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27 octobre 2015 2 27 /10 /octobre /2015 08:40
Les candidats en tête des 4 listes départementales du Front de Gauche sur la liste "Pour une Bretagne sociale et écologique: l'Humain d'abord!"

Les candidats en tête des 4 listes départementales du Front de Gauche sur la liste "Pour une Bretagne sociale et écologique: l'Humain d'abord!"

Il a réuni plusieurs de ses candidats, samedi, à Rennes. Ils feront campagne contre les politiques d'austérité et les logiques du marché libéral.

« Nous sommes une liste citoyenne, écologiste et sociale.» Xavier Compain, chef de file régional, et tête de liste dans les Côtes-d'Armor, a ainsi défini les priorités de la campagne qu'il va conduire pour le Front de gauche qui fédère, en Bretagne pour ces régionales, le Parti communiste, le Parti de gauche et le mouvement Ensemble.

Sylvie Larue, professeure d'éducation physique, mènera la liste d'Ille-et-Vilaine, Catherine Boudigou, médecin, celle du Finistère, et Philippe Jumeau, professeur des écoles, celle du Morbihan.

Dénucléarisation de la Bretagne

C'est d'abord le gouvernement socialiste qui est dans le collimateur du Front de gauche. « Il a fait du débat social un affrontement social, et il traite les salariés comme des criminels en allant les interpeller chez eux », a poursuivi Xavier Compain, allusion aux interpellations de salariés d'Air-France après les incidents qui ont accompagné un récent comité d'entreprise de la compagnie aérienne. Il fera aussi de l'emploi « la question essentielle » de cette campagne.

Pour cela, il formule plusieurs propositions, comme la création d'un fonds régional pour l'emploi et la formation. Le Front de gauche réclame aussi que les aides aux entreprises soient soumises à des règles de conditionnalité, comme l'égalité des salaires hommes/femmes ou le respect des conditions de travail. Autre thème qu'il développera au cours de cette campagne : « la relocalisation des assiettes ». Autrement dit, favoriser les approvisionnements locaux dans les cantines scolaires ou la restauration collective.

Le Front de gauche veut aussi mettre en débat la « dénucléarisation de la Bretagne » en pointant la présence des sous-marins nucléaires de l'Ile-Longue près de Brest. Même s'il y a derrière des milliers d'emplois. Cela ne se fera pas du jour au lendemain, explique Xavier Compain,qui plaide pour une période de transition, et une reconversion de tout le savoir-faire industriel mobilisé autour du nucléaire vers les énergies marines renouvelables. « L'argent pour le nucléaire est mortifère. Nous voulons faire de la Bretagne une région pacifiste », plaide Catherine Boudigou, tête de la liste finistérienne du Front de gauche.

http://www.ouest-france.fr/elections/regionales/elections-regionales-le-front-de-gauche-est-en-campagne-3791743

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27 octobre 2015 2 27 /10 /octobre /2015 08:10
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25 octobre 2015 7 25 /10 /octobre /2015 14:52

Le mercredi 28 octobre à 18h au local de la Fédération du PCF à Brest, rue Berger, aura lieu la présentation à la presse de la liste finistérienne du Front de Gauche pour les Régionales des 6 et 13 septembre suivie d'un comité d'animation de campagne avec des représentants de toutes les composantes engagées dans la campagne (Parti Communiste, Ensemble, Parti de Gauche, collectifs citoyens du Front de Gauche).

Le vendredi 6 novembre, à 18h à la salle du Cheval Blanc de Plourin-les-Morlaix (à 8 km au sud de Morlaix) : en présence de Xavier Compain et Catherine Boudigou, tête de liste finistérienne, rencontre-débat sur la Santé et la réforme de l'hôpital avec des salariés de la santé, des syndicalistes, des citoyens-usagers du service public de la santé. Débat animé par l'atelier régional santé dans le cadre de la campagne de la liste conduite par Xavier Compain, Sylvie Larue et Catherine Boudigou: "Pour une Bretagne sociale et écologique: l'Humain d'abord!".

Samedi 7 novembre à Rennes (centre culturel du Triangle) : La Fabrique Coopérative: réunion publique de lancement de la campagne sur le projet par ateliers thématiques en présence des têtes de liste du Front de Gauche, Xavier Compain et de Sylvie Larue.

Jeudi 26 novembre à Quimper : réunion sur les Services Publics avec Didier Le Reste et des personnels et des syndicalistes de La Poste, de la Santé, de la SNCF, de l’éducation.

Dimanche 29 novembre : fête de l'Huma Bretagne à Lanester, parc des expos, à 16h, meeting avec Xavier Compain, Sylvie Larue et la vice-présidente espagnole du PGE (Parti de la gauche européenne) et membre de Izquierda Unida, Maïté Mola.

D’autres réunions thématiques (culture, économies maritimes…) sont prévues dans le Finistère: les dates restent à fixer.

