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13 février 2013 3 13 /02 /février /2013 07:47

Neruda-conseil-general.jpg

 

L'article consacré à Pablo Neruda dans le dernier Pen ar Bed du Conseil Général pèche par omission, inexactitudes et contrevérités historiques.

Il est dit qu'il fut sénateur et un poète engagé.

Où? On ne le saura pas. Or, une des raisons d'être de Neruda fut son engagement au parti communiste chilien en juillet 1945. Il fut ensuite élu sénateur communiste. Condamné à la clandestinité et à l'exil jusqu'en 1950.

Candidat, en 1970, du parti communiste à l'élection présidentielle, il se retire lorsque Allende accepte d'être le candidat unitaire des 7 partis de gauche. L'auteur de l'article, en disant qu'il fut compagnon de route d'Allende, voudrait-il faire croire qu'il devint sympathisant socialiste? C'est travestir la réalité. Tout comme l'ensemble du PC chilien, il milita activement pour l'élection d'Allende.

L'auteur parle aussi de "dissident", sans précision, mais ce qui laisse supposer quoi?

A propos de son parti, voici ce que dit Pablo Neruda:

"J'ai trouvé dans mon parti, le parti communiste chilien, un groupe important de gens simples, qui avaient laissé loin derrière eux la vanité personnelle, le mythe de la dictature, les intérêts matériels. Je me suis senti heureux de connaître des gens intègres qui luttaient pour l'honnêteté collective, c'est à dire pour la justice.

Je n'ai jamais eu de difficulté avec mon parti, qui a remporté avec modestie d'extraordinaires victoires pour le peuple chilien, mon peuple.

Que dire de plus? Je n'aspire qu'à être aussi simple que mes camarades, aussi tenace et invincible qu'eux. Jamais l'orgueil individualiste qui se retranche dans le scepticisme pour ne pas être solidaire de la souffrance humaine ne m'a appris quoi que ce soit".  

Ce sont les contribuables finistériens qui financent ce journal distribué à des milliers d'exemplaires.

L'information ne doit pas être tronquée.

 

                                                                            ***

jardin-Louis-Le-Roux.jpg 

 

 

Il y a deux mois à Brest était inaugurée un jardin en hommage à Louis Leroux (15 ans après sa disparition....!).

La carte d'invitation souligne que ce fut un militant politique local et national. Où? encore une fois: silence.

Et pourtant, c'est bien parce qu'il fut un grand militant communiste, longtemps secrétaire fédéral et membre du comité central du PCF, que ce jardin porte son nom. Sans oublier son activité comme adjoint au maire et conseiller régional. 

Encore une fois, c'est la censure sur l'essentiel. 

Décidemment, chez certains dirigeants socialistes, prononcer le mot communiste écorche toujours la langue. 

 

Michel Lespagnol 

 

 

 

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31 janvier 2013 4 31 /01 /janvier /2013 07:22

Dépôt de bilan et fermeture de sîtes chez Doux, suppressions d'emplois à Boutet-Nicolas, menaces extrêmement sérieuses sur l'avenir de Gad à Lampaul-Guimiliau (1000 emplois) qui avait un CE extraordinaire la semaine passée, fragilisation de la filière avicole avec la décision de la Commission européenne de supprimer les restitutions pour l'exportation de poulet congelé au Moyen-Orient, des aides qui représentaient 20% du produit des exportations et permettaient de réduire le prix de vente pour être concurrentiels face aux industries agro-alimentaires brésiliennes, américaines, thaïlandaises, vietnamiennes, moins sourcilleuses sur les règles environnementales et le bien-être animal et faisant travailler des salariés moins bien payés: va t-on vers une catastrophe économique et sociale de grande ampleur touchant tout le secteur agro-alimentaire breton, comparable peut-être en termes de conséquences humaines dramatiques à la desindustrialisation du nord-est de la France dans les années 1980?     

 

Dans ce contexte très tendu, il peut apparaître irresponsable de la part de la Commission Européenne de supprimer brutalement les restitutions qui permettent à Tilly-Sapco et Sauvaget, engagés depuis longue date dans l'export de volaille congelée, de réduire le différentiel de compétitivité avec leurs concurrents non-européens. En octobre 2012, on est passé de 32,5€ de restitutions pour 100 kg exportés à 21,70€ et en janvier de 21,70€ à 10,85€/ 100kg, avec une suppression annoncée de ces aides à l'exportation dans quelques mois.

 

La pression mise sur les abattoirs se répercute, en particulier pour les pourvoyeurs de Doux, par une baisse drastique des contrats passés avec les éleveurs, qui craignent de vendre des poulets à un prix inférieur au prix de revient.

 

Certains peuvent se féliciter de cette suppression des aides à l'exportation.

 

Les libéraux puisqu'elle a fait l'objet d'un accord au nom de la "concurrence libre et non faussée" dans un sommet de l'OMC en 2005 entre l'UE, les Etats-Unis, le Japon, qu'elle va dans le sens de la refonte de la PAC et des économies budgétaires (70 millions à 80 millions d'euros par an y étaient consacrés).

