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7 avril 2017 5 07 /04 /avril /2017 07:28
STX: la navale ne doit pas passer sous pavillon italien (PCF)

STX : La navale française ne doit pas passer sous pavillon italien

 

Alors même que plusieurs candidats à la présidentielle, dont le candidat socialiste, appelait à la nationalisation, au moins temporaire, des chantiers de Saint-Nazaire, le gouvernement a finalement donné son feu vert à Fincantieri pour racheter le chantier naval de Saint-Nazaire.

Loin de  « l’Airbus de la navale » affiché par le gouvernement les dangers sont grands : les capacités de productions sont concurrentes plus que complémentaires et le recours aux statuts précaires est massif sur les chantiers italiens. Avec 20 chantiers dans le monde l’état italien, actionnaire majoritaire de Fincantieri, vient de se payer la navale française.

 

Quand au montage capitalistique grossier, visant à montrer que le groupe n’aurait qu’une majorité relative de 47% sur le site français, il ne trompera personne : un fond privé italien CR Trieste est également entré au capital à hauteur de 7%. Le capital italien est bien majoritaire face aux 33% de l’Etat français et aux 12% de DCNS. Dès les premières fuites concernant cette vente,  l’action Fincantieri a fait un bond de plus de 10%. 

 

Malgré les garanties obtenues, le montage présenté risque d’être ingouvernable et l’avenir n’est pas garanti à moyen terme: Un fleuron industriel aussi important ne peut pas devenir la variable d’ajustement des capacités de productions italiennes. Il est temps d’engager la diversification de la production qui ne peut se limiter aux paquebots de luxe et à quelques navires militaires.

 

Dans la campagne présidentielle les communistes portent une autre ambition répondant aux besoins du pays pour engager un nouvel essor de l’industrie et la transition écologique. Nous demandons que l’Etat français utilise son droit de préemption pour construire enfin le projet garantissant, l’indépendance de la navale française et les garanties sociales et  industrielles nécessaires. 

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6 avril 2017 4 06 /04 /avril /2017 20:19
Fédération du Finistère du Parti Communiste - 5 rue Henri Moreau - 29200 BREST

Fédération du Finistère du Parti Communiste - 5 rue Henri Moreau - 29200 BREST

L'alternative, c'est maintenant! 
Inventons ensemble un autre avenir. 
Il est possible de changer et de construire un nouveau mode de développement, luttant contre la finance et la prédation capitaliste, pour rendre possible l'égalité des droits et des modes de vie préservant la Terre et l'Humain. 
Il est possible de faire gagner une gauche qui ne renie pas ses valeurs.
Il est possible d'éviter le retour de la droite (Fillon, Macron) ou l'accession au pouvoir et aux responsabilités de l'extrême-droite (Le Pen). 
Il est urgent que toutes celles et ceux qui veulent sortir le pays de l'ornière se rassemblent pour construire l'alternative au libéralisme économique et à l'austérité. 
Le peuple de gauche, les femmes et les hommes de progrès, la jeunesse ont tout intérêt à dire Stop à l'austérité.
Ne restons pas au milieu du gué.
Ensemble, ouvrons des perspectives nouvelles, conjurons les dangers de régressions démocratique et sociale extrêmement graves qui nous menacent. Soyons à la hauteur des responsabilités historiques de ce moment charnière.
Une majorité populaire peut se constituer. 
Ensemble, cette force tranquille qui ne renonce jamais peut changer la donne.
Pour les communistes, l'alternative est un projet progressiste pour la France, l'Europe, le Monde.
Ecrivons ensemble ce projet qui se fera dans le mouvement de la vie.
Ce projet a besoin de vous toutes et vous tous.
Il a besoin de l'irruption citoyenne. 
Cela commence par le vote Jean-Luc Mélenchon lors du premier tour de la présidentielle, le 23 avril. 
La fédération du Parti Communiste du Finistère, le 5 avril 2017    
L'alternative, c'est maintenant! (Communiqué de la Fédération du Parti Communiste du Finistère, 5 avril 2017)
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6 avril 2017 4 06 /04 /avril /2017 09:50
L'intervention des frères Bocquet a été suivie par plus d'une centaine de personnes.

L'intervention des frères Bocquet a été suivie par plus d'une centaine de personnes.

Invités par la section quimpéroise du Parti communiste français, les frères Bocquet, deux parlementaires français communistes, ont fait hier après-midi salle comble aux Halles Saint-François où ils donnaient une conférence sur le thème de l'évasion fiscale. Éric Bocquet, sénateur, est l'auteur d'un rapport pour la Commission d'enquête sur l'évasion des capitaux et des actifs hors de France et ses incidences fiscales en 2012. Avec son frère Alain, député, il a rédigé un livre « Sans domicile fisc » publié aux éditions du Cherche Midi en 2016.

60 conférences en trois mois


Hier, à l'occasion de leur 60e réunion organisée en France en l'espace de trois mois, ils ont redit que « l'évasion fiscale fait perdre entre 60 et 100 milliards d'euros au budget de la France ». Un chiffre astronomique qui permettrait de compenser la dette française. Dans la salle, plus d'une centaine de personnes ont écouté attentivement les deux intervenants qui ont dénoncé l'attitude des grands groupes français. Ils leur reprochent de placer les profits réalisés en France dans les paradis fiscaux. Les 50 exemplaires de leur livre « Sans domicile fisc » sont partis comme des petits pains. Hier, il était impossible de s'approvisionner dans les librairies de la ville, elles aussi dévalisées, selon Piero Rainero, conseiller municipal communiste de Quimper.
 