Campagne du Front de Gauche et de la liste "Pour une Bretagne sociale et écologique: l'Humain d'abord!" dans le Finistère
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25 octobre 2015 7 25 /10 /octobre /2015 08:08
Photo Le Télégramme: de gauche à droite, Didier Giffrain (collectif citoyen du Front de Gauche, Côtes d'Armor), François Rippe (Ensemble, n°6 sur la liste du Front de gauche dans le Finistère), Catherine Boudigou (Parti de Gauche, tête de liste Front de Gauche dans le Finistère), ?, Inès Gonse (Parti de Gauche, Côtes d'Armor), Xavier Compain (PCF, tête de liste régionale du Front de Gauche), Sylvie Larue (Ensemble, tête de liste en Ille-et-Vilaine), Noëlle Péoc'h (collectif citoyen Front de Gauche, n°3 sur la liste du Front de Gauche dans le Finistère), Michel Le Goff (PCF, n°2 sur la liste du Front de Gauche dans le Finistère), Solenn Halou (PCF, n°3 sur la liste départementale d'Ille-et-Vilaine)

Photo Le Télégramme: de gauche à droite, Didier Giffrain (collectif citoyen du Front de Gauche, Côtes d'Armor), François Rippe (Ensemble, n°6 sur la liste du Front de gauche dans le Finistère), Catherine Boudigou (Parti de Gauche, tête de liste Front de Gauche dans le Finistère), ?, Inès Gonse (Parti de Gauche, Côtes d'Armor), Xavier Compain (PCF, tête de liste régionale du Front de Gauche), Sylvie Larue (Ensemble, tête de liste en Ille-et-Vilaine), Noëlle Péoc'h (collectif citoyen Front de Gauche, n°3 sur la liste du Front de Gauche dans le Finistère), Michel Le Goff (PCF, n°2 sur la liste du Front de Gauche dans le Finistère), Solenn Halou (PCF, n°3 sur la liste départementale d'Ille-et-Vilaine)

Réunis au sein du Front de Gauche, le PCF, le Parti de Gauche, Ensemble, République et Socialisme ou des membres de collectifs citoyens, mèneront la liste « Pour une Bretagne sociale et écologique. L'humain d'abord ! ».

Son programme antilibéral, opposé « aux politiques d'austérité », veut défendre « le développement social et la transition écologique ». Pour l'un des chefs de file de la liste, Xavier Compain (PCF), si « la politique du gouvernement suscite déception et colère du peuple de gauche et de l’électorat de gauche », il ne faut pas pas compter « sur la droite revancharde et l'extrême droite pour offrir demain des réponses crédibles et sérieuses ».

Pour le Front de Gauche, ces Régionales ont ainsi un enjeu de poids : « Le choix est clair soit favoriser les logiques de marchés capitalistes et la mise en concurrence des territoires, des régions, soit nous voulons faire de la région un lieu du bien vivre ensemble avec des politiques plus solidaires ».

Démocratie, emploi, écologie

Le programme, qui se décline en cinq grands points, met notamment l'accent sur :

- l'emploi avec la création d'un fond régional pour l'emploi et la formation

- des territoires plus solidaires en empêchant la fermeture des hôpitaux de proximité pour garantir l'accès de tous à la santé et un moratoire régional sur la fermeture des services publics

- une région plus écologique en développant notamment le fret ferroviaire

- le développement de la démocratie et la citoyenneté en donnant la parole aux citoyens dans le contrôle et la gestion de la région (référendums sur les orientations budgétaires ou les grands projets).

Parmi les engagements prévus, Xavier Compain souhaite aussi voir la région sortir du nucléaire militaire, en se donnant le temps de la reconversion des personnels, en pointant du doigt l’Ile longue sur la presqu'île de Crozon. « Ce qui est mortifère c'est l'argent pour l'armement nucléaire et rien pour les besoins des êtres humains pour éduquer, se soigner et manger ».

Les listes du Front de Gauche seront menées dans les Côtes-d'Armor par Xavier Compain (PCF) syndicaliste, paysan, en Ille-et-Vilaine par Sylvie Larue (professeur, Ensemble), professeur, dans le Finistère par Catherine Boudigou (Parti de Gauche, médecin), et dans le Morbihan par Philippe Jumeau (PCF, professeur des écoles).


© Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/regionales-2015/regionales-le-front-de-gauche-presente-ses-tetes-de-liste-24-10-2015-10825154.php#f4FB33HuLXpKmo6S.99

Catherine Boudigou (Audierne, médecin à Plouhinec, ancien conseillère régionale écologiste, tête de liste Parti de Gauche du Front de Gauche en Finistère), Xavier Compain (agriculteur, syndicaliste, membre de la direction nationale du PCF et animateur du pôle Agriculture-Pêche-Forêt, tête de liste régionale et dans les Côtes d'Armor) et Sylvie Larue (Ensemble, tête de liste dans l'Ille-et-Vilaine)

Catherine Boudigou (Audierne, médecin à Plouhinec, ancien conseillère régionale écologiste, tête de liste Parti de Gauche du Front de Gauche en Finistère), Xavier Compain (agriculteur, syndicaliste, membre de la direction nationale du PCF et animateur du pôle Agriculture-Pêche-Forêt, tête de liste régionale et dans les Côtes d'Armor) et Sylvie Larue (Ensemble, tête de liste dans l'Ille-et-Vilaine)

 Pour une Bretagne sociale et écologique: l'humain d'abord! Le Front de Gauche a présenté ce samedi 24 octobre à Rennes ses têtes de liste et ses axes de projet pour les Régionales
Les têtes de liste en Ille-et-Vilaine

Les têtes de liste en Ille-et-Vilaine

 Pour une Bretagne sociale et écologique: l'humain d'abord! Le Front de Gauche a présenté ce samedi 24 octobre à Rennes ses têtes de liste et ses axes de projet pour les Régionales
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25 octobre 2015 7 25 /10 /octobre /2015 06:50
Châteaubriant: pour la mémoire de l'espoir et de la lutte vibrante des 27 otages fusillés, ce dimanche 25 octobre 2015

La 74ème cérémonie des fusillés de Châteaubriant se déroule le dimanche 25 octobre 2015.

