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16 octobre 2016 7 16 /10 /octobre /2016 20:43
Un déploiement des compteurs Linky qui pose de sérieuses questions et suscite des oppositions fondées

Il faut savoir que les compteurs électriques sont la propriété des collectivités locales.  Ils ne sont en droit seulement que concédés par les collectivités locales à EDF pour leur gestion. Les municipalités ont donc leur mot à dire sur ces installations décidées à la sauvage d'en haut sans débat préalable avec les usagers et imposées aux citoyens qui les contestent de plus en plus au plan national. (cf. les décisions jointes de  deux communes à direction communistes, Bagnolet et Fontenay-sous-Bois qui ont déjà délibéré avec beaucoup d'autres comme la Ville de DOUARNENEZ pour  refuser sur leur territoire leur installation. 

La mise en place des compteurs Linky s'insère dans une logique de dérégulation de l'approvisionnement en électricité et de privatisation.

C'est pourquoi la CGT  Indecosa des consommateurs est très critique vis-à-vis du projet de généralisation sur le territoire des compteurs Linky comme en témoigne le début d'un tract de la CGT Indecosa daté de mars 2016  :  

" Ce compteur électrique communicant Linky est présenté aux consommateurs comme l'outil du « mix énergétique », de la maîtrise d’énergie, ambition politique affichée par le gouvernement français, notamment lors de la COP21. La généralisation de ce compteur est inscrite dans la Loi de Transition Energétique du 17 août 2015, transcription d’une directive de Bruxelles de 2009. 300 millions sont déjà posés dans le monde. C’est une décision politique, imposée à tous, usagers et élus, sans concertation. Elle vise d’ici 2050 à diviser par deux la consommation d’énergie primaire, grâce à des actions « ambitieuses » d’efficacité sur toutes les sources d’énergie.

Mais ce compteur communicant apparaît en fait surtout intéressant pour la gestion locale du réseau et pour l’intégration des énergies renouvelables décentralisées, au détriment de la cohérence nationale et de l’égalité de traitement sur tout le territoire. Il est l’outil d’un objectif idéologique au service du marché concurrentiel.

INDECOSA-CGT a pour mission d’informer et de défendre les consommateurs, de la façon la plus « dépassionnée » possible, en les protégeant de toute instrumentalisation par des lobbies politico-économiques. Pour notre association, Linky pose de vrais enjeux pour les usagers : 

- ENJEUX FINANCIERS 

- ENJEUX DE SANTE 

- PROTECTION DES DONNEES PERSONNELLES

Mais il répond à quels intérêts ?

 ENJEUX FINANCIERS

• ce déploiement au coût exhorbitant de 5 Mds se réalise au détriment d’investissements de développement, d’entretien et d’enfouissement de réseaux parfois défaillants, de services dus aux usagers. Il envoie en recyclage 35 millions de compteurs électriques en bon état.

• des économies d’énergie ne seront avérées que par un changement de comportement des abonnés « eau chaude et chauffage électriques ». Il est essentiel. Le compteur n’est qu’un outil de mesure, pas un moyen ! L’Allemagne a choisi de ne pas le mettre en place pour les contrats entre 3 et 6 kVA, les usagers n'y trouvant aucun bénéfice réel.

• la Commission de Régulation de l’Energie assure que « Les consommateurs ne paieront rien lorsque le gestionnaire de réseau changera leur compteur pour le remplacer par un compteur évolué Linky ».

A l’installation, ne signez rien, ne payez rien ! Les coûts seront récupérés par les gains de productivité et la destruction d’emplois des sous-traitants de relève, puis de pose, dès 2021, et de 6 000 emplois de techniciens ERDF, 80% de l’activité de cette unité. S’il y a un surcoût, la CRE le répercutera sur le tarif réglementé. Pour INDECOSA-CGT, le choix du compteur Linky n’était pas une priorité. Ce déploiement généralisé imposé par le gouvernement devrait être financé, non pas à la seule charge des concessionnaires et donc d'ERDF, mais de façon partagée par l'ensemble des fournisseurs d'électricité (Lampiris, direct energie, alterna, enercoop, eDF, eNGIe…) qui vont « marchandiser » de nouveaux services. " 

Les opposants aux compteurs Linky mettent en avant plusieurs arguments qui sont résumé dans un tract de la section PCF de Meaux. 

Linky pose des problèmes de: 

" - Santé: sensibilité aux radiofréquences (l'appareil envoie en permanence des informations par courant porteur en ligne et rayonne dans toutes les pièces de maison)

- Confidentialité des données: le président d'ERDF a déclaré être un "opérateur de Big Data". La LDH a demandé le 19 avril 2016 un moratoire sur le déploiement de Linky.   

- Continuité d'approvisionnement en cas de piratage informatique

- Coupure à distance et réduction de puissance sans contact humain préalable

- augmentation du tarif sous prétexte d'offre personnalisée

Ces compteurs n'apportent aucun avantage aux consommateurs. 

L'Allemagne et la Belgique l'ont déjà refusé!

Pourquoi pas la France?

