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7 septembre 2016 3 07 /09 /septembre /2016 07:26
Extraction de sable dans en baie de Lannion: les communes saisissent le conseil d'Etat (Ouest-France)

Leur recours contre l'arrêté préfectoral autorisant l'extraction de sable en baie de Lannion ayant été rejeté par le tribunal administratif, les communes comptent maintenant saisir le Conseil d'Etat.

Du coté de la Compagnie armoricaine de navigation (Can), on dit ne pas savoir encore quand commencera l'exploitation. "Ça peut être demain ou dans six mois." Même si la voie lui a été ouverte par le tribunal administratif qui a rejeté le recours déposé par les collectivités trégorroises et l’association Trébeurden patrimoine environnement, la Compagnie armoricaine de navigation dit ne pas savoir, pour l'instant, quand elle dépêchera son sablier en baie de Lannion. « Ça peut être demain, ou dans six mois, pour l'instant, rien n'est décidé, indique-t-on à la direction du groupe Rouillier. Nous sommes toujours dans un esprit de concertation avec les pêcheurs professionnels et plaisanciers ainsi que les élus avec qui nous allons entrer en contact pour les rassurer sur le bien fondé de notre projet. » Il semble que, dans un premier temps, la Can ait envisagé de commencer l'exploitation dans la nuit de mercredi à jeudi prochain, l’armement malouin disposant d’une période de quelques jours propice à l’extraction pendant les mortes eaux avant les grandes marées de la semaine prochaine où les coefficients atteindront 87, le jeudi 15, pour culminer à 111 les 18 et 19 septembre. Finalement, elle aurait décidé de « ne pas se précipiter ».

La concession est accordée à la Can pour une durée de quinze ans. Le volume total extrait ne peut excéder 50 000 m3 la première année ; 100 000 m3 la deuxième ; et 250 000 m3 à partir de la troisième. Les extractions de sable seront interdites de mai à août inclus. La superficie d’exploitation est limitée à 1,5 km2 au maximum chaque année, sur une zone d’environ 4 km2. Joël Le Jeune, président de Lannion-Trégor communauté et maire de Trédrez-Locquémeau, qui, avec d’autres communes riveraines, avait saisi le tribunal administratif, s’est dit « extrêmement déçu » par la décision du juge, mais aussi bien décidé à continuer à s’opposer à l’extraction « par tous les moyens légaux. Nous allons nous pourvoir devant le Conseil d’État dans les quinze jours et nous irons au bout de toutes les procédures ». Car il continue de penser que « la procédure a été irrégulière. Elle a été menée alors que les éléments du dossier étaient insuffisants. Il n’a pas pris en compte les éléments apportés, sur la turbidité, sur le fait que le site était une frayère pour les lançons, d’autant qu’on y a découvert de nouvelles espèces de lançons, sur l’irréversibilité de l’atteinte faite à la dune qui ne se reconstituera pas si on y extrait du sable, sur les conséquences pour la réserve d’oiseaux des Sept-Îles. Pour nous, il y a une erreur manifeste de l’État qui n’a pas respecté le principe de précaution. »

Ouest-France

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5 septembre 2016 1 05 /09 /septembre /2016 19:49
Caravane de solidarité avec la Grèce: initiative du collectif Grèce-Bretagne Solidarité pour la santé pour tous

Dans le cadre de la quinzaine de solidarité du 1er au 14 octobre précédent le départ de la caravane, Bretagne Grèce solidarité santé organise une rencontre autour de la santé pour tous et toutes le 8 octobre à la maison de quartier de Villejean à Rennes de 14 h à 18h.

Hélène Derrien Présidente de la coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité et Patrick Dubreil Président du syndicat de la médecine générale ont confirmés leur participation au débat austérité santé.

Il est aussi possible d'annoncer dès maintenant que le démarrage ouest de la caravane aura lieu à la Pointe du Raz, commune de Plogoff rendez-vous à 10h30 le mardi 4 octobre. Venez nombreux.