27 otages fusillés, le 22 octobre 1941, par l'armée allemande sur ordre du Führer Adolf Hitler, en représailles de la mort du Feldkommandant de Nantes, Karl Hotz, tué deux jours plutôt par de jeunes résistants français.

Voici le programme complet de la 74ème cérémonie qui se déroule le dimanche 25 octobre 2015:

10h00 : hommage aux 9 fusillés de la Blisière en forêt de Juigné les Moutiers.

13h00 au Théâtre de Verre : départ du défilé "Porteurs d'histoire" avec les enfants des écoles et tous les volontaires.

13h45 au rond point Fernand Grenier : départ du défilé de la mémoire avec l'Harmonie de Châteaubriant.


14h30 : cérémonie officielle à la carrière des fusillés sous la présidence de Mme Odette Niles, Présidente de l'Amicale et de M. Alain Hunault, Maire de Châteaubriant.

15h00 : allocution de M. Philippe Martinez, Secrétaire Général de la Confédération Générale du Travail.

15h30 : évocation artistique et historique " 70 ans contre l'oubli" mise en scène par Mme Claudine Merceron de la compagnie nantaise " Théâtre d'Ici ou d'Ailleurs" avec la participation de 80 comédiens (adultes et enfants) amateurs et professionnels. Entrée gratuite.

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25 octobre 2015 7 25 /10 /octobre /2015 06:40
photo Ouest-France

photo Ouest-France

Par Ouest-France

Vendredi soir, à Quimper, des associations culturelles bretonnes, ont invité des candidats aux élections régionales à s’exprimer sur la question.

Vendredi soir, à Quimper, la fédération d'associations culturelles bretonnes Kevre Breizh a invité cinq candidats aux élections régionales à s’exprimer sur la question de la langue bretonne.

Le Costamoricain René Louail (Europe Écologie-Les Verts) a rappelé l’importance de la pluralité linguistique au sein de la Bretagne : « Le gallo, c’est aussi une chose d’importance. »

Pour Xavier Compain, le candidat du Front de gauche et défenseur d’une liste citoyenne, « il faut reconnaître le breton en France, au même titre que les langues de l’immigration ».

Isabelle le Bal (liste de Marc Le Fur, droite et centre) prône « l’intégration de la langue bretonne à tous les niveaux de l’enseignement, en particulier dans les filières lycéennes professionnelles ». Une initiative partagée par l’ensemble des débatteurs.

Christian Troadec, pour la liste Oui la Bretagne, a vanté le modèle d’enseignement corse imposé à tous les enfants de l’île. Et ambitionne, en Bretagne, d’atteindre « 10 % d’élèves scolarisés en filière bilingue », contre 3 % actuellement.

Paul Molac (liste Le Drian, PS et apparentés), qui a regretté que le débat ne se déroule pas en breton, appelle à « une alliance des acteurs de terrain et des élus » pour une ratification rapide de la charte européenne des langues régionales.

Ce samedi 24 octobre, une manifestation parcourra les rues de Carhaix, à partir de 14 heures, pour défendre les langues régionales. Elle rejoindra l'espace Glenmor et le Salon du livre en Bretagne.

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22 octobre 2015 4 22 /10 /octobre /2015 12:12
 Pour une Bretagne sociale et écologique, l'Humain d'abord! Le pré-projet du Front de Gauche pour les Elections régionales, à enrichir avec les citoyens

Pour une Bretagne sociale et écologique

L'Humain d'abord !

La Bretagne est une belle région marquée par son caractère maritime et agricole. C'est une région qui bouge. Entre terre et mer elle attire chaque année de nouveaux habitants. Dans ses territoires s'invente déjà la Bretagne de demain, se construisent des projets innovants et des solidarités nouvelles. Mais les logiques de mise en concurrence des peuples et des territoires, les politiques d'austérité menées en France et en Europe, l'accaparement par quelques uns des richesses de notre pays contredisent l'aspiration de toutes et tous à maîtriser son sort et à penser un avenir durable. Notre région est marquée par de fortes inégalités de développement, par la pollution de son air, de ses sols et de ses rivières liée à l' 'agriculture intensive, par les fermetures d'entreprises, notamment dans le domaine de l'agroalimentaire et dans le domaine des hautes technologies, par la concurrence du service public d'éducation avec les établissement privés, par des fermetures d’hôpitaux de proximité... Le "pacte d'avenir" proposé par le gouvernement et signé par la majorité régionale ne répond en rien aux problèmes de la région et s'inscrit dans un modèle de développement voué à l'échec. De manière plus générale, cette situation est aggravée par les choix politiques du gouvernement et les orientations promues par les forces du capital et les institutions financières internationales (BCE, FMI, Eurogroupe) qui échappent à tout contrôle démocratique. La Bretagne subit le désengagement de l’État qui réduit les moyens d'intervention des collectivités. Dans ces conditions, les politiques publiques peuvent difficilement inverser ou freiner les processus d'aggravation des inégalités, et de toutes les formes de précarité. Cela nourrit le sentiment d'impuissance et le repli sur soi, les pires idées réactionnaires font aussi leur chemin en Bretagne. Pourtant, des citoyens s'engagent pour mettre en œuvre des alternatives concrètes :des AMAP à la reprise en Scop d'entreprises, de la production locale d'énergie renouvelable à l'économie sociale et solidaire, les initiatives citoyennes ne manquent pas. Des forces syndicales et associatives, des collectifs se battent pour défendre la solidarité concrète, la culture pour tous, le droit des femmes, les services publics, et les droits des travailleurs, pour la préservation de nos ressources et la transition énergétique.