Cette évolution à marche forcée est une gabegie écologique (des millions de compteurs fonctionnels détruits), financière (35 millions de compteurs à 140€, soit 5 milliards d'euros), et sociale puisque des milliers d'emplois seront à terme détruits. Les compteurs doivent de plus être remplacés après 10 ans.

Linky a déjà provoqué l'augmentation de nos factures: il est financé par la taxe CTA (Contribution tarifaire d'acheminement) qui finance 50% du budget d'ERDF.

Linky mesure l'énergie apparente (correction du déphasage), soit 10 à 20% en plus pour les appareils électriques avec moteurs; réfrégirateurs, aspirateur, lave-linge, lave-vaisselle, robots ménagers. 

Il semblerait de plus que Linky puisse provoquer des pannes et des incendies".

268 communes ont déjà refusé le déploiement des compteurs Linky.   

     
 

 

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16 octobre 2016 7 16 /10 /octobre /2016 16:48

Depuis l'été, moi-même, secrétaire départemental du PCF Finistère, et plusieurs représentants de la fédération (Erwan Rivoalan, Dominique Gontier, Xavier Perchec, Jean-Paul Cam, Roger Héré, Jacqueline Héré, Claude Bellec) ont rencontré plusieurs organisations finistériennes pour discuter des suites politiques et sociales à donner à la bataille contre la loi Travail et des possibilités de construire une alternative de gauche à vocation majorité, sur la base du refus des politiques libérales et pro-capitalistes, d'un socle de valeurs humanistes et démocratiques partagé, au scénario catastrophe d'une prise de pouvoir par une droite radicalisée et/ou l'extrême-droite. 

Plusieurs organisations ont déjà répondu favorablement à nos demandes de rencontre formulées dans notre adresse aux forces sociales, politiques, associatives du Finistère: 

- l'UDB pour une rencontre fin juillet à Quimper: tout en ayant beaucoup de points de convergence avec nous sur l'appréciation de la situation nationale et des enjeux régionaux et départementaux pour le développement des territoires et la population, l'UDB ne souhaite pas envisager de candidatures communes avec le PCF ou d'autres forces de gauche "hexagonales" aux législatives, privilégiant l'alliance avec le mouvement de Christian Troadec que le Parti régionaliste soutient aux élections législatives. 

- le Parti de Gauche début septembre à Brest: échange très courtois qui a laissé apparaître un certain nombre de points d'accord sur la situation politique mais le Parti de Gauche s'est réservé pour la construction de candidatures communes aux législatives avec le PCF en disant que la configuration adoptée par le PCF aux Présidentielles serait déterminante, et en disant qu'on ne pouvait rien décider avant le 5 novembre, et la conférence nationale du PCF portant sur le choix des configurations possibles aux présidentielles. Nous leur avons redit notre attachement à voir notre gauche unie aux présidentielles, à des rassemblements plus larges que les Forces du Front de Gauche incluant les écologistes d'EELV, les collectifs citoyens et associatifs, pour proposer une issue donnant un espoir dans notre situation politique très compliquée. 

- Nous avons rencontré Brest Nouvelle Citoyenneté à Brest à la mi septembre qui partage l'essentiel de nos analyses sur la situation politique et sociale et aussi l'ambition de proposer des candidatures unitaires avec nous dans les circonscriptions de Brest où le collectif est implanté.

- Nous avons rencontré Ensemble (Ensemble pour une alternative sociale et écologique, membre du Front de Gauche) fin septembre et nous avons décidé ensemble d'aider à relancer la coordination départementale du Front de Gauche. Les camarades d'Ensemble sont traversés à peu près des mêmes débats que les camarades du PCF sur la manière de se situer par rapport à la candidature auto-proclamée de Mélenchon et à France Insoumise. Ils sont partagés sur les Présidentielles mais décideront bientôt nationalement de leur stratégie. Pour les Législatives, ils souhaitent des constructions très ouvertes, offrant les conditions d'un rassemblement le plus large possible de citoyens et des forces de la gauche anti-libérale et écologiste, ce qui est aussi notre point de vue, dans la cohérence de nos orientations nationales. 

 - Nous avons rencontré Solidaires à Brest mi-octobre, la semaine dernière et nous avons échangé sur notre analyse de la séquence du mouvement social contre la loi travail, sur la nécessité de démarches unitaires contre les lois de régression sociale et démocratique, contre la criminalisation du mouvement social, les idées dangereuses de l'extrême-droite, et pour le droit d'asile. Une discussion riche qui a permis de faire apparaître de nombreux points de convergences. 

Nous allons maintenant relancer nos demandes de rencontre: avec EELV avec qui nous souhaitons présenter un maximum de candidatures communes aux élections législatives sur la base d'accords programmatiques et quand les conditions sont réunies, avec d'autres mouvements de gauche de rupture, des socialistes frondeurs, avec le NPA, Nouvelle Donne.

Mais aussi avec des représentants syndicaux et associatifs. 

De leurs côtés, les sections du PCF dans plusieurs endroits du département (VIe Circonscription, Cap Sizun, circonscription de Morlaix notamment) ont déjà lancé aussi des appels à la construction de réponses unitaires ouvertes aux citoyens non engagés dans les partis politiques à la hauteur de la gravité de la situation politique et sociale et de ces périls, pour les Présidentielles aussi bien que pour les Législatives.   

