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11 octobre 2016 2 11 /10 /octobre /2016 20:07
Migrants à Trégastel et Trébeurden: manifestation xénophobe du FN et contre-manif pour une Bretagne ouverte et solidaire vendredi 14 octobre à l'appel du PCF et de plusieurs organisations (Ouest-France)

Migrants à Trégastel et Trébeurden: manif FN et contre-manif vendredi

Pour le Parti communiste, l'accueil des réfugiés perpétue "la tradition de la solidarité ouvrière et internationale", alors que le Front national veut "dénoncer la préférence étrangère" en manifestant vendredi prochain à Trébeurden puis Trégastel. Plusieurs organisations appellent à « se rassembler massivement face à la manifestation publique de l'extrême droite".

Une soixantaine de réfugiés venant de Calais doivent être accueillis, à partir de la semaine prochaine, dans les centres de vacances des oeuvres sociales d'EDF de Trébeurden et Trégastel. Dans un communiqué, les sections du Parti communiste du Trégor expriment leur « solidarité avec les migrants ».

Rappelant que « le conseil d’administration de la CCAS (comité d’entreprise de l’EDF géré par les organisations syndicales) a décidé à l’unanimité, sur demande de l’État, d’accueillir 3 200 migrants au plan national dans des centres de vacances CCAS », elles estiment que « cette décision honore ces organisations qui agissent dans la tradition de la solidarité ouvrière et internationale. Nous apportons notre soutien à cette action humanitaire et à tous ceux qui sont solidaires de ces migrants, à qui nous souhaitons la bienvenue dans notre région ».

Le son de cloche est bien différent du côté du Front national qui « invite la population à un rassemblement de protestation statique et pacifique », ce vendredi 14 octobre, à 18 h devant la mairie de Trébeurden et à 19 h 30 sur le parking Sainte-Anne à Trégastel. D’après Odile de Mellon, sa secrétaire départementale, il s’agit de « s’opposer à l’installation d’immigrés clandestins dans de luxueux logements payés par le contribuable ». Alors que « de nombreux Français n’arrivent pas à se loger et à trouver un emploi », elle entend « dénoncer cette préférence étrangère » et « préserver notre sécurité et notre mode de vie ».

De leur côté, plusieurs organisations (Ras l'front Trégor, Ensemble 22, Solidaires 22, Alternative Libertaire 22) appellent à « se rassembler massivement face à la manifestation publique de l'extrême droite pour affirmer les valeurs d'entraide, de solidarité" .

Le « Collectif citoyen du Trégor opposé à l’implantation de migrants », créé fin septembre à Trégastel, a déjà annoncé qu’il « ne souhaite pas s’associer aux manifestations qui seraient initiées ou organisées par des partis politiques. Nous ne participerons donc pas aux rassemblements annoncés par le Front national. Si des membres ou sympathisants du collectif participaient à ces rassemblements, ce serait à titre individuel ».

http://www.ouest-france.fr/bretagne/lannion-22300/migrants-tregastel-et-trebeurden-manif-et-contre-manif-vendredi-4550653

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9 octobre 2016 7 09 /10 /octobre /2016 15:54
Notre-Dame-des-Landes: "Ils ont la répression, nous, on a les bâtons" (Médiapart, 8 octobre 2016)

Notre-Dame-des-Landes: «Ils ont la répression, nous, on a les bâtons»

8 OCTOBRE 2016 | PAR CHRISTOPHE GUEUGNEAU ET JADE LINDGAARD

Les opposants au projet d’aéroport ont mobilisé en masse samedi 8 octobre pour leur quatrième manifestation de l’année : entre 12 800 et 40 000 personnes ont marché dans la campagne et planté leurs bâtons en promettant de revenir les chercher en cas d’évacuation. Pour beaucoup, c’était leur première venue sur la ZAD.

Notre-Dame-des-Landes, de nos envoyés spéciaux.- C’est une démonstration de force : pour la quatrième fois de l’année, les opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes se sont mobilisés en masse. Entre 12 800 manifestants, selon la préfecture, et 40 000, selon les organisateurs, ont arpenté les chemins de la ZAD samedi 8 octobre pour prévenir le gouvernement : toute tentative d’évacuation de la zone, tout commencement de travaux, rencontrera l’opposition de milliers de personnes. « Nous sommes là, nous serons là ! » entonne la foule à de nombreuses reprises. Le décompte de la préfecture est deux fois plus important que lors de la manifestation de janvier dernier, sur le pont de Cheviré à Nantes. Pour ce nouveau rassemblement, chaque personne était invitée à apporter un bâton à planter sur place, signe de son engagement à revenir le chercher et à défendre la ZAD en cas d’évacuation.