Pointe du Raz Athènes 4038Km.

La première étape sera Douarnenez de 13h à 15h avec prise de parole et collecte de matériel médical et médicaments. Nous envisageons un arrêt proche de l'hôpital qui est un lieu de haute lutte contre les conséquences de l'austérité dans le domaine de la santé.

Une étape en fin d'après midi probablement à Quimper.

Le 5 nous seront à Concarneau vers 10h30. Autre lieu de combat.

Pour le sud Bretagne contactez nous suraveclesgrecscornouaille@gmail.com pour le sud Finistère

et aveclesgrecs56@yahoo.fr pour le Morbihan ou au 06 80 06 05 76

Cordialement René Touriguine

--
"Nous devons devenir le changement que nous souhaitons voir dans le monde."
Mohandas Karamchand Gandhi

http://aveclesgrecs.com/

Bonsoir

Dans le cadre de la quinzaine de solidarité du 1er au 14 octobre précédent le départ de la caravane, Bretagne Grèce solidarité santé organise une rencontre autour de la santé pour tous et toutes le 8 octobre à la maison de quartier de Villejean à Rennes de 14 h à 18h.

Hélène Derrien Présidente de la coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité et Patrick DubreilPrésident du syndicat de la médecine générale ont confirmés leur participation au débat austérité santé.

Merci aux organisateurs de rapidement nous informer sur le programme complet de cette journée afin de pouvoir lui donner la publicité qu'elle mérite en l'intégrant à la construction de la caravane.

Il est aussi possible d'annoncer dès maintenant que le démarrage ouest de la caravane aura lieu à la Pointe du Raz, commune de Plogoffrendez-vous à 10h30 le mardi 4 octobre. Venez nombreux.

Pointe du Raz Athènes 4038Km.

La première étape sera Douarnenez de 13h à 15h avec prise de parole et collecte de matériel médical et médicaments. Nous envisageons un arrêt proche de l'hôpital qui est un lieu de haute lutte contre les conséquences de l'austérité dans le domaine de la santé.

Une étape en fin d'après midi probablement à Quimper.

Le 5 nous seront à Concarneau vers 10h30. Autre lieu de combat.

La suite est encore à organiser mais des discussions sont en cours pour Quimperlé et Port-Louis.

La suite se dessine mais il est trop tôt pour l'annoncer mais vous avez peut être des suggestions ?

Pour le sud Bretagne contactez nous suraveclesgrecscornouaille@gmail.com pour le sud Finistère

et aveclesgrecs56@yahoo.fr pour le Morbihan ou au 06 80 06 05 76

Cordialement René Touriguine

Caravane de solidarité avec la Grèce: initiative du collectif Grèce-Bretagne Solidarité pour la santé pour tous
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5 septembre 2016 1 05 /09 /septembre /2016 19:28
Concert de Claude Couamme le 23 septembre à Moëlan sur Mer

Un événement sportif inopiné nous a obligés, le 10 juin dernier à décaler notre soirée "Chansons pour la Paix" au vendredi 23 septembre prochain.

Nous retrouverons donc ce jour là, Claude COUAMME accompagné par Patrick Le Gall aux claviers et Dominique Robineau à la guitare, pour le spectacle "Chansons pour la paix"

A bientôt

Dominique Gontier

Les Amis de la Sardine Rient

Claude Couamme chant

Patrick Le Gall Piano Accordéon

Dominique Robineau guitare

D'une rive à l'autre, d'un siècle à l'autre le voyage se poursuit. Après « La victoire de Jaurés » (novembre 2014) et les « intellectuels et la grande guerre, autour de Louis Aragon » (mars 2015) , redécouvrons avec Claude Couamme le patrimoine contemporain des « Chansons pour la Paix »

vendredi 23 septembre 2016 20h30 salle Anne Follézou

Port de Brigneau Moëlan sur Mer

On apporte son boire et son manger pour l'afteur avec les musiciens.