Ce processus de construction unitaire ayant pour mettre mot le rassemblement autour de l'essentiel dans un contexte de mise en danger extrême de nos conquêtes sociales et démocratiques, de notre République, et de nécessiter de trouver une réponse collective de gauche à la faillite du social-libéralisme autoritaire qui a gouverné le pays pour les intérêts du monde de la finance et du patronat pendant cinq ans. 

Ismaël Dupont 

***

Adresse de la Fédération du Parti Communiste Français du Finistère aux forces de gauche, aux forces syndicales et associatives.  

Le 8 juillet 2016,

Adresse du Parti Communiste du Finistère aux forces politiques, syndicales, associatives de transformation sociale et écologique du Finistère.

A Europe Ecologie les Verts, au NPA, à Nouvelle Donne, à l'UDB, aux socialistes de gauche hostiles à la politique du gouvernement Hollande-Valls

A Ensemble, au Parti de Gauche, aux Collectifs Front de Gauche du Centre Finistère, du Pays Bigouden et du Pays de Morlaix

à « Brest Nouvelle Citoyenneté » et à « l'Autre Gauche de Plouzané », à « l'Alliance Citoyenne de Douarnenez », à « La gauche naturellement » à Fouesnant, à l'association « A Bâbord toute » de Concarneau, à « La coopérative citoyenne » à Morlaix, au "Forum civique" de Plougastel

Au Collectif Anti-TAFTA 29, à ATTAC

A la CGT, à Sud Solidaires, à FO, à la FSU, à l'UNEF, à la FIDL, à la JOC

Face à l'urgence des crises sociale, écologique et démocratique, la brutalité du libéralisme, la menace du retour au pouvoir d'une droite dure et le danger de la montée de l'extrême-droite, il est nécessaire de se rassembler pour construire un espoir, une perspective d'émancipation pour notre pays.

Nous vivons un moment inédit de régression sociale : 100 000 personnes de plus sont passées sous le seuil de pauvreté depuis 2012, le chômage et la précarité des salarié-e-s ne cessent d'augmenter, les services publics, la protection sociale et le droit du travail sont remis en cause et dégradés à une vitesse inquiétante.

Trahissant le Mandat Populaire, François Hollande et ses gouvernements se sont soumis aux directives libérales et aux politiques d'austérité préconisées par la Commission Européenne. Ils ont fait le choix idéologique de la domination du capitalisme financier.

La situation politique est complexe. Malgré un mouvement social d'une grande vigueur depuis quatre mois contre le projet de loi El Khomri, qui aggraverait encore la situation des salarié-e-s et précaires et amplifierait le chômage, les échéances importantes de 2017 se préparent dans l'émiettement à gauche.

Beaucoup de nos concitoyens n'iront pas voter si la situation en reste là.

D'autres voteront pour des candidats qui accentueront les inégalités, la concurrence de tous contre tous, la défiance sociale, confessionnelle ou ethnique, le recroquevillement nationaliste et le non respect des objectifs affichés par la COP 21.

Le pire est possible : une gauche progressiste divisée et affaiblie quasiment éliminée des instances de représentation nationale.

Les communistes ne se résignent pas à ce scénario et essaient de changer le rapport de forces. Elles et ils appellent à un large rassemblement de gauche sur des bases claires, en rupture nette avec les politiques économique, sociale, d'immigration, étrangère, menées depuis 2012 et sous Sarkozy.

En essayant d'impliquer les citoyennes et citoyens qui veulent d'une autre politique, qu'ils soient ou pas engagés dans un parti ou un syndicat, elles et ils font remplir une grande consultation citoyenne, les 500 000 questionnaires « Que demande le peuple ? » pour construire un contenu de projet politique pour les échéances de 2017 avec les citoyens, au plus près de leurs attentes et de leurs besoins, et essayer de rendre incontournable un mandat populaire.

C'est une autre façon de faire de la politique, privilégiant le débat d'idées qui rassemble face à la personnalisation politicienne en vague dans les grands médias qui divise et détourne des vrais problèmes.

Nous souhaitons élaborer avec vous un pacte d'engagements validé par une large base citoyenne.

Ce travail de défrichage politique commun peut créer une dynamique qui déjoue les sombres pronostics annoncés.

Pour cela, nous aimerions échanger avec vous pour poser les bases d'une alternative politique et sociale à gauche et vous rencontrer dès que possible pour créer les conditions pour mettre en œuvre ce projet dans tout le département à travers les huit circonscriptions du Finistère.

Nous vous recontacterons très rapidement à ce sujet.

Salutations militantes.

Pour le Parti Communiste du Finistère

le secrétaire départemental,

Ismaël Dupont

  

           

Résultats Grande Consultation Citoyenne "Que demande le peuple?"

Résultats Grande Consultation Citoyenne "Que demande le peuple?"

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16 octobre 2016 7 16 /10 /octobre /2016 11:50
Degemer mat... refugiés en Bretagne

A Quimper, Tregunc, Trebeurden, les partisans d'une Bretagne ouverte et solidaire, accueillante aux réfugiés, étaient 5 à 6 fois plus nombreux que les sympathisants FN: non, les idées xénophobes ne triompheront pas en Bretagne, nous avons des devoirs d'humanité vis à vis des demandeurs d'asile, en Bretagne comme ailleurs! 