Pour donner force politique à ces engagements qui font la richesse humaine de notre région,et forts de notre diversité, nous proposons 5 grandes orientations, que nous pourrons enrichir tout au long de la campagne avec toutes celles et tous ceux qui souhaitent s'engager dans la co-élaboration de notre projet.

Les élections régionales des 6 et 13 décembre 2015 constituent,en effet, un temps de débat et de choix démocratiques sur les grands enjeux qui traversent la société. Les politiques régionales doivent être marquées du sceau de la résistance dans un contexte de crise économique, sociale, démocratique et environnementale. Nous voulons construire un projet commun avec toutes celles et tous ceux qui ne renoncent pas et veulent promouvoir une autre voie. Nous proposons de porter des politiques publiques régionales au service du bien commun, contre les logiques de compétitivité et productivistes du marché et de la finance, des politiques qui participent à la nécessaire transition écologique et à la lutte contre le dérèglement climatique.

1- Au cœur de notre projet, la démocratie

Notre démocratie est en crise. Longtemps porteurs de la légitimité démocratique, les capitalistes en sont devenus les adversaires. Les Grecs en font la rude expérience. Comme nous en France, le résultat du vote populaire du référendum de 2005 sur le Traité Constitutionnel européen(TCE) a été détourné. Les citoyens se sentent dépossédés des choix politiques. Reprendre nos droits sur notre bien commun, la démocratie, faire reculer cette dépossession suppose de concevoir différemment le rôle des élus,de rompre avec la culture de la délégation de pouvoir et la remise en cause des espaces démocratiques de proximité. Loin de la conception actuelle du fonctionnement de la région où les grandes décisions sont prises dans l'espace feutré des bureaux du conseil régional, nous proposons un tout autre modèle démocratique. Partenaires et pas seulement représentants, les élus s'attacheront à définir les politiques publiques régionales avec toutes celles et ceux qui souhaitent en être acteurs : les citoyens engagés, et/ou organisés dans les syndicats, les associations, les collectifs... C'est aussi refuser les accords tels le TAFTA. La réorganisation des territoires, les compétences attribuées à chaque niveau de décision ne peuvent se faire sans débat démocratique comme ce fut le cas avec la réforme territoriale et la loi NOTRe qui va éloigner les citoyens des centres de décision.

Nous proposons :

• d'organiser une consultation pour la définition des limites de la région (rattachement de la Loire- Atlantique à la Bretagne) et pour l'organisation des institutions

• de co-élaborer les politiques publiques et les orientations budgétaires dans des assemblées participatives, en travaillant avec les citoyens, avec les interlocuteurs réguliers des comités d'usagers (dans le ferroviaire, la santé…) en s'appuyant sur leurs propositions et celles des organisations syndicales

• de rendre publics les débats et décisions de la commission permanente • d'encourager la création d'un statut de l'élu pour rompre avec les logiques de professionnalisation et de carriérisme

• de créer un droit d’initiative citoyenne, et la possibilité d'organiser un référendum sur les grands projets régionaux

• de créer un droit de regard des salariés, des élus, au niveau des territoires à travers les conseils de développement, sur les projets et aides économiques

• de déclarer la région hors TAFTA et sans OGM

2-Solidarité, coopération, égalité des droits pour travailler tou-te-s et mieux

Le “marché” ne permet pas à toutes et tous de travailler et d'avoir les mêmes droits, nous en faisons l'expérience tous les jours. Tant qu'une minorité détiendra les leviers de l'économie, et décidera à notre place, il sera difficile d'empêcher les fermetures d'entreprises, les plans sociaux, les conditions de travail indécentes et les productions écologiquement insoutenables. Il faut donc contester à cette minorité le droit de décider pour tous. Le principe de concurrence libre et non faussée qui guide les choix européens, les directives européennes de libéralisation de pans entiers de secteurs économiques couverts par les services publics, les politiques fiscales qui réduisent sans cesse la contribution des plus riches et celle des entreprises, la baisse des dotations de fonctionnement aux collectivités, la baisse des cotisations sociales, toutes ces politiques mettent en danger nos services publics : il ne se passe pas une journée sans que l'on apprenne la fermeture d'un bureau de poste, d'un service hospitalier, d'une classe, d'une ligne de chemin de fer de proximité...

Combattre ces choix politiques, être aux cotés des salariés et des usagers qui luttent sera une priorité de nos élus régionaux. Relocaliser l'économie, développer les services publics, soutenir l'économie sociale et solidaire et toutes les formes d'appropriation collective des moyens de production et de préservation de nos ressources, intervenir dans les choix de production en conditionnant les aides aux entreprises à des critères sociaux et environnementaux, l'action des élu-e-s s'inscrira dans ces objectifs.