Participation aux frais d’organisation de la soirée 10€ renseignements/réservations :06 74 44 04 90./02 98 71 12 36

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4 septembre 2016 7 04 /09 /septembre /2016 08:10
Ouest-France, 4 septembre 2016: les communistes mobilisent la population rennaise pour la défense des bureaux de poste

Ouest-France, 4 septembre 2016: les communistes mobilisent la population rennaise pour la défense des bureaux de poste

Un événement politique depuis le début de l'été à Rennes : un fort mouvement populaire court dans toute la population pour se saisir des pétitions syndicales et du PCF qui affichent déjà , ensemble , plus de 6000 signatures .

Mesurons bien la force des exigences exprimées là . Elles s'ajoutent et/ou se fondent dans la grande colère du printemps dernier contre la loi El Khomri .

Eh oui , il est plus que temps d'organiser la résistance aux méfaits , aux forfaits ( le triple coup de force du 49-3 ) qui peuvent nous conduire vers le pire .

C'en est assez !

"Rêvons" du retour des " Jours heureux " , rêvons de " la Sociale " ( nouveau film de Gilles Perret )

https://youtu.be/_FJ19Zk5h34

Jacky Rivoalan (PCF Rennes).

Voir l'article de Ouest-France aujourd'hui:

A Rennes, 3500 signatures pour le maintien des bureaux de poste
http://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/rennes-3500-signatures-pour-le-maintien-des-bureaux-de-poste-4450223

La Poste a annoncé la fermeture de sept bureaux, dans les quartiers de Rennes (Coëtlogon, Danton, Hoche, Oberthur, La Poterie, Rapatel et Saint-Hélier ). Leur activité sera transférée dans des commerces situés à proximité. Selon la direction régionale, cette évolution viendrait répondre à celle des comportements et des attentes des usagers. Mobilisé contre cette décision, le Parti communiste a recueilli des signatures, tout au long de l’été et sur les marchés. Dont 420 aux Lices, hier matin.

Au début de l'été, La Poste a annoncé la fermeture de 7 des 19 bureaux de poste rennais, dans les quartiers de la ville (Coëtlogon, Danton, Hoche, Oberthur, La Poterie, Rapatel et Saint-Hélier). Cette décision a fait se lever le Parti communiste et sa section de Rennes métropole. Au cours des dernières semaines, les militants ont fait circuler une pétition. Une initiative menée conjointement avec des syndicats.

Inquiétude et colère

Hier, au terme d’une signature de deux heures sur le marché des Lices, le matin, ils avaient recueilli 420 signatures. Celles-ci s’ajoutent aux 3 000 déjà remises à la direction de la Poste, jeudi 1er septembre. L’après-midi, la pétition signée a été remise à Daniel Guillotin, élu de permanence, en mairie. Une trentaine de personnes étaient rassemblées pour manifester leur inquiétude et leur colère, devant l'hôtel de Ville.

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4 septembre 2016 7 04 /09 /septembre /2016 06:48

Landunvez. Riverains et Eau et Rivières attaquent la « ferme aux 850 truies »

Publié le 31 août 2016 à 07h32 Catherine Le Guen - Le Télégramme

Le préfet du Finistère a autorisé le 1e r avril dernier la SARL Avel Vor de Landunvez à étendre son élevage porcin réparti sur trois sites de la commune. Les riverains réunis dans l'association Avenir et environnement en pays d'Iroise (AEPI), ainsi que l'association Eau et Rivières de Bretagne, ont attendu le tout dernier jour du délai de quatre mois pour déposer un recours conjoint en annulation de l'autorisation du préfet.

Objectif 26.000 porcs par an

L'élevage de Philippe Bizien compte actuellement 675 truies et des travaux ont été engagés pour pouvoir passer à 850 truies l'an prochain. Comme six mois suffisent pour élever un cochon commercialisable de 115 kg, la SARL Avel Vor devrait produire au moins 26.000 porcs par an, déclarait Philippe Bizien dans nos colonnes le 9 juin. « Le préfet s'assoit sur la protection de l'eau et du littoral », déploraient, hier, dans un communiqué commun les deux associations. Les riverains pointent les nuisances olfactives, les poussières, la pollution de l'eau par les nitrates, l'ammoniac dans l'air, le tout à proximité d'habitations, dont une école.