Un très beau dessin qui illustre ce beau combat humaniste!    

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16 octobre 2016 7 16 /10 /octobre /2016 07:43
Retraités du Finistère. En colère contre le préfet (Le télégramme, 12 octobre 2016)

Retraités du Finistère. En colère contre le préfet / Le Télégramme / 12 octobre 2016

 

 

Les organisations syndicales et association de retraités du Finistère, CGT, FSU, FGR-FP, Solidaires, FO et LSR, ont adressé au préfet un courrier de protestation.

« Malgré nos demandes, lors de la journée d'action que nous avons organisée le 29 septembre, excepté à Brest, vous avez refusé de recevoir les délégations de nos organisations à Quimper et à Morlaix. Elles souhaitaient remettre une motion à transmettre au gouvernement et porter à sa connaissance la colère des retraités devant l'absence de prise en compte de leur situation ».

Les syndicats précisent ressentir ce « refus comme une marque d'indifférence voire de mépris envers les graves difficultés rencontrées par un grand nombre de retraités » et lui ont « fait part de leur mécontentement devant cette absence de volonté de dialogue social ».

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15 octobre 2016 6 15 /10 /octobre /2016 06:10
photo Ouest-France

photo Ouest-France

Migrants : manifs sous haute tension à Trébeurden et Trégastel
http://www.ouest-france.fr/bretagne/trebeurden-22560/migrants-manifs-sous-haute-tension-trebeurden-et-tregastel-4558831

Des heurts ont lieu actuellement à Trégastel entre groupes de manifestants frontistes et antifrontistes. Les premiers, en infériorité numérique, n'étaient pas au courant de l'appel lancé par Gilles Pennelle, le leader régional du Front national, à mettre fin au mouvement.

Peu après 19 h, des bagarres ont éclaté à Trégastel entre groupes de manifestants frontistes contre l'installation des migrants sur la côte de Granit et militants anti-frontistes. Les premiers seraient une dizaine, les seconds, une centaine.

Gilles Pennelle, le leader régional du Front national, qui participait au rassemblement anti-migrants de Trébeurden avait, peu avant 19 h à l'issue de cette première manifestation, demandé à ses troupes de ne pas rejoindre la commune voisine où était prévu un deuxième rassemblement. Disant l'avoir fait "à la demande des forces de l'ordre" en raison des risques de débordements pouvant être provoqués par certains groupes du rassemblement pro-migrants.

Mais certains de ses militants avaient déjà pris la route de Trégastel et n'avaient donc pas entendu ce coup de sifflet final. Ce sont eux qui sont actuellement en train d'en découdre avec leurs opposants en très nette supériorité numérique.

De nombreux partis politiques et organisations avaient appelé à participer à cette contre-manifestation anti-FN organisée par Ras l'front, Ensemble 22, Solidaires 22 et Alternative libertaire :  la Ligue des droits de l'homme, les socialistes des Côtes-d'Armor et l'UDB du Trégor-Goëlo, l'union locale CFDT, la CGT, le Parti communiste, la gauche indépendantiste bretonne, EELV (Les Verts), la FSU, le Parti de gauche et l'UDB.

Les militants et sympathisants de gauche ayant investi les abords de la mairie, les manifestants du Front national sont restés à quelques dizaines de mètres d'eux sur le parking près de l'église. Quelques insultes et jets d'œufs ont été relevés avant les prises de parole.

http://www.ouest-france.fr/bretagne/lannion-22300/migrants-debut-des-rassemblements-trebeurden-4558631

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14 octobre 2016 5 14 /10 /octobre /2016 16:58
L'association des maires du Finistère soutient les villes qui refusent l'installation automatique des compteurs Linky

 

 

C'est de toute évidence un excellent exemple à suivre pour les autres Associations départementales de maires, pour l'Association des maires de France (AMF), mais aussi pour les Syndicats départementaux d'énergie et la FNCCR : ces structures devraient en effet soutenir leurs communes adhérentes et non les intérêts des industriels sous couvert d'arguments ridicules et faux comme "Les compteurs Linky sont imposés par l'Europe, on n'y peut rien".

 

Nous invitons tous les élus locaux, à commencer bien sûr par les maires, à soutenir leurs collègues ainsi attaqués en justice administrative, et à s'adresser aux Syndicats départementaux d'énergie, aux Associations départementales des maires, à l'Association des maires de France, à la FNCCR, etc, pour leur demander de remplir tout simplement une de leurs principales missions : soutenir les maires et les communes.

 

Au lieu de prendre fait et cause pour les industriels, ces structures doivent au contraire s'adresser au gouvernement pour lui signifier qu'il faut cesser de vouloir "régler" le problème Linky par la menace et la contrainte, et qu'il est grand temps d'entamer des négociations : les communes qui refusent les compteurs communicants doivent voir leur position respectée. Si nécessaire, la loi doit être modifiée en ce sens.