 

Quand on est préoccupé d'écologie et de progression d'une agriculture paysanne et biologique relocalisée, ce qui est notre cas au Front de Gauche, on peut dire que ça affaiblit et oblige à réorienter un "modèle" agricole breton productiviste, hyper-concentré, tourné vers le quantitatif, le bas de gamme, les marchés extérieurs, coûteux pour l'environnement, l'agriculture vivrière des pays du sud, voire la santé publique.

 

Petit bémol toutefois: les poulets entiers congelés Tilly ou Doux font l'objet d'une traçabilité et de contrôles dont ne peuvent se prévaloir les morceaux de poulet destinés à la restauration collective et aux plats préparés que commercialisent à moindre coût les Allemands, les Belges et les Néerlandais. Le Moyen-Orient ne bénéficie pas de conditions écologiques et climatiques pour produire lui-même ses poulets: et quasiment toute la production à l'export de Doux et Tilly y est destinée. Ce sont les concurrents américains ou asiatiques de Tilly et Doux qui prendront le marché si les entreprises bretonnes n'ont plus les moyens d'offrir des prix attractifs... Et ces industries concurrentes ne sont pas plus vertueuses écologiquement et socialement.   

 

Sur un plan politique, on peut condamner les restitutions en disant que c'est une manière de rémunérer des capitalistes sans contrepartie exigée sur le plan social et écologique et, en effet, pendant des dizaine d'années, la fortune de Charles Doux ou de Tilly s'est nourrie de ces aides publiques européennes. Pourtant, dans le contexte actuel, la fin des restitutions risque de fragiliser dangereusement, voir de condamner les abattoirs de volaille bretons, les éleveurs, les transporteurs et tous les emplois corrélés à cette filière. Avec combien de salariés et de travailleurs sur le carreau? Et quelles solutions de rechange pour eux?     

 

Le problème est complexe. Mais il y a une urgence humaine qu'il faut prendre en compte.   

 

Ces restitutions ne sont pas des subventions pour maintenir des emplois mais des aides versées aux industriels qui exportent de la volaille congelée pour qu'ils soient compétitifs et puissent maintenir des prix attractifs par rapport à la concurrence brésilienne, américaine, vietnamienne, chinoise, en particulier sur les marchés arabes.

 

En Europe, seuls deux industriels, finistériens tous deux, Doux et Tilly, exportent du poulet congelé, ouvrant droit jusqu'ici à restitution. A l'origine, ces restitutions étaient des moyens pour compenser le prix élevé des céréales payés pour nourrir les animaux en Europe. Aujourd'hui, seule l'exportation de volaille congelée vendue entière en bénéficie, à l'exclusion de la volaille congelée de nos concurrents européens intégrée dans des produits transformés, qui gagne sans cesse des parts de marché en Europe, à tel point que la France, qui n'importait que 10% de ses poulets consommés il y a quelques années, en importe aujourd'hui 40%.

 

Actuellement, ces restitutions sont vitales pour que leurs activités ne soient pas déficitaires. En 2010, Tilly présentait des comptes à l'équilibre (sans bénéfice) avec des restitutions à 320€ la tonne. Depuis le 18 janvier dernier, elles ont été réduites à 108€ la tonne et elles seront nulles dans quelques mois.

 

Pourtant, ces deux industriels du poulet congelé destiné à l'exportation qui touchaient 80 millions d'€ d'aides publiques européennes via les restitutions génèrent 5000 emplois directs dans la région tandis que les céréaliers français, qui représentent 36000 emplois, touchent 6 milliards d'euros d'aides européennes. Au prorata montant des aides/ emplois maintenus: il faudrait que les céréaliers génèrent 600 000 emplois en France pour avoir le même rendement en termes d'emplois associés que les aides à l'exportation à destination de la filière avicole.

 

Si une entreprise comme Doux s'écroule complètement, c'est 3400 emplois salariés qui sont directement menacés, et 15 000 emplois induits en Bretagne (transporteurs, éleveurs, manutentionnaires) qui sont touchés... Les exportations de Doux représentent 30% du trafic du port de Brest.   

 

A Tilly, il y a actuellement 350 emplois en CDI, 30 intérimaires et depuis 2006, après le dépôt de bilan d'UNICOPA assorti de 250 suppressions de postes, le repreneur Daniel Sauvaget a fait un vrai effort pour employer les restitutions et les bénéfices à mieux payer les salariés, à mieux les former, à maintenir des emplois. 12 millions d'euros ont été consacrés à cela. La conditionnalité obtenue par les représentants du personnel du Conseil Régional des abandons de créances contractées du temps d'Unicopa a permis ce résultat que les bénéfices servent depuis 2006 à l'investissement, au plan de formation, au relèvement du pouvoir d'achat des salariés, à la sécurisation de l'emploi. Les conditions de travail en abattoir ne sont toujours pas faciles mais elles se sont améliorées depuis 2006, semble t-il.  

 

Qu'est-ce qui a joué contre le maintien des restitutions?

 

Les Allemands qui produisent de la volaille fraîche très compétitive en aidant indirectement l'exportation par des abaissements de TVA et en employant de la main d'œuvre sous-payée se félicitent de fragiliser ainsi par la baisse des aides publiques européennes la filière avicole française, alors que la France importe actuellement 40% de sa volaille.