Un référé en suspension prévu

« La porcherie est enclavée dans le village, dit Jacqueline Rolland de l'AEPI. La dégradation de l'environnement s'est aggravée au fil des années et nous avons subi des interdictions de baignade à plusieurs reprises sur différentes plages de Landunvez, au début du mois d'août ». Le préfet n'a pas suivi le commissaire du gouvernement qui avait donné un avis négatif, en raison de l'absence d'étude d'impact. « Dans ce cas, le code de l'environnement prévoit que l'on peut faire un référé pour demander la suspension de l'arrêté, nous allons faire ce référé », ajoute Jacqueline Rolland qui précise qu'une bonne part du projet est déjà réalisée. « Il reste la lagune pour 7.000 m³ de lisier à réaliser. Les investissements sont considérables ! ». Contacté hier, Philippe Bizien, n'a pas répondu à notre sollicitation. Catherine Le Guen

http://www.letelegramme.fr/bretagne/landunvez-riverains-et-eau-et-rivieres-attaquent-la-ferme-aux-850-truies-31-08-2016-11198927.php

Voir aussi l'expression du PCF du Finistère sur ce sujet en mai 2016:

Déclaration de la Fédération du Finistère Porcheries industrielles: La course au gigantisme est une voie dangereuse et sans issue.

Les habitants de Landunvez et les associations de protection de l’environnement s’inquiètent, à jute titre, des projets d’agrandissement d’une porcherie industrielle installée dans la commune.

Le Préfet du Finistère a donné son accord passant outre l’opposition du commissaire enquêteur. ça c’est de la simplification administrative !

Les risques sanitaires, les interdictions de baignades épisodiques sur les plages de la commune, les épandages odorants, les pollutions des cours d’eau avoisinants n’ont pas fait sourciller le représentant de l’État dans le département.

Mais que peut on refuser à la SARL AVEL VOR (ou AVEL MOC’H c’est selon) dirigée par le Président du Comité Régional Porcin, administrateur du groupement de producteurs AVELTIS qui commercialise 3 000 000 de cochons par an ?

Les citoyens ne peuvent que s’étonner du fossé qui se creuse entre les discours officiels et la réalité.

Les crises succèdent aux crises. Tous les secteurs sont touchés, la filière porcine, la production de lait, les légumiers…

Les actions régulières des agriculteurs sont la pour nous le rappeler.

La situation est telle qu’elle fait dire aux experts que la crise est systémique et que le modèle d’agriculture industrielle, qui a détruit en Bretagne des dizaines de milliers d’emploi, met à genoux les producteurs, épuise les ressources, impacte violemment l’environnement n’est pas la solution mais bien la source du problème.

Et ce modèle il est grand temps d’en changer.

L’avenir de l’agriculture, l’avenir de nos territoires ne passent pas par la course au gigantisme et l’inscription obligatoire des paysans dans la compétition mondiale, prônée par les ayatollahs du libéralisme forcené. Ils en seront, nous en serons toujours les victimes.

On pourrait alors s’attendre que l’État, qui n’est pas avare en déclarations et prétend soutenir une agriculture de qualité, respectueuse des hommes et l’environnement, passe sans attendre aux travaux pratiques.

On pourrait s’attendre à ce qu’il s’oppose aux agrandissements déraisonnables et qu’il promeuve les installations et les conversions en agriculture paysanne.

Dans cette bataille, comme dans d’autres, l’intervention citoyenne est indispensable.

La fédération finistérienne du Parti Communiste Français apporte son soutien sans réserve aux habitantes et aux habitants de Landunvez, aux associations de protection de l’environnement et du patrimoine engagés dans le combat contre agrandissement de la porcherie industrielle AVEL MOR.