 

Pourquoi refuser aux Français ce que les Québécois ont obtenu, à savoir le droit de refuser les compteurs communicants et même de faire enlever ceux qui ont déjà été posés ?

 

Il est important aussi de se mobiliser lorsque les communes passent au Tribunal administratif, comme par exemple Montferrand-du-Périgord : un rassemblement de soutien a eu lieu au moment de l'audience, lundi 10 octobre à 10h devant le Tribunal administratif de Bordeaux.

 

Il est important que de tels rassemblement soient organisés chaque fois qu'une commune est citée à comparaitre. Notons bien qu'il ne s'agit pas de s'en prendre aux juges administratifs qui, saisis, sont bien obligés de statuer. Il s'agit bien de dénoncer les méthodes des dirigeants d'Enedis et des Préfets et en réalité de l'Etat qui est leur donneur d'ordre.

 

Cette affaire ne concerne pas que la question des compteurs Linky, c'est la démocratie municipale qui est en jeu : ne nous laissons pas faire !

 

Stéphane Lhomme
Conseiller municipal
Saint-Macaire (33490)
http://refus.linky.gazpar.free.fr

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14 octobre 2016 5 14 /10 /octobre /2016 16:29

http://www.dailymotion.com/video/x4xb9h6_le-cloitre-saint-thegonnec-29-une-famille-de-refugies-syriens-accueillie-dans-la-commune_news

Ils ont été amenés avec leur maigre bagage dans la petite commune du Cloître-Saint-Thégonnec, le 20 septembre. Réfugiés de guerre, les Syriens Khaled et Mona Aburass sont accueillis, avec leurs deux enfants, dans le logement mis à leur disposition par la commune. Une première dans le pays de Morlaix.

Il y a moins d'un mois, ce couple vivait encore dans un logement de fortune en plein désert jordanien, à Mafraq, 3.800 kilomètres à l'Est de la Bretagne. Mais depuis deux semaines, Khaled et Mona Aburass, 30 et 23 ans, et leurs deux enfants Shahd, trois ans et Saif, onze mois, ont changé de latitude. Ils sont arrivés ensemble en avion, à Brest, depuis Amann, via Paris. La famille bénéficie du statut de réfugiés politiques. C'est l'association brestoise Coallia qui s'est chargée de leur transfert jusqu'au Cloître-Saint-Thégonnec.

Blessé à la tête à Homs

Venus à la mairie à pied depuis le logement, mis à leur disposition en plein bourg par la municipalité, ils racontent leur parcours. C'est celui d'une fuite. Habitants de Homs, l'une des premières villes martyres bombardée depuis 2012 par l'armée syrienne, les deux jeunes gens ont décidé en 2013, de partir vers la Jordanie. Après des mois de calvaire. « J'ai été blessé à la tête le 26 mars 2012 par un éclat d'obus que j'ai reçu en pleine nuit, alors que je dormais au premier étage de l'habitation familiale. Mes parents étaient au rez-de-chaussée, ils n'ont pas été touchés ce jour-là. Je m'en rappellerai toute ma vie », détaille en arabe Khaled, avec l'aide de l'interprète locale, Zakia Metloug. Après deux mois d'hôpital et des semaines en fauteuil roulant, le jeune Khaled a retrouvé un peu de motricité. Mais son bras et sa jambe gauche restent lourdement touchés, et les crises d'épilepsie, régulières. Avant sa blessure, il devait se marier avec Mona, la fille d'un commerçant et ami du quartier. « Malgré mon handicap, il m'a quand même permis de l'épouser », poursuit le Syrien, qui travaillait à l'époque comme technicien dans la téléphonie.

La commune candidate

Arrivé en Jordanie, aux côtés des parents de Mona et de 600.000 autres réfugiés syriens, le jeune couple a eu ses deux enfants. Après onze mois d'attente, leur demande d'exil a été prise en compte par l'Office international pour les migrations et les États-Unis. « On nous proposait la Tchéquie ou la France. On a choisi la France, parce que c'est un pays qui nous semble plus libre, plus moderne, mieux équipé pour pouvoir me soigner », poursuit Khaled, dont l'un des frères est aujourd'hui porté disparu. Au Cloître-Saint-Thégonnec, la solidarité s'est naturellement mise en place autour du jeune couple. « Nous avons répondu à l'appel de l'État pour héberger des réfugiés syriens dès septembre 2015. La mise à disposition de ce logement de plain-pied a été votée, à l'unanimité, en conseil municipal, en décembre 2015, rappelle le maire, Véronique Pereira. Il n'y a d'abord pas eu de demande, avant que nous nous repositionnions, début 2016. Nous avons su, en avril, qu'une famille allait arriver. Le feu vert a été donné en juin, mais nous avons appris l'arrivée de Khaled et Mona Aburass début septembre ».

Objectif solidarité

Passer du désert aux pâtures n'est toujours pas très facile pour le couple, qui s'imaginait plus volontiers arriver « dans une ville avec un grand hôpital » que dans un bourg, n'a pas de permis de conduire et ne parle, qui plus est, ni français, ni anglais. « Mona est un peu plus craintive, ses parents lui manquent. Mais nous misons sur le réseau d'entraide pour l'aider à se familiariser avec son nouvel environnement », ajoute le maire.