 

Peut-être qu'avec moins de libre-échange, plus de protectionnisme, il y aurait une demande intérieure pour faire tourner nos élevages et nos abattoirs bretons. Actuellement, ils sont naturellement en difficulté face à la concurrence mondiale quand on sait que le salarié brésilien est payé 4 fois moins cher que le salarié français et que leurs industries agro-alimentaires exportatrices sont aidées par l'État qui dispose en outre d'une réserve de terres quasi infinie pour la production des aliments d'élevage.

 

En France, des hommes politiques de gauche et des écologistes condamnent avec raison le gâchis et l'immoralité des aides publiques absorbés par les profits financiers des industriels et des actionnaires sans contrepartie au niveau de l'investissement, de l'emploi, des salaires. Doux est dans ce cas, qui ferme des activités au moment même où il continue à goinfrer ses actionnaires (la banque Barclays entre autre) d'aides publiques européennes en se vantant de produire pour produire et toucher davantage d'aides à l'exportation. La mauvaise politique du groupe Doux, son irresponsabilité, aura sans doute été ce qui a précipité la remise en cause sans délai du système des restitutions, qui existe depuis une trentaine d'années dans le cadre de la PAC.

 

Seulement, dans le contexte actuel, sans restitutions, ces abattoirs, les éleveurs qui les alimentent, les transporteurs, les emplois induits s'écroulent. A Tilly, on passe de 20 millions d'euros d'aides environ à 400 000 euros de crédit d'impôt compensatoire à la fin des restitutions de l'État. Des clopinettes....

 

L'avenir de l'emploi sur place est donc menacé, quand on sait qu'aux 380 emplois directs sont aussi associés à des emplois induits (deux à trois fois plus). Or, la situation économique de la région est loin d'être rose. Les salariés de Tilly, qui ont 47 ans en moyenne, n'ont pas beaucoup de qualifications, même si la formation professionnelle s'est améliorée, sont usés physiquement par la dureté des conditions de travail dans l'agro-alimentaire, vont-ils facilement retrouver un job dans le Finistère où les Côtes d'Armor dans le contexte actuel, avec 15% de chômeurs? Et on pourrait en dire autant des salariés de GAD, très inquiets sur leur avenir, et bien sûr de ceux de Doux.

 

Ce système des restitutions était insatisfaisant puisqu'il ne s'accompagnait pas d'exigences en retour par rapport aux salaires, à l'emploi, à la formation, à l'investissement, ni de droit de contrôle des salariés, qu'il ne concernait que les industriels et non tous les acteurs de la filière. 

 

Pour exemple, à Doux, les salaires sont gelés depuis 5 ans et on continue à distribuer de l'argent aux actionnaires alors que tout va mal.

 

Il perpétuait les inconvénients de l'agriculture productiviste et surtout de son hyper-concentration en Bretagne.

 

Mais en même temps, la Bretagne s'est construite et développée avec l'élevage hors-sol souvent par défaut, faute d'autre développement agricole ou industriel possible dans les années 60-70, et grâce à l'atout de ses ports, et aujourd'hui, on a pas de solutions alternatives immédiates à proposer aux salariés menacés de perdre leur emploi.

 

Au-delà de la construction souhaitable d'un nouveau modèle économique et agricole plus vertueux socialement et écologiquement,  il y a  la réalité de milliers de personnes travaillant dans la filière aux emplois menacés à prendre en compte de manière prioritaire.

 

Préparer l'avenir certes, par une planification écologique, une relocalisation progressive, une diversification agricole et le développement d'une agriculture de meilleure qualité. Par une refonte des filières, une meilleure protection contre le dumping social et la concurrence internationale.

Mais aussi penser aux ouvriers, éleveurs et salariés d'aujourd'hui que la crise de l'agro-alimentaire breton plonge dans le désarroi et l'incertitude du lendemain, qui vont être des milliers à perdre leur gagne-pain.

 

Le 16 février 2013, l'intersyndicale de l'agro-alimentaire organise une réunion-débat à Chateaulin (salle Coatigrac'h) sur les difficultés de la filière en y invitant tous les acteurs, salariés et citoyens qui se sentent concernés. 

 

Ismaël Dupont.  

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15 janvier 2013 2 15 /01 /janvier /2013 17:38

INVITATION

 

pierre-laurent-copie-1.jpg

 

Les communistes du Finistère vous invitent à l’inauguration de leurs nouveaux locaux, ainsi qu’à la réception qui suivra,

 

Mardi 22 janvier 2013

A partir de 18h30

5 rue Henri Moreau et 6 rue André Berger à Brest

En présence de :

Pierre Laurent, secrétaire national du Parti Communiste Français

 

 

5, rue Henri Moreau - 29200 Brest – Tél : 02 98 43 47 78 – pcf29@wanadoo.fr

 

 

INITIALEMENT PREVUE LE 17 JANVIER, LA VENUE DE PIERRE LAURENT A ETE DECALEE POUR CAUSE DE RENCONTRE PAR FRANCOIS HOLLANDE DES RESPONSABLES DE PARTIS A LA SUITE DE LA DECISION D'INTERVENTION MILITAIRE AU MALI...