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3 septembre 2016 6 03 /09 /septembre /2016 16:00
Trans X Istanbul, de maria binder, retrace le parcours de personnes transsexuelles, pourchassées voire tuées en toute impunité par la police turque.

Trans X Istanbul, de maria binder, retrace le parcours de personnes transsexuelles, pourchassées voire tuées en toute impunité par la police turque.

Douarnenez « Un festival de cinéma qui ouvre sur tous les champs des possibles »

ENTRETIEN RÉALISÉ PAR EUGÉNIE BARBEZAT

MERCREDI, 31 AOÛT, 2016

L'HUMANITÉ

Rencontre avec le directeur du Festival de cinéma de Douarnenez. La 39e édition proposait une traversée cinématographique à la rencontre de la mosaïque identitaire et culturelle d’une Turquie où les droits humains sont bafoués et les voix discordantes étouffées par un pouvoir autoritaire.

Douarnenez (Finistère), envoyée spéciale.

Quelle a été la genèse de ce festival ?

Yann Stéphant Le festival est né en 1978, à la confluence de combats environnementaux comme l’opposition à la centrale nucléaire de Plogoff ou la marée noire de l’Amoco Cadiz et de la naissance d’un mouvement culturel important en Bretagne, avec la création de l’union du cinéma produit en Bretagne qui a permis à René Vautier de réaliser Avoir vingt ans dans les Aurès et aussi de Marée noire, colère rouge, qui a fait salle comble lors de sa projection en avant-première lors de la première édition. L’idée, c’était d’affirmer notre identité bretonne pour ensuite aller à la rencontre des peuples d’ailleurs, notamment à travers le cinéma, mais sans oublier toute la dimension littéraire, artistique et de débats que comporte le festival depuis sa création. La première année, les organisateurs avaient choisi pour thème le Québec, cet îlot de francophonie au milieu d’un océan anglophone. En se rendant sur place pour préparer le festival, ils ont été sensibilisés au fait que très peu de place était faite à la culture et à l’existence même des autochtones, c’est pourquoi ils ont décidé de consacrer la deuxième édition du festival aux Indiens d’Amérique du Nord, et ainsi de suite au fil de notre curiosité et de nos amitiés…

Cette année, les peuples de Turquie étaient à l’honneur à Douarnenez, ce qui vous place au cœur de l’actualité brûlante de ce pays…

Yann Stéphant Plusieurs documentaires présentés cette année évoquent les parcours des migrants dont la Turquie constitue un pays de transit, voire de refoulement. Parallèlement, nous avons souhaité interroger la construction de l’État turc qui s’est faite contre ses minorités. Le génocide des Arméniens comme celui des populations syriaques sont des faits historiques dont on ne trouve pas trace dans les manuels scolaires et dont les coupables n’ont jamais été jugés. Reste donc l’art, le cinéma, pour transmettre une mémoire des cultures et une histoire que l’on tente par tous moyens de censurer.

Parallèlement à la diffusion des films, nous accordons une très large place à la parole à travers de multiples débats centrés sur des thématiques aussi diverses que le féminisme en Turquie, la liberté d’expression ou encore l’invention du fantasme de turcité, un concept complètement imaginaire car les « Turcs » sont parmi les derniers à être arrivés en Turquie. Ce fut ­l’occasion de parler des Kurdes, des Alevis et bien sûr des Gitans qui furent les premiers habitants du pays. D’ailleurs c’est un groupe de hip-hop issu d’un quartier gitan d’Istanbul qui a animé nos soirées sous le chapiteau de la place du festival.