La petite Shahd a, elle, déjà fait sa rentrée des classes à l'école communale. « En une semaine, elle s'est bien intégrée », souligne Sandrine, des Utopistes en action. Très présente dans le bourg, l'association s'investit quotidiennement aux côtés du couple, tout comme plusieurs élus ou des particuliers de la commune. « On a fourni des vêtements, des couvertures, on se relaie pour les conduites aux rendez-vous médicaux, on a passé les premières soirées à leurs côtés, on répond à leurs questions... ».

« Un avenir pour nos enfants »

Les yeux un peu dans le vague, Khaled et Mona n'évoquent pas trop l'avenir. Ils commencent par remercier tout le monde, les élus, les associations, la France. Disent qu'ils voudraient juste de bons médecins, qui sait, ensuite, peut-être un travail, et avant tout un avenir pour leurs enfants. Les attentats en France ? « On a entendu ça, depuis la Jordanie. Cela nous a énormément contrariés, termine Khaled. Nous, on est juste venus en France pour vivre en paix ».

http://www.letelegramme.fr/finistere/morlaix/syriens-merci-a-vous-et-a-la-france-14-10-2016-11254445.php

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12 octobre 2016 3 12 /10 /octobre /2016 18:51
Ouest-France, 12 octobre 2016

Ouest-France, 12 octobre 2016

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11 octobre 2016 2 11 /10 /octobre /2016 20:07
Migrants à Trégastel et Trébeurden: manifestation xénophobe du FN et contre-manif pour une Bretagne ouverte et solidaire vendredi 14 octobre à l'appel du PCF et de plusieurs organisations (Ouest-France)

Migrants à Trégastel et Trébeurden: manif FN et contre-manif vendredi

Pour le Parti communiste, l'accueil des réfugiés perpétue "la tradition de la solidarité ouvrière et internationale", alors que le Front national veut "dénoncer la préférence étrangère" en manifestant vendredi prochain à Trébeurden puis Trégastel. Plusieurs organisations appellent à « se rassembler massivement face à la manifestation publique de l'extrême droite".

Une soixantaine de réfugiés venant de Calais doivent être accueillis, à partir de la semaine prochaine, dans les centres de vacances des oeuvres sociales d'EDF de Trébeurden et Trégastel. Dans un communiqué, les sections du Parti communiste du Trégor expriment leur « solidarité avec les migrants ».

Rappelant que « le conseil d’administration de la CCAS (comité d’entreprise de l’EDF géré par les organisations syndicales) a décidé à l’unanimité, sur demande de l’État, d’accueillir 3 200 migrants au plan national dans des centres de vacances CCAS », elles estiment que « cette décision honore ces organisations qui agissent dans la tradition de la solidarité ouvrière et internationale. Nous apportons notre soutien à cette action humanitaire et à tous ceux qui sont solidaires de ces migrants, à qui nous souhaitons la bienvenue dans notre région ».

Le son de cloche est bien différent du côté du Front national qui « invite la population à un rassemblement de protestation statique et pacifique », ce vendredi 14 octobre, à 18 h devant la mairie de Trébeurden et à 19 h 30 sur le parking Sainte-Anne à Trégastel. D’après Odile de Mellon, sa secrétaire départementale, il s’agit de « s’opposer à l’installation d’immigrés clandestins dans de luxueux logements payés par le contribuable ». Alors que « de nombreux Français n’arrivent pas à se loger et à trouver un emploi », elle entend « dénoncer cette préférence étrangère » et « préserver notre sécurité et notre mode de vie ».

De leur côté, plusieurs organisations (Ras l'front Trégor, Ensemble 22, Solidaires 22, Alternative Libertaire 22) appellent à « se rassembler massivement face à la manifestation publique de l'extrême droite pour affirmer les valeurs d'entraide, de solidarité" .

Le « Collectif citoyen du Trégor opposé à l’implantation de migrants », créé fin septembre à Trégastel, a déjà annoncé qu’il « ne souhaite pas s’associer aux manifestations qui seraient initiées ou organisées par des partis politiques. Nous ne participerons donc pas aux rassemblements annoncés par le Front national. Si des membres ou sympathisants du collectif participaient à ces rassemblements, ce serait à titre individuel ».

http://www.ouest-france.fr/bretagne/lannion-22300/migrants-tregastel-et-trebeurden-manif-et-contre-manif-vendredi-4550653

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9 octobre 2016 7 09 /10 /octobre /2016 15:54
Notre-Dame-des-Landes: "Ils ont la répression, nous, on a les bâtons" (Médiapart, 8 octobre 2016)

Notre-Dame-des-Landes: «Ils ont la répression, nous, on a les bâtons»

8 OCTOBRE 2016 | PAR CHRISTOPHE GUEUGNEAU ET JADE LINDGAARD

Les opposants au projet d’aéroport ont mobilisé en masse samedi 8 octobre pour leur quatrième manifestation de l’année : entre 12 800 et 40 000 personnes ont marché dans la campagne et planté leurs bâtons en promettant de revenir les chercher en cas d’évacuation. Pour beaucoup, c’était leur première venue sur la ZAD.