Nous proposons :

• d'agir dans tous les territoires pour développer les services publics

• d'aider les salariés à reprendre leur entreprise et soutenir la mise en réseau des SCOP et des SCIC, de développer l'économie sociale et solidaire

• de devenir partenaire et pas seulement financeur des projets d’entreprises, de réorienter les aides actuellement distribuées en les conditionnant à des critères sociaux et environnementaux (égalité salariale, respect de l'environnement, conditions de travail, formation des salariés...)et en contrôlant leurs usages avec les salariés • de créer un observatoire des marchés publics et de l'utilisation des fonds publics

• de refuser les Partenariats Public-Privé

• d'impulser une politique de relocalisation de l'activité donnant une ambition industrielle à la Bretagne (bois, construction-déconstruction navale)

• de développer une politique maritime ambitieuse en créant par exemple des liens entre les différents modes de transports des marchandises, fret ferroviaire et fret maritime.

• d'agir pour la suppression du CICE, la réorientation du Crédit Impôt Recherche, et pour une réforme nationale des dotations et de la fiscalité régionale qui permettra de redonner de l'autonomie financière à notre région, étranglée par les transferts de compétences non financés par l'État • de mobiliser l'épargne locale et citoyenne pour des projets régionaux

• de favoriser l'usage des banques coopératives

3-Se former, se cultiver et s'émanciper

La culture et l'éducation doivent échapper à la marchandisation et à la mise en concurrence. Pour l'égal accès de toutes et tous aux savoirs, aux pratiques culturelles et aux spectacles, il faut développer le service public d'éducation, ouvrir de nouveaux espaces de gratuité, soutenir les associations d'éducation populaire, promouvoir les langues et les cultures de Bretagne dans un esprit d'ouverture au monde et à toutes les cultures, promouvoir la culture de paix.

Nous proposons :

• de reconquérir de nouveaux secteurs de scolarisation pour le service public

• de favoriser l'accueil des élèves au plus près de leur domicile dans le service public sur tout le territoire régional et de construire des lycées publics pour répondre à la croissance de la démographie lycéenne

• d'entretenir et rénover ces lycées et leurs installations sportives à la hauteur des besoins pédagogiques en intégrant les enjeux énergétiques et environnementaux et d'améliorer les capacités d'internat

• de mettre en œuvre la gratuité des manuels scolaires ainsi que des supports et équipements pédagogiques obligatoires

• de privilégier la formation professionnelle qualifiante en lycée, améliorer la qualité de la formation en apprentissage et lutter contre les ruptures de contrat

• d'élaborer la carte des formations professionnelles avec tous les acteurs (personnels et usagers)

• de répondre aux besoins des salariés et des chômeurs en matière de formation professionnelle continue et faciliter les reconversions

• de favoriser l’action populaire pour imposer dans les faits l’égalité entre les personnes

• d'associer les bretonnes et les bretons à l'élaboration et la mise en œuvre de la politique culturelle et artistique, en particulier toutes les structures associatives comme par exemple les MJC

• de contribuer à ce que toutes et tous puissent pratiquer une activité artistique, créer un événement culturel, ou être porteur d'un projet culturel collectif • de soutenir la création et les intermittents du spectacle

• d'inciter les grandes institutions culturelles à favoriser l'accès du plus grand nombre aux pratiques et aux spectacles

• de promouvoir l'accès aux langues régionales (Breton et Gallo), soutenir les associations et agir pour le développement des filières bilingues dans le service public d'éducation, soutenir les écoles Diwan en agissant pour leur intégration dans le service public, renégocier la « Convention entre l’État et la Région pour la transmission des langues de Bretagne » qui n’est pas acceptable en l’état, soutenir la diffusion en langue régionale (radios locales associatives, médias locaux, filière numérique, doublage).

4- Sortir du productivisme et privilégier l'agriculture paysanne et une pêche artisanale durable

Accéder à une alimentation saine et diverse est un enjeu de santé publique. Nous voulons que chaque région et chaque pays accèdent à la souveraineté alimentaire dans le respect des ressources naturelles, des sols, de la biodiversité et des écosystèmes, mais aussi des femmes et des hommes qui en assurent la production. Du local au global, il faut se réapproprier les décisions, faire de la coopération le principe qui guide nos choix de production en matière d'agriculture, de pêche et d’agroalimentaire. Face à la crise sans précédent qui secoue les filières agricoles, nous refusons la fuite en avant du « toujours plus de dérégulation » (allègements de « charges » sociales et fiscales, abaissement des normes réglementaires et environnementales, relance de la course à la concentration des élevages...). L'urgence d'une autre politique agricole s'impose plus que que jamais ; une politique agricole en rupture avec le modèle productiviste et libéral, soutenant résolument une agriculture paysanne.

Nous proposons :

• d'encourager une production diversifiée, des circuits courts, les filières bio et durables sans OGM, les labels (AOC, AB...), notamment pour l'approvisionnement de la restauration collective dont la restauration scolaire, par contractualisation avec les exploitants agricoles, garantissant des prix rémunérateurs

• de proposer un schéma régional d'intervention publique sur le foncier agricole favorisant la déconcentration de l'agriculture et l'installation de jeunes agriculteurs

• d'assurer collectivement la maîtrise des productions et le partage des droits à produire

• de soutenir une politique de prix permettant aux agriculteurs de vivre décemment de leur travail

• d'encourager les pratiques agricoles respectueuses de l'environnement et donner la priorité des aides publiques aux agriculteurs qui s'engagent dans la reconversion de leur exploitation • d'agir au plan régional avec les salariés, les agriculteurs et les consommateurs, pour l'élaboration d'un plan de transition des entreprises agroalimentaires vers une alimentation de qualité, sans casse sociale

• de s'engager pour un aménagement équilibré du territoire contre le risque de désertification des territoires ruraux

• Quant à la pêche, elle représente globalement peu, à l'échelle de l'Hexagone,en termes d'activité économique et d'emplois; pour autant, à l'échelle d'une région littorale comme la Bretagne, elle participe d'un développement local qui est et sera durement percuté par les évolutions de la politique des pêches. Cette situation impose une action résolue de la Région pour rendre au métier une attractivité nouvelle.