L’actualité récente, marquée par l’assassinat de deux personnes transsexuelles en moins d’un mois à Istanbul, a mis en lumière la lutte de la communauté LGBTI turque, qui est ­également représentée à Douarnenez…

Yann Stéphant On s’intéresse à toutes les minorités, qui sont brimées, voire niées. La communauté LGBTI a un rôle politique important en Turquie et subit de fortes répressions. Ils et elles ne peuvent avoir aucun rôle social, politique ni même un travail car, même si la loi les y autorise, ils sont stigmatisés. La police qui les ­tabasse, les pourchasse et parfois les tue bénéficie d’une impunité totale qui tient lieu d’encouragement.

C’est ce que nous a confirmé Ebru, militante du HDP, ­transsexuelle, ancienne travailleuse du sexe qui a fondé un lieu d’accueil pour des jeunes à Istanbul, dont le film Trans X Istanbul retrace le parcours. Par ailleurs, nous sommes très fiers d’avoir pu présenter Ce que nous sommes : intersexes, du collectif turc ­Interseksüel Salala, le premier film réalisé en Turquie sur ce thème et dont les premières images ont été tournées à Douarnenez l’an dernier comme l’a raconté Serife Yurtseven, ­intersexe turque, qui accompagne le film. Cette thématique restera inscrite dans notre programmation puisque la manière dont les sociétés ­traitent les LGBTI est un bon baromètre de leur niveau de tolérance et de démocratie.

Les Kurdes ont des liens particuliers avec le festival…

Yann Stéphant La relation du festival avec les Kurdes est très forte. En 2003, ils étaient nos invités d’honneur. On se souvient que certains pleuraient en voyant les lettres du mot ­Kurdistan inscrites sur les murs de Douarnenez et le bitume de nos rues, alors que c’était (et cela reste) formellement interdit par la loi dans leur pays. De là des liens se sont tissés qui nous ont permis de poursuivre un travail d’information sur les Kurdes en Turquie avec des associations comme les Amitiés kurdes de Bretagne et France-Kurdistan : autant de militants qui travaillent depuis des années à former et à informer le public dans un silence assourdissant des médias et des institutions françaises et européennes.

Effectivement, sans que cela fasse grand bruit, les villes kurdes sont sous ­couvre-feu depuis des mois, beaucoup d’intellectuels en ont été chassés, comment avez-vous préparé le festival dans ce contexte ?

Yann Stéphant Depuis dix mois, une vraie guerre secoue la partie kurde de la Turquie. Pour préparer le festival, nous nous sommes rendus à Diyarbakir, la capitale des Kurdes de Turquie, alors que l’armée y avait les pleins pouvoirs, en dehors de tout État de droit. Les journalistes, les enseignants, les membres d’associations étaient arrêtés ou empêchés de travailler. Finalement, les populations civiles ont dû fuir, à savoir plus d’un million de personnes ont dû quitté leur foyer et renoncer à leur vie sur place, comme cela s’était déjà produit dans les années 1990 où l’armée avait brûlé plus de 3 000 villages pour punir les populations soupçonnées d’être proches du PKK. L’idée était de vider les campagnes pour déplacer les populations vers des villes où il serait plus facile de les contrôler. Ce sont ces gens qui se sont installés dans les villes de Diyarbakir, Sur, Cizré et Nusaybin. Eux et leurs enfants doivent à nouveau fuir. L’histoire ne cesse de se répéter pour les Kurdes. Les films comme Press ou Mavi Ring, présentés ici et tournés dans les années 1990, le montrent parfaitement. L’histoire se répète… Nous avons pu le constater de nos yeux.

Les Kurdes continuent malgré tout à faire des films ?