À partir de 7 heures du matin, près de 400 personnes arrivent en bus depuis Paris. Elles se retrouvent à la Vache rit, lieu historique de résistance à l’aéroport sur la ferme de la famille Fresneau. Un groupe de quatre jeunes Parisiens, tout de noir vêtus, attend le départ du cortège dans la pénombre de la grange. Ils sont étudiants travailleurs, et disent ne pas appartenir à un collectif militant particulier mais être habitués des cortèges de tête des manifestations contre la loi Travail. Ils ne veulent pas donner leur nom. L’un d’entre eux est déjà venu en juin pour participer à un chantier : « Contre la loi Travail et son monde, contre l’aéroport et son monde, c’est se battre contre une réalité. Les grands projets, les infrastructures immenses, la libéralisation de toutes les sphères de la vie. »Son voisin déclare : « Je m’en fous de l’aéroport, je viens pour la défense de ce territoire. C’est pour le principe. C’est une vision du monde. La ZAD, c’est l’autonomie, l’autogestion, les prises de décision collectives, réapprendre des techniques, devenir polyvalent. C’est une réappropriation globale. »

Une sono posée sur des planches de bois diffuse des chants en espagnol. Une pancarte « Non à l’aéroport » sort d’un vieux seau de peinture. Luc, paysagiste, est venu de Bordeaux pour marcher contre l’aéroport. Il se souvient du Larzac pour lequel il a marché, dans sa jeunesse : « Ça se ressemble parce que dans les deux cas, au départ, ce sont des paysans qui se sont battus. Au Larzac, plein de gauchistes, anarchistes et non-violents sont venus ensuite se battre à leurs côtés. À Notre-Dame-des-Landes, les zadistes sont arrivés avec plein de visions différentes de la société. »

À l’extérieur, deux étudiants en histoire à Paris-I attendent au soleil, bâton en mains. C’est aussi leur première fois sur la ZAD. Fabienne, 19 ans : « J’aimerais bien y vivre, ça a l’air super au niveau des relations humaines. Ils mettent en place des choses qu’on voudrait voir dans le monde entier, comme vivre sans demander d’argent. » Émile a participé à sa« première manif écolo » le 29 novembre 2015 à la veille de la COP21, pour le climat et contre l’état d’urgence. « Nos parents étaient contre notre venue. Ils m’ont dit : tu vas te faire tuer. » Lui : « Et à moi, ils m’ont dit : tu vas attraper des maladies. » C’est sa première fois sur la ZAD : « On a croisé deux agriculteurs ce matin. S’il n’y avait pas la ZAD, il y aurait des blocs de béton à la place. »

Un groupe de fonctionnaires municipaux venus de Paris foule le sol de la zone pour la première fois, lui aussi : « On manifeste contre la destruction de la planète, contre les intérêts particuliers qui dominent l’intérêt général. » Pour Virginie : « La ZAD, c’est important. C’est une nouvelle appellation. Elle dit la lutte. » Peu après 10 heures, dans une lumière dorée, trois cortèges s’élancent vers le point de ralliement, la ferme de Bellevue, à l’ouest de la zone. Quelques chansons, une batucada, peu de banderoles, quelques slogans (« Ils ont la répression, nous, on a les bâtons », « On va lutter, on va gagner ») et en passant devant un troupeau de vaches : « Ne nous regardez pas, rejoignez-nous ! » L’atmosphère est tranquille. On entend le bruit des bâtons heurtant le sol. Beaucoup de manifestants ont pris le temps de les sculpter : « ZAD vivra », « Non à l’aéroport ». Un chant résonne, sur l’air de « Dansons la Carmagnole » : « Dansons la zadignole / Ils expulsent les paysans, nous expulsons le parlement / Et quand on sera partis, on expulsera Vinci ! »

Parmi les marcheurs, se trouve des militants engagés dans d’autres luttes. Bernard Loup, du collectif pour le triangle de Gonesse, opposé au projet de centre commercial Europa City, en Île-de-France : « Avec Roissy, on a l’expérience de ce qui se passerait après la construction de Notre-Dame-des-Landes : étalement urbain, multiplication de centres commerciaux et d’entrepôts de logistique… tout cela crée une énorme pression foncière. »

Pour Pascoe Sabido, de l’Observatoire des entreprises en Europe (CEO), militant contre les traités TTIP et le CETA : « C’est très important de venir manifester ici. Le lien entre des campagnes contre le libre-échange et l’aéroport, c’est la démocratie : qui décide ? Pour qui et dans quel but ces décisions sont-elles prises ? En 2005, des millions d’Européens ont voté non au TCE, ils n’ont pas été écoutés. En 2016, la consultation sur l’aéroport a été réduite à une échelle favorable au oui. Aucun autre citoyen n’a pu s’exprimer. »