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5 avril 2017 3 05 /04 /avril /2017 21:15
photo Jean-Marc Nayet

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photo Jean-Marc Nayet

photo Jean-Marc Nayet

photo Jean-Marc Nayet

photo Jean-Marc Nayet

photo Jean-Marc Nayet

Yvonne Rainero, secrétaire de section PCF de Quimper, organisatrice de l'événement, Ismaël Dupont, secrétaire départemental de la fédération PCF du Finistère, Alain er Eric Bocquet

Yvonne Rainero, secrétaire de section PCF de Quimper, organisatrice de l'événement, Ismaël Dupont, secrétaire départemental de la fédération PCF du Finistère, Alain er Eric Bocquet

Lutte contre l'évasion fiscale, 5 avril à Quimper: une centaine de personnes à la réunion publique de Eric et Alain Bocquet aux Halles Saint François à Quimper pour une intervention extrêmement forte sur la finance et les paradis fiscaux
photo JM Nayet

photo JM Nayet

photo JM Nayet

photo JM Nayet

Voilà deux parlementaires qui font honneur à la politique et à l'engagement communiste, de grands pédagogues appuyés sur la longue enquête et le travail de rencontres. 

Pendant deux heures, sur un créneau pas évident pour faire venir du monde, Alain et Eric Bocquet ont fait le travail de porter à connaissance du public, avec beaucoup d'anecdotes truculentes et d'humour malgré le caractère sombre et plus qu'inquiétant du sujet, le fonctionnement du capitalisme financiarisé en tant qu'il repose, "normalement" dans le système actuel, sur l'évasion fiscale et le pillage des nations.

Plus de cent personnes étaient venues assister à cette conférence-débat, très bien annoncée par une quatrième de couverture et une pleine page dans le Télégramme lundi, et seraient bien rester encore davantage à échanger et écouter les frères Bocquet tant le discours était intéressant et nourrie d'une vraie connaissance du sujet. 

C'était la soixantième conférence du tour de France des frères Bocquet, et la quatrième de leur Breizh Tour les 4 et 5 avril, mais Eric et Alain Bocquet ont déjà pris rendez-vous pour une table ronde à la prochaine fête de l'Humanité Bretagne à Lorient à la fin novembre, avec une plateforme avec un lanceur d'alerte (d'UBS probablement) et un responsable du CCFD. 

Comme à Ploufragan hier soir, où 120 personnes ont participé à la réunion publique organisée par le PCF et ses candidats aux législatives dans les Côtes d'Armor, comme dans la plupart des départements où ils sont passés, les frères Bocquet ont fait salle comble, preuve que ce sujet de l'évasion fiscale est au coeur des préoccupations et des soucis des citoyens, la clef de voûte, non seulement, de la justice devant l'impôt, mais de la capacité à dégager des moyens pour les services publics, les retraites et les retraités, la sécurité sociale, les jeunes, et pour réduire le déficit de l'Etat. 

Pour Alain Bocquet, "Sans domicile fisc" est un "livre de combat afin de ramener cette finance folle à la raison". Pour Eric Bocquet, il est la preuve que "l'argent du monde nouveau existe". Ce livre constitue, selon Jean Ziegler, "une arme formidable dans la phase paroxystique de la lutte des classes que les oligarchies du monde financier globalisé livrent aux peuples du monde".   

Quelques morceaux choisis de l'intervention d'Eric Bocquet et Alain Bocquet. 

Ce livre, écrit avec la collaboration du journaliste Pierre Gaumeton, et qui s'ouvre par une très longue citation du Pape François, reprenant les mots de Basile de Césarée sur "l'argent, fumier du diable" pour stigmatiser le système capitaliste financier producteur d'inégalités indécentes et destructeur des démocraties, est le produit de travaux d'enquête parlementaire, au sein de trois enquêtes parlementaires que nous présidions, et qui ont été adoptées à l'unanimité au Parlement, à chaque fois, preuve que le diagnostic peut être partagé même si les moyens d'action ne suivent pas. C'est aussi le produit de rencontres avec des grands témoins comme Eva Joly, Nicolas Hulot, Michel Barnier, Alain Lamassoure, plusieurs lanceurs d'alertes, des responsables d'ONG (OXFAM, CCFD-Terre Solidaire, ATTAC, qui s'intéressaient déjà de prêt au sujet), des journalistes d'investigation.  

Chaque année, la France perd entre 60 et 80 milliards dans l'évasion fiscale et toutes les formes d'évitement de l'impôt. Quand on sait que le déficit de l'Etat monte à 70 milliards en ce moment, et que les recettes de l'Etat sont de 300 milliards à l'année, cette évasion fiscale à des conséquences considérables. Elle produit le recours à l'emprunt auprès des banques et marchés financiers, les intérêts de la dette: c'est donc double bénéfice pour les super riches, double peine pour la société. La dette est une arme de destruction massive contre les demandes sociales, les solidarités, le volontarisme politique. Elle est organisée méthodiquement, c'est un outil au service d'un système de marchandisation de la société pour le profit des multinationales et de quelques grandes fortunes. 

A côté de cela, les 200 millions annuels de fraude aux allocations sociales ne pèse pas grand chose. Mais on parle surtout de ceux-ci pour faire diversion! 

L'évasion fiscale à l'échelle mondiale, c'est 8% de la richesse produite chaque année: 75 000 milliards de dollars, c'est le PIB mondial. 5800 milliards sont gérés dans les paradis fiscaux, en gros une cinquantaine d'Etats. 

Il n'y a pas de définition internationale commune des Paradis Fiscaux. Avec ses critères, la France n'en reconnaît que 9, quand la liste européenne en reconnaît 30. 

Plusieurs critères:

- une fiscalité faible ou nulle. Par exemple, l'Etat Irlandais, avec sa fiscalité sur les sociétés très faible, était prêt à s'asseoir sur les 13 milliards d'euros qu'Apple lui devait, ce qui représente pourtant un quart de son budget annuel, 20 hôpitaux, un triplement des crédits alloués pour la construction de logement sociaux. Le taux de fiscalité effectif d'Apple est de 0,05%.