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10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 16:56

Nous publions ici la Tribune de Christiane Caro, membre de la commission Santé-Protection sociale du PCF, dans l'Humanité:

 

Face aux intérêts de la finance, le public doit reprendre l'offensive

 

Depuis trop longtemps, la vie des retraités en perte d'autonomie est intolérable, leur parole confisquée!

Alors que la révolution démographique en cours est un facteur de développement de nouveaux services à la personne dans les loisirs, le tourisme, la santé! Pourtant, dans notre société, le choix inverse a été fait: sacrifier une partie de sa population. Des personnes âgées avec une perte d'autonomie importante sont victimes à la fin de leur vie, aux seuls motifs économiques et financiers, d'un sacrifice délibéré. C'est un scandaleux non-dit. 

Les femmes sont au coeur du sujet: elles sont les premières concernées. Elles représentent en effet les deux tiers des personnes âgées en perte d'autonomie. Quant à la prise en charge et aux soins, quelles que soient les générations, elle est majoritairement l'oeuvre des femmes: particulièrement jeunes dans les maisons de retraite ou à domicile, elles connaissent une précarité massive, avec une insuffisance des effectifs, des qualifications et des salaires, des conditions de travail difficiles exposant les personnes âgées à la maltraitance institutionnelle; mais aussi des aidants familiaux en activité ou retraités, à 90% des femmes. Une situation qui conduit à l'épuisement. Selon la CGT, 30% des aidants "retraités-enfants" décèdent avant leurs "parents-retraités". 

Pourquoi cette situation? Elle nous renvoie à la question du statut des femmes dans notre société et pose celle des choix budgétaires du gouvernement pour 2012, qui constituent un nouveau projet de civilisation, avec une attaque d'ensemble contre notre système de protection sociale. 

La direction de l'agence régionale de santé de Bretagne, quant à elle, exprime l'idée qu'il n'est plus possible de dépenser 200 000 euros par an pour un patient comme c'est le cas aujourd'hui! Et elle a osé inviter les responsables d'associations de santé en Bretagne à faire des choix pour l'attribution d'enveloppes budgétaires aux maternités ou aux personnes âgées en perte d'autonomie. Cette banalisation affichée et les renoncements éthiques qu'elle entraîne provoquent un recul des consciences grave qui ne saurait être corrigé que par des moyens supplémentaires. 

Pourtant, en 2006, le professeur de gériatrie du CHU de Dijon Pierre Pfitzenmeyer, dans un rapport sur l'hôpital et le vieillissement réalisé à la demande du gouvernement, dénonçait: "Nos responsables politiques n'ont pas pris conscience de la gravité de la situation. Dans notre société est en train de se développer une sorte de ségrégation médicale et sociale vis-à-vis de nos concitoyens les plus âgés, les plus malades et handicapés". 

Comment accepter qu'un retraité, parce qu'il a 85 ans, ne puisse accéder aux soins de cardiologie? Ne puisse être transféré pour un accident vasculaire cérébral dès son arrivée aux urgences du CHU de Rennes au motif qu'à Saint-Brieuc le service de réanimation ne veut pas le prendre: une personne âgée ne peut "encombrer un lit"!

Le fait que le budget de la santé soit insuffisant conduit les directions à réduire le "périmètre d'activité médicale" et donc à exclure des patients. Aujourd'hui, les personnes âgées, et demain? Dans les Côtes-d'Armor, la concentration des cliniques privées de Saint-Brieux va amplifier la déstructuration de l'offre de soins pour le plus grand bien des actionnaires ou des futurs grands groupes financiers. Alors, quelles solutions? 

Jean de Kervoasdoué, ancien directeur des hôpitaux, considère dans Ouest-France que le mouvement de concentrations des cliniques privées est "inéluctable, qu'il coïncide avec des exigences médicales croissantes et qu'il met fin à certains monopoles des chirurgiens!". Et bien non, la santé ne doit pas être soumise aux intérêts de la finance. Comme le dit Pierre Laurent, "il faut reprendre d'urgence les commandes, or les dirigeants politiques actuels du pays n'ont ni le courage ni la volonté politique de s'opposer à cette dictature de fait des marchés financiers".

La perte d'autonomie des personnes âgées est un enjeu de société qui s'inscrit dans un nouveau projet de civilisation. Ainsi, lors de la Fête de l'Humanité Bretagne, un atelier citoyen régional, "De la naissance à la fin de vie: l'Humain d'abord!", a été initié par le PCF pour organiser des débats et enrichir son programme: création d'emploi de médecins et de paramédicaux dans les services de soin à domicile et dans les Ehpad sur la base d'un salarié par personne âgée, plan de formations d'infirmières et d'aides soignants, création de la filière gériatrique, plan de formation dans le secteur public, privé et associatif, accès des personnes âgées aux services médicaux spécialisés... 

Il nous faut résister et redonner espoir pour construire ensemble des alternatives dans lesquelles les valeurs humaines reprendront leurs prérogatives: "C'est la chaude loi des hommes de changer l'eau en lumière, le rêve en réalité", dit Paul Eluard. 

 

Christiane Caro

 

PS: Ce texte date de quelques mois, mais il est toujours d'actualité, malheureusement!        