Le « serment du bâton »

Gérard est venu en famille, avec son épouse et ses trois enfants. « On n'habite pas loin, on ne veut pas de cet aéroport. Surtout, on est là aujourd’hui pour montrer qu’on est tous des zadistes. On défendra la ZAD, même si on n’est pas toujours d’accord avec ce qui s’y passe. On a plus de points communs avec les zadistes qu’avec Vinci. » Laurence, étudiante de 23 ans, est venue de Bruxelles : « J’ai envie de venir depuis 2012, là c’était l’occasion. L’énergie ici est dingue, les champs du possible sont grand ouverts. Franchement, à la place du gouvernement français, j’aurais un peu la trouille de voir ce truc qui marche. »

En début d’après-midi, des milliers de personnes se retrouvent sur les 5 hectares du champ de Bellevue où s’alignent un chapiteau, plusieurs échoppes de nourriture ou de boisson à « prix libre », une scène. Des manifestants sont encore sur les chemins, certains n’ont même pas encore quitté les lieux de rendez-vous. Sur la scène principale, toutes les composantes du mouvement prennent la parole. Pour remercier tous ceux qui sont venus « faire entendre le chant de [leurs] bâtons », mais surtout pour « placer la ZAD sous [leur] protection ». L’un d’eux se félicite de voir un « message si puissant, si massif, qu’il portera si fort qu’il éliminera la menace ». Un « serment du bâton » est lu à plusieurs voix. Il se conclut par ces mots : « En ce 8 octobre, nous saisissons nos bâtons, symbole de notre détermination et outil de protection de cette ZAD que nous aimons. En les plantant aujourd’hui, nous scellons dans le sol de Notre-Dame-des-Landes notre serment collectif de revenir, si nécessaire, défendre la ZAD. Nous ne nous soumettons ni à la loi du profit, ni à celle du plus fort : nous sommes là, nous serons là ! » La foule reprend « Nous sommes là, nous serons là », applaudit à tout rompre en frappant les bâtons sur le sol. Suit un message de soutien et de solidarité aux réfugiés de Calais, et un « appel contre les politiques xénophobes et racistes de l’État français ».

Délégué CGT à Vinci, Francis Lemasson prend la parole sur scène : « Ça fait du bien, l’accueil que nous avons eu aujourd’hui. Notre prise de position collective, à la CGT Vinci, est récente, mais c’est une position unanime : nous sommes contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Nous nous mobilisons en tant que syndicat car nous savons comment Vinci fonctionne de l’intérieur : Vinci fait des profits privés avec de l’argent public. Nous avons l’impression de renouer avec l’histoire même de notre syndicat. On nous accuse d’être obsédés par Notre-Dame-des-Landes, mais c’est que c’est un projet exemplaire : exemplaire car c’est un projet crapuleux, exemplaire aussi en ce que la ZAD représente en termes de démocratie et de convergence des luttes. Nous avons beaucoup appris au contact des habitants de la zone. Nous portons ce combat contre Vinci et son monde. Nous avons dit à nos membres de prévenir la ZAD dès qu’on leur demanderait de préparer des travaux sur la zone, nous leur avons aussi expliqué que tout salarié peut refuser de travailler s’il se trouve face à un danger grave et imminent. Or travailler sur la ZAD présente un danger grave et imminent, non ? » La foule applaudit.

Tristan Leroy, de la CGT AGO © Yann Levy / Hans Lucas

La mort de Rémi Fraisse, en 2014 à Sivens, ainsi que les violences policières, pendant le mouvement contre la loi Travail comme dans les quartiers populaires, était aussi au centre des discussions. Amal Bentounsi, du collectif « Urgence, notre police assassine », est également montée sur scène. Une grande bannière avec le nom de victimes de la police a été déployée sur le côté de la scène.