Nous proposons :

• d'agir pour remettre les hommes au centre de l'activité (formation, statut du marin, sécurité des conditions de travail)

• de soutenir prioritairement la pêche artisanale et la modernisation de sa flottille (conditions de vie à bord, économies d'énergie)

• de préserver la ressource et associer les pêcheurs à sa gestion en favorisant le repos biologique et le recours à des engins de pêches plus sélectifs et moins consommateurs d’énergie

• de développer une politique hardie de reconquête de la qualité des eaux littorales et s'opposer à la pêche minotière et spéculative

• de valoriser les produits de la mer et encourager la consommation du poisson pêché localement dans les collectivités : école, hôpitaux, maison de retraite…

5-Développer de manière équilibrée les territoires, sortir des logiques de métropolisation et de compétition mondialisée

Nous refusons de penser l'aménagement du territoire comme une réponse aux besoins d'une économie où le seul critère est la rentabilité des capitaux et la course aux profits. Ce qui guide nos choix c'est non seulement l'accès de tous aux transports collectifs, à la santé, à un logement de qualité mais aussi l'indispensable transition énergétique pour répondre aux besoins de tou-te-s et au défi climatique. Nous sommes partisans de la co-construction d'un plan régional de transition énergétique, pour développer les énergies renouvelables en privilégiant l'appropriation citoyenne de la production d'énergie. Sur notre territoire, nous avons besoin de privilégier les coopérations à l'échelle mondiale et le développement équilibré de chaque pays, nous considérons ces choix comme participant à la paix au niveau mondial.

Nous proposons :

• de sortir du tout TGV, donner la priorité aux liaisons TER quotidiennes et réorienter les financements prévus pour LNOBPL vers le maintien des gares de proximité, la remise en service des lignes comme celle de Fougères-Rennes, Auray-Saint-Brieuc, la modernisation des lignes ferroviaires existantes délaissées (Quimper-Brest, Morlaix-Roscoff...), la conservation de la ligne QuimperBordeaux

• d'abandonner le projet d’aéroport de NDDL, organiser un schéma aéroportuaire du Grand Ouest et reprendre en gestion publique les aéroports actuellement concédés à Vinci • de développer le fret, le cabotage, le fret maritime, de créer des synergies entre les transports par mer et par rail

• d'affirmer l'opposition de la région au projet de centrale à gaz de Landivisiau et refuser tout financement public régional à ce projet, de revoir le pacte énergétique breton pour favoriser la production d'énergie renouvelable et consommer moins d'énergie en rénovant énergétiquement l'habitat et les bâtiments, et lutter contre la précarité énergétique

• de soutenir la mise en régie publique des services de production, de distribution d'eau et d'assainissement collectif et non collectif , en favorisant toutes les actions de préservation des ressources

• de lutter contre les déserts médicaux, et pour le maintien des hôpitaux de proximité

• d'assurer l'accès au haut débit numérique sur tout le territoire breton

• de favoriser des initiatives de solidarité au niveau mondial

• d'agir pour supprimer les armes nucléaires sur l'Ile longue

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22 octobre 2015 4 22 /10 /octobre /2015 08:52
Xavier Compain

Xavier Compain

Débat des Régionales entre candidats sur les langues régionales, la Bretagne.

La semaine passée, la commission des lois du Sénat a décidé qu'il n'y avait pas lieu de délibérer sur le projet de loi constitutionnelle autorisant la ratification de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. La question sera débattue le 27 octobre, en séance publique, par les sénateurs qui devraient suivre cette demande, qui rend impossible toute révision de la constitution. La Commission des lois a une nouvelle fois estimé « qu'accepter la révision constitutionnelle proposée par le Gouvernement imposerait de déroger aux principes constitutionnels auxquels la France est attachée, l'unité de la République et l'égalité des citoyens ».
(Le Télégramme).

La veille de la manifestation de Carhaix samedi, une soirée d'échanges est organisée au théâtre Max-Jacob, à Quimper, à partir de 18 h 30, en deux temps.

La projection d'une interview vidéo du magistrat Yvon Ollivier par Hubert Coudurier (pas précisément des progressistes, Yvon Ollivier étant un nationaliste pur et dur) permettra de poser les enjeux. Jacques Lescoat, universitaire, et Gilles Denigot évoqueront la question de la réunification de la Bretagne.

Le débat, animé par la journaliste Muriel Le Morvan, réunira ensuite les représentants des principales listes aux régionales : Isabelle Le Bal (Liste Le Fur), Christian Troadec, René Louail (Europe Écologie Les Verts), Paul Molac de la liste Le Drian et Xavier Compain (Front de gauche).

Pour Rappel:

Déclaration du PCF sur la ratification de la charte européenne des langues et cultures régionales ou minoritaires

Le PCF favorable à la ratification de la charte des langues régionales (4 juin 2015 :http://www.pcf.fr/71621)

Le président de la République vient enfin de décider de demander au Parlement de réviser la constitution pour permettre la ratification de la charte européenne des langues régionales et minoritaires. Sans en faire l’alpha et l’oméga de notre position sur ce sujet, les communistes qui militent pour la reconnaissance des langues et cultures régionales depuis de très nombreuses années, sont favorables à cette ratification.