 

 

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5 janvier 2013 6 05 /01 /janvier /2013 19:39

Un article du Télégramme daté du 26 décembre nous confirme que, dans le Finistère, "le chantier de la dépendance devrait refaire surface l'an prochain". Alors qu'au départ l'Etat devait prendre en charge 50% de l'APA (Allocation Personnalisée Autonomie), le conseil général la finance aujourd'hui à la hauteur de 67%, ce qui correspond à 10% de son budget, de plus en plus contraint.  

Cela se traduit par une diminution des heures d'aide à domicile financées, ce qui est inacceptable: d'environ 25h, l'APA versée par le Conseil Général est passée à 18h sans avis des médecins, ce qui fragilise la prise en charge des vieux fragilisés par le grand âge et le handicap et qui pose le problème de la sauvegarde des emplois d'aide à domicile.   

La réforme de la dépendance annoncée par le gouvernement au travers d'un projet de loi dont l'échéance est fixé en 2014 prévoit la récupération de l'aide sur la succession ( à terme, pourquoi ne pas utiliser ce procédé qui évite de renforcer la protection sociale solidaire pour toutes les allocations, y compris pour l'assurance-maladie?) et envisage de normaliser le recours aux assurances privées. Il y a là un marché extrêmement lucratif à renforcer...

Des associations s'alarment avec raison! Pour l'association "bien vieillir ensemble 29" et la "Fnapaef" (Fédération des personnes âgées et de leurs familles), "l'assurance dépendance et la reprise sur succession sont non seulement un tabou, mais un choix inacceptable: nous devons refuser une société du chacun pour soi"!

Lanmeur vient de se voir doté d'un nouveau centre hospitalier pouvant accueillir les personnes âgées. C'est bien, mais pendant ce temps, d'autres projets de maisons de retraite nécessaires, comme celui de Plouigneau, sont au point mort et les places en hébergement collectif pour les personnes en perte d'autonomie sont très largement insuffisantes.

Lors de l'inauguration de la maison de retraite de Lanmeur, le préfet, Pascal Mailhos, a eu d'autre part des mots guère rassurants sur la volonté de trouver une solution solidaire, basée sur l'affection des richesses aux besoins sociaux, au vieillissement de la population: "dans l'avenir, l'état des finances publiques va nous conduire à faire des choix douloureux et il faudra assumer ensemble ces choix". "Allons nous être capables, dans l'avenir, de proposer des locaux tels que ceux-ci à nos aînés? Car le premier défi reste de trouver une réponse satisfaisante à la hausse du nombre de personnes âgées dépendantes dans notre région". 

Va t-on, faute de vouloir conquérir par un vrai partage des richesses un authentique droit à l'autonomie et une civilisation de la personne âgée grâce à la mise en place d'un grand service public sanitaire et social garantissant la formation des personnels, un niveau de protection et de rémunération satisfaisants, l'égalité territoriale pour bien vieillir dans la dignité, s'inspirer là encore du "miracle" allemand, avec des vieux ayant été employés à bas salaires contraints de s'exporter en Hongrie, en République Tchèque, en Slovénie et ailleurs car les prix des établissements d'accueil et des soins sont trop élevés dans leur pays?

Le défi démographique et le devoir de la société de permettre de bien vieillir partout et pour tous, dans la dignité, en citoyen à part entière, impose de renoncer au dogme libéral de la réduction des dépenses publiques pour servir les riches, les profits des actionnaires, la privatisation des assurances sociales.

Laissons la parole à notre camarade Jean Dréan, qui interpelle infatigablement les responsables politiques de la région sur la nécessité de prendre à bras le corps le défi du bien vieillir.

 

Madame la Ministre M.Lebranchu, Monsieur le Sénateur J.L Fichet, Monsieur le député G.Bui, Madame la vice-présidente du Conseil Général, J.Huon, "passez aux actes dans l'urgence".

"A l'occasion du 2ème tour des législatives, votre profession de foi nous laissait entrevoir, rêver du paradis du vieux sur terre:

-adaptation de 80000 logements par an pour le maintien à domicile.

- doublement de l'APA

- loi cadre sur l'adaptation de la société au vieillissement.

Aujourd'hui, vous disposez du pouvoir absolu pour passer aux actes.

Ayez le courage politique pour faire plier celui du capital.

Vous devez rapidement mettre en place les fondations de la civilisation de la personne âgée, ou, selon les conclusions du dernier congrès de la gériatrie:

"Tout ou presque reste à inventer".

Retournez aux fondamentaux du Conseil National de la Résistance:

"Chacun paie selon ses moyens et reçoit selon ses besoins"."  

 

 

    

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5 janvier 2013 6 05 /01 /janvier /2013 17:37

Ce samedi 5 janvier, Ouest-France consacre une page entière dans la section Finistère à retranscrire un entretien avec Pierre Maille.

Généreux ... mais, après tout, ce n'est pas inintéressant d'écouter ce qu'un élu de cette importance a à dire de la situation politique nationale et des enjeux pour les habitants du département !

Que nous dit notre président de Conseil Général? 