Les manifestants convergent ensuite à l’entrée d’un autre champ pour y planter leur bâton. Certains sont de simples bouts de bois ou de bambou ; d’autres, au contraire, sont décorés, sculptés, peints ou portent des slogans. Très vite, le talus est couvert d’une forêt de piques multicolores. Un peu plus loin, une grande structure en bois est en train d’être construite. Ce « nouveau hangar » a été conçu pendant l’été par « des dizaines de charpentiers et charpentières ». Les trois cortèges ont tous pris un élément sur le chemin pour le rapporter sur le chantier. Toute la journée, une dizaine de personnes s’active pour le monter, sous l’œil de centaines de personnes. Une manifestante, émue par cette œuvre collective de construction, compare la carcasse de bois à une cathédrale. Un groupe masqué d’assiettes en carton scande : « Hangar, debout, soulève toi ! »

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9 octobre 2016 7 09 /10 /octobre /2016 13:54
Tregunc, manifestation contre la xénophobie et pour l'accueil des réfugiés le jeudi 6 octobre

Tregunc, manifestation contre la xénophobie et pour l'accueil des réfugiés le jeudi 6 octobre

Xavier Compain, membre de la direction nationale du PCF, tête de liste du Front de Gauche aux dernières régionales, présent à Tregunc pour dire non au refus de l'étranger et des réfugiés, ici avec Jacques Rannou, maire délégué PCF de Kernevel

Xavier Compain, membre de la direction nationale du PCF, tête de liste du Front de Gauche aux dernières régionales, présent à Tregunc pour dire non au refus de l'étranger et des réfugiés, ici avec Jacques Rannou, maire délégué PCF de Kernevel

500 militants de la solidarité face à une centaine de militants et sympathisants du Front National venus manifester contre l'accueil des réfugiés dans le pays de Quimperlé, de Concarneau, de Moëlan avec leur tête de file régional, Gilles Pennelle et le slogan national lancé par Steeve Briois, "Ma commune sans migrants".

Voici la Déclaration de la Fédération du Finistère datée du 5 octobre 2016

Etrangers !? Et nos frères pourtant !

Louis Aragon « Strophes pour se souvenir » dans le Roman inachevé.

Accueillons fraternellement, dignement les réfugiés.

Ils fuient les bombes. Parfois les nôtres.

Ils fuient le fracas des armes. Que parfois nous avons vendues

Ils fuient la guerre et leurs pays détruits à coup « d'interventions chirurgicales » menées tantôt par l'OTAN, ou des puissances interventionnistes étrangères dont certains dirigeants devraient être classés dans la catégorie des criminels de guerre.

Afghanistan. Irak. Libye Syrie Mali ; on allait voir ce qu'on allait voir.

Eh bien on voit..La multiplication des conflits, les interventions impériales, la dislocation de pays entiers parlent d'eux mêmes.

Populations déplacées, victimes civiles par centaines de milliers, réfugiés jetés sur les routes de l'exil, traités de façon indigne la plupart du temps.

Les peuples paient ce chaos au prix fort

Et notre dignité, la dignité du peuple solidaire c'est d' accueillir en fraternité, en toute humanité les réfugiés et les exilés.

Le Parti communiste appelle à manifester

jeudi soir, 6 octobre - 18 heures à Tregunc

Place de la mairie.

pour une Bretagne ouverte et solidaire et en soutien à l'accueil des réfugiés et des exilés dans toutes les communes des communautés de Concarneau et de Quimperlé.

Il appelle ses élus dans les communes et les conseils communautaires à soutenir toutes les initiatives allant dans ce sens.

Il propose avec la section de Concarneau que soit envisagé, en complément des dispositions étudiées, la mise à disposition de l'ancien Hôtel des Gens de Mer.

Il met en débat la constitution à l'échelle inter communale d'un collectif d'accueil des réfugiés regroupant les citoyennes et les citoyens, les associations, les organisations syndicales et politiques

"C'est qu'au fond il n'y a qu'une seule race : l'humanité" (Jean Jaurès)

Brest le 5 octobre 2016

Sur le site de la section PCF du pays de Quimper, le communiqué de presse envoyé hier aux journaux à propos du rassemblement initié par la LDH "pour une Bretagne ouverte et solidaire" en réponse aux campagnes de haine du FN contre l'accueil des migrants:

http://quimper.pcf.fr/92152

"Étrangers... et nos frères pourtant" - les communistes présents au rassemblement pour l'accueil des migrants et réfugiés, contre les manifestations xénophobes de l'extrême-droite le jeudi 6 octobre à Tregunc
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9 octobre 2016 7 09 /10 /octobre /2016 13:18
Trégunc: avec entre 500 et 600 personnes, les défenseurs des réfugiés ont mobilisé jeudi dernier (Le Télégramme, 7 octobre)

Avec plus de 500 personnes, les défenseurs des réfugiés étaient nettement supérieurs en nombre, ce jeudi soir, à Trégunc (29), face au Front national qui en a réuni 150 environ.