Yann Stéphant Il y a un vrai cinéma arménien, un vrai cinéma kurde qui, depuis une quinzaine d’années, se sont développés pour résister à l’acculturation. Les cinéastes reconnus ont monté des instituts de formation et enseignent à de jeunes réalisateurs. Au début, les documentaires kurdes ressemblaient vraiment à de l’agit-prop, mais maintenant il y a une vraie recherche esthétique et de formes de création originales, même si le propos politique est toujours bien présent. Le cinéma n’a pas pour objectif de donner des cours de géopolitique mais d’approcher des destins, des cultures d’un point de vue humain avant tout. Les festivaliers ont pu en prendre la mesure avec les films de Kazim Öz, dont nous présentions la quasi-intégralité de l’œuvre cette année, ou encore un film comme Mavi Ring, une fiction inspirée de faits réels d’Omer Leventoglu, qui raconte l’effroyable transfert d’une prison à une autre de prisonniers ­politiques, dans les années 1980. De jeunes réalisateurs figurent dans la programmation comme Bilal Bulut qui a réalisé un court-métrage intitulé Ciglik, qui montre comment des familles séparées se parlent par-dessus une frontière de fils barbelés en utilisant un chant traditionnel, le dengbej. Pour établir la sélection des films, nous travaillons avec des correspondants sur place. C’est le cas avec notre ami Ilan Bakir, l’un des fondateurs du Festival de Diyarbakir, qui n’a pas pu nous rejoindre cette année car il a été arrêté en Irak sur ordre de la Turquie, et même s’il a été libéré, il ne peut pas quitter le sol irakien.

D’autres invités manquent à l’appel ?

Yann Stéphant Zehra Dogan, une jeune journaliste kurde de l’agence Zia, qui devait intervenir sur la liberté d’expression, a été arrêtée quinze jours avant le coup d’État. C’était la seule journaliste à continuer de travailler sous couvre-feu, à Nusaybin, pour témoigner des horreurs qui s’y passaient. Elle a été arrêtée à la sortie de cette ville et est actuellement en prison dans l’attente de son procès dont la date n’est pas connue. Nous pensons beaucoup à elle. Elle a réussi à transmettre à Onur, son compagnon, des dessins faits en prison, qui ont été exposés au festival. Nous restons mobilisés pour elle et tentons de communiquer au maximum sur son cas.

D’autres n’ont pas pu venir car, depuis qu’a été instauré l’état d’urgence en Turquie, les professeurs qui enseignent, même quelques heures, à l’université, sont considérés comme des fonctionnaires et ne peuvent quitter le territoire. Certains autres sont sous le coup de procédures judiciaires, en général pour « insulte au président Erdogan », « apologie du terrorisme » ou encore « soupçon d’appartenance à une organisation terroriste » : le coup d’État a élargi le champ des possibles en matière d’arrestations arbitraires, par exemple, les juges qui avaient eu le courage de prononcer la libération de journalistes, comme Erol Onderoglu ou Can Dündar, sont aujourd’hui soit incarcérés, soit en attente de procès. Plus de 40 maisons d’édition ont été fermées ainsi que plus d’une centaine de titres, agences ou chaînes de télévision. Bien au-delà des gülenistes, cette purge massive a permis de bâillonner énormément de voix progressistes, démocrates, ce qui est très inquiétant.

Avez-vous été soumis à des pressions ?

Yann Stéphant Nous n’avons été confrontés à aucune pression ni des autorités turques, ni du gouvernement français. Nous avions pris le parti, avant même le coup d’État raté, de n’avoir aucune relation avec le gouvernement turc ou ses institutions, que ce soit l’ambassade ou l’office du terrorisme. Cependant, nous sommes restés vigilants pour éviter l’irruption de militants fous de l’AKP ou d’autres nationalistes qui seraient venus pour en découdre. Nous sommes ouverts au dialogue avec tout le monde, mais il est hors de question de raviver ici des tensions qui existent dans le pays.

Comment expliquez-vous le succès de ce « petit festival » ?

Yann Stéphant Peut-être grâce à l’ambiance que nous y créons. Nous considérons que la fête n’est pas du tout l’ennemie de la culture. C’est au contraire un moyen d’aborder et de rencontrer l’autre, de partager. Tous les intervenants sont logés chez l’habitant, que ce soit un cinéaste reconnu ou un tout jeune réalisateur. C’est important pour créer un lien fort avec le village. D’ailleurs de belles amitiés sont nées ainsi. On ne fait aucune différence entre le public et les invités, il n’y a pas d’espace VIP. Au bar, on peut discuter, s’engueuler, tomber en amour… C’est d’abord un festival de cinéma qui ouvre sur tous les champs des possibles.