Notre-Dame-des-Landes, de nos envoyés spéciaux.- C’est une démonstration de force : pour la quatrième fois de l’année, les opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes se sont mobilisés en masse. Entre 12 800 manifestants, selon la préfecture, et 40 000, selon les organisateurs, ont arpenté les chemins de la ZAD samedi 8 octobre pour prévenir le gouvernement : toute tentative d’évacuation de la zone, tout commencement de travaux, rencontrera l’opposition de milliers de personnes. « Nous sommes là, nous serons là ! » entonne la foule à de nombreuses reprises. Le décompte de la préfecture est deux fois plus important que lors de la manifestation de janvier dernier, sur le pont de Cheviré à Nantes. Pour ce nouveau rassemblement, chaque personne était invitée à apporter un bâton à planter sur place, signe de son engagement à revenir le chercher et à défendre la ZAD en cas d’évacuation.

À partir de 7 heures du matin, près de 400 personnes arrivent en bus depuis Paris. Elles se retrouvent à la Vache rit, lieu historique de résistance à l’aéroport sur la ferme de la famille Fresneau. Un groupe de quatre jeunes Parisiens, tout de noir vêtus, attend le départ du cortège dans la pénombre de la grange. Ils sont étudiants travailleurs, et disent ne pas appartenir à un collectif militant particulier mais être habitués des cortèges de tête des manifestations contre la loi Travail. Ils ne veulent pas donner leur nom. L’un d’entre eux est déjà venu en juin pour participer à un chantier : « Contre la loi Travail et son monde, contre l’aéroport et son monde, c’est se battre contre une réalité. Les grands projets, les infrastructures immenses, la libéralisation de toutes les sphères de la vie. »Son voisin déclare : « Je m’en fous de l’aéroport, je viens pour la défense de ce territoire. C’est pour le principe. C’est une vision du monde. La ZAD, c’est l’autonomie, l’autogestion, les prises de décision collectives, réapprendre des techniques, devenir polyvalent. C’est une réappropriation globale. »

Une sono posée sur des planches de bois diffuse des chants en espagnol. Une pancarte « Non à l’aéroport » sort d’un vieux seau de peinture. Luc, paysagiste, est venu de Bordeaux pour marcher contre l’aéroport. Il se souvient du Larzac pour lequel il a marché, dans sa jeunesse : « Ça se ressemble parce que dans les deux cas, au départ, ce sont des paysans qui se sont battus. Au Larzac, plein de gauchistes, anarchistes et non-violents sont venus ensuite se battre à leurs côtés. À Notre-Dame-des-Landes, les zadistes sont arrivés avec plein de visions différentes de la société. »

À l’extérieur, deux étudiants en histoire à Paris-I attendent au soleil, bâton en mains. C’est aussi leur première fois sur la ZAD. Fabienne, 19 ans : « J’aimerais bien y vivre, ça a l’air super au niveau des relations humaines. Ils mettent en place des choses qu’on voudrait voir dans le monde entier, comme vivre sans demander d’argent. » Émile a participé à sa« première manif écolo » le 29 novembre 2015 à la veille de la COP21, pour le climat et contre l’état d’urgence. « Nos parents étaient contre notre venue. Ils m’ont dit : tu vas te faire tuer. » Lui : « Et à moi, ils m’ont dit : tu vas attraper des maladies. » C’est sa première fois sur la ZAD : « On a croisé deux agriculteurs ce matin. S’il n’y avait pas la ZAD, il y aurait des blocs de béton à la place. »

Un groupe de fonctionnaires municipaux venus de Paris foule le sol de la zone pour la première fois, lui aussi : « On manifeste contre la destruction de la planète, contre les intérêts particuliers qui dominent l’intérêt général. » Pour Virginie : « La ZAD, c’est important. C’est une nouvelle appellation. Elle dit la lutte. » Peu après 10 heures, dans une lumière dorée, trois cortèges s’élancent vers le point de ralliement, la ferme de Bellevue, à l’ouest de la zone. Quelques chansons, une batucada, peu de banderoles, quelques slogans (« Ils ont la répression, nous, on a les bâtons », « On va lutter, on va gagner ») et en passant devant un troupeau de vaches : « Ne nous regardez pas, rejoignez-nous ! » L’atmosphère est tranquille. On entend le bruit des bâtons heurtant le sol. Beaucoup de manifestants ont pris le temps de les sculpter : « ZAD vivra », « Non à l’aéroport ». Un chant résonne, sur l’air de « Dansons la Carmagnole » : « Dansons la zadignole / Ils expulsent les paysans, nous expulsons le parlement / Et quand on sera partis, on expulsera Vinci ! »

Parmi les marcheurs, se trouve des militants engagés dans d’autres luttes. Bernard Loup, du collectif pour le triangle de Gonesse, opposé au projet de centre commercial Europa City, en Île-de-France : « Avec Roissy, on a l’expérience de ce qui se passerait après la construction de Notre-Dame-des-Landes : étalement urbain, multiplication de centres commerciaux et d’entrepôts de logistique… tout cela crée une énorme pression foncière. »