Début de soirée sous tension, ce jeudi, au centre de Trégunc. Cette localité voisine de Concarneau était le théâtre de deux rassemblements en lien avec les réfugiés de Calais. Deux manifestations motivées par le fait que la commune pourrait accueillir un centre d'accueil et d'orientation (CAO), ce que ne confirme pas encore la préfecture. Sur le parvis de l'église, entre 500 et 650 personnes, certaines portant un gilet de sauvetage autour du cou, étaient venues exprimer leur soutien aux réfugiés. Ces défenseurs « d'une Bretagne terre d'accueil » comptaient dans leurs rangs de simples citoyens mais également des élus des communes alentour et quelques personnalités politiques de gauche, dont Louis Le Pensec.

Quelques marches plus bas, face à l'entrée de la mairie, le Front national avait réuni une centaine de personnes à 18 h.
Pour ne pas laisser le terrain à ses opposants, il avait avancé le début de sa manifestation d'une demi-heure. Au plus fort de la manifestation, les anti-migrants seront 150, certains ayant ceint leur écharpe de conseiller régional. À leur tête, Gilles Pennelle, président du groupe FN à la Région a annoncé que des rassemblements identiques seraient organisés dans d'autres communes de Bretagne susceptibles d'accueillir des réfugiés.

90 minutes d'insultes et d'invectives

Les deux camps se sont fait face durant 90 minutes sous les yeux d'une trentaine de gendarmes et de M. Montet-Jourdran, directeur de cabinet de la préfecture. Les insultes et les invectives ont aussitôt fusé, ajoutant à la tension. Les « fachos » lancés d'un côté répondaient aux « collabos » jetés de l'autre. À l'exception d'accrochages verbaux, il n'y a pas eu d'incident notable. La crainte d'un débordement est apparue vers 19 h. Alors que la majorité des militants Front national s'étaient retirés, un groupe d'une vingtaine de jeunes est resté sur place, manifestement dans l'intention d'en découdre. Les gendarmes se sont postés entre les deux camps pour éviter toute confrontation. Après de nouvelles salves d'insultes, les manifestants de chaque camp se sont dispersés dans le calme vers 19 h 30.

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8 octobre 2016 6 08 /10 /octobre /2016 06:21

Suite à la réaction d’Osez le féminisme 35, et à notre communiqué publié dans la journée, ainsi qu’aux relais médiatiques qu’eurent ceux-ci et à la mobilisation d'internautes féministes, l’AAEMR - Association Amicale des Étudiants en Médecine de Rennes a décidé d’annuler sa soirée, prévue ce mercredi.

La soirée « Plombier VS Chaudières » avait en effet reçu une pluie de critiques sur facebook, faisant écho à la description de l’événement, invitant - entre autre - les plombiers à « injecter leur liquide de refroidissement dans les parties les plus inaccessibles » des fameuses chaudières.

Après avoir contacté l’ Université de Rennes 1, celle-ci a réagi à notre communiqué par un court message, se désolidarisant de l’événement : « L'Université de Rennes 1 tient à faire savoir qu'elle dénonce vigoureusement toute communication empreinte de stéréotypes, qui puisse porter atteinte à la dignité des personnes. L’établissement est engagé pour l'égalité et dans la lutte contre les discriminations et mène en effet depuis 2012 une politique active de promotion de la parité en direction des étudiant.e.s, personnels et membres de la communauté universitaire. Si l'université encourage les initiatives étudiantes, celles-ci doivent se dérouler en conformité avec les valeurs de l'université. Cela fait l'objet d'un rappel chaque année à la rentrée, notamment concernant la prévention et la lutte contre le bizutage.» Les soirées étudiantes corporatives, véhiculant à travers leur communication des stéréotypes dégradants, à l’origine de graves discriminations et violences, sont des endroits propices aux agressions sexuelles et aux viols. Ce ne sont pas des phénomènes propres aux Etats-Unis, c’est aussi une réalité sur les campus français. C’est pourquoi nous tenons à saluer la réaction de l’Association des étudiants en médecine, qui, après s’être défendue derrière des arguments vides et d’une grande immaturité, a finalement présenté ses excuses et fait part de sa volonté de « prévoir des ateliers et conférences sur ce sujet afin qu'à l'avenir chaque étudiant soit sensibilisé à cette problématique », reconnaissant qu’ « En tant que futurs professionnels de santé, les étudiants en médecine sont [devraient être] en première ligne face aux dérives actuelles de la société. Ils sont nombreux, au niveau individuel, associatif ou universitaire, à s’engager pour défendre la condition humaine, homme comme femme. »

Les Étudiant.e.s Communistes de Rennes

Victoire: l'association des étudiants en Médécine annule sa fête étudiante à l'annonce et à l'affiche machiste "Plombiers Vs chaudières" dénoncée par "Osez le féminisme!" et "l'Union des Etudiants communistes"
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7 octobre 2016 5 07 /10 /octobre /2016 04:02
photo Ouest-France

photo Ouest-France

Partie de la Pointe du Van, leur caravane roule vers Athènes- Ouest-France

C’est sous le ciel gris de la pointe du Van que la caravane solidaire avec les Grecs a fait son départ symbolique, ce mardi 4 octobre, à 12 h, avant de rallier Douarnenez afin de mobiliser les gens face aux problèmes rencontrés par le peuple grec.