Pour commencer, il avance l'habituel argument des contraintes et de l'impuissance pour dédouaner le gouvernement par rapport à des promesses non tenues de changement et des attentes populaires largement insatisfaites: "La gauche arrive souvent au pouvoir dans des situations difficiles. Ici, on parait s'étonner de la difficulté. Ce ne sont pas les élections de François Hollande et d'une majorité à l'Assemblée qui changent une situation économique et financière compliquée".   

Compréhensif par rapport à une politique centriste priorisant la réduction des dépenses publiques sur la satisfaction des besoins sociaux et n'affrontant pas les intérêts des riches et de la finance, Pierre Maille alerte néanmoins sur les conséquences dramatiques de cette politique d'austérité sur les collectivités locales et la capacité du Conseil Général à honorer ses compétences en matière sociale:

" On connaît la situation économique nationale et l'état des finances. Mais on sait aussi que nous sommes menacés de disparition  à cause des questions de solidarité à charge du département. Si on a des recettes qui stagnent ou qui régressent, aucune capacité à les faire évoluer par nous-mêmes, et que dans le même temps l'emploi, l'âge, le handicap continuent de peser sur nos finances, on est morts".

Les mots sont forts mais pour finir, plutôt que de plaider contre cette politique de rigueur budgétaire qui accroît les inégalités en fragilisant services publics, dispositifs de solidarité et protection sociale, Pierre Maille préfère porter tous ses espoirs de salut dans le nouvel acte de décentralisation prévu par le gouvernement qui pourrait donner selon lui plus de marges au département pour accroître ses recettes fiscales (une part de la CSG, impôt qui demeure inégalitaire, pourrait revenir aux départements en finançant la protection sociale... probablement en lieu et place des cotisations sociales des entreprises) et dans une réforme de la dépendance nécessaire mais dont on craint la philosophie à l'heure de l'hyper-austérité.  

Sur Notre-Dame des Landes, Pierre Maille est pour l'aéroport à condition qu'il s'accompagne de la ligne TGV à très grande vitesse Paris-Brest et parce que le risque de marginalisation de l'ouest breton donne de nouveaux arguments pour installer cette ligne très coûteuse, nécessaire pour rendre le Finistère "attractif" et "concurentiel". C'est une manière d'avouer en creux que Notre-Dame des Landes soulève un problème de déséquilibrage de l'activité, des subventions et de la population à l'intérieur de la Bretagne dont le Finistère pourrait pâtir. Pierre Maille ne craint pas non plus de dire sans détour que NDDL "remet en cause les aéroports de Lorient et de Quimper".

Par rapport à la réforme territoriale, Pierre Maille, qui gère une majorité monocolore PS au Conseil Général, n'est pas choqué que les élections cantonales de 2015 se fassent encore sur un scrutin binominal majoritaire à deux tours, et non suivant un scrutin de liste à la proportionnelle, comme nous le réclamons. Nénmoins, il remarque le problème que pose l'hégémonie artificielle du PS à gauche, favorisée par les institutions, et ne correspondant aucunement à son crédit réel dans l'opinion: "Je pense que nous ne sommes pas assez forts pour être majoritaires tout le temps et partout". Aussi, il suggère que les deux personnalités élues sur une liste commune dans des cantons élargis pourraient permettre de laisser quelques miettes au Front de Gauche et aux Verts à condition qu'il y ait des accords départementaux: " le fait d'avoir deux candidats dans chaque canton pourrait inciter à mettre un vert et un rose ici, un rose et un rouge là". En bref, si vous voulez être élus, vous devrez l'être sur le porte-bagage du PS et en soutien à sa politique...

     

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19 décembre 2012 3 19 /12 /décembre /2012 12:52

   

ASSEMBLEE PLENIERE DU CONSEIL GENERAL DU MORBIHAN

4 et 5 décembre 2012

 

Intervention de M. Gérard Perron

Conseiller Général PCF-Front de Gauche du Morbihan

Maire d’Hennebont

GRARD--1.PNG 

 

Objet : Voeu sur Notre Dame des Landes

 

C’est la première fois que vous nous proposez de débattre sur ce dossier en dehors du vote de la subvention au Syndicat Mixte pour la construction de l’aéroport de Notre Dame des Landes.

Il aurait été intéressant qu’un véritable débat s’engage sur un tel projet consommateur d’espaces naturels et de terres agricoles et concernant un « aéroport à vocation internationale, capable d’accueillir des appareils gros porteurs, aux portes de la Bretagne et situé entre Nantes et Rennes avec un atout sur le développement économique du Grand Ouest et du Morbihan en particulier ».

En dehors de quelques instances régionales composées certes d’experts et d’élus éclairés, comment a-t-on associé les populations concernées, les différents acteurs économiques, notamment ceux qui gèrent les différents aéroports de Bretagne ?

Je pourrai ici énumérer les nombreux arguments avancés par tous ceux qui luttent contre ce projet inutile, coûteux, destructeur de zones humides et de terres agricoles précieuses et contraire à nos orientations pourtant si généreuses de développement durable. Je me contenterai de rappeler que le Morbihan dispose sur son territoire d’un aéroport qui pourrait, si on s’en donnait les moyens, devenir lui aussi un aéroport à vocation internationale, je veux parler de l’aéroport de Lorient Bretagne Sud de Lann Bihoué. Vous me répondrez qu’il est militaire et qu’il est simplement

prêté à la Chambre de Commerce pour des lignes régulières civiles. Exact mais la Bretagne dispose de 2 aéroports militaires, est-ce bien une nécessité ? Voilà une question qui aurait pu être prise en compte dans un débat démocratique sur l’aménagement du territoire breton !