- un système d'évasion assumé, organisé méthodiquement, avec des institutions ayant pignon sur rue

- la confidentialité, c'est à dire l'opacité des transactions qui ne doivent pas pouvoir faire l'objet d'une tracabilité

- aucune coopération avec les administrations fiscales des pays tiers

- un système de contrôle juridique extrêmement léger

50 à 60 territoires remplissent à des degrés divers ces 5 critères et servent de paradis fiscaux. En Amérique et aux Caraïbes, plusieurs micro-Etats: Iles Caïman, Iles Vierges Britanniques, Bermudes... Aux Etats-Unis, le Nevada, le Delaware (qui a plus de sociétés que d'habitants). En Europe: le Luxembourg, les Pays-Bas, Monaco, Jersey et Guernesey, l'Autriche, l'Irlande. Dans la zone Asie, des places comme Hong Kong, Singapour. 

L'évasion fiscale n'est pas un dysfonctionnement, elle fait partie du système de la mondialisation et de la financiarisation de l'économie, géré notamment par le Big Four des 4 institutions financières spécialisées dans la fraude et l'évasion fiscale. Dans leurs enquêtes parlementaires, Alain Bocquet (qui a travaillé pendant 6 mois avec un député de droite, selon les règles des commissions d'enquête à l'Assemblée: Dupont-Aignan) et Eric Bocquet ont découvert un monde mystérieux, tabou, complexifié à dessein. Ils ont perçu combien la finance savait désormais directement placer ses hommes. Aujourd'hui, c'est évident avec Trump à la Maison Blanche, Macron aux portes du pouvoir. Juncker succédant à Barroso à la tête de l'Europe. 

La grosse masse de l'évasion fiscale de vient pas des stars du show-biz ou du cinéma, des sportifs, mais des multinationales, des grands groupes internationaux qui ont pignon sur rue. 

Les transactions s'opèrent par dizaines de milliers à la seconde, le temps d'une transaction financière avec le trading à haute fréquence géré par des ordinateurs, c'est dix puissance moins neuf seconde, 1 nanoseconde, et parfois même dix puissance moins douze seconde. Pour contrôler 10 mn de trading haute fréquence, il faudrait 6 ou 8 mois à un inspecteur des impôts. 

1,8% des transactions financières reposent sur de l'économie réelle, des échanges réels de biens ou de services: tout le reste est spéculation.   

Aujourd'hui, une grande partie de l'argent des mafias est recyclé à la City de Londres, bourse à laquelle la bourse de Paris est directement rattachée.   

Qu'est-ce qui peut être efficace contre l'évasion fiscale? 

- La sensibilisation, la compréhension et la mobilisation des citoyens: Henry Ford, qui fricotait avec les nazis, disait: "C'est une assez bonne chose que le peuple de la Nation ne comprenne rien aux choses bancaires et monétaires" sans cela il y aurait une révolution! 

- Atteindre à la réputation des sociétés qui ne paient pas leurs impôts, des banques qui organisent l'évasion fiscale

- Faire sauter le verrou de Bercy, c'est à dire arrêter de négocier des demi-mesures négociées de récupération d'une partie de l'argent quand on constate une fraude. Criminaliser véritablement l'évasion fiscale. Aujourd'hui, personne ne va en prison pour de l'évasion fiscale. Bercy encourage la fraude fiscale. Il faut obtenir la suppression du verrou de Bercy. 

- Mettre la pression sur les banques. Notre argent dans les banques françaises, c'est 1500 milliards d'euros, le produit de nos salaires, pensions, épargnes. 

- Les appels d'offre des collectivités, de l'Etat.

- Il faut organiser une COP mondiale de la fiscalité et de la finance: c'est une proposition que porte le PCF comme le CESER. 

- Il faut de l'harmonisation fiscale en Europe, plus de transparence. 

- Ce n'est pas la suppression des impôts pour les plus riches, de cet ISF qui concerne 40 000 familles, qui nous fera avancer vers un début de solution. "L'impôt est le prix à payer d'une société civilisée" disait Morganto, conseiller de Roosevelt. 

- Il faut rétablir la progressivité de l'impôt avec 14 tranches et cesser de protéger les tranches les plus hautes, comme l'a fait Hollande. 

- Il faut remonter l'impôt sur les sociétés. 

- Il faut faire en sorte que les Etats ne se financent plus auprès des marchés financiers en alimentant ainsi les bulles spéculatives (merci Giscard et Pompidou, l'homme de la banque Rotschild, déjà!). Actuellement, le remboursement des intérêts de la dette est le deuxième poste du budget de l'Etat, derrière l'Education: 47 milliards d'euros. 

Actuellement, les multinationales, qui disposent de champs de marchandisation, de mise sous influence et d'aliénation énormes avec les nouvelles technologies, la numérisation, ne rêvent que d'une chose: faire disparaître tout à fait le politique, le discréditer, pour laisser la place au rêve d'un contrôle direct par quelques multinationales et leurs grands actionnaires multi-milliardaires. Le tout marchand, le tout marché, comme horizon de leur fin de l'histoire!    