Un tiers de la population grecque n’a plus de couverture sociale, 20 % manquent de ressources pour se soigner et sont pris en charge dans la centaine de dispensaires autogérés.

Soixante dispensaires

« Nous avons la certitude que le matériel et les produits d’hygiène envoyés dans 60 dispensaires que nous contrôlons sont bien pris en charge », assure René Touriguine, coordonnateur régional de l’association Bretagne-Grèce Solidarité Santé.

Ce mardi 4 octobre, sa caravane solidaire est partie de la Pointe du Van, commune de Cléden-Cap-Sizun, pour promouvoir les actions de résistance des dispensaires grecs autogérés, mobiliser « face aux problèmes du peuple grec » et mettre le cap sur la Grèce.

4 038 km plus loin

Outre les dons financiers, la caravane collecte les produits médicaux (dans leur emballaged'origine et non-périmés) ainsi que les matériels qui ne servent plus.

C’est sous le ciel gris de la pointe du Van que la Caravane solidaire avec les Grecs a fait sondépart symbolique ce mardi midi, avant de rallier Douarnenez, ce midi, puis Quimper dans l'après-midi.

Ce mardi 4 octobre, la Caravane de la Solidarité avec la Grèce s'est arrêtée sur le parking des HLM de Pouldavid vers 13 h 30, et sur le parking de Ty-Marhic, en face de l’Hôtel des impôts, vers 15 h. Avant de prendre la direction de Quimper.

Mercredi, à Concarneau et Quimperlé

Mercredi 5 octobre, la Caravane solidaire avec la Grèce sera à Concarneau, de 10 h 30 à 12 h 30, place Jean-Jaurès, devant les halles.

Puis, à Quimperlé, de 13 h 30 à 15 h 30, devant la clinique psychiatrique de Kerglanchard.

Jeudi 6 octobre, elle sera à Lorient-Port-Louis, avant Auray et Vannes. Vendredi 7, à Baud etPontivy.

À Rennes, samedi

Samedi 8, un rassemblement régional est prévu à la maison de quartier de Villejean, à Rennes.

Samedi 15, toutes les caravanes de l’Hexagone se retrouveront à Lyon, pour rejoindre la Grèce, le 18 octobre, donc.

Des membres d'association et de collectif de soutien au peuple grec récoltent du matériel médical qu'ils achemineront, avec un fourgon, jusqu'en Grèce. © Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/finistere/douarnenez/solidarite-la-caravane-pour-la-grece-est-partie (Le Télégramme)

Des membres d'association et de collectif de soutien au peuple grec récoltent du matériel médical qu'ils achemineront, avec un fourgon, jusqu'en Grèce. © Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/finistere/douarnenez/solidarite-la-caravane-pour-la-grece-est-partie (Le Télégramme)

Le Télégramme:

Parti ce matin de la Pointe du Raz, le fourgon affrété par l'association Bretagne-Grèce solidarité santé et tous les collectifs locaux de soutien au peuple grec s'est arrêté hier, devant l'Ehpad de Ty Marhic. « Nous récoltons le matériel médical lors de nos différentes haltes jusqu'à l'arrivée en Grèce, le 18 octobre », explique Pascal Franchet, président de l'association. Le projet est soutenu par la Coordination nationale de défense des hôpitaux de proximité et son antenne douarneniste, ainsi que la CGT du centre hospitalier : « Depuis la politique d'austérité, un tiers des Grecs n'a plus de sécurité sociale et les dispensaires solidaires tentent de pallier le manque d'hôpitaux. Un aperçu du danger qui nous guette si l'on continue à supprimer des emplois et à fermer des services médicaux de proximité », constate Yves Jardin du comité des usagers de l'hôpital. Le fourgon breton rejoindra, le 15 octobre, à Vénissieux (69), d'autres convois partis de toute la France avant l'arrivée en Grèce.