La construction de Notre Dame des Landes signifierait la fin de l’aéroport de Lann Bihoué mais aussi celui de Quimper voire de St-Jacques à Rennes, avec aussi sans doute une mise en difficulté de celui de Brest Guipavas qui vient d’être modernisé.

Alors vous me dites, ce projet existe depuis longtemps, que les terrains sont acquis depuis 1974 et qu’il est reconnu d’Utilité Publique.

Cela me rappelle un autre projet auquel je tiens particulièrement qui lui aussi existe depuis longtemps, que les terrains sont acquis, que l’Utilité Publique existe et pourtant vous avez accepté dans notre Session de juin de reprendre l’étude de ce projet de désenclavement d’Inzinzac-Lochrist pour obtenir une solution moins coûteuse, moinsconsommatrice et moins destructrice d’espaces naturels.

Vous allez me répondre que nous ne sommes pas au même niveau et que les projets n’ont pas la même importance. Certes mais tout le monde reconnait aujourd’hui que nous ne pourrons continuer à « consommer » les terres agricoles au même rythme que ce qui pouvait se faire en 1974.

Enfin, j’ai déjà eu l’occasion de m’exprimer ici sur les Partenariats Publics Privés et toutes les craintes que l’on peut avoir sur ce type de contrat qui a pour seul avantage d’éviter aux collectivités publiques de mobiliser des emprunts pour assurer le financement d’équipements publics utiles à nos populations mais qui a aussi les inconvénients de laisser à ces collectivités les pertes et déficits et par contre de privatiser les bénéfices au profit d’actionnaires de ces grands groupes internationaux comme le groupe Vinci qui a obtenu le marché de construction et de gestion de Notre Dame des Landes et de gestion des aéroports actuels de Nantes Atlantique et de St-Nazaire.

Alors vous comprendrez que je ne peux suivre nos collègues qui sont les rédacteurs de ce voeu même si leurs cantons pourraient en tirer quelques avantages.

 

Gérard PERRON

Conseiller Général PCF-FdG du 56

source: http://pcf-morbihan.over-blog.com/1-index.htm

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15 décembre 2012 6 15 /12 /décembre /2012 08:18

Communiqué paru dans le Ouest France hier, 14 décembre:

 

Le Parti communiste français, par la voix d'Eric Le Bour, appelle à manifester samedi à Brest: "Il n'est plus possible que dans ce pays des couples n'aient pas des droits semblables. Droits au mariage, à l'adoption, ou encore à la procréation médicalement assistée pour les couples de femmes. Partout dans le pays, des manifestations sont organisées ce week-end pour soutenir ces revendications. Le Parti communiste, le Front de Gauche en sont partie prenante. Au niveau départemental, le collectif LGBT du PCF Fier-e-s et Révolutionnaires soutient l'action de l'inter LGBTH".

La Fédération du Parti communiste du Finistère soutient "les revbendications exprimées par les associations diverses qui militent pour les mêmes droits pour toutes et tous et vous demande de venir nombreux au rassemblement de samedi 15 décembre à 14h, place de la Liberté à Brest".

 

logo

 

 

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15 décembre 2012 6 15 /12 /décembre /2012 08:11

 

http://brest.letelegramme.com/local/finistere-nord/brest/ville/deportes-homosexuels-l-exposition-aura-bien-lieu-14-12-2012-1942484.php

 

Brest (29)

Déportés homosexuels. L'exposition aura bien lieu

 

Le Télégramme-14 décembre 2012

 

 

jean-Yves-Leven.jpg

 

Après quelques péripéties, la ville de Brest accueillera bien une exposition des «oublié-es de la mémoire» consacrée aux déportés homosexuels dans les camps nazis.

L'affaire aura traîné en longueur, charriant son lot d'aigreurs, avant qu'elle n'avance enfin brusquement hier après-midi. En février, Jean-Yves Leven, animateur de «Fier-es et Révolutionnaires» (collectif gay et lesbien du PCF), avait contacté la municipalité de Brest à propos d'un projet d'exposition traitant des déportés pour motif d'homosexualité dans les camps nazis. L'exposition, unique en son genre, est l'oeuvre de l'association «Oublié-es de la mémoire» qui milite pour la perpétuation dusouvenir de cette catégorie particulière de victimes des déportations de la Seconde Guerre mondiale. «Nous tenions à ce que cette exposition soit officiellement accueillie dans la deuxième ville bretonne, expliquait, hier en début d'après-midi, Jean-Yves Leven, et qu'elle soit mise en place dans le hall de l'hôtel de ville, voire une mairie de quartier ou une bibliothèque».