Eugénie Barbezat

Journaliste

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3 septembre 2016 6 03 /09 /septembre /2016 05:48

SECTION PLOUHA/BINIC

Le Parti Communiste Français a le plaisir de vous inviter à partager un pique-nique festif (chacun vient avec son panier repas) le samedi 3 septembre 2016 au Camping Kerjean

Apéritif offert vers 13 heures

Mot de bienvenue de Xavier COMPAIN

Contact : petitgeorges-andre@orange.fr

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3 septembre 2016 6 03 /09 /septembre /2016 05:42
A Lanester, les salariées de Chantelle occupent l'usine (Ouest-France, 31 août)

L’usine lanestérienne de lingerie va être cédée à Grandis, qui reprendra 40 des 101 salariées. Des couturières sont en grève depuis deux jours.

À l’appel de la CGT, des salariées du site Chantelle de Lanester ont occupé leur usine, la nuit de mardi à mercredi, et sont en grève depuis mardi matin.

Elles sont inquiètes pour leur avenir, alors qu’est engagée, depuis mai, la négociation du Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) pour accompagner le retour à l’emploi des 101 salariées de l’entreprise.

40 emplois repris sur 101

Pour rappel, le groupe Chantelle, qui fabrique de la lingerie, annonçait son intention de se séparer de son site lanestérien le 2 juin 2015. En mai 2016, un repreneur a été retenu : le groupe Grandis, spécialisé dans le prêt-à-porter de luxe. Il doit reprendre une quarantaine d’emplois, sans garder l’ancienneté.

« Les négociations n’avancent pas à notre avantage », expliquent des grévistes. Les discussions continuent. Les DRH de Chantelle (SA) étaient sur place ce mercredi après-midi. 80 % des salariées ont débrayé hier, pour assister aux réunions.

" Un accord, pas à n'importe quel prix "

« Nous souhaitons un accord, mais pas à n’importe quel prix, indiquent les représentantes des salariées CGT. La moyenne d’âge des salariées est de 52 ans, avec une ancienneté moyenne de 30 ans." Certaines continuent la grève et avaient décidé de passer une 2e nuit dans l’usine, ce mercredi.

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2 septembre 2016 5 02 /09 /septembre /2016 05:17

" L'Humanité " du vendredi 02 septembre publie un reportage sur les luttes des Rennais pour conserver leur " Postes " bien mises à mal depuis le changement de statut conduisant à la privatisation de ce grand service public de proximité .

Une blague avait fait le " buzz " à ce moment-là : " Pour privatiser la Poste , il faut être TIMBRE " !

Eh bien , après les soi-disant "modernisations" sous Sarkozy puis sous Hollande , les fondés de pouvoirs du capital transnational européen arrivent au but : on supprime à tour de bras !

Mais , comme ailleurs , les Rennais ne s'en laissent pas compter . La section de Rennes-Métropole du PCF d'une part , les syndicats de postiers d'autre part sont à l'initiative d'un grand mouvement populaire qui n'a pas fini de faire parler et de lui .

Plus de 3000 signatures recueilies par les militants communistes au cours de l'été ont été remises ce matin à la direction régionale du Groupe La Poste

Demain l'Humanité et Ouest-France devraient revenir sur la mobilisation en cours . A vos kiosques !

Jacquy Rivoalan

SAMEDI 03 Septembre , Rassemblement Place de la Mairie à 14 h: remise des copies des pétitions à Madame la Maire de Rennes.

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31 août 2016 3 31 /08 /août /2016 06:19
Ouest-France, 31 août 2016: le PCF fait sa rentrée
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Présentation

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  • : Favoriser l'expression des idées de transformation sociale du parti communiste. Entretenir la mémoire des débats et des luttes de la gauche sociale. Communiquer avec les habitants de la région de Morlaix.
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