Caravane solidaire Grèce Bretagne Solidarité (reportage vidéo à Concarneau de Tebeo, dossier de presse et photos des étapes finistériennes)
Caravane solidaire Grèce Bretagne Solidarité (reportage vidéo à Concarneau de Tebeo, dossier de presse et photos des étapes finistériennes)
Caravane solidaire Grèce Bretagne Solidarité (reportage vidéo à Concarneau de Tebeo, dossier de presse et photos des étapes finistériennes)
Caravane solidaire Grèce Bretagne Solidarité (reportage vidéo à Concarneau de Tebeo, dossier de presse et photos des étapes finistériennes)
Caravane solidaire Grèce Bretagne Solidarité (reportage vidéo à Concarneau de Tebeo, dossier de presse et photos des étapes finistériennes)
Caravane solidaire Grèce Bretagne Solidarité (reportage vidéo à Concarneau de Tebeo, dossier de presse et photos des étapes finistériennes)
Caravane solidaire Grèce Bretagne Solidarité (reportage vidéo à Concarneau de Tebeo, dossier de presse et photos des étapes finistériennes)
Caravane solidaire Grèce Bretagne Solidarité (reportage vidéo à Concarneau de Tebeo, dossier de presse et photos des étapes finistériennes)
Caravane solidaire Grèce Bretagne Solidarité (reportage vidéo à Concarneau de Tebeo, dossier de presse et photos des étapes finistériennes)
Caravane solidaire Grèce Bretagne Solidarité (reportage vidéo à Concarneau de Tebeo, dossier de presse et photos des étapes finistériennes)
Caravane solidaire Grèce Bretagne Solidarité (reportage vidéo à Concarneau de Tebeo, dossier de presse et photos des étapes finistériennes)
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4 octobre 2016 2 04 /10 /octobre /2016 08:36
Sur fond d'austérité, de néo-libéralisme, et de casse des services publics... un CHU et un hôpital des armées se marient à Brest (Ouest-France, 4 octobre 2016)
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4 octobre 2016 2 04 /10 /octobre /2016 06:35
Un collectif brestois de solidarité dit: Bienvenue aux migrants (Ouest-France, 4 octobre 2016)
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30 septembre 2016 5 30 /09 /septembre /2016 05:47
Notre-Dame-des-Landes: Bruxelles conseille au gouvernement de suspendre les travaux (Ouest-France, 28 septembre)

Christophe JAUNET. Ouest-France, 28 septembre 2016

Sur le dossier Notre-Dame-des-Landes, la France est en infraction avec le droit européen, à cause de l'impact environnemental global du projet d'aéroport.

En attendant la régularisation, qui est en cours, la Commission européenne conseille à l'État de ne pas commencer les travaux. Depuis un bon moment déjà, la Commission européenne a mis en demeure la France de se mettre en conformité avec le droit européen sur le projet de construction de l'aéroport à Notre-Dame-des-Landes. L'impact environnemental global pour le territoire a été jugé trop saucissonné.

Pour régulariser l’infraction, la préfecture a produit, en juin 2015, une évaluation environnementale sur l’aéroport, sa desserte routière et les projets connexes.

Elle vaut réponse de l’État à la Commission et est annexée au prochain schéma d’aménagement du territoire (Scot) Nantes Saint-Nazaire. Il est en cours de révision et servira donc de document de cadrage pour lever l'infraction au droit européen. Ce Scot, actuellement en enquête publique jusqu'au 21 octobre, sera adopté au début de l'année 2017. Au mieux fin 2016. « assurer le respect des procédures » Question : ce précontentieux européen bloque-t-il tout démarrage des travaux pour le transfert de l'aéroport en octobre, comme promis par Manuel Valls ? Les anti-NDDL veulent croire que oui. Mais les pro-aéroport affirment que non.

La Commission européenne tranche : « La Commission suit de près la procédure de régularisation en cours. Dans l’intervalle, les travaux de construction au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes devraient rester suspendus afin d’assurer le respect des procédures convenues pour se mettre en conformité », précise bien le service légal de la Commission européenne. Il faut comprendre que Bruxelles conseille à Paris de ne pas lancer les travaux avant la fin de cette procédure européenne. Si le gouvernement français respecte les injonctions de la Commission européenne, les forces de l'ordre et les pelleteuses ne reviendront pas dans la Zad cet automne.

Ouest-France, 28 septembre 2016

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28 septembre 2016 3 28 /09 /septembre /2016 19:47
À l’automne 2012, lors du fiasco de l’opération César, les forces de l’ordre avaient fini par s’enliser dans la Zad sans parvenir à déloger les occupants. | Archives Franck Dubray

À l’automne 2012, lors du fiasco de l’opération César, les forces de l’ordre avaient fini par s’enliser dans la Zad sans parvenir à déloger les occupants. | Archives Franck Dubray

Le Premier ministre a promis des travaux à l'automne. On dit l'évacuation imminente dans la Zad. Et pourtant, tout laisse à penser que cette opération pourrait ne pas avoir lieu en octobre...

