revalorisations de salaires, trop souvent encore les négociations sont au point mort ou les propositions des employeurs loin du compte. Il faut accélérer pour amplifier cette bataille pour l’augmentation des salaires
Personne ne peut ignorer le contexte social et économique, les augmentations des produits de première nécessité, de l’énergie comme de l’alimentation et, finalement, du coût de la vie pour toutes et tous, jeunes, actifs, demandeurs d’emploi et retraités.
Personne n’ignore que seuls les salaires, les pensions et les aides et allocations continuent de stagner ou même de baisser au regard de l’inflation, de décrocher par rapport aux qualifications, dans le privé comme dans le public.
 
Les communistes proposent:
 
- Pour le pouvoir d’achat et le pouvoir de vivre : bloquer les prix alimentaires, de l’eau, de l’énergie, des télécoms ; instituer une TVA à taux zéro sur les produits de première nécessité ; baisser de 20 % la facture d’électricité domestique en révisant les taxes (CSPE et TVA) ; geler les loyers et les prêts immobiliers ; interdire les expulsions locatives ; accorder une prime de 300 euros à toute personne vivant au-dessous du seuil de pauvreté ; prolonger les droits des chômeurs jusqu’à la fin de 2020 et supprimer définitivement la réforme de l’assurance chômage.
 
- Pour les retraités : revaloriser les pensions. Aucune ne doit se situer en dessous du seuil de pauvreté, la retraite minimum doit correspondre au smic pour toute carrière complète.
Les communistes sont déterminés à rassembler le plus largement pour que ces propositions soient entendues et mises en œuvre tout de suite par le gouvernement, jusqu'à lors plus prompt à faire d'immenses cadeaux fiscaux aux plus riches et aux grandes multinationales qu'à satisfaire les attentes populaires.
Plus durablement, c'est à une nouvelle politique qu'il va falloir s'atteler, qui permette à chacun de vivre dignement de son travail, aux jeunes d'accéder à des emplois stables, aux populations de disposer partout de services publics de qualité, au pays de se doter, de nouveau, d'une industrie assurant notre souveraineté et répondant aux besoins de la société.
Elle implique de réorienter radicalement les richesses vers la satisfaction des besoins des femmes, des hommes, des jeunes plutôt que de toujours gaver les plus riches et les marchés financiers, et de confier de vrais pouvoirs de décision aux citoyens et au monde du travail.
 
La fédération du PCF du Finistère appelle à manifester à 11 h ce 27 janvier: 
Brest Place de la Liberté
Morlaix Place des otages
Quimper Place de la Résistance
Carhaix Maison des syndicats
Quimperlé place des écoles
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