Loin de mettre en cause l’unité et l’indivisibilité de la République et l’officialité de la langue française, cette ratification prend une dimension symbolique : contre les tentatives d’imposer l’uniformisation mondialisée de la langue de la finance, elle permet de réaffirmer notre volonté, conformément à la résolution de l’Unesco sur les langues en danger, de préserver et d’enrichir le patrimoine vivant constitué par les quelques 75 langues pratiquées en France. Nous pensons bien sûr aux langues régionales, à celles d’outre-mer mais également aux langues issues des immigrations qui ont contribué au peuplement de la France. Elles font toutes parties de notre histoire comme de notre richesse culturelle. La liberté, l’égalité et la fraternité fondements de notre culture commune prennent tout leur sens quand elles garantissent la reconnaissance et le partage des langues et des cultures diverses qui nous traversent ainsi que leur mise en relation. C’est cela aussi le vivre ensemble.

NOTE DU RÉSEAU LANGUES ET CULTURES DE FRANCE - Militants du Front de Gauche favorables à l'affirmation d'une vision pluraliste de la culture et de la République en France.

Dans le cadre de l’adoption des programmes régionaux, il paraît indispensable que cette question des langues et cultures de France, déclinée dans chaque région (car la variété des situations est très grande), fasse l’objet d’une référence explicite : les régions ont évidemment un rôle éminent à jouer dans ce domaine et elles le font souvent déjà, mais à condition de ne pas se substituer aux responsabilités de l’Etat, en particulier en matière d’enseignement public et de politique culturelle, décisifs pour l’avenir de ce patrimoine vivant.

POURQUOI RATIFIER LA CHARTE, POURQUOI NE PAS S’EN TENIR LÀ

Ce village de Corse, où des parents s’indignent que l’on puisse faire apprendre une chanson en arabe, nous rappelle que la langue, après la couleur de peau, la forme du visage, les usages alimentaires ou vestimentaires, est un marqueur d’identité individuelle et collective. Mais justement dans ce cas, il ne s’agissait pas de se substituer ni au français, langue nationale, ni au corse, langue régionale, ni à l’anglais, langue internationale, mais d’ajouter une langue, présente de plus dans l’environnement humain.

Les langues donc peuvent s’ajouter : la « guerre des langues » est un prétexte facile à d’autres visées de domination.

Plus de 5000 langues, moins de 200 Etats : on ne sera pas surpris de constater qu’aucun pays ne gère cette diversité de la même façon, étant entendu qu’il n’y a pas de langue plus belle qu’une autre, ni plus riche (cela dépend de la volonté, et du nombre, de ses usagers, et de leur capacité à répondre à leurs besoins). Il n’y a évidemment pas plus de langue de la liberté ou de la tyrannie, de la poésie, etc.
La France dispose d’une grande diversité linguistique (un rapport de 1999 fait état de 75 langues en usage sur son territoire – d’ailleurs pour l’essentiel dans les Dom-Tom). Pourtant le sentiment hérité de toute une tradition tant de l’absolutisme royal que de la République « une et indivisible » continue de faire penser à certains que la France et le français c’est la même chose. On en vient ici à nier l’histoire : comme l’a démontré Ernest Renan, au début de la IIIème République, dans une conférence de 1882, Qu’est-ce qu’une nation ?, ce n’est ni la même langue, ni la même « race », ni la même religion qui constituent le ferment d’une nation, mais la volonté politique de vivre ensemble. C’était d’autant plus nécessaire d’affirmer alors cela que la Prusse avait annexé l’Alsace et la Lorraine pour des motifs officiellement linguistiques… et que la majorité des petits Français de l’époque n’avaient nullement le français comme langue maternelle, mais avaient appris à parler dans les langues patrimoniales du peuple. Certes, les instituteurs mirent un point d’honneur à faire acquérir à leurs élèves la « langue de la République », parfois avec des méthodes peu morales. Mais il faut savoir qu’un débat s’engagea alors pour savoir ce que l’on faisait de ses « idiomes locaux ».

Ce débat s’est poursuivi jusqu’à nos jours : le fait d’avoir une langue commune, ce qui offre d’évidents avantages, ne peut se réduire à croire que ce doit être une langue unique. En 1951, au sortir donc de l’Occupation, la loi Deixonne posa le principe que ces langues pouvaient exister dans l’enseignement public, de l’école à l’université, mais sa modestie explique son peu d’impact. Grâce pourtant à la ténacité des militants de ces langues, et le soutien sans faille de progressistes, au premier rang desquels se trouvèrent toujours les communistes, une série de dispositions réglementaires vont pourtant être prises depuis : ce qui permet aujourd’hui à 3 % des élèves d’être en contact avec les langues dites régionales ; elles ont réussi à être pourvues d’un accès au baccalauréat, d’un CAPES spécifique, avec l’arrivée de la gauche au pouvoir après 1981… Et même d’une reconnaissance constitutionnelle en 2005 (article 75). Dans le même temps, l’opinion publique a vu reculer le mépris attaché au terme de « patois » pour les désigner, puisque près de 3 Français sur 4 en ont une opinion favorable.