Pour Pascoe Sabido, de l’Observatoire des entreprises en Europe (CEO), militant contre les traités TTIP et le CETA : « C’est très important de venir manifester ici. Le lien entre des campagnes contre le libre-échange et l’aéroport, c’est la démocratie : qui décide ? Pour qui et dans quel but ces décisions sont-elles prises ? En 2005, des millions d’Européens ont voté non au TCE, ils n’ont pas été écoutés. En 2016, la consultation sur l’aéroport a été réduite à une échelle favorable au oui. Aucun autre citoyen n’a pu s’exprimer. »

Le « serment du bâton »

Gérard est venu en famille, avec son épouse et ses trois enfants. « On n'habite pas loin, on ne veut pas de cet aéroport. Surtout, on est là aujourd’hui pour montrer qu’on est tous des zadistes. On défendra la ZAD, même si on n’est pas toujours d’accord avec ce qui s’y passe. On a plus de points communs avec les zadistes qu’avec Vinci. » Laurence, étudiante de 23 ans, est venue de Bruxelles : « J’ai envie de venir depuis 2012, là c’était l’occasion. L’énergie ici est dingue, les champs du possible sont grand ouverts. Franchement, à la place du gouvernement français, j’aurais un peu la trouille de voir ce truc qui marche. »

En début d’après-midi, des milliers de personnes se retrouvent sur les 5 hectares du champ de Bellevue où s’alignent un chapiteau, plusieurs échoppes de nourriture ou de boisson à « prix libre », une scène. Des manifestants sont encore sur les chemins, certains n’ont même pas encore quitté les lieux de rendez-vous. Sur la scène principale, toutes les composantes du mouvement prennent la parole. Pour remercier tous ceux qui sont venus « faire entendre le chant de [leurs] bâtons », mais surtout pour « placer la ZAD sous [leur] protection ». L’un d’eux se félicite de voir un « message si puissant, si massif, qu’il portera si fort qu’il éliminera la menace ». Un « serment du bâton » est lu à plusieurs voix. Il se conclut par ces mots : « En ce 8 octobre, nous saisissons nos bâtons, symbole de notre détermination et outil de protection de cette ZAD que nous aimons. En les plantant aujourd’hui, nous scellons dans le sol de Notre-Dame-des-Landes notre serment collectif de revenir, si nécessaire, défendre la ZAD. Nous ne nous soumettons ni à la loi du profit, ni à celle du plus fort : nous sommes là, nous serons là ! » La foule reprend « Nous sommes là, nous serons là », applaudit à tout rompre en frappant les bâtons sur le sol. Suit un message de soutien et de solidarité aux réfugiés de Calais, et un « appel contre les politiques xénophobes et racistes de l’État français ».

Délégué CGT à Vinci, Francis Lemasson prend la parole sur scène : « Ça fait du bien, l’accueil que nous avons eu aujourd’hui. Notre prise de position collective, à la CGT Vinci, est récente, mais c’est une position unanime : nous sommes contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Nous nous mobilisons en tant que syndicat car nous savons comment Vinci fonctionne de l’intérieur : Vinci fait des profits privés avec de l’argent public. Nous avons l’impression de renouer avec l’histoire même de notre syndicat. On nous accuse d’être obsédés par Notre-Dame-des-Landes, mais c’est que c’est un projet exemplaire : exemplaire car c’est un projet crapuleux, exemplaire aussi en ce que la ZAD représente en termes de démocratie et de convergence des luttes. Nous avons beaucoup appris au contact des habitants de la zone. Nous portons ce combat contre Vinci et son monde. Nous avons dit à nos membres de prévenir la ZAD dès qu’on leur demanderait de préparer des travaux sur la zone, nous leur avons aussi expliqué que tout salarié peut refuser de travailler s’il se trouve face à un danger grave et imminent. Or travailler sur la ZAD présente un danger grave et imminent, non ? » La foule applaudit.

Tristan Leroy, de la CGT AGO © Yann Levy / Hans Lucas

La mort de Rémi Fraisse, en 2014 à Sivens, ainsi que les violences policières, pendant le mouvement contre la loi Travail comme dans les quartiers populaires, était aussi au centre des discussions. Amal Bentounsi, du collectif « Urgence, notre police assassine », est également montée sur scène. Une grande bannière avec le nom de victimes de la police a été déployée sur le côté de la scène.

Les manifestants convergent ensuite à l’entrée d’un autre champ pour y planter leur bâton. Certains sont de simples bouts de bois ou de bambou ; d’autres, au contraire, sont décorés, sculptés, peints ou portent des slogans. Très vite, le talus est couvert d’une forêt de piques multicolores. Un peu plus loin, une grande structure en bois est en train d’être construite. Ce « nouveau hangar » a été conçu pendant l’été par « des dizaines de charpentiers et charpentières ». Les trois cortèges ont tous pris un élément sur le chemin pour le rapporter sur le chantier. Toute la journée, une dizaine de personnes s’active pour le monter, sous l’œil de centaines de personnes. Une manifestante, émue par cette œuvre collective de construction, compare la carcasse de bois à une cathédrale. Un groupe masqué d’assiettes en carton scande : « Hangar, debout, soulève toi ! »

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