 

  

photo JM Nayet

photo JM Nayet

Alain Bocquet, député communiste du Nord, et Eric Bocquet, sénateur communiste, tous deux responsables de commissions parlementaires sur l'évasion fiscale

Alain Bocquet, député communiste du Nord, et Eric Bocquet, sénateur communiste, tous deux responsables de commissions parlementaires sur l'évasion fiscale

Eric Bocquet et un journaliste du Ouest-France

Eric Bocquet et un journaliste du Ouest-France

Lutte contre l'évasion fiscale, 5 avril à Quimper: une centaine de personnes à la réunion publique de Eric et Alain Bocquet aux Halles Saint François à Quimper pour une intervention extrêmement forte sur la finance et les paradis fiscaux
Lutte contre l'évasion fiscale, 5 avril à Quimper: une centaine de personnes à la réunion publique de Eric et Alain Bocquet aux Halles Saint François à Quimper pour une intervention extrêmement forte sur la finance et les paradis fiscaux
Lutte contre l'évasion fiscale, 5 avril à Quimper: une centaine de personnes à la réunion publique de Eric et Alain Bocquet aux Halles Saint François à Quimper pour une intervention extrêmement forte sur la finance et les paradis fiscaux
photo Jean-Marc Nayet

photo Jean-Marc Nayet

Lutte contre l'évasion fiscale, 5 avril à Quimper: une centaine de personnes à la réunion publique de Eric et Alain Bocquet aux Halles Saint François à Quimper pour une intervention extrêmement forte sur la finance et les paradis fiscaux
Lutte contre l'évasion fiscale, 5 avril à Quimper: une centaine de personnes à la réunion publique de Eric et Alain Bocquet aux Halles Saint François à Quimper pour une intervention extrêmement forte sur la finance et les paradis fiscaux
Lutte contre l'évasion fiscale, 5 avril à Quimper: une centaine de personnes à la réunion publique de Eric et Alain Bocquet aux Halles Saint François à Quimper pour une intervention extrêmement forte sur la finance et les paradis fiscaux
photo Jean-Marc Nayet

photo Jean-Marc Nayet

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photo Jean-Marc Nayet

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5 avril 2017 3 05 /04 /avril /2017 21:15
Les frères Bocquet mobilisent en Bretagne pour la lutte contre l'évasion fiscale(Le Télégramme, 3 avril 2017)
Les frères Bocquet mobilisent en Bretagne pour la lutte contre l'évasion fiscale(Le Télégramme, 3 avril 2017)

Évasion fiscale.

Les frères Bocquet mobilisent en Bretagne

Publié le 03 avril 2017. Le Télégramme.

 Propos recueillis par Julien Vaillant Alain (à gauche) et Éric Bocquet sont les auteurs de ce livre qui dénonce l'évasion fiscale. Alain (à gauche) et Éric Bocquet sont les auteurs de ce livre qui dénonce l'évasion fiscale.

Les frères Bocquet, parlementaires communistes, sont en Bretagne en ce début de semaine pour les 57e et 58e débats organisés autour de leur livre «Sans domicile fisc», vendu à 11.000 exemplaires.

Un sujet d'actualité alors que l’OCDE publie son rapport intitulé Outils technologiques pour parer l’évasion et la fraude fiscales.

 

Votre livre débute sur un discours du pape François dénonçant « le fumier du diable : le désir sans retenue de l'argent qui commande ». Pourquoi ?

Alain Bocquet : Nous avons voulu dire que la lutte contre l'inégalité criante et angoissante du monde n'était pas un combat partisan mais une affaire qui dépasse les obédiences et les courants de pensée. Si nous n'en faisons pas une lutte citoyenne, nous allons léguer à nos enfants et petits-enfants une société d'horreur et de misère, de guerre et d'esclavage. Et c'est déjà parti dans ce sens-là. Aujourd'hui, les huit milliardaires les plus riches de la planète possèdent une fortune équivalente à ce que détiennent les 3,6 milliards d'habitants les plus démunis du globe. Il y a un an, ils étaient 62 milliardaires à posséder l'équivalent des 3,6 milliards d'êtres humains les moins payés. Et en 2010, 388 multimilliardaires. Cela montre bien qu'il y a une tendance forte à l'accumulation de richesses vers un pôle minoritaire, tandis que la misère s'étend par ailleurs.

 

Quel est le rôle de l'évasion fiscale dans l'accroissement des inégalités ?

Les paradis fiscaux font partie du système financier et les sommes accumulées y sont impressionnantes. Les chiffres peuvent donner le tournis : selon les différents rapports, il y a entre 21.000 milliards et 32.000 milliards d'euros planqués dans ces paradis fiscaux. Pour la France , le montant estimé de la fraude fiscale, c'est-à-dire les sommes qui échappent à l'impôt, c'est entre 60 milliards et 80 milliards d'euros tous les ans. Alors que notre déficit budgétaire est de 70 milliards d'euros. Pour l'Europe entière, c'est 1.000 milliards d'euros annuels. Dans notre livre, nous démontrons que, contrairement à ce qui est fréquemment dit, de l'argent, il y en a beaucoup, largement assez pour garantir l'avenir environnemental, social et humain de la planète. Mais au lieu de lutter contre l'évasion fiscale, nos gouvernements accablent les gens de cette construction culpabilisante qu'est la dette.

Car si vous prenez les 80 milliards d'euros qui manquent au pays dans le cadre de l'évasion fiscale, les bébés français ne naissent pas avec 31.000 € de dette comme certains le prétendent, mais avec 70.000 € de crédit.

C'est un peu caricatural comme présentation, mais cela montre qu'on peut faire dire ce que l'on veut aux chiffres. Vous écrivez que seul 1,8 % des flux financiers concernent l'économie réelle... Le reste, soit 98,2 % de l'économie, c'est de la spéculation pure. Nous sommes dans un monde où la finance est devenue folle. Elle tourne sur elle-même. Mais le système est très sophistiqué.

Le trading à haute fréquence permet, notamment, à des robots qui fonctionnent sans interruption de réaliser 7.000 transactions financières le temps d'un clin d'oeil. Et ce système sera bientôt dépassé : Goldman Sachs, la plus grande banque du monde, surnommée L'Empire, vient de licencier 600 traders et de les remplacer par 200 ingénieurs de très haut niveau pour introduire l'intelligence artificielle dans le système des transactions, devenu totalement immaîtrisable humainement. Nous sommes très loin de l'époque où le général de Gaulle, pour condamner quelques spéculateurs, déclarait que la politique de la France ne se faisait pas à la Corbeille , c'est-à-dire au Palais Brongniart, à la Bourse de Paris.