Pourtant, tous les tenants de ce riche patrimoine vivant sont d’accord pour considérer qu’il est nécessaire de fournir un nouveau cadre national législatif aux langues de France, qui ne s’en tienne pas à renvoyer vers les collectivités territoriales la responsabilité de cette politique, qui lui donne enfin clairement accès au domaine public, en particulier des médias. Le cadre européen ne peut être négligé, ne serait-ce que parce que bon nombre de nos langues sont transfrontalières (comme l’occitan, le catalan, le basque, le flamand, le mosellan…). L’annonce récente par le Président de la République qu’il entendait faire ratifier la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, signée par la France en 1999, mais suspendue par le Conseil constitutionnel au motif que certains articles de la Charte contrevenaient à l’article 2 de la Constitution : «Le Français est la langue de la République » (ajouté en 1992, date bien tardive, qui devrait donner à penser à ceux qui confondent l’histoire de France et la langue française), a provoqué une prise de position vive du co-président du Parti de Gauche, contre cette ratification. Ce n’est pas parce que les institutions européennes font en ce moment la preuve de leur nocivité que le texte de la Charte n’offre pas au moins l’avantage d’une reconnaissance symbolique de l’importance de ce domaine patrimonial vivant. En effet, comme il s’agit d’une adoption « à la carte » (il y a 98 propositions, il suffit d’en adopter 35, et le gouvernement Jospin en prenait 39), les articles retenus ne font en fait qu’encourager à pratiquer ce qui existe déjà…

Bien plus grave est, contre les langues régionales de France, une réforme du collège, adoptée par décret, qui oblige à rompre la continuité de leur enseignement en 6ème, qui n’offre aucune garantie pour la mise en œuvre d’une carte scolaire permettant d’offrir cette option aux parents de la maternelle au baccalauréat, qui finalement renvoie vers le privé ou la bonne volonté des collectivités territoriales, elles-mêmes au régime sec de l’austérité. Et d’autres enseignements de langues anciennes et vivantes, dont celles des immigrations, sont aussi visés.

Il est donc grand temps de s’atteler à un projet de loi pour les langues et cultures de France qui refuse l’austérité de principe, et vise à une promotion du patrimoine national non contre la langue nationale mais avec elle, en vue de résister à l’envahissement de la langue de la finance internationale. Le Réseau Langues et Cultures de France, proche de la Commission Culture du PCF, renouvelle son appel à débattre publiquement de ses questions, en se référant à Marcel Castan, militant culturel occitaniste et communiste : « la France une politiquement, culturellement plurielle ».

Réseau langues et cultures de France : http://www.langues-cultures-france.org
Sur « Facebook », on peut aussi échanger : Réseau Langues et cultures de France

Pierre Boutan, Daniel Muringer, Marie-Jeanne Verny

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21 octobre 2015 3 21 /10 /octobre /2015 18:52
Traité Europe-USA: Berrien fait de la résistance! (Ouest-France)
Traité Europe-USA: Berrien fait de la résistance! (Ouest-France)
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20 octobre 2015 2 20 /10 /octobre /2015 08:37
Un dialogue social dans une société apaisée, disait-il...

« Un dialogue social » pour une « société apaisée » disait-il !

Cette époque ultra médiatisée se prête sans doute plus qu’une autre à toutes les falsifications, à des présentations tronquées de la réalité sociale. Il ne s’agit pas seulement d’une histoire de verre à moitié vide ou à moitié plein selon que l’on soit pessimiste ou optimiste. Le linceul médiatique s’attache à recouvrir la tragique réalité sociale, humaine, avec le chômage de masse et les files d’attente des Restos du Cœur et du Secours Populaire...

Prenons une entreprise du Finistère : la Société LAMPAULAISE de SALAISONS (fabrication de charcuterie industrielle, jambons cuits). Il s’agit de l’ex société Jean Caby qui dispose de deux sites de production, l’un à Lampaul-Guimiliau l’autre à Ergué-Gabéric, employant 635 travailleurs. Les deux usines ont été rachetées en janvier dernier par le groupe La Financière Turenne-Lafayette (Madrange, William-Saurin, Paul-Prédault...). Du lourd... donc a priori rentable.

Fin août intervient un « plan de sauvegarde de l’emploi » qui prévoit la suppression de 150 emplois dans le Finistère, dont 76 à Lampaul-Guimiliau et 74 à Ergué-Gabéric... puis ce chiffre est revu à la baisse, passant de 76 à 71 à Lampaul-Guimiliau, soit 5 emplois supprimés de moins. Il reste donc au total 145 suppressions d’emplois !

Titre du journal Ouest-France des 17-18 octobre 2015 page 8 :

Mais il y a pire. Frédéric Huon le délégué CFDT du personnel a déclaré : « une dizaine d’autres postes pourraient être sauvés », précisant par ailleurs : « C’est encourageant.Toute décision de ne pas supprimer des emplois est une bonne nouvelle. Nous sommes plus rassurés pour la suite. Nous continuerons à faire des propositions. » Globalement, la CFDT salue des « avancées concrètes sur l’emploi ».

Il ne faudra pas s’étonner qu’avec de tels propos lénifiants et une telle présentation de 145 suppressions d’emplois, de 145 chômeurs supplémentaires, devrait-on dire, on puisse entendre l’avertissement de Philippe Martinez de la CGT : « Faites attention, ça va exploser !»

Il y a vraiment de quoi déchirer la chemise d’un DRH.

André Le Roux - Blog du PCF Pays Bigouden

A découvrir sur http://pcbigouden.over-blog.com

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