«Blocage»

En raison des scrutins du printemps, l'accord de la ville n'avait été obtenu que durant l'été pour une organisation envisagée du 17 au 22septembre. «Malheureusement, poursuivait le militant, l'adjoint auxanciens combattants
Marc Coatanéa nous a fait savoir, fin août, qu'il serait indisponible pour le vernissage le 22septembre. Et depuis, il nous est impossible de le joindre, que ce soit par mail, par téléphone... Visiblement, il y a là un blocage incompréhensible». Et Jean-Yves Leven d'émettre quelques hypothèses comme celle de «craintes de la municipalité d'assister à cette occasion à une offensive de la part de ceux qui sont hostiles à l'égalité des droits. Une telle exposition est pourtant importante au moment où se déverse chaque jour un flot de haine homophobe de la part de ceux qui tentent de mettre en échec le combat de l'égalité des droits pour tous les couples (1)».



Déblocage?

Contacté peu après,
Marc Coatanéa niait tout blocage: «Je ne comprends pas ce qui se passe. Je n'ai pas trouvé le temps de rappeler Jean-Yves Leven mais je suis favorable à cette exposition. Les choses traînent et je ne sais pas pourquoi...». Quelques heures plus tard, le même Marc Coatanéa précisait que «tout était déjà réglé, mais on avait oublié de me prévenir! L'expo se tiendra du 26avril au12mai à la salle La Baraque, à la mairie de quartier de Bellevue!». Avis plus mitigé de la part de Jean-Yves Leven, qui s'étonne tout demême qu'il ait «suffi d'un coup defil du Télégramme pour que tout se débloque, avec cette proposition de dates que nous n'avions jamais évoquée... L'exposition sera présentée à Hennebont début 2013 et sans doute ensuite à Brest, mais ça n'explique pas pourquoi il a été impossible de joindre Marc Coatanéa ouson secrétariat pendant si longtemps... Ce n'est pas sérieux».

(1) Le collectif «Fier-es et Révolutionnaires» appelle, lui aussi, à participer à la manifestation de demain à 14h sur la place de la Liberté, en faveur dumariage pour tous.

 

Patrice Le Berre

 

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27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 18:48

 

Les évènements autour du projet d’aérodrome de Notre Dame des Landes suscitent à juste titre un débat animé au sein des partis, des associations et plus largement de la population.

Les méthodes policières du gouvernement, la brutalité de l’intervention des « forces de l’ordre » sont très largement sinon unanimement condamnées. Dans ce domaine aussi le véhicule du changement est en panne sèche.

 

Sur le fond du problème par contre les avis sont partagés dans le parti et nombre de militants sont dans l’expectative. C’est normal car ce problème, pas plus que la politique énergétique en Bretagne n’a fait l’objet d’aucune réflexion, d’aucun débat impliquant l’ensemble des communistes de la Fédération du Finistère. Dès lors il n’est ni étonnant, ni dramatique que nous n’ayons pas tous la même opinion sur le sujet et il nous faut respecter les différents points de vue et surtout ceux qui les expriment.

 

Nous avons vocation à être un parti de gouvernement.

 

Dès lors notre position ne saurait être justifiée par un argument d’autorité s’appuyant sur le choix d’une direction ou des élus communistes dans les deux régions concernées…surtout quand ils sont justifiés par des trocs de financement d’infrastructures par les conseils régionaux.

 

Mais elle ne saurait non plus consister à la reprise pure et simple sans examen de positions prises par des partis, des élus, des associations, des citoyens aussi impliqués, déterminés et respectables soient ils.

 

Au vu de l’émotion qui se développe dans la population, de la complexité des problèmes et des conséquences, un passage en force n’est pas acceptable.

 

Les personnes, organisées ou non, qui se sont engagées dans le combat de Notre Dame des Landes ont bien évidemment leurs motivations et leurs priorités qu’il nous faut respecter. Mais il nous appartient, en tant que parti , d’essayer de prendre en compte l’ensemble de la problématique pour dégager des réponses justes et pertinentes

 

Sans que cela soit exhaustif

  • Le fonctionnement de l’aéroport actuel est-il satisfaisant pour les usagers, pour la population nantaise ? Y a-t-il des solutions sur place ?

 

  • Quelles sont les conséquences ( positives ou négatives ) du projet en terme écologique, économique, agricole, humain , …?

 

  • Dans le contexte actuel…et futur, le projet est-il utile, souhaitable, nécessaire, contradictoire, opposé à la mise en œuvre d’une politique qui mette l’humain au centre de tous les choix ?

 

  • Dans la société que nous voulons, y a-t-il une place pour des transports aériens en perpétuelle croissance ?

 

  • Si nous considérons que le droit de se déplacer est un droit fondamental est-il logique de confier à un groupe privé non seulement la construction mais aussi l’exploitation pendant 55 ans du nouvel aéroport ?

 

Au lieu de s’arc-bouter sur le respect de la décision prise (quand, par qui, avec quel éclairage, … ?) et de la chose jugée, c’est ce débat démocratique que le gouvernement et les collectivités devraient se sentir obligés d’ouvrir et de mener jusqu’à son terme. Ensuite une décision pourra être prise…. et acceptée par tous.

 

Mais cela ne nous exonère pas de notre responsabilité de mener aussi ce débat, sans tabou et sans œillères au sein de parti.

 

Nous sommes contre la délégation de pouvoir dans la société. Appliquons-nous à nous même ce principe.

 

Alain DAVID

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