 

Quelles sont les techniques les plus utilisées en matière d'évasion fiscale ?

Il y en a des dizaines. Les grandes multinationales ont, à leur service, des sociétés de conseil et d'ingénierie composées d'experts comptables, de juristes, d'avocats fiscalistes. Ils s'engouffrent dans les failles. L'imagination est au pouvoir dans ce domaine. Beaucoup de multinationales se facturent ainsi en interne (communication, merchandising, publicité...), via leurs filiales logées aux Bahamas, à Singapour ou au Luxembourg, afin d'évacuer leurs bénéfices dans ces paradis fiscaux. Ils déclarent, par contre, leurs pertes dans des États avec une forte fiscalité, pour profiter de déductions d'impôts.

En France, le taux d'imposition des entreprises du Cac 40 ne dépasse pas 6 % à 8 %. On a même connu des années où Total ne payait aucun impôt à l'État français. Les scandales (Clearstream, Panama Papers, Lux Leaks...) se sont multipliés ces dernières années mais rien ne change... Mais parce qu'il y a des complicités tacites. Donald Trump et Hillary Clinton ont des sociétés immatriculées au Delaware, un État américain qui est un des plus grands paradis fiscaux de la Terre où il y a 900.000 habitants et un million de sociétés. La gestion du club de l'Olympique de Marseille, qui vient d'être racheté par un richissime Américain, est d'ailleurs maintenant réalisée depuis le Delaware. En Europe, Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, est aussi l'inventeur du « ruling » fiscal, qui permet aux multinationales de venir s'installer dans un pays en bénéficiant de cadeaux fiscaux. Son prédécesseur, Barroso, est chez Goldman Sachs. Nous dénonçons aussi les pantouflages, lorsque de hauts fonctionnaires vont travailler dans le privé. Ancien directeur du Trésor pendant deux ans, Bruno Bézard - qui connaît toutes les ficelles fiscales et les secrets d'État français - est désormais à la tête d'un fonds franco-chinois qui a des intérêts aux Bahamas.

Que préconisez-vous pour sortir de cette situation ?

Il y a douze ans, à la télévision américaine, Warren Buffet, le troisième multimilliardaire le plus riche du monde, déclarait que la lutte des classes existait bel et bien et c'était sa classe à lui, les riches, qui l'avait gagnée. Nous, nous pensons qu'ils ont gagné une bataille mais pas la guerre. Mais il s'agit du combat d'une génération. Ça prendra au moins vingt-cinq ans. Il faut que tous les gens qui ont des valeurs humanistes s'emparent de ce sujet complexe pour que l'argent devienne, non pas le nerf de la guerre, mais le nerf de la paix. Dans notre bouquin, nous faisons beaucoup de propositions. L'une d'elles, c'est l'organisation d'une COP fiscale aux Nations Unies. L'Assemblée nationale en a adopté l'idée au mois de février. Il faut maintenant réussir à la porter jusque devant l'Onu.

 

Conférence-débat avec les frères Bocquet, à la salle des Villes-Moisan de Ploufragan (22), mardi, à 19h, et mercredi, aux halles Saint-François de Quimper, entre 15h et 17h.

© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/bretagne/evasion-fiscale-deux-freres-mobilises-03-04-2017-11459314.php

 

 

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5 avril 2017 3 05 /04 /avril /2017 09:11
Disparition de Jean Nédélec, 97 ans, grande figure du militantisme

Publié le 04 avril 2017
 

Le Télégramme

 

En 2004, Jean Nédélec avait publié ses mémoires. (Photo archives Le Télégramme)

En 2004, Jean Nédélec avait publié ses mémoires. (Photo archives Le Télégramme)

Avec la disparition de l'ancien instituteur Jean Nédélec, 97 ans, c'est une grande figure de la gauche brestoise et finistérienne qui s'est éteinte en fin de semaine dernière. Né en 1920 au Faou, il avait rejoint Brest avec ses parents à l'âge de 6 ans. En 1939, Jean Nédélec devient instituteur, nommé à Plogoff. Il est mobilisé, puis, après l'armistice, il est envoyé quelque temps dans un camp en Dordogne où il fait la connaissance du futur responsable communiste et résistant breton Daniel Trellu, instituteur lui aussi.

Entrée en résistance


En janvier 1941, Jean Nédélec revient à Brest, où il retrouve en 1942 une affectation d'instituteur, avant d'être muté en 1943 à Landeleau. Il entre dans un groupe de résistance en 1944 avant le débarquement. Il est ensuite envoyé en poste à Loqueffret et c'est là qu'il vit la libération de la Bretagne. Il est à nouveau mobilisé pour protéger et surveiller des prisonniers Allemands à Erquy en mai 1945, puis envoyé en poste à Collorec comme directeur d'école. Il adhère dans l'immédiate après-guerre au Parti Communiste.

Jean Nédélec crée l'amicale laïque de Collorec et commence à militer à la Fédération des oeuvres laïques. Au début des années 50, il s'implique beaucoup au SNI- FEN/CGT et à l'Union départementale CGT.

Militant pour la paix et pour la laïcité


À la fin des années 50 et jusqu'en 1961, Jean Nédélec s'implique ardemment pour la paix en Algérie. Il luttera toute sa vie pour la paix, y compris pendant la première guerre du Golfe en 1991, en créant un Comité pour la paix à Brest. Mais Jean Nédélec était aussi un infatigable défenseur de la laïcité. Sa première responsabilité à la Fédération des oeuvres laïques date de 1961. Il enseigne alors à l'école primaire des Quatre-Moulins à Brest, dans un cours préparatoire de 48 élèves. Il va aussi s'impliquer fortement au Patronage laïque de Saint-Pierre et des Quatre-Moulins. De 1964 à 1967, il est responsable du service culturel de la Fédération des oeuvres laïques. Et de 1967 à 1979, il exerce les fonctions de secrétaire général de la Fédération des oeuvres laïques du Finistère. Un dernier hommage sera rendu à Jean Nédélec demain, à 14 h 30, à la salle de cérémonie du Vern, à Brest.