1. La jungle est prioritaire sur la Zad

François Hollande vient de promettre de démanteler la jungle des migrants de Calais avant la fin de l’année. Clairement, le dossier remonte sur la pile prioritaire au plus haut sommet de l’État, et les manœuvres risquent de s’accélérer dès octobre. Les forces de l’ordre seront mobilisées là-bas, avec près de 10 000 réfugiés. Avant les primaires et les élections, l’enjeu national de Calais est plus flagrant qu’un projet d’aéroport régional à Notre-Dame-des-Landes vieux de quinze ans. La Zad, avec ses 200 à 300 occupants et quelques paysans, attendra encore… Il est peu envisageable de mener de front ces deux interventions longues et risquées, gourmandes en effectifs déjà épuisés.

2. L’Europe est en embuscade

La Commission européenne somme la France de se mettre en conformité avec le droit européen. Pour régulariser l’infraction, la préfecture a produit, en juin 2015, une évaluation environnementale sur l’aéroport, sa desserte routière et les projets connexes.

Elle vaut réponse de l’État à la Commission, et est annexée à la révision en cours du schéma d’aménagement du territoire Nantes Saint-Nazaire. Le Scot, actuellement en enquête publique, sera adopté en début 2017. Ce précontentieux européen bloque-t-il tout démarrage des travaux de l’aéroport ? Les anti-NDDL veulent croire que oui. Mais les pro-aéroport affirment que non.

La Commission européenne tranche : « La Commission suit de près la procédure de régularisation en cours. Dans l’intervalle, les travaux de construction au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes devraient rester suspendus afin d’assurer le respect des procédures convenues pour se mettre en conformité », précise bien le service légal de la Commission européenne. Il faut comprendre que Bruxelles conseille à Paris de ne pas lancer les travaux.

Lire aussi : Bruxelles conseille au gouvernement de suspendre les travaux

3. Certains squats ne sont pas expulsables

Les zadistes multiplient les préparatifs de défense des terres qu’ils occupent illégalement. La « résistance », comme ils disent, sera plus féroce et organisée qu’en 2012. Sans oublier que des occupants d’au moins cinq squats, dans et en bordure de la Zad, ne sont pas expulsables.

La justice leur a accordé un délai, jusqu’au printemps 2017 pour certains. Ils sont intouchables. On imagine mal les forces de l’ordre expulser des zadistes pendant plusieurs semaines pour les voir tous se réinstaller dans des habitats voisins non expulsables actuellement.

Lire aussi : Des zadistes ignorent s'ils sont ou non expulsables

4. C’est bientôt l’anniversaire de la mort de Rémi Fraisse

Symboliquement, il serait peut-être maladroit d’intervenir avant la date anniversaire du décès de Rémi Fraisse. Ce militant écologiste est mort le 26 octobre 2014 au barrage de Sivens, victime d’une grenade des gendarmes mobiles.

Au-delà du drame humain, l’événement avait creusé le fossé qui sépare François Hollande de l’opinion publique. Une intervention dans la Zad, au moment de cet anniversaire, pourrait être interprétée par les militants anti-aéroport comme une provocation. Sûr que les opposants sauront le rappeler le 8 octobre, lors du grand rassemblement à Notre-Dame-des-Landes.

5. Valls n’a jamais promis d’évacuer en octobre

Ces indices peuvent légitimement laisser penser que l’évacuation dans la Zad n’aura pas lieu à l’automne. « C’est mort en octobre. Plutôt en novembre », confiait récemment un élu départemental socialiste haut placé.

Et alors ? Valls n’a jamais promis de vider la Zad en octobre, annonçant seulement un lancement de travaux. Il serait inconscient de précipiter les choses au risque de répéter le fiasco de l’opération musclée d’octobre 2012.

D’autant plus que le Premier ministre peut parfaitement tenir son engagement sans déclencher la grosse artillerie : il se dit que de petits chantiers de défrichement pourraient en effet démarrer en limite extérieure de la zone de construction de l’aéroport, sur des terres aux extrémités du barreau routier.

« Rien ne serait alors irréversible », souligne le même élu PS. De quoi ménager la chèvre et le chou : rassurer et calmer l’impatience des militants et collectivités pro-aéroport, sans énerver les alliés écologistes avant l’élection présidentielle, sans trop déployer de gendarmes mobiles et en évitant la confrontation risquée avec les zadistes.

Comme l'indiquent nos confrères de France Bleu, le maire de Notre-Dame-des-Landes ne croit pas vraiment à une évacuation à l'automne.

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