 

 

 

 

 

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3 avril 2017 1 03 /04 /avril /2017 06:05
Remi Salaün, Jean-Paul Cam, Erwan Rivoalan. photo Paul Paimbeni: distribution de tracts sur les propositions agricoles du PCF au congrès de la FNSEA à l'Arena de Brest, jeudi 30 mars

Remi Salaün, Jean-Paul Cam, Erwan Rivoalan. photo Paul Paimbeni: distribution de tracts sur les propositions agricoles du PCF au congrès de la FNSEA à l'Arena de Brest, jeudi 30 mars

photo Paul Paimbeni: distribution de tracts sur les propositions agricoles du PCF au congrès de la FNSEA à l'Arena de Brest, jeudi 30 mars

photo Paul Paimbeni: distribution de tracts sur les propositions agricoles du PCF au congrès de la FNSEA à l'Arena de Brest, jeudi 30 mars

Tôt ce matin, sept camarades du Parti Communiste de Brest étaient présents à l'entrée du Congrès de la FNSEA à l'Arena de Brest pour présenter les propositions et le projet du Parti Communiste en matière d'agriculture. Ils ont reçu un bon accueil et eu des conversations intéressantes avec plusieurs agriculteurs. 

Les communistes proposent : Un nouveau modèle agricole est possible pour sortir de la crise !

On a cru pouvoir mettre en place une agriculture à moindre coût. Il n'en est rien. Rechercher à tout prix à produire des aliments tout-venant conforte un modèle à bout de souffle qui pollue, met en danger les paysans et réduit la biodiversité.

UNE CRISE D’AMPLEUR
Alors que les profits des groupes de la grande distribution flirtent avec les sommets, la paysannerie française est en grande difficulté. Par exemple, l’ensemble des filières d’élevage fait face aux chutes des prix qui cristallisent la colère des éleveurs. Le kilo de porc s’échange à 1 euro alors que l’accord de juillet 2015 devait aboutir à un prix d’achat producteur de 1,40 euros. Les producteurs de lait subissent des rémunérations inférieures à 0,30 euros par litre. En viande bovine les cours sont catastrophiquement bas depuis des années, aux alentours de 3,51 euros/kg. Les céréaliers…etc. Tous subissent la course aux prix bas.


DES AGRICULTEURS A BOUT DE SOUFFLE
Dans notre pays, 10 000 agriculteurs quittent le métier chaque année. Un agriculteur se donne la mort tous les deux jours. Un tiers d’entre eux touche moins de 350 € par mois. Nos producteurs ne sont pas victimes d’une simple fluctuation conjoncturelle des prix, mais d’une crise profonde et durable, conséquence des choix politiques libéraux au niveau européen : des marchés et des volumes sans régulation ; une valeur ajoutée captée en aval de la production ; une mise en concurrence permanente sur la base des prix mondiaux, avec des traités de libre-échange, comme le CETA entre l’Union Européenne et le Canada, qui
prévoit notamment d’ouvrir la voie sans droits de douanes à des centaines de milliers de tonnes de viande bovine et porcine.

PRIX BAS POUR LES PAYSANS, PRIX HAUT POUR LES CONSOMMATEURS: PERDANT/PERDANT

Acheté 1 euro le kilo aux éleveurs, le prix du porc se situe entre 5 et 10 euros dans nos filets à provisions. Pour le boeuf, 3,5 euros deviennent entre 15 et 30 euros. Malgré les discours, rien n’a changé pour les enseignes de la grande distribution et les centrales d’achat ! Si tant est qu’elles achètent en France !
Au plan de soutien à l’élevage de 700 millions d’euros de l’été 2015, 125 millions de plus ont été annoncés le 27 janvier dernier. 25 millions seront dédiés au report d’annuités bancaires ouvert aux producteurs de palmipèdes, 130 pour les éleveurs du Sud-Ouest affectés par la grippe aviaire. Au total 290 millions d’euros supplémentaires ont été annoncés le 27 janvier 2016. Les syndicats agricoles signalent pourtant que les éleveurs ne voient pas la couleur de ces aides conjoncturelles, au demeurant insuffisantes, qui se perdent dans les circuits…

 

LES PROPOSITIONS DU PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS :
Elles visent à répondre à la rémunération du travail paysan, à l’accès à tous à une alimentation de qualité, à l’urgence de réponses liées aux crises.

EN FRANCE
- Encadrer les marges et pratiques abusives de la grande distribution.
-  Définir les prix agricoles (prix planchers) au travers de négociations annuelles et pluralistes, par des
conférences sur les prix.
- Les filières alimentaires relocalisées doivent être soutenues. L’indication d’origine des produits
agricoles et de la mer, transformés ou non, doit être appliquée.
- Protéger les producteurs des aléas climatiques, économiques et sanitaires à travers un système d’assurance mutuelle démocratique calamités.
Il faut porter collectivement une grande politique agricole et alimentaire, en France comme en Europe. Et pour cela, les moyens sont bien là ! Les 50 milliards d’euros que représente aujourd’hui le budget annuel de la PAC ne sont qu’une goutte d’eau au regard des richesses produites chaque année au sein de l’UE : 14 000 milliards d’euros. Ce sont les propositions que portent les parlementaires

COMMUNISTES. EN EUROPE
Les négociations sur le TAFTA (Europe/USA) ont repris à Bruxelles. On demande d’y porter une exception agricole, comme cela a été fait pour la culture. Si le TAFTA est signé, par exemple en matière de viande bovine, cela va signifier ici moins 50% de rémunération pour les producteurs. Pour affirmer sa souveraineté alimentaire l’Europe doit se doter d’outils :
-  Mise en place de prix indicatifs.
-  Appliquer le principe de préférence communautaire ou de clauses de sauvegarde visant cet objectif.
- Réaffirmer le besoin d’outils de gestion et de planification (stocks de sécurité alimentaire).
- Conquérir de nouveaux droits sociaux pour les travailleurs de l’agriculture.
-  Condamner le dumping social par l’exploitation des travailleurs détachés

Les militants communistes brestois présents devant le Congrès de la FNSEA pour présenter les propositions du PCF en matière d'agriculture
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2 avril 2017 7 02 /04 /avril /2017 11:54
Virginie Picaud a fait parti de l'équipe de chercheurs qui a réalisé l'exposition, un engagement logique du Musée de la Résistance lieu référent du concours de la Résistance dans le département. | Ouest-France, 1er avril 2017

Virginie Picaud a fait parti de l'équipe de chercheurs qui a réalisé l'exposition, un engagement logique du Musée de la Résistance lieu référent du concours de la Résistance dans le département. | Ouest-France, 1er avril 2017

Le musée de la Résistance en Argoat s’est associé au collectif histoire de Châteaubriant, afin de réaliser cette exposition basée sur les camps nazis (1933-1945).

« Le musée est inscrit avec dix-huit autres sites dans le réseau des musées de la Résistance », c’est dans ce cadre que l’animatrice, Virginie Picaud, inscrit le travail qu’elle a réalisé avec le site de Châteaubriant, en Loire-Atlantique, sur le thème du Concours national de la Résistance et de la Déportation, retenu en 2017 : « La négation de l’homme dans l’univers concentrationnaire qui trouve son origine dans l’idéologie nazie ».

Ce partenariat, permet au musée de présenter cette recherche d’historiens, de documentalistes, « nous avons plusieurs documents de famille, comme celle du fils de Marie-Claude Vaillant-Couturier, résistante et déportée ».On peut lire ses témoignages au procès de Nuremberg sur les panneaux, qui précède les jugements et les sanctions des responsables nazis. On y découvre aussi le travail de reconstruction, de résilience, après le retour des déportés à partir de 1945.

« Un sujet qu’il n’a pas été simple à construire », raconte Virginie. L’exposition explique le nazisme, « l’idée d’une supériorité supposée de la race aryenne, incarnée par le peuple allemand, et qui désigne les ennemis à combattre ou à abattre ».De nombreuses photographies apportent un éclairage concret de la réalité des camps et des extraits de documents et de lettres confiées aux chercheurs et historiens du collectif de rédaction.

Ainsi, l’exposition présentée en douze panneaux, évoque tour à tour le nazisme et ses idées, le péril juif, le racisme, les premiers camps hitlériens dès 1933, l’organisation des camps, déshumanisation, le chant des marais, les dénonciations du nazisme en Allemagne et en France, le transport des déportés et l’arrivée au camp, le génocide des juifs, la déportation des enfants, la vie quotidienne et le travail dans les camps. La dénonciation des camps avec un fil rouge, des extraits du livre Nuit et Brouillard sur chaque panneau.

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1 avril 2017 6 01 /04 /avril /2017 16:12
Decès de Jean Nedelec, vieux camarade communiste brestois, combattant infatigable de la Laïcité

C’est avec tristesse que nous faisons part du décès de notre camarade du PCF Jean Nédélec qui fut un combattant infatigable de la Laïcité en tant que responsable de la Fédération des Oeuvres Laïques. 

 

 Jean Paul CAM, secrétaire de section à Brest, et Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF Finistère

 

Nous avons la tristesse de vous faire part du décès de

 

Jean NEDELEC

 

à l’âge de 97 ans.

 

Un dernier hommage lui sera rendu le mercredi 5 avril à 14h30

à la salle de cérémonie du Vern à Brest.

 

Jean repose à l’Ehpad de Kérampéré 15 rue Guillaume Kéraudy Brest chambre 217.

 

La famille

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1 avril 2017 6 01 /04 /avril /2017 15:44

VENUE DE L'AMBASSADRICE D'ISRAEL A L'IEP DE RENNES:  Aliza Bin Noun

Les étudiant.e.s de l'IEP de Rennes se sont mobilisés hier (30 mars 2017), avec notamment l'action des Jeunesses Communistes de Rennes, pour soutenir la Palestine et affirmer leur refus de voir s'exprimer Mme Aliza Bin Noun, ambassadrice d'Israël et représentante du gouvernement d'extrême-droite de Benyamin Netanayahou. 

Leur déclaration: 

Nous, étudiants de Sciences Po Rennes, déclarons que nous sommes fermement opposés à la tenue de cette conférence. Aliza Bin Noun s’est invitée au sein de notre établissement pour représenter l’Etat d’Israël, un état colonisateur gouverné par l’extrême droite. Israël, la soi-disant seule démocratie du Moyen-Orient, viole depuis des décennies le droit international et continue d’imposer un régime d’apartheid violent aux Palestiniens en dépit de l’indignation internationale. L’apartheid, nous le rappelons, désigne un régime où une partie de la population subit des discriminations et une exclusion fondée sur des critères de races, d'ethnies ou de religions. Ce mois-ci, l’Etat d’Israël ainsi que les Etat-Unis ont fait pression sur l’ONU pour supprimer un de ses rapports rédigé par deux américains spécialistes du droit international, Richard Falk et Virginia Tilley, concluant qu’« Israël est coupable de politique et de pratiques constitutives du crime d’apartheid ». Cela a conduit, en signe de protestation, à la démission de la secrétaire générale adjointe des Nations unies, Rima Khalaf.

Quotidiennement, en Israël et dans les territoires palestiniens occupés, les autorités israéliennes procèdent à des expulsions forcées ainsi qu’à des démolitions d’habitations palestiniennes en Cisjordanie alors qu’elles continuent d’y promouvoir ses colonies illégales. En 1974, on recensait 2019 colons israéliens en Cisjordanie. En 2013, ils étaient 500 000. L’extension incessante des colonies israéliennes ne cesse de faire reculer la possibilité pour les Palestiniens d’avoir leur propre Etat puisqu’elles induisent un morcellement de leur territoire, morcellement voulu par Israël. Cette dernière impose aussi des restrictions sévères à la liberté de circulation des Palestiniens et maintient depuis 10 ans un blocus militaire sur la bande de Gaza, imposant à 1,9 million d’habitants des conditions de vie inhumaines. Depuis de nombreuses années, l’armée israélienne assassinent des civils, y compris des enfants, et jettent en prison celles et ceux qui osent défier leur occupation. Elle use de la torture en toute impunité sur ses détenus. Fréquemment, Israël exerce des attaques massives à l’encontre des palestiniens sous couvert de légitime défense : en 2009, avec l’opération Plomb Durci à Gaza, 1300 palestiniens sont morts, 5000 ont été blessés, pour 13 morts du côté israéliens. En 2014, 1460 palestiniens à Gaza ont périt sous les bombardements israéliens. D’après le gouvernement israélien, 47% de ces morts étaient des terroristes. Le peuple palestinien est totalement démuni face à l’Etat israélien qui possède l’une des armées les plus puissantes du monde. Le budget annuel de l'armée israélienne en 2015 était de 18,6 milliards de dollars et il ne cesse d’augmenter.

Ces dernières semaines, l'ambassade d’Israël, que Madame Aliza Bin Noun dirige, a multiplié les pressions sur plusieurs universités dans le but d'empêcher la tenue des événements de l'International Apartheid Week qui devaient se tenir partout en France. Certains militants de l'Association France Palestine Solidarité à Rennes ont été par la suite menacés de mort et de viol par des militants d'extrême droites pro-Israël. Nous ne comprenons pas comment une représentante du gouvernement israélien peut s'octroyer le droit de parler au sein des universités françaises tout en niant celui des militants contre l’occupation israélienne à exprimer leur solidarité envers les Palestiniens.

C’est la campagne de boycott international qui a réussit à venir à bout du régime d’apartheid en Afrique du Sud. Ainsi, nous exigeons l’abrogation de la circulaire interdisant la campagne BDS en France et nous revendiquons la nécessité d’un boycott total envers l’Etat d’Israël afin que les palestiniens et les palestiniennes puisse enfin accéder à la liberté et à la dignité. Comme l’a dit Mandela « Notre liberté est incomplète sans la liberté du peuple palestinien ». Ainsi, pour protester contre la politique d’Israël, nous vous demandons à tous de bien vouloir quitter la salle pour faire en sorte que cette conférence n’ait pas lieu. Si vous hésitez encore, sachez que madame Aliza Bin Noun, ici présente, nie l’existence des colonies israélienne en Cisjordanie et a été la cheffe du Bureau politique du ministre israélien des Affaires étrangères Liberman en 2012 qui a de magnifiques citations dont celle-ci au sujet des prisonniers palestiniens « Je propose de les transporter en autocars jusqu’à la mer morte pour les noyer ».

Rennes. Des étudiants manifestent contre l’ambassadrice d’Israël (Ouest-France)

Rennes. Des étudiants manifestent contre l’ambassadrice d’Israël (Ouest-France)

30 mars: Liberté pour la Palestine: Contre la venue de l'ambassadrice d'Israël à l'Institut d'Etude Politique de Rennes: manifestation de protestation des Etudiants à Sciences-Po
30 mars: Liberté pour la Palestine: Contre la venue de l'ambassadrice d'Israël à l'Institut d'Etude Politique de Rennes: manifestation de protestation des Etudiants à Sciences-Po

Des étudiants de Sciences Po Rennes ont protesté, ce jeudi , contre la venue de l’ambassadrice d’Israël dans le cadre d’une rencontre avec les élèves de l’établissement.

« On manifeste contre la venue de l’ambassadrice d’Israël », explique Kevin, membre de l’association France Palestine solidarité. La venue, ce jeudi matin, de la diplomate israélienne d’Aliza Bin-Noun dans les locaux de l’Institut d’études politiques (IEP) de Rennes a déclenché une vague de protestations aux abords et à l’intérieur des locaux de l’IEP breton.

Arrivée dans le cours de la matinée à Sciences Po, l’ambassadrice devait rencontrer les étudiants puis se prêter à un exercice de questions-réponses. Toutefois, cette première visite de la diplomate à Sciences Po Rennes a rapidement été perturbée.

Des manifestants pro palestiniens présents

À l’extérieur, une vingtaine de manifestants se sont postés devant l’entrée de l’établissement avec des drapeaux palestiniens et des pancartes dénonçant la politique israélienne dans les territoires occupés. Les protestations ont ensuite continué à l’intérieur de l’amphithéâtre Érasme, où Aliza Bin-Noun devait prendre la parole.

Peu de temps après le début du discours de l’ambassadrice, une partie des étudiants se sont fermement opposés à la venue de la diplomate car selon ces étudiants « l’État d’Israël viole depuis des décennies le droit international. »

Une rencontre écourtée

Par la suite, plusieurs dizaines d’élèves ont quitté les lieux avant de déclencher l’alarme incendie en signe de protestation.

Après avoir laissé passer la bronca, l’ambassadrice d’Israël a remercié les élèves restés l’écouter.« On peut s’exprimer à l’université même si, parfois, c’est difficile. Merci à ceux qui sont toujours